mardi 9 avril 2019 - par Sylvain Rakotoarison

Européennes 2019 (1) : la France des Douze ?

« Tous les discours sont des sottises,
Partant d’un homme sans éclat ;
Ce serait paroles exquises
Si c’était un grand qui parlât. »
(Molière, 1668).



Le jeudi 4 avril 2019 dans la soirée, l’émission (au titre très original) "L’Émission politique", diffusée en direct sur France 2 et animée par les journalistes Thomas Sotto (France 2) et Alexandra Bensaïd (France Inter), a proposé un débat avec les têtes de listes aux élections européennes du 26 mai 2019.

Disons-le clairement : je me suis réjoui de la tenue d’un tel débat. Il était temps que les médias parlent d’Europe. Les élections européennes sont dans moins de cinquante jours et l’on n’en parlait pas beaucoup, notamment en raison de la crise des gilets jaunes et des suites du grand débat. Le fait qu’une chaîne de télévision grand public ait organisé un débat de plus de trois heures commençant en première partie de soirée est à saluer, même si elle n’a recueilli qu’une audience qui aurait pu être meilleure (près de 2 millions de téléspectateurs).

Parlons aussi des présents …et des absents. Il y a eu douze candidats qui ont débattu durant cette soirée. C’était beaucoup. Douze candidats, à peine douze minutes de temps de parole chacun, pour une émission très longue (jusqu’à minuit), et ce qu’il en est sorti sur le fond a été assez maigre, d’autant plus que beaucoup de candidats, peu courtois, s’entrecoupaient. Suivre un tel débat à la radio (c’était diffusé simultanément sur France Inter) devait être impossible, car dès que deux personnes parlent en même temps, un débat devient inaudible (les animateurs le savent, pas forcément les débatteurs).

Ces conditions de communication bien difficiles ont entraîné le fait que le seul intérêt de ce débat, ce n’était pas (hélas) de réfléchir sur des arguments sur des sujets européens, mais de regarder un show, un spectacle (certains diraient une "foire à la saucisse"), et surtout, d’apprendre à connaître les candidats, dont pour beaucoup, c’était une première médiatique.

Et disons-le aussi, répétons-le, insistons : la chaîne France 2 n’a pas été obligée par la justice d’inviter Benoît Hamon, Florian Philippot et François Asselineau. En effet, quelques heures avant l’émission, le Conseil d’État a donné raison à la chaîne de ne pas les avoir invités, car ne représentant aucun parti sortant ni parlementaire, et reconnaissant à la chaîne sa liberté éditoriale (les journalistes invitent qui ils veulent). Par souci d’apaisement, France 2 les a quand même invités pour se concentrer sur le fond du débat et ne pas créer un débat sur le débat qui ne ferait qu’une polémique sans intérêt.

L’obligation d’égalité des temps de paroles ne doit pas s’appliquer aux mille et un courants politiques de France et de Navarre dont la grande majorité ne représente électoralement rien (c’était le cas au moins de deux des trois candidats en question, pour Benoît Hamon, son score à l’élection présidentielle lui donnait un peu plus de justification de venir participer).

De plus, nous sommes encore en temps de précampagne électorale, toutes les listes et tous les candidats ne sont pas encore connus, encore moins validés, et certaines candidatures aujourd’hui peuvent très bien, finalement, renoncer demain à se présenter pour diverses raisons (notamment en raison d’alliances entre listes, c’est encore en négociation entre Benoît Hamon et le PCF).

Inclure ces trois candidats supplémentaires est d’ailleurs injuste pour les autres candidats têtes de liste vaguement annoncés et absents du débat : Nathalie Arthaud (liste Lutte ouvrière), Jean Lassalle (liste Résistons), Virginie Rozière (liste des radicaux de gauche, malgré l’unité des radicaux, avec Stéphane Saint-André), Dominique Bourg (liste de Génération écologie, désormais présidée par Delphine Batho, et du MEI d’Antoine Waechter), etc. et j’en oublie forcément (NPA a renoncé à présenter sa liste), mais peut-être que certains de ceux-là n’iront pas jusqu’au bout.

De toute façon, neuf ou douze participants à un débat télévisé, c’est quasiment impossible à organiser correctement. Pourtant, on l’a vu lors des primaires de la précédente élection présidentielle, les Français sont friands de débats politiques. Mais il faudrait plutôt imaginer des débats thématiques avec moins de participants, et que ceux qui y participent défendent des positions antagonistes.

Car ce jeudi 4 avril 2019, il y a eu une impression d’une dominante eurosceptique qui n’était pas la réalité du spectre électoral, mais il s’avère qu’il y a beaucoup de listes anti-européennes qui se sont formées (certaines qui ne représenteront quasiment rien).

La génération 2019 des têtes de listes est assez nouvelle, et, contrairement à précédemment (rappelons qu’il y a eu un retour à l’unique circonscription nationale), ce ne sont pas des leaders de parti, des présidentiables, qui sont têtes de liste, mais des nouveaux venus dans le débat politique national. À l’exception de quatre candidats qui bénéficient déjà de leur notoriété nationale, Jean-Christope Lagarde (président de l’UDI et leader centriste depuis une vingtaine d’années), Nicolas Dupont-Aignan (président de DLF et leader souverainiste depuis une douzaine d’années), Benoît Hamon (ancien ministre socialiste) et Nathalie Loiseau (ancienne ministre LREM).

On pourrait regretter que sur douze candidats, il n’y ait que deux femmes (Nathalie Loiseau et Manon Aubry). Parmi les dix hommes restants, tous portaient un costume, mais seulement cinq portaient une cravate (dont Jean-Christophe Lagarde à la couleur de son parti, UDI). Les cinq candidats qui avaient le col de chemise ouvert étaient tous de gauche sauf le représentant du RN. Nathalie Loiseau, placée au centre, a un peu détoné avec sa veste de couleur vive, la seule à porter une couleur voyante.

Que ce fût en 1979, 1984, 1989, 1994 ou 1999, les têtes de liste des principaux partis politiques étaient leurs principaux dirigeants, et cela donnait aux élections européennes un tour très politique. Rappelons ainsi qu’il y a quarante ans, en 1979, le service public avait organisé un débat télévisé avec les têtes de liste des quatre principaux partis (qui ont représenté environ 87% des suffrages) : Simone Veil (UDF), François Mitterrand (PS), Georges Marchais (PCF) et Jacques Chirac (RPR). Cela ne voulait pas dire que le niveau du débat était intellectuellement plus élevé (par exemple, Jacques Chirac et Georges Marchais ont fait beaucoup dans l’incantation), mais cela donnait une autre dimension à la campagne électorale.

Ce qui était marquant, c’était que la plupart des candidats essayaient plutôt de rivaliser sur leur propre ciblage électoral. "Libération" constate ainsi : « Avec cinq candidats de gauche se réclamant tous peu ou prou de l’écologie politique d’un côté et quatre candidats souverainistes de l’autre, on a surtout assisté à deux débats parallèles. Où le jeu consistait à attaquer son adversaire le plus dangereux pour sa part de marché électoral. » (5 avril 2019).

La soirée a permis ainsi de connaître beaucoup de nouveaux candidats. On peut donc reconnaître les mérites de deux brillants apparatchiks (très opposés), Ian Brossat (PCF) et Jordan Bardella (RN), qui ont su réciter leurs éléments de langage comme il le fallait. On peut regretter la combativité mal placée de Nicolas Dupont-Aignan qui, malgré son intelligence, n’a pas sorti beaucoup de réflexions intelligentes.

À ce propos, il était intéressant de voir qu’à un moment, Nicolas Dupont-Aignan voulait faire passer une feuille à François-Xavier Bellamy et à ma grande surprise, ses premiers voisins l’ont sagement fait passer (Jordan Bardella, Nathalie Loiseau, Florian Philippot, Benoît Hamon) et quand la feuille est arrivée au niveau de Jean-Christophe Lagarde, ce dernier, refusant de se prêter à ce jeu assez vain, a posé la feuille derrière lui, refusant de la faire passer (et je pense qu’il a eu tout à fait raison, j’ai été très surpris que quatre des candidats aient été aussi "serviles" !).

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Satisfecit aussi à donner à Jean-Christophe Lagarde qui ose au moins défendre ses convictions européennes, ce qui est assez rare aujourd’hui. Ainsi, il a apporté un morceau du mur de Berlin pour rappeler que l’Europe avait été coupée en deux (c’était maintenant il y a longtemps !), qu’il avait pourtant voté contre l’élargissement de 2004 (en tant que député) car il considérait qu’il fallait d’abord réformer les institutions européennes (ce qu’a fait le Traité de Lisbonne), notamment par l’abandon de l’unanimité et la généralisation des majorités qualifiées (il est facile de fonctionner à l’unanimité à Six, plus difficilement à Vingt-sept).

Cette cohérence de conviction a été confirmée lorsqu’il a donné sa position sur l’éventuelle adhésion de la Serbie à l’Union Européenne en 2024 : Jean-Christophe Lagarde a été l’un des deux rares à y être favorables, estimant qu’il était illogique que la Serbie ne soit pas dans l’Union Européenne alors que la Slovénie et la Croatie, autres pays de l’ex-Yougoslavie, y sont déjà (ainsi que la Bulgarie). Du reste, Raphaël Glucksmann a eu la même position ainsi que le même objet à montrer, afin de montrer qu’il ne faut pas reconstruire de nouveaux murs.

François Asselineau, partisan de la sortie de la France de l’Union Européenne, a montré son désintérêt pour les affaires européennes en refusant de donner son avis sur l’éventuelle adhésion de la Serbie et a d’ailleurs montré ses contradictions en voulant être élu membre d’un organe, le Parlement Européen, dont il fustige l’existence. Au moins, il ne cache pas ses arrière-pensées puisqu’il a dit clairement qu’il se moquait des élections européennes puisque, même élu, il se présenterait de nouveau à l’élection présidentielle.

Dans le débat sur le budget européen, les interventions étaient pour la plupart à côté de la plaque. Certains parlaient de pertes (solde négatif) de 10 milliards d’euros pour la France alors que c’est de 6 milliards (en gros : 20 milliards d’euros de contribution et retour de 14 milliards d’euros en fonds d’aide, en particulier agricoles et régionaux). Seul, François-Xavier Bellamy a su relativiser cette somme (10 milliards d’euros) assez faible par rapport aux 100 milliards d’euros de déficit annuel et par rapport aux 2 000 milliards d’euros de dette publique (ce n’est donc pas la sortie de l’Europe qui donnera à la France une meilleure respiration financière).

Plus généralement, personne n’a dit que le budget européen n’était pas à somme nulle car il n’est pas qu’un budget de redistribution entre États, il est aussi pour financer des projets d’innovation comme Galileo, ce qui fait que forcément, ce qui est financé par l’Union Européenne devrait l’être par les États si l’on souhaitait poursuivre ces grands projets technologiques, ce qui viendrait réduire la contribution net d’un État comme la France. En clair, les 6 milliards d’euros de solde négatif de la France ne sont pas seulement là pour financer les régions européennes pauvres (solidarité) ou les bureaucrates de Bruxelles (eurocratie), mais aussi les projets d’investissement de grande envergure qui vont déterminer l’avenir européen des prochaines décennies.

Au final, Nathalie Loiseau, un peu seule contre tous dans ce show médiatique, a fait assez pâle figure malgré la couleur de sa veste, et sa faible combativité a été assez décevante. Tout le monde ne peut pas être Simone Veil, mais elle a un devoir de résultat (électoral).

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Je termine ici en passant en revue les douze participants, dans l’ordre "géographique" sur le plateau, à savoir de la gauche à la droite.



1. Manon Aubry (29 ans), tête de liste FI

Placée à l’extrême gauche du débat, Manon Aubry est une nouvelle personnalité de la vie politique, à la tête d’une liste FI comprenant, entre autres, Manuel Bompard, Laïla Chaibi, Emmanuel Maurel, Pascale Le Néouannic, Thomas Guénolé, Sergio Coronado, et qui finit par Jean-Luc Mélenchon et Charlotte Girard (la mère de Manon Aubry y est également candidate).

Au débat, je ne l’ai pas trouvée très percutante, et visiblement, elle a des problèmes avec les chiffres quant il s’agit de débattre sur le budget communautaire. Ancienne porte-parole d’Oxfam France, elle est surtout spécialisée dans l’humanitaire et l’évasion fiscale.


2. François-Xavier Bellamy (33 ans), tête de liste LR

Professeur agrégé de philosophie et adjoint au maire de Versailles depuis 2008, François-Xavier Bellamy a quitté ses conférences grand public dans les théâtres pour mener la campagne européenne de LR. Pari risqué car François-Xavier Bellamy, très marqué par certaines positions tout en étant inclassable (il pense par lui-même !), n’a pas le comportement de l’homme politique. Il s’intéresse avant tout au débat des idées, est courtois, et peut être déconcerté par certaines malhonnêtetés intellectuelles usées habituellement dans la vie politique. Cela lui donne l’avantage de rester sur le fond des idées en laissant de côté le caractère politicien de certains sujets. L’objectif de François-Xavier Bellamy est notamment de « réconcilier écologie et économie ».

Avec sa jeunesse, il apporte donc un vent intellectuel nouveau et intéressant, même si sa candidature ne peut masquer la candidature des autres membres de sa liste, notamment des anciens ministres Nadine Morano et Brice Hortefeux, éligibles (Rachida Dati a finalement renoncé à se représenter pour se préparer aux élections municipales de Paris). Sur la liste, il y a aussi un modéré, député européen sortant, Arnaud Danjean, une centriste Nathalie Colin-Oesterlé, ainsi que des responsables LR, Geoffroy Didier, Frédéric Péchenard (proche de Valérie Pécresse), Laurence Sailliet, Alain Cadec, etc.


3. Ian Brossat (39 ans dans quelques jours), tête de liste PCF

Conseiller de Paris depuis 2008 et adjoint à la maire Anne Hidalgo depuis 2014, Ian Brossat est normalien et professeur agrégé de lettres modernes. Il mène la liste communiste où sont inclus notamment Patrick Le Hyaric, Marie-Pierre Vieu, et en dernière place, André Chassaigne, le président du groupe communiste à l’Assemblée Nationale.

Ian Brossat a critiqué l’organisation du débat qui a fait mettre le thème de l’immigration à la principale heure d’écoute et le thème du travail relégué en fin d’émission : « En abordant les questions du travail à minuit, vous vous rendez compte que les principaux intéressés sont déjà couchés car ils travaillent demain ? ».


4. Jean-Christophe Lagarde (51 ans), tête de liste UDI

Député depuis 2002, ancien maire de Drancy de 2001 à 2017, président de l’UDI depuis 2014, Jean-Christophe Lagarde est la tête de la liste UDI, qui comporte en particulier l’ancienne ministre Nora Berra et Louis Giscard d’Estaing (fils de l’ancien Président de la République), ainsi que Juliette Aubert-Zocchetto. C’est le premier combat national de Jean-Christophe Lagarde qui était également tenté par une candidature à l’élection présidentielle de 2017 (éventuellement via la primaire LR).

Défendant des mesures en faveur de l’écologie : « Si le climat se réchauffe, c’est l’Europe la première qui devra payer les pots cassés. », Jean-Christophe Lagarde n’a pas hésité à utiliser des sophismes : « Si le climat était une banque, ça ferait longtemps que l’Union Européenne l’aurait sauvé ! ».


5. Benoît Hamon (51 ans), tête de liste Générations

Ancien apparatchik du PS (et ancien rocardien), Benoît Hamon fut déjà député européen, ministre de François Hollande et Manuel Valls (notamment l’Éducation nationale) et candidat à l’élection présidentielle de 2017. Actuellement simple conseiller régional d’Île-de-France, il dirige une liste comprenant la championne Sarah Soilihi, et les deux députés européens sortants Guillaume Balas et Isabelle Thomas (l’ancienne leader des lycéennes en 1986 contre le projet Devaquet). Bureaucrate dans l’âme, Benoît Hamon a prôné la « reconnaissance du crime d’écocide » ! Ce n’est pas la première fois qu’il cherche à introduire des concepts nouveaux et …inquiétants quant à leur application (comme taxer les robots).


6. Florian Philippot (37 ans), tête de liste Les Patriotes

Ancien soutien de Jean-Pierre Chevènement en 2002, numéro deux du FN jusqu’en 2017, député européen depuis 2014, Florian Philippot s’est mis à son "propre" compte politique en 2017 après l’échec de Marine Le Pen à l’élection présidentielle. Il prône le retrait de la France de l’Union Européenne. Il avait proposé sans succès de rassembler sur sa liste Jean Lassalle et Henri Guaino. Sa candidature paraît très personnelle et peu collective.


7. Nathalie Loiseau (54 ans ans), tête de liste LREM, MoDem, Mouvement radical et Agir

Ancienne directrice de l’ENA (2012-2017), mais pas énarque, et ancienne Ministre chargée aux Affaires européennes (2017-2019), Nathalie Loiseau est avant tout une haut fonctionnaire et diplomate (elle fut la directrice générale de l’administration du Quai d’Orsay, nommée par Alain Juppé en 2011).

Dans la liste qu’elle mène aux élections européennes, elle a pu réunir des candidats LREM (Stéphane Séjouné), du MoDem, du Mouvement radical (Dominique Riquet) et d’Agir (Fabienne Keller et Gilles Boyer, proche d’Alain Juppé), mais aussi des écologistes d’EELV, dont deux en positions éligibles, à savoir Pascal Canfin (ancien ministre) et Pascal Durand (ancien secrétaire national), et des personnalités apolitiques comme Catherine Chabaud, Bernard Guetta, aussi Jérémy Decerle (ancien président des Jeunes agriculteurs), etc. Il faut aussi remarquer que la liste est transnationale puisqu’il y a un ancien ministre italien de Matteo Renzi, Sandro Gozi.


8. Jordan Bardella (23 ans), tête de liste RN

La plus jeune tête de liste, Jordan Bardella, conseiller régional d’Île-de-France depuis 2015, a été choisi pour mener la campagne du RN. Marine Le Pen a refusé de repartir cette année pour se protéger politiquement. Le cœur de la campagne du RN est son alliance avec le parti de Matteo Salvini en Italie, et cela tombe bien puisque Jordan Bardella parle couramment italien et a déjà fait un meeting en italien.

Sur la liste du RN, se trouvent deux transfuges de LR en positions éligibles, Thierry Mariani (ancien ministre et député sortant battu en 2017) et Jean-Paul Garaud, ainsi que l’essayiste Hervé Juvin qui a développé l’idée du localisme (détaxation de proximité) qui devient ainsi l’un des thèmes de campagne du RN en faveur de l’écologie de proximité.


9. Nicolas Dupont-Aignan (58 ans), tête de liste DLF

Énarque, ancien collaborateur de François Bayrou, ancien UMP, député, Nicolas Dupont-Aignan s’est mis à son "propre" compte politique en 2012 en basant sa première campagne présidentielle sur le souverainisme. Ce qui est dommage pour ce passionné de politique doté d’une vive intelligence, c’est qu’il a souvent utilisé des arguments empreints de malhonnêteté intellectuelle (notamment, dans ce débat, sur les statistiques de l’immigration en Europe) pour tenter de gagner des voix (ce qu’on appelle démagogie). Son soutien à Marine Le Pen en 2017 l’a considérablement déconsidéré vis-à-vis des électeurs modérés séduits par son discours anti-européen.

Réussissant à rassembler le petit parti de Jean-Frédéric Poisson (qui ne devrait pas être présent sur la liste malgré une annonce contraire), ainsi qu’un gilet jaune (Benjamin Cauchy, qui hésitait avec la liste LR), la liste de Nicolas Dupont-Aignan comporte notamment Stéphanie Gibaud (lanceuse d’alerte chez UBS France), Marie-Jo Zimmermann, ancienne députée LR (battue en 2017), en position éligible, et Bruno North (président du CNIP).


10. Yannick Jadot (51 ans), tête de liste EELV

Candidat choisi par les écologistes pour l’élection présidentielle qui a finalement renoncé à se présenter, Yannick Jadot a pris la tête de la liste d’Europe Écologie-Les Verts qui a intégré notamment Michèle Rivasi, Damien Carême, David Cormand, Karima Delli, François Alfonsi, et qui finit par Eva Joly et José Bové (députés européens sortants).


11. François Asselineau (61 ans), tête de liste UPR

HEC et énarque, ancien collaborateur de Charles Pasqua aux Hauts-de-Seine, ancien conseiller de Paris sur les listes de Jean Tiberi (2001-2008), François Asselineau semble victime d’une obsession de publicité personnelle, faisant coller des affiches avec sa tête hors des périodes électorales (sur quels fonds ?). Le journaliste Yvan Stefanovitch l’a placé parmi les "inspecteurs généraux des finances fantômes" « devenus absolument débordés à force de vouloir mener une carrière politique tambour battant » et « qui ne peuvent pas accomplir la moindre mission parce qu’on ne leur donne tout simplement rien à faire » ("Rentiers d’État", éditions du Moment, 2015, cité par Wikipédia).

N’ayant représenté que 0,9% lors de la dernière élection présidentielle, il n’a que l’expression "article 50" à la bouche, croyant convaincre les Français que le Frexit (expression pas même francophile) serait la panacée tandis que nos amis britanniques sont à la peine avec leur Brexit et le futur effondrement économique du Royaume-Uni. N’hésitant pas à user de démagogie en récupérant le programme du CNR, il montre qu’il est avant tout tourné vers le passé. Son charisme d’huître a dû faire le reste pour expliquer sa très faible audience électorale malgré une forte présence sur les réseaux sociaux.

Notons quand même que 0,9%, c’est plus que les 0,7% que Jean-Marie Le Pen avait obtenus à l’élection présidentielle de 1974, mais la comparaison s’arrête là en raison du grand talent politique du fondateur du FN qui n’a rien à voir avec celui qui, durant la campagne présidentielle de 2017, ne connaissait pas beaucoup les articles importants de la Constitution française (il a été testé et a montré son ignorance sur des articles majeurs), contrairement à ce qu’il voudrait faire croire.


12. Raphaël Glucksmann (39 ans), tête de liste PS

Fils de son père, essayiste médiatique, à l’aise dans les médias et l'air sympathique, ancien mari d’une vice-ministre géorgienne puis vice-ministre ukrainienne et actuel compagnon d’une journaliste très en vue du service public, Raphaël Glucksmann n’est, en revanche, pas du tout à l’aise dans le débat politique et lui-même a admis après le débat qu’il ne devait pas être fait pour la politique, ce que j’ose lui confirmer. Naïf, incapable d’imaginer que pour séduire les électeurs, il faut un minimum de cynisme (eh oui, c’est inhérent à la vie politique), Raphaël Glucksmann a ainsi fait figure d’écorché vif de la politique. Il ne comprend pas pourquoi des candidats affichent le contraire de ce qu’ils pensent hors antennes !

Ses sujets d’indignation (à juste titre), ce sont d’abord le sauvetage des réfugiés dans la Méditerranée (on ne peut pas les laisser mourir dans la mer : « Ni Madame Loiseau, ni Monsieur Bellamy n’ont dit ce que devrait dire n’importe quel humaniste : on les sauve ! ») et ensuite la construction européenne, notamment avec la question sur l’adhésion de la Serbie.

On pourra plus tard se poser la question de la démission du PS et en particulier, de son premier secrétaire Olivier Faure dont le sens des responsabilités aurait dû lui commander de diriger lui-même cette liste, à moins que la réponse ne soit très simple, par peur de se compter réellement en mettant en devanture une personnalité hors du sérail politique. De toute façon, qui y a-t-il au PS parmi les ténors politiques ? À part Stéphane Le Foll qui a démissionné du bureau national du PS pour s’occuper de la mairie du Mans (ce qui ne semble pas une mince affaire) ?

La liste menée par Raphaël Glucksmann est composée notamment de Claire Nouvian, Pierre Larrouturou (qui mange à tous les râteliers depuis une trentaine d’années, UDF, RPR, PS, EELV, etc.) et des socialistes comme Sylvie Guillaume, Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy, Éric Andrieu, Jean-Marc Germain (député sortant battu), Laurent Baumel (député sortant battu) et Fabrice Kalfon (battu en 2017).


La liste manquante

Nul doute qu’une liste a manqué dans ce débat, c’était une liste des gilets jaunes. Nul doute également que la présence dans ce débat d’une personnalité aussi vive et intéressante qu’Ingrid Levavasseur aurait apporté un intérêt nouveau à ce débat finalement assez convenu et prévisible quand il n’était pas inaudible.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (08 avril 2019)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Européennes 2019 (1) : la France des Douze ?
Le retour aux listes nationales aux élections européennes (2 décembre 2017).
Jean Monnet.
Emmanuel Macron à la conquête des peuples européens.
Le programme du CNR.
Discours de Robert Schuman le 9 mai 1950 au Salon de l’Horloge à Paris (texte intégral).

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28 réactions


  • Gollum Gollum 9 avril 2019 10:48

    Asselineau un charisme d’huitre d’après vous... smiley

    Et vous vous avez un charisme de paillasson ? Ne répondez pas on sait tous ce qu’il en est ici.


    • Fergus Fergus 9 avril 2019 11:27

      Bonjour, Gollum

      L’auteur a raison. J’ai, pour ma part, déjà évoqué un « charisme de bigorneau » et souvent qualifié Asselineau de « bonnet de nuit », tant il est un technocrate monomaniaque qui dégage un ennui mortel. 

      Au temps où Fifi sévissait sur ce site en noyant les lecteurs sous des éléments de langage UPR assénés jusqu’à la nausée par leur nombre comme d’incontournables vérités  grosso modo, tout ce qui va mal dans nos pays est la faute de l’UE —, j’avais fait remarquer que le problème de l’UPR était moins dans son programme que dans la personnalité de son chef omniprésent et si égocentrique.

      Une réalité mesurée lors des dernières Régionales : Asselineau a réussi l’exploit de faire moins bien dans sa propre région  l’Ile-de-France  que plusieurs candidats UPR totalement inconnues dans la leur ! 


    • Fergus Fergus 9 avril 2019 11:32

      J’ajoute, pour en revenir à un sujet plus sérieux, que Brossat a eu parfaitement raison de protester contre le fait que le « travail » ait été relégué très tard dans ce débat. Ce sujet est pourtant central au niveau des réglementations européennes.


    • Gollum Gollum 9 avril 2019 12:16

      @Fergus

      L’auteur a raison.

      Allez je vais être bon prince supposons que ce soit vrai. En quoi les autres n’auraient pas un charisme d’huitre. Je me suis tapé (pour une fois !) par curiosité ce débat absolument imbuvable et je n’ai trouvé personne qui avait un quelconque coffre qui pourrait donner envie de voter pour la liste en question.

      La petite jeunette de la FI ouais bof... mignonne.. Me rappelle même plus ce qu’elle a raconté.

      Le Lagarde dont les yeux pleins de concupiscence s’allumaient quand il regardait la présentatrice.. 

      La Loiseau dont le vol plané sans essence laissait présumer un crash sans parachute...

      Le Glucksman paumé dans son angélisme de jouvencelle..

      Bon je vais pas tous me les taper mais force est de reconnaitre qu’ils ont été tous soporifiques. 

      Mais au moins il y en avait un qui disait une évidence. Si c’est la cacophonie dans un débat à 12 ou 13 (ce que le paillasson a reconnu au passage) qu’en sera-t-il d’une Europe à 28 ? 

      Bref, chacun chez soi. Nous on paye pour être dans l’Europe et on paye pour se faire donner des ordres et des directives, alors basta. On est vraiment des couillons.

      Quant au score minable de 2017 ne faites pas semblant de ne pas comprendre la force d’inertie du corps électoral, sclérosé et lobotomisé... et qui bien qu’il se doute que l’Europe est un boulet hésite fortement à inverser la vapeur ?

      Mais qui sait ? Les Bristish l’ont bien inversé la vapeur eux. Bon on fait tout, mais alors tout, pour que cela soit remis en cause, au risque de créer des fractures irréversibles pouvant être explosives... 

      Je sens que ça va être chaud sous peu, très chaud.


    • Fergus Fergus 9 avril 2019 13:04

      @ Gollum

      « on paye pour se faire donner des ordres et des directives »

      C’est faux ! La politique imputée à la Commission est la résultante des orientations prises par le Conseil européen (les 27 chefs d’état et de gouvernement) et confiées à ladite Commission pour leur mise en oeuvre.

      La politique de l’UE est donc bien celle qui est actée par les 27 chefs d’état et de gouvernement, lesquels  plus faux-cul les uns que les autres  prétendent subir les volontés de Bruxelles une fois revenus dans leur pays pour se dédouaner de leur propre responsabilité.

      A peu de choses près, il est d’ailleurs évident que la grande majorité de ces personnages engageraient le même type de politique socio-économique hors UE !


    • files_walQer files_walQer 10 avril 2019 17:28

      @Fergus

      Ce que je perçois de vous par vos commentaires, c’est que, quelque soit la discussion, le bonnet de nuit c’est vous.

      Si M. Asselineau n’avait aucun charisme, il n’y aurait pas 36 063 vrais adhérents à l’UPR, la cagnotte pour les européennes n’aurait pas atteint au moment ou j’écris 1 055 195 euros, les vidéos de UPR TV ne ferait pas officiellement de ce parti le premier sur internet, le site upr.fr ne serait pas le site politique le plus consulté et le sondage du figaro ne donnerait pas 39% avec 59612 votants à F. Asselineau.

      M. Asselineau est absolument passionnant à écouter et lorsque j’ai découvert ses conférences fin 2016, adhérer à l’UPR, alors que je n’avait jamais envisager d’adhérer à aucun autre parti politique de toute ma vie, est très rapidement devenu une évidence.

      https://upr.fr/conferences

      M. Asselineau est pour moi le seul qui dit sincèrement la vérité et qui explique la réalité. Il est la dernière chance de la France.

      http://www.lefigaro.fr/actualites/2019/04/04/01001-20190404QCMWWW00079-debat-sur-france-2-quelle-tete-de-liste-aux-europeennes-vous-a-le-plus-convaincu.php


    • foufouille foufouille 10 avril 2019 17:32

      @files_walQer
      chaque inscrit de l’upqr est inscrit à vie car il a été lobotomisé.
      non, ce n’est pas un sondage car chaque troll upqr vote plusieurs fois.


    • files_walQer files_walQer 10 avril 2019 17:43

      @foufouille

      Non, les adhérents de l’UPR sont des gens qui se sont réveillés et non, on ne peux pas voter plusieurs fois à ce sondage.


    • foufouille foufouille 10 avril 2019 17:49

      @files_walQer
      si tu es lobotomisé et si j’ai voté plusieurs fois sans inscription avec un proxy et un autre réseau wifi.


    • files_walQer files_walQer 10 avril 2019 17:50

      @files_walQer

      Et s’il était possible de voter plusieurs fois, ça le serait aussi pour tous les intervenants de ce débat.

      Evidemment un sondage officiel est en théorie plus fiable, mais il y a des retours d’adhérents ou sympathisants UPR, qui, alors qu’ils répondaient à un sondage officiel sur leurs intentions de vote pour les européennes, se sont vu répondre alors qu’ils venaient de citer Asselineau comme étant leur choix, que celui-ci n’était pas sur leur liste.

      Nous sommes en dictature.


    • files_walQer files_walQer 10 avril 2019 18:01

      @foufouille

      et est-ce que le nombre de votants s’est incrémenté de 1 ?
      En virant les cookies sur un navigateur j’ai les cases à cocher, mais le nombre de votants ne s’incrémente pas.

      De toute façon comme je le dit, si c’est possible tout le monde peut le faire et cela ne changerait pas cette tendance lourde.

      Et cette tendance est normal. Comme disait Nicolas Boileau, ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément.
      C’est la caractéristique du discours d’Asselineau et les gens ne sont pas idiots.


    • foufouille foufouille 11 avril 2019 07:36

      @files_walQer
      c’est la même histoire qu’avec le sondage bidon de fifi avant les élections, les trolls upr avaient voté de nombreuses fois ton parti a eu 0.7% de voix et sans élections truqués comme l’ont prétendu certains de tes lobotomisés.


  • Drugar Drugar 9 avril 2019 11:01

    Ahahahahaha !!

    La description de François Asselineau est à mourir de rire !! Vous arrivez à faire une description encore plus accablante que la fiche Wikipédia, déjà très partisane et à charge !! 

    Pour ceux qui auraient eu encore des doutes (les 3 ou 4 qui dorment au fond, près du radiateur), la servilité de S.R. envers le pouvoir n’est plus à démontrer. S’il y avait un paillasson sous les pieds de macron, S.R. l’ôterai immédiatement pour s’y mettre.

    Quoi qu’il en soit, cette tentative de décrédibilisation de François Asselineau, aussi subtile que la stratégie du « Chargeeeezzz dans le tas et pas de quartier !! » montre clairement la peur bleu que François Asselineau vous inspire. Ahh vous pétochez les petits européistes de carnaval, les lèche-bottes du pouvoir. Et bien continuez à chier dans votre froc, car l’UPR, n’est pas près de s’arrêter. Vous montrez, plus que jamais, le vrai visage de la macronie et de la dictature « En marche » arrière. Plus vous en faites plus vous vous enfoncez.

    Vivement que l’on soit débarrasser de toute cette clique nauséabonde et de leur système dictatoriale.

    Pour la libération de la France et le retour d’une démocratie tournée vers les citoyens c’est ici : UPR.fr


  • devphil30 devphil30 9 avril 2019 11:16

    "Disons-le clairement : je me suis réjoui de la tenue d’un tel débat. Il était temps que les médias parlent d’Europe

    "

    Rien que le début de l’article suffit à passer au vote sanction.

    Inutile de lire l’ensemble c’est toujours pareil avec Sylvain , Europe , Macron


    • Fergus Fergus 9 avril 2019 11:38

      Bonjour, devphil30

      « Disons-le clairement : je me suis réjoui de la tenue d’un tel débat. Il était temps que les médias parlent d’Europe »

      Bien que très souvent en désaccord avec l’auteur, je reconnais qu’il a eu raison d’écrire cela. L’Europe est un sujet qui n’est pas assez souvent abordé dans les émissions politiques. En cela, le principe de ce débat  et c’est ce principe qu’a approuvé SR  était une excellente chose. Tout en sachant que ce format d’émission ne pouvait pas déboucher sur une meilleure connaissance du sujet pour les téléspectateurs, chacun des participants étant avant tout centré sur la conquête de parts de marché au dépens de ses adversaires directs, donc les plus proches au plan idéologique !


    • Ouallonsnous ? 9 avril 2019 19:26

      @Fergus

      = Rakoto bis, mais lui il en rajoute !


    • devphil30 devphil30 10 avril 2019 07:46

      @Fergus

      Un excellent livre qui décrit les arcanes du fonctionnement et des objectifs de l’Europe appliqué à l’entrée de la GB dans l’europe.
      https://www.amazon.fr/Grande-dissimulation-Histoire-secr%C3%A8te-lUE/dp/2810007187

      Le projet de Jean Monnet ,les pertes d’autonomie prévue pour mettre en place une supranationalité , l’absurdité des normes et le cout abyssales du fonctionnement d’un système non démocratique.
       
      Le livre explique le but de la la création de régions dans les pays pour casser la dynamique nationale , c’est ce que Hollande a fait avec les grandes régions.

      Il explique que les ministres et autres députés n’ont que très peu de pouvoirs face aux commissaires européens qui préparent les directives et ne parlons pas des lobbys qui se sont installés à Bruxelles pour imposer leurs intérêts économiques sur l’ensemble de l’Europe 

      La GB va sortir de l’Europe et tant mieux pour elle mais avec la complexité voulue par les autres pays pour rendre cette sortie douloureuse , compliquée et dissuasive pour d’autres peuples si un jour ils étaient consultés ce dont je doute fort.

      Sachant qu’elle n’a jamais voulu participer à l’Euro alors que la France est enfoncé au dessus du cou dans cette Europe , je vous laisse imaginé une sortie de la France.

      Dont parler de l’Europe oui je suis d’accord mais pour revoir tout son fonctionnement , ce qui ne sera jamais fait donc le plus simple est de sortir.

      Dans parler de l’ivrogne qui est président de l’Europe on ne sait comment et la dernière en date il a failli enflammer la femme du président Rwandais lors d’une cérémonie car le gus ne tient jamais debout
      https://fr.sputniknews.com/international/201904091040669327-rwanda-juncker-a-failli-bruler-femme/
      Mais pas élu alors pas révocable ?

      Déjà que ceux qui sont mal élus et qui nous demande de traverser les rues pour travailler , ceux là sont collés au siège pour 5 ans alors un non élu on se demande quand il va dégager pour mettre qui à la place ?
      Et les salaires des députés européens environ 8.000 € par mois


    • Attila Attila 10 avril 2019 18:03

      @devphil30
      « il a failli enflammer la femme du président Rwandais »
      C’est peut-être sa façon à lui de lui déclarer sa flamme ?

      .


  • av88 av88 9 avril 2019 13:14

    «  Disons-le clairement : je me suis réjoui de la tenue d’un tel débat. Il était temps que les médias parlent d’Europe   ».

    Mais l’UPR n’aurait rien à faire dans ce débat !

    Dans cette pièce de théâtre bien réglée, avec les méchants extrémistes de droite puis de gauche servant de repoussoir vers le « centre », l’UPR et Asselineau perturbe ce si beau jeu.

    Le même objectif depuis 12 ans : sortie UE, Euro, Otan ; une condition pour atteindre cet objectif, rassembler les français de droite comme de gauche afin de rétablir la démocratie via notre souveraineté retrouvée.


  • zygzornifle zygzornifle 9 avril 2019 14:08

    Les Douze salopards est un film réalisé par Robert Aldrich ....


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 9 avril 2019 16:16

    Toujours le même Sylvain des Lettres du Moulin de la Désinformation : Allez directement au but mon vieux !

    POURQUOI IL FAUT REFUSER DE VOTER : Lire ici l’explication suite à l’article : https://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/nous-votons-tous-pour-notre-declin-214079#forum5467157

    L’esclavagisme de masse et l’asservissement massif est ce que j’ai expliqué depuis le depuis des années 2000. La démocratie est morte, il ne reste que le leurre démocratique qui permettra justement l’avènement de Métroplis : Un Empire dominé par le pouvoir de l’argent et des tas de millions d’individus déshumanisés ! On n’est pas pessimiste et le Géant allemand qui avait prévenu dans les années 1960 contre la transformation de humains en estomacs béants n’était pas pessimiste et ne s’était pas trompé ! Retenez bien cette conclusion que j’avais énoncée des centaines de fois : « Sachant que les systèmes (de tous les pays) en place contrôlent 90 pour cent des populations et bénéficient du soutien des intellectuels et des scientifiques mais aussi des catégories aisées, affairistes, corrompues ; jamais, au grand jamais la solution ne sortira des bidons des urnes ! Tant que les élections de la trahison auront lieu, tant que les bipèdes rempliront les bidons des urnes ; les résultats déjà conçus et préfabriqués par la désinformation, par la manipulation et par les Sondages sataniques des journalistes et des médias, donneront toujours gagnant un serviteur-épouvantail du régime en place et si par miracle, un candidat honnête accède au pouvoir politique, il sera rapidement encadré, enrôlé et exploité par les sorciers bossus qui le mettront à leur service ou sera éjecté... » C’est suite à cette profonde conviction que j’ai appelé les Gilets jaunes à changer de stratégie : Ils doivent faire du porte-à-porte pour convaincre le peuple français à REFUSER LA TENUE DES ELECTIONS, d’abord ces « Européennes de Métropolis-Bruxellois » mais aussi toutes les autres et à tous les niveaux jusqu’à ce que les règles de l’Organisation sociale et politique soient revues et rendues conformes à l’intérêt général dans chaque pays et dans tous les pays : C’est à ce prix que la Mondialitude de merde pourra respirer mais seulement respirer avant qu’elle ne s’efface au profit de l’existence et de la souveraineté des NATIONS ! Les « partis nationalistes » européens qui disent vouloir l’intérêt national mais participent quand-même aux élections européennes, sont plus dangereux et plus hypocrites que les partis au pouvoir ! « L’Italien » a déjà trahi en appelant « à voter pour une Europe qui protège » et le Rassemblement National est juste au seuil de la trahison : Ou bien il appelle au refus de l’asservissement du peuple par un pouvoir extra-national, ou bien il rejoint les Sorciers de l’Elysée !

    Je ne suis pas pessimiste, ceux qui ne disent pas ce que je dis ou le réfutent par orgueil ou par ignorance sont désespérés !


  • AlainGallo 9 avril 2019 18:36

    Cet article est pour le moins surprenant, car celui qui l’a écrit ne sait pas ce qu’est l’Union Européenne car le seul candidat qui explique que l’Union Européenne est une prison, des peuples européens, qui coute 9 milliards d’euros tous les ans à la France, c’est François Asselineau. Cet Homme politique nous explique depuis 12 ans qu’il est impossible de changer quoi que ce soit d’important dans ce traité de Lisbonne car il faut l’Unanimité des 28 bientôt et bientôt 27 états membres de cette union contre nature. Mais c’est ce que demande en vains les 11 autres candidats représentant toutes les formations politiques de la France sauf l’UPR depuis plus de 40 ans « Il faut une autre Europe, Il faut changer d’Europe ».

    En ce qui concerne le BREXIT c’est uniquement l’Union Européenne qui pose problème car les anglais n’attendent qu’une date pour sortir de cette Prison.


  • acab2 9 avril 2019 19:24

    Aux chiotes l’auteur ! Aux chiotes l’arbitre.

    Nicolas Dupont-Aignan... Mouais vas y tire toi.

    Manon Aubry, fille de, a la Tondeuse.

    Ian Brossat, Traître, a la lanterne !

    Jean-Christophe Lagarde, fils de pute et d’oligarque, a la lanterne.

    Raphäel Glucksman, François-Xavier Bellamy, C’est qui tout ces connards ?

    Yannick Jado.... Yannick Jado... C’est pas un collabo celui la ?

    Benoît Hamon.... Benoît Hamon.... Mmmrrg... Allez tire toi et vite.

    Jean Lassalle... Mouiii circulez...

    Nathalie Arthaud... pfff... dans le doute.... On la garde.

    François Asselineau, Énarque, a la lanterne !

    ++


    • devphil30 devphil30 10 avril 2019 12:25

      @acab2

      Pour le moins peu constructif ....
      Quelques arguments supplémentaires ?


    • acab2 10 avril 2019 16:12

      Parmis ces 12, Nicolas Dupont-Aignan, Benoît Hamon, Jean Lassalle, Nathalie Arthaud, me semble avoir n’avoir ni casseroles, ni projet funestes pour la population. Votez pour eux est défendable.


      Raphäel Glucksman, François-Xavier Bellamy,

      Inconnus au bataillon.


      Manon Aubry, jugement, crime d’argent, peine d’argent.

      Inéligible pendant N années.


      Ian Brossat, Jean-Christophe Lagarde, Yannick Jado, François Asselineau, me semble étre des adversaires qui ne se rendrons jamais, ou des ennemis que je n’ai aucune intention de prendre vivant.


       ++


  • Eric F Eric F 10 avril 2019 19:02

    « concepts nouveaux et …inquiétants quant à leur application (comme taxer les robots) »

    Ben justement, élargir l’assiette des cotisations sociales à l’ensemble des facteurs de production (concrètement, la valeur ajoutée) et non pas à la seule masse salariale est une approche tout à fait pertinente.


  • kricket 30 avril 2019 23:38

    L’Europe c’est Allemagne. Autriche. Belgique. Bulgarie. Chypre. Croatie. Danemark.
    Espagne. Estonie. Finlande. France. Grèce. Hongrie. Irlande.
    Italie. Lettonie. Lituanie. Luxembourg. Malte. Pays-Bas. Pologne.
    Portugal. Rép. Tchèque. Roumanie. Royaume-Uni. Slovaquie. Slovénie. Suède. mais ce sera pour quand l’Ukreine, Biélorussie, Turquie et autres...


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