mercredi 1er octobre 2008 - par Canine

Vulgate de la crise financière

A moins de vivre dans une brouette, vous avez forcément entendu parler de la crise financière qui secoue le monde en ce moment. Globalement, j’ai pu remarquer deux tendances nettes parmi les personnes qui ont une opinion sur la question.

1) Les experts, qui prennent un malin plaisir à :

- n’expliquer que la moitié des choses ;

- expliquer avec les termes les plus compliqués possibles ;

- faire les deux à la fois.

2) Les prophètes de l’apocalypse, qui soit :

- voient la fin de l’économie de marché ;

- voient l’avènement d’une pléiade de fantasmes plus ou moins marxistes ;

- les deux à la fois.

Puisque tout le monde s’accorde à dire que la base de cette crise démarre avec les crédits immobiliers à subprimes américains, et autant que faire se peut avec mes connaissances professionnelles en investissement immobilier, je vais essayer de vulgariser un peu tout ça (et comme je ne suis pas prof, soyez indulgents envers ma méthodologie, merci).

Le marché de l’immobilier fonctionne selon un cycle corrélatif aux taux des prêts immobiliers.

Partons d’un premier moment quelconque du cycle, qu’on appellera T1 (parce qu’il faut bien lui donner un nom), où les prix sont bas, et les taux d’intérêt élevés (puisque, avec des prix bas, les banques sont obligées d’avoir des taux élevés afin qu’il soit rentable pour elle de prêter). Comme les prix sont bas, ça vaut le coup d’acheter, même si les taux d’intérêt sont hauts. De ce fait, la demande (qu’on appellera D) tend à devenir légèrement supérieure à l’offre (qu’on appellera O).

Deuxième moment, T2 : comme D est légèrement supérieure à O, les vendeurs qui se cachent derrière O peuvent se permettre d’augmenter les prix des biens immobiliers qu’ils mettent en vente, et comme ces prix augmentent, il devient intéressant de vendre, donc O augmente. Comme les prix et les ventes augmentent, les banques peuvent baisser les taux pour attirer des clients, puisqu’en étant appliqués à des sommes plus importantes et plus nombreuses, ils rapportent plus.

T3 : comme les taux baissent à T2, c’est encore plus intéressant d’acheter, donc D augmente. Comme D augmente, les vendeurs peuvent se permettre d’augmenter les prix de O, et comme les vendeurs augmentent les prix, les banques peuvent se permettre de baisser encore les taux, au même motif qu’en T2. Et ainsi de suite, car si vous avez bien suivi, vous devez comprendre que T4 sera exactement similaire à T3, tout comme T5, puis T6, etc.

En fait, pour simplifier encore, on pourrait parler de "phase ascendante du cycle", les prix augmentent, ce qui fait baisser les taux et, comme les taux baissent, c’est intéressant d’acheter et, comme c’est intéressant d’acheter, les prix peuvent augmenter et, comme les prix augmentent, les taux baissent et, comme les taux baissent, c’est intéressant d’acheter et, comme c’est intéressant d’acheter, les prix peuvent augmenter, etc. Jusqu’au moment où les taux ne peuvent plus baisser (qu’on appellera T-).

Mais pourquoi ne peuvent-ils plus baisser ? "Banalité" : le but d’une banque, c’est de gagner de l’argent. Or, pour gagner de l’argent sur une somme d’argent prêtée et remboursable dans le temps, il faut que la somme remboursée soit supérieure à la somme de départ (et à l’inflation sur cette même durée, mais on va rester dans la simplification et zapper ce mécanisme connexe, dont vous pourrez trouver l’explication sur Wikipédia si vous y tenez). En gros, si une banque veut gagner du fric sur un prêt, elle ne saurait donc passer sous la barre approximative de 3 % d’intérêts sur un prêt.

Qu’est-ce qui se passe quand les taux butent sur cette limite et qu’ils cessent de baisser ? O est très élevée, puisque les taux sont au plus bas (à 3 ou 4 %). Mais comme les taux ne baissent plus, il n’est pas/plus intéressant d’acheter. De ce fait, D stagne (d’abord). Dans une approche purement théorique, on pourrait ici atteindre un point d’équilibre mystique, où l’homme n’aurait qu’une seule maison pour toute sa vie, ne consommerait que ce dont il a besoin, de l’amour, de l’eau fraîche, et cinq fruits et légumes par jour.

Dans la pratique, "banalité" encore : les gens qui vendent veulent toujours vendre plus cher, les acheteurs toujours acheter moins cher, et les banquiers toujours gagner plus. Donc, cette pratique, les banques vont d’abord devenir méfiantes en voyant leur chiffre stagner au lieu de croître, et donc augmenter légèrement leur taux. En augmentant les taux, alors que O ne baisse pas, ça devient moins intéressant d’acheter, donc D diminue. Comme D diminue, les vendeurs sont obligés de baisser les prix pour vendre, le nombre de vente va donc baisser, en nombre comme en prix. Comme le volume et la densité de O baisse, les banques vont devoir relever leurs taux pour ne pas perdre d’argent, puisqu’elles prêtent moins et sur des sommes moindres (situation inverse de T1). Et comme les taux augmentent, D diminue encore. Et comme D diminue encore, O doit diminuer aussi pour vendre, et ainsi de suite (c’est la phase descendante du cycle), jusqu’à revenir au point T1.

Conséquence directe de ce cycle sur le système bancaire : les banques vendent essentiellement trois sortes de produits financiers.
1 - des prêts (dont une très grosse partie sont des prêts immobiliers),
2 - des obligations (de prêts titrisés, dont beaucoup sont des prêts immobiliers),
3 - des actions boursières (sous forme de titre, Sicav, FCP, assurance-vie multisupport, etc.).

Quand le cycle immobilier entre en phase descendante, elles sont donc touchées de plein fouet sur un de leurs produits, les prêts. Par ricochet, les obligations qui sont basées sur les prêts immobiliers sont touchées. Dès lors, elles vont avoir besoin de cash pour compenser ces deux pertes, et donc augmenter les ventes d’obligations (basées ou pas sur les prêts immobiliers) et leurs titres. Ce faisant, elles font arriver beaucoup d’obligations et de titres sur le marché, cet afflux rend l’offre de ces valeurs supérieure à la demande et, quand l’offre est supérieure à la demande, les prix baissent.

Maintenant, ce mécanisme est connu et reconnu, il se répète inlassablement selon des cycles plus ou moins longs depuis que le prêt avec intérêt existe pour l’acquisition immobilière, il ne saurait donc provoquer de grosse crise financière intrinsèquement. Mais on peut le doper avec certains mécanismes et c’est là qu’interviennent les subprimes états-uniennes.

Les crédits à subprimes sont des prêts à des taux initialement très bas, mais ces taux sont variables et sans plafonnement de variation (ni par rapport au taux ni par rapport au niveau d’endettement). Ils ont été conçu pour permettre l’accession au logement aux plus pauvres des citoyens américains, notamment aux derniers immigrants.

Par exemple, un citoyen américain lambda (qu’on appellera Johnny Gonzales) âgé de 25 ans, salarié dans la grande distribution à environ 1 000 dollars par mois, pourra acheter une maison de 100 000 dollars sans aucun apport, avec un prêt à 3 %, en payant 420 dollars par mois, pendant trente ans.

En phase ascendante de l’immobilier, c’est très bien, puisque ça lui laisse plus de la moitié de son salaire pour vivre (pas énorme certes, faudra souvent manger des pâtes, mais bref), et quand il aura fini de payer, la maison vaudra bien plus que son prix de départ, il pourra alors la revendre pour financer sa retraite (à titre indicatif de croissance à long terme, sur le XXe siècle en France, malgré deux guerres mondiales, l’immobilier a crû de 4 % par an, soit le double de l’inflation moyenne sur la même période).

Maintenant, durant les épisodes en phase descendante, c’est un peu plus compliqué. Quand les banques commencent à augmenter leurs taux, elles répercutent cette hausse sur les taux variables, donc les crédits à subprimes. Ces derniers étant à la base particulièrement bas, la hausse est d’autant plus douloureuse. En augmentant de trois points, le remboursement passe de 420 dollars par mois, à 600 dollars, alors que la valeur de la maison diminue. Johnny n’a donc plus que 400 dollars pour vivre, ce qui est très peu, même en ne mangeant que des pâtes. Il pourrait s’en sortir en vendant la maison et en cherchant une location moins chère en attendant que l’immobilier redevienne plus clément, sauf que, précisément, si le taux augmente, c’est parce que l’immobilier baisse. Du coup, même en revendant sa maison, il ne peut pas rembourser le crédit, et il ne peut donc pas chercher à se loger ailleurs, puisque un loyer plus un crédit, ça ne lui laisserait pas assez pour manger. Johnny va donc devoir attendre patiemment que les mensualités augmentent, jusqu’au moment où il ne pourra plus payer du tout. Là, la banque demandera son expulsion, et saisira la maison. Pour Johnny, c’est terminé. Passons maintenant à la banque.

Elle a récupéré la maison et va la vendre pour récupérer du cash. Sauf que, maintenant, cette maison vaut moins que ce qu’elle a coûté, puisqu’il n’y a plus de Johnny pour l’acheter. Du coup, la banque ne rentre pas dans ses frais. Plus une banque aura distribué de subprimes, plus elle se sera exposée au risque de cette configuration. Comme d’un autre côté, les banques se sont mises à brader les obligations et les titres, le risque de se retrouver en faillite devient assez rapidement une réalité tangible pour celles qui ont abusé des subprimes.
 

A côté des subprimes et toujours dans la sphère crédit/immobilier, il faut aussi rajouter les répercussions de la baisse de l’immobilier sur tous les crédits hypothécaires (emprunt garanti par un bien immobilier) qui, du fait de la chute des prix immobiliers, voit la valeur de leur garantie passer sous le montant garanti.


Si on rajoute à cette configuration, dans un pays qu’on appellera P1 :

- une politique militaire particulièrement coûteuse et peu rentable ;

- une tendance générale à consommer beaucoup de matière première, dans un contexte où celles-ci sont haussières, puisque la population de la Terre tant à augmenter plus vite que leur production (D supérieur à O donc hausse des prix) ;

on obtient un pays "un peu" en difficulté économique.

Si on fait partie des pays (qu’on appellera P2, P3, P4, et P∞ parce qu’on ne va pas tous les faire non plus) dont l’économie est connectée à P1, on risque d’être un "peu" éclaboussé. Toutefois, ces éclaboussures sont fonction des mesures de protection prises par son P, car de même qu’on peut accroître l’ampleur du mécanisme avec des systèmes comme les subprimes, on peut aussi le réduire (sans toutefois pouvoir le supprimer). Par exemple (parmi d’autres) en P3 (qu’on appellera France), les subprimes n’existent pas, les taux variables sont plafonnés, aussi bien au niveau du taux lui-même que du niveau d’endettement initial.

 



34 réactions


  • Stéfan Stéfan 1er octobre 2008 12:57

    Enfin une explication compréhensible par le commun des mortels !
    Merci pour cet article éclairant.


  • pepin2pomme 1er octobre 2008 13:07

    @Canine,
    A force de simplifier, on en oublie des éléments clés.
    Dans cet engrenage, l’inflation n’est pas à négliger, et ce pour deux raisons :

    - Dans le passé, l’inflation entre 1975 et 1985 a été telle qu’à elle seule, elle a financé la moitié de l’accession à la propriété de ceux qui se sont endettés juste avant (il n’y avait que des taux fixes à l’époque).

    - La crise actuelle risque de déraper. Elle est limitée pour l’instant aux actifs "virtuels" (actions, fonds, titres en tout genres), et fait le malheur des banquiers et des spéculateurs, pas celui de "l’homme de la rue". Cette situation risque de changer si la crise a pour conséquence une dévalorisation des monnaies. Cette dévalorisation est d’autant plus probable que les banques centrales injectent d’énorme montants de liquidité, aggravant l’endettement des pays. Comme personne ne va payer pour ça, il n’y aura que l’inflation pour résorber ces gouffres. Et je ne parle même pas de ce qui pourrait ce passer, si les détenteurs de dollars en Asie décidaient dans un vent de panique de les remettre en circulation.
    Si donc la crise financière devient crise monétaire, le schéma simplifié exposé ci-dessus n’est plus valable, du moins pour ceux qui ont emprunté à taux fixe ou plafonné.


  • laurent 1er octobre 2008 13:36

    La bulle immobilière n’est pas la cause directe de la crise présente, mais une étape dans le mécanisme de dévaluation des avoirs.
    Les ratios avoir-prêt étant passés de 1-10 à 30-50 , provoquent l’effet domino dans la gestion des risques de contrepartie lors d’une phase de dévaluation abrupte des avoirs, comme c’est la cas en ce moment.
    La fulgurante expansion des 10 dernières années a été construite sur une accumulation et surévaluation de ces avoirs, avec des agences de notation octroyant des Triples AAA sur des sociétés présentant des bilans douteux, construits sur des produits financiers dérivés.

    Et les banques ne sont pas seules dans ce mécanisme, à en juger de l’ascension des maisons de courtage de valeurs (broker dealers).

    En bref, si vous voulez rester simple, le coupable de la crise actuelle, c’est

    LA FINANCE et SPECULATION A EFFET DE LEVIER


  • Mescalina Mescalina 1er octobre 2008 13:39


    1) Les experts, qui prennent un malin plaisir à :

     n’expliquer que la moitié des choses

     expliquer avec les termes les plus compliqués possibles

     faire les deux à la fois

    2) Les prophètes de l’apocalypse, qui soit :

     voient la fin de l’économie de marché

     voient l’avènement d’une pléiade de fantasmes plus ou moins marxistes

     les deux à la fois


    EXCELLENT ! Je stoppe ici, lirai quand j’aurai du temps. Cette introduction vaut 10/10 et s’applique à tous les sujets sur ce site.


  • frédéric lyon 1er octobre 2008 15:35

    Enfin un article intelligent, par quelqu’un qui sait de quoi il parle, sur la crise des surprimes.

    élicitons nous d’avoir sur Agoravox un auteur de cette qualité. Et félicitons-le également pour la brièveté de son CV !!

    Voilà qui nous change des faux Polytechniciens, des faux Docteurs es Sciences, des faux Masters de Mathématiques et des faux Enseignants !!


    • Forest Ent Forest Ent 1er octobre 2008 19:53

      Voilà qui nous change des faux Docteurs es Sciences ...

      et des faucons.


    • Charles Bwele Charles Bwele 1er octobre 2008 23:27

      Selon la fiche auteur de Mr Lyon : "Je suis seulement intéressé par ce qui se passe et j’ai horreur des idées toutes faites 	"

       smiley  smiley  smiley  smiley  smiley  smiley 


    • Forest Ent Forest Ent 2 octobre 2008 00:18

      L’auteur ne doit pas être rassuré par un commentaire pareil de M Lyon. S’il a apprécié, c’est que ça doit être incompréhensible ou faux. smiley


  • Abraracoutrix 1er octobre 2008 16:12

    Avec tous ces discours de technocrates (ceux dont Coluche parlait si bien) j’étais complètement largué. Bravo pour cet article, simple et compréhensible. maintenant je vais pouvoir faire le monsieur-qui-sait...


  • nick 1er octobre 2008 16:18

    heureusement que Fred Lyon est là...depuis le départ de Lerma je commencais à m’ennuyer...


  • deniz 1er octobre 2008 16:53

    Hier soir, à la télé belge, ministres, banquiers, économistes et autres grosses têtes émergeant du naufrage s’appliquaient à "rassurer" les belges : "tout danger est écarté, l’avenir est au beau fixe, merci nous !"
    A un téléspectateur qui demandait si acheter de l’or ne valait pas mieux que laisser ses 10 sous dans une banque, l’unanimité des intervenants a été touchante... et très louche : surtout pas ! l’or ne rapporte rien ! aucun intérêt ! et puis si tout le monde achète de l’or, où iront les banques qui ont vendu le leur il y a belle lurette pour s’acheter (et nous revendre) des joujous financiers opaques mais creux. 
    Par hasard, passant à ma banque ce matin, j’entendais un guichetier morigéner une vieille dame qui voulait acheter quelques pièces d’or, comme celles qui avaient assuré ses parents peut-être en 29 et en 45, il était à la limite du refus clair et net ! La vieille dame est repartie bredouille et quand j’ai interrogé le guichetier il m’a répèté les propos du "débat" d’hier soir. Nous sommes donc sommés de garder du papier monnaie qui s’imprime ces jours-ci à tour de bras et vaut ce qu’on valut les emprunts ruses. Mais les gros de la finance, Buffet, Soros etc.. se chargent d’or pour protéger leur fortune en attendant des jours meilleurs. Voilà ce que ne feront pas les petits épargnants trompés là dessus aussi !


  • Canine Canine 1er octobre 2008 16:58

    @ pepin2pomme

    J’ai jamais dis que l’inflation était négligeable, j’ai juste dis que pour ce mécanisme, vous pouviez trouver une explication clair sur wikipédia, et que j’en dispensais mon article pour l’alléger.

    Par ailleurs :
    "La crise actuelle risque de déraper. Elle est limitée pour l’instant aux actifs "virtuels" (actions, fonds, titres en tout genres), et fait le malheur des banquiers et des spéculateurs, pas celui de "l’homme de la rue".

    Ouais, enfin, quand même, c’est "l’homme de la rue" qui perd sa maison quand il l’a acheté avec un crédit à subprimes.


  • Canine Canine 1er octobre 2008 17:15

    Cela dit, si on doit parler d’inflation, je dirais qu’en P1, l’attitude de la Fed peut se retourner contre le dollar, pour les raisons que vous évoquez, mais en P2, P3 etc.., le maintiens de taux souhaité par Trichet, même s’il fait raler Sarkozy, devrait permettre (conditionnel quand même) de juguler l’inflation.


  • JONAS JONAS 1er octobre 2008 18:04

    JONAS @ L’Auteur,

    Je partage à 100 % le début de votre article, mais vos conclusions vous incluent dans vos critiques premières.

    Cette crise par ses caractéristiques demeure pour l’instant typiquement technique et virtuelle. Nous sommes tous des amateurs dans le domaine des finances. Les spéculations sur l’effondrement de l’économie US sont enfantines, mais ont l’avantage de faire jouir de plaisir les adeptes de l’International Socialisme.

    La colonne vertébrale de l’Occident est composée de deux grandes Obédiences, le G.O.(F). Grand Orient de (France) et de la G.L. Grande Loge ( écossaise).

    L’immobilier, les travaux publics et toutes les multinationales et autres grandes entreprises sont chapeautés par des membres éminents de ces Loges.

    Il serait trop long de rentrer dans les détails.

    Une guerre fratricide s’est déclarée entre elles, malgré le partage d’une dogmatique commune sur le mondialisme. Cette guerre repose sur le pouvoir ! Le pouvoir que représente la Présidence des USA. Celui qui l’obtient, maîtrise l’économie mondiale, le dollar étant sa monnaie de référence.

    Les secteurs bancaires sont partagés entre ces deux entités dans le monde entier.

    Ce sont : " les nouveaux Templiers " des temps modernes.

    L’une soutien Obama, l’autre McCain, ses origines écossaises ne sont pas étrangères à cette situation.

    Ce règlement de compte va perdurer jusqu’à l’élection du nouveau Président et c’est tout.

    Le jour ou je verrai des files d’attentes devant les banques et des mesures gouvernementales faisant restriction sur le montant des retraits, je croirais à la réalité d’une crise, pour l’instant, elle reste dans le cadre de ce milieu opaque et l’omerta est de règle pour ses instigateurs.

     

     


    • jp34 1er octobre 2008 18:24

      JONAS, vous écrivez à propos des Loges maçonniques :  "il serait trop long de rentrer dans les détails".

      Sans aller jusque là, pourriez-vous nous en dire plus ; tout au moins fournir quelques liens ou sources ?


    • beubeuh 2 octobre 2008 14:24

      Je soupçonne ma concierge d’être partie prenante de cet horrible complot. Elle discute à voix basse avec la mercière et épie tout le quartier. Le buraliste et les éboueurs, à qui il paye un canon tous les jours après le service, sont surement dans le camp d’en face (je les ai vu boire du whisky écossais l’autre jour, ce n’est pas étranger à cette situation).
      Les bandes de jeunes qui squattent les cages d’escaliers des différents HLM du quartier doivent être inflitrées par les membres éminents de ces Loges.
      Une guerre fratricide s’est déclaré entre elles, malgré le partage d’une dogmatique commune sur la vente du pilon de mauvaise qualité (quand on en fume trop on devient parano d’ailleurs).

      C’est affreux et on va tous crever.

      Sinon vous croyez que le chef de cette conspiration a toujours le visage caché dans l’ombre et caresse un gros chat blanc à l’air vicieux et au collier serti de diamants, tout en éclatant d’un rire sardonique ?


  • sbsamy 1er octobre 2008 18:28

    Pour comprendre la crise actuelle, il y a eu plusieurs etapes

    1- Subprime : Banque accorde un crédit immo à des personnes à faibles revenus : les deux premieres années le client ne paye que les interets, et après capital+interets entre temps la banque vend de nombreuses creances (dette) à un organisme financier qui va fabriquer une obligation (titrisation), cette obligation obtient une notation AAA (tres sure) et ensuite cette obligation va vendue à d’autres organismes financiers (etranger)
    2- Le marché immo se retourne, de nombreuse cessation de paiement, doute generalisé sur l’ensemble des obligation sur immo, plus aucun echange, suspicion generalisé : ...

    c’est trop long a expliquer


  • Jean 1er octobre 2008 22:51

    pourquoi le banque accorde des prêts a des clients non solvables ? parce que ces prêts peuvent d’après elle contribuer a relancer la croissance économique... La croissance n’a pas suivi..... Le problème central c’est la prospérité, les surprimes, la mise en circulation de produit sophistiqué, la ttrillisation,l’invention de nouvelle technique sont secondaires... lorsque nous allons nous rentre compte des effets de la crise financiére sur l’économie réelle nous verront que le problème économique reste entier ....c’est la croissance et une croissance nul voir négative n’est pas la conséquence de la crise financière elle en est la cause... si des clients sont insolvables c’est qu’ils ne prospèrent pas ou plus, et qu’il n’y a pas croissance mais stagnation ou recession. Une réponse financière a la crise comme le préconise les conservateurs libéraux ne suffira pas. injecter 700 billions de dollars ou 14000 ne résoudra pas le problème central, les flux financier seront plus rapides, les jeu seront plus intenses mais les bulles éclaterons et le système se figera a nouveaux dans sa graisse et walls street et demandera encore davantage de liquide et de fluidité pour pouvoir s’éclater derrière ses écrans ..... A cela évidemment que les état réagiront et on le comprend parce qu’au delà des idéologies leur fonction essentielle n’ est pas d’assurer la circularité des flux monétaires et l’intensité du jeu financier mais d’assurer la paix social et celle ci repose dans nos démocratie sur la garantie de la croissance


  • Charles Bwele Charles Bwele 1er octobre 2008 23:24

    @ L’auteur,
    Simple et efficace. smiley
    Amicalement


  • sbsamy 1er octobre 2008 23:28

    Je crois qu’il faut souligner l’aspect crapuleux de la titrisation :

    c’est le jeux de la patate chaude : je m’explique, quand vous acceptez l’accord d’un credit à un client insolvable en connaissance de cause, mais sachant que le banquier va vendre cette dette à un autre organisme financier, il n’en subira pas les conséquences.

    La banque initiale, va bénéficier d’une commission pour ce credit immobilier, meme si son client se revele insolvable, ce n’est plus son affaire, c’est un tour de passe-passe cynique et irresponsable...

    L’organisme financier va intégrer cette dette pamis un grand nombre d’autres dettes, et revendu sur le marché à qui veut... : Obligation pourrie, notée super sure car statistiquement, le risque d’insolvabilité est théoriquement tres rare...


  • sormaster sormaster 2 octobre 2008 09:33

    merci pour cette article.

    le lien wiki pour le complement d’info n’est pas sur cette page.

    pourriez-vous l’indique ?



  • arroc 2 octobre 2008 10:57

    C’est le dernier de mes commentaires qui aura été censuré.

    Bon vent.


  • JONAS JONAS 2 octobre 2008 13:01

    JONAS à : jp34 et à tous,

    Ma réponse a été censurée, le sujet est très sensible. Elle y était encore ce matin vers 9 heures.

    Ce simple détail devrait vous faire comprendre que j’ai fait " POOL ! ".

    Bonne journée.


  • sormaster sormaster 2 octobre 2008 16:28

    je pense que vous eties simplement hors sujet.


  • JONAS JONAS 3 octobre 2008 12:48

    Je ne crois pas avoir été hors sujet, vous n’auriez pas manqué de me discréditer avec des arguments irréfutables, l’occasion étant trop belle ! ! !

    Vous avez tout simplement fait une entorse à votre Charte, mais propos n’étant ni injurieux, ni discriminatoires.

    Ils étaient une analyse citoyenne, votre censure est une atteinte caractéristique aux droits d’expressions.

    Cordialement.


    • beubeuh 3 octobre 2008 13:28

      Vous devriez faire un article complet sur le sujet, ça nous permettrait d’en discuter sereinement sans mélanger la discussion avec celle sur la crise immobilière.


  • JONAS JONAS 3 octobre 2008 14:07

    @ beubeuh,

    Cher Monsieur, vous savez pertinemment que la crise actuelle est intimement liée à l’immobilier, vous pourriez même ajouter les TP. Lorsque l’on perd les régions, il faut bien faire travailler les petits copains…d’ou les problèmes avec la banque Dexia.

    Votre proposition d’article, je la considère comme une provocation. Vous ne me ferez pas franchir la ligne rouge. STOP.

    Il n’est pas indispensable d’être maître Maçon, pour avoir une certaine initiation.

    Cordialement à vous.


    • beubeuh 3 octobre 2008 14:46

      Dommage, je me délectais d’avance de pouvoir lire votre prose.


    • Sahtellil Sahtellil 4 octobre 2008 02:27

      Salut Constant, smiley smiley

      Je vois que l’humour tient le choc face à la cabale. [APPLAUSE]

      Je commence seulement, dans ma grande naïveté, à me rendre compte de certain vent pernicieux qui souffle sur le site et en vicie l’air. Au mépris de l’évidence de menées sectaires souterraines qui ne fleurent pas très bon (Notamment contre (ou avec ?) Morice, pour le cas le plus notoire). M’est avis que mon empressement quotidien à venir ici manger un gros morceau de mon "temps de cerveau disponible" est sur le chemin de sérieusement refroidir. J’ai beau chercher, je ne trouve pas ce qui pourrait me retenir dans un lieu où un simple post de remerciements est passé à la trappe car coupable de "délit de sale gueule"... Toi, tu en ris, Constant, et tu fais bien. Moi, je suis trop furax ! Et je le serais autant s’il s’agissait de museler Lerma, Bulgroz ou Rex. Je félicite néanmoins celui (ou ceux) qui sont derrière s’il(s) se sent(ent) fier(s) de son(leur) exploit. BRAVO CHAMPION(S) !!!!!!!!!!!!!!

      Je n’en reviens toujours pas ! Signaler un abus et passer le ciseau pour CA, nom de mille pipes smiley smiley smiley !!!!!!!!!!!!!

      Allez, je m’casse. Ca purule par ici. Et l’odeur suit.

      BMD



    • Sahtellil Sahtellil 4 octobre 2008 03:12

      Ce qui serait bien est que s’affiche demain matin "34 commentaires" sur l’entête de l’article. Ou alors pour faire plus simple, comme tu le disait Constant, qu’aucun Sahtellil ne figure dans les tableurs d’AgoraVox, le Journal Citoyen. Mais il paraît que certains soient plus citoyens que d’autres, n’est-ce pas Seb59 ? Mince, j’ai d’un coup pénétré le substrat de votre pensée et je reste abasourdi par mon aveuglement passé ! afrik.com et oumma.com c’est pas pour les chiens effectivement ! Qu’est-ce que je viens fiche ici !

      BMD


    • Sahtellil Sahtellil 4 octobre 2008 04:09

      NEANMOINS...

      ... cette circonstance vient conforter un sentiment qui s’ancrait graduellement en moi, quelque part hors du champ de mon moi conscient : Je suis un foutu ingrat de ne pas adresser des actions de grâce matin et soir à Allah, mon dieu, pour m’avoir fait naître et vivre sous des latitudes certes pas très favorables selon les canons aujourd’hui outrageusement dominants, mais où le terme "humain", dont on se gargarise constamment à la télé chez les inventeurs des droits de l’homme, garde encore quelque signification.

      BMD


    • Sahtellil Sahtellil 4 octobre 2008 16:13

      Bonjour Constant,

      Je ne sais pas. Tu as peut-être raison mais pour l’heure, je n’ai envie de rien lire sur AV. Je n’ai pas envie d’ouvrir la une et pour tout te dire, j’ai envie de récupérer le précieux temps que j’avais l’impression d’investir intelligemment ici (les réserves ne sont pas infinies hélas et un forum comme celui-ci est vorace rapport à cette denrée irremplaçable). Quant à se battre, je n’en ai jamais rien dit mais m’ont toujours fait sourire certains internautes qui parlent le plus sérieusement du monde de "combattre", "militer" ou défendre l’idée x ou y. Je trouve tout ça vraiment dérisoire et puis m’investir émotionnellement en tant qu’avatar, ce n’est pas trop moi. Dans la vraie vie, je ne dis pas ; et il est des batailles, des vraies, qu’il ne s’agit pas de louper.

      Enfin, c’est ce que j’en dis. On verra bien.

      Portes-toi bien mon cher. A bientôt.

      BMD


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