mardi 7 octobre 2008 - par Rage

Lundi noir

Les économistes de renom l’avaient affirmé haut et fort courant 2008 : le pire de la crise des « subprimes » est derrière nous.

La crise du prêt hypothécaire tout droit venu des Etats-Unis a constitué le premier domino d’une série de défaillances toutes plus colossales les unes que les autres. Les dominos du système financier international tombent, entraînant dans leur chute les établissements les plus exposés sur le marché des liquidités, mais aussi l’ensemble de ceux qui souhaiteraient venir en aide aux branches « pourries » d’un arbre qui s’écroule et doit s’écrouler.

L’année 2007 aurait pourtant dû alerter les golden boys de Wall Street ainsi que les attentifs et soucieux responsables de ce monde sur l’ampleur d’une crise sans précédent.

Le prêt hypothécaire « Subprime », octroyant la capacité à n’importe quel agent de pouvoir emprunter en se cautionnant sur la valeur du bien acquis, était une quadruple bombe à retardement :

  • 1 : parce qu’il gonflait 	artificiellement l’activité économique des Etats-Unis, déjà 	dopés à la méthode forte par des taux au plus 	bas depuis 2001 ;

    	

  • 2 : parce qu’il engageait des 	agents insolvables sur des taux variables, donc susceptibles de 	rendre les créances « pourries » 	(irremboursables) ;

    	

  • 3 : parce que les créances 	avaient été transférées à des 	organismes financiers sous forme de « titres », 	eux-mêmes noyés dans des produits financiers diluant le 	titre « risqué » dans la masse, le tout 	contre des liquidités asséchant alors le marché 	interbancaire ;

    	

  • 4 : parce que les prix de 	l’immobilier ne pouvaient pas éternellement monter jusqu’au 	ciel, et que, par conséquent, la caution était 	partiellement fictive.

Pour être « In », les organismes financiers se devaient de détenir des titres à risques, engageant leur fonds pour financer des emprunts auprès d’agents insolvables, d’autant plus insolvables que leurs intérêts d’emprunts s’envolaient – laissant des milliers d’Américains sur le carreau et se devant de laisser leur maison/bien en saisie –, mais encore plus insolvable quand la valeur même de leur bien face aux premiers mis à la rue venait elle aussi à s’effondrer.

Toute la machine était conçue sur un gain instantané, artificiel fondé sur un risque « exponentiel » où le premier revirement de paramètres entraînait la chute des dominos financiers.

La hausse des taux liée à des paramètres économiques a entraîné l’insolvabilité des plus fragiles, entraînant dans leurs déboires la chute des prix de l’immobilier. Les milliers devinrent millions, les millions concernés par des prêts de centaines de milliers d’euros.

Le calcul devint simple : million x centaines de milliers = centaines de milliards. Les organismes de prêt furent les premiers à sentir le vent tourner, mais adossés sur de grands organismes qui endossaient les risques et les gains jusqu’alors, ce furent finalement ces grandes institutions qui furent les premières à prendre conscience du cyclone en approche.

En 2007, il fallait déjà agir et demander des comptes. En 2007, il fallait déjà que des établissements tombent. En 2007, il fallait que ceux qui avaient pris des risques tombent.

Au lieu de cela, la Fed, la BCE, le FMI et les politiques ont choisi d’attendre, faisant confiance aux organismes financiers pour leur dire la vérité.

En quelques mois, les organismes financiers (banques et assurances) ont cherché à savoir, ont su et n’ont rien dit. Elles ont pourtant agi en « back-office » en se méfiant les unes des autres, gelant leurs prêts interbancaires, poussant la Fed et la BCE à injecter des « liquidités ». Plusieurs fois, avec des sommes colossales. Il y eut aussi les impacts collatéraux annonciateurs comme la Northern Rock ou la Société générale, comme des prémices annonçant la non-étanchéité de la crise aux Etats-Unis.

Sur le fond, personne n’osa agir, laissant le « cyclone » se charger en énergie, se nourrissant des nouvelles faillites, de l’insolvabilité des ménages, de la faiblesse de l’économie américaine, des perfusions à contre-effet de la Fed et de la BCE. Plus les agents extérieurs venaient soutenir les branches pourries, plus l’arbre se pourrissait à la racine, de plus en plus fort, de plus en plus vite.

Marché interbancaire figé, liquidités en panne, croissance en berne, consommation en chute : l’exposition était maximale pour les créanciers.

14 septembre 2008, 1er coup de tonnerre : Lehman Brothers annonce sa faillite. 4e banque des Etats-Unis, coincée sur le marché interbancaire par JP Morgan Chase et par l’absence de liquidités, plombé par l’adossement de son actif sur le cours de bourse, fragilisé par le cas Bear Stearns, la faillite est inéluctable.

La Fed n’intervient pas. Elle a raison

16 septembre 2008 : AIG (1er assureur mondial) et Merryl Linch dévoilent leur faiblesse. L’ampleur des concernés contraint la Fed à agir, mais aussi l’Etat américain à intervenir. La crise financière est définitivement là. Le cyclone rentre en contact : il est chargé à bloc.

L’Etat américain, le plus endetté du monde, annonce qu’il souhaite intervenir pour racheter les créances douteuses qui ne valent plus rien pour sauver les grands groupes et donner un coup d’arrêt au jeu de massacre de dominos.

En Europe et en Asie, la confiance s’étiole à grande vitesse et, malgré les propos de Mme Lagarde, la réalité traverse instantanément l’Atlantique : aucune banque n’est à l’abri. La méfiance s’installe, certains tentent des coups de poker profitant des faiblesses des autres, d’autres attendent de voir qui va craquer le premier et où cela va se passer.

Fin septembre, c’est l’attente du Plan « Paulson » qui doit injecter plus de 780 milliards d’euros pour sauver le système financier qui tient le devant de la scène. En back-office, c’est la panique.

L’attente dévoile les plus fragiles, le système étant figé : Washington Mutual et Fortis côté UE viennent allonger la liste. Natixis frôle la zone rouge et Dexia la dépasse.

Dexia, cette banque qui prête aux collectivités, la plus solide et, comme dirait Mme Lagarde, un établissement bancaire français aux fondamentaux sains. Certes, les établissements bancaires français ont une solidité « constitutionnelle » avec leur volet banque universelle (détail + finances) ainsi qu’une obligation de disposer d’un certain niveau de liquidités. Mais Dexia démontre que plus aucun établissement n’est à l’abri.

Parallèlement, la crise économique arrive : récession (croissance négative), hausse du chômage, pannes des moteurs économiques. Les prévisions de l’industrie touchent un creux historique.

La crise financière a alimenté pendant un an une crise économique rampante qui vient à son tour régénérer la crise financière : le cyclone est sur les terres, toujours aussi fort.

Début octobre : Le Plan Paulson « 1 » est recalé, notamment par les Conservateurs qui refusent l’intervention de l’Etat (principes fondamentaux du libéralisme). En Europe, la fragilité politique éclate au grand jour, l’Irlande faisant cavalier seul – fragilisant les établissements britanniques – et la France invente des dispositions :

  • une garantie de l’Etat à 	hauteur de 70 000 € pour les fonds particuliers (en vigueur depuis 	une loi de 1998 sous Jospin) : rien de nouveau ;

    	

  • une intervention de l’Etat pour 	sauver Dexia (3 milliards d’euros) alors qu’un mois à peine 	auparavant il était impossible de trouver 10 € pour le RSA ;

    	

  • une intervention de l’Etat pour 	acheter « hors marché » 30 000 	logements afin de soutenir le BTP : une goutte d’eau pour retarder 	l’échéance. 	

 En UE, la crise financière installe sa présence. Les premières défaillances d’entreprises faute de prêts arrivent. Les premiers particuliers à la rue se font jour avec des prêts relais qui achoppent. L’activité se resserre, le chômage reprend, l’immobilier – enfin – baisse. L’atterrissage n’est pas en douceur : le marché de l’immobilier s’est carrément retourné en six mois, certains entrepreneurs ne pouvant finaliser les commandes et les prix commençant à dégringoler là où ils étaient les plus surréalistes. L’immobilier chutant, il y aura sans doute de bonnes affaires à réaliser et certains ménages qui verront enfin leur facture « logement » redevenir crédible... le pétrole lui aussi verra son coût baisser en $... la machine n’est pas foutue... mais il faudra attendre et espérer que l’Etat ne commette pas une erreur tragique.

Outre-Atlantique, le Plan Paulson « 2 » est adopté, à une courte majorité.

Il marquera sans doute, dans l’Histoire, la plus belle des erreurs de ce début de siècle.

En adossant la dette financière connue des établissements financiers privés vers l’Etat américain public, il existe un transfert de dette du privé vers le public, cette dette plombant la dette globale de l’Etat, augmentant ses intérêts d’emprunts et, surtout, l’exposant lui aussi un peu plus à ses créanciers.

Qui paie aujourd’hui ?

Un État est réputé incapable d’être en faillite. Mais si un Etat vient à avoir un niveau de dette si colossal qu’il n’est plus en mesure de payer ses créanciers, ces derniers peuvent s’en écarter. Donner un pouvoir énorme aux fonds souverains peut aussi les amener, un jour, à ne plus vouloir payer pour de la créance pourrie, laissant l’Etat face à ses dettes.

Par ailleurs, afin de compenser, l’Etat aura de fortes tendances à relever ses niveaux d’imposition, puisant d’autant plus sur le contribuable que celui-ci sera fragilisé par une économie atone, voire en récession. En prélevant dans le réservoir asséché, l’Etat américain risque de tarir l’économie américaine, entraînant par le même coup la banqueroute du système : citoyens insolvables, établissements financiers aux abois, Etat endetté outre mesure. Bien sûr, il restera les « super riches » qui auront survécu à la crise et en auront même profité : mais eux ne voudront pas payer et n’auront pas intérêt à prêter dans du « vide ».

Le dernier domino était le plus solide, mais aussi le plus lourd.

En intervenant dans le jeu, l’Etat américain oublie une loi fondamentale – et ô combien libérale – de laisser le marché se réguler de lui-même. Au lieu d’agir en amont, par des règles, et en aval, en laissant les branches pourries crever et le privé se « manger » pour stabiliser les choses, l’Etat vient de donner au cyclone une charge colossale.

L’UE pour l’instant n’est pas allée dans cette voie.

Mais les récents déboires risquent d’entraîner l’UE sur cette même pente.

Lundi 6 octobre : lundi noir

Toutes les bourses mondiales plongent. De 5 à 10 % (-8 % à 17 heures pour le CAC40).

Le Plan Paulson ne convainc pas. Pire encore, il ne change en rien les fondements même de la crise.

Malgré l’interdiction de la vente à découvert, la panique gagne et les cours s’effondrent, donnant encore moins de solidité aux établissements bancaires.

Les prochaines défaillances sont déjà programmées.

Plus les Etats interviendront, plus la crise s’aggravera. A partir d’un certain degré, c’est l’ensemble du système qui aura perdu un tel degré de crédibilité qu’il risque de s’effondrer sur lui-même.

Si demain le système flanche, que tout le monde va retirer ses économies à la banque et que celles-ci ne peuvent assumer (votre livret A a servi à financer des logements... qui ne valent plus rien), puisque l’Etat lui-même ne peut assurer la caution promise pour cause de défaillance.

Qu’est-ce qu’on fait ?

Remise à zéro des compteurs ? Comment ?

Que feront les créanciers de ces dettes si d’un coup d’un seul les Etats décident de ne pas rembourser (cf. emprunt russe) ? Quelle crédibilité pourra-t-on donner à un système qui n’a pas été capable de se redresser et qui, une fois à plat, aura permis à certains intérêts de « passer l’éponge » là où des ménages n’auraient jamais eu l’occasion de l’espérer (cf. Américains ayant perdu maison, et bientôt emplois) ?

Que fait-on si l’ensemble de la pyramide financière s’écroule parce que l’on découvre que l’argent a été englouti dans du vide et capitalisé sur une infime minorités de comptes « hors-sol » dans des paradis fiscaux et autres ?

Aujourd’hui, nous récoltons les fruits des décennies passées à « découvert » et à « après-moi le déluge », profitant de systèmes excessifs dont tout le monde savaient qu’ils n’étaient pas viables. Pourquoi personne n’a rien dit ?

Parce qu’il était bien plus facile de se taire et d’en profiter, de laisser couler et de faire comme tout le monde, bref, de fermer les yeux même si tout était irrationnel.

Les politiques, le FMI, la Fed, les gouvernances bancaires ? Qui a osé, ne serait-ce qu’une seule seconde évoquer le fait que les risque étaient trop élevés et que le système pouvait tomber comme un jeu de domino ? Parmi tous les « High Scores » de rémunération, qui avait pu entrevoir l’évidence et l’évoquer de vive voix ?

Personne. Tous soumis à la loi de l’argent. Tous féodalisés à l’intérêt du court terme.

La leçon que nous devons en tirer, à mon sens, est la suivante :

La réalité et les faits sont têtus : "A trop vouloir gagner on finit par tout perdre."

La crise financière risque de déblayer pas mal de monde, sans doute les plus fragiles ou ceux qui auront pris le plus de risques sans les maîtriser. Elle impactera l’économie à minima jusqu’à fin 2009 engageant par la même occasion une nécessaire maîtrise budgétaire faute de quoi le déficit explosera, au-delà des critères de Maastricht en UE et en France (66 % du PIB), bien au-delà aux Etats-Unis.

Les questions à se poser et les réponses à donner sont sans doute le véritable enjeu de fond. Subir, c’est déjà acquis. Mais s’il s’agit de subir pour se corriger, réguler et construire sur des bases moins déconnantes l’avenir, alors cette crise aura eu un sens.

Donner des règles au marché financier, casser les paradis fiscaux, respecter des engagements sur les déficits et la dette, contrôler les marges des établissements privés, limiter les prélèvements sur les ménages, en deux mots : anticiper l’avenir.

2008 sera une année noire

Nous sommes les seuls à pouvoir faire en sorte qu’elle n’ait pas été vécue pour rien et que les « responsables » ne s’en sortent pas indemnes. Il ne s’agit pas de trouver un bouc émissaire expiatoire, de victimiser, mais plutôt d’assumer la réalité et de prendre des décisions dimensionnantes sans engager l’avenir des nations dans des gouffres sans fond.

En aurons-nous le courage ? En aurons-nous les personnalités de niveau ?

Credit photo :Toru Yamanaka AFP	




197 réactions


  • Napakatbra Napakatbra 7 octobre 2008 11:41

    Lundi noir pour un avenir noir...

    Lire : Le scénario le plus noir de la crise financière... ...

    • Emmanuel Goldstein Emmanuel Goldstein 7 octobre 2008 19:07
      Les Bourses de Paris et de Londres terminent en léger rebond

      Les Bourses européennes ont clôturé globalement en baisse mardi, même si les places parisienne et londonienne sont parvenues à opérer un léger rebond.

      L’indice parisien CAC 40 a gagné 20,24 points, soit 0,55%, à 3.732,22, après avoir plongé de 9,04% lundi, sa plus forte baisse depuis sa création en juin 1988.

      Les compartiments de la banque et de l’assurance ont à nouveau fortement pesé sur la tendance, cédant respectivement 3,91% et 2,49%.

      Les banques britanniques ont particulièrement souffert. RBS a dévissé de près de 40% à 93,4 pence, son plus bas niveau depuis fin 1993. Lloyds TSB a perdu 12,93% à 233,5 pence et Barclays 17% à 283 pence.

      Le Premier ministre britannique Gordon Brown et son ministre des Finances Alistair Darling avaient une réunion ce soir sur la crise financière avec le gouverneur de la Banque d’Angleterre Mervyn King.

      Dexia a abandonné 13,31% à 5,90 euros, après l’arrivée d’un nouveau tandem à sa direction, l’ancien Premier ministre belge Jean-Luc Dehaene et Pierre Mariani, venu de BNP Paribas, qui a pour sa part repris 1,37%.

      Les transactions boursières sur le groupe financier belgo-néerlandais Fortis restent elles suspendues, jusqu’à ce que Fortis publie un communiqué sur les conséquences financières des différents accords passés récemment.

      Du côté des éléments de soutien, qui ont permis à l’indice paneuropéen Eurofirst 300 de limiter son recul (-0,18%), la Réserve fédérale américaine a décidé de créer une ligne de crédit spéciale pour acheter des billets de trésorerie (papier commercial).

      L’Union européenne a réaffirmé de son côté sa volonté unanime de garantir les dépôts bancaires de quelque 490 millions de citoyens européens et de venir en aide, au cas par cas, aux banques le nécessitant.

      Stanislas Dembinski


    • Emmanuel Goldstein Emmanuel Goldstein 7 octobre 2008 19:15

      http://www.lepoint.fr/actualites-economie/les-bourses-de-paris-et-de-londres-terminent-en-leger-rebond/916/0/280326 

      Je crois qu’il faut éviter de s’envoyer des signaux de peur en ce moment, car c’est exactement ce qui plonge le système dont on oublie les fondamentaux bien réels. 

      Pour eviter la crise systèmique, il faut justement laisser passer l’orage sans penser à se précipiter dans le vide ou à sa banque. 

      Tous les prêts sont corrélés à des BIENS MATERIELS, DES APPARTEMENTS, DU CAPITAL D’ENTREPRISES. Même si leur valeur faciale baisse, elle finira par remonter si on arrete ce psychodrame financier...

      N’oubliez pas Naomi Klein : on produit la terreur et on justifie tout ce qu’on veut. 

      Et puis, si c’est la fin de la finance casino, tant mieux. On en reviendra à des bases saines, dans l’économie réelle. 

      Le problème de liquidité ne se pose que si tout d’un coup, tout le monde veut des liquidités. Et c’est justement ainsi que le système s’effondre. Si tout le monde se calmait, laissait passer l’orage, rachetait des titres en baisses mais corrélés à des biens matériels bien réels, alors le système se stabiliserait de lui-même. 

      Résistons à cette terreur, l’orage passera, et comme le remarque l’auteur, on va enfin pouvoir acheter des appartement à des prix normaux. 





    • antitall antitall 7 octobre 2008 21:08

       smiley si au contraire,allons tous à la banque retirer nos petites économies pour porter l’estoquade finale à la bête immonde.......le coup de grâce !!


    • Prêtresse Prêtresse 8 octobre 2008 01:05

    • Prêtresse Prêtresse 8 octobre 2008 01:12

    • Bernard Dugué Bernard Dugué 8 octobre 2008 10:30

      Chez les Grosielles, lundi cv’est ravioli, mardi c’est couscous

      chez les Kerviel, lundi c’est noir, mardi c’est noir

      Il semble que la cotation ait été arrêté vers 10 h ce matin, des infos ?


    • Prêtresse Prêtresse 8 octobre 2008 12:20

    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 12 octobre 2008 16:34

      @ Napakatbra : Votre scénario le plus noir n’arrivera pas, car il y a en a un pire.... Confronté à cette réalité que l’argent n’a pas d’autre valeur que la confiance qu’on y accorde et que cette confiance tend maintenant vers 0, parce qu’il est maintenant évident que la masse monétaire n’a plus de rapport avec les biens et services disponibles.

      Les États "démocratiques" vont réagir en imposant cette confiance. Pensez d’abord a une prise en charge des institutions financieres, suivi du contrôle des change et de la production/consommation.... puis à la mise en place de régimes autoritaires "pour la durée de la crise". On va juste sauter la période 1929-1933 et partir immédiatement du pied gauche en chantant. Avec un peu de chance, on se ressaisira à temps pour eviter aussi la période 1939-1945 et on passera directement à 1984 selon Orwell.

      Si vous n’êtes pas preneur, pensez à une Nouvelle Société

      Pierre JC Allard

      http://les7duquebec.wordpress.com/2008/09/22/une-crise-de-confiance/


  • Gilles Gilles 7 octobre 2008 11:41

    "L’année 2007 aurait pourtant dû alerter les golden boys de Wall Street ainsi que les attentifs et soucieux responsables de ce monde sur l’ampleur d’une crise sans précédent. Le prêt hypothécaire « Subprime », octroyant la capacité à n’importe quel agent de pouvoir emprunter en se cautionnant sur la valeur du bien acquis, était une quadruple bombe à retardement :"


    Là on découvre que le Chef que nous avons élus, était un sacré visionnaire de celui qui fût aussi ministre du budget et ministre des finances. Voici une de ses promesses de 2007 alors que déjà la crise financière s’annonçait et que la crise de l’immobilier était enclanché depuis un an...à déguster, en provenance du site de l’UMP

    Les ménages français sont aujourd’hui les moins endet¬tés d’Europe. Or, une économie qui ne s’endette pas suf¬fisamment, c’est une économie qui ne croit pas en l’avenir, qui doute de ses atouts, qui a peur du lendemain. C’est pour cette raison que je souhaite développer le cré¬dit hypothécaire pour les ménages et que l’Étal inter¬vienne pour garantir l’accès au crédit des personnes malades.

    Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement.

    Il faut réformer le crédit hypothécaire. Si le recours à l’hypothèque était plus facile, les banques se focaliseraient moins sur la capacité personnelle de remboursement de l’emprunteur et plus sur la valeur du bien hypothéqué.
    Ceci profiterait alors directement à tous ceux dont les revenus fluctuent, comme les intérimaires et de nombreux indépendants.

    ET il y a encore des guignols qui nous disent qu’il faut avoir confiance en GrandGuignol 1er. Tout ce qui vient des USA est forcément bon......qu’on se le dise


  • ZEN ZEN 7 octobre 2008 11:45

    Bonne synthèse, Rage

    "Gain instantané", "court -termisme"...le vers était dans le fruit depuis longtemps et certains avaient vu venir
    Un excellent papier de B. Stiegler là-dessus dans Marianne hier

    Court-termisme en question
    D’une économie de la prédation à une économie de la contribution...

    Investir , s’investir...
    Pour quel type de vie en commun , de système économique, de rapports sociaux ?
    Sortir d’un capitalisme mafieux et court-termiste , du sentiment d’urgence qu’elle secrète , pour rétablir confiance et projection dans l’avenir_______

    "Au delà du productivisme issu du XIXe siècle et du consumérisme propre au XXe, il faut aller vers une économie de la contribution , qui reste une économie de marché, une forme de capitalisme, mais qui reconstitue de l’investissement, du désir et de la responsabilité tout en diminuant les tendances à la consommation toxique et le déficit attentionnel de la jeunesse." (Bernard Stiegler)

    Le krach de ce lundi , où il semble que "les fous ont pris le contrôle de l’asile" , est le révélateur d’un système aboutissant à ses propres contradictions , à une impasse qui ne peut que l’obliger à modifier son fonctionnement en profondeur__________________

    « Une moitié de la hausse des profits provient de la déformation du partage des revenus en faveur du capital et au détriment du travail, l’’autre moitié étant le résultat de la baisse des coûts engendrée par la mondialisation » (Patrick Artus)___________

    "Des normes de rentabilité excessives conduisent les chefs d’entreprise à être les premiers agents d’une mondialisation sans frontière (...). De leur adoption découle un sous-investissement ennemi du plein-emploi", une "nouvelle forme d’économie de rente (...), qui ne pense qu’à baisser ses coûts de production et oublie d’investir pour avoir davantage à distribuer." La main invisible d’Adam Smith a cédé la place à des prédateurs tondant les moutons gras au point de les faire maigrir....Si encore, comme le prétendent les thuriféraires du système, tout le monde était actionnaire, on gagnerait d’une main - les dividendes - ce qu’on a perdu de l’autre - le salaire. Mais le monde des actionnaires est caractérisé par de prodigieuses inégalités  : "Dix à douze millions d’individus (2 pour mille de la population mondiale)contrôlent la moitié de la capitalisation boursière de la planète." Et ce n’est pas tout : "Dans chaque coupe de population d’actionnaires, classée par niveau de patrimoine,les 1% les plus fortunés possèdent 50 % de la richesse totale ." Une poignée de gestionnaires d’actifs financiers"imposent leurs vues aux dirigeants de quelques milliers d’entreprises cotées qui ne sont plus que les serviteurs dévoués d’une machinerie irrésistible".(J.Peyrelevade.)__________________


    - "Le soubassement de ce nouveau rapport au temps réside dans l’alliance qui s’est opérée entre la logique du profit immédiat, celle des marchés financiers qui règnent en maîtres sur l’économie, et l’instantanéité des nouveaux moyens de communication. Cette alliance a donné naissance à un individu " en temps réel ", fonctionnant selon le rythme même de l’économie et devenu apparemment maître du temps. Mais l’apparence est trompeuse et, derrière, se cache souvent un individu prisonnier du temps réel et de la logique de marché, incapable de différencier l’urgent de l’important, l’accessoire de l’essentiel. Dans une économie qui fonctionne "à flux tendu", n’est-il pas devenu lui-même un homme à flux tendu, un produit à durée éphémère, dont l’entreprise s’efforce de comprimer le plus possible le cycle de conception et la durée de vie, un produit de consommation dont il faut assurer la rentibilité immédiate et la rotation rapide ?La logique de court terme, qui préside au fonctionnement des marchés financiers, semble déteindre sur les relations entre l’entreprise et ses salariés et les conduire à adopter l’un à l’égard de l’autre une mentalité d’actionnaire " volatile ", n’investissant sur l’autre que de manière éphémère, avec une visée immédiatement et uniquement rentabiliste." (N.Aubert)_______________

    >>>>>>>CRISE : LA FIN DU COURT-TERMISME:________________


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 7 octobre 2008 11:50

    Bonjour,

    Voilà que l’on trouve chez les soldeurs près de la Bourse des centaines de CD de Claude François, avec la chanson le lundi au soleil. Par contre, le noir c’est noir de Johnny est en rupture de stock.


  • LE CHAT LE CHAT 7 octobre 2008 11:57

    et dire qu’il y a des burnes comme frédéric Lyon pour croire que le plan Paulson allait être le sirop typhon des problèmes financiers ! un apocalypse financier est en route et peu en sortiront indemnes !
    merci Rage pour cet article rappelant qu’on ne bouffe pas avec le diable impunément , même avec une cuillère à long manche !


  • geko 7 octobre 2008 12:01

    Ce ne seront pas nos politiques qui se bougeront pour nous ! Ceux aux pouvoirs vont nous amener le fédéralisme à l’américaine en guise de régulation !

    On peut espérer que les choses bougeront vite et dans le bon sens parceque c’est plutôt le bruit sourd des bottes et du canon que j’entends au loin !

    On peut aussi rêver ! Imaginez 2 secondes cette masse gigantesque de pognon, jetée en l’air pour sauver le royaume de Cupidon, qui aurait pu être utilisée pour construire une civilisation en phase avec sa planète !



  • frédéric lyon 7 octobre 2008 12:01

    Camarades !

    Il est temps d’abandonner le socialisme.

    Oui, nous savons que vous avez embrassé cette idéologie pernicieuse au temps de vos premiers boutons d’acnée.

    Mais il est temps pour vous de devenir adultes.

    Rejoignez vos camarades Chinois et vos camarades Soviétiques qui vont ont précédé sur les voies de la sagesse et du réalisme, ne restez pas à la traine avec vos camarades Coréens et vos camarades Cubains, qui attendent la mort de leurs leaders pour se débarrasser de leurs chaines.

    Vous n’avez commis aucun crime, puisque vous n’avez jamais pu vous emparer du pouvoir. Vous n’êtes que de vagues comparses de crimes qui ont été commis ailleurs, loin de chez vous.

    Vous n’avez fait que défendre les assassins et justifier leurs crimes.

    Vous ètes presque des innocents.

    Il est temps de reconnaitre vos erreurs, avant de devenir pitoyable, tels des chacals ou des vautours qui attendent la mort de leur proie. Votre proie qui vous enterrera tous, car le "libéralisme", malheureusement pour vous, est increvable.

    Rejoignez-nous dans le monde réel. Nous sommes vos frères et nous serons magnanimes avec vous.


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 7 octobre 2008 12:05

      Elie Sémoun, sors immédiatement du corps de F Lyon !


    • bobbygre bobbygre 7 octobre 2008 15:42

      C’était du second degré, non ? ah, non ? Bah, je plusse quand même car pris au second degré c’est trés drôle, surtout dans le contexte actuel !


    • antitall antitall 7 octobre 2008 21:06

      Il est temps de reconnaitre vos erreurs, avant de devenir pitoyable, tels des chacals ou des vautours qui attendent la mort de leur proie. Votre proie qui vous enterrera tous, car le "libéralisme", malheureusement pour vous, est increvable.
       

       smiley on se raccroche à ce qu’on peut pour pas tomber avec......la bête agonisante !!! achevons là !!


  • ZEN ZEN 7 octobre 2008 12:08

    Dans son billet de ce matin, B. Maris n’est pas rassurant sur les leçons possibles à attendre de cette crise

    "Le capitalisme ne connaît aucune pédagogie , pas même celle de la catastrophe"


    • S2ndreal 7 octobre 2008 13:05

      Zen,

      J’ai lu le billet de Mr Maris. Je l’aime beaucoup. Il contient trois idées de très grande valeur. La première est que les traders et autres boursicoteurs sont une foule, i.e. ils suivent la psychologie des foules. C’est terriblement juste. La seconde est le retour du principe de réalité chez ces gens. La troisième est qu’ils se découvrent vulnérables.

      Ce troisième terme me semble fantastique. Il me rappelle le 11 septembre 2001. Il me rappelle la terreur éprouvée par ces même gens. Ils avaient peur car ils se découvraient vulnérables. Cela leur est intolérable. Je crois que les défenseurs de ce système en effondrement se découvrent cette même vulnérabilité. C’est Mme Parisot qui se met subitement à parler de solidarité.

      Il y a peut-être quelque chose de bon dans tout cela.


    • Gilles Gilles 7 octobre 2008 14:32

      " La première est que les traders et autres boursicoteurs sont une foule, i.e. ils suivent la psychologie des foules. C’est terriblement juste. La seconde est le retour du principe de réalité chez ces gens. La troisième est qu’ils se découvrent vulnérables."

      Analyse un peu facile ! Que la foule des boursicoteurs suivent la psychologie des foules, c’est pas innédit comme analyse. France Info et BFM nous ressorte cet argument tous les soirs pour expliquer mouvement baissier et haussier rapide

      Quant à la vulnérabilité, ils le savaient. Pas besoin de sortir de l’X pour savoir que les bulles éclatent un jour ou l’autre....ya qu’à regarder l’histoire économique. Le tout est de savoir quand quitter la partie

      Non, c’est plus grave que de simples motifs psychologiques. Ils ont calculé qu’ils disposaient de suffisament de temps pour faire leur beurre avant la chute ; Cad qu’ils se sont engraissées les uns les autres, outrageusement, précipitant encore plus la chute de la finance et de l’économie tout en sécurisant le max de cash pour être à l’abri le Grand Soir. Ils ne vont pas rendre les barraques, porshes et biftons bien planqués. Dans quelques temps, ils reviendront acheter à prix cassé ce qu’ils ont vendu avec d’énormes plus values hier. ça a déjà commencé d’ailleurs (cf W. Buffet).....les vautours se repaissant déjà sur les carcasses désertées par leurs anciens patrons bien gras

      Il s’agit donc d’une attitude criminelle avec préméditation, pas d’une simple bêtise


      Le système est coupable car il donne à la cupidité et à l’avidité prééminence sur les sentiments raisonables. Il permet à la chienlit de foutre en l’air le même système. Sauf que ce système est piloté par les mêmes personnes....hier, aujourd’hui et probablement demain. Vous croyez tout de même pas que ces positions de super domination vont être vaquantes ?

      On nous servira que dorénavant exit les parachutes dorés et un truc ou deux de régulation ou contre le mélange des genres, peut être, et hop tout sera "moralisé". Mais le contrôle des capitaux, la taxation des flux financiers hyperactifs, la traque aux paradis fiscaux...pfff quedalle !


  • gaelec 7 octobre 2008 12:16

    Le très sérieux Laboratoire Européen d’Analyse et de Prospective (LEAP) a annoncé cette crise depuis mars 2006.

    Si ce n’est pas la fin, ça commence furieusement à y ressembler !

    Regardez les ! ... Les aliénés de la tune, avec leur bonne grosse tête à claque, se ramasser le dentier sur les pavés, les uns après les autres. Dépassés, tous autant qu’ils sont, par ce merveilleux système en train de leur pèter à la gueule !

    Regardez les, faire sauvegarde des apparences, sous couvert d’un sauve-qui-peut généralisé, ne croyant et n’espérant même plus à un hypothétique miracle.

    Vu la tournure que prennent les évenements, il ne leur reste, comme les autruches, qu’à plonger la tête dans le trou jusqu’au croupion en attendant que le cyclone leur arrache les dernières plumes du fion.

    Incorrigibles bipèdes ! Arrogants, avides, cupides, sûr d’eux, se prenant tous pour les maîtres du monde, reconduisant sans cesse les mêmes erreurs, sans jamais tirer les leçons du passé.

    Les voilà réduits, en quelques jours, à mendier les deniers public pour éviter qu’on ne les voit à poil, à présent que la marée se retire.

    Ainsi donc, tous ces débiles congénitaux qui se trouvent êtres à l’origine du problème, en apporteraient aujourd’hui les solutions ? On croit rêver !!

    D’autant, mais ceci n’est qu’un point de vue, que l’ampleur et les effets de cette crise seront étroitement liés aux prises de décisions, à la fois trop tardives et de surcroît, totalement ambivalentes.

    Allez, bande de neuneus ! Gardez espoir ! Demain, j’ouvre un magasin de corde en bon vieux chanvre et je vous assure qu’il y en aura assez pour tout le monde ! Et en plus, c’est cadeau !

    Bonne pendaison à tous !!!


    • gaelec 7 octobre 2008 14:05

      @ parkway

      Il y a 6 milliards d’habitants sur cette planete et vous êtes le seul à apprécier mes posts.. bhouhouhou...snniiff

      J’en ai la Lerma l’oeil ! (Tous droits réservés - 2008-10-07)

      A peluche


    • Gilles Gilles 7 octobre 2008 14:36

      Hummmmm...... espérons tout de même que l’espèce humaine sera plus intelligente que les dinosaures ! Connaissant les désastres à venir, nous ne semblons pas capables d’y faire face....ça craint pour le futur.

      Du coup on risque de durer sur terre 100 fois moins longtemps que ces lézards dont nous nous gaussons tant

      Comme l’a dit un député UMP à propos de l’écologie : Les générations futures se démerderont le moment venu En attendant arrêtre de me faire chier, je m’engraisse




    • finael finael 7 octobre 2008 22:39

      1) Ne vous en faites pas pour les grosses fortunes, elles sont déjà bien à l’abri - les paradis fiscaux ne sont pas faits pour les chiens - ni pour nous en l’occurence.

      2) La culture du chanvre a été interdite de fait (le cannabis n’est que le nom latin du bon vieux chanvre).


  • Le péripate Le péripate 7 octobre 2008 12:31

     L’étatisme ne connaît aucune pédagogie, pas même celle des catastrophes.

    Augmenter l’ordre crée un déficit de chaos. Il est possible ainsi de le tenir à l’écart quelque temps. Mais, comprimé, il revient avec encore plus de force. Réglementez, vous créez ainsi les conditions de la crise de demain. Plus vous réglementez, plus la crise sera forte. C’est ainsi que les crises s’organisent en cycle. Réglementez à fond, prévoyez tout (que vous croyez), vous tuez la bête.


    • S2ndreal 7 octobre 2008 12:56

      C’est curieux. J’aurais juré que la catastrophe actuelle est financière, qu’elle touche ce sommet du libéralisme représenté par les marchés financiers. J’aurais juré que les parangons du libéralisme que sont les banquiers, les traders et autre affiliés en sont à se méfier les uns des autres. J’aurais juré que de la dérégulation avait permi les emprunts à risque, les dépots hors bilan, les prêts à effet de levier, les LBO, les CDS. J’aurais juré que tous ces produits dérivés auraient "créé de l’argent" par "effet de richesse". Mais vu que tout cela est en crise, tout cela ne peut être qu’un résultat de l’étatisme et rien d’autre.

      Pourtant, j’ai le souvenir de libéraux hurlant contre les sauvetages car ils font naitre l’aléa moral. J’ai le souvenir de gens se vantant de déréguler, libéraliser, libérer les énergies. J’ai le souvenir de gens interdisant fièrement toute intervention de l’état dans les affaires. En fait, c’étaient des étatistes, des crypto-étatistes.

      J’aurais également juré avoir lu des déclarations selon lesquelles la crise de subprimes ne concerne que 435 millions de dollars, que la crise est terminée, que les banques ont apuré leurs comptes. Ces gens aussi sont des étatistes.

      L’étatisme. Voilà la bête, voilà l’Infâme comme disait Voltaire.


    • Le péripate Le péripate 7 octobre 2008 13:07

       C’est curieux, la monnaie est sous la responsabilité de l’Etat, ou de féodaux cooptés par l’Etat. C’est curieux, cette crise est une crise du crédit, c’est à dire de la fabrication de la monnaie. C’est curieux, en effet.


    • ZEN ZEN 7 octobre 2008 13:27

      Le Péripate ne connaît aucune pédagogie , pas même celle des catastrophes...

      Il suit très fort les dogmes de sa secte libertarienne , ou plutot de ses sectes...


    • Le péripate Le péripate 7 octobre 2008 13:34

       Bravo pour l’argumentation. Vous échouerez.


    • bobbygre bobbygre 7 octobre 2008 15:56

      La BCE est indépendante de tout pouvoir politique.
      Autrement dit, elle est juste dépendante du pouvoir financier (à moins de croire qu’elle est une institution hermétiquement isolée du monde extérieur).
      Elle est dirigée par un groupe de gens qui se cooptent.
      C’était d’ailleurs une des revendications des nonistes de réclamer que la BCE soit sous contrôle étatique, réclamation qui n’a jamais suscité de réactions autres que le mépris de la part de notre intelligentsia.
      Donc, inutile de laisser entendre ou de faire croire de manière mensongère que c’est l’état qui contrôle la monnaie car ce n’est plus le cas.
      Et quand l’état se prive du principal volant qui permet de diriger l’économie, bah, ça n’est pas la main invisible qui reprend la direction, mais juste un groupe de gens séniles et TRES TRES TRES riche.

      http://www.ecb.int/ecb/orga/independence/html/index.fr.html


    • Le péripate Le péripate 7 octobre 2008 19:21

       Renève, vous raisonnez comme une cloche. Vous feriez mieux de vous taire. Bien sur qu’il n’est pas question de créer plus de chaos. Bah, je ne sais même pas pourquoi je réponds à ce con.

      Bobbyre, la BCE est plus indépendante du pouvoir politique que ne l’est la FED, c’est un fait. Il y a tout de même un monopole d’émission de la monnaie garanti par les Etats européens. Que savez vous des tractations en coulisse entre des Etats, et un monopoleur ? Rien, pas plus que moi. Et la tentation doit être forte pour ce monopole de manipuler les taux d’intérêts.
      En tout état de cause, ce dont il est question, c’est du rôle de la FED, qui n’est absolument pas indépendante de l’Etat US.


  • aquad69 7 octobre 2008 12:48
     
    Bonjour Rage,

    et dans votre article "le scénario le plus noir de la crise financière vous en avez oublié : les "Zinzins, les investisseurs institutionnels, cad ces gigantesques fonds qui gèrent les millions de retraites capitalisées, en particulier aux Etats-Unis.

    Soit :
     
    Printemps 2009 - (ou peut-être automne 2008 !) fragilisés par des placements désastreux, et coincés par l’effet-ciseau entre la gigantesque dépréciation de leurs capitaux et la montée en charges de la prise de retraites des baby-boomers, les principaux fonds de retraites privés commencent à faire faillite l’un après l’autre.

    S’étant déjà vertigineusement endetté, bien au delà de ses capacités, pour sauver les plus grands établissement financiers américains de la faillite, le gouvernement US n’a plus les moyens de leur venir en aide.

    Et progressivement, c’est par millions qu’aux USA des retraités de la classe moyenne se retrouvent eux aussi en faillite, et sur le trottoir...

    Devant l’impuissance de l’administration fédérale, pour en assurer le moins possible les conséquences financières et pour tenter de survivre, c’est par dizaines que les Etats américains les mieux lotis dénoncent la fédération et manifestent leur volonté de reprendre leur indépendance, assurant parfois la survie des communautés locales et de leurs citoyens par la socialisations des ressources, ainsi que par des modes de gouvernances autoritaires. L’état martial devient la règle...

    "Il semblerait même que, selon nos dernières informations, par suite de conflits d’intérêts à propos de ressources en bétail, le Montana ait été envahi par ses voisins ; on parle de villes entières pillées et massacrées..."

     Mais celà pourrait aussi se passer différemment : quand vous avez tout perdu au poker, et que, de plus et depuis longtemps, vous jouez avec des fonds prêtés par vos adversaires, ce qui vous mets définitivement dans l’impossiblité de les rembourser et de vous rétablir, il vous reste une dernière possibilité si c’est vous qui avez le plus gros pistolet : sortir votre arme et abattre tout le monde !

     La remise des comptes à zéro par l’anéantissement...

     Paradoxalement, le seul rempart contre une telle éventualité ne sera peut-être que la conscience humaine des hauts responsables militaires américains qui ont déjà prouvé qu’ils n’étaient pas prêt à obéir à tous les ordres des politiques.

     Que Dieu nous garde.

     Cordialement Thierry
     

  • Marc Viot idoine 7 octobre 2008 13:05

    Tout ça c’est bien joli, mais je pense qu’au vue du manque de moyens fianciers à très court terme, il faut d’urgence proposer / monter / diffuser des moyens d’échanges d’urgence (ou alternatifs) aux "honnêtes" gens. Ce qui leur permettra de parer au plus pressé en attendant des jours meilleurs.


  • Patience Patience 7 octobre 2008 13:11

    Depuis trois jours, j’ecoute BFM.

    La plupart des intervenants sont encore plus coinces dans leurs vieux clivages qu’ils ne l’etaient avant la crise.

    Des que l’idee d’une regulation de la finance passe dans un micro, la replique est toujours la-meme : "En parlant ainsi, vous faites le jeu de Besancenot". Voila leur ligne de defense.

    Ils ont meme invite Alain Madelin qui s’acharne, encore et toujours, a assener son credo ultra-liberal. C’est tout juste s’il ne nous dit pas que la crise ne serait pas aussi grave si ses idees avaient ete mises en oeuvre !!!

    Ils sont completement fous. Il ne faut donc surtout pas esperer qu’ils changeront leur fusil d’epaule sans contrainte. La caste des financiers ne lachera prise qu’au son du canon.



  • Le péripate Le péripate 7 octobre 2008 13:32

     Toutes les tentatives faites pour sortir de la crise par de nouvelles mesures interventionnistes sont parfaitement erronées. Il n’y a qu’une issue pour sortir de la crise : renoncer à toute tentative destinée à empêcher l’impact des prix du marché sur la production. Abandonner la poursuite de politiques cherchant à établir des taux d’intérêt, des taux salariaux et des prix pour les biens différents de ceux qu’indique le marché. Ceci peut aller à l’encontre des idées dominantes. Ce n’est certainement pas populaire. De nos jours tous les gouvernements et tous les partis politiques ont pleinement confiance dans l’interventionnisme et il est peu probable qu’ils abandonnent leur programme. Mais il n’est peut-être pas trop optimiste de supposer que ces gouvernements et ces partis dont les politiques ont amené la crise actuelle disparaîtront un jour de la scène et laisseront la place à des hommes dont le programme économique conduit non pas à la destruction et au chaos mais au développement économique et au progrès.

    Ludwig Von Mises 1931.

    Cela pourrait être écrit aujourd’hui. 


    • Gilles Gilles 7 octobre 2008 14:59

      Souvenez vous de la bulle des tulipes en Hollande au XVIIem siècle, la première bulle spéculative de l’époque moderne, siècle des premières Bourses (Amsterdam), des premières multinationales, des sociétés par action et de la prééminence des idées libérales................ zéro réglementation ou presque, un sentiment d’enrichissement sans fin, le tout basé sur du vent jusqu’à l’éclatement brutal et la ruine de certains.

      Les historiens discutent encore de l’impact de la crise financière de 1929, au grand moment ou le capitalisme sans entrave régnait, sa propagation dans l’économie et son impact sur le déclenchement de la guerre mondiale la plus meurtrière de l’humanité.

      La non réglementation n’empêchera jamais ce genre de catastrophes et vous le savez. Vous considérez que de toute façon le système renaitra apuré de ces cendres, en passant les victimes de ces bulles par perte et profits. Vous avez raison, c’est sûr, mais le rôle de l’Etat, ou des Etats, est aussi de protéger ces citoyens pas de les considérer comme de la "viande" ; sans anéantir le risque de crise il peut en limiter l’apparition et en atténuer les effets


    • Le péripate Le péripate 7 octobre 2008 19:09

       Oui, c’est intéressant de parler de la crise des tulipes. Elle s’est soldée en laissant la Hollande toujours plus riche que la France de Colbert et de Louis XIV. Cette France dirigiste qui affama son peuple, fit un déficit démographique de près de un million six personnes, cette politique qui amorça le passage au second plan de ce qui était encore le premier pays d’Europe. Cette politique qui fuyait en avant par la guerre et la conquête.

      Alors, oui, il valait mieux être hollandais que français à cette époque.


  • Francis, agnotologue JL 7 octobre 2008 13:49

    La main invisible est aveugle. Puisse-t-elle un jour claquer ses adorateurs.


    • Rage Rage 7 octobre 2008 15:10

      Pas mal celle là !

      Sans rire, les prochains "coups durs" sont les suivants :

      - Chutte de l’immobilier en UE

      - Hausse du chômage

      - Faillite de particulier en UE (prêts relais notamment)

      - Faillite des fonds de pension américains

      - Déficit chronique des Etats qui auront eu la mauvaise idée de nationaliser les pertes

      Certains s’en sortiront néanmoins et d’autres indicateurs redeviendront "vert" :

      - Les Banques les plus solides rachèteront à bon compte les actifs les plus valables.

      - La baisse de l’immobilier permettra à certains de redegager des marges voir de vouloir acquérir

      - La demande en pétrole baissera, son prix également

      - Ceux qui auront des liquidités pourront réaliser de bons investissements

      - La défiance envers le système financier purgera sans doute les pires excès

      Soyons positif : une crise à court terme n’a de sens que si elle permet d’évoluer à long terme.

      Sinon, on est vraiment dans la merde^^


    • Gilles Gilles 7 octobre 2008 15:23

      Même pas une petite guerre mondiale dans ton scénario ?

      ça permettrait de relever l’industrie et on en a bien besoin.


  • morice morice 7 octobre 2008 15:14

     et Mardi ROSE : où l’art de se faire entuber ??? qui JOUE en ce moment à se faire des plus-values ??? tout le monde n’y perd PAS, à ce jeu de con : quel est celui qui a le plus vendu-acheté ??? cherchez bien....


  • Céphale Céphale 7 octobre 2008 15:46

    La balance du commerce extérieur des Etats-Unis affiche en 2007 un déficit de 800 milliards de dollars. La Chine arrive en tête des pays dont le solde avec les Etats-Unis est créditeur, avec un excédent de 256 milliards de dollars, puis le Japon avec 83 milliards, l’Allemagne avec 45 milliards et la France avec 14 milliards.

    Dans le commerce, on ne vend pas à crédit à un client réputé insolvable. Il est donc probable que des firmes chinoises, japonaises, allemandes et françaises vont cesser de vendre leurs produits aux firmes américaines qui ne peuvent pas payer cash. L’économie américaine n’a pas encore touché le fond.


    • pépé 8 octobre 2008 12:21

      La France avec un excédent de 14 milliards ? Zètes sûr ?


    • logan 8 octobre 2008 13:23

      Il doit surement parler d’une balance commerciale relative avec seulement les Etats-unis, au total la france est elle aussi en déficit commercial, toujours à cause principalement des importations venues de chine


  • Cug Cug 7 octobre 2008 15:52

     Yep ... à coup de milliards par FED et BCE interposée l’oligarchie financière anglo-saxonne sauve les meubles ... momentanément.

     Prochain épisode à la fin de l’année après les élections US.
     Il faudra ragarder du côté des hedges funds qui vont presque tous s’effondrer.


    • millésime millésime 7 octobre 2008 16:25

      L’oligarchie financière anglo-saxonne ? ? ?


    • Cug Cug 7 octobre 2008 17:09

       L’oligarchie (nom féminin) du grec oligos (peu nombreux) et arkhê (commandement) - est une forme de gouvernement dans laquelle la plupart des pouvoirs sont détenus par une petite partie de la société (typiquement la plus puissante, que ce soit par richesse, force militaire, cruauté ou influence politique).

      La finance est un terme générique qui désigne l’étude de la façon dont les individus, les entreprises et les organisations obtiennent et les investissent. Elle se distingue de la comptabilité par sa vocation prospective : la finance prend en compte le risque (couple risque/rendement). Elle s’intéresse donc aux différents acteurs et à la façon dont ils atteignent leurs objectifs par l’utilisation d’outils financiers dédiés.

      Ce secteur d’activité comprend notamment la banque, l’assurance et les bourses, l’immobilier, sans oublier les budgets publics. Ses dérivés sont budgétaires, monétaires, et d’une façon générale concrétisent les échanges entre les individus, les peuples, les États, les banques, les entreprises. Au fil du temps ce qui n’était qu’une forme des transactions dont l’origine est le troc est devenu une science humaine. La finance tire parti du développement des télécommunications, de l’internet et contribue à la mondialisation (voir mondialisation financière). Elle est le reflet des transactions des acteurs économiques.

       Je te laisse te faire une idée toi même de ce que représente le terme "anglo-saxon".


  • Lisa SION 2 Lisa SION 7 octobre 2008 16:01

    Toute cette formidable mascarade ne tient que sur deux principes : la lancée de fausses rumeurs entrainant les non-initiés, tels les moutons de Panurge, dans les soutes du Titanic...et le sacro-saint delit d’initié qui circule sous le manteau auquel n’ont accès que l’elite des conseils d’administrations.

    Quand on sait en plus, que les banques font également pour beaucoup dans les assurances et l’immobilier,.., il y a fort à parier qu’après la tempète, alors que seront tous à la rue les propriétaires de logements neufs sans valeur, l’élite aura tout invesi sa plus-value dans les murs de l’ancien, chateaux, hotels particuliers forets et domaines de mille hectares avec rivières...

    Ce n’est pas la fin du home-jacking et du piratage de yacht, que d’’xcellents scéariis pour Hollywood... 


    • Gilles Gilles 7 octobre 2008 16:48

      ben oui, normal, les gens riches sont plus intelligents que les pauvres...........a eux ont leur sert la souple en boucle : "ne vous inquiétez pas madame la Maaaaaarquise, on gère", sinon ils feront tout foirer ses salauds



  • Lartiste Lartiste 7 octobre 2008 16:55

    La Réponse à la Crise passe par l’Image ! et donc en parti par Internet.
    L’Humanité doit amorcer sa période de transition et accepter l’Opinion du Robot dans la Société Civile comme dans l’Industrie.

    L’intelligence Artificielle est née, elle doit supplanter l’intelligence des Marchés.

    C’est cette Transition qu’il faut amorcer ! Comment ? "Google" doit recourir une Identité. La Rumeur doit être Reconnu !



  • frédéric lyon 7 octobre 2008 17:08

    Camarades,

    Il est temps d’abandonner le socialisme.

    Tous les socialismes. Le national-socialisme, le socialisme proudhonien, le socialisme marxiste, le maoïste, le stalinien, le polpostiste, le kimjungilien, le castriste, le ségoléniste et le fabusien.

    Tous les socialismes, sans exception.

    Oui, nous savons que celà vous fera de la peine d’abandonner votre amour de jeunesse, la première fille que vous avez baisée. Celle qui vous a fait croire que vous étiez devenus des hommes, alors que vous n’étiez encore que des adolescents boutonneux.

    Il est temps de devenir adultes, camarades. 

    Venez jouer avec nous à la Bourse. Intelligents comme vous êtes, vous devriez gagner des fortunes. Surtout en ce moment.

    Car, comme vous le savez, c’est quand la Bourse fait les plus grands écarts qu’on peut vraiment gagner de l’argent. Vous n’allez quand même pas rester cons toute votre vie.

    Si ?

    Dès que Castro aura cassé sa pipe et que Kim Machintruc, le Coréen qui a hérité de son père comme tous les bons socialistes incapables de faire du fric tout seul, aura cassé la sienne, les Cubains et les Coréens du Nord se précipiteront sur Wall Street comme des morts de faim.
     
    Et vous allez rester, comme des glands, les seuls socialistes au monde ? Comme les cocus, qui sont toujours les derniers à apprendre leurs infortunes ?

    Alors grouillez-vous, les deux lascars n’en ont plus pour longtemps


    • faxtronic faxtronic 7 octobre 2008 17:18

      T es vraiment qu un cretin pas fini toi


    • bobbygre bobbygre 7 octobre 2008 17:28

      Et vous allez rester, comme des glands, les seuls socialistes au monde ?

      En tout cas, s’il ne devait rester qu’un con de libéral, ça serait toi...


    • Antoine Diederick 7 octobre 2008 17:31

      .....just a broken wire ?


    • Dudule 7 octobre 2008 17:53

      Vraiment n’importe quoi... C’est pas la peine.... On a vraiment affaire aux membres d’une secte.

      Je savais pas que de 1945 à 1980, lorsque notre économie était fortement régulée, on avait des comissaires politiques et des camps de concentration dans lesquels on parquait les saints Martyres de la Vraie Foi Libérale ! Dingue !

      Régulation = Kim Jong Il. Putain, je suis né sous Kim Jong Il et je ne le savais même pas !

      Merci de m’ouvrir les yeux, Ô prophète de la Vrai Foi du Marché qui Rend Heureux les Bons Nantis et Fait Crever les Gueux Immondes et Grouillants.


  • Antoine Diederick 7 octobre 2008 17:27

    Pour le plan Paulson, les us n’ont pas le choix.....

    pour les banques européennes qui sont aussi dans la tourmente, observez bien les politiques qui pourront bien être dépassés par la situation....les dirigeants belges viennent de faire une très grosse erreur stratégique....fatigués , harrasés ils ont paniqués.....

    il fallait nationaliser et ne pas revendre....mais cela peut aussi vouloir dire que Dexia sera gardée en tutelle de l’Etat, a moins que d’autres banques belges soient aussi susceptibles d’être nationalisées....

    Dans toute cette histoire, les banques ne communiquent pas bien....et mentent...bien sûr sur leur état.

    Etonnant, qu’aucune banque française ne soient pas encore dans le rouge.....


  • Serge Serge 7 octobre 2008 18:02

    "Il n’y a pas de deuxième vague de la crise." 26 juin 2008,C.Noyer,gouverneur de la Banque de France.
    "L’ensemble des autorités bancaires,leTresor,les banques centrales se sont concertées pendant plusieurs jours (? ??),les mécanismes sont en place,IL N’Y A PAS PANIQUE A BORD."
    C.Lagarde ;15 Septembre 2008.
    "Le gros risque systémique qui était craint par les places financières est DERRIERE NOUS."
    C.Lagarde ;20 Septembre 2008.
    Ce ne sont que quelques perles parmi beaucoup d’autres proférées par les soi disant "élites" !

    Et dire que ces individus ont un pouvoir sans réel contrôle et prennent des décisions qui engagent le sort de centaines de millions d’êtres humains qui n’ont aucun droit à la parole.
    Mais nous sommes "des pays démocratiques" !!!


  • andywarhol 7 octobre 2008 18:05
    La Presse flambe...
     
    Ces jours-ci et sur le net on ne peut être sûr que d’une seule chose : c’est qu’on vient d’atteindre la scène de la farce totale. En effet, depuis que la crise financière surpeuple les médias - lesquels s’en goinfrent comme de paroles pour se boursoufler et occuper tout l’écran ou le moniteur - on assiste à un déchaînement d’expositions de scénarios délirants, et forcément sur le mode catastrophique du gore.
     
    Qui de mettre en une des photos en noir et blanc, surtout noir, avec des effets de gros lettrages massy en mauvaise surimpression de krach, qui se répèterait uniquement pour survendre le papier de la planche à journaux. Qui encore de rameuter tous ses rédacteurs pour vite ficeler je ne sais quel numéro spécial gouffre, comme un polar bâclé du grand soir dont on vous assure qu’il est apposté juste au lendemain. Qui d’annoncer pis encore, tous conseils qui se précipitent résolument au rebours de ce qu’il conviendrait, et manifestement pour installer une scène du désordre scandaleux qui est vraiment trop bon pour les affaires de la Presse instantanée.
     
    C’est une débauche de Presse papier tout comme de la Presse internet : quand dans les temps placides et creux, elles se font une guerre jalouse dans les couloirs orduriers du web. C’est pourquoi, quand nous voulons nous informer : nous nous sentons nager à contre-courant ou dans un fleuve de béton qui prend. Soit dans une époque d’irresponsables qui jouent à la roulette webique des annonces fausses et grandiloquentes qui trompent, qui bluttent et qu’elles pipent le lecteur volontairement à celle fin de l’accrocher par tous les fils de la peur.
     
    Ceux qui écrivent ces attentats parliers contre le sens commun mettraient littéralement des vies par milliasses en danger. S’il n’était ce calme impavide de la foule sagement inerte qui écoute plus sûrement son argent ronfler dans le calme des dépôts préservés. Plutôt que cette foule confierait ses économies et son matelas à des experts ès hâtiveté de parleries... et tout pour néant.
     
    Souvent, l’inertie du sage paysan sauve des gesticulations épileptiques des intellos du zinc du café du commerce qui donne vastement sur la rue de la maleplace. C’est là que sont les bureaux et sièges troués des journaux citoyens participatifs du grand bordel qu’ils souhaitent, qu’ils veulent et qu’ils tentent de l’installer partout.
     
    Franchement, pensez-vous un seul instant même quand vous seriez trop pris dans la vôtre névrose de web addict, que quiconque prêterait une manière d’oreille attentive et sérieuse à ces faux experts improvisés dans leurs galetas d’oisifs juste reliés à leur ADSL, qui serait leur seule légitimité pour fiche un système mondial par terre ?
     
    Sur le net, n’importe quel étudiant en sieste digestive de ses tripes peut vous pondre un article pompé de moitié dans la Presse du cirque Boursorama, et qu’il peut proposer cette bouillie pour tchat à des journaux à l’esthétique d’agonie comme Agoravox. Et qu’ils seront publiés dans la journée par des comités d’experts en dépêches de faux-derches inconnus ou anonymes.
     
    S’agit-il encore de Presse ? ou de pyromanie verbale pour mettre le feu en tout bon lieu où l’on craindrait qu’il s’éteindrait et que l’audience partirait aussitôt, comme Virgile vit la Justice quitter le Monde. La Presse participative ou citoyenne craindrait-elle l’eau pour se laver à tout le moins ?
     
    Tout ce qu’on peut constater : c’est que ces officines, aux teintures de vautours jamais repus de crashes et de kraches, distribuent la terreur et qu’elles jouent donc sur le court terme, et sans la moindre prise en compte d’une société qui voudrait s’espacer dans le futur. Les journaux de la peur aiment les lecteurs terrorisés. 
     
    Leurs instances semblent des nihilistes écrasés par leur besoin d’argent frais publicitaire. Et qu’ils ne voient pas plus loin que la nuit qu’ils espèrent passer dans leur confort de petits agitateurs de Presse expérimentale, paumée à des milliasses d’années-lumière de la vraie Presse, qui se sait nous informer des événements tels quels du jour.
     
    Finalement, cette Presse participative du net confond les analyses prospectives avec des discours post-médiévaux de prophètes occultes et manipulateurs pour leur seul profit. Sartre disait que les mots sont des pistolets chargés : la Presse citoyenne ou participative n’aime jouer que d’une seule balle dans le barillet à roulette. Et cette balle, aussi définitive que la plus grande menace toujours calquée sur le crash des Twin Towers, claque comme un discours le plus bref et sans avenir. Quand la balle a atteint sa cible, soit quand le journal a annoncé ou menacé du pire lendemain, on sait bien qu’il n’y aura plus de second ni de tierce coup.
     
    Alors, le lecteur en vient naturellement à ne plus croire en ces annonces exagérées et donc toujours avortées. Et c’est la Presse qui perd, car le lectorat doutera naturellement de tous propos qu’elle diffusera à l’ensuite. C’est tout l’oeuvre du journalisme dit "citoyen" : qu’il détruit systématiquement la foi ou la créance que le citoyen aurait en la Presse.
     
    Finalement, cette crise de la finance manifeste plus encore une crise de la Presse qui est probablement plus grave encore, puisqu’elle touche et ruine l’esprit.
     
    Demian West
     
     
     
     
     
     


  • Yannick Harrel Yannick Harrel 7 octobre 2008 18:12

    Bonjour,

    Très bonne synthèse avec des passages posant les bonnes interrogations tant pour le passé que pour l’avenir.

    Il y a quelques mois, les fonds souverains (Chinois en tête) tant décriés avaient empêché la crise des subprimes de couler le système financier Américain. Ce n’était qu’un répit mais qui aurait pu et dû être salutaire pour prendre des mesures ad hoc afin de sauver ce qui pouvait l’être. Malheureusement la politique de l’autruche a prévalu et on doit désormais affronter de pleine face une crise qui risque de laisser de très vilaines traces.

    Cordialement


  • Antoine Diederick 7 octobre 2008 18:13

    il va y avoir une crise du crédit, certaines entreprises ne pourront plus financer leur fond de roulement et leurs transactions commerciales court terme....chomage garanti et faillite.....

    accrochez vos ceintures.....

    (crise sur l’interbancaire= crise liquidité= crise crédit entreprises et particuliers, c’est le cercle vicieux)


    Cest le hold up total..... !!


  • Antoine Diederick 7 octobre 2008 18:21

    Folks, I am going to explain what you have to do tonight...Go buying a six packs and run drunk...the crisis is on the road for a long time...

    Bonsoir à tous....que le diable les emporte !


  • Christoff_M Christoff_M 7 octobre 2008 18:33

    mr Bouton toujours en poste alors que mis en examen pour fraude aggravée...

    Fortis cleané par l’argent des français et racheté par la suite par BNP une fois que nous épongeons les dettes !

    Livret A lancés à coup de pub dans toutes les banques pour ramasser les fonds de tiroirs, afin que nos banquiers aient de l’argent frais !!

    privarisation qui permettent à certains de regarnir leurs tiroirs !!

    Crise vous avez dit crise !! pour les pauvres cela existe, pas pour les biens placés, les initiés !!


  • docdory docdory 7 octobre 2008 18:46

     @ Rage
    Ces krachs boursiers ne concernent que ceux qui sont assez fous pour mettre leurs économies dans des actions . Pour le citoyen lambda , dont je fais partie , qui n’a jamais acheté une action de sa vie , ces krachs n’ont aucune espèce d’importance .
    Après tout , j’ai déjà vécu deux krachs boursiers , celui de 1987 et celui après le 11/09/2001 , or aucun de ces deux krachs ne m’a coûté le moindre centime . Il n’y a donc aucune raison pour qu’il en soit autrement avec le krach actuel !!!


    • Francis, agnotologue JL 7 octobre 2008 18:54

      @ Docdory, pas faux, mais vous oubliez l’inflation qui en résultera : c’est comme ça qu’on va payer.


    • ZEN ZEN 7 octobre 2008 18:57

      Bonsoir Doc
      Je vous trouve bien optimiste dans votre diagnostic
      Certes, le patient n’est pas encore mourant...
      Le mal est plus profond que dans les crises précédentes

      Je n’ai pas non plus d’actions,aucun patrimoine, juste quelques économies, mais les conséquences des faillites prévisiblesd’entreprise , les restrictions de crédit, etc..ne seront pas sans conséquences sur notre vie quotidienne, les conditions de vie sociales et politiques...
      Le pire n’est jamais sûr, mais...


    • Christoff_M Christoff_M 7 octobre 2008 20:41

       vous le sentirez sur impots taxes et diverses surprises de début d’année...

      dont des frais bancaires en forte augmentation...


    • Christoff_M Christoff_M 7 octobre 2008 20:57

       vous sentirez les conséquences sur des taxes diverses...

      sur l’augmentation sérieuse de frais bancaires...

      de nouveaux tracas pour les "petits" emprunteurs...

      encore une fois le citoyen lambda écopera pendant des années pour des erreurs qui viennent de barons de sièges de grands groupes et de cadres bancaires tous cul et chemise dans la crise...


    • Rage Rage 7 octobre 2008 22:00

      @Docdory : Certes, vous ne subirez pas le crise de "face" sur les marchés.

      Par contre, si l’Etat creuse sa dette, si le chômage monte, si l’immobilier s’effondre, si vos financeurs ne prêtent plus... vous subirez sans même le savoir.

      Vous êtes fonctionnaire ? Ce sera pareil, puisque à moyens réduits, il y aura des coupes dans les budgets d’investissement puis de fonctionnement.

      D’une façon ou d’une autre, et c’est cela la tragédie pour le citoyen, ce qu’en tous les cas, il est toujours le dernier sur la liste à être informé et le premier à être mis à contribution.

      Au Moyen Age c’était plus visible. Maintenant, on ne s’en rend plus compte. 
      C’est sans doute cela la "modernité" vu "d’en haut".


    • docdory docdory 8 octobre 2008 00:30

       @ Christoff M 
      Il y a toujours une grande difficulté pour les petits emprunteurs , crise financière ou pas crise. 
      Je me rappelle quand je me suis installé en 1986 comme médecin généraliste, la grande difficulté ( quelque peu humiliante ) que j’ai eu à obtenir 40 000 francs de prêt de la part de ma banque ( la BNP ) , il a fallu 1 mois de négociations , plus une caution parentale , alors que je n’avais jamais été à découvert de ma vie .
      Depuis 1986 , je ne me suis donc abaissé qu’une seule fois à refaire un crédit , c’est lorsqu’il a fallu acheter ma maison en 1998 ( à l’époque , une maison avec jardin n’était pas très chère , 790 000 F ). 
      Dernièrement , j’ai du acheter une voiture neuve pour remplacer mon ancienne Clio . Je l’ai achetée au comptant avec l’argent que j’avais régulièrement économisé en prévision de cet achat pendant toute la durée de vie ( 10 ans ) de ma Clio . Je n’ai fait aucun crédit depuis 1998 , et je ne prévois pas d’en faire dans un avenir prévisible ( toute demande de crédit me paraissant humiliante depuis ce premier crédit de 1986 ) . Aucune restriction au crédit ne saurait plus me toucher ! Quand j’ai besoin de quelque chose de cher , j’attends tout simplement d’avoir assez d’argent pour me le payer , sinon, je m’en passe !
      Cela dit , la difficulté qu’il y a à obtenir le moindre crédit de la BNP n’est peut-être pas étrangère au fait que cette banque semble actuellement un peu moins mal en point que les autres .


    • Forest Ent Forest Ent 8 octobre 2008 02:01

      Désolé, doc, cette crise n’est pas comme celles que tu as citées. Presque tout le monde va morfler.


  • ZEN ZEN 7 octobre 2008 18:50

    Heureusement, nous avons Daniel Cohen, l’économiste de référence...

    "dans le magazine Capital du mois de septembre, Daniel Cohen, toujours présenté uniquement comme professeur à l’Ecole Normale Supérieure, et très rarement comme salarié de la banque Lazard, porte la bonne parole. « Nous allons en effet vivre une année horrible, jusqu’à mi 2009 la croissance sera nulle ou quasi nulle ( …) La bonne nouvelle c’est que cela ne durera pas plus longtemps ».

    Tout va donc très bien Madame la Marquise…"


    • ZEN ZEN 7 octobre 2008 18:59

      "La terre ne ment pas"

      Tiens , je croyais que c’était Pétain...


  • Nathan Nathan 7 octobre 2008 19:14

     Il est anormal de voir une telle réaction en chaîne. Les produits pourris liés aux subprimes ne sont pas partout ! Les bourses devraient se stabiliser sur des actifs sains, sur une croissance de production rationnelle. Ou alors la plupart des actionnaires ne comprennent rien à ce qui se passe, prennent la bourse pour un jeu, et je suis stupéfait par autant de connerie et la fragilité de notre système économique.

    Rappel : une action est un prêt d’argent à une société, pariant sur une croissance de production à venir. Donc une action est une espérance de vente de produits d’une société. Il y a donc toujours une limite, ce n’est pas irrationnel, tout ne peut pas s’écrouler ! 

    Comment le CAC 40 peut-il perdre 10% en un jour après tout ce qui s’était déjà passé ? alors que ces 40 entreprises n’ont a priori rien à voir avec les subprimes immobilières (à la limite les 4 ou 5 banques, si mal gérées) ?? 2 solutions :

    - les actionnaires sont tous cons et réagissent comme des moutons de panurge à la panique des marchés. 

    - Il y a une guère économique sous-terraine et les bourses s’attaquent les unes les autres (achat, reventes psychologiques).

    Malheureusement dans les 2 cas, on ne peut que constater la stupidité du système qui demande donc une réforme au niveau international : des lois financières pour régir les marchés mondiaux et empêcher des aberrations comme les subprimes !

    Problème : les entreprises du G8 bloquent déjà des lois financières égalitaires à l’OMC, autorisant toujours le protectionnisme et la sauvegarde des agriculteurs occidentaux (notamment).

    Il y a donc un blocage.

    Et les plans Paulson ne font actuellement qu’aggraver la situation : c’est du virtuel sur du virtuel, rien de concret.


    PS : important : il faut noter que dans ce type de situation, nous sortons des schémas libéralisme / communisme. Le plan paulson est-il libéral ou communiste ? Il est étatiste, c’est certain, mais il aide les banques, donc les riches .. ? En fait, il est avant tout nationaliste et protectionniste. Il renferme un peu plus les Etats-Unis sur eux-même. Nous assistons donc à un renforcement des nationalismes d’Etat au niveau international ... En 2008 !!! Bravo, moi je dis bravo les financiers et économistes. Du grand art.


    • Emmanuel Goldstein Emmanuel Goldstein 7 octobre 2008 19:38

      Oui, très d’accord avec vous. 

      La baisse d’hier est totalement irrationnelle. 

      Les financiers et banquiers se comportent comme des moutons suivistes et créent des surréactions sur les marchés. Il faut que ces gens se calment. 

      Dans un ouvrage de Daniel Cohen, 27 question de politique économique (2007), explique très bien le fonctionnement suiviste des marchés financiers. Chaque acteur détermine ses anticipation sur ce qu’il évalue être les anticipation des autres acteurs qui anticipent eux-mêmes etc. 

      Il y a dans cette crise une sorte de sommation, par le milieu des banquiers, à obtenir des liquidités des banques centrales. Le milieu bancaro-financier utilise la terreur pour obliger les Etats à leur apporter de l’argent frais. Les banquiers disent aux Banques centrales et aux Etats : "soit vous nous donnez votre argent soit on ne garanti plus les dépots". 

      Si nous voulons mettre fin à ce chantage de grande ampleur, il faut purement et simplement NATIONALISER le système bancaire. 


    • Emmanuel Goldstein Emmanuel Goldstein 7 octobre 2008 19:44

      Oui, très d’accord avec vous. 

      La baisse d’hier est totalement irrationnelle. 

      Les financiers et banquiers se comportent comme des moutons suivistes et créent des surréactions sur les marchés. Il faut que ces gens se calment. 

      Dans un ouvrage de Daniel Cohen, 27 question de politique économique (2007), explique très bien le fonctionnement suiviste des marchés financiers. Chaque acteur détermine ses anticipation sur ce qu’il évalue être les anticipation des autres acteurs qui anticipent eux-mêmes etc. 

      Le milieu bancaro-financier dit aux Etats et aux Banques centrales : "donnez nous votre argent ou on ne rembourse pas les dépots". 

      Face à ce chantage, qui fonctionne par la terreur mediatique, il faut résister. Si cela persiste, il faudra purement et simplement nationaliser les banques. 


    • Christoff_M Christoff_M 7 octobre 2008 20:58

      vous sentirez les conséquences sur des taxes diverses...

      sur l’augmentation sérieuse de frais bancaires...

      de nouveaux tracas pour les "petits" emprunteurs...

      encore une fois le citoyen lambda écopera pendant des années pour des erreurs qui viennent de barons de sièges de grands groupes et de cadres bancaires tous cul et chemise dans la crise...


    • Nathan Nathan 7 octobre 2008 21:12

       En effet, nationaliser n’est pas si simple. On l’a vu en 1981 avec l’arrivée de Mitterrand au pouvoir et la vague de nationalisations qui s’en suivie ... Cela s’est terminée par un brusque retour à la réalité libérale (à la française) en 1983. Le problème est mondial, la solution ne peut venir que de décisions mondiales.


  • finael finael 7 octobre 2008 19:32

     Un adage romain disait : "deux augures ne peuvent se regarder sans rire" (augures = oracles et autres futurologues)

    On pourrait en dire autant des économistes !

    Tout le monde semble oublier que l’économie n’est pas une science !

    Une science explique, prédit : si je fais ci, il se passera ça, et par là même une hypothèse est démontrable ou réfutable.

    L’économie, elle, ne sait prédire que le passé !

    Il y a tellement de facteurs humains, naturels, technologiques, ... que la "science économique" se rapproche plus de l’astrologie que d’autre chose !


    • armand armand 7 octobre 2008 23:14

      Surtout que l’économie financiarisée repose sur deux pulsions que sont la peur et l’appât du gain (fear and greed). Violentes, volatiles, qui ne dépendant d’aucune analyse sérieuse. Impossile de bâtir une société stable là-dessus, puisque celle-ci a besoin de sécurité.


    • Christoff_M Christoff_M 7 octobre 2008 23:56

      la dessus je suis d’accord avec vous _9% en un jour...

      comment peut on admettre que l’économie mondiale soit liée à un système complètement instable et fluctuant, réagissant aux bruits de couloir et aux rumeurs...


  • Le péripate Le péripate 7 octobre 2008 19:44

     On pourra, pour les plus curieux, trouver ici, le texte entier de Von Mises, texte écrit en 1931. Il éclaire d’un jour cru la crise que nous vivons aujourd’hui.
    Avertissement : il s’agit d’un blog libertarien, c’est à dire le diable de socialistes et autres étatistes. Certains y voient une secte très dangereuse pour leurs petits privilèges. Et ils ont raison.


    • TToon 7 octobre 2008 21:19

      Il est dans la nature de l’économie capitaliste que, en dernière analyse, l’emploi des facteurs de production ne vise qu’à servir les désirs des consommateurs. En affectant la main-d’œuvre et les biens du capital à certains usages, les entrepreneurs et les capitalistes sont obligés, par des forces auxquelles ils sont incapables d’échapper, de satisfaire les besoins des consommateurs dans la mesure où le permet l’état de la santé de l’économie et celui la technique. Ainsi, l’opposition faite entre la méthode capitaliste de production, qualifiée de production pour le profit, et la méthode socialiste, dite production pour l’usage, est totalement trompeuse.

      Quelle démonstration !

      Et sinon cette incantation, elle peut aussi servir pour faire pleuvoir des saucisses dans le sahara ? Et surtout, elle peut faire pleuvoir des knackis ? Parce que moi j’adore les knackis.


    • Le péripate Le péripate 7 octobre 2008 21:27

       Pour les knakis (sic), je ne sais pas. Mais, si il y a une demande de la part de consommateurs d’une politique démagogique, on leur trouvera une politique démagogique.


    • TToon 7 octobre 2008 22:31

      Tout ca pour dire que vous invoquez vos forces obscures comme nous invoquons les notres.

      Nous avons malgré tout une avance sur vous : sachant les hommes, ou à tout le moins suffisamment d’entre eux, avides et cupides, nous pensons que l’autorégulation n’est qu’une vaste fumisterie ne servant que les plus forts. Le libertarisme n’est finalement qu’un état de nature édulcoré mais un état de nature tout de même. 

      Il faut donc que l’état intervienne pour donner les grandes lignes et surtout ne pas titiller ce qu’il y a d’enfant en chacun d’entre nous : l’assouvissement immédiat de nos désirs.



    • vincent p 7 octobre 2008 23:23

      Il y a bien longtemps que je ne lis plus les livres de Ludwig Von Mises, savez-vous pourquoi et bien parce qu’ils prophétisent continuellement l’histoire à la seule action nuisible des gens du socialisme, si seulement c’était toujours le cas. Un des grands malheurs de notre temps est qu’on ait dit à l’homme qu’il était d’abord ici pour jouir et acheter, et puis après prier de temps en temps L’Etat pour mieux avoir ceci ou cela encore. Lois, moeurs, éducation, banques, élites, institutions corrompues se précipitent. Quand on est bien gouverné de la sorte, il faut savoir par quel esprit on est porté, par quel faux porteur de lumière ? Triste façon de libérer l’homme que de le pousser continuellement à suivre un même langage en société, celui de nos élites ! L’industrie, le crédit, les banques, les emprunts, la finance, les autres dettes sont proclamés, et je viens dire qu’ils ruineront en fanfare les peuples en direct. Difficile de nos jours de combattre à la fois le socialisme et le libéralisme, nous en sommes si souvent endoctrinés par tant de gens, ou dans la lecture hier de certains livres...
       .
       
       


  • Le péripate Le péripate 7 octobre 2008 20:13

     Le Community Reinvestment Act ou CRA est une loi fédérale américaine de 1977, qui oblige les banques à accorder des prêts à l’ensemble de la population et non uniquement à leurs clients les plus fortunés. Elle a donc concrètement comme effet, voulu, d’obliger les banques à accorder des prêts aux ménages les plus pauvres et donc très probablement insolvables.

    Sans exonérer les établissements financiers de leur responsabilité dans l’inflation des crédits américains, cette loi en est l’une des principales causes. L’état américain a continué à faire enfler de façon exagérée les montants des emprunts, par les organismes quasi publics Freddie Mac et Fannie Mae ou par une politique monétaire laxiste sous l’ère Greenspan. Freddie et Fannie ont été ainsi les principaux promoteurs des crédits subprimes aux États-Unis prenant des risques exagérés car se sachant protégés par l’État fédéral.

    Une autre cause réside dans les lacunes du système fédéral de contrôle des banques, associé bien évidemment aux mêmes lacunes dans le système interne de celles-ci.


    • Forest Ent Forest Ent 7 octobre 2008 20:33

      Mais non. C’est tout à fait faux. Mais on vit quand même une époque formidable. Regardez ce que je viens de lire dans un célèbre journal altermondialiste et interventionniste, "la tribune" :

      http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20081007trib00018 1122/la-crise-financiere-plonge-lislande-au-bord-du-gouffre.html

      Dans une allocution à la nation, le Premier ministre, Geir Haarde, a annoncé que l’instance de régulation financière du pays aurait désormais une autorité étendue pour imposer certaines opérations à une banque, et qu’elle pourrait même la contraindre à fusionner avec une autre société, ou la déclarer en faillite. Bref, cet arsenal législatif sans précédent en Europe donne la possibilité à l’Etat de diriger tout le système bancaire.

      (...)

      Pour bien comprendre la situation extrême que vit l’Islande, il faut savoir que le pays a prospéré sur un système financier bénéficiant d’une politique ultra-libérale. Au cours de la dernière décennie, le pays, qui est passé d’une économie essentiellement fondée sur la pêche à une économie tournée vers la finance à l’issue d’une vague de privatisations, a connu une croissance moyenne de son PIB de 4% par an, avec un pic en 2004 à 7,7%, et de 4,9% l’an passé. Son secteur financier représente une large part de sa croissance économique et si le secteur va mal, c’est donc toute l’économie qui est menacée.


    • Tintin Tintin 7 octobre 2008 20:46

      Vous devez confondre avec l’Irlande.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Économie_de_l’Islande


    • Tintin Tintin 7 octobre 2008 20:49

      Oubliez mon commentaire smiley


    • Forest Ent Forest Ent 7 octobre 2008 21:09

      Pas du tout. L’Irlande a effectivement exactement le même problème.


    • Le péripate Le péripate 7 octobre 2008 21:24

       Seriez vous assez aimable pour préciser ce que vous trouvez ’tout à fait faux". Votre extrait semble sans rapport avec mon post. Merci.


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