samedi 31 octobre 2009 - par Orélien Péréol

La tentation de la démocratie a priori

« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire. » a écrit Voltaire. Or nous avons établi des lois qui interdisent certains types de pensées. Par là, nous nous sommes empêchés nous-mêmes de savoir ce qu’il nous arrive, ce que nous produisons comme problème. Le débat démocratique devrait être une valeur absolue, la mise en œuvre concrète et permanente de la démocratie.

La démocratie implique le débat public. Les décisions communes résultent de la confrontation des idées, via les discours, via toutes sortes d’institutions sociétales qui permettent d’exposer, de montrer, de publier des discours. La République est l’institution de cette résultante dans une décision unique qui ne clôt pas le débat : pendant que le pays prend la direction choisie à la suite de la confrontation des idées, la confrontation des idées continue. L’institution de la démocratie républicaine n’éradique pas le mal, elle en organise une certaine régulation. Encore faut-il que l’institution démocratique soit en pleine activité et ébullition. Et pour cela, il faut considérer le point de vue de l’autre comme un cadeau et non comme une condamnation de sa propre pensée ou de sa propre personne. Ce n’est vraiment pas facile, il faut beaucoup de vertu. Autrement dit, la démocratie est le moyen, et la mentalité, de supporter tous les points de vue, même les plus inacceptables. Et c’est là que le bât blesse.
Une certaine idée de la République a fait monter l’idée que certaines idées n’étaient pas acceptables a priori. Dans certains domaines, nous ne trouvons pas la ligne directrice au terme d’un débat permanent entre les idées contradictoires, nous interdisons l’expression de certaines idées, les déclarant liées au mal. Nous quittons l’institution démocratique pour une institution, locale, tyrannique, établie par la démocratie, certes, et qui continue à porter ce nom, mais qui rompt avec le principe. Tout se passe comme si nous voudrions une démocratie a priori dans laquelle ne s’expriment que les bonnes idées, du côté de l’universel, du social, de la tolérance… ou nous ne pouvons discuter qu’après avoir interdit certaines idées. La démocratie n’est pas le bien parfait et s’exprimer dans la démocratie n’est pas l’obligation d’exprimer ce bien parfait. La République n’est pas la promotion de l’intérêt général qui comprendrait l’obligation de n’exprimer que l’intérêt général. Une certaine idée de la République a fait créer l’interdiction de dire certaines paroles, jugées à a priori, incompatibles avec l’idée de l’intérêt général.
Nous avons créé ou laissé créer des lois de répression envers certaines idées jugées globalement néfastes. C’est-à-dire que nous avons admis que nous avions raison, de façon absolue et définitive, universelle, sur certaines questions, et que nous avions le droit de les retirer du débat public. Nous avions le droit (et la puissance) de les retirer de l’histoire des idées.
Cette limitation du débat publique est une limitation de la démocratie qui en elle-même est anti-démocratique. Au contraire, nous n’avons le droit de ne refuser dans le débat que ce qui pousse à sortir du débat, du discours (du symbolique) : appel au meurtre, à la haine… à le faire cesser, le plus souvent par la force physique, et depuis quelques années par la loi. Le débat devrait être notre valeur absolue.
Les tenants de ces lois anti-paroles porteuses de mal s’étonnent sans cesse qu’elles ne fonctionnent pas et que certains s’obstinent dans leurs « erreurs » et leurs pratiques délétères. Nous n’avons pas la puissance d’obtenir l’arrêt des idées non-conformes, même quand nous mettons cet arrêt dans la loi.
La plupart de ces lois de contrainte sur le fond du débat démocratique essaie de protéger des groupes humains de l’ostracisme que la société fait peser sur eux. La même société qui édicte la loi. Incidemment, on crée ainsi deux types de groupes : ceux que la loi protège de la discrimination, et ceux que la loi ne protège pas. Juridiquement, on peut ne pas aimer les Bretons ou les chasseurs et en dire du mal, mais on ne le peut pas des homosexuels. Le même mouvement républicain prétend que la République s’est bâtie dans le refus des communautés. Et reconnaît néanmoins des communautés en voulant lutter contre les brimades qui les assaillent. Et ne reconnaît pas qu’elle reconnaît ces communautés. On peut parler des banlieues, (de façon métonymique, des banlieusards), à condition de les plaindre, de dire qu’ils n’ont pas le même bénéfice à la participation sociétale que les non-banlieusards… Mais on ne peut pas leur attribuer une participation, même minime, à leur malheur. Auquel cas on les « stigmatise », ce qui est interdit. C’est vrai pour toutes les minorités.
Dans cette aporie, on ne peut plus raisonner et analyser réellement nos difficultés sociétales. Par exemple, on a un débat pour savoir s’il faut constituer des statistiques ethniques. Compte-tenu du fait qu’on ne peut voir un aspect ethnique qu’à la compassion, à la plainte, aux problèmes, i e globalement au négatif et qu’on ne le peut pas pour le positif : diagnostics, propositions de solutions, mise en œuvre de ces solutions, évaluation de leur efficacité.... la société se démunit elle-même de sa capacité à se dire, à se comprendre, à se réparer, à s’auto-générer en permanence. En général, les solutions de substitution à cette impossibilité de dire le problème sont territoriales. Un exemple de détail dans ce type de problèmes : toutes les écoles se valent (caractère républicain de l’école) et il ne faut pas supprimer la carte scolaire car les catégories plus favorisées vont choisir les bonnes écoles. Il y a donc de bonnes écoles dans une institution scolaire strictement égalitaire. Les enseignants le disent : enseigner à Belleville et dans le XVIème n’est pas le même métier. Ce serait un effet du territoire, donc, mais ce n’est pas un effet géographique : ce n’est ni l’altitude ni le climat. On a le droit de dire que c’est social.
Si nous voulons reprendre un pouvoir politique commun sur nos vies, il faut quitter cette définition a priori des discours admis et se permettre d’appeler un chat un chat, se permettre toute liberté dans le débat. Si je me permets un slogan de type publicitaire : « Débattons ou des bâtons ».


17 réactions


  • Gollum Gollum 31 octobre 2009 08:27

    « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire. » a écrit Voltaire.


    Si l’on se base là-dessus, Furtif n’est pas démocrate, puisque sa grande obsession c’est de virer les soucoupistes, homéopathes, truffiers, etc.. d’AgoraVox...


  • zelectron zelectron 31 octobre 2009 11:32

    Moi, je ne me battrais pas pour l’auteur, quoique...


  • Orélien Péréol Aurélien Péréol 31 octobre 2009 12:42

    à zelectron qui écrit : « Moi, je ne me battrais pas pour l’auteur, quoique... »
    Personne ni aucune nécessité, pour l’instant, ne va vers cette extrémité.


    • ALIS ALIS 31 octobre 2009 13:55

      Merci de rappeler cette citation du grand Voltaire à méditer aujourd’hui. Opinion qu’il exprima sous l’ancien régime et qu’il m’y en pratique en tant qu’avocat de la défense 


  • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque 31 octobre 2009 12:53

    Voltaire n’a pas écrit cela sous cette forme :

    «  J’aimais l’auteur du livre de l’Esprit [Helvétius]. Cet homme valait mieux que tous ses ennemis ensemble ; mais je n’ai jamais approuvé ni les erreurs de son livre, ni les vérités triviales qu’il débite avec emphase. J’ai pris son parti hautement, quand des hommes absurdes l’ont condamné pour ces vérités mêmes.  »Voltaire, Questions sur l’Encyclopédie, article Homme. Passage déformé en 1906 dans The Friends of Voltaire, livre de Evelyn Beatrice Hall écrivant sous le pseudonyme de S. G. Tallentyre, et résumant ainsi la position de Voltaire  : «  I disapprove of what you say, but I will defend to the death your right to say it  ».


    • ALIS ALIS 31 octobre 2009 14:01

      La langue maternelle de Voltaire était le français et non pas l’anglais, n’avez vous pas une source plus fiable ?
      Néanmoins la traduction littérale de ce que votre texte en anglais revient au même :
      « Je désapprouve ce que vous dites, mais je lutterai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire ». 


  • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque 31 octobre 2009 13:02

    «  Notre siècle est le siècle propre de la critique, à laquelle tout doit se soumettre. La religion, par sa sainteté, et la législation, par sa majesté, veulent ordinairement s’y soustraire. Mais alors elles excitent contre elles un juste soupçon, et ne peuvent prétendre à ce respect sincère que la raison accorde seulement à ce qui a pu soutenir son libre et public examen.  »

    Immanuel Kant, Critique de la raison pure, Préface de la 1ère édition, traduction Alexandre Delamarre et François Marty, Paris  : Gallimard, 1980.  

    «  La raison dans toutes ses entreprises doit se soumettre à la critique, et elle ne peut par aucune défense porter atteinte à la liberté de cette dernière sans se nuire à elle-même et sans s’attirer des soupçons qui lui font tort. Il n’y a rien de si important, au point de vue de l’utilité, rien de si sacré qui puisse se soustraire à cet examen approfondi et rigoureux, qui ne s’arrête devant aucune considération de personne. C’est même sur cette liberté [de la critique] que repose l’existence de la raison  ; celle-ci n’a pas d’autorité dictatoriale mais sa décision n’est toujours que l’accord de libres citoyens, dont chacun doit pouvoir exprimer sans obstacles ses réserves et même son veto.  »

    Immanuel Kant, Critique de la raison pure, Théorie transcendantale de la méthode, I, deuxième section, traduction Alexandre Delamarre et François Marty, Paris  : Gallimard, 1980.


  • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque 31 octobre 2009 13:28

    «  Écarter par le dédain ou comprimer par la violence les opinions qu’on croit dangereuses, ce n’est que suspendre momentanément leurs conséquences présentes, et c’est doubler leur influence à venir. Il ne faut pas se laisser tromper par le silence, ni le prendre pour l’assentiment. Aussi longtemps que la raison n’est pas convaincue, l’erreur est prête à reparaître au premier événement qui la déchaîne  ; elle tire alors avantage de l’oppression même qu’elle a éprouvée. L’on aura beau faire, la pensée seule peut combattre la pensée. Le raisonnement seul peut rectifier le raisonnement. Lorsque la puissance le repousse, ce n’est pas uniquement contre la vérité qu’elle échoue ; elle échoue aussi contre l’erreur. On ne désarme l’erreur qu’en la réfutant.  »

    Benjamin Constant, Écrits politiques [1818].


  • PhilVite PhilVite 31 octobre 2009 14:23

    [ Aparté
    Franchement, monsieur l’enseignant, ’’i.e’’ c’est nul.
    ’’c’est-à-dire’’, c’est vraiment trop long à écrire dans un article de 50 lignes ? ]


  • Martin sur AgoraVox Martin sur AgoraVox 31 octobre 2009 15:06

    L’auteur dit : « nous avons établi des lois qui interdisent certains types de pensées ».
    A cela deux remarques :

    1 – Ce n’est pas nous, les citoyens, en s’exprimant par la volonté de la majorité des voix qui se sentent concernée, qui avons mis en place ces lois.

    Dans le système politique actuel les politiques sont élus, ensuite ils prennent des décisions, écrivent des lois, signent les traités internationaux, engagent des dépenses que des générations futures devront rembourser etc., sans vérifier si la majorité de la population est d’accord avec chacun de leurs actes, et même souvent en sachant que la majorité de la population n’est certainement pas d’accord avec certains de leurs actes.

    Ce n’est pas la démocratie. En démocratie véritable chaque décision politique doit être conforme aux souhaits de la majorité des citoyens qui désirent exprimer leur volonté sur la décision.

    2 – Les lois n’interdisent pas « certains types de pensées » mais interdisent d’exprimer publiquement certaines convictions. Donc la propagation de certaines opinions est interdite mais vous êtes pour l’instant encore libre d’avoir toutes les pensées que vous voulez.

    Après ces deux précisions examinions cette question de la liberté d’expression.

    La liberté d’expression est une des deux conditions de la démocratie.

    La liberté d’expression ne signifie pas qu’on a d’office le droit de tout dire. Par exemple la liberté d’expression n’autorise pas la vulgarité et les insultes. La liberté d’expression concerne uniquement les opinions. La liberté d’exprimer les opinions, quelles qu’elles soient, est nécessaire pour garantir que les règles législatives pourront toujours être librement proposées aux citoyens par les citoyens.

    Illustrons ce concept de la liberté d’expression des opinions par un exemple. On n’a pas d’office le droit de diffuser la pornographie de même que sa diffusion n’est pas d’office interdite. Mais on a le droit d’exprimer et de propager la conviction que « La loi doit interdire la propagation de la pornographie ! » de même qu’on a le droit d’exprimer et de propager la conviction que « La loi ne doit pas interdire la propagation de la pornographie ! ». Une opinion librement exprimée permet ensuite – si on est en démocratie – d’abord de vérifier (par le vote direct de citoyens et en garantissant le secret du vote) quels sont les souhaits de la majorité des citoyens qui se sentent concernées par l’opinion exprimée, et ensuite de mettre en application la décision démocratique des citoyens. On a bien vu dans cet exemple qu’il y a une différence entre propager la pornographie et propager l’opinion que la pornographie doit pouvoir être diffusée. Dans le premier cas on ne propage pas une opinion sur la façon de gérer la société, dans le deuxième cas on propage une opinion qui concerne la législation et c’est cela qui doit toujours être permis. Il faut bien comprendre que la liberté d’expression ne signifie pas qu’on a le droit de propager les insultes ou les diffamations, mais signifie qu’on a essentiellement le droit illimité de proposer des règles qui concernent la communauté dont on fait partie, afin que ces règles puissent être confirmées ou infirmées par le vote démocratique des citoyens qui appartiennent à cette communauté.

    De même la liberté illimitée de propager les informations doit être garantie et encouragée afin que les citoyens puissent prendre des décisions à bon escient, c’est à dire en ayant accès à la vérité. Là encore, la liberté de propager les informations ne signifie pas la liberté de diffamer ou d’insulter : c’est un devoir des journalistes de choisir les mots et les expressions qui ne sont pas insultants, mais c’est également leur devoir d’informer sur tous les faits dont ils ont connaissance et il faut leur garantir la possibilité d’exercer ce devoir. Le fonctionnement démocratique de la société nécessite ces libertés d’expression et de propagation des opinions.

    Le commentaire ci-dessus est en fait une extrait de l’article « Où est la démocratie ? »
    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=53001


    • Orélien Péréol Aurélien Péréol 31 octobre 2009 19:04

      à Martin :
      1/ vous ne répondez pas à mon article
      2/ Vous vous citez vous-même
      3/ le 1 et le 2 sont l’avers et le revers de la même médaille
      4/ Tout se passe comme si vous aviez l’impression d’avoir dit des choses définitives sur le sujet et que vous ne pouviez faire mieux que de le répéter dans les mêmes termes quand vous ressentez que le même sujet est abordé par quelqu’un d’autre. C’est une hypothèse que je souhaiterai que vous traitiez, si vous le voulez bien sûr.
      5/ Pourriez-vous circonstancier votre point de vue au mien ?


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 31 octobre 2009 17:00

    Bonjour mr Sage, nom difficile à porter sans le renier quand on veut s’énerver...

    J’avais écrit un post sur ce sujet que je peux résumer ainsi :

    Nos gouvernants se regroupent à l’assemblée pour exprimer leur désaccord et voter une loi interdisant les bandes de se former pour exprimer leurs désaccords... !!!

    En somme, l’Etat s’active avec ses moyens pour nous refuser le droit d’en faire autant !

    N’est ce pas là le comble en matière de paradoxe...

    En effet, l’info ne focalise pas sur les luttes populaires comme celle qui a lieu aujourd’hui dans le port de Brest pour empêcher un bateau d’huile de palme d’accoster.


  • Daniel Roux Daniel Roux 31 octobre 2009 18:57

    La Constitution de la 5ème est dangereuse car elle donne tous les pouvoirs à un seul homme. Lorsque qu’une telle puissance échoie à un homme à l’esprit clanique et à tendance mégalomaniaque, cela ne peut que conduire le pays au désastre.

    Imaginons un pays de 63 millions d’habitants, où un seul homme peut décider :

    • De faire le contraire d’une décision prise par le peuple lors d’un référendum.
    • D’accaparer publiquement tous les pouvoirs du gouvernement.
    • Des programmes scolaires qui influent sur l’esprit d’une génération.
    • De la nomination et des promotions des juges et procureurs des plus hautes juridiction qui influent sur le cours de la justice.
    • De la suppression du juge d’instruction sans rendre la justice et les procureurs indépendants et leur donner les moyens de leurs charges.
    • De la désignation et du limogeage des ministres, des préfets et des commissaires.
    • Du découpage électoral et du mode de scrutin, qui influent sur les résultats des élections.
    • De la désignation des députés et des sénateurs UMP.
    • De l’ordre du jour du parlement et des commissions d’enquêtes.
    • Du choix des directeurs d’information, ce qui influe sur les médias.
    • Du choix des journalistes qui lui posent des questions et mêmes de ces questions.
    • De l’attribution des licences téléphoniques et autres réseaux de communication.
    • De la répression des internautes.
    • De l’utilisation de l’armée dans des guerres néo-coloniales.
    • De la réforme de la Constitution pour renforcer encore son pouvoir.
    • Du rationnement des soins pour les plus pauvres.
    • De la nomination des directeurs des institutions de la République.
    • De la promotion d’une grippette au rang de cavalier de l’apocalypse et des dépenses étranges que cela entraîne.
    • De la destruction de la politique sociale construite par le Conseil national de la Résistance.
    • Du maintien du secret défense pour des affaires de corruption.
    • De l’élection de son fils bachelier comme Conseiller général puis à la direction de l’Epad.
    • De ses dépenses.
    • D’attaquer en justice tout ceux qui l’affrontent sans courir le risque inverse.

    ..... et tant d’autres décisions encore...

    et tout cela à l’abri de toute poursuite judiciaire, donc sans avoir à assumer aucune conséquence, donc sans aucune responsabilité.

    Un vrai cauchemar pour les démocrates et les républicains. C’est ce qui se passe, aujourd’hui en France.

    La classe politique est la grande responsable de cette faillite démocratique, à gauche comme à droite.

    Il serait grand temps que cette question des pouvoirs soit remise en chantier mais personne ne semble s’en soucier, aujourd’hui.


    • Orélien Péréol Aurélien Péréol 31 octobre 2009 20:15

      à Daniel Roux :
      Excusez-moi,on sait tout ça et on le savait ou on pouvait s’en douter avant d’élire Sarkozy. de plus, ça ne répond guère à mon article.

      Vous écrivez : « La classe politique est la grande responsable de cette faillite démocratique, à gauche comme à droite. »
      Je suis en désaccord totalement avec ce point de vue qui est celui du populisme : le gentil peuple se fait rouler dans la farine par les politiciens, qui, au fond, sont tous les mêmes. Je me bats même contre ce type d’idée.
      Je milite pour une mise en oeuvre par chacun de ses idées et en ce qui concerne les miennes pour la création de structures cogérées ou la participation à de telles structures.


    • Daniel Roux Daniel Roux 1er novembre 2009 12:03

      « Je suis en désaccord totalement avec ce point de vue qui est celui du populisme »

      Par cette phrase, vous tentez de disqualifier ma dénonciation du pouvoir absolu. Cette méthode, facile et banale, est utilisée par ceux là même que vous avez entrepris de dénoncer dans votre article.

      Ainsi va la vie. Comme tout à chacun, vous vous faites plaisir en dénonçant le conformiste imposé de la pensée unique pour mieux courir rejoindre la sécurité et le confort du troupeau dès la première contradiction.

      Sinon, vos remarques sur la reconnaissance implicite et paradoxale des communautés, et le silence hypocrite imposée par la loi sur le pouvoir abusif de certaines minorité, sont intéressantes.

      Des lois interdisent dorénavant de dénoncer l’activisme d’une certaine minorité dont on a même pas le droit de prononcer le nom.

      Il est remarquable que l’on ne puisse pas protester juridiquement ou parlementairement sur les abus répétés d’activistes sectaires tels que Bhl, Finkielkraut et d’autres, représentant officieux des intérêts d’un pays coupable de crimes de guerre et de vols de terres, d’une communauté eugénique et élitiste.

      Ces agents spéciaux disposent d’un réseau et d’appuis assez puissants pour imposer leurs présences médiatiques massives lors de crises. Ils sont les seuls à pouvoir exprimés leurs idées nauséabondes (guerre en Irak, en Iran, affaires DSK, Polanski, ) sans contredit autorisé même à minima.


    • Orélien Péréol Aurélien Péréol 1er novembre 2009 17:34

      A Daniel Roux :
      Je maintiens que votre discours et votre pensée sont d’essence populiste et, pour moi, vous continuez cette piste dans votre déni, quand vous évoquez par exemple « la sécurité et le confort du troupeau ».

      Pour ma part, je ne dénonce rien. J’essaie d’analyser, de dire comment le société marche. Vous visez des intentions que vous me prêtez et que je n’ai pas : «  vous vous faites plaisir en dénonçant le conformiste imposé de la pensée unique ». Dénoncer le conformisme imposé de la pensée unique n’est pas ce que je fais.

      Je n’ai pas envie de faire juger par l’institution spécialisée dite de la justice, les pensées que je ne partage pas ou que je trouve nocives (nous en avons en commun mais pas toutes). Je souhaite que contraire qu’elles s’expriment dans un débat le moins contraint possible, le plus volubile possible.

      Et ma contribution en fait partie.


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