jeudi 28 novembre 2013 - par Angie S

Les demandeurs d’emploi ont aussi droit au respect !

Dans la série entretien gratiné, j’en tiens un bon ! J’ai du mal à m’en remettre depuis ce matin. Il m’a donné la haine.

C’était un entretien pour un temps partiel de quelques mois en tant que secrétaire commerciale. Bon, le commercial, ce n’est pas mon fort, mais un peu d’expérience en secrétariat, c’est toujours bon à prendre. L’entreprise à l’intelligence de préciser dans son annonce que les heures sont regroupées sur 3 jours, ce que je trouve plus intéressant que la plupart des temps partiels où il faut venir sur 5 jours.

Je me présente donc à l’heure convenue. On me dit de m’installer dans un des bureaux. Je patiente un peu le temps que la responsable s’occupe de la candidate précédente. Lorsqu’elle revient, elle me demande de parler de moi, d’expliquer mon parcours. Requête banale au finale lors d’un entretien d’embauche. Mais les questions à venir vont commencer à me mettre mal à l’aise ou tout du moins à me pousser à me mettre sur mes gardes. « Avez-vous des enfants ? », j’ai très envie de répondre que ça ne la regarde pas, que ça n’a rien à voir avec le poste, mais je fais ma gentille et je réponds. « Êtes-vous mariée ? », ça bout de plus en plus en moi mais calme ma grande, calme ! Je réponds donc à nouveau par la négative. « Un copain ? » Heu, mais c’est quoi cette insistance ? Toujours pleine d’espoir et d’illusion sur la boite et le poste, je réponds, espérant que ce soit juste des méthodes de recrutement un peu dépassées et non pas volontairement humiliantes et intrusives (oui, parce que devoir avouer à 30 ans passés qu’on est seule et sans enfants, ça commence à foutre la honte).
Visiblement satisfaite de la mini supériorité qu’elle a pu faire valoir, elle me propose de changer de salle pour un petit test. Je me demande ce qu’il va y avoir comme question, j’espère m’en sortir. Et là, encore dans une méthode d’infantilisation, elle me dit de poser mes affaires loin de moi pour ne pas prendre la calculatrice. Ah mais madame, j’ai pas de calculatrice moi, je suis en entretien d’embauche, pas au brevet. Mais soit, j’ai compris l’idée, « sale môme, je vous interdis d’utiliser votre téléphone pour effectuer les calculs ! Et pas de triche hein ! ».
Me voilà devant le test, un peu décontenancée. Pas de question sur le secrétariat, la gestion de commande ou autres compétences en lien avec le poste. 20 questions de culture générale et de calcul mental. Pour la plupart des questions, 4 réponses sont proposées. Amis des QCM, c’est votre jour ! Pour ce que je me souviens :
- Parmi ces quatre personnalités, qui n’était pas musicien ?
- Qui est Angela Merkel ?
- Qui fut le président de la France avant François Hollande ?
- Combien de pays dans l’Union Européenne ?
- Qui est le ministre des affaires étrangère ?
- Qui ne fait pas parti du Parti socialiste ?
- Que signifie TGV ?
- Que signifie TVA ?
- Que signifie TTC ?
- Deux listes de mot à relier ensemble. Le thème était nos élus, en gros d’un coté on avait Canton, commune et préfecture, de l’autre Préfet, conseiller général, maire, et faut relier ensemble.
- Quel est le taux de TVA est le plus utilisé actuellement en France (hors alimentation) ?
- Si un produit vaut 100 euros HT, combien vaut-il TTC (en se référent à la question précédente) ?
- Divers calculs à effectuer de tête, genre 4x5x10, 3x2x6x4/12, …)
- Citer un proverbe

Une fois le test fini, je retourne voir la dame, on se réinstalle brièvement dans son bureau histoire qu’elle examine le test façon maitresse d’école. Et tiens, on va aller voir le directeur maintenant. Je commence à trouver le temps long, le recrutement me semble on ne peut plus mal conçu ou tout du moins mal conçu pour être pertinent. Je me demande ce qui m’attend au bout de cette mini visite de l’entreprise (« Je vais vous faire passer par les coulisses », c’est ça, fais).

Le directeur arrive, un air sérieux, peut-être un peu hautain même, et des papiers dans les mains. Mon CV surement. « Ah ! Vous n’avez pas le bac, comment ça se fait ? ». Je l’ai pas passé du con, difficile de l’avoir donc ! Bla bla sur mon parcours, puis vient un « Et vos parents ne vous ont jamais foutu un coup de pied au cul pour vous mettre dans le droit chemin ? » Déjà un, tu sais rien sur ma vie familiale, deux, le coup de pied au cul, t’en as autant besoin que moi. Mais t’as raison d’avoir dit ça, parce que du coup ton poste de merde m’intéresse moins et je vais pouvoir te clasher gentiment.
Il regarde le test, me regarde, regarde le test et dit : « Là, vous avez mis au pif non ? Vous savez qui est Kant ? » Un groupe de rock, du con ? Sans avoir le bac mon cher, c’est quand même un minimum de connaître les philosophes connus. Surtout que, j’ai pas le bac certes mais je suis allée jusqu’en terminale, où on fait un peu de philo. Bref, je lui dis simplement que je sais quand même que c’est un philosophe, mais l’idée de lui en mettre une dans la tronche me démange. Et il va me faire justifier ainsi la quasi totalité de mes réponses, vérifier que je sais répondre aux calculs proposés de tête.
Eh ben oui, on peut ne pas avoir le bac et avoir un minimum de culture générale. La base quoi. Tu pouvais même pousser un peu le niveau, j’aurais peut être tenu le choc ! Bon ça lui en bouche un coin parce que des bacheliers ont eu du mal visiblement. Mais qu’est-ce qu’un diplôme à part une preuve qu’on sait apprendre des cours et les régurgiter quand il faut ?
Je ne me souviens plus trop du déroulement, mais je lui explique quand même que j’ai pas passé mon temps à ne rien faire en sorti d’école. J’ai bossé, peu c’est vrai, mais j’ai cherché à me former ce qui n’est pas une mince affaire et j’ai repris des études, obtenu deux diplômes avec deux petites mentions mais mentions tout de même. Je lui rappelle aussi que s’en sortir dans notre département sans voiture, ce n’est pas vraiment simple, ce qui explique en partie ma faible expérience professionnelle (vu qu'au final, ces dernières années, j'étais plus en formation qu'en recherche de taf).
Le pauvre bougre ne pouvant pas me saquer sur le test en vient lui aussi aux questions personnelles. Est-ce que j’ai un frère. Là, je ne me retiens pas : quel rapport avec le poste. Aucun, mais est-ce que j’ai un frère. Mon grand regret est de ne pas m’être levé pour m’enfuir de cette mascarade. J’ai cédé et répondu. Lâche que je suis !
On en arrive au bout, il se sent gagnant. Mais ils n’en ont pas fini avec moi, je vais voir une troisième personne. Il faut bien ça pour un CDD de 21h de 5 mois.

Me voilà face à l’assistante commerciale (je crois, je m’en foutais éperdument à ce stade) qui serait amenée à me former si je suis prise (pitié, non, pitié !). Son rôle à elle, c’est de poser les questions cons (enfin, ils se sont un peu réparti la tâche mais quand même). Mais au moins, c’est sur le poste en lui même. « Et comment vous réagissez face au stress ? » , « Vous êtes timide ? », « Venez regarder dans la cour, quel type de matériel voyez-vous ? »... Là, j’avoue, j’ai mis une mauvaise volonté évidente. 1h que je suis en entretien, des questions à la con, un test à la con tout ça pour du précaire. Je veux bien que ce soit du secrétariat mais merde, on n’est pas des chiens !

Je repars de l’entretien dégoutée. J’étais venue avec trop d’espoir surement. Paraît que mon profil a plu mais de mon coté j’ai pas du tout eu le feeling. Je me suis sentie infantilisée tout du long, limite humiliée. Je n’imagine même pas l’angoisse d’aller bosser là bas à se demander si aujourd’hui on va te faire sentir que tu n’as pas le bac ou que t’as pas de mec, les deux le même jour.
Je suis surement trop sensible et ça m’empêche d’avoir une bonne répartie sur l’instant (bien que je me sois grandement améliorée, merci le BTS et ses nombreux oraux qui m’ont poussé à combattre ma phobie de parler en public) mais j’ai trouvé les questions fort indélicates, trop personnelles et inappropriées pour un entretien d’embauche.
Bon j’ai peut-être pris la grosse tête aussi avec tous les entretiens que j’ai en ce moment, dont un qui s’est bien passé au point qu’il s’en soit fallu de peu pour que je décroche le poste (bon c’était du temps partiel en CDD aussi). Là, durant l’entretien, rien de négatif, pas de questions pièges. Mieux, mon parcours pour la reprise d’études avait été valorisé et apprécié visiblement (Le Directeur avait dit : « beaucoup de jeunes quittent le système scolaire sans diplôme mais peu font la démarche de vouloir se former ensuite »).
Bref, je prie pour qu’une autre candidate leur plaise, parce que perso, je ne veux pas aller bosser là bas. J’ai deux autres jokers à jouer, je préfère tenter ma chance !

Sachez Messieurs les recruteurs, que la personne en face de vous n’a peut-être pas un parcours parfait, pas les diplômes que vous attendiez (pourquoi l’avoir convoqué alors, par pur plaisir de la maltraiter ?), ça ne l’empêche pas d’être douée d’intelligence, d’avoir des compétences et de ne pas être un cas désespéré sans aucune réflexion ni culture.

 



46 réactions


  • soi même 28 novembre 2013 11:59

    Vous avez eu de la change, visiblement, ils vont pas fait le coup de l’age.
    Le dernier recrutement que j’ai eu ce n’est plus le cv qui les intéresses,c’est la substance moelle de la preuve que l’on renonce à tous pour bosser.


  • Bubble Bubble 28 novembre 2013 12:09

    Bonjour Angie S,

    Difficile de savoir à quoi pensent les personnes qui font passer les entretiens. Quelques petits indications cependant :
    - Demander la situation de couple est pour le DRH moyen un « bon indicateur » de disponibilité : femme mariée sans enfant et jeune -> tous les voyants au rouge, risque de congé de maternité élevé ; femme célibataire sans enfant : a priori super disponible pour changer de temps à autre la semaine de 21h en semaine de 40h ; homme marié jeune : intéressant, cherche à se caser professionnellement pour stabiliser le foyer.

    - Votre profil personnel est consultable sur internet de A à Z pour peu qu’on se donne la peine de chercher. Vous demander si vous avez un frère permet de s’assurer que vous ne racontez pas de bobards.

    - La situation actuelle vous met souvent en concurrence avec des bac+2/5 gestion et communication qu’on forme à la pelle et qui se retrouvent le bec dans l’eau à la sortie d’école. Ce que vous avez de plus qu’eux en ayant moins de diplômes, c’est qu’a priori vous ne vous posez pas trop de questions existentielles et que vous ne vous considérez pas comme une élite, ce qui pourrait être leur cas. Les recruteurs ont donc besoin de vérifier que vous avez bien les pieds sur terre et que vous pouvez prendre votre mal en patience ; à mon avis, le fait de vous faire poireauter et voyager d’une personne à l’autre avait ce but.


    • @lbireo @lbireo 28 novembre 2013 13:12

      d’accord mais c’était quand même assez extrême dans son cas. surtout le coup du QCM.

      le rôle d’un recruteur est de faire le tri parmi les candidats, non de les briser...


    • Bubble Bubble 28 novembre 2013 17:48

      Je ne nie pas que le recrutement est un boulot parfois retors, plus souvent encore pratiqué par des cabinets indépendants.

      Un ami a eu droit à une question sur les positions sexuelles qu’il pratiquait. Qu’est ce que ça signifie ? Que le poste convoité, ayant un peu de responsabilité, nécessite de l’assurance et de l’indépendance. Donc qu’il fallait à ce moment là des questions savoir dire stop, et ce stop est effectivement une preuve de courage et d’autonomie (capacité à réorienter la discussion).

      Ici, il s’agit d’un CDD de 21 heures, pour 5 mois. Je me fais pas trop d’illusions sur le fait que le poste est jetable et qu’il amènera à faire des heures sup gratos. Donc le recruteur attend de moi que je sois bien obéissant, donc me pose des questions stupides exprès pour tester ma patience.

      On est bien d’accord, c’est pervers. Mais à part les boites qui n’emploient pas de DRH, je n’ai pas vu d’autres logiques pratiquées pour les entretiens.
      Si on est au courant et qu’on comprend quel profil est attendu, ça devient plutôt de l’ordre du rôle à jouer.


    • @lbireo @lbireo 28 novembre 2013 18:33

      je n’ai pourtant jamais eu à affronter de question aussi retorses (de la chance peut-être ?), pas même la fois ou j’ai brigué la maintenance informatique dans un collège accueillant un quart d’élèves handicapés. cela représentait plus de 200 pc et je n’avait qu’un petit équivalent bac.

      malgré ça, si un ingénieur réseau ne s’était pas pointé au dernier moment, j’obtenais le poste, coiffant au poteau plusieurs titulaires de BTS. peut-être parce que j’étais préparé à aller assister les professeurs dans les cours en cas de besoin, tout comme j’ai aidé des camarades de formation qui débutaient tout juste en informatique à obtenir leur diplôme.


  • Bruno Bruno 28 novembre 2013 12:25

    Bonjour Angie,


    Bravo pour cet article qui reflète l’incompétence actuelle des recruteurs, j’ai été responsable manager dans plusieurs entreprises et me suis toujours battu contre ces entretiens absurdes et déplacés, pour moi un recruteur doit être capable de distinguer le potentiel du candidat et non se baser sur le seul diplôme ou sur le parcours car parfois les parcours sont pompeux mais oh combien souffrent d’incompétences.
    Votre histoire reflète très bien bien les difficultés à trouver un emploi aujourd’hui pas par le manque de candidats mais par le manque d’incompétences des services RH ou cabinets de recrutements, en règle général les recruteurs hormis juger d’après un diplôme sont incapables de juger une personne sur son potentiel et ne le veulent en aucun cas car dans le second cas ils seraient responsables d’un mauvais choix que dans le cas premier foi du diplôme si le candidat est incompétent il ne leur incombe pas la responsabilité, quand aux différents entretiens que vous avez passé cela nous montre la peur de manquer le bon élément mais comme vous le faites remarquer il faudrait encore que les tests soient adaptés et la nous revenons au point de départ l’incompétence des recruteurs lol
    Ce que vous avez évoqué d’autres comme vous et moi le subisse et le subiront, nous serons traités d’incompétents à notre tour, nul besoin de bac + 5 pour être censé, réfléchi quand à l’instruction bon nombre d’autodidacte de tous horizons le sont parfois au delà de nos diplômés lol
    Il existe des organismes vous préparant aux entretiens d’embauches organismes onéreux et que la plupart des candidats pour postes à responsabilités ou de recrutements s’offrent leurs services afin de contourner au mieux les pièges de la candidature !
    Nous vivons dans un monde de paraître et de blabla qui fait que l’incompétence détruit les emplois et sacrifie nos entreprises.


    • @lbireo @lbireo 28 novembre 2013 13:05

      vous oubliez les offres d’emploi pondues par ces recruteur !

      la pire que j’aie vue c’était ça :

      CDD d’un mois
      opérateur de saisie
      le travail consiste à rentrer des donnée dans un logiciel.
      formation requise : minimum, BTS ou bac +3 en secrétariat exigé
      expérience : 15 ans minimum exigé
      payé au smic, bien sûr !

      à mon avis, il attendent encore...


    • Muse 28 novembre 2013 23:07

      Normal, et pas étonnant, j’ai fait opérateur de saisie sur deux contrats, et c’est stupéfiant à quel point les recruteurs font une mythologie de ce poste. Moi aussi, avec mes collègues, on a été embauchés pour un an parce qu’on était tous au moins licenciés (et on a carrément apprécié les Maîtrises de la plupart d’entre nous). Tout ça pour recopier des lettres et des chiffres. 

      Tout ça participe d’un cirque, délirer sur les qualifications nécessaires à tous les postes au sein de sa boîte permet de ne jamais se poser la question de l’intérêt et du niveau réel de son propre travail. Et si on s’interrogeait sérieusement.... 

    • @lbireo @lbireo 29 novembre 2013 00:12

      si on s’interrogeait sérieusement ?

      un enfant peut recopier des lettres et des chiffres, il l’apprend dès le CP. reste la partie informatique, mais une fois la procédure mémorisée...

      je ne méprise en rien les opérateurs de saisie ayant moi même postulé pour ce poste, par contre, pour ce qui est des critères des recruteurs... comme vous dites, ça relève effectivement de la mythologie.


    • Alain Qroviste Alain Proviste 29 novembre 2013 11:53

      Bonjour Bruno,

      Pas trop d’accord avec vous, ce que vous proposez c’est une précarisation progressive des personnes, car évidemment si une personne sans diplôme est aussi performante qu’une autre BAC+3, on va pouvoir la payer au SMIC tranquille alors. Car c’est l’employeur (ou le recruteur) qui a le pouvoir de vie ou de mort.

      De plus, la compétence est quelque chose de subjectif, vous pouvez être bon pour un recruteur (sans remettre en cause la compétence du recruteur comme vous le faites, que je partage un peu aussi) et mauvais pour un autre.

      On voit bien alors le problème sans fin de recruter sur les compétences. Et puis franchement, à part si on a exactement exercé quasiment le même boulot avant, qui peut se targuer d’avoir toutes les compétences requises au poste ? La compétence ne peut-elle pas s’acquérir au fil du temps ? Saura-t-on vraiment tout faire comme l’espère le recruteur une fois embauché ? Pourquoi ne laisserait-on pas la chance à la personne soi-disant « incompétente » mais plus motivée que jamais ?

      Le problème c’est que le recruteur (ou l’employeur) veut évidement Dieu, l’employé idéal, le type qui sait tout faire, docile, motivé, et pour pas cher. Les outils modernes (CV en ligne, services, moteurs de recherches spéciaux, réseaux sociaux etc...) permettent une efficacité de recrutement terrifiante. L’employeur n’a qu’à faire ses courses. Nous sommes du bétail. C’est une course sans fin. Mais hélas, avec le nombre astronomique de chômeurs, prêts à tout, ils peuvent se le permettre et auront de fortes chances de trouver ce « Dieu » quand même.

      Nous sommes tous en concurrence les uns les autres. Débarrassons-nous du piège de la compétence, instaurons la qualification (sur le modèle des fonctionnaires). Cela libèrera en plus les employeurs de ce fardeau qu’est le recrutement.

      Voir le Salaire à Vie de Bernard Friot.


    • @lbireo @lbireo 29 novembre 2013 13:34

      ce n’est ni le diplôme, ni la compétence, ni l’importance du rôle de recruteur qui est contesté.

      c’est surtout une méthode qui, telle un bulldozer, va broyer les candidats, les humilier, voire briser leur esprit !
      on croirait voir une sorte de survivor ou un autre programme de téléréalité similaire.
      le dernier debout gagne la place !
      aucune considération pour les perdants bien que certains parmi les plus fragiles risquent, brisés, de tout simplement renoncer à l’emploi.

      quand au diplôme ? ça reste un bout de papier signifiant que l’on a pas craqué lors de l’examen.
      celui qui a suivi la formation, le parcours, avec succès, s’il panique à l’examen, n’aura pas son papier. il reste pourtant tout aussi qualifié que l’autre avec son bout de cellulose !

      mais il n’a pas le papier et, pour cette raison va se faire taper dessus par les recruteurs, les employeur (ravis de pouvoir les payer moins !) et aussi par pôle-emploi (« vous n’avez pas le diplôme ! » oui mais j’ai suivi la formation jusqu’au bout avec de bons résultat ! « oui mais vous n’avez pas le diplôme ! » quel exemple de compréhension...).

      ce lien est extrêmement intéressant. toutefois je me demande.... avez vous vu toute la vidéo ? et êtes- vous certain d’en avoir compris tout le sens ?

      je vous remercie de l’avoir posté, mais il concerne davantage l’économie que le sujet de l’article, même s’il l’aborde un peu de temps en temps. 

      en tout cas ce monsieur Friot a clairement pris le temps de réfléchir, ce qui n’est pas toujours le cas des dirigeants, quels qu’ils soient.


    • Bruno Bruno 29 novembre 2013 17:11

      Bonsoir Alain,


      il ne faut pas se méprendre sur le contenu de ma réaction quand je parle d’incompétences chez les recruteurs je veux parler de ces excès qu’ils s’octroient lors d’entretiens comme le fait de proposer des surqualifications à des postes qui ne demande pas bac + 3 ce qui crée un déséquilibre car ces postes sont sous payés quand à la qualification estimée ce qui prive une personne moins qualifiée mais correspondant au niveau dudit poste et c’est bien ce que je reproche !
      Il est évident qu’être recruteur pour des profils bac + 5 et +++ n’a pas le même impact sur un cv n’empêche que cela crée le déséquilibre entre postes ouverts et candidats.
      Quand au système de qualification dans la fonction publique je crois qu’il y a bien longtemps qu’il a montré aussi ses limites !!! les échelons pour ne pas dire les qualifications se font soient avec l’ancienneté soit par concours sachant que le système par concours du moins dans son mode actuel est plus que discutable mais c’est un autre sujet.

    • Alain Qroviste Alain Proviste 30 novembre 2013 12:11

      Merci pour vos réponses,

      je ne reviens pas sur l’article car je suis totalement d’accord avec, ils nous réduisent à l’état de serpillière lors des entretiens, ils nous prennent pour des animaux, et encore ils sont mieux traités eux !
      Je ne réagissais juste que par rapport au message de Bruno sur la compétence des gens.
      On est tous les trois d’accord sur le fond en fait, pour résumer les diplômes c’est que de la cellulose à bruler à la cheminée, que c’est l’excès de pouvoir des recruteurs qui est terrible etc.

      Néanmoins, je pense que ces excès justement sont dus au problème de la définition des compétences, qui pourrait peut-être être solutionné par le salaire à vie, avec la qualification qui je vous l’accorde n’est peut-être pas à calquer complètement sur nos fonctionnaires actuels.

      Le diplôme est un attribut de la personne qui dit sa capacité à produire telle valeur d’usage. On reste donc dans la convention capitaliste du travail.
      Le système de qualification du Salaire à vie pourrait enrayer la chose en nous reconnaissant tous comme producteurs de richesses à la base.

      Cordialement.


    • @lbireo @lbireo 30 novembre 2013 15:08

      une idée intéressante en effet.
      il ne reste qu’a la creuser, la peaufiner, et à la diffuser le plus possible.


    • @lbireo @lbireo 28 novembre 2013 12:53

      rien à redire !


    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 29 novembre 2013 01:21

      Excellent. 


  • @lbireo @lbireo 28 novembre 2013 12:47

    entre ça et pôle-emploi qui leur propose des offres farfelues (ex : manutentionnaire avec des cartons de vingt kilos, alors que dans le dossier figure : ne peut porter de charges lourdes pour raisons de santé)...

    et après on vient s’étonner du fait que le nombre de chômeurs augmente.

    comment pourraient-ils comprendre que certains soient terrorisés ensuite à l’idée de passer un entretien, suite à une expérience traumatisante.

    et s’ils souffrent d’un handicap, c’est le top : pôle-emploi vous dirige vers cap-emploi, mieux adapté pour les travailleurs handicapés. après avoir enfin obtenu un rendez-vous on lui dit « vous avez aussi des problèmes d’ordre psychologique telle structure serait plus adaptée (j’ai oublié le nom) ». structure dans laquelle il se rend, expose son cas et dont il reçoit plus tard un courrier « vous ne correspondez pas à nos critère, veuillez vous adresser à pôle-emploi ». qui bien sûr tente à nouveau de le diriger vers,... cap-emploi ! (histoire véridique ! c’est du vécu !)

    stop ! pour quoi le prennent-ils ? ce n’est pas un paquet de linge sale qu’on refile à quelqu’un d’autre pour en être débarrassé ! c’est un être humain ! avec un problème ? oui peut être, mais cela justifie-t-il de l’abandonner ?

    sûr en tout cas que ça ne lui donnera pas envie de chercher plus... parce qu’avec une aide pareille, pas besoin d’avoir un handicap ! bien qu’il ne l’ait pas choisi !


    • @lbireo @lbireo 28 novembre 2013 12:50

      j’oubliais la conclusion :
      six mois de perdus, merci à tous !


    • Muse 28 novembre 2013 23:43

      sûr en tout cas que ça ne lui donnera pas envie de chercher plus


      Excellent commentaire en général, et pour cet extrait, deux possibilités :
      -le type n’a pas d’AAH, et il reste dans une certaine mesure contraint de se coltiner ce milieu et ces humiliations, du moins s’il ne trouve rien. Mais avec un taux de chômage des handicapés qui est le double de la moyenne nationale, pas de miracle à attendre pour certains malades.
      -le type a une AAH. Et là, il sait qu’il n’a plus de comptes à leur rendre et qu’il est libre de se barrer. En un mot, de foutre le camp de cette pétaudière, de cette maison de fous. Et en effet, ça donne pas envie de chercher, surtout par leur intermédiaire. 

      on lui dit « vous avez aussi des problèmes d’ordre psychologique telle structure serait plus adaptée

      Dans l’état actuel du marché du travail, le manque de postes à pourvoir, combiné au regard sur ce type de handicapés, combiné à leurs limites et les métiers dont ils sont incapables ou quasiment, un handicapé (mais je pense que vous parlez en fait de problèmes comme la maniaco dépression ou la schizophrénie, dont la base est plus neurologique) « psychologique » est quasiment foutu pour le marché du travail. Schizophrénie, Syndrome d’Asperger, dépression lourde, ce sont des taux de chômage qui dépassent les 80% et une bonne part de temps partiels pour les autres (et faut voir dans quel boulot). Les seuls qui peuvent s’en tirer chez ce type de personne sont ceux qui n’ont jamais eu d’accroc ou de reconversion. 

    • @lbireo @lbireo 29 novembre 2013 00:27

      tenez tout de même compte du fait que l’AAH reste inférieure au seuil de pauvreté et qu’elle annule la CMU (pour quelques euros de trop. on croirait entendre un titre de western !)

      certes il y a les chèques santé ou quelque chose comme ça pour payer une mutuelle, mais vus les frais qu’impliquent certains handicaps, je suis presque sûr que certaines en profitent pour monter les tarifs...

      pour le marché du travail, on ne peut pas y faire grand chose pour le moment et c’est une « zone sinistrée ».

      peut-être, si les politiciens ne déconnent pas (pas gagné d’avance), pourrais-je me mettre à mon compte comme auto-entrepreneur et travailleur handicapé ? et que d’autres pourront en faire de même.

      reste plus qu’à espérer !


  • Constant danslayreur 28 novembre 2013 12:48

    Bonjour, je vais aussi être désagréable et c’est aussi, à dessein.

    «  Mais qu’est-ce qu’un diplôme à part une preuve qu’on sait apprendre des cours et les régurgiter quand il faut ? »

    Quand j’ai lu ça, premier réflexe après la nausée, encore une complexée du diplôme parce qu’elle n’en a pas eu, une épidémie sûrement sauf que deux phrases plus loin :

    « … et j’ai repris des études, obtenu deux diplômes avec deux petites mentions mais mentions tout de même  »

    C’est du propre…

    (pourquoi l’avoir convoqué alors, par pur plaisir de la maltraiter ?)

    Ben justement banane, ça y était sur votre CV que vous n’aviez pas le bac la seule explication à la question, aux questions indiscrètes aussi, est : tient-elle face à une question dont la réponse ne peut que la mettre mal à l’aise, est-elle endurante, a-t-elle de l’assurance est-elle par exemple sans se démonter capable de répondre tout en souriant, « mais je vous en prie, c’est ma vie privée ça vous êtes sûr que c’est à ce point utile aux objectifs de cet entretien ? », comment gère-t-elle la pression en général, est-elle trop émotive etc.

    C’est peut-être discutable comme procédé mais quand il y a 3 millions de chômeurs, il est effectivement prévisible que les patrons se fassent prier et prennent toutes leurs aises au moment du choix pour faire le bon –selon eux-.

    Au delà, et sans me dérider je vous le dis tout de go, j’ai beaucoup aimé l’humour de votre billet. Bisque bisque râââââge 


    • @lbireo @lbireo 28 novembre 2013 13:36

      quel mal y a t il à vouloir acquérir des connaissances supplémentaires, dans le cadre d’une reconversion par exemple ?

      son parcours ressemble au mien. je n’ai pas été jusqu’au bac mais j’ai quatre autres diplômes, avec plus de pratique et moins de théorie, et dont deux sont reconnus au même niveau que le bac, voire plus, puisque le bac c’est presque exclusivement de la théorie avec une goutte de pratique !

      à choisir ? entre celui qui connait la recette d’un gâteau, et celui qui l’a déjà préparé ? le second aura davantage de chance de le réussir.

      mais pour citer un certain duo comique, « cela dit, c’est vous qui voyez ! »


    • posteriori 28 novembre 2013 18:45

      Y en a qu’ont essayé, ils ont eu des problèmes !


    • Constant danslayreur 28 novembre 2013 19:38

      @lbireo
      C’est tout vu, des génies autodidactes ce n’est pas ce qui manque dans l’Histoire. Sur AV même, de très grands intervenants le sont, qui ont des capacités d’analyse, une intelligence et une présence intellectuelle à faire pâlir les diplômés collectionneurs.

      Le seul souci c’est que des sommités il y en a aussi avec des diplômes (nul n’est parfait), alors étant d’accord vous et moi que le diplôme n’est pas déterminant en l’occurrence, quel besoin trouvent certains d’écrire des phrases genre « un diplôme c’est apprendre des leçons et savoir les régurgiter le moment venu »,

      Qu’elle aille expliquer ça à des matheux pur-jus que je rigole un peu

      C’est aussi con que des phrases venues d’en face genre « taisez-vous vous qui n’avez même pas réussi à avoir votre bac », dans les deux cas il y a volonté de blesser et de rabaisser basée sur que dalle, mais surtout dans les deux cas, cela révèle un manque d’assurance que j’avoue supporter de moins en moins bien pour une raison toute simple, je ne suis pas psy ni la maman de qui que ce soit.

      En même temps je suis prêt à admettre que c’est humain, mais même là, je préfère la pique et l’électrochoc dosé mais salutaire à la caresser dans le sens du poil qu’elle a surement soyeux je n’en doute pas smiley


    • @lbireo @lbireo 28 novembre 2013 20:17

      pour le coup, je ne peux qu’approuver !

      ce qui reste dommage est le fait que ces connaissances autodidactes soient rarement reconnues à leur juste valeur.

      sinon quant au fait d’avoir ou non des diplôme, je ne peux moi non plus m’empêcher de rire intérieurement quand je vois une personne arriver avec une attitude méprisant avec pour seul argument : « moi je suis cââdre, j’ai des diplôômes » et qu’elle s’aperçoit qu’elle n’arrive à rien sans l’aide du petit CAP qui abattait tout son travail avant son arrivée !

      néanmoins, le parcours de l’auteur est très proche du mien et je peux comprendre son exaspération ! (voir certains de mes commentaires plus haut).

      comme vous, je ne suis ni psy, ni mère.

      les électrochocs salutaires sont parfois efficaces, mais d’autres fois, caresser dans le sens du poil, comme vous dites, fût-il soyeux, peut avoir un effet aussi important, l’encouragement !

      c’est pour ce principe que, tant que je n’aurai moi-même trouvé un emploi à plein temps, je continuerai à m’investir dans le bénévolat et à transmettre mes connaissances à des personne qui en auront besoin dans l’avenir. même si cela n’aide pas à finir le mois, au moins c’est utile à la société.


    • Angie S 29 novembre 2013 12:06

      Et bien, ça vous aura choqué ma vision du diplôme ! Comprenez que ce n’est pas sur l’après bac que je rale.
      Puis limite même pas sur les diplômes en eux même. Mais qu’un type, tout patron qu’il soit, me fasse justifier mes réponses en sous entendant que parce que je n’aie pas le bac, c’est impossible que j’ai pu répondre aussi bien sans tricher, je pense qu’il faut arrêter l’abus ! On peut connaitre les réponses à son tests de recrutement sans avoir aucun diplome. C’était de la culture générale, ni plus, ni moins. C’est pas le premier test que j’ai pour u boulot, je les enchaine un peu en ce mois de novembre même. Mais on nous propose plutôt un test informatique en général, un test de connaissance sur le poste concerné, le domaine d’activité.

      En octobre, j’ai passé un test pour un CDI temps plein. On a eu à saisir une note de service, puis proposer un tableau excel basé sur les chiffres qui nous étaient donné et créer le graphique associé. Enfin, il y avait une partie comptabilité, que j’ai joyeusement foiré n’ayant pas un niveau assez élevé dans ce domaine. On est bien d’accord qu’un diplome en compta est utile (cela dit, des personnes sans diplome y arrive aussi très bien parce qu’on leur a donné la possibilité d’occuper ce type de poste et d’apprendre sur le tas).

      J’ai un BTS aujourd’hui. Mais je me sens pas plus intelligente qu’avant. Je suis très contente d’avoir réussi à reprendre des études. Ca devient quasi indispensable vu l’importance qu’on apporte à des diplômes sur un CV (et en plus faut avoir les bons). C’est aussi une satisfaction personnelle, on est bien d’accord. Déjà parce qu’après avoir lutté des années pour l’accès à la formation (je visais plutôt l’AFPA), pouvoir afficher ce bac+2 signifie que je n’ai pas lâché et que j’ai prouvé que je pouvais le faire. Je suis contente d’avoir rencontrer les formateurs et professeurs qui m’ont enseigner leurs matières durant cette reprise d’études. Des personnes impliquées, motivées et motivantes, toujours là pour rebooster le moral des troupes ! Ca m’a apporté beaucoup d’ouverture d’esprit, je me suis intéressée à des sujets que je n’aurais pas abordé autrement, j’ai acquis un peu de méthodologie sur certaines choses, nous avons professionnalisé certains de nos comportements, ... mais globalement oui, avoir une bonne mémoire ça aide quand même lol Bon faut trois sous d’esprit d’analyse, comprendre ce qu’on apprend (perso, je ne retiens pas de toute façon si je ne comprend pas), savoir synthétiser tout ça, savoir se documenter de son coté aussi pour ne pas s’arrêter à ce qu’on nous propose en cours (mais ça revient à cultiver sa culture générale).

      Mais on est bien d’accord, on arrive pas à un bac+5 avec juste une bonne mémoire. Autonomie, rigueur, motivation et beaucoup d’autres capacité et compétences que je n’imagine même pas.


    • @lbireo @lbireo 29 novembre 2013 12:55

      tout à fait d’accord angie !


  • unandeja 28 novembre 2013 13:46

    ça me rappelle des souvenirs...j’ai beau avoir un bac+5 certains recruteurs ont été tout aussi odieux. (bac +5mais au RMI à l’époque)

    Je me rappelle une fois, j’arrive, costume, cv...le mec me répond très sèchement (sur un salon pour l’emploi
    « non mais faut avoir un minimum de crédibilité »
    ....il voulait en fait parler d’expériences...

    Bien souvent les recruteurs qui savent qu’on est dans le besoin ne se gène pas pour être odieux. Ils ont ce petit pouvoir entre les mains et ne se sentent plus pisser.

    Je suis devenu largement allergique à cette races d’humains bizarres.

    J’espère que vous trouverez un poste....car après pour changer de job, si vous êtes en poste, c’est vous qui avez le pouvoir.....
    Combien de fois j’ai eu la question , lorsque j’étais sans emploi, « et si on ne vous prend pas » (ben je continues a chercher connard...je suis au rmi, tu crois que je suis épanoui connard ?)

    Une fois en poste « et si on ne vous prend pas » ...réponse : « c’est pas grave j’ai mon job, mon cdi en poche....je ne suis pas à la rue et je t’attends pas pour vivre » (connard).

    Allez je vous souhaite bon courage et bonne chance !!


  • ZenZoe ZenZoe 28 novembre 2013 14:40

    J’ai eu une expérience très similaire pour l’un de mes premeris postes. Je me demande si c’est pire pour les femmes ! Le recruteur était carrément indiscret, tout juste s’il ne m’a pas demandé combien de fois je faisais ça avec mon mari - et au fait, qu’est-ce qu’il faisait mon mari comme boulot, et dans quelle boite et est-ce qu’il gagnait bien sa vie etc.
    J’étais soufflée !
    Et le pire c’est que je répondais bien docilement, et que je bouillais à l’intérieur.

    Après, comme le dit plus haut dura lex, on apprend à mettre le hola. Quand les questions déraillent, il faut impérativement se dire que bosser pour de tels zigotos ne va pas le faire, et il faut savoir mettre un terme courtois à l’entrevue. « Ecoutez, je vais être franche, je suis venue pour parler travail et pas vie privée, et je préfère en rester là.. » Si tous faisaient ça, les pratiques changeraient !
    Ceci dit, il faut savoir que les recruteurs testent aussi la capacité d’un candidat à réagir avec maturité et efficacité dans les relations humaines ! Un candidat qui décline poliment une invasion de sa vie privée obtiendra plus souvent que non le respect.

    Pareil pour les tests débiles. Il ne faut pas hésiter à dire ce qu’on pense, mais toujours courtoisement. Un jour, un recruteur m’a dit que mes résultats ne brillaient pas mais que je me rassure, personne n’avait brillé dans ses tests. Du tac au tac, je lui ai rétorqué en souriant qu’il devrait peut-être les revoir non ? J’ai eu le poste - pour partir pendant la période d’essai, finalement le patron était débile comme ses tests.

    Toujours se rappeler que le recruteur n’est pas le seul à décider du recrutement.
    Le candidat choisit aussi son employeur !


  • claude-michel claude-michel 28 novembre 2013 14:49

    Non...pas pour les politicards.. !


  • ecolittoral ecolittoral 28 novembre 2013 16:04

    Entretien ordinaire, commun, banal !!!! J’en ai eu dès comme ça et aussi d’autres modèles.

    Pas d’affolement et surtout pas de culpabilisation.

    Quand on tombe sur ce genre de bœufs (masculins ou féminins) il faut penser tout au long de l’entretien : « oui mon lapin, oui ma poule, oui mon doudou...). Ca donne le sourire faute d’autre chose et, ça ne bloque pas l’issue qui, quelques fois, mais de plus en plus rarement, abouti à l’embauche.

    Attention quand même à trouver quelques chose avant 40 ans !!!!

    Après c’est (déjà) beaucoup trop vieux...parait il !

    Avoir trente ans, BAC+3 ou 5 et 15 ans d’expérience derrière soi c’est mieux.

    Et oui »mon lapin".


  • Radix Radix 28 novembre 2013 16:49

    Bonjour Angie

    Si cela peut vous rassurez, sachez que la « responsable » qui vous a accueillie est totalement « irresponsable » et beaucoup plus morte de trouille que vous !

    Vous, c’était votre embauche pour un mini cdd, elle c’était son poste et le cdi qui allait avec !

    Ya pas photo !

    Dans un monde où le chômage devient la norme et le boulot rarissime la moindre « erreur » peut devenir fatale ; cette pauvre fille défendait son pain quotidien car si vous aviez fait une boulette dans votre court séjour dans cette entreprise ce n’est pas lui-même que le patron aurait accusé de négligence !

    Donc comme cette pauvre fille n’est pas très futée, elle vous a posé des question à la con pour se couvrir et les autres de même.

    Quand la survie en milieux hostiles se conjugue avec un afflux de concurrence ; la lâcheté ordinaire devient (presque) une vertu !

    Radix


  • djea 28 novembre 2013 18:18

    Ma nièce à un entretien : le recruteur : « vous ne trouvez pas que vous vous êtes mariée trop tôt ? »


  • Roche 28 novembre 2013 23:24

    Depuis que les rh se sont convertis aux managment, des tueurs en puissance quoi ! N’oubliez pas qu’il y a bcp d’offres fictives ! Et pour vous conforter sur ces tests débiles. Une amie m’a racontée récemment qu’elle a été convoquée à des tests pour un poste de gestionnaire en cdi à la CAF. L’annonce avait déjà été diffusée et une personne a été retenue après avoir passé les tests avec brio et l’entretien avec le toubib sans problème. Elle n’aurait pas fait l’affaire !! Cette amie a été reçue à 17h30 au lieu de 19h00, et une fois son tour arrivé, ce toubib lui a fait sentir qu’il en avait ras le bol. Deux pinguouinettes étaient assises à ses cotés, sans jamais piper mot. Cette amie en est sortie euphorique ! Les questions posées étaient d’une telle débilité ! Ils lui laissaient à peine dix minutes pour évoquer son passé pro alors qu’elle avait un bagage de 20 années de travail dans 4 entreprises différentes. Ensuite, elle a eu droit à des réflexion du genre, si le manager décidait de changer l’organisation de l’unité que feriez vous ? Qu’est ce qui vous fait croire que ce poste est pour vous, dites nous ce que vous etes capables de faire !! Moi même lors d’un entretien avec « un responsable minable et narcissique » importé de chez Mittal dans une autre entreprise dans laquelle j’ai postulée, m’a demandée mes prétentions de salaires, après m’avoir briffée sur sa vie perso, mariée, trois chialards et tout le tintouin dont je n’avais que foutre ... Après l’annonce de ces prétentions de salaires, il m’a balancée « ah tout çà mais qu’est ce que vous avez fait pour qu’on vous donne tout çà » ... J’ai enchainé sur « mais monsieur, je finis à peine de vous dire tout ce que j’ai fait et sais faire »... j’en suis sortie grandie parce qu’il a bien vu que je lui renvoyais sa connerie, et çà ne m’a pas gêné pour trouver ailleurs chez les concurrent ! De toutes manières, je me dis que s’ils sont à des postes stratégiques, c’est parce qu’ils sont niais et cons et non pas efficaces smiley


  • Roche 28 novembre 2013 23:29

    Errtum : L’annonce avait déjà été diffusée et une personne a été retenue après avoir passé les tests avec brio et l’entretien avec le toubib sans problème. Mais elle n’aurait pas fait l’affaire parait il .. alors à quoi servent ces tests si même en réussissant la personne n’a pas fait l’affaire pour ce poste ? c’est n’importe quoi !! Cette amie a été reçue à 17h30 au lieu de 16h00 (la dernière sur la liste autrement dit)... Il faut refuser ces rendez vous d’entretien en fin de journée, parce que vous êtes systématiquement relégué à la case ras le bol de cette journée, parce qu’ils reçoivent au moins une 20taine de personnes avant vous)...


  • claude-michel claude-michel 29 novembre 2013 07:41

    Chiffres du chômage... ?.......................l’Arlésienne... !

    Octobre a été marqué par une hausse des radiations administratives (11.000 de plus sur un mois)....Et surtout, le nombre de personnes en contrats aidés, en stage ou en formation - et qui du coup ne sont plus comptabilisées en catégorie A -, est en hausse : de 16.000 sur un mois....de nombreux chômeurs ont basculé de la catégorie A vers les catégories B et C, recensant les demandeurs d’emploi exerçant une activité réduite...Ce constat vaut aussi pour les moins de 25 ans (+0,3 point en un mois dans ces catégories), ce qui relativise le recul vanté par l’exécutif dans cette tranche d’âge depuis six mois... Fin octobre, l’Hexagone comptait 4,88 millions de personnes inscrites à Pôle emploi en catégorie A, B et C. Un chiffre, en hausse de 39.600 sur un mois, dont bizarrement le communiqué de l’Élysée ne fait pas état… ?

    Toujours des mensonges... !


  • thomthom 29 novembre 2013 12:25

    « - Citer un proverbe »
    Vous auriez pu répondre « tant va la cruche à l’eau qu’à la fin, tu me les brises ! »


    • Constant danslayreur 29 novembre 2013 12:43

       smiley

      - Que signifie TGV ?
      Ta gueule la vilaine

      - Que signifie TVA ?
      « tant va la cruche à l’eau qu’à la fin, tu me les brises ! »

      - Que signifie TTC ?
      Toi t’es pas la moitié d’une conne


    • Constant danslayreur 29 novembre 2013 12:51

      - Parmi ces quatre personnalités, qui n’était pas musicien ?
      Le saxe aphone c’te question

      - Qui est Angela Merkel ?
      Madame votre frangine ?

      - Qui fut le président de la France avant François Hollande ?
      Alors là pffff aucune idée... LE trou - du c.. - de mémoire

      - Combien de pays dans l’Union Européenne ?
      Douze si on ne compte pas les retardataires

      - Qui est le ministre des affaires étrangère ?
      Le préposé aux moumoutes

      - Qui ne fait pas parti du Parti socialiste ?

      Le seul des quatre qui soit un bon parti du parti d’en rire


  • Yohan Yohan 29 novembre 2013 13:44

    C’est clairement des rigolos. Les tests sont un mal nécessaire, il y a tellement de tricheurs et une entreprise ne peut pas se rater dans ses recrutements de nos jours, où il n’est quasiment pas possible de rectifier le tir une fois la personne embauchée. Mais, il y a une déontologie qui s’impose à tout recruteur et certaines questions intrusives n’ont pas lieu d’être. 


    • Hétérodoxe 29 novembre 2013 18:50

      Les premiers tricheurs sont les entreprises elles-même.
      Jamais vu d’offre du type : « Cherche bonne poire prête à tout pour salaire misérable. Poste chiant et répétitif et chef de service aussi insupportable qu’un réveil matin » ... Pourtant, la plupart des postes sont de ce type actuellement.


    • @lbireo @lbireo 29 novembre 2013 21:18

      je suis d’accord avec vous yohan.

      mais au fond, la situation devrait même être inversée.
      on verrait alors un patron arriver devant un candidat qui lui demanderai « convainquez-moi de travailler pour vous, plutôt que pour un autre ! » (le rêve de tout chômeur...)

      parce qu’au final, un patron sans employé n’est rien d’autre qu’un aimant à déficits !


  • esox1 30 novembre 2013 18:41

    Il y a plus incroyable : des milliards sont alloués aux conseils généraux (environ 200 millions par département) pour le RSA.
    Problème, le RSA est versé par les CAF et non par les conseils généraux...
    Cet argent servirait au « suivi » qui ne s’avère être qu’un harcèlement sous forme de convocations forcées, de pressions par une administration stalinienne, la Tchéka Française, les cousins de ceux de Pôle-Emploi :
    http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2012N30440
    Faîtes tourner ce lien partout, il faut que tout ceci sorte au grand jour, la France est le seul pays riche à couper illégalement les minimas sociaux.
    Tout pays de l’OCDE a signé une charte comme quoi il doit verser un minimum vital aux plus fragiles de ses concitoyens SANS AUCUNE contrepartie.
    Ca ne peut plus durer.


  • Switcher 1er décembre 2013 16:20

    Une question qui vous parait inappropriée ?

    Voici une excellente méthode pour renvoyer la balle : le questionnement inverse.

    « - Pouvez-vous, SVP, me détailler le rapport de cette question avec le poste ? »

    Si la question vous paraît douteuse ou filoute, toujours avoir un peu de répondant et proposer une autre question : l’entretien n’est pas un monologue, c’est une conversation.

    Un test à l’embauche doit (devrait) toujours être précisé avant l’entretien, en particulier au moment de la prise de rendez-vous.
    Vous pouvez demander un délai et le contenu du test : sur quoi va-t’il porter, en quoi sera-t’il en rapport avec le poste proposé ?
    Vous n’êtes pas en examen et un entretien n’est pas une mise en situation réelle - et ne peut, psychologiquement et pratiquement, prétendre être comparé à cette dernière.



  • Yohan Yohan 1er décembre 2013 17:02

    Les méthodes de recrutement françaises sont parmi les plus absurdes (tests débiles, 3 rounds d’entretiens ) et c’est la faute à notre système qui ne donne pas droit à l’erreur. On s’intéresse à la formation initiale et à l’expérience d’un poste similaire. Une fois recruté, c’est tout juste si l’on vous présente vos collègues et on vous fiche une paix royale, tant que vous n’ouvrez pas votre gueule. C’est une grande différence avec les autres pays. J’ai travaillé en Hollande dans une entreprise américaine. L’entretien était chaleureux, tout tournait autour de la motivation à occuper le poste. Les américains attachent de l’importance au savoir être, aux compétences et à la motivation, assez peu à la formation initiale. Si le feeling est bon, ils vous embauchent. Vous êtes accueillis cordialement dès le premier jour, on vous fait rencontrer vos collègues, vous participez immédiatement aux réunions de staff. Pendant deux mois, on vous met réellement à l’épreuve (pas le temps de glander) et si vous n’êtes pas à la hauteur, on vous éjecte. C’est plus franc du collier et plus sain.


    • @lbireo @lbireo 1er décembre 2013 21:08

      j’approuve pour les méthodes de recrutement françaises !

      mais je suis plus réservé sur les entreprises américaines.

      une amie d’enfance de ma mère travaillait dans une boite qui a été rachetée par une de ces entreprises. le management a complètement changé et on lui a mis la pression jusqu’à ce qu’elle démissionne !
      pourtant, c’est une bosseuse de première. catégorie olympique !
      son seul tort ? ne pas être assez jeune !
      niveau cordialité, ça se pose là !


Réagir