vendredi 29 juillet 2016 - par Taverne

Qu’est-ce que la haine ?

On ne sait pas quelle est la nature exacte de la haine, qui n'est ni une émotion ni un sentiment à proprement parler, mais ce que l'on sait, c'est que la haine est partie intégrante de la religion. Son synonyme, l'exécration, a un sens relligieux. Ses conséquences les plus terribles, l'intolérance, l'exclusion, le fanatisme, le blasphème, la torture et le meurtre, sont toutes des phénomènes que l'on a constatés dans le fait religieux. Car la religion a amplifié l'idée d'amour en lui conférant la dimension à prétention universelle de l'adoration d'un être suprême, ce faisant elle a amplifié dans une même proportion son contraire.

Haine et religion

La haine existe évidemment en-dehors du fait religieux mais ce dernier l'accentue et le propage dans la société à de grandes dimensions. L'origine du mot "exécration", nous dit Wikipedia, "est profondément religieuse. Historiquement, l'exécration exprime deux actions différentes, celle de perdre la qualité de sacré, et celle d'attirer ou provoquer contre quelqu'un la vengeance divine. Dans un sens relâché, il désigne encore une sainte horreur, l'horreur la plus profonde, ou même l'action digne de cette horreur. Il s'agit de l'exécration qui réclame la colère du Ciel contre un objet ou une personne".

Maudire est aussi de la haine, maudire est une forme de haine. Enfin, l'autre vocable utilisé par le site encyclopédique pour définir la haine est l'hostilité. Or, l'hostilité des religions les unes envers les autres et de presque toutes envers les infidèles, incroyants ou athées, est une constante historique, parfois même hystérique !

La haine est liée à l'amour mais n'en est pas l'opposé

Il serait tentant de considérer la haine comme étant l'exact opposé de l'amour, mais les deux choses ne sont pas de même nature, l'amour étant un sentiment, alors que la haine est autre chose, une sorte de force - comme le désir, la confiance ou la volonté - mais une force négative. Il eut fallu, pour que l'amour et la haine soient d'exacts contraires, qu'ils fussent de la même nature. Or, ce n'est pas le cas. Toutefois, la haine est très liée à l'amour. Et, parfois même, les deux se mélangent, ce qui crée l'ambivalence.

Quand l'amour s'en va, il peut créer chez le partenaire un sentiment de trahison quie peut provoquer une haine immense. Le sens commun fait de la haine l'opposé de l'amour. Mais la religion, par sa prétention à répandre un amour sacré et universel, propage aussi son inverse : la haine. Encore faut-il tempérer ce propos l'exécration est le fait des seules religions qui veulent dominer à tout prix ; elle est liée au prosélytisme forcené. A ce titre, le chritiannisme a eu ses heures sombres, l'Islam connaît une dangereuse rechute et le judaïsme n'est pas totalement exempt. Les Juifs connaissent surtout la haine parce qu'ils en sont les victimes.

Les religions comme le bouddhisme et d'autres religions d'Asie, excluent la haine par ce qu'elles ne véhiculent pas d'idée de domination. Les Juifs connaissent la haine en la subissant de par leur autodésignation comme le peuple élu, ce qui met en rage une partie de l'humanité. Hitler a su jouer de cette méprisable tendance pour mettre en oeuvre ses odieux projets. Le film "Danny Balint" relate en l'adaptant l'histoire vraie de Daniel Burros, un juif qui deviendra membre du parti nazi américain puis leader du Ku Klux Klan, dans les années 1960. Le protagoniste du film a ces mots "le juif, il veut que tout le monde le haïsse !" Le juif, selon cet odieuse caricature, se renforcerait de la souffrance et la haine des autres.

Il semble choquant de déclarer que la haine et l'amour religieux sont les deux faces d'une même médaille et pourtant l'histoire autant que l'actualités sont là pour le démontrer.

Mais les religions (du moins certaines) ne sont pas la cause même de la haine qui existe en l'humain. Elles se sont même plutôt données pour but de réduire cette haine en prêchant l'amour universel et en prodiguant conseils et bienveillance.

La haine serait-elle le contraire de l'amitié ? 

Si la haine n'est pas l'opposé de l'amour, peut-il être le contraire de l'amitié ? Aristote, qui vivait en une époque où la religion ne propageait pas encore ses excès, défendait cette thèse. Il voyait la haine comme le contraire de l’amitié. Par le sentiment d'amitié, ne souhaite-t-on pas les meilleures choses à son ami ? Haïr quelqu'un, c'est lui souhaiter le plus de mal et de souffrance possibles. Il écrit « Admettons que haïr, c’est souhaiter pour quelqu’un ce que l’on croit être des maux, pour lui et non pour nous, et aussi être, dans la mesure de son pouvoir, enclin à ces méfaits  » (Rhétorique des passions, chapitre II).

Plutarque distingue la haine de l'envie.

« (...) La haine a pour but d’être malfaisante autant que possible, et on la définit comme une disposition et une volonté épiant les occasions de faire du mal à un autre. L’envie ne connaît point ce sentiment-là. » (Plutarque, "De l’envie et de la haine")

La haine, dit aussi Plutarque, est inextinguible. C'est cette ténacité idiote qui la distingue de l’envie. Pour abonder dans le sens de Plutarque, on peut alléguer que l'envie cesse lorsque la personne dont elle est la cible vient à tomber dans le malheur et le besoin ou que la personne envieuse obtient l'équivalent ou davantage que ce que possède la personne enviée.

La haine est-elle un projet sans fin ? Plutarque répond par la négative : « (...) On cesse de détester ou de haïr, soit quand on acquiert la preuve qu’on n’a éprouvé aucun dommage, soit quand on a reconnu la probité de ceux que l’on haïssait comme méchants, soit, en troisième lieu, quand on a reçu d’eux quelque bienfait. »

La haine et la colère

Kant distingue la haine de la colère. Pour le philosophe allemand, les deux passions ont un point commun : les actions d’autrui qui nous portent préjudice ou qui nous déplaisent fortement. Mais il y a une différence notable entre ces deux passions. La colère connaît une libération, immédiate alors que la haine est un poison lent, qui va prendre le temps de s’enraciner profondément et ne s'exprimera qu'avec retardement ou par à-coups.

La haine n'est donc pas, comme on pourrait le croire communément, un excès de la colère.

La haine et le bonheur

La vision du bonheur des autres attise la haine de certaines gens. "Le bonheur des autres afflige également la haine et l’envie ; et par suite nous regardons comme étant opposée à toutes deux la bienveillance, ce sentiment qui nous porte à désirer du bonheur à notre voisin. " (Plutarque)

Comme "allergie au bonheur", la haine est celle des terroristes qui haïssent l'image du bonheur qu'ils voient et s'attaquent à ces mêmes images en procédant à des carnages là où la liesse populaire ou la douce quiétude renvoient un bonheur à leur yeux insupportable d'indécence.

"L’Ethique" de Spinoza trace le portrait de l’homme du ressentiment, pour qui tout bonheur est une offense.

Dans sa "Généalogie de la morale" (ainsi que dans "Humain, trop humain" et dans "Aurore"), Nietzsche établit une dualité fondamentale en morale, celle qui oppose la morale des forts et la morale des faibles. La morale des faibles, pour Nietzsche, trouve son origine dans son opposition à la morale des forts. La morale des faibles est rancune vengeresse et "ressentiment". Le christianisme, l'anarchisme, le socialisme, etc. sont pour lui des exemples de morales du ressentiment.

La haine est sans identité

Pour Jean Baudrillard «  ce qui resterait d’énergie s’inverserait dans une passion négative, une répulsion. L’identité aujourd’hui se trouve dans le rejet ; elle n’a plus guère de socle positif  ». Ce serait donc par la construction d'une identité négative que la haine moderne se construirait ?

Mais avant même de se poser une telle question, il faut observer à quel point la personne haineuse nourrit une obsession de tous les instants pour l'être qui est l'objet de sa haine, et c'est comme si elle perdait son identité propre pour se construire sur les ruines de l'identité négative et déformée de l'autre. La haine veut exterminer l'autre dont elle nie jusqu'à l'existence, mais pour construire une identité reflet négative, par oppposition. C'est d'une certaine façon "deviens ce que tu hais !"

Dans le film Danny Balint, le juif devient bourreau de juif. Il est évident qu'il est aux prises avec un très grave problème d'identité.

La haine n'est pas une dimension humaine

Nous avons vu le schéma général des dimensions humaines dans l'article "la dualité de l'être" et on a pu constater que la haine ne figure ni dans les forces, ni dans les émotions, ni dans les moyens. La conclusion est que la haine est un moteur de substitution aux moteurs normaux et sains que sont : le désir, la confiance, la volonté, la motivation. Cette substitution est un phénomène pathologique.

Si la définition d'une dimension humaine est "une dimension au sein de laquelle l'être peut croître et s'étendre", il n'existe pas une dimension de la haine car cette passion rapetisse tout au lieu d'accroître l'être.

Il convient d'ajouter que la haine est proprement humaine puisqu'elle ne concerne pas les niveaux des besoins primaires selon Maslow : santé, sécurité, besoins physiologiques. C'est en remontant dans la pyramide de Maslow que le point de haine se dessine. Au troisième niveau de cette pyramide, nous avons le besoin d'appartenance. C'est là le premier point de haine possible  : le fait de se sentir rejeter injustement peut être au départ d'une haine. On se souvient d'un certain caporal allemand réformé de l'armée. Il vécut aussi très mal le fait de n'être pas admis à l'Académie des Beaux-Arts de Vienne (« J'étais si persuadé du succès que l'annonce de mon échec me frappa comme un coup de foudre dans un ciel clair. » Adolf Hitler, Mein Kampf). Au même étage de besoin, apparaît aussi le besoin d'affection. Peut-être le jeune Hitler en fut-il privé ou a-t-il ressenti une grande privation en rapport à un besoin immense personnel.

Le second point de haine possible se trouve situé à l'étage immédiatement supérieur de la pyramide de Maslow : besoin d'estime et de reconnaissance. Je ne vais pas développer, mais ce sont là des besoins qui, s'ils sont bafoués, peuvent être générateurs de sentiments négatifs très forts.

Conclusion

Nous pouvons donc dire que la haine n'est pas une émotion ni un sentiment. La haine n'est pas non plus l'envie. Elle serait une sorte de force motrice négative et de substitution. Elle n'est pas l'opposé de l'amour mais elle peut se mêler avec. On peut dire aussi que la haine est le propre de l'homme puisqu'elle ne concerne pas les besoins primaires (que nous partageons avec l'animal qui, lui, ne manifeste pas de haine tenace). A ce niveau-là, le sentiment négatif d'oppposition qui se développe est la colère et non la haine, comme on le voit dans les cas des révoltes de la faim. Les "points de haine" dans l'échelle des besoins sont identifiables. Ceci ne suffit pas à conclure définitivement car la haine est un sentiment complexe qui peut inclure d'autres affects. Sa détection comme force motrice négative et l'examen attentif des manques dans l'histoire de l'individu, peuvent néanmoins apporter un éclairage.

 



108 réactions


  • invino invino 29 juillet 2016 11:12

    « Nous pouvons donc dire que la haine n’est pas une émotion ni un sentiment. » Néanmoins « la haine est un sentiment complexe (...) ». Alors, sentiment ou pas sentiment ?


    • Taverne Taverne 29 juillet 2016 11:50

      @invino

      Bien vu. La haine est un affect et, selon Spinoza, un affect n’est pas seulement un sentiment : voir cette définition.

      C’est pourquoi, il faut comprendre la haine comme un sentiment, en attendant une meilleure définition. La haine comme sentiment est une définition philosophiquement incomplète et provisoire.


    • Taverne Taverne 29 juillet 2016 12:27

      On peut dire que la haine n’est pas une émotion, parce que l’émotion est primaire et physique. Or, la haine est un « affect dérivé » (pour Spinoza) et donc secondaire. Elle ne naît pas spontanément, il lui faut du temps.

      L’amour et la haine sont les deux facettes d’une même chose. Ce site de science vient confirmer cette intuition que j’avais.

      Je pense que la haine est une réaction primaire et viscérale de peur et de détestation mais qui est rapidement reprise et contrôlée par la conscience. C’est seulement sous sa forme résurgente qu’elle peut mériter le nom de haine. 


    • La Voix De Ton Maître La Voix De Ton Maître 29 juillet 2016 12:46

      @Taverne

      Un peu comme la différence entre la peur et le stress

      Mais c’est la peur qui est une réaction viscérale, le stress est l’intellectualisation de la peur dans le temps. La colère, tout comme la peur sont assez brefs.

      Et on peut devenir accro au stress : ski extrême...


    • pemile pemile 29 juillet 2016 12:58

      @La Voix De Ton Maître « le stress est l’intellectualisation de la peur dans le temps »

      Stress vs anxiété

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Stress
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Anxi%C3%A9t%C3%A9

      « Et on peut devenir accro au stress »

      Biologiquement, tout stress prolongé finit en dépression


    • Pomme de Reinette 29 juillet 2016 13:15

      @Taverne

      Selon Saint Lacan, il y a 3 passions : l’amour, la haine et l’ignorance.
      Toutes trois sont liées les unes aux autres et toutes aussi aliénantes ... mais on oublie souvent la troisième !!


    • Taverne Taverne 29 juillet 2016 13:27

      @Pomme de Reinette

      Intéressant. Selon Lacan sur ce site, « la haine est intime (comme l’amour) : elle vise cet intime de l’autre en s’en prenant à son être. La haine raciale a toujours ce fond. » (...) « La réelle haine est celle qui se fait avec les mots. La plus sûre haine est celle qui se révèle et publie l’intime, la part de l’autre qu’il désire garder secrète, ses appartenances par exemple. »

      Cela rejoint ma proposition selon laquelle le point de haine toucherait au point de confiance (voir mon commentaire).

      La passion de l’ignorance est en réalité la « docte ignorance », de Nicolas de Cues. Rien de neuf, cela remonte même à Platon et Socrate : la sagesse est la conscience de son ignorance.

      En résumé, avec les points dégagés dans mon article, la haine connaît deux points :

      1 - Le point estime (voir pyramide de Maslow : besoin d’appartenance, d’identité, d’affection, d’estime de soi, de reconnaissance)

      2 - Le point intime

      On avance...


    • chantecler chantecler 29 juillet 2016 13:31

      @pemile
      Non justement , le stress n’a rien à voir avec l’intellectualisation de quoi que ce soit .
      C’est du brut , du primaire , qui peut faire beaucoup de dégâts sur les organismes par l’intermédiaire du néocortex qui capte , intègre, oriente , souvent protège et de l’axe hypothalamo /hypohysaire ,avec le cycle de la cortisone , qui transmet ...
      L’hypothalamus étant « l’interface » .
      Du stress on peut en mourir assez rapidement et toute la pathologie, la médecine , psycho somatique (d’origine non organique) peuvent te renseigner : ulcères, cancers , hypertension, infarctus , etc, etc ...
      « Le stress peut conduire à la dépression ... »
      Oui, c’est vrai , en ne perdant pas de vue que la dépression est la plupart du temps la Violence non évacuée , non dicible , qui se retourne contre soi , faute d’exutoire ou de possibilité de s’exprimer .
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Stress_chez_l%27humain
      D’où d’ailleurs le peu de résultats des « antidépresseurs » dans les dépressions exogènes, les plus fréquentes , liées aux conditions de vie : familiale, couple, travail , société ,etc, etc ....


    • Taverne Taverne 29 juillet 2016 13:50

      @chantecler

      J’ai la sensation que vous débattez à partir de deux définitions différentes du mot stress. Le stress, dans sa version courante (édulcorée) peut être employé comme stimulant, comme impulsion des actions menées. Le stress comme traumatisme est mortifère.


    • La Voix De Ton Maître La Voix De Ton Maître 29 juillet 2016 13:59

      @pemile

      Donc peur->stress->anxiété... dépression

      rage->colère->haine ?


    • Pomme de Reinette 29 juillet 2016 14:05

      @Taverne

      La passion de l’ignorance est en réalité la « docte ignorance », de Nicolas de Cues

      Non, c’est tout le contraire.
      La docte ignorance c’est savoir ne pas savoir, c’est le doute qui conduit à la recherche expérimentale.
      La passion de l’ignorance c’est la passion de ne rien vouloir savoir et d’y substituer un fantasme.
      Dans le dictionnaire historique de la langue française, l’ignorance a d’abord désigné, au 15ème siècle, l’état d’une personne qui n’est pas avertie des réalités de la vie, en particulier des choses sexuelles.


    • Taverne Taverne 29 juillet 2016 14:30

      @Pomme de Reinette

      Pourtant, je lis ici : « L’ignorantia docta est l’ignorance sage et avertie de celui qui est informé de la difficulté à comprendre l’inconscient » disait Jean-Marie Nicolle, La docte ignorance, de Nicolas de Cues à Jacques Lacan. (Conférence donnée à l’Association pour la Cause Freudienne de Normandie, Rouen, le 9 avril 1997). » (...)

      « La position de l’analyste sera donc celle d’une ignorantia docta. Jacques Lacan a repris ce concept de docte ignorance pour en faire usage dans la pratique psychanalytique. « La psychanalyse est une rencontre entre deux ignorances, celle du patient et celle de l’analyste. Le patient qui vient à l’analyse s’engage dans la recherche de sa vérité et s’avoue par là ignorant de lui-même » disait encore Jean-Marie Nicolle. »


    • Taverne Taverne 29 juillet 2016 14:31

      Avec le lien, c’est encore mieux.


    • Pomme de Reinette 29 juillet 2016 14:38

      @Taverne

      Mais justement, relisez bien : il s’agit ici de la docte ignorance, soit l’acception de savoir ne pas savoir.
      Pas de la passion de l’ignorance, qui est tout son contraire, puisqu’elle est passion.


    • Pomme de Reinette 29 juillet 2016 14:41

      @Pomme de Reinette

      Par définition les passions sont aveugles, comme on dit : « l’amour est aveugle », la haine tout autant et l’ignorance encore plus.
      Vous saisissez ?


    • Taverne Taverne 29 juillet 2016 14:55

      @Pomme de Reinette

      Comment peut-on qualifier un état - l’ignorance - de passion ? De plus, cette passion ne s’exprime que dans le cabinet de l’analyste, comment peut-on la généraliser ? Je ne le comprends pas ce Lacan. Si ce n’est pas clair, c’est douteux.


    • Pomme de Reinette 29 juillet 2016 15:00

      @Taverne

      Comment peut-on qualifier un état - l’ignorance - de passion ?

      heu ... il suffit de lire ce forum pour en avoir une petite idée, non ?
      Relisez bien ce que vous lisez, et à deux fois.


    • Ben Schott 29 juillet 2016 15:06

      @Pomme de Reinette
       
      On n’a pas besoin de vous lire deux fois pour comprendre que vous êtes ravagée par la haine.
       


    • Taverne Taverne 29 juillet 2016 15:10

      @Pomme de Reinette

      A vous de réfléchir : un état et une passion sont deux choses très différentes.


    • Pomme de Reinette 29 juillet 2016 15:20

      @Taverne

      Vous n’aurez aucun mal à trouver sur le net ce que dit Lacan à propos de la « passion de l’ignorance ».

      Je vous laisse chercher.


    • Pomme de Reinette 29 juillet 2016 15:23

      @Ben Schott

      On n’a pas besoin de vous lire deux fois pour comprendre que vous êtes ravagée par la haine.

      Comme tous les obsédés ravagés par la passion de l’ignorance, « on » n’a pas besoin de vous lire deux fois pour comprendre que vous ne parlez que de vous.
       smiley


    • Ben Schott 29 juillet 2016 15:28

      @Pomme de Reinette
       
      On vous a déjà expliqué que « la passion de l’ignorance » n’avait aucun sens.
       


    • chantecler chantecler 29 juillet 2016 15:33

      @Pomme de Reinette
      Pas du tout : Jacques Lacan est un provocateur .
      Il parle de « docte ignorance » ...
      Ca ne veut pas dire que le psychanalyste ignore tout , mais ne sait rien du patient qu’il va rencontrer .
      Et réciproquement le patient ne sait rien du psychanalyste à qui il demande de l’ aide .
      Car s’il en pousse la porte , c’est qu’il a réclame de l’aide , il ne sait plus comment avancer ,comment stopper la régression , la déprime , il recommence ad vitam les mêmes erreurs , sa vie a perdu sens .
      Il peut même être submergé par le stress qu’il n’arrive plus à évacuer et qui met ses organes en danger : cf autre commentaire .


    • Pomme de Reinette 29 juillet 2016 15:36

      @Ben Schott

      Qui ça « on » ?

      Vous pousserez la suffisance et la vacuité à prétendre en savoir plus que Lacan sur ce sujet ?
      D’ailleurs, savez-vous qui est Lacan ?


    • Pomme de Reinette 29 juillet 2016 15:41

      Un peu de lecture :

      http://www.louka.eu/blog/wp-content/uploads/Troisi%C3%A8me-conf%C3%A9rence-dautomne_Lignorance.pdf

      -

      Et une belle citation de Lacan, tout à fait de circonstance :

      La psychanalyse est un remède contre l’ignorance. Elle est sans effet sur la connerie.

    • Ben Schott 29 juillet 2016 15:42

      @Pomme de Reinette
       
      « On », c’est quelqu’un. En l’occurrence, c’était l’auteur...
       
      Lacan, c’est votre boulanger ?
       


    • Taverne Taverne 29 juillet 2016 15:58

      @chantecler

      Cela me semble clair, en effet. Je crois que Pomme de reinette ne saisit pas bien le terme de « docte ignorance » ou « ignorance savante » en français (mais il faut voir que la traduction du latin est ambiguë), qui signifie que « l’on sait que l’on ne sait pas » et que, par conséquent, on n’impose pas son savoir à l’autre. Ce qui est bien le sens classique socratique et de Nicolas de Cues.

      Exemple ici :

      Lacan commente ensuite l’amour et la haine, insistant sur l’ambivalence et leur mutation respective.

      Pour l’ignorance, c’est un peu différent, une double valence. « Si le sujet s’engage dans la recherche de la vérité comme telle, c’est parce qu’il se situe dans la dimension de l’ignorance – peu importe qu’il le sache ou pas. C’est l’un des éléments de ce que les analystes appellent readiness to the transference, ouverture au transfert. Il y a chez le patient ouverture au transfert du seul fait qu’il se met dans la position de s’avouer dans la parole, et chercher sa vérité au bout, au bout qui est là, dans l’analyste. Chez l’analyste aussi, il convient de considérer l’ignorance. »

      L’analyste n’a pas, lui, à « guider le sujet sur un Wissen, un savoir, mais sur les voies d’accès à ce savoir […] En d’autres termes, la position de l’analyste doit être celle d’une ignorantia docta, ce qui ne veut pas dire savante, mais formelle, et qui peut être, pour le sujet, formante. » (1)

      Il ajoute : « La tentation est grande parce qu’elle est dans l’air du temps [et je trouve qu’elle l’est plus que jamais], de ce temps de la haine, de transformer l’ignorantia docta en ce que j’ai appelé, ce n’est pas d’hier, une ignorantia docens. Que le psychanalyste croie savoir quelque chose, en psychologie par exemple, et c’est déjà le commencement de sa perte. »

      (1) Ici, l’expression « ce qui ne veut pas dire savante » signifie que l’analyste ne doit pas imposer sa science, mais il s’agit bien de l’ignorance savante au sens philosophique.


    • Pomme de Reinette 29 juillet 2016 15:59

      @Ben Schott

      L’auteur ne connait pas Lacan, je l’informe.
      Vous non plus, mais à la différence de lui, vous êtes - comme à votre habitude - grossier et grotesque.


    • Ben Schott 29 juillet 2016 16:04

      @Pomme de Reinette
       
      « L’auteur ne connait pas Lacan, je l’informe. »
       
      Nul doute qu’il vous en sera reconnaissant ! Vous ne seriez pas la sœur d’Abarnou, par hasard ?
       


    • Pomme de Reinette 29 juillet 2016 16:06

      @Taverne

      "L’amour et la haine ne vont pas sans cette troisième, qu’on néglige, et qu’on ne nomme pas parmi les composantes primaires du transfert – l’ignorance en tant que passion"
      Jacques Lacan, séminaire 1 - Les écrits techniques de Freud.


    • Pomme de Reinette 29 juillet 2016 16:17

      @Taverne

      La docte ignorance c’est : savoir ne pas savoir.
      C’est la position dans laquelle acceptent de se mettre les 2 partenaires d’une analyse : le psychanalyste et le psychanalysant, dans l’attente d’une vérité qui pourrait venir à se dire.
      Cela n’a rien à voir avec l’ « ignorance savante » (ignorantia docens)


    • Taverne Taverne 29 juillet 2016 16:17

      @Pomme de Reinette

      Il me semble qu’il y a deux choses : la docte ignorance au sens philosophique, d’une part, et la passion de l’ignorance lacanienne. Mais cette seconde notion se réfère au transfert et se cantonne donc au champ de la psychanalyse. De façon générale, dans nos vies, on ne nourrit pas une passion pour l’ignorance en ce sens. La vie n’est pas un transfert.

      Par ailleurs, ce qui me dérange, c’est que l’on fait parler Lacan et on en arrive à tirer des interprétations qui ajoutent de la confusion plus qu’elle n’explique la pensée de son auteur. Cela part un peu en vrille sur des histoires de phallus et de jouissance. C’est un point de vue d’analyste et donc de professionnel, le point de vue du philosophe se veut plus universel.


    • Taverne Taverne 29 juillet 2016 16:22

      Mais j’ai trouvé ce qui suit chez Lacan et qui conforte l’opinion exprimée dans mon article :

      « Il y a un lien, Lacan l’a indiqué, entre le sens et l’amour qui s’incarnent dans la religion, dont il n’est pas nécessaire de souligner le succès grandissant, à nouveau, dans nos sociétés. Il y a aussi une proximité, à l’intersection de l’Imaginaire et du Réel, de la jouissance de l’Autre et de la haine, cette haine que déclenche la jouissance que présentifie l’Autre pour le sujet. »


    • Pomme de Reinette 29 juillet 2016 16:26

      @Taverne

      Oui. Tout à fait. Le point de vue philosophique et le point de vue psychanalytique sont deux choses différentes. L’un regarde les phénomènes de l’extérieur (en essayant d’en tirer des considérations générales), l’autre de l’intérieur, en essayant d’en tirer bénéfice pour lui-même et amélioration de son rapport au monde, mais les clés de lecture qui proviennent de l’observation des faits de la vie psychique et pulsionnelle ont également une portée générale.
      Le transfert est partout dans la vie, il n’y a que ça.
      L’amour, la haine, et l’ignorance aussi sont des formes de « transfert ».
      Pour comprendre tout ces « histoires » comme vous dites, il faut des années d’études et d’expérience.
      Mais ce sont des notions tout à fait universelles également.


    • Pomme de Reinette 29 juillet 2016 16:40

      Précision :

      Selon Lacan : l’amour, la haine et l’ignorance, en tant que passion, sont « parmi les formes primaires du transfert »
      (cf. citation séminaire 1).

      C’est vraiment tout ce qu’il y a de plus basal.
      Et ça se constate tous les jours.


    • mmbbb 29 juillet 2016 21:30

      @Pomme de Reinette Lacan est ce bonhomme qui lors de rencontre avec l’ambassadeur de Turquie allait contempler l origine du monde de Courbet. Ce tableau etait cache par un autre tableau qui servait de cache sexe Il n osait peut etre pas regarde le sexe de sa femme. Ce n’etait pas dans les moeurs puisque le sexe etait sale . Lors de la procreation a cette epoque, les juifs recouvrait leur femme d’un drap ou seul un trou permettait la copulation Tu m’etonnes que t’avais besoin d’un psychanalyse apres .Quant a votre reaction elle est marquee par votre arrogance et votre suffisance. Depuis l’avènement des neurosciences la pyschanalyse n’est plus tout a fait une science exacte d’autant plus que c’etait la bourgeoisie corsetee par la morale qui venait s’etendre sur le canape A la campagne les braves gens n’avaient pas le temps de faire une psychanalyse helas. 


    • Pomme de Reinette 29 juillet 2016 21:47

      @mmbbb

      Le tableau de Courbet dont vous parlez (qui s’appelle : l’origine du monde) était effectivement la propriété personnelle de Lacan (je n’ai jamais entendu cette histoire d’ambassadeur qui me semble hautement fantaisiste, d’autant que je ne vois pas pourquoi il n’aurait pas regardé un tableau qui était le sien !!).
      Ce tableau avait un cache (Courbet le cachait par un tableau représentant un château sous la neige). L’original étant perdu lorsqu’il en fit l’acquisition, il demanda à son beau-frère le peintre André Masson d’en réaliser un autre, pour rester dans l’esprit du peintre, auteur de cette oeuvre, jouant sur le caché-dévoilé.
      Courbet n’était pas juif que je sache ...

      Ce tableau se trouve aujourd’hui au Musée d’Orsay. Sans cache.

      Tout le reste ne sont que vos élucubrations peu reluisantes, et même franchement limites.
      Qui relèveraient d’un bon divan ....


    • Taverne Taverne 29 juillet 2016 21:57

      @Pomme de Reinette

      Si on peut se détendre un instant, je fais remarquer de façon espiègle (couchez les enfants !) que « le con » prononcé avec un accent anglais, cela donne « Lacan ». Drôle de coïncidence, non ? Vous croyez que cela pourrait expliquer la vocation du gars ? smiley


    • Pomme de Reinette 29 juillet 2016 22:02

      @Taverne

      Les anglais n’arrivent pas à prononcer le « a » et le « an » ?

      j’ai une autre blague si vous voulez vous détendre :

      Jésus a dit : Tout est amour
      Marx a dit : Tout est argent
      Freud a dit : Tout est sexe
      Einstein a dit : Tout est relatif ......


    • Pomme de Reinette 30 juillet 2016 09:52

      @mmbbb

      Je viens de comprendre d’où procède votre erreur en lisant cet article de Sollers, qui retrace toute l’histoire de ce tableau et ces diverses péripéties tout à fait extraordinaires et hautes en couleur (et notamment comment il a pu échapper par miracle au pillage des nazis mais pas aux perquisitions russes) :

      http://www.pileface.com/sollers/spip.php?article323

      En fait vous avez confondu Lacan et Courbet.
      Lacan est un penseur du XXème siècle, et Courbet un peintre du XIXème.
      Il y a bien une histoire d’ambassadeur de Turquie, et riche collectionneur, qui aurait été soit le commanditaire soit le premier propriétaire de ce tableau. Et c’est lui semble-t-il qui avait demandé à Courbet de confectionner un cache.
      Mais il n’a jamais rencontré Lacan, qui a acquis ce tableau dans les années 50-60, près de 100 ans plus tard.

      Toute l’histoire est assez plaisante à lire. Je vous la recommande.
      On pense à la chanson : « Il court, il court, le furet ... »


    • gimo 31 juillet 2016 09:32

      @Taverne 


       plus simplement
       
       L a haine est un rejet une répugnance acceptée de la chose ou personne

      L’amour est une attirance un désir accepté de la chose ou personne 
      pas besoin de Spinoza pour savoir ça  le restant est de la vanité (estime exagéré de soi méme)

    • Taverne Taverne 31 juillet 2016 14:34

      @gimo

      Dans votre « pas besoin de Spinoza pour savoir ça », j’entends « pas besoin de réfléchir pour être aussi sage que Spinoza ». De cette attitude ignorante et arrogante ne découlent que des conn.. heu des insanités.

      D’abord, le désir et l’amour sont deux choses distinctes.

      Le désir est la première force motrice. Voir Aristote qu’il « n’est pas besoin » d’avoir lu sans doute, mais ici il est vrai que tout un chacun peut l’éprouver sans recourir à la pensée de ce philosophe.

      Cette force crée le mouvement : l’amour est mouvement. La haine est son mouvement inverse.


    • Taverne Taverne 31 juillet 2016 14:40

      Ce n’est que dans leurs nature de mouvements que l’amour et la haine s’opposent. Mais ces deux passions ne sont pas d’exacts contraires si l’on prend en compte leurs autres natures et propriétés.


    • gimo 31 juillet 2016 16:22

      @Taverne De cette attitude ignorante et arrogante ne découlent que des conn.. heu des insanités. merci  merci de votre analyse perso
      Vous vous méprenez sur ma personne. Ce qui en dit assez long sur votre philosophie dogmatique et votre thèse. Que vous aimez Spinoza c’est votre droit le plus naturel mais ne dégouter pas les autres DE SA catholicité un clergé soit  disant sage

      j’aimerai vous dire Que la philo c’est ma passion mais pas les dogmes de Spinoza
      Mao tsé toung La bouse de vache est plus utile que les dogmes. On peut en faire de l’engrais.
      Cela dit si vous me faites reference a Nietzsche je prends  !!!! 
       La métaphysique n’est pas une discussion stérile sur des notions abstraites qui échappent à l’expérience, c’est un effort vivant pour embrasser du dedans la condition humaine dans sa totalité .ok 
      . 1 . l’amour il y a plusieurs amour Lisez le livre l’amour morale de Stendhal 1800 pages edition ! le divan...
      vous verez ce qu’est l’amour qui prend forme de un a une amour au pluriel et sans désir pas 
      d’amour    Vous dites  l’amour est mouvement vous confondez philo et geometrie dimensionnelle 
       non l’amour est un sentiment une expression de sensibilité une
      affection
      ps ; si on me donnerait 1 € par livre lu   je saurais tres tres ttres riche A + merci

    • Taverne Taverne 31 juillet 2016 17:24

      @gimo

      Il n’y a que du n’importe quoi dans votre article. Tout d’abord Spinoza n’était pas catholique mais juif.

      Mao Tsé Toung est tout le contraire d’un philosophe et d’un penseur : il a pompé se pensées sur d’autres, par exemple l’image suivante : si un homme meurt de faim, ne lui donne pas à manger mais donne-lui une canne à pêche. C’est du Confucius, qui l’a précédé de très nombreux siècles. De plus, c’est mal repris parce que Confucius a dit « apprends-lui à pêcher ». Vous m’accusez de dogmatisme et vous vous référez à cet imposteur, très drôle !

      L’amour est mouvement vers l’autre. La haine est mouvement inverse. Il faut vraiment ne connaître que Nietzsche pour ne pas comprendre ce principe de base. Avant de lire Nietzsche, qui fout le bordel, il faut avoir lu les grands philosophes.


    • l'Ane Artiste l’Ane Artiste 1er août 2016 10:45

       @Taverne
      Tout d’abord Spinoza n’était pas catholique mais juif.
      Et comme tout bon juif pratiquant qu’il était, il allait à la synagogue... tous les dimanches... dans son pays natal....en terre d’Israël ???
      (désolé mais vous m’obligez à ironiser)

      Avant de lire Nietzsche, qui fout le bordel, il faut avoir lu les grands philosophes.
      Parce ce qu’il y a de grands et de petits philosophes ? Et Nietzsche est à classer parmi les petits ?
      C’est par la taille que vous les classez ? Nietzsche 1,56m avec talonnettes, Spinoza 1,92m pieds nus ? Et donc si Nietzsche fout le bordel c’est parce ce qu’il était surement frustrer d’être plus petit que le grand Spino et ça lui foutait la haine !

      Ce que vous dites n’est pas sérieux et va à l’encontre du « bon sens » cher à Descartes. Le problème est que vous persistez à philosopher par des jugements de valeur. Pourtant je sens bien que vous essayez de chercher la vérité sur la haine. Mais ce n’est pas ainsi qu’il faut procéder car vous tomberez inéluctablement dans la rhétorique ou le dogmatisme c à d : la valeur est une vérité ou la vérité est une valeur (suprême).
      Dans le fond, ce que vous cherchez à nous dire dans votre article, depuis le début, depuis le titre même, c’est que La haine c’est pas bien. Et malheureusement ça ne va pas plus loin.
       


    • gimo 1er août 2016 11:33

      @Taverne
       Quand je parle de catho au sujet de Spinoza cela va sans dire il est un adepte en reference du mot dieu .. point

       au sujet de Mao ce n’est pas sa personne mais son appréciation sur le dogme pour faire court sur 10 philosophes 8 sont des sophistes dialecticiens en puissance  parler beaucoup pour rien dire ou si peu avec des mots inappropriés biscornus la plus part du temps pour se faire mousser et épater la galerie
      omniscience la langue de bois comme les politiques bref la philo c’est pas du sophisme des paroles capiteuses mais aller a l’essentiel des choses
      vous etes dans ce cas ne vous en deplaise chere Monsieur 
       et vous le savez bien
      que Qand vous avez un raisonnement sensé je suis le 1er a vous approuver de meme vous contre dire pour un mauvais  raisonnement de votre maniere emphatique

    • l'Ane Artiste l’Ane Artiste 1er août 2016 13:36

      @l’Ane Artiste
      Ah mais quel con ! grâce à Gimo, je viens de me rendre compte de ma grooossière erreur.
      J’oppose la rhétorique au dogmatisme, pff l’imbécile ! je pensais bien entendu aux sophistes.
      Donc je reprends ma phrase :
      Mais ce n’est pas ainsi qu’il faut procéder car vous tomberez inéluctablement dans le sophisme ou le dogmatisme.
      Vous ne pouvais pas savoir à quel point je me hais quand je fais ce genre d’erreur mais l’humour m’empêche de me condamner définitivement smiley


    • Le Gaïagénaire 1er août 2016 14:30

      @Taverne 31 juillet 17:24


      « Avant de lire Nietzsche, qui fout le bordel, il faut avoir lu les grands philosophes. »

      Pour bien interpréter Nietzsche, il faut lire et comprendre son ontogenèse :

      http://www.alice-miller.com/la-souffrance-muette-de-lenfant/

      Cordialement


  • MagicBuster 29 juillet 2016 11:13

    ... jusqu’ici tout va bien ....
     ... jusqu’ici tout va bien ....
     ... jusqu’ici tout va bien ....

    (l’important n’est pas la chute, c’est l’atterrissage)


  • Crab2 29 juillet 2016 11:15

    Aujourd’hui c’est vendredi, journée de jeûne prônée par les évêques, en ce qui me concerne je vais m’offrir les meilleurs mets et vins en l’honneur de tous ceux qui combattent le totalitaire islam et sabrent sans relâche les bouffées de délires étalées sur la place publique émanant de toutes les hiérarchies monothéistes ou d’ «  intellectuels » spécialistes des bondieuseries ;
    L’athéophobie, le sexisme, l’homophobie, l’antisémitisme et la xénophobie qui sont pour la plus large part autant de contenus vérifiables dans chacun des textes monothéistes sont repris sur la place publique et dans les lieux de cultes, à longueurs de décennies et jours après jours, largement entretenus et surtout aggravés par les constantes bouffées de délires émanant des hiérarchies monothéistes qui incitent à la haine de l’autre pour in fine nourrir Daech ; - les positions haineuses qu’attisent comme une vis sans fin les hiérarchies monothéistes contre tout ce qui ne correspond pas une société exclusivement hétérosexualisée, contre la liberté de ne pas croire dans les pays dominés par les musulmans etc. etc. etc.

    Suites : La nourriture des dieux

    http://laicite-moderne.blogspot.fr/2016/07/la-nourriture-des-dieux.html

    ou sur :

    http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2016/07/29/la-nourriture-des-dieux-5831337.html


  • Le p’tit Charles 29 juillet 2016 11:21
    En effet, la haine est une liqueur précieuse, un poison plus cher que celui des Borgia - car il est fait avec notre sang, notre santé, notre sommeil et les deux tiers de notre amour ! Il faut en être avare ! 

    [ Charles Baudelaire ]


  • robert 29 juillet 2016 11:38

    La haine ? facile, c’est votre post ici :

    Taverne (---.---.---.176) 27 juillet 13:25

    Un bon islamiste est un islamiste mort. De plus, les islamistes sont d’accord sur ce point. Donc, pour une fois qu’il y a consensus, pourquoi tendre l’autre joue ? Bien au contraire : les mettre en joue !


    • Taverne Taverne 29 juillet 2016 11:59

      @robert

      Le péremptoire n’est pas en soi une marque de haine. Je revendique ce que j’ai écrit sans haine, mais avec cohérence et détermination.

      Qui n’a jamais fait dans le lapidaire me jette la première pierre !


    • franc 30 juillet 2016 12:08
      @robert
       vous confondez la haine e t la loi du talion ou la loi du karma.

  • César Castique César Castique 29 juillet 2016 11:40

    Vue sous la forme de votre question, la haine m’apparaît comme l’expression d’un sentiment d’impuissance, conscient ou non, face à l’objet d’une aversion.

    Les assassins de Saint-Etienne-du-Rouvray ressentent forcément, au fond d’eux-mêmes qu’ils s’attaquent à une société et à une civilisation qui les rejettent massivement et pour longtemps, d’où leur choix, au stade actuel de leur expansion, de châtier ce qu’ils ne peuvent abattre.

    A l’opposé, je pense que le Front national remplit un rôle essentiel d’exutoire puisque les mécréants qui sont de plus en plus excédés, à la fois par les crimes des islamistes et par les prêches et homélies des révérends Hollande, Valls et Cazeneuve, ont encore une option électorale pour palier les carences de l’Etat, avant de passer à la ratonnade.


  • philouie 29 juillet 2016 11:51

    La haine ne relève pas de la religion mais de la question identitaire.
    et la question identitaire du narcissisme.


    • Taverne Taverne 29 juillet 2016 11:57

      @philouie

      C’est exact, la question identitaire entre pour une grande part dans la haine. Quant un narcissisme, on se souvient du mot de Pascal : « le moi est haïssable ». Pascal considère que le narcissisme est digne de haine. C’est un mot fort.

      Il se peut que les religions ne soient que l’amplification caricaturale des civilisations qui contiendraient la haine en leur sein.


    • philouie 29 juillet 2016 18:58

      @Taverne
      C’est parce que la religion relève aussi de la question identitaire que vous commettez l’erreur d’y voir la source de la haine alors qu’en réalité celle-ci n’a rien de religieuse.
      Par exemple la haine des jeunes français envers les boches, entretenu par la propagande de la république.

      Dans la bible l’archétype de la haine est exprimée dans ce verset :
      17 - En ce jour-là, ma colère s’enflammera contre lui. Je les abandonnerai, et je leur cacherai ma face. Il sera dévoré, il sera la proie d’une multitude de maux et d’afflictions, et alors il dira : N’est-ce point parce que mon Dieu n’est pas au milieu de moi que ces maux m’ont atteint
      18 - Et moi, je cacherai ma face en ce jour-là, à cause de tout le mal qu’il aura fait, en se tournant vers d’autres dieux. (Deutéronome 31 17-18)

      On y apprend que l’archétype de la haine se trouve en Dieu comme étant un trouble de l’Amour Divin : le fait de la créature qui se détourne de Dieu.
      Cet archétype de la haine se manifeste par exemple en la personne de Haman, le mauvais conseillé du roi Assuérus :
       
      Et Haman vit que Mardochée ne fléchissait point le genou et ne se prosternait point devant lui. Il fut rempli de fureur
       
      I
      l faut voir ici le parallèle entre la fureur de Haman qui ne se sent pas correctement adoré et celle de Dieu envers les hommes qui se détourne de lui. (Esther 3.5), pour le dire autrement, c’est parce qu’Haman se prend pour Dieu qu’il est habité de la haine de Dieu envers les infidèles.
      Mais la fureur de Haman à une origine plus ancienne qu’on retrouve dans l’enfance d’Assuréus :
       
      Mais la reine Vasthi refusa de venir, quand elle reçut par les eunuques l’ordre du roi. Et le roi fut très irrité, il fut enflammé de colère

      On comprend ici que la rage d’Assuréus est lié au manque, causé par la perte de la Toute-Puissance au sortir de l’enfance.
      Sans vouloir m’étendre davantage, je dirais que la haine est le produit de la construction psychologique de la petite enfance et que le rôle de la religion est plutôt de s’inscrire en remède de la haine que son prolongement.


    • Taverne Taverne 29 juillet 2016 19:04

      @philouie

      Oui. J’avais prévu de conclure mon article par quelque chose comme ce que j’ai mis dans ma précédente réponse : « Il se peut que les religions ne soient que l’amplification caricaturale des civilisations qui contiendraient la haine en leur sein. »

      Mais j’ai oublié de glisser cette idée en conclusion.


    • philouie 29 juillet 2016 19:14

      @Taverne
      ce n’est pas une question de civilisation mais d’humanité.
      L’homme voyage, de la naissance à l’age adulte, du grand tout indifférencié vers l’individu libre. Il traverse l’état intermédiaire de la grégarité et cette grégarité à pour corolaire l’exclusion de l’autre. On peut dire que la haine est une forme d’immaturité sur le chemin de l’individuation.


    • franc 30 juillet 2016 12:11
      @philouie

      _
      La haine ne procède pas de la religion, c’est exact ,elle procède de la religiosité imbécile ou d e la secte

    • lsga lsga 30 juillet 2016 12:42

      @franc

      L’ancien testament est un texte de pure haine.


    • franc 30 juillet 2016 20:28

      @lsga

      c’est une semi vérité ,oui effectivement il ya une partie et m^me la plus grande partie c’est de la haine pure qui procède du judaïsme monolâtre hébraïque adorant Jéhovah dieu antique de l’orage et de la guerre (deutéronome ,lévitique) et une autre partie c’est de l’amour qui procède du baalisme israélite adorant El le Dieu des dieux et son avatar de El et équivalent au Christ ou Logos (Psaume,livre de Job,)

      -

      le judaïsme contemporain est une un mélange de ces deux religions ,israélisme et hébraisme , (il ya dans l’Ancien Testament à la fois le nom de Jéhovah et Eloim qui est le pluriel de El , qui se sont opposés et fait la guerre pendant des siècles à travers le royaume du nord Israël et le royaume du sud Juda(voir le livre de Thomas Römer "L’invention de Dieu)

      -

      les rois David et Salomon sont israélites et non pas judaïste 

      Jésus aussi est de la descendance de David et donc de l’israélisme ou baalisme

      La religion chrétienne a pour origine non pas le judaïsme mais le baalisme israélite .


  • Taverne Taverne 29 juillet 2016 12:13

    Imaginons deux cadrans.

    L’un est celui d’une boussole mue par la haine et qui indique une direction unique quel que soit le sens dans lequel on tourne la boussole. De plus, la direction unique donnée est néfaste et destructrice.

    L’autre est celui d’une horloge : la trotteuse est celle du désir, l’aiguille des minutes est la volonté, l’aiguille des heures est la confiance. Trois dimensions temporelles qui nous permettent d’accéder aux trois buts essentiels de notre vie : la liberté, le bonheur et la vérité (et la justice).


    • Le p’tit Charles 29 juillet 2016 12:40

      @Taverne....Bizarre, vous parlez de la haine à travers votre personnalité..cela ne donne en aucune façon la solution de vos travers.. ?

      La haine est universelle dans chaque individu sur la planète..
      Vous devriez parler des haines en vérité...elles sont au pluriel il me semble..et différentes les unes des autres... !

    • Taverne Taverne 29 juillet 2016 13:03

      @sampiero

      « Vieux pot » mais pas « sourd comme un pot » (on dit que la haine rend sourd)... smiley

      Je retournerai à la poésie, mon premier amour, quand j’aurai résolu le maximum de questions fondamentales qui me tiennent à cœur..


  • Taverne Taverne 29 juillet 2016 12:52

    "Il y a un point de confiance, quelque chose en nous comme une petite chambre dans le cœur, dans laquelle il ne faut laisser entrer personne. Pas même ceux que nous aimons." (Christian Bodin)

    Je parle dans mon article de « point de haine ». Il se peut qu’il ait un rapport avec le point de confiance dont parle Bodin : le franchissement non autorisé de ce point de confiance peut activer le point de haine.

    http://www.lexpress.fr/culture/livre/christian-bobin-nous-ne-sommes-pas-obliges-d-obeir_1219139.html


  • Jo.Di Jo.Di 29 juillet 2016 12:53

    ‘’La haine de l’ennemi est un bien’’ Aristote
     
    Mais chiure bobo grand remplacée ne veut pas d’ennemi .... gênant pour la branlette quiétiste au Supermarché....
     
    « L’homme qui est en colère pour les choses qu’il faut et contre les personnes qui le méritent et qui en outre, l’est de façon qui convient au moment et aussi longtemps qu’il faut, un tel homme est l’objet de notre éloge. »
     
    Mais chiure bobo soumise n’a plus d’honneur .... juste un compte en banque. Dis moi ton honneur je te dis ton époque. Tu n’en a pas ? Tu es du Boobaland ! Allume des bougies et branle toi devant la caméra en minaudant :
     
     « Vous n’aurez pas ma haine ..... bêêêê ..... »
     
     
     

    « Du coup, le prêtre mort en martyr, il a le droit à 70 enfants de choeur au Paradis ? »

    L’étron EELV Julie Le Goïc, l’humour convenu bobo négrier libéral libertaire du Capital

     

     

     


    • pemile pemile 29 juillet 2016 13:04

      @Jo.Di « ’La haine de l’ennemi est un bien’’ Aristote »

      L’a vraiment dit ça Aristote ?


  • Massada Massada 29 juillet 2016 15:31

    Le haineux ne connaîtra jamais la paix.

    C’est un piège qui dégrade celui qui s’ y est déterminé.

    La logique permet d’en sortir.

     


  • Le Gaïagénaire 29 juillet 2016 16:07

    Taverne vendredi 29 juillet 2016


    « The bliss of ignorance » ou la docte ignorance :

    https://www.facebook.com/notes/fran%C3%A7ois-bolduc-belliard/les-facult%C3%A9s-de-cr%C3%A9er-et-de-juger-libres-vers-des-institutions-symboliques-plus-/788918524486737

     « Ce qui m’amène à me pencher sur la question de l’éducation de l’enfant et de ses liens avec le manque de vérité, de liberté, d’imagination et de jugement, aisément remarquables en société.

     

     L’éducation (la pédagogie et ses artifices) : ses répercussions sur la société

    À propos de l’éducation de l’enfant, Alice Miller établit qu’elle « sert dans bien des cas à empêcher que ne s’éveille à la vie chez son propre enfant ce que l’on a jadis tué en soi-même »[122] et explique que[123] : 

     

     »Le principe pédagogique selon lequel il faudrait “ orienter dès le départ l’enfant dans une certaine direction ” naît du besoin de dissocier du soi les éléments inquiétants de sa propre intériorité et de les projeter sur un objet disponible. Le caractère malléable, souple, sans défense, et disponible de l’enfant en fait l’objet idéal de ce type de projection. L’ennemi intérieur [la face cachée de sa propre lune], peut enfin combattre à l’extérieur ».

    Cordialement


  • alinea alinea 29 juillet 2016 16:23

    N’est-elle pas aussi une énergie, une motivation ? Car elle ne laisse pas en paix.
    Pour moi c’est aussi une pathologie, celle de l’ego bafoué, car les haineux s’expriment et créent grâce à leur haine. Quand je dis crée, ils sont inventifs, pleins de ressources pour détruire l’autre !
    Un sentiment, dans son sens commun, ne produit pas d’énergie particulière, il est plutôt un fond qui fait l’ambiance ! ( la passion pour moi n’étant pas un sentiment)
    Mais il y a plusieurs types de haine, plusieurs sources à la haine pour une même expression...


    • Taverne Taverne 29 juillet 2016 16:28

      @alinea

      La mauvaise estime de soi ou la fausse estime de soi peut conduire à la haine de l’autre. C’est ce que j’ai exprimé aujourd’hui (je pense en écrivant !) sous le nom de « point d’estime ». Quant aux excès que la haine entraîne, ils sont sans limites : c’est le « point ultime ». Et il y a le troisième : le « point intime » : le haineux viole l’intime parce que c’est un moyen de détruire l’autre.


    • Taverne Taverne 29 juillet 2016 16:31

      « Mais il y a plusieurs types de haine » : il y en a toute une palette !

      D’ailleurs, quand on parle d’émotions, on parle souvent avec des couleurs : bleu de peur, vert de rage, rouge de colère, « on lui en fait voir de toutes les couleurs »...


    • l'Ane Artiste l’Ane Artiste 29 juillet 2016 21:22

      @Taverne
      Tout comme il y a plusieurs types d’amour non ? Amour de soi, amour des autres, amour de la nature, amour de pouvoir, de l’argent, amour du vice, amour de la vertu. Amour de la patrie ?
      Mais l’amour, c’est quoi exactement ?
      Je trouve qu’il y a une grande confusion dans votre article et je m’y perds par excès de références. Toujours est-il que l’amour et la haine sont des constructions mentales (et sociétales) qui s’appuient sur des jugements de valeur : l’amour c’est bien, la haine c’est mal. Elles font parties des passions (au sens latin) humaines ; n’oublions pas que certains ont tué par « amour ».

      Comme je l’ai mentionné dans votre article précédent amour et haine sont deux sentiments indissociables, ils sont même équivalent dans leur ambivalence. C’est un Pharmakon.

      D’ailleurs vous remarquerez qu’en français comme en anglais, ces mots contiennent le même nombre de lettres. Ils s’équilibrent en quelque sorte.
      HATE LOVE, HATE LOVE
      Je crois que je vais me regarder « La nuit du chasseur » ça me parait pas mal pour terminer la soirée. smiley


    • Taverne Taverne 29 juillet 2016 21:41

      @l’Ane Artiste

      L’amour étant une force positive et la haine une force négative, ils ne peuvent logiquement que s’opposer. Cela dit, ils peuvent se mêler dans l’ambivalence (sans que l’un se dissolve dans l’autre, il y a coexistence très proche). Ils ont toutefois des points communs qui peut les faire se ressembler parfois, je pense au narcissisme en particulier.


    • Taverne Taverne 29 juillet 2016 21:45

      On peut voir aussi que leurs effets sont très différents. Deux choses semblables produiraient des effets identiques.


    • l'Ane Artiste l’Ane Artiste 29 juillet 2016 23:50

      @Taverne
      En considérant l’amour comme force positive et la haine comme force négative, nous ne sortons pas du jugement de valeur. C’est une question de point de vue. Mais le sentiment de haine peut être vécu comme positif pour celui qui l’éprouve. De même quand vous subissez un excès d’amour ( possessivité, jalousie) de la part d’autrui celui-ci peut devenir totalement négatif (mais peut-on encore parler d’amour dans ce type de situation ?).
      Donc cela dépend bien du point de vue du sujet, dans une situation donnée. Ces deux sentiments peuvent être ressentis de manière différentes en bien et/ou en mal, positivement et/ou négativement.
      Cela dépend. Mais la question est bien trop complexe, elle ne pourra jamais être tranché définitivement.


    • Taverne Taverne 30 juillet 2016 00:02

      @l’Ane Artiste

      Et bien je dirai qu’il faut distinguer la nature des passions de leur effet ressenti :

      Par nature, la haine est négative parce que ses effets sont mauvais : souffrance, destruction, mort. Par nature, l’amour est positif (s’il est excessif ou pathologique, il peut aussi avoir des effets négatifs, nous sommes d’accord). Et là, nous ne parlons pas de points de vue et de jugement de valeurs mais bien d’objectivité : l’analyse des effets.

      « Mais le sentiment de haine peut être vécu comme positif pour celui qui l’éprouve. » Là, je ne comprends pas ce que vous voulez dire. Vous parlez bien de haine ? Pas de simple méchanceté ?


    • l'Ane Artiste l’Ane Artiste 30 juillet 2016 08:35

      @Taverne
      Et bien il suffit de lire certains commentaires sur votre article. Le plus caricatural est sans doute celui de Jo Di. Son propos est plus que haineux et il est récurent quelque soit l’article publié sur ce site. Apparemment ça a l’air de lui faire le plus grand bien, même si je le soupçonne d’être dans une grande souffrance.
      Contrairement à l’amour qui se manifeste normalement par la bienveillance envers l’autre, nous décelons la haine par des comportements agressifs, qu’ils soient physiques ou verbaux. Mais l’agressivité en soi n’est pas forcement négative, elle permet à un individu de maintenir sa structure physique et psychique en bon état de fonctionnement, à ce sujet les travaux du professeur Henri Laborit sont très éclairants : L’éloge de la fuite, L’agressivité détournée, L’homme et la ville (qui répond à l’illustration de votre précédent article). A voir ou revoir « Mon oncle d’Amérique’ d’Alain Resnais (je ne m’en lasse pas).
      Dernièrement j’ai regardé le »complément d’enquête" consacré à Vincent Bolloré. Et bien, après le visionnage de ce reportage, cet individu m’a inspiré au plus haut point le sentiment de haine. Dois-je avoir honte d’éprouver ce sentiment envers lui ? Surtout si ce sentiment me procure un bien relatif ? Si je venais à croiser ce personnage sur mon chemin il y a de forte chance que j’exprime cette haine par un agression verbale virulente (c àd avec une méchanceté certaine) et je remarque que, chez moi en tout cas et chez d’autres surement, c’est le sentiment d’injustice qui génère le sentiment de haine.
      Il y a cette maxime de La Rochefoucauld :
      Nous sommes plus près d’aimer ceux qui nous haïssent que ceux qui nous aiment plus que nous ne voulons.
      à méditer


    • Le Gaïagénaire 7 août 2016 23:43

      @alinea  29 juillet 16:23


      Cordialement 

  • Jelena 29 juillet 2016 19:40

    >> mais ce que l’on sait, c’est que la haine est partie intégrante de la religion.
     
    Tout faux dés la deuxième ligne... Comme si la haine ne pouvait être que religieux.


  • geotrouvetou geotrouvetou 29 juillet 2016 20:28

    Bonsoir,
    n’oublions pas notre condition. Nous avons tant d’efforts à faire entre notre condition animale et celle d’un être pensant, enfin détaché non de ses émotions mais de ses passions.
    C’est surement ça le péché originel : celui d’exister, d’être au monde avec d’une part nos désirs, nos histoires, notre passé, nos envies et nos gènes, et d’autre part nos capacités d’abstraction, d’évolution, d’empathie, de dépassement dans une prise conscience du Un et du Tout, laquelle est certainement Amour.
    Admettons que nous sommes de pauvres pécheurs, dont la rédemtpion se fera aux calendes grecques, dans trois ans, dans 30 ou 30000 ans, quand l’espèce aura fait un bond significatif en avant.
    Pour le moment, la haine (c’est à dire l’envie pour le petit moi de s’affirmer notamment sur Agoravox - ou le manque d’amour - ou le sentiment d’abandon) font partie de notre besoin de spéculer, d’en parler. Est-ce l’heure ?


  • Hervé Hum Hervé Hum 29 juillet 2016 22:11

    La définition de la haine au sens générique est « être hors de soi » (même)

    Autrement dit, la haine se manifeste « mécaniquement » dès lors que l’on se sent, a tort ou à raison, rejeté, poussé, hors de son être.

    L’être n’aura alors de cesse que de trouver le moyen de réintégrer son intériorité où il aura à « choisir » entre lui même et autrui comme responsable ou coupable de son état d’etre hors de soi.

    Mais cela montre bien la différence avec ceux qui usent de la violence sans haine... Dans une certaine mesure.

    La haine s’éteint donc en réintégrant son intériorité. Ce qui ne peut se faire que sous certaines conditions ou plutôt règles strictes.

    Une fois cela posé, tout dévient complexe et je vous en ferai grâce !


    • Taverne Taverne 29 juillet 2016 22:30

      @Hervé Hum

      Personnellement, j’aurais employé l’expression « hors de soi » plutôt pour la colère.

      L’hypothèse suivante tiendrait également : Par la haine, on ne rejette pas hors de soi tout son être mais seulement une chose qui est en nous et que l’on expurge pour la haïr à notre aise. On trouve toujours quelqu’un pour personnifier cette chose que l’on hait. Cela peut expliquer que l’on hait une personne qui nous ressemble trop et que l’on accuse l’autre d’une chose que nous avons en nous-même.

      Je dirai plutôt qu’avec la haine, c’est l’autre qui entre en nous, en nous obsédant. Et la guérison passe par la réintégration de son soi authentique.


    • Taverne Taverne 29 juillet 2016 22:50

      On peut aussi utiliser la haine comme un paravent pour ne pas regarder en nous-mêmes, pour nous empêcher d’y voir des affects que l’on accepte pas, ou pour empêcher les autres de lire en nous.

      Avec les idées des commentateurs, il y aurait presque de quoi faire un second article ! Merci.


    • Hervé Hum Hervé Hum 30 juillet 2016 01:44

      @Taverne Vous avez raison, la conséquence implicite de se sentir projeté hors de soi est que l’autre en a pris la place. J’ai oublié de le préciser.

      Évidemment, on expurge pas forcément tout son être.

      La colère ne fais pas sortir hors de soi et l’autre n’est pas vu comme une intrusion dans son être qu’il faut chasser jusqu’à détruire.

      Autrement dit, la colère porte sur les actes de l’être, la haine sur l’être. Conséquence la colère est ponctuelle et s’arrête avec l’action incriminé, la haine, avec l’être.

      C’est là la différence fondamentale l


  • Taverne Taverne 29 juillet 2016 22:59

    Grâce aux réactions des intervenants sur ce forum, une autre idée m’est apparue assez clairement (après la thèse des trois points : intime, estime, ultime, vus plus haut) :

    L’origine de la haine serait dans la petite enfance, issue du conflit entre l’hostilité du monde extérieur à l’enfant et la confiance que lui inculque la mère. Ce conflit ne connaît aucun vainqueur : l’hostilité crée la haine, et la confiance crée l’amour. Hypothèse à creuser...


    • pemile pemile 30 juillet 2016 12:04

      @Taverne

      Et vice versa, l’hostilité peut aussi renforcer la demande d’amour de l’enfant et un amour envahissant peut aussi générer de la haine !


    • Le Gaïagénaire 31 juillet 2016 16:23

      @Taverne 29 juillet 22:59


      Qu’est-ce qui peut différencier l’humanoïde de l’animal ? Seul l’humain peut avoir été désiré/voulu avant sa procréation.

      Comment aimer ce qui n’a pas d’abord été désiré pour lui-même ? L’hostilité est instillée très tôt.

      Merci pour votre article.



  • Jean Keim Jean Keim 30 juillet 2016 09:10

    Pouvons-nous, sommes-nous capable de parler de l’amour ou de la haine sans faire appel à ce que nous croyons en savoir ?

    Nous ne parlons directement ni de l’un ni de l’autre, nous ne faisons que raconter nos souvenirs, soit nous avons connu ces sentiments et nous en relatons l’expérience, soit nous ne faisons que réciter ce que nous avons retenu d’une approche intellectuelle.
    L’amour, la haine sont des états d’être et ensuite vient le souvenir.

    • Hervé Hum Hervé Hum 30 juillet 2016 10:24

      @Jean Keim Hors l’expérience on ne peut rendre compte de quoi que ce soit.

      Et sans le souvenir on ne peut rien retenir de l’expérience.

      Autrement dit, votre commentaire est une Lapalisse du genre ; c’est en y allant, qu’on y arrive !


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