mercredi 15 juin 2016 - par Zolko

L’enneagramme

L'enneagramme

 Je vais vous parler ici d'une ... comment dire ... "théorie" qui décrit les comportements humains, et ensuite appliquer cette théorie - cet outil - à la politique.

La theorie en question s'appelle l'enneagramme, qui vient du Grec "ennea" qui veut dire 9 et "gramme" qui veut dire figure. L'idée de base est qu'il existe 9 types de personnalités humaines, et que notre personnalité est un composé de ces 9 types de base. Tout le monde a un peu de ces personnalités, mais certains traits sont beaucoup plus forts que d'autres. L'origine de l'enneagramme n'est pas très clair, mais il a été développé plus en détail après 1950 par le Bolivien Oscar Ichazo. Le meilleur site sur le sujet, même si pas le plus beau, est http://www.9types.com (en Anglais), ou http://enneagrammeca.com/les-9-types/bref-apercu (en Français).

Selon cette théorie, notre personnalité est issue de l'apprentissage dans notre enfance des interactions sociales : l'homme étant un animal social, il veut avoir des "amis" et il apprend jeune comment il peut se faire des amis ; il suit ensuite ces schémas toute sa vie. Il n'y a pas de "bonne" ou "mauvaise" personnalité, tous ont des côtés positifs et négatifs, la différence se fera par individu : celui qui vivra bien sa personnalité, l'acceptera, essayera de s'améliorer personnellement sera une personne épanouie et positive, tandis que celui qui essayera d'être quelqu'un d'autre, niera ses propres défauts, cherchera à voir la paille dans l'oeuil de l'autre au lieu de voir la poutre dans le sien sera aigri et neurotique.

Les 9 types de base :

  • 1) le perfectionniste
  • 2) le généreux
  • 3) l'épatant
  • 4) l'original
  • 5) l'expert
  • 6) le loyal
  • 7) l'épicurien
  • 8) le meneur
  • 9) le diplomate

Selon l'enneagramme notre personnalité est mue par une peur très profonde, et un désir correspondant, et ce sont cette peur et ce désir qui nous font agir au quotidien. Voyons cette peur et ce désir un peu plus en détail pour chaque type :

1) Pour le perfectionniste, le désir de base est d'avoir raison, et la peur de base est de faire une erreur et d'être condamné par les autres. Dans le cas d'une personnalité positive, un perfectionniste saura qu'il sera apprécié car on lui fera confiance que quand il touche quelque-chose ce sera bien fait. Dans le cas d'une personnalité refoulé, le perfectionniste aura peur de mal faire et d'être condamné pour cela et passera son temps à peaufiner les choses sans jamais les finir, à se perdre dans les détails et finira par être rejeté car les autres penseront qu'on ne peut rien obtenir avec lui.

2) Pour le généreux, le désir de base est d'être aimé, et la peur de base est d'être haï. Dans le cas d'une personnalité positive, le généreux sera effectivement généreux, toujours prêt à aider et rendre service, et sera apprécié pour cela. Dans le cas d'un personnalité négative, le généreux tentera d'acheter l'amour des autres par une abnégation personnelle pour laquelle il exigera l'amour en retour, au point de devenir manipulateur.

3) Pour l'épatant, la peur de base est d'être rejeté et le désir de base est d'être admiré. Dans le cas d'une personnalité positive, l'épatant sera le "winner", celui qui fera que les choses marchent, sera capable de se jeter corps-et-âme dans la bataille pour obtenir la victoire. Dans le cas d'une personnalité négative, si l'épatant n'arrive pas à obtenir la victoire à la régulière, il trichera ou cherchera à écraser les autres pour prétendre à la victoire.

4) Pour l'original, la peur de base est d'être banal, ordinaire, et le désir de base est d'être différent des autres. Dans le cas d'une personnalité positive, l'original sera créatif, cherchera l’esthétique des choses et de la vie, et sera apprécié car il apporte une touche de fantaisie dans la grisaille du quotidien. Dans le cas d'une personnalité négative, si l'original se sent enfermé dans la routine sans pouvoir changer son monde, il sera renfermé voire dépressif.

5) Pour l'expert, la peur de base est d'être submergé par le monde, et le désir de base est de comprendre le monde. Dans le cas d'une personnalité positive, l'expert trouvera des idées auxquelles personne n'a pensé, trouvera le chemin improbable pour se sortir d'une situation, gardera son calme même dans les situations les plus compliqués. Dans le cas d'une personnalité négative, l'expert aura peur d'être surpris par un monde incompréhensible, et se retirera du monde dans la solitude.

6) Pour le loyaliste, la peur de base est d'être abandonné, et le désir de base est la sécurité. Dans le cas d'une personnalité positive, le loyaliste sera un coéquipier dévoué et courageux, qui sera capable de se sacrifier pour son équipe. Dans le cas d'une personnalité négative, le loyaliste sera apeuré, s'accrochera à n'importe quelle notion d'autorité qui lui procurera une sensation d'appartenance et de sécurité, jusqu'à fascisme s'il le faut.

7) Pour l'épicurien, la peur de base est de vieillir et le désir de base est d'être heureux. Dans le cas d'une personnalité positive, l'épicurien aura toujours un bon mot, saura trouver le point de vue insolite qui redonnera le sourire même dans des situations difficiles, sera "fun". Dans le cas d'une personnalité négative, l'épicurien sera superficiel, fera le clown et des blagues de potache pour paraître drôle, et finira comme has-been ridicule.

8) Pour le meneur, la peur de base est d'être dépendant, et le désir de base est d'avoir le contrôle. Dans le cas d'une personnalité positive, le meneur cherchera à être le plus fort possible pour s'en sortir en toute circonstance et être capable de défendre son groupe contre tout danger, il sera un pilier de protection pour les siens. Dans le cas d'une personnalité négative, le meneur qui se sent acculé pourra devenir erratique voire violent.

9) Pour le diplomate, la peur de base est le conflit, et le désir de base est l'harmonie. Dans le cas d'une personnalité positive, le diplomate saura écouter tous les points de vue, cherchera à trouver des chemins d'entente entre les protagonistes, et veillera d'une manière générale à une ambiance de paix et de coopération. Dans le cas d'une personnalité négative, le diplomate paniquera à la moindre occasion, et à force de perde le temps à tenter des compromis impossible dressera contre lui tous les autres.

La connaissance personnelle

J'invite le lecteur à bien chercher au fond de lui-même et il verra que certains ce ces traits de caractère lui seront totalement étrangers, tandis qu'il se reconnaîtra fortement dans d'autres. Nous ne sommes pas des robots alors vous n'aurez probablement pas un type de caractère unique mais plutôt une composition de 2 ou 3 traits marqués.

L’intérêt de l'étude de l'énnéagramme est à la fois le développement personnel, dans le sens que nous pouvons reconnaître certaines de nos pensées dans les chémas décrits, et y trouver une explication puis un remède. On peut se rendre compte que quand les choses de la vie ne tournent pas comme on aurait souhaité, qu'on a une tendance à tomber dans des comportements et des pièges de la pensée qui sont très bien décrits par l'énnéagramme, et on peut alors tenter de sortir du cercle négatif liè à notre personnalité type. Il ne s'agit pas de remède miracle, plutôt d'une bequille parfois bien utile.

Un autre intérêt est la compréhension des autres, en ce sens que l'on peut reconnaître chez nos interlocuteurs certains schémas, et on peut alors tenter d'utiliser les trucs et astuces de l'énnéagramme pour interagir au mieux avec ces personnes. Par exemple, si nous reconnaissons chez un collègue de travail un type 6 (le loyaliste) on saura que cette personne veut se sentir en sécurité mais sera incapable de prendre des décision, et on pourra le soutenir en lui procurant une interaction qui le rassurera. Ou si un collègue est de type 1 (le perfectionniste) on saura qu'à un moment il faudra lui arracher le projet des mains sinon il peaufinera l'affaire ad-infinitum.

Dans la politique

Mais pourquoi vous parles-je de cela, et quelle conclusion politique peut-on en tirer ?

Eh bien, l'objectif de cet énoncé est de "prouver" que dans toute société il existe des personnalités différentes, et qu'une "bonne" politique est de fournir un cadre dans lequel tous les types de personnes sauront à la fois vivre en paix, mais mieux encore tous les types de personnes pourront contribuer positivement à une société. Par exemple, une société très compétitive favorisera les types 3 (l'épatant) mais écrasera les types 7 (l'épicurien). Autre exemple, une société fasciste favorisera les types 8 (le meneur) et 6 (le loyaliste ) mais écrasera les types 4 (l'original). Tandis qu'une société qui reconnaîtrait que toutes les personnalités peuvent contribuer positivement à la communauté laissera la place aux types individualistes (4, 5, 7), aux types dominants (1, 3, 8) et aux types coopérants (2, 6, 9) pour réaliser une société où tout être humain saura trouver sa place.

Il y a sur Agoravox beaucoup d'articles qui critiquent la compétition due à l'économie de marché, ou qui tentent de jouer les salariés contre les patrons, ou qui dénoncent les combats des rues à côté de la coupe d'Europe de foot, ou le prix exorbitant de la recherche fondamentale dans sa tour d'ivoire, l'invasion des migrants musulmans ou l'inhumanité de laisser les gens sombrer dans leurs barques. Mais beaucoup de ces articles ratent justement cet aspect multipolaire d'une société complexe : il y a des gens qui ont horreur de prendre des décisions et qui veulent le confort du salariat, alors que d'autres sont prêts à prendre des risque et à en assumer les conséquences. Il y a des gens qui sont prêts à vivre chichement pour faire des belles peintures ou de la belle musique sans avoir à se bagarrer avec leurs voisins, mais il y a aussi des personnes prêtes à affronter les tempêtes des océans pour faire le tour du monde en voilier. Il y a des gens qui ont un cerveau bouillonnant d'idées et des gens dont la tranquillité d'esprit est le plus important.

Malheureusement, tous les concepts de société en -isme (communisme, fascisme, capitalisme...) sont bâtis sur l'idée d'une société parfaite, et que si les règles étaient comme-ci ou comme-ça tous seraient contents. Toutes ces structures de société seraient effectivement adaptés à certaines personnalités, mais en totale opposition avec les souhaits de vie d'autres. Il est aussi illusoire de vouloir résoudre cette situation par l'éducation : un enfant ainé d'une fratrie de 6 n'aura pas le même caractère que le petit dernier de cette fratrie, ou que l'enfant unique chéri pas ses parents, ou que l'enfant abandonné à la DDASS. Et pourtant, ils grandiront tous et feront partie de la société.

Et que fait-on de la "démocratie" avec tout ceci ? Si le principe de la démocratie est qu'une majorité décide pour tous, alors on peut voir avec l'enneagramme qu'il y a des types de personnalités qui sont des associés naturels (8 et 6 par exemple) et d'autres qui sont a-politiques par nature (4 ou 7) et qu'il est en théorie possible de construire une société qui écarte les a-politiques des prises de décision et propose une politique attirante pour certains types. Cette société sera alors un enfer pour les types de personnes qui ne se reconnaîtraient pas dans cette politique, et soit se rebelleront contre elle soit la quitteront.

 



56 réactions


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 15 juin 2016 12:06

    Ça fait un socio-style de plus au service du marketing, commercial et politique, mais est-il plus performant que la pyramise de Maslow, l’analyse transactionnelle de Berne ou les matrices du BCG (Boston Consulting Group)


    • La Dame à la licorne Jélaniac 15 juin 2016 15:16

      @Jeussey de Sourcesûre
      .
      Maslow : excellent mais pas assez puissant
      .
      Natasha Todorovic et feu Christopher C. Cowan
      Don Edward Beck

      Keith E. Rice


      et bien sur - Clare W. Graves
      La quête sans fin

      « À chaque étape de l’existence humaine, l’être humain adulte avance dans sa quête du Saint Graal, de la manière de vivre tel qu’il le souhaiterait. À chaque niveau de sa quête, il croit avoir trouvé la réponse aux problèmes de l’existence. Pourtant, à sa grande surprise, il est consterné de découvrir que la solution n’est pas celle qu’il avait trouvée. Chaque niveau le laisse déconcerté et perplexe. C’est tout simplement qu’à chaque fois qu’il a résolu un groupe de problèmes, il en trouve un nouveau à la place. Sa quête est sans fin. »

       smiley bien à vous et bonne lecture,bisou



    • Diogène diogène 15 juin 2016 17:38

      @Jeussey de Sourcesûre


      L’ennéagramme s’est diffusé comme une méthode de développement personnel (alors appelé « ennéagramme des neuf types de personnalité ») au travers de divers auteurs à partir des années 1970 aux États-Unis dans le courant de la psychologie humaniste

      C’est aujourd’hui également une technique de management qui fait l’objet de nombreux séminaires, livres, magazines et DVD

      Cette méthode est mentionnée par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) dans sa liste de pratiques à risque de dérives sectaires

    • alinea alinea 15 juin 2016 18:08

      @Jeussey de Sourcesûre
      Pourtant ce test est bien, je trouve !

      http://www.analyse-transactionnelle.com/Mbti/Mbti.html

      @ l’auteur,
      merci, j’ai bien aimé, et je vois, comme pour beaucoup de choses, que cela rejoint des tas d’autres observations et tentatives de rangement !! c’est toujours intéressant.


    • alinea alinea 15 juin 2016 21:42

      @Ratatouille
      Vouloir mettre des gens en cage, c’est forcément restreint ; mais si on le voit autrement, si on le fait honnêtement, on. voit que cela est très juste et si cela ne change pas la vie, ça aide à comprendre la différence, car rien n’est dit qui soit négatif ! enfin, on le sait si on lit ceux des autres.
      Moi j’adore ce genre de trucs !! ceci dit , c’est quand même épatant d’avoir trouvé des questions assez précises tout en étant larges, et d’en interpréter les réponses !


  • Montdragon Montdragon 15 juin 2016 12:21

    Z’auriez pu coller un zéphiroth pour l’aspect esthétique !


  • gaijin gaijin 15 juin 2016 12:27

     « L’origine de l’enneagramme n’est pas très clair, »
    euh si smiley
    l’ennéagramme est d’origine soufie et a été « popularisé » dans les milieux ésotériques par gurdjieff
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Gurdjieff
    pour l’origine soufie voir les travaux de phillipe de vos
    https://www.youtube.com/watch?v=_NVgEP1mzSs


    • Zolko Zolko 15 juin 2016 12:47

      @gaijin
       
      « l’ennéagramme est d’origine soufie et a été « popularisé » dans les milieux ésotériques par Gurdjieff  »
       
      merci, je ne savais pas.


    • soi même 15 juin 2016 13:31

      @Zolko, il est bon du coup de s’intéresse à Gurdjieff,

      ( ......"Après quoi je commencerai une vie nouvelle, en me servant des facultés que je possède pour la seule satisfaction de mon égoïsme personnel.

      Un plan s’ébauche déjà dans ma folle cervelle pour mes futures activités.
      Je me vois organiser un nouvel institut avec de nombreuses succursales, non plus cette fois pour le développement harmonique de l’homme, mais pour l’apprentissage de moyens inédits d’auto satisfaction...
      Et vous pouvez me croire, une affaire comme celle-là, marchera toujours comme sur des roulettes."

      GURDJIEFF (1877-1949) in RENCONTRES AVEC DES HOMMES REMARQUABLES - Ed du Rocher (page 351)


      et la définition de sa haute moralité ?







    • gaijin gaijin 15 juin 2016 14:58

      @soi même
      du coup ?
      que voulez vous dire par là ?
      ce n’était qu’un simple point de vue historique
      quand a la haute moralité de gurdjieff il n’y a jamais prétendu et il était de notoriété publique ainsi que de son propre aveu un escroc ....
      ainsi on pourrait dire qu’il était plus sincère que bien des hommes de haute moralité smiley mais gurdjieff était avant tout une énigme


    • soi même 15 juin 2016 15:50

      @gaijin, la sincérité de son aveux est révélateur, une énigme, pour qui ?


    • gaijin gaijin 15 juin 2016 19:41

      @soi même
      pour a peu près tout le monde il est particulièrement difficile chez lui de faire la part du réel et de l’invention ( a propos de sa bio , ses sources .....) et encore moins de se faire une opinion sur certains textes ( genre les enseignements de belzébuth a son petit fils ) ......


    • Alexei88 15 juin 2016 19:55

      @gaijin
      Gurdjieff n’est pas une énigme pour qui a pris la peine (très grande peine... proche du sur-effort.) de lire ses livres et celui d’Ouspensky.
      Si vous voulez résumer les récits de Belzébuth, ils tiennent en 1 mot :
      inversion !
      inversion « de tout et du tout »  : le mal devient bien, Belzébuth est sacralisé, Judas est le meilleurs disciple du Christ, seule l’emprise d’une volonté extérieure peut libérer l’homme (kundabuffer (les gurdjieffiens comprendront))..., le blé n’a de bon que l’écorce et non la graine, les mots n’ont pas de sens (donc tout est relatif et subjectif) donc il faut recréer un langage objectif que lui seul connaissait...
      Je pourrais vous citer pas mal de ses idées pour « éveiller » ses disciples, ses « rats de laboratoires » selon lui.
      Les gens qui viennent vers G. sont séduits par le « rappel de soi » et l’idée de devenir « cause de soi », ce qui est bien mégalo, mais étonnamment ils se retrouvent dans la situation d’obéir de manière inconditionnelle au chef car ils seraient incapable de se libérer de leurs automatismes de machines sans un éveillé... bien évidement.
      Du coup même la quête de l’éveil de soi se retrouve retournée comme une crêpe.

      Nous voici donc en plein dans la définition d’une secte :
      - Appât (vous pouvez ÊTRE grâce au rappel de soi)
      - hameçon (« mais vous êtes des machines incapables de volonté »)
      - manipulation (« donc pour sortir de l’état de l’homme-machine ballotté par le monde extérieur il faut travailler sur soi avec la Quatrième Voie... »).

      Alors à partir de là l’énnéagramme n’est plus qu’un outils de classification des « hommes-machines », autrement dit la classification des « sous-merdes » selon Gurdjieff !


    • Alexei88 15 juin 2016 20:00

      Je corrige le dernier terme, il ne disait pas « sous-merde » mais « merdité » (en français dans le texte), c’était un de ses mots « objectifs »...


    • gaijin gaijin 16 juin 2016 09:30

      @Alexei88
      oh mais j’ai lu , j’ai eut l’occasion il y a une trentaine d’année de travailler « en périphèrie » de groupe de disciples de gurdjieff .....le rappel de soi les exercices rythmiques etc c’est très bien smiley


    • Alexei88 16 juin 2016 15:34

      @gaijin

      Vous y avez sans doute appris des choses aussi intéressantes et « inédites » que moi il y a 23 ans, mais le grand problème avec Gurdjieff et le « travail » en particulier est qu’il peut vous faire oublier ce pour quoi vous êtes venu et surtout vous faire passer par un état de détestation de soi, voyant notre « merdité » d’homme-machine endormi et nous laisser à la merci du véritable BUT du « professeur » qui reste toujours inconnu...

      "mon but ne vous dirait rien", disait il à Ouspensky... belle façon d’éluder le problème.

      Accepteriez vous de monter à bord d’un avion dont vous ne connaissez pas la destination sous le prétexte que "vous n’êtes pas assez développés dans le travail pour comprendre" ?

      Personnellement j’appelle cela de l’aliénation... l’inversion et la remise en cause de tout étant le moyen le plus sur pour parvenir à cette aliénation.

      PS : Louis Pauwels comparait son expérience gurdjieff avec la chasse aux petits singes dans la jungle qui veulent saisir les cacahuètes présentes dans une noix de coco ouverte juste pour le passage de la main, une fois les graines saisies, le singe ne peut plus retirer sa main, il est pris au piège de sa propre cupidité, il lui suffirait de lâcher les graines et de s’enfuir, mais non, persuadés d’avoir trouver une idée inédite et vitale, nous ne voulons plus la lâcher et nous voilà pris au piège... et à la merci du chasseur et de son véritable but.


    • gaijin gaijin 16 juin 2016 17:28

      @Alexei88
      oui en effet la différence étant que je savais exactement ce que je cherchais donc j’ai pris ce qui m’intéressait et je suis allé voir ailleurs ( beaucoup d’ailleurs ) et bien sur il ne faut monter dans l’avion de personne .......c’est en tout cas ce que j’ai finit par comprendre
      je préfère mon coucou casse cou personnel a tous les gros porteurs que l’on prend pour la seule raison que ça un coté rassurant d’être perdus a plusieurs .............

      https://www.youtube.com/watch?v=pLvL_9HQQoE

      ici papa tango charlie ......

      en tout cas je m’inscrit en faux contre ces histoires comme quoi il faut être en groupe pour avancer et avec quelqu’un qui soit a l’extérieur aider. en trente ans de parcours je n’ai jamais vu ça marcher par contre des gens qui creusaient tout seuls dans le mur de leur inconscience et qui s’en sortaient ça j’en ai vu ......les groupes ésotériques et les églises c’est de la foutaise : de la spiritualité pour touristes trop effrayés pour descendre du bus on meurt seul !


  • non667 15 juin 2016 12:34

    il manque un type dont je suis :le timide/peureux/modeste 
    avec sa devise : pour vivre heureux vivons cachés !


  • Taverne Taverne 15 juin 2016 12:48

    Bonjour Zolko, j’ai voté pour votre article en modération parce qu’il m’est apparu utile et aussi parce qu’il comporte un point commun avec la théorie que j’ai développée (« le bonheur dimensionniste » tome 2).

    Pour faire court, je pense que les stéréotype de quêteurs de bonheur que j’ai énoncés dans mon essai philosophique (le chasseur, le pêcheur, le serviteur, le bâtisseur, etc.) contribuent à forger ces types de personnalité. Autrement dit c’est la personne qui, en cherchant le bonheur selon telle ou telle voie, qui formera sa personnalité. L’épicurien correspond, dans mes catégories, au « pêcheur », le loyal au « serviteur », le meneur au « bâtisseur », et ainsi de suite. Mais il est possible que cela joue dans les deux sens et que la personnalité influe sur le mode de quête du bonheur.

    Le serviteur fait don de sa personne et devient lui-même une ressource, alors que le chasseur et le pêcheur n’en sont, en principe pas, puisque ce sont eux qui puisent dans les ressources.

    Les passeurs et les semeurs sont des « personne ressource » mais qui génèrent eux-mêmes des ressources - matérielles ou non matérielles – et, en quelque sorte,on peut dire qu’ils transmettent après avoir eux-mêmes reçu.


    • Zolko Zolko 15 juin 2016 12:54

      @Taverne : merci. Avez-vous un lien vers ce que vous avez écrit ?


    • Taverne Taverne 15 juin 2016 12:57

      @Zolko

      Je n’arrive pas pas à reproduire le tableau ici. Je vous le taperai en commentaire après le déjeuner. L’idée est que j’ajoute une ligne au tableau : 9 cas de « quêteurs de bonheur » qui font un second enneagramme, lequel s’applique alors à la sphère privée, tandis que le vôtre s’applique à la sphère publique.


    • Taverne Taverne 15 juin 2016 14:12

      Comme promis :

      Rappel de votre ennéagramme :

      perfectionniste, meneur, diplomate
      généreux, battant, original
      expert, loyal, épicurien

      Théorie du dimenssionnisme :

      Ennéagramme « quêteurs de bonheur » classés selon vos stéréotypes en trois triades :

      Instinctif : chasseur, bâtisseur, « diplomate »
      Emotionnel : semeur, conquérant, explorateur
      Mental : « expert », serviteur, pêcheur

      Comme vous le remarquerez, je n’ai pas d’équivalent pour diplomate et pour expert, mais je pense que cela doit pouvoir se trouver.

      Enfin, j’ai réalisé un ennéagramme des 9 dimensions du bonheur, composé de trois triades :

      1 - bonheur, liberté, vérité : ce sont les trois directions d’une vie humaine.
      2 - désir, peur, émotions : c’est notre part animale. C’est une part régentée par les lois de la chimie (désir notamment) et du physique (corps).
      3 - foi droits, devoirs : c’est la part normative et donc de la culture donc de l’humanité.


    • Taverne Taverne 15 juin 2016 15:51

      Je vais essayer de faire encore plus simple pour me faire comprendre de tous.

      J’ai coutume de dire que nous sommes faits de trois composantes, une part animale, une part personnelle, une part sociétale. Variante : une part animal, une part d’humain, une part d’humanité.

      Cela fait 3. Chaque part peut contenir au maximum 3 dimensions (le maximum en valeur vraie universelle). D’où 3 fois 3 = 9. D’où l’ennéagramme qui existait déjà aussi depuis des milliers d’années avec le Yi-King (modélisation de la théorie du Yin et du Yang).

      Je ne connaissais pas l’ennéagramme présenté dans cet article quand j’ai écrit mon livre. Et je suis arrivé au même résultat pourtant. De plus, la preuve par Pi a étayé ma thèse.

      Donc le tableau de 3 sur 9 est très utile, à condition, bien entendu, d’y mettre les bonnes valeurs.


    • Zolko Zolko 16 juin 2016 10:04

      @Taverne
       
      Cette matrice 3x3 se retrouve aussi dans l’énnéagramme, car les 9 types se répartissent en 3 groupes selon les sentiments négatifs de base que les gens veulent éviter : la colère (8, 1, 9), la honte (2, 3, 4), la peur (5, 6, 7).
       
      Il y a aussi un classement selon le centre de décision, mais je n’en suis pas si certain : le cœur, le ventre, la tête. Soit l’émotion, l’instinct, la réflexion.


    • Taverne Taverne 16 juin 2016 10:28

      @Zolko

      Personnellement, j’ai découvert que l’ennéagramme est une modélisation universelle qui ressort du nombre Pi.

      3,

      14 15 92 | 65 35 89 | 79 32 38
      46 26 43 | 38 32 79 | 50 28 84
      19 71 69 | 39 93 75 | 10 58 20

      J’ai donné à cette première zone de 3 sur 9 l’interprétation suivante :

      Le carré de droite est la mère, celui du milieu le père et celui de droite le foetus.
      Il y a transmission des gènes se fait selon les règles d’additions suivantes :

      14 = 65 = 79
      46 + 38 = 84
      19 + 39 = 58

      J’explique dans mon livre (tome 1) les raisons logiques qui font que deux résultats se trouvent décalés latéralement dans la troisième zone.

      On le voit, l’ennagramme est un outil universel.
      Autre découverte étonnante : ce que j’appelle la « ligne du Temps » : 3-15-58-14-9 valide cet dimensionnement de 3 sur 9. Il s’agit du nombre de secondes dans une année sidérale moyenne (365,25 jours) : 31558149 virgule et quelques poussières.


  • foufouille foufouille 15 juin 2016 14:04

    « Selon cette théorie, notre personnalité est issue de l’apprentissage dans notre enfance des interactions sociales »
    donc, si c’était pas le cas tu n’as aucune personnalité.


  • Philippe Stephan Philippe Stephan 15 juin 2016 14:39

    salut a tous
    .
    il y à de quoi lire

    http://www.ingenierie-humaine.fr/La-Spirale-Dynamique-Clare-Graves.html

    .

    http://journal-integral.blogspot.fr/2015/04/une-spirale-dynamique-aux-couleurs-de.html

    ---
    Chroniques de la fin d’un monde, avec ses diverses crises, Le Journal Intégral observe l’avènement d’un nouvel « Esprit du temps » qui inspire penseurs, créateurs et communautés en faisant émerger des formes innovantes de réflexion et de sensibilité. A ce nouveau stade de l’évolution culturelle correspond la « vision intégrale » d’un homme réunifié dans un Kosmos réenchanté. L’air du temps est en train de changer. Soyons à l’écoute de ces paroles inspirées qui permettent de l’interpréter.


  • Philippe Stephan Philippe Stephan 15 juin 2016 14:50

    zoblard
    de toute façon l’on revient sur les théorie inthégral
    -

    L’approche intégrale #1 : introduction aux quadrants
    -
    http://developpementintegral.com/post/integral-quadrants1-4058/

    .
    merci a jaques Ferber pour ce travail

    L’approche intégrale consiste à présenter une carte de l’ensemble du monde, c’est à dire une manière d’organiser tout ce que l’on sait du monde, et toutes les approches, scientifique, philosophiques, spirituelles, pratiques, etc.. qui ont pu être avancées depuis que le monde est monde et ce dans tous les domaines de la vie. Il s’agit donc d’une entreprise considérable et dont le résultat est parfois considéré comme complexe, alors qu’en fait, la pensée intégrale tend à simplifier notre vision d’un monde complexe, en étant sûr de ne pas trop le réduire par une pensée simpliste. Elle tend à nous amener à une vision « simplexe » du monde, c’est-à-dire une simplicité globale dans un système complexe.


  • Philippe Stephan Philippe Stephan 15 juin 2016 15:21

    pour les pas courageux de la lecture une présentation rapide
    de la SD photos etc

    http://www.lirmm.fr/ ferber/Cognition/Spirale-cognition07.ppt.pdf


  • yvesduc 15 juin 2016 18:51

    Un ami m’a fait découvrir ce classement. Il a le mérite de nous aider à mieux comprendre les autres et en particulier ceux qui sont différents de nous. smiley


    • christophe nicolas christophe nicolas 15 juin 2016 20:25

      @yvesduc
      Et tu as analysé tes enfants ? Tu les as classé comment à deux ans ? A 50 ans, le dossier a t-il évolué ? 


      Tout cela s’appelle des fiches ou un casier judiciaire et c’est interdit par la loi si ce n’est pas consultable avec le nom de ceux qui font ça car en mathématique, on appelle cela des dérivées partielles... autrement dit l’appréciation révèle aussi l’appréciateur et il y a des paramètres croisés, bref certains ne peuvent pas se piffer et d’autres s’épousent... c’est pour cela que c’est interdit.

    • Zolko Zolko 15 juin 2016 23:40

      @christophe nicolas

      « Tout cela sappelle des fiches ou un casier judiciaire et cest interdit par la loi »

      Heing ? Vous vous etes trompe d’article je pense


    • Zolko Zolko 16 juin 2016 16:15

      @Ratatouille : oui, je sais bien qu’il y aurait pleines d’autres choses importantes à en dire, mais d’une part je ne suis pas un spécialiste, d’autres part cela aurait été très très long. J’ai donné 2 liens, d’autres en ont donné aussi, alors si quelqu’un a été initié par cet article il pourra chercher de lui-même.


    • yvesduc 16 juin 2016 18:46

      @christophe nicolas
      Du calme, on est en train de parler de personnalité. Ce n’est pas interdit par la loi. Mieux vaut savoir qui on épouse, non ? smiley


  • christophe nicolas christophe nicolas 15 juin 2016 20:19

    C’est faux, il y a une 10ème catégorie, celle qui analyse les autres et se place au dessus d’eux, on les appelle des Lucifériens...


  • Le p’tit Charles 16 juin 2016 07:07

    Une « Théorie » de plus sur Agora, qui va droit dans le mur... !


  • Wilemo Wilemo 16 juin 2016 15:32

    Bonjour,


    Etant psychosociologue des organisations, je me pose quelques questions.

    Tout d’abord, sans connaitre l’état de l’art sur l’enneagramme, je crois en comprendre que ce modèle dégage 9 dimensions pour caractériser une personnalité. Nous sommes donc ici dans les théories de la personnalité.
    Or, il n’existe à ce jour pas de théorie hyperprobante. Le modèle le plus validé est le modèle dit « O.C.E.A.N. » (ou Big Five) un modèle de la personnalité en 5 dimensions, basé sur la méthode en clusters (corelation entre les reponses à un questionnaire, et analyse factorielle) .
    Toutefois, des chercheurs (dont Leyens, je crois, mais je n’en suis pas sûr) ont remis en cause ce modèle en utilisant une méthodo. consistant à expliquer à des sujets naïfs compétents qu’il faisait l’hypothèse d’un modèle à 3 dimensions... Du coup, le questionnaire pour théoriquement invalider le modèle (car c’est bien l’objectif d’une méthode scientifique) permettait d’obtenir, par la methode des clusters, un modèle en 3 dimensions... Ce n’est que l’une des critiques que l’on pourrait faire.

    Donc ma première question est celle de la validité scientifique du modèle, et de son acceptation par les pairs. L’article ne propose pas de liens-sources pour évaluer le modèle et sa méthodo.

    Dans le meme sens de la methodo et de l’evaluation, l’article propose un lien entre personnalité et régime politique qui est très très cavalier, et plutôt casse gueule à mon avis. A tester, donc.

    Le deuxième point qui m’interroge est celui de l’articulation des traits de la personnalité à un modèle politique. Je comprends bien que l’idée, c’est de dire qu’un tel modèle pourrait aider à faire de la politique, mais je ne comprends pas la proposition. Ce que j’entends, c’est qu’il existe des gens qui, du fait de leur personnalité, ne souhaitent pas, pour faire court, participer au débats publics et aux débats de société. Soit. Mais ça, y’a pas besoin de sociogramme pour le dire. Si les mecs ne veulent pas, ils veulent pas ! Il suffit de regarder les comportements de vote, d’engagement dans des partis, etc...Et alors ça m’amène au danger implicite de cette proposition, qui est d’essentialiser une personnalité. Car si le propos est de dire que certains, par essence, ne s’intéressent pas à la politique, alors pourquoi s’emmerder à essayer de les y inclure ? Il suffit tout bonnement de limiter le debat politique à certains traits de personnalité.

    Bref, je ne comprends pas l’apport proprement politique du modèle, puisque justement son essence est de psychologiser l’individu, là où la politique s’intéresse aux structures d’organisation collectives et communes...sauf dans sa modalité psychologique, qui considère que les agents de la structure doivent être engagé le plus totalement possible pour que le modèle fonctionne. En gros, mise en oeuvre traditionnellement par les ministères de la propagande ou de la communication. Pour essayer d’etre clair, c’est la structure poltique executive qui considère que parmi les dimensions d’action du système, il existe une dimension qui consiste à contrôler les effets de sens sur ses membres.)


    La question finale est donc : quelle est votre proposition de structure commune qui implémente votre modèle, et selon quelles modalités ?

    Ma thèse, c’est de dire que si effectivement, et en dernier ressort, toute la politique repose sur la psychologie des individus (que l’on peut manipuler extrêmement facilement), tout l’enjeu de la politique, c’est justement de tendre à la soustraction du débat public la part proprement pyschologique et individuelle pour se concentrer sur le « faire ensemble » plutôt que le « penser ensemble ».Dit de façon plus lapidaire, y’en a marre de tous ces gens qui essayent de me dire quoi penser, plutot que de me donner les moyens d’agir sans utiliser celui de vouloir dire aux autres quoi penser.


    • Zolko Zolko 16 juin 2016 16:06

      aaaahhhh, merci @Wilemo, enfin !
       
      sur votre premier point : non, l’enneagramme tel que présenté ici ne prétend à rien de scientifique, j’ai trouvé, depuis les années que j’ai découvert ça, que c’est un outil personnel super intéressant. Rien de plus. Et je ne chercherai surtout pas à convaincre qui que ce soit.
       
      sur le deuxième point : oui, la relation avec la politique est assez tirée par les cheveux, mais il en existe une pour moi :
       
      "Car si le propos est de dire que certains, par essence, ne s’intéressent pas à la politique, alors pourquoi s’emmerder à essayer de les y inclure ?« 
       
      voilà la question clef, et il a fallu 50 commentaires pour y arriver. Merci. La raison en est tout simple : je milite pour le tirage au sort en politique, et je cherchais à prouver ici que c’est nécessaire. Pourquoi inclure des gens dans la prise de décision politique si, d’eux-même, ils n’y sont pas portés ? Car les gens, qu’ils le veuillent ou non, font partie de la société, subissent la politique, et l’influencent de toutes façons. Pour donner un exemple d’actualité : les hooligans. je doute qu’aucun d’eux ne vote mais ne pensez-vous pas que ce serait justement une bonne chose si des participants de ces mouvances étaient »invités« à participer à l’organisation de la Coupe d’Europe ? Ou les paysans dans les décisions sur la politique agricole : combien y-a-t’il de paysans parmi les élus ?
       
      Ce n’est pas parce-qu’une personne ne participe pas à la politique qu’il ne s’y intéresse pas. Je vous invite à lire un de mes autres articles : De la démocratie représentative. Tiens, je me cite (!) :
       
       »Je ne m’étais jamais présenté à aucune élection interne, je n’étais même pas au courant de l’existence de cette commission, et pourtant j’ai bel-et-bien été sélectionné par tirage au sort. Comme-quoi, ça existe et ça peut arriver."
       
      La relation avec la politique vous inspire plus, expliqué comme-ça ? Qu’il y a des types de personnalités qui auront en horreur de se présenter à des élections (genre type 4 ou 5) alors que pour d’autres ce sera naturel (type 3 ou 8) et donc l’assemblée est remplie de certains types de personnalité alors que d’autres n’y sont pas du tout. Et si on veut équilibrer ça, il n’y a que le tirage au sort.
       
      C.Q.F.D.


    • Wilemo Wilemo 17 juin 2016 02:43

      @Zolko Déjà, Merci pour la réponse smiley 


      J’avais peur que mon point 2 soit mal compris, mais vous y répondez selon la grille de lecture que j’avais en tête.

      Ceci dit, je suis moi meme également pour le TAS, que j’ai pas mal bossé. Alors c’est dommage qu’il n’y ait que moi et 2-3 autres qui lisent votre cheminement. Je crois que ça aurait plus simple de l’expliquer directement dans le corps de l’article smiley

      Enfin, je me dit que, quitte à en passer par une théorie de la personnalité, autant utiliser le Big5. Ca change rien au raisonnement, il est relativement validé et je suis persuadé qu’il a été mis à l’épreuve dans un cadre « politique » (pour evaluer des electeurs ou des types « droite/gauche », etc...)

    • Zolko Zolko 17 juin 2016 11:13

      @Wilemo : oui, maintenant qu’on en parle, je me rends compte que j’aurais du être plus explicite vers la fin de l’article. Je suis déjà assez surpris par le nombre de personnes qui connaissaient le sujet.
       
      Quant-à Big5, je ne connais pas. C’est un rappeur ? smiley


    • Wilemo Wilemo 17 juin 2016 15:41

      @Zolko smiley


      Au delà de la blague (qui me plait bien), je fais partie des « élitistes », cad de ceux qui estiment qu’il faut certaines compétences pour atteindre certains buts. Je sais, c’est tres vaste, et ça va du citoyen lambda jusqu’au boulanger. Bien sûr, ça ne dit rien sur la légitimité à décider soi même, seul ou dans un groupe donné, de son mandat d’exercice (et raison pour laquelle je préconise le TAS dans certaines formes du débat public, mais sans aller jusqu’à la proposition chouardienne)
      Bref, le Big5 est vachement critiqué par la communauté scientifique, et c’est tout l’intérêt de ce modèle. Une certaine compétence universitaire, ralliée à une épistémologie commune - disons la démarche scientifique, pour faire simple - qui a fait ses preuves, s’applique à penser la personnologie, et quitte à porter la critique sur la personnologie, je considère que le modèle le moins pire sera celui qui se construit dans la démarche critique. Bref, je comprends les doutes que l’on peut porter parfois sur les universitaires, mais j’ai assez confiance en une certaine forme de rigueur collective basée sur une procédure contraignante, et définitivement, le Big5 est plus pertinent... sans toutefois douter, dans le détail (mais faudrait rentrer dans le détail , et ce n’est pas le propos), des théories de la personnalité, du modèle même du Big5.
      Mais encore une fois, dans le cadre de cet article, l’adoption d’un modèle ou d’un autre ne change rien au raisonnement.
      PS : je vois que tu collabores avec David et Rémi smiley Mes amitiés à eux, que je cotoie sur le FB des GV. J’ai même lu/corrigé/amendé un texte de Rémi sur la monnaie smiley

    • Zolko Zolko 17 juin 2016 16:03

      @Wilemo : je suis en contact continu avec David, mais ça fait longtemps que je n’ai pas eu de nouvelles de Rémi.


  • Hermes Hermes 16 juin 2016 16:13

    @all

    L’énnéagramme des types est une approche très réductrice et emprisonnante de l’ennéagramme. Emprisonnante car elle crée une dépendance de fascination que l’on constate facilement chez les gens qui en deviennent adeptes. Néammoins Ichazo a vu juste, mais ce sont juste des types comportementaux. Le rôle social est juste une enveloppe comportementale. Il faut intégrer les douze types énergétiques de la tradition, dont l’influence est majeure dans le vécu interne de l’individu, et qui en plus ont un lien avec le rôle extérieur. La compréhension intérieure est primordiale pour se libérer de ses dépendances.

    Malheureusement aussi, les douze types énergétiques ont été vidés de leur sens initial par l’usage astrologique qui en a été dérivé (ceux-ci n’ont en réalité rien à voir avec la date de naissance). Mais de toute façon, ce n’est pas très grave : la compréhension ne peut pas venir d’un schéma quel qu’il soit (12 Types , 9 types ou 12*9 types). Seule la présence et l’auto-observation non intellectualisée peut permettre d’appréhender quelque chose.

    Quand à Gurdjieff, qui a introduit l’ennéagramme en occident, il a tout fait pour égarer les penseurs pensants sachant penser ... sans réelle conscience smiley Ses trois types d’hommes sont une plaisanterie (au sens premier du terme) avec laquelle il a du énormément s’amuser.

    Qu’il en soit remercié : il n’y a qu’à voir ce que font les hommes hallucinés dans leur sommeil des révélations des créateurs de religions.

    Mais ne jetons pas tout par la fenêtre : tout outil qui permet d’avancer sur le chemin du réveil a son intérêt pourvu qu’on sache s’en débarraser et apprendre à voir.

     smiley bonne soirée.


    • gaijin gaijin 16 juin 2016 17:43

      @Hermes
      vous faites fausse route sur les trois types, en fait 4 ,comme les trois mousquetaires ils correspondent bien a trois centres de fonctionnement que sont le physique , l’émotionnel et le mental et a des méthodes spécifiques de travail « spirituel » ainsi qu’a des époques ......
      le problème étant que notre époque est celle du mental dans lequel tout le monde est conditionné a fonctionner ce qui masque les autres types ........
      maintenant regardez : porthos et la prédominance des pulsion physiques, athos l’émotionnel qui n’a jamais digéré l’échec de son mariage , aramis le psychique attiré par le spirituel .......et d’artagnan le 4 ème l’homme numéro 4 non assujettit aux lois qui régissent les autres ( puisque pas mousquetaire .....)

      cap de diou ! étonnant non ?


    • gaijin gaijin 16 juin 2016 18:41

      @Ratatouille
      j’ai téléchargé la pensée comme passion mais je ne l’ai pas encore lu ( j’avais commencé mais j’ai été détourné de cette tache considérable par d’autres smiley )


    • Hermes Hermes 17 juin 2016 10:46

      @All

      Bonjour et merci à tous pour vos apports.

      Oui je connais cela. Intellectuel, émotionnel, et le troisième lui en mélange deux : l’istinctif dans la motricité et l’instinctif corporel. J’ai mis du temps à comprendre la démarche de gurdjieff mais elle a du sens pour faire travailler certains egos surdimensionnés. Les instinctifs corporels sont imbus d’eux-mêmes (présidents, PDGs, directeurs de ceci et de cela) et très jaloux des capacités motrices des instinctifs dans la motricités. Ils ont en plus des comportements mécaniques très différents. L’instinctf corporel élabore et donne des réponses complexes, il est assez lent, répond par des rôles de positionnement tout faits, sauf quand il se sent menacé, et là il devient très rapide. L’instinctif dans la motricité répond du tac au tac rapidement et se rend compte plus tard qu’il n’a pas pris le temps de réfléchir. Sa mobilité externe l’empêche d’avoir la sécurité interne. Ils sont faciles à repérer en fait et très différents.

      Quelques points les font se ressembler, mais leur origine intérieure est différente :

      • le gout excessif du confort pour les uns, une grosse tendance a la paresse pour les autres.
      • la recherche des sensations extrèmes pour se sentir vivant pour les uns, et les expériences motrices excessives pour les autres
      Les mélanger provoque évidemment une réaction alchimique intéressante.... smiley

      Il y a des sous-types à ces quatres types ce qui nous donne les douze figures classiques.

      Le quatrième homme de Gurdjieff n’est pas un type particulier, c’est n’importe quel homme qui a conscience de son comportement mécanique dans la présence et voit l’enchaînement souffrance/plaisir qui y est associée. C’est une question de changement de plan intérieur (d’octave dans le langage de Gurdjieff).

      Le problème de ces classifications est qu’elles ont tendance à renforcer l’analyse et place celui qui s’y attache dans une situation de « sachant » qui se différencie smiley C’est bien évidemment un obstacle à toute libération.

      « You don’t need to know to understand ! »

      Leur intérêt par contre st d’accélerer la prise de conscience de la mécanicité du comportement dans le sommeil.

      Mais leur utilisation en dehors d’un cadre de travail qui permet d’expérimenter et aller au delà de l’idée qu’on se fait de soi-même et des autres a en réalité peu d’intérêt. Les problématqiues fondamentales des êtres humains, avec des formes différentes (et des types différents) sont les mêmes : la personnalité, la souffrance, l’orgueil et la possession, face à notre condition de simples mortels si insignifiants, et la grande séparation profonde qui est ressentie. Cela boucle en cercle perpétuel....

      En voulant en sortir, en essayant de l’ignorer, en se justifiant, en le contemplant, par toutes sortes de rôles bien décrits dans l’ennéagramme des personnalités, on le le renforce.

      Il s’agit juste en fait de ne pas confondre les points de repère laissés sur le chemin avec la réalité et de retrouver sa simplicité intérieure smiley

      Bonne journée.


  • nicolas_d nicolas_d 4 juillet 2016 13:57

    Mon avis c’est que quand on essaye de mettre des gens dans des cases, c’est qu’on cherche à les manipuler.


    • Zolko Zolko 4 juillet 2016 14:04

      @nicolas_d
       
      m’est d’avis qu’il vaut mieux lire un article avant de le commenter. :
       

      "J’invite le lecteur à bien chercher au fond de lui-même et il verra que certains ce ces traits de caractère lui seront totalement étrangers, tandis qu’il se reconnaîtra fortement dans d’autres. (...)

       

      L’intérêt de l’étude de l’énnéagramme est à la fois le développement personnel, dans le sens que nous pouvons reconnaître certaines de nos pensées dans les chémas décrits, et y trouver une explication puis un remède. On peut se rendre compte que (...)."

       


    • nicolas_d nicolas_d 5 juillet 2016 10:04

      @Zolko
      C’est bien ce que je dis smiley


  • JeanVaillant JeanVaillant 7 décembre 2017 10:44

    Bonjour, 


    Pour le coup, j’aurais pu lire encore plusieurs page de cet article. 
    J’adore votre façon de traiter le sujet, à mi-chemin entre la psychologie et la politique. 
    Effectivement, vous soulevez un point important en termes de « place » que peut avoir, que doit avoir un individu au sein même de sa société, pour se repérer, pour être intégré ... 
    Mais posons-nous également la question suivante : « quel type de personnes est au gouvernement ? » Je pense que la politique qu’ils exercent, est le reflet de ce qu’ils pensent être la société, mais ce n’est en réalité qu’une société qui leur ressemble, donc seulement une partie de la population. L’autre partie est modelée par des lois, des obligations et différentes variantes, devant se plier aux règles. 
    C’est marche ou crève. 
    Votre vision des choses, (quoique non inexacte car en théorie, c’est bien cela,) ne peut fonctionner dans un monde où plus de la moitié de la population n’a pas conscience des propos que vous avancez dans cet article. 

    Je vous remercie en tout cas pour cette belle note.  

  • Legestr glaz Ar zen 7 décembre 2017 11:44

    Vous écrivez : « Et que fait-on de la »démocratie« avec tout ceci  ? Si le principe de la démocratie est qu’une majorité décide pour tous »....

    La « démocratie » ce n’est pas ce que vous écrivez. Vous construisez votre raisonnement sur un sophisme. Pourquoi ? Parce que le terme « démocratie » n’a pas une seule et même acception. Il en existe plusieurs sortes. C’est bien le piège tendu par ce substantif, et qui fonctionne à merveille puisque toutes les personnalités politiques ont ce mot à la bouche, un mot « générique » qui permet de faire tout avaler

    Il est possible d’identifier trois grands types de démocratie. La démocratie directe, la démocratie indirecte, la démocratie représentative. Le problème c’est que l’on fait croire aux peuples de la planète qu’ils sont en « démocratie » sans que ceux qui annoncent cette idée ne précisent de quelle « démocratie » ils parlent. A une majorité écrasante, c’est la démocratie « représentative » qui est installée de part le monde. A ma connaissance la « démocratie directe » n’existe dans aucun pays et la démocratie semi-directe uniquement en Suisse. 

    En « démocratie représentative » vous élisez des représentants qui sont supposés appliquer un programme. Mais une fois l’élection passée, le peuple n’a plus aucun pouvoir sur ses représentants. Strictement aucun. C’est une « délégation de pouvoir ».

    En revanche, en démocratie « semi-directe », le peuple garde toujours sous contrôle ses représentants. C’est ainsi que dans une démocratie semi-directe, c’est uniquement le peuple qui a le pouvoir de modifier « sa » Constitution. Les représentants élus ne le peuvent jamais. 

    Et puis la démocratie semi-représentative, ou semi-directe, permet au peuple, après recueil d’un certain nombre de signatures, de proposer des lois qui seront validées, ou pas, à la majorité des électeurs. C’est « l’initiative populaire ». 

    Et, dernier point, la démocratie semi-directe permet au peuple, toujours après recueil d’un certain nombre de signatures, d’empêcher la validation d’une loi qu’il juge contraire à ses intérêts. 

    Dans une démocratie « semi-directe », le peuple tient toujours et tout le temps « ses » représentants sous contrôle. 





    • Zolko Zolko 7 décembre 2017 12:41

      @ JeanVaillant : merci
       
      @Ar zen : « Parce que le terme « démocratie » n’a pas une seule et même acception. »
       
      je suis d’accord avec vous. Je n’aime pas ce mot car galvaudé, on le met à toutes les sauces, et on désigne même des structures politiques opposées par ce même terme.
       
      Par contre, là je suis en désaccord avec vous :
       

      « En « démocratie représentative » vous élisez des représentants qui sont supposés appliquer un programme »
       
      On peut parfaitement imaginer une autre façon de choisir les représentants que l’élection : par exemple le tirage au sort. Dans ce cas, les représentants n’ont pas à appliquer un programme, mais à décider avec leur bon-sens des meilleures règles pour la société, et tous les types de personnes (du dominant au loyaliste en passant par l’individualiste) seront représentés. C’était un peu la chute voulue de cet article, visiblement le message n’est pas bien passé
       


    • Legestr glaz Ar zen 7 décembre 2017 13:52

      @Zolko

      Merci de votre réponse. 

      Il se trouve qu’un nombre restreint de personnes s’intéressent, en France, à la démocratie semi-directe. Elle est facilement atteignable surtout que des partis politiques proposent d’aller dans cette direction. 

      Je vous pose la question. Qu’est-ce qui empêcherait le peuple souverain, doté de ’l’initiative populaire« de proposer à la majorité des électeurs français de choisir ses représentants par tirage au sort ? Rien, absolument rien ! Alors, pourquoi avoir chacun une vision de la manière dont nos représentants pourraient nous représenter si la Constitution, armée de l’initiative populaire, permet de proposer de multiples projets ? C’est le peuple souverain qui s’exprimera à la majorité. C’est bien ça le pouvoir du peuple il me semble ?

      Une question : vous êtes vous intéressé à la démocratie semi-directe telle qu’elle existe en Suisse ? 

      Examinez, dans le lien suivant, le nombre et les sujets des initiatives populaires ayant abouti , il y en a 320, depuis 1891, ainsi que la répartition des initiatives mises en oeuvre.



      Il apparaît que les résultats de la »majorité" des électeurs est toujours des plus surprenants. 

      C’est ainsi que si un projet de l’élection par tirage au sort devait être présenté devant le peuple, rien ne dit qu’il passerait la rampe. Peut être le ferait-il, mais peut-être ne le ferait-il pas. C’est la majorité qui décide et non l’idée que l’on se fait soi même. 

    • Zolko Zolko 7 décembre 2017 16:51

      @Ar zen : « vous êtes vous intéressé à la démocratie semi-directe telle qu’elle existe en Suisse ? »
       
      oui, beaucoup, je suis un grand défenseur du RIC. Mais je ne sais pas quoi penser du terme « démocratie semi-directe » ... on peut y coller ce qu’on veut. C’est pour cela que je défends le RIC et le tirage au sort de représentants, on ne peut pas confondre.


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