jeudi 20 mars - par Giuseppe di Bella di Santa Sofia

« Wokisme » : le délire conservateur qui annonce la fin du monde (et rate la cible)

Un mot claque comme un fouet dans les bouches conservatrices : "wokisme". Une hydre moderne, un cancer idéologique prêt à dévorer l’humanité, à en croire leurs prophéties enflammées. Mais derrière ce cri de guerre, que trouve-t-on ? Une peur hystérique, un fantasme gonflé à bloc par des croisés autoproclamés.

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D’un réveil militant à un épouvantail bien commode

Remontons le fil. Années 60, États-Unis : des gamins noirs, lassés des coups et des chaînes, sifflent "woke" entre deux manifs. Être éveillé, c’est voir le racisme qui tue, comme l’écrit William Melvin Kelley en 1962 dans le New York Times ("If you’re woke, wou dig it" - "Si vous êtes réveillé, vous pigez"). 2013, Trayvon Martin tombe sous les balles, Black Lives Matter jaillit, et "Stay woke" devient un uppercut. Kimberlé Crenshaw dégaine l’intersectionnalité en 1989 : les oppressions ne s’empilent pas, elles s’entrelacent. Simple, brutal, efficace.

 

File:Black Lives Matter Protest.jpg

 

Puis ça dérape. Les années 2010 transforment ce poing levé en catch-all : féminisme, droits queer, climat, tout y passe. Les conservateurs flairent le filon. Douglas Murray (The Madness of Crowds, 2019) dégaine son pamphlet : c’est une secte moralisatrice qui censure et saigne l’Occident. En France, Mathieu Bock-Côté (La Révolution racialiste, 2021) enfonce le clou : une importation yankee qui dynamite la République. Sauf que ce "wokisme" qu’ils vomissent, c’est leur créature. Un mot vidé de sens, un punching-ball pour leurs angoisses de vieux monde rance.

L’histoire rigole dans son coin. Ce n’est pas une révolution, c’est une évolution. Mais les croisés préfèrent hurler au loup que lire Crenshaw ou Kelley. Ils veulent un démon, ils l’ont fabriqué. Et pendant qu’ils braillent, la vraie question – qu’est-ce qu’on fait des injustices ? – prend la poussière.

 

Les gladiateurs du ring : militants sincères contre Cassandre en costard

D’un côté, les "wokes". Patrisse Cullors, qui co-fonde Black Lives Matter, n’a pas inventé la roue : elle cogne sur un système où les Noirs crèvent 2,5 fois plus sous les flingues des flics. Robin DiAngelo (White Fragility, 2018) balance un miroir : les Blancs, checkez vos privilèges. Ce n’est pas sexy, mais c’est documenté. Ces têtes brûlées veulent fissurer les murs, pas les raser.

En face, les chevaliers du statu quo. Jordan Peterson (12 Rules for Life, 2018) joue les psys prophètes : le "wokisme", c’est le chaos, point. En France, Jean-Michel Blanquer dégaine son "Laboratoire de la République" en 2021 pour sauver la nation d’une horde de sauvageons imaginaire. Mathieu Bock-Côté, lui, pleure l’universalisme dans CNews, pendant que Zemmour éructe contre les "médiocres" qui osent parler. Leur point commun ? Ils adorent leurs dragons, même en carton-pâte.

 

Eric Zemmour : "L’islamisation et l’idéologie woke sont les deux axes  fédérateurs de la gauche"

 

Mais qui gagne ? Personne. le "wokisme", c’est pas un bloc, c’est un bordel de causes : les minorités ethniques, les personnes LGBT+, les femmes, les identités et les expressions de genre, l'écologie, etc. Les conservateurs, eux, en font un Satan sur mesure, recyclant les vieilles peurs du "politiquement correct". Ces gladiateurs d'opérette s’épuisent dans une arène vide, pendant que le public se demande pourquoi on s’enflamme pour un mot que 86 % des Français ne pigent pas.

 

Gay pride 396 - Marche des fiertés Toulouse 2011.jpg | Flickr

 

Armageddon ou pétard mouillé ?

Les anti-wokes ont leur film d’horreur : la "cancel culture" qui scalpe J.K. Rowling pour un tweet jugé transphobe, des statues qui valdinguent comme celle de Colston à Bristol en 2020. André Larané, fondateur du site "Herodote.net" pleurniche comme un môme : "Le wokisme torpille notre grandeur". Leur scénario ? Une civilisation qui s’effondre sous les hurlements des minorités. Ça fait frissonner, mais ça tient pas du tout la route.

Romuald Sciora (Faut-il avoir peur du wokisme ?, 2023) démonte le mythe : c’est pas une guerre, c’est une discussion musclée. Déboulonner une statue, c’est pas brûler l’histoire, c’est la regarder en face. Et les chiffres cognent : 14 % des Français savent ce que "woke" veut dire (Ifop, 2021). Pendant qu’on s’engueule sur des symboles, les riches s’en mettent plein les poches, comme d'hab.

Le vrai enjeu, c’est politique. Ron DeSantis, gouverneur républicain de Floride, sort son "Stop WOKE Act" en 2022 pour flinguer les profs qui osent parler racisme. En France, les Républicains et le RN surfent sur la vague. Le "wokisme" ? Un os à ronger pour électeurs flippés et malléables. Mais une menace mortelle ? Foutaises. C’est une tempête dans un verre d’eau, agitée par des mains qui tremblent de perdre le pouvoir ou leurs précieux privilèges.

 

Apocalypse now ou bad trip collectif ?

Les Cassandre en ont plein la bouche : un monde où on ne peut plus rien dire, où l’histoire s’efface, où les "wokes" règnent en despotes. Brice Couturier voit une "dictature des minorités". Zemmour, sur CNews, crache sur ces "nuls" qui veulent le bâillonner. Leur prédiction ? L’Occident à genoux, l’humanité kaput. Ambiance Mad Max, mais sans le sable.

Sauf que ça coince. David A. Graham (The Atlantic, 2021) ricane : le "wokisme", c’est le nouveau punching-ball de la droite, après le communisme. Les excès ? Réels, mais rares. La "cancel culture" touche 0,1 % des twittos. Sylviane Agacinski, virée d’une conf’ à Bordeaux en 2019, c’est moche, mais c’est pas la norme. Ce mot, c’est du vent, une grenade rhétorique pour faire taire.

Le vrai dégât, c’est le grand écart. Les anti-wokes montent des barricades, les militants s’enferment en non-mixité et tout le monde s’égosille. Pendant ce temps, le climat crève, les pauvres trinquent et les puissants rigolent à se péter les côtes. La fin du monde ? Elle ne viendra pas des "wokes", mais de notre talent légendaire à gueuler dans le vide.

 

Quand les conservateurs jouent les pyromanes

C’est un classique. Années 1980 : le "politiquement correct" fait trembler. 2000 : l’"islamo-gauchisme" prend le relais. Aujourd’hui, le "wokisme" est le monstre du jour. Alex Mahoudeau (Cairn.info, 2023) le voit clair : ça tourne en boucle, une panique qui se nourrit d’elle-même. On adore se faire peur avec des fantômes. Le "wokisme" coche tout : flou, tabou, jeune.

Mais ça vole pas haut : le peuple s’en fout. C’est la trouille des dominants qui sentent le vent tourner. #MeToo, Black Lives Matter, les gamines qui bloquent les lycées : ça dérange, alors on crie au loup. Sauf que le loup, c’est eux. Leur peur irrationnelle, c’est du carburant pour la haine, pas pour la fin du monde.

Et si on ouvrait les yeux ? Les "wokes" veulent réparer, pas raser. Les conservateurs veulent figer, pas sauver. Entre les deux, on perd du temps. La vraie apocalypse, elle est ailleurs : dans les chiffres du GIEC, dans les gosses qui crèvent de faim. Mais ça, faut du courage pour le voir.

 

Child labor back view concept of Exploitation and Oppression Generative Ai  | Premium AI-generated image

 

Le "wokisme" des conservateurs, c’est une farce tragique et pitoyable. Un mot noble, tordu en cauchemar par des peurs rances et des calculs électoraux. Les militants tapent dans le mille parfois, souvent maladroitement. Les anti-wokes tapent dans le vent, toujours bruyamment. Résultat ? On s’étripe pour des miettes pendant que le monde flambe. Oubliez leurs délires de fin du monde : le vrai danger, c’est qu’on reste endormis face aux vrais coups durs. Réveillez-vous, bordel ! Alors, on se bouge enfin ? 



38 réactions


  • Seth 20 mars 15:32

    Zallez vous en prendre plein votre joli minois, le woke est ici cité couramment et rarement en bien.  smiley

    De manière les mouvent étasuniens sont des catastrophes qui se sont imposé en France comme des modes. Du coup le mot n’a plus de sens réel, ou plutôt tous les sens qu’on veut lui donner.

    Il a par contre comme constante de ne pas s’attaquer au capital ni à sa culture, un peu comme ce pauvre Luther King dont des mauvaises langues disent que sa seule revendication était que les Noirs aient droit au même accès au capital que les Blancs.

    Par contre avec le recul il est un mouvement très important par ses restes et son idéologie bébête, faussement exotique et fondamentalement anti-action, c’est le mouvement hippie qui a marqué grave toute une gauche française septuagénaire maintenant qui se limite à la parlotte, à l’espoir et à l’immobilisme. Si j’avais le courage d’écrire ce serait un des sujet que je traiterais.


    • Seth 20 mars 15:49

      @Seth

      J’ai fait des photes et j’ai oublié des mots mais bon... je me pardonne.  smiley


    • V_Parlier V_Parlier 21 mars 18:45

      @Seth
      Bof, l’auteur m’avait habitué à des articles plus subtils et équilibrés (sans que je sois forcément d’accord). Mais ici il chipote sur le sens originel de « woke » et définit cette tendance telle qu’il aimerait qu’elle soit aujourd’hui. Or, toutes ces thématiques secondaires poussées dernièrement jusqu’au ridicule (y compris le GIEC) ne sont que des causes de luttes bidons pour occuper le populo qu’on mène à la disette, parce-qu’on sait que le système va se casser la figure. Le youtubeur Aldo Sterone aborde d’ailleurs souvent ce thème très judicieusement.


    • V_Parlier V_Parlier 21 mars 18:48

      @V_Parlier
      Je précise : toutes ces thématiques secondaires poussées dernièrement jusqu’au ridicule en premier lieu par leurs promoteurs. C’est donner le bâton pour se faire battre par ses détracteurs. Mais ce n’est pas moi qui vais les plaindre, j’ai d’autres préoccupations.


  • Jason Jason 20 mars 17:52

    Article bienvenu qui éclaire ce nouveau vocable. Pour moi le Wok (avec ou sans e) est un récipient culinaire, de forme semi-sphérique ou plutôt de calotte sphérique, et qui sert à faire frire des aliments. Il est surtout utilisé dans la cuisine chinoise.


    Pour les invectives, je préfère celles su capitaine Haddock : Sapajou, moule à gaufres et autres. Je ne me vois pas traiter quelqu’un de poêle à frire, de feuille ou de mandoline. Question de génération, que voulez-vous...


    • Bonjour @Jason et merci pour votre commentaire.

      Je dois vous avouer qu’avant d’écrire cet article, je n’avais qu’une très vague idée de ce qu’était réellement le « wokisme ». Je pensais qu’il s’agissait d’un terme péjoratif pour s’opposer aux questions de genre ou aux droits des personnes homosexuelles. Je me suis rendu compte que je m’étais lourdement trompé. 

      Je suis également d’une autre génération. De plus, je ne regarde plus la télévision depuis 8 ans, ce qui me rend beaucoup moins exposé aux modes de cette époque que je déteste. Je ne comprenais pas pourquoi mes parents disaient : « C’était bien mieux avant ». Maintenant, je comprends et je suis d’accord avec eux, quitte à passer pour un dinosaure. 


    • Jason Jason 21 mars 14:44

      @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

      Bonjour,

      Moi non plus je n’aime pas mon époque. J’ai l’impression d’être placé au milieu d’un gigantesque aérosol qui n’en finit pas de tourbillonner, un peu comme un pilote d’avion qui serait dans un énorme cumulo-nimbus dont il ne pourrait pas sortir. Les langues sont perverties, au service d’événements choisis avec une pertinence éphémère, langues fracassées, hachées au débit saccadé et volatile.


      Un spécialiste du langage évoquait le vocabulaire de Trump qui ne s’exprime que par monosyllabes. Une langue de Barbare, au sens premier du terme.


      Aérosol verbal, un véritable enfumage, en somme.


    • Plus robert que Redford 23 mars 17:37

      @Jason
      Ouaip !
      C’est pour ça que je comprends parfaitement les discours de Trump !
      Il parle lentement, articule consciencieusement ses paroles et n’utilise que des mots banals et faciles à comprendre : un langage taillé juste pour les attardés du bulbes.
      C’est parfait vu mon anglais défaillant !!


  • mac 20 mars 22:27

    Des idiots utiles de la finance oligarchique...

    Le grand capital à besoin de croissance et de main d’oeuvre bon marché,quitte à l’importer ,quand il ne peut la délocaliser. Le réchauffement anthropique, c’est des vielles bagnoles à la casse et des ventes de voitures électriques, la vente de poêles à granules, de pompes à chaleur, des milliers d’emplois pour isoler les maisons par l’extérieur, des éoliennes et des panneaux solaires, avec des crédits d’impôts, et en même temps des augmentations de taxes. Combien des millions de chômeurs en plus dans le pays, sans toute cette économie subventionnée par la dette ?

    Je ne parlerai même pas d’une forme de ringardisation de la famille, tellement ça devient clivant, mais pourtant probablement très rentable pour ceux qui posséderont tout, pendant que la majorité ne possédera rien et sera,soi-disant, heureuse...


    • mac 20 mars 22:32

      Heureusement, l’oligarchie a une une roue de secours au cas où toute cette mélasse deviendrait indigeste pour les populations, une recette qu’elle a déjà utilisée pour se sortir de la dépression de 1929 : l’économie de guerre.
      Pou ça, il faut inventer un croque mitaine...


  • mac 20 mars 22:40

    Le wokisme est une lutte contre des hochets agités au nez des populations par l’oligarchie, pour qu’elle se détourne d’une lutte qui la dérange bien plus : la lutte sociale.


    • Bonjour @mac et merci pour vos commentaires intéressants et pertinents.

      Pour une fois, nous sommes d’accord sur plusieurs points. Tout n’est pas noir ou blanc, il y a des nuances de gris également. 


  • Com une outre 21 mars 07:21

    Rien que le titre montre que l’auteur est à côté du sujet. Le reste de l’article aussi.


    • @Com une outre

      Votre commentaire est vraiment très intéressant. Si, si ! J’ai beaucoup aimé vos explications très claires sur la genèse de ce mouvement. Que ferait-on sans vos lumières ?


    • Com une outre 21 mars 14:55

      @Giuseppe di Bella di Santa Sofia
      Vous ne pouvez associer conservatisme et wokisme, ou vous ne comprenez rien aux politiciens américains. Dommage pour vous.


  • pemile pemile 21 mars 09:24

    Voilà à quoi mènent les discours contre le « wokisme » (invention de l’extrême-droite pour légitimer sa lutte contre l’égalité réelle et contre toutes les émancipations des minorités).

    Photo de la scène de propagande où Trump signe la suppression du département fédérale de l’éducation. Il est entouré d’écoliers et des drapeaux des 50 états américains (qui récupèrent l’intégralité de la compétence d’éducation).

    https://bsky.app/profile/cedricmas.bsky.social/post/3lkuoo5ajhk2j


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 21 mars 09:36

      @pemile
       
       ’’ Trump signe la suppression du département fédérale de l’éducation’’
      >
       C’est une très bonne chose. Imaginez les dégâts qu’engendrerait un ministère de l’éducation fédéral européen !
      Au nom de l’éducation (et non pas l’instruction !), on peut dire n’importe quoi aux enfants.
       
      «  Au moment de proposer aux élèves un précepte, une maxime quelconque, demandez vous s’il se trouve à votre connaissance un seul honnête homme qui puisse être froissé de ce que vous allez dire. Demandez-vous si un père de famille, je dis un seul, présent à votre classe et vous écoutant, pourrait de bonne foi refuser son assentiment à ce qu’il vous entendrait dire. Si oui, abstenez-vous de le dire. » Jules Ferry,


    • Bonjour @pemile et merci pour votre commentaire.

      Je suis tout à fait d’accord avec vous. Comme je l’ai écrit dans un autre commentaire, je n’avais qu’une vague connaissance du terme « wokisme » avant d’écrire cet article. Maintenant, je sais que ce terme désignait une cause noble et dont le sens a été altéré par les conservateurs et l’extrême droite. Je suis certain que de nombreuses personnes ignorent ce qu’il signifie réellement.

      Pour éviter qu’un peuple soit éveillé, il faut le priver d’éducation et de culture. 


    • Com une outre 21 mars 14:58

      @Giuseppe di Bella di Santa Sofia
      Pauvre de vous, vous n’avez toujours pas compris le wokisme, alors évitez le sujet. Comme Pémile devrait le faire.


    • Astrolabe Astrolabe 21 mars 19:04

      @pemile
               
      En effet !
      Une vraie mise en scène orwellienne smiley
      La genèse d’une néo dictature ricaine se passe sous nos yeux.
      C’est Putin qui doit être content... 


  • Julien30 Julien30 21 mars 12:26

    Les « wokes » veulent réparer, pas raser.« 

    Non ils veulent bien détruire les normes et la civilisation occidentale rendue coupable de tous les maux, c’est assez évident. C’est une fabrique à malade mental paumé et plein de ressentiment. Parmi les nombreuses perles qu’ils ont produit on trouve par exemple l’explication que les mathématiques »ont été utilisées pour normaliser le racisme et la marginalisation des connaissances mathématiques non eurocentristes« , d’autres qui nous disent qu’il y a trop de blancs sur les écrans et que mettre une hispanique pour jouer Blanche Neige c’est formidable et ça fait reculer le racisme, d’autres encore créent des mouvements »queer for Palestine" tout en expliquant qu’un garçon peut devenir une fille et vice versa. Il faut arrêter ces gens qui ont noyauté beaucoup d’institutions, et dieu merci c’est en cours. 


    • Bonjour @Julien30.

      Il y a 15 jours encore, je pensais exactement comme vous. Mais j’ai compris que le terme « wokisme », qui n’était pas péjoratif à l’origine, a été déformé. Bien entendu, il y a des abus comme partout. Les exemples que vous citez illustrent très bien ces dérives. Mais le « wokisme » désigne des causes très diverses. 

      J’étais en première ligne pour la légalisation du mariage pour tous. Je suis co-fondateur de la plus importante association de lutte contre l’homophobie. Je suis membre d’une association chrétienne qui milite contre la torture et la peine de mort. Je milite contre l’antisémitisme. Suis-je wokiste ? Je ne sais pas.

      Par contre, je n’apprécie pas les « marches des fiertés » qui sont trop vulgaires à mon goût et qui donnent une mauvaise image des personnes homosexuelles. Je ne suis pas favorable à l’euthanasie, qui pourrait engendrer de graves dérives comme en Belgique. Les questions d’identité ou d’expression de genre me dépassent complètement. Je ne suis pas favorable aux manifestations ou rencontres entre « racisés ». Je ne coche donc pas toutes les cases que le grand public imagine, à tort, du « wokisme ». 


    • Buzzcocks 21 mars 14:53

      @Julien30
      S la civilsation occidentale, c’est vous, on peut quand même admettre que c’est normal que certains soient tentés de vouloir la changer... après, faudra m’expliquer ce qu’est la civilisation occidentale ? Celle qui a adopté une religion venant d’arabie ?


    • Julien30 Julien30 21 mars 15:34

      @Giuseppe di Bella di Santa Sofia
      « Bien entendu, il y a des abus comme partout. »
      Ce ne sont pas des dévoiements mais au contraire l’aboutissement de la logique de cette idéologie.


    • Julien30 Julien30 21 mars 15:38

      @Buzzcocks
      Tenez pour vous aider, juste en tapant « civilisation occidentale » sur google vous trouvez immédiatement en haut de page une réponse à vos questions : L’Occident ou la civilisation occidentale est une aire culturelle dont les définitions recouvrent généralement la majorité de l’Europe, l’Amérique septentrionale et l’Australasie dans sa définition la plus restrictive. 


    • Buzzcocks 24 mars 11:28

      @Julien30
      La civilisation des Lumières.... vous qui êtes loin d’en être une.


  • SilentArrow 21 mars 15:12

    @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

    Bonjour

    Pas besoin d’être « woke » pour respecter son voisin. Perso, le respect des autres, d’autres que les wokes me l’ont appris.

    Par contre, faut être woke pour « déconstruire » son conjoint masculin, pour imposer l’orthographe inclusive, pour amener des drag queens à l’école maternelle pour faire la lecture aux enfants, pour faire porter une jupe aux gamins, pour inciter des ados à changer de « genre », et j’en passe. La liste des absurdités est trop longues.

    Je pense que ce wokisme n’est qu’une mode qui permet à ceux qui ont des gènes d’activistes et de moralisateurs d’imposer des règles à des gens qui ne leur ont rien demandé.

    Et comme toutes les modes, cela se terminera par un retour du bâton, une mode à l’inverse de la précédente, sans doute tout aussi absurde. Ainsi va le monde.


  • ReArm Europe 2030

    LA SOUVERAINETÉ DE LA FRANCE UN PEU PLUS EN DANGER :

    Une nouvelle attaque de la Commission européenne, après le domaine de la santé, voici qu’elle investit illégalement le domaine de la défense en prenant des décisions et en légiférant* dans ce domaine, en violation du Traité UE mais plus encore de notre Constitution et des Traités de Westphalie.

    En effet, la Constitution française, comme de nombreuses Constitutions nationales, interdit le transfert de la souveraineté de l’État au sens donné à cette notion par les Traités de Westphalie de 1648 en Europe, car ce transfert aurait pour conséquence de faire disparaître la qualité d’État souverain de la France.

    C’est sans compter les attaques de la Commission européenne ou le coup d’Etat permanent pour parvenir au Fédéralisme forcé :

    https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/ip_25_793

    Le Conseil européen n’est pas en reste :

    https://www.consilium.europa.eu/fr/policies/defence-numbers/?s=03

    * La politique de défense est une compétence des Etats membres - une prérogative nationale - le Parlement européen et la Commission européenne n’ont pas de pouvoir décisionnel ni de pouvoir législatif direct dans ce domaine.

    Preuve en est : Il était question de modifier le Traité UE sur ce point. Aujourd’hui ils passent tout simplement outre, comme ils ont pu le faire durant la crise sanitaire à propos des thérapies géniques.

    Chacune des avancées de l’UE est une plaie béante de plus infligée à notre pays et ses habitants, il en est de même pour les autres pays « souverains » soumis à l’UE.

    Me V. de Araújo-Recchia, 21 mars 2025.
    Auteur du livre La France sacrifiée ? Réarmement et programmation militaire 2024-2030, publié en mai 2024 (Bookelis)

    European Commission - European Commission (https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/ip_25_793)
    La Commission dévoile le livre blanc pour une défense européenne et le plan « ReArm Europe »/Préparation à l’horizon 2030
    La Commission et la haute représentante ont présenté ce jour un livre blanc pour une défense européenne — Préparation


  • Fiche tirée de mon livre non paru, Die Spinne, L’Ordre Noir du IIIe au IVe Reich européen. Boleslav Majkovskis (1904-1996), originaire de la région de Vitebsk, d’une famille lettone nombreuse et pauvre. Il servit dans l’armée lettone (1930-1932), puis travailla comme contremaître et comptable (1933-1940). Il fut arrêté et vite libéré à l’arrivée des Soviétiques (1940), puis s’enrôla à l’arrivée des Allemands dans la police auxiliaire (1941).

    Il fut nommé chef d’un commissariat dans une des villes du pays, et participa aux massacres et à la chasse aux Juifs, Tziganes, Slaves, communistes et libéraux. Il dirigea un groupe qui se livra à des fusillades dans diverses localités (1941-1942). Il fut envoyé se former à l’université en droit, mais échoua à recevoir son diplôme. Il fut toutefois médaillé par les Allemands (1943), et s’enrôla dans la SS. Il réussit à prendre la fuite au moment de l’arrivée de l’Armée Rouge (1944), et se réfugia en Autriche, puis en Allemagne, et enfin aux Pays-Bas (1949).

    De là, il fit une demande pour émigrer aux USA (1950), mais il figurait sur une liste de SS, la demande fut rejetée. Il fit une seconde demande (1951), qui fut acceptée, et il émigra avec son épouse aux États-Unis. Il s’installa à New York, artisan dans la pose de tapis et revêtements, et entra dans l’association des anciens SS Daugavas Vanagi. Il en devînt le vice-président, puis le président (1964), et entra dans une organisation fondée par la CIA, l’Assemblée des Nations européennes asservies (1964-1965).

    Il fut bientôt rattrapé par l’histoire du massacre du village d’Audrini, qui fit l’objet d’articles de presse, son nom fut cité comme le principal responsable (1963-1965). L’URSS demanda l’extradition du criminel, qui lui fut refusée (1965). Il déclara à la presse qu’il était une victime des Soviétiques et nia avoir participé à des crimes. Mais des preuves des archives furent publiées, l’impliquant dans la déportation et le massacres de gens, des fusillades, des tortures, des humiliations publiques. Une enquête en Lettonie mis en exergue des témoignages accablants. Il fut condamné à mort par contumace dans ce pays (30 octobre 1965).

    Il tenta alors de déposer une demande de naturalisation aux USA (1966), qui fut refusée. Les Américains durent se rendre à l’évidence qu’il avait menti sur de nombreux points, une enquête fut diligentée aux USA (1976), en vue de son extradition. Pressé, il avoua certains faits, mais nia de nouveau les massacres, indiquant qu’ils avaient été menés sous commandement allemand. Il fut agressé dans la rue par un militant juif et blessé (1978), tandis qu’un cocktail Molotov fut jetée sur sa maison (1981). La justice US traîna en longueur et refusa de nouveau son extradition (1983), indiquant « qu’il n’y avait pas de preuves » (dans l’idée que tout ce qui venait d’URSS était forcément faux). Le parquet US fit toutefois appel, et la Cour suprême de l’immigration avalisa son expulsion (1984).

    Il fit une demande d’accueil à la Suisse qui refusa, mais qui fut acceptée… par l’Allemagne (1987). Il fut arrêté dans ce pays pour les massacres (1988), mais l’affaire s’enlisa et elle fut classée « pour raisons de santé » (1994). Il déclara qu’il n’avait jamais douté de la justice… et mourut tranquillement à Münster en 1996.


  • Le médiateur ukrainien Loubinets a attiré l’attention sur des cas d’excès de la part du TCC, notamment le cas récent où une voiture du TCC a renversé un cycliste en mouvement, pour le kidnapper (https://t.me/prozorov_fr/7550).

    Cette pratique est inacceptable, a-t-il affirmé.

    NdT : C’est « inacceptable » mais il n’a pas dit que cela allait changé.
    Cela se passe dans le pays-qui-défend-la-démocratie-en-Europe.

    https://x.com/ukr_fr/status/1903079660189048892
    @prozorov_fr


  • https://qactus.fr/2025/03/21/usa-saint-shizzles-jfk-files-les-connexions-a-venir-oswald-israel-la-cia-et-son-programme-mkultra/
    USA : « SAINT SHIZZLES » : JFK Files – Les connexions à venir Oswald, Israël, la CIA et son programme MKUltra. – L’Informateur


  • Déclarations du ministère russe de la Défense concernant l’explosion de la station de mesure de gaz de Soudja :

    ▪️Dans la nuit du 21 mars, vers 00h20 heure de Moscou, le régime de Kiev a délibérément fait exploser une station située à plusieurs centaines de mètres de la frontière dans la région de Koursk ;

    ▪️L’explosion de la station par les troupes des forces armées ukrainiennes en retraite est une provocation délibérée de Kiev afin de discréditer les initiatives de paix du président américain ;

    ▪️Station de Soudja, à travers laquelle plus de 40 millions de mètres cubes de gaz ont été pompés. m de gaz par jour vers l’Europe, depuis le 7 août 2024, elle est sous le contrôle des forces armées ukrainiennes ;

    ▪️Pendant toute la période, les unités des forces armées ukrainiennes ont utilisé la station de Soudja comme l’un de leurs points logistiques « sûrs ».

    ▪️Les forces armées russes ont pris le contrôle total des colonies de Zaoleshenka et de Roubnachtchina dans la région de Koursk, a rapporté le ministère de la Défense.


  • Le vice-Premier ministre italien : le problème de l’Europe est les migrants illégaux et « pas les chars lointains russes »
    20 mars 2025, 21:10 Le vice-Premier ministre italien : le problème de l’Europe est les migrants illégaux et « pas les chars lointains russes »
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    Lors d’une cérémonie de remise de prix à Bruxelles, le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini s’est adressé aux dirigeants européens en déclarant que ce n’était pas l’offensive russe en Ukraine qui était « le problème », mais plutôt l’augmentation de l’immigration clandestine en Europe.

    Au milieu des sommets incessants européens sur la nécessité de se préparer face à la menace russe, certains responsables politiques défendent un point de vue différent.

    Ainsi, le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini a appelé les dirigeants européens à se réveiller et reconnaître que les chars russes ne devaient pas être le sujet numéro un de leurs discussions.

    « Le problème n’est pas la présence lointaine de chars russes, le problème est que certaines personnes ont permis à des migrants illégaux de s’infiltrer au cœur de l’Europe », a déclaré Salvini le 19 mars à Bruxelles après avoir reçu le prix du Défenseur des nations européennes par le Premier ministre hongrois Viktor Orban.


    En savoir plus sur RT


  • Eric F Eric F 22 mars 18:56

    Comme souvent, une juste cause peut mener à des excès. 

    Dans le cas du ’’minoritarisme’’ (c’est le terme en français pour wokisme, car ’’éveillisme’’ évoque une spiritualité orientale), la défense de l’égalité des droits et la tolérance -qui est louable-, est devenue par escalade :
    *la promotion institutionnelle des minorités (ethniques, comportementales, physiques...),
    *la culpabilisation des populations historiques et usages traditionnels,
    *et une ’’reprogrammation’’ des mentalités collectives pour imposer ce mode de pensée. 

    Ainsi, dans les média mainstream,

    non seulement les infos sont formulées en ce sens, mais tout téléfilm et même tout clip de publicité contient une survalorisation de minorité. Le discours politique se doit de s’y conformer. Il en va de même dans l’éducation (ainsi j’en avais déjà vu des exemple dans les formulations d’exercices de grammaire et même de math de collège lorsque je faisais il y a quelques années du soutien scolaire). Et évidemment dans le cinéma, les BD, le divertissement (appelé ’’culture’’), etc. 

    S’agissant de ’’progressisme sociétal’’ de haute intensité porté par l’intelligentsia, il n’est pas étonnant que les conservateurs s’y opposent, et plus largement la ’’base’’ qui y voit une lubie des ’’élites’’.
    Les plus radicaux en viennent même à considérer ce mouvement comme une menace existentielle pour la civilisation occidentale face à d’autres civilisations plus péremptoires sur leurs valeurs traditionnelles.


  • mmbbb 23 mars 13:51

    Vous prenez l exemple de Mme Sylviane Agacinski .

    Vous , qui écrivîtes une serie d article sur le nazisme , l intolérance et la proscription sont les ferments de cette idéologie .

    Et vous vous n offusquez pas ! 

    Ce n est pas le seul cas !

    Dans une démocratie saine le débat est ouvert . 

    Et il me semblait que cette philosophe venait débattre sur la GPA .

    GPA pronée par LGBT  qui sont aussi des « wok » .

    Que bous récusiez ou non la GPA et la matérialisation du corps humain .

    Ce que faisait les nazis dont vous n avez de cesse de nous rappeler 

    Donc l université de Bordeaux Montaigne serait d extreme droite !!

    je ne comprends guere le déroulement de votre pensée .

    Pietre auteur ! Pietre historien ! 

    PS vous en prenez a l islamo gauchiste , vous qui étes homo , allez dans certains quartiers , vous appréciez l accueil ! 

    Pietre auteur pietre historien dans le déni 


  • Analis 24 mars 12:06

    Ce que m’inspire cet article : une grande moue de scepticisme et d’expectative, avec l’impression que l’auteur est confus (avec l’excuse que la matière est elle-même confuse). Le terme woke, au départ, signifiait simplement une adhésion à l’antiracisme et à l’antisexisme militant, légèrement radical car motivé par un désir d’activisme mais dans un simple but de ne pas s’endormir face à un chauvinisme blanc et patriarcal toujours bien présent, quoi qu’en disaient les flagorneurs de droite. Mais en une douzaine d’années, les choses ont bien changé, et oui, les wokistes sont désormais bel et bien des gens qui veulent raser et éradiquer dans une ferveur révolutionnaire de reconstruction (dans la lignée des ultra-jacobins des années 1790, qui disaient « du passé faisons table rase »), n’en déplaise à votre affirmation un peu hâtive. Une mentalité réactionnaire inversée, en quelque sorte.


    Elle se manifeste entre autres par une politique délirante en matière de ’’genres’’, insultant tant la raison que la décence, érigeant l’instabilité mentale en droit sacré, tout ça notamment dans le but d’éradiquer tout reste de patriarcat, à moins que ce ne soit tout simplement de bousiller l’espèce humaine tout simplement (ce qui explique la propension des transhumanistes des GAFAM à soutenir cette « politique »).

    Ou par une tendance à vouloir réécrire le passé par le biais des médias de fiction, en mettant des minoritaires à des places qu’ils ne pouvaient pas occuper aux époques où les histoires où ils figurent sont sensés se passer. Ainsi dans la grotesque série télévisée (tirée de romans) Les chroniques des Bridgerton, qui se permettent de faire comme si dans l’Angleterre de la Régence (fin de l’époque napoléonienne) noirs et mulâtres étaient présents en masse dans toutes les couches des hautes et moyennes sociétés. Le nouveau film sur Blanche-Neige (et que cela se passe dans un monde fantastique n’a pas d’importance pour ce débat, car ce dernier est basé sur le Moyen-Âge européen historique) en est un symptôme de plus.

    Le pire, c’est que cette approche que l’on ne peut que qualifier de révisionniste est insultante pour les minorités ’’flattées’’, car elle ignore les problèmes quelles ont rencontrées dans la version réelle de ce passé. Ironiquement, on peut ainsi dire que cette stratégie est anti-wokiste, le but du wokisme étant de contrer les divers tourments qui leur ont été et sont toujours infligés. À force de vouloir trop en faire, les wokistes en viennent à se mordre la queue, à s’auto-éventrer. Tout ceci n’étant en fait qu’un ensemble de comportements chaotiques, qui se veulent animés par une volonté de changement mais sont en réalité complètement irréfléchis et en viennent à desservir la cause des minorités qu’ils prétendent défendre. Tout en faisant la joie des réacs qu’ils s’imaginent combattre, mais qui n’en sont à la fin que trop contents de réduire toute forme de progressisme et de lutte contre les discriminations à la caricature. En attendant que ces excès facilitent le retour de bâton qu’ils appellent de leurs vœux, retour de bâton qui est déjà en marche aux USA avec Trump.


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