Dossier : Le Plan de relance Européen
Dossier : Le Plan de relance Européen
Depuis la fin du sommet Européen, notre président Macron et les médias ne tarissent pas d’éloges sur un accord qualifié d’historique. Je ne vais pas m’attarder sur ces analyses, il vous suffira d’allumer BFM TV et les autres médias de masse pour entendre les louanges à notre champion européen. Dans ce dossier, je vais plutôt m’attarder sur ceux qui ont une parole différente de la doxa dominante mais qui ont une couverture médiatique bien insuffisante. Noam Chomsky disait qu’il fallait en gros laisser 5% de couverture à l’opposition de façon à pouvoir faire croire à la liberté de la presse. Et bien c’est vrai, les analyses de fond sont bien accessibles, mais il faut aller les chercher. C’est le Travail que j’ai fait et que je vous propose maintenant de partager.
Tout d’abord ce que je pense pour ma part de cet accord. Sur le plan financier, c’est un accord désastreux pour la France. La France, qui peut emprunter à un taux négatif, n’avait pas besoin de cette pseudo subvention de 40 milliards qu’elle devra au final rembourser pour un montant compris entre 60 et 80 milliards. Qui plus est, l’attribution de cet aide est conditionné au fait que la France respecte bien les recommandations venues de la commission. C’est un politique que l’on connaît bien : Austérité, moins de service public, privatisations à tout va. C’est la doctrine ordo-libérale allemande qui l’emporte. La crise du Covid avait fait découvrir les soignants comme des héros, ce sommet finit les achève, on continuera donc la politique de réduction de l’investissement dans la Santé. Qui plus est, le budget européen étant raboté, le budget Santé européen est carrément annulé dans cet Accord. Un peu cocasse pour un accord post-Covid. La France contributrice nette ne verra pas sa part diminuer au budget européen alors que les autres pays qualifiés de Frugaux se verront attribuer des rabais. Avec le départ du contributeur net anglais, il est fort probable que ce que doive payer les contribuables français explose dans les années à venir. Une petite réponse à ce que demande les gilets jaunes : Mais où va le pognon ?
Ce bilan financier sera bien sûr passé sous silence par les médias européistes. Ils sont dans leur rôle d’éclairer ce qui les arrange. Que peut on trouver de positif ? Et bien tout d’abord, l’UE continue d’exister et donc les grandes entreprises pourront encore bénéficier de l’optimisation fiscale avec paradis fiscaux Luxembourgeois ou Néerlandais sans avoir à se préoccuper de payer les impôts en France. Il y a eu un accord, et donc les européistes auront beau jeu de lancer le chiffre faramineux de centaines de milliards d’euro qui impressionne tout le monde même si, dans quelques années et avec 2 millions de chômeurs supplémentaires, on s’apercevra que ce plan n’aura eu qu’une influence extrêmement mineure sur la soit disant relance qu’il est censé apporter.
Enfin, et c’est le plus important, il y a une partie supplémentaire de fédéralisation. Pour percevoir des taxes européennes diverses et variées (Numérique, plastique,…). l’UE va encore pouvoir augmenter sa bureaucratie fiscale. Ces taxes dont une partie était auparavant perçues par les états seront maintenant perçues par l’UE. De nouvelles taxes vont sûrement apparaître que le consommateur européen finira par payer. C’est la technique des petits pas de Jean Monnet.
Nous voulons l’Europe avait dit Macron lors de sa campagne présidentielle, et oui, il va y avoir plus d’europe fiscale. Et c’est ce qui provoque l’orgasme de la presse eurogaga. Les Français ont voté Macron, ils vont avoir l’Europe. Etaient ils prêt à payer le prix fort pour cette Europe ? Nous ne le saurons pas car, bien que Mr Philippot ait lancé une pétition pour avoir un référendum sur cet accord, nous savons depuis 2005 que le peuple ne sera pas consulté sur cette matière.
Examinons maintenant les articles de la presse alternative que j’ai sélectionnés.
Pour voir cet article en vidéo :
Comment la France a vendu son âme à l’Allemagne pour 40 milliards
Pour obtenir le soutien de la Pologne et de la Hongrie a ses subventions de 40 milliards, Macron a en effet dû accepter que les aides ne soient pas conditionnées au respect de l’Etat de droit. Autrement dit, Viktor Orban a pris une belle revanche sur l’arrogance Macronienne et sur la morale bobo qui le porte en lui imposant une reconnaissance de facto de la respectabilité du régime hongrois.
Voici comment les Français rembourseront l’emprunt européen, même si Macron le nie
Emmanuel Macron a affirmé que les Français n’auraient pas un euro à débourser pour rembourser l’emprunt européen. La liste des nouvelles taxes européennes semble pour interminable : taxe sur le plastique, sur le carbone, sur le numérique, etc. Autrement dit, la Comm selon toute vraisemblance, pour faire rentrer l’argent de ces impôts sur lesquels personne n’a jugé utile de claironner
Alors qu’on parle de fracture numérique qui constitue une égalité grandissante dans nos démocraties, et singulièrement en France, il est remarquable de voir les gouvernements européens s’apprêter à augmenter les prix des services numériques.
Opinion de David Cayla (Économiste atterré)
Bref, recul de la solidarité, renoncement aux valeurs fondamentales et affaiblissement de la Commission au profit du Conseil européen. À mon avis, ce projet marque davantage l’état de déliquescence de l’UE qu’un saut fédéral.
https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=10157546206053295&id=710703294
Opinion de Coralie Delaume
Un accord beaucoup plus timide que prévu.
Des rabais accordés aux frugaux
Des nouvelles taxes européennes
https://www.facebook.com/189537414423542/posts/3356557484388170/
Macron et le sacrifice de la France pour la relance de l’UE
D’un côté, le budget de l’UE augmente. De l’autre, il y a un contributeur net de moins (Royaume-Unis) et 5 autres qui se voient accorder une baisse de leur participation. Logiquement, La France étant le second plus gros contributeur, elle va donc voir sa contribution exploser, tout en n’en recouvrant qu’une partie amoindrie puisque la PAC se trouve amputée de 18%.
Emmanuel Macron a tenu sa promesse : c’est la France et l’Allemagne qui vont « payer ce plan ».
https://lerameaulibre.org/dossier/macron-et-le-sacrifice-de-la-france-pour-la-relance-de-l-039-ue-39
Conseil européen : accord historique ou la France pigeon de l’UE ?
Les ressources « propres » ne sont rien d’autre que des taxes européennes collectées par les États membres. Cela revient en fait à siphonner la base fiscale des États en colorant le tout du drapeau bleu aux étoiles d’or.
Dans ces conditions, comment Emmanuel Macron ose-t-il mentir sans vergogne au 20 h de TF1 en affirmant que « ce n’est pas le contribuable français qui le paiera ». La veille au soir, comme l’a révélé l’AFP, il affirmait pourtant aux Vingt-sept, afin d’obtenir leur accord et les mettre face à leur « égoïsme », que la France et l’Allemagne allaient « payer ce plan ». Comme souvent, il y a un discours à Bruxelles et un discours à Paris.
Plan de relance européen : la défaite en chantant
On comprend à quel point les efforts désespérés des vendeurs de rêve pour nous dessiner un monde en rose où l’Union européenne serait soudain devenue la nation bienveillante d’un peuple unifié frôle l’escroquerie »,
Et la France, dans tout ça ? Le dindon de la farce, comme à chaque fois. Prête à tout sacrifier, non pour défendre les intérêts des citoyens français, son industrie, son agriculture, mais pour sauver le fantasme d’une Europe idéale. Puisque ce ne sont pas les pays frugaux qui paieront, ce seront, dixit Emmanuel Macron lui-même, la France et l’Allemagne. A ceci près que l’Allemagne, elle, y a tout intérêt. La catastrophe serait pour elle une explosion de la zone euro. Et pour l’heure, elle a les moyens de lancer un plan de relance sept fois plus important que celui de la France, et qui consistera, non à payer du chômage partiel, mais à investir dans les industries d’avenir
La crise qui se dessine risque d’être pour la France un pas de plus vers la perte de ses capacités productives. Elle pourrait être salutaire si elle est l’occasion, non d’un rafistolage à coup de chômage partiel, mais d’un investissement massif dans la réindustrialisation du pays. Le début de la reconquête. Voilà qui serait vraiment historique.
https://www.marianne.net/debattons/editos/plan-de-relance-europeen-la-defaite-en-chantant
Accord de Bruxelles : l’Europe évite l’implosion, mais l’Allemagne et la France paieront
Si elle a évité l’explosion à court terme, l’UE n’est pas « sauvée » pour autant. Le pas – au demeurant plus modeste qu’affirmé – vers une union plus intégrée et plus fédérale que certains décrivent, à travers des transferts financiers, ne peut que raviver les contradictions, au moment où les peuples sont de plus en plus réticents à se diriger dans cette voie. Les prochains mois pourraient l’illustrer, alors que se profile une crise sociale et économique d’une ampleur littéralement sans précédent que le « plan de relance » ne résoudra d’aucune manière.
Le maître de l’Elysée a attaqué les Etats « radins » qui n’auraient aucune raison de bloquer puisque, a-t-il affirmé, c’est la France et l’Allemagne qui vont « payer ce plan »
https://ruptures-presse.fr/actu/accord-bruxelles-sommet-relance-merkel-macron/
L’accord de Bruxelles du 21 juillet 2020 constitue un nouvel acte de Haute trahison de Macron.
l’exécutif a confirmé de façon éclatante qu’il ne travaille pas pour l’intérêt du peuple qu’il est censé défendre, mais pour servir la chimère de la « construction européenne.
Jacques Sapir : « Une Europe en décomposition ? »
les « frugaux » défendent l’idée que l’Union est une coordination de pays réunis autour des règles du marché unique. La France et l’Allemagne soutiennent une position entre coordination et Fédéralisme. L’Allemagne ne veut ni perdre les avantages immenses qu’elle tire de l’Union et de l’euro, ni perdre sa souveraineté retrouvée dans les années quatre-vingt-dix.La France est persuadée qu’elle pourrait retrouver avec une UE forte sa splendeur politique passée tout en affectant de ne consentir qu’à des abandons mineurs de sa souveraineté. La position des « frugaux » est donc bien plus cohérente que celle de l’Allemagne et de la France.. En définitive, cet accord réalisé avec des ciseaux et de la colle est une cote mal taillée, une forme d’accord à minima. La France devra sans nul doute en payer le prix fort. Mais la démonstration publique aura été faite des divergences irréductibles au sein de l’UE et de la mort du projet que cette dernière à pu porter. La structure survivra encore quelques temps à sa raison d’être. Il faudra bien pourtant en tirer les leçons, et le plus tôt sera le mieux.
Plan de relance : la cage d’acier de l’UE
Nous le savons, la langue de l’UE est la langue des maîtres, c’est-à-dire l’anglo-américain et les journalistes croient que « frugal » en anglais veut dire la même chose que « frugal » en français, alors que « frugal » ne désigne pas du tout la modération mais plutôt l’avarice quand cela caractérise une personne. Les soi-disant « frugaux » devraient plutôt être appelés « pingres », « radins », « avares » ou, en français classique, « fesse-mathieux ». Le Sud travaille et les Pays-Bas s’engraissent, accueillant les sièges sociaux de Renault-Nissan, de FCA et bientôt de l’union FCA-PSA. Du reste, il n’y a rien à reprocher aux Pays-Bas puisque leur transformation en paradis fiscal a été avalisée par les gouvernements des autres pays.
https://la-sociale.online/spip.php?article470
Frederic Farah
Avant de voir les sous 6 mois peuvent passer. La crise, elle n’attend pas…
Le semestre acquiert une force de contrainte supérieure.
On retrouve la conditionnalité du MES mais mieux enrobée
https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=10223193848378144&id=1341125804