jeudi 6 octobre 2022 - par BlogHardi

L’eau dans le sol

Lorsque vous arrosez une plante en pot, vous observez que le sol ne retient pas toute l’eau que vous lui donnez puisque une certaine quantité va se retrouver dans l’assiette que vous mainteniez à la base du pot ; cette eau qui s’écoule est l’eau gravitationnelle, elle ne sera pas utile à la plante. L’eau utile à la plante est retenue par le sol. C’est une eau qui adhère par capillarité aux particules du sol ou qui est accrochée par cohésion à l’eau de capillarité. La quantité d’eau totale qui reste dans le sol représente la capacité de rétention du sol. Cette capacité dépend de la taille des éléments qui constituent le sol. Un sol dont la taille des particules est majoritairement petite (sol argileux ou limoneux) a une texture à surface relativement grande et donc retient une grande quantité d’eau mais l’eau de cohésion, faiblement retenue, y est peu importante. Un sol dont la taille des particules est majoritairement grande (sol sableux) a une texture à surface relativement petite et de grands interstices, elle retient une quantité d’eau moindre mais l’eau de cohésion, faiblement retenue, y est en plus grande quantité.

Les racines des plantes récupèrent l’eau du sol par osmose. Tant que la pression osmotique à l’intérieur des cellules des racines est supérieure à celle de l’eau interstitielle du sol, la plante absorbe de l’eau ; mais à mesure que l’eau de cohésion disparait, il va être de plus en plus difficile d’accéder à l’eau de capillarité. Il vient donc le moment où, bien qu’il reste encore de l’eau dans le sol, la plante ne peut plus l’utiliser, c’est le point de flétrissement. Ce point de flétrissement dépend de la structure physique des sols, les sols sableux à grosses particules donc à petite surface contiennent beaucoup d’eau de cohésion et retiennent peu d’eau au point de flétrissement ; les sols argilo limoneux à petite particules et donc à grande surface contiennent peu d’eau de cohésion et gardent beaucoup d’eau au point de flétrissement. Le point de flétrissement dépend aussi des plantes qui peuvent ajuster leur pression osmotique racinaire ; une plante grasse par exemple est adaptée à des zones désertiques où la teneur en eau des sols peut devenir très faible. En définitive un sol dont les éléments fins coexistent avec des éléments grossiers est le plus apte, dans la durée, à fournir à la plante une quantité d’eau régulière. On appelle ces sols des terres franches.

L’eau du sol fournit à la plante les éléments qu’elle a dissous et qui proviennent essentiellement de la roche mère environnante. Certains sont indispensables à la plante car ils entrent en quantités notables dans sa constitution. Ces nutriments sont l’azote, le phosphore, le soufre, le potassium, le calcium, le magnésium et le fer. Ils sont absorbés sous forme d’ions (NO3- et NH4+ pour l’azote, PO43- pour le phosphore etc.). D’autres interviennent dans l’alimentation des plantes en quantités infimes : le bore, le cuivre, le zinc et le molybdène et le sélénium, ce sont des éléments traces. Enfin certains peuvent être toxiques comme le sodium, le chlore, l’aluminium. En culture hydroponique, de plus en plus utilisée en horticulture, on se contente de dissoudre dans l’eau d’irrigation les nutriments et les éléments traces nécessaires à la plante, ce sont les engrais dont nous avons si peur.



10 réactions


  • troletbuse troletbuse 6 octobre 2022 12:53

    Bon article de vulgarisation. Dommage que l’aluminium répandu par chemtrails-on en voit de plus en plus dans le ciel se répand dans les sols et tue les arbres avec les racines qui ne peuvent absorber leurs nutriments. Cela fait partie du plan sans parler du strontium et du baryum ainsi que du dioxyde de soufre qui mélangé à l’humidité de l’air donne de l’acide sulfurique engendrant les pluies acides.


    • LeMerou 16 octobre 2022 07:11

      @troletbuse
      « Dommage que l’aluminium répandu par chemtrails-on en voit de plus en plus dans le ciel »

      Le « chemtrail » n’est ni plus ni moins que la manifestation visible de la condensation des produits de combustion des « réacteur » dans la haute atmosphère. Au même titre qu’une voiture fume en hiver.

      Le « Chemtrail », n’est pas sain bien sur. Car tous les additifs qui ont été incorporé dans le « Jet-fuel » pour lui permettre d’être efficace dans les conditions d’utilisations des avions se retrouve à la sortie, notamment des métaux.

      Sans m’avancer, je ne pense que dans le développement, l’amélioration incessante des « réacteurs » la notion de pollution soit prise en compte.
      Aucun avion n’a de FAP, ni de dispositif « bleu ».... Seul compte le rapport poids/puissance/consommation. Si en plus il faut prendre en compte la pollution, c’est la fin de l’aviation.

      L’argumentaire d’aujourd’hui est que le rapport pollution/personnes transportées par rapport à une voiture fait que l’avion pollue moins. C’est un peu trop théorique.

      Pour conclure et je le redis sous une autre forme, c’est la manifestation visible de la pollution intrinsèque d’un moteur à combustion et cela ne choque personne, du moins pas longtemps.


  • xana 6 octobre 2022 18:41

    Les chemtrails... Un mot à la mode pour parler des traînées de condensation. C’est du globbish, ca fait donc plus sérieux.

    Dommage qu’il n’y ait que des illuminés pour nous raconter ce que ces traînées peuvent (éventuellement) contenir.

    Je suis un complotiste puisque je ne me fais pas vacciner contre n’importe quoi

    Je suis un complotiste puisque j’estime que les Russes ont raison de ne pas se soumettre à l’Empire.

    Mais je ne suis pas assez idiot pour croire aux Martiens ou aux chemtrails.


  • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 7 octobre 2022 08:34

    Merci pour ce texte, court mais instructif.

     

    Vous dites : ’’Les racines des plantes récupèrent l’eau du sol par osmose. Tant que la pression osmotique à l’intérieur des cellules des racines est supérieure à celle de l’eau interstitielle du sol, la plante absorbe de l’eau’’

     

    Supérieure ? J’aurais pensé le contraire.


  • LeMerou 16 octobre 2022 06:50

    @BlogHardi

    « En culture hydroponique, de plus en plus utilisée en horticulture, on se contente de dissoudre dans l’eau d’irrigation les nutriments et les éléments traces nécessaires à la plante, ce sont les engrais dont nous avons si peur. »

    Ben voyons,

    D’abord, la culture hors sol est vieille comme le monde, ce n’est pas véritablement une nouveauté, des civilisations anciennes l’ayant déjà pratiqué, mais pas du tout dans la même technologie.

    La logique actuelle de cette culture, n’a hélas qu’une vision d’abord bassement productiviste ensuite industrielle. Très largement présentée comme étant la solution pour pallier aux futurs problème de faim.

    Elle s’exerce aussi au détriment de la part gustative, il est vrai que quant ont à faim, la valeur gustative est le cadet des soucis de l’affamé.

    Pour conclure, ont ne peut pas comparer la mixture employée dans cette technique à celle des engrais utilisés dans la culture plein sol, c’est un non sens.

    Ou plutôt un moyen de faire passer ces « engrais » comme étant gentils.

    Si le concept de l’engrais est au départ connu, louable même dans certains cas, c’est un apport temporaire venant compenser une carence ou améliorer un équilibre.

    Il n’en est pas de même avec ceux employés dans l’agriculture actuelle que l’ont peut qualifier d’intensive. Car sans eux et leur action fini cette agriculture..


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