jeudi 14 février 2008 - par raphi

La prière pour les juifs réintroduite !

La disparition de la messe en latin n’avait pas seulement le mérite de se faire enfin comprendre de tous, mais aussi de mettre fin à certaines polémiques liturgiques. Sa réintroduction risque une fois de plus diviser.

Une de ces polémiques concerne la prière pour les juifs, de la liturgie du Vendredi-Saint. Alors qu’il aurait été plus sage de supprimer le terme Juif (ne sommes-nous pas tous enfants de Dieu sans distinction ?), le Vatican a préféré modifier quelques termes en jouant sur la sensibilité et la racine des mots pour enfin promulguer une prière plus nuancée, mais toujours aussi critiquable. En voici le contenu :

« Prions aussi pour les Juifs, afin que notre Dieu et Seigneur illumine leur cœur pour qu’ils reconnaissent Jésus-Christ, sauveur de tous les hommes [...] Dieu Tout-Puissant et éternel, Qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la reconnaissance de la vérité [Cf. 1re Epître à Timothée 2, 4], accorde, dans Ta miséricorde, que la plénitude des nations entrant dans Ton Eglise, tout Israël soit sauvé... ».

Bien que les termes "ténèbres", et "aveuglement de ce peuple" aient disparu, l’Eglise catholique ne peut nier une volonté farouche d’évangéliser les juifs.

On peut très bien comprendre que dans le contexte théologique chrétien la rédemption, la reconnaissance du Christ aient une place prépondérante. Mais faut en faire une "question juive" ? Cette félicité ne doit-elle pas s’adresser à tous les peuples sans distinction et encore moins de jugement (réf : parviennent à la reconnaissance de la vérité).

Le pape Benoît XVI qui est le principal instigateur du rétablissement de la messe en latin devrait se poser les bonnes questions !
Cette prière ne risque-t-elle pas de creuser à nouveau un fossé entre les chrétiens et les juifs ?
Le dialogue ne risque-t-il pas d’être rompu ?

Les réponses sont oui. Les rabbins d’Italie appellent déjà à mettre une pause dans les relations et les discussions judéo-chrétiennes. En Israël, les responsables s’insurgent déjà contre cette prière et les méfaits qu’elle pourrait engendrer.
Ne l’oublions pas, la plus noble des intentions peut être facilement détournée. Et sans vouloir déterrer les cadavres, l’Eglise catholique devrait regarder dans son passé proche et lointain.



24 réactions


  • Michel Guillemard 14 février 2008 14:00

    En quoi les non catholiques se permettent-ils de juger les prières des cathos ?


  • claude claude 14 février 2008 14:00

    @ l’auteur,

     

    merci pour ce billet.

     

    et qu’en pense "super nicolas" ?


  • Black Ader 14 février 2008 14:07

    "

    Bien que les termes "ténèbres", et "aveuglement de ce peuple" aient disparu, l’Eglise Catholique ne peut nier une volonté farouche d’évangéliser les juifs.

    On peut très bien comprendre que dans le contexte théologique chrétien la rédemption, la reconnaissance du Christ aient une place prépondérante. Mais faut en faire une "question juive" ? Cette félicité ne doit elle pas s’adresser à tous les peuples sans distinction et encore moins de jugement (réf : parviennent à la reconnaissance de la vérité)."

     

    Je ne vois ou serait le probléme à Evangéliser les Juifs, et par ailleur, étant un peuple déicide, la priére vise simplement à obtenir leur pardon pour ce qu’ils ont fait. Bref, c’est plutôt sympathique comme priére.

     

     

    "Le pape Benoit XVI qui est le principal instigateur du rétablissement de la messe en latin devrait se poser les bonnes questions !
    Cette prière ne risque-t-elle pas de creuser à nouveau un fossé entre les chrétiens et les juifs ?
    Le dialogue ne risque-t-il pas d’être rompu ?"

    L’Eglise, c’est la Tradition : on NE PEUT PAS changer la tradition, par définition, sinon, l’Eglise ne serait plus le témoins de la Vérité, avec les Saintes Ecritures. Bref, on n’est pas au PSF !

     

    "En Israël les responsables s’insurgent déjà contre cette prière et les méfaits qu’elle pourrait engendrer."

    Hum, c’est plutôt des athés et des socialistes (même chose) que vienne tous leur malheur.

     

     

    "Ne l’oublions pas, la plus noble des intentions peut être facilement détournée. Et sans vouloir déterrer les cadavres, l’Eglise catholique devrait regarder dans son passé proche et lointain."

    Oui, regardont donc comment l’Eglise à sauvé un million de juifs de l’extermination socialiste pendant la seconde guerre mondial, pendant que d’autre n’ont RIEN fait..Suivez mon regard.


  • Etienne CAMBARRE 14 février 2008 14:39

      Le fait que des intentions puissent être détournées doit-il interdire que l’on s’exprime ? Alors... Chacun de nous doit se taire. Car nul ne sait ce qu’un autre nous fera dire à notre insu.

      Les juifs sont peuple du Livre. Tout comme les chrétiens. Le Christ est le fondement de la révélation chrétienne. Prier pour que les juifs, peuple élu de Dieu, accède à cette révélation va bien au-delà du quotidien des relations entre une religion et une autre. C’est d’une autre dimension.

     

      Vous y voyez de la condescendance ? Alors, vous ne savez pas ce qu’est la prière.


  • Remex 14 février 2008 15:04

    "La disparition de la messe en latin n’avait pas seulement le mérite de se faire enfin comprendre de tous, mais aussi de mettre fin à certaines polémiques liturgiques."

    Ces polémiques ne viennent pas de la liturgie mais des commentateurs et journalistes qui ne comprennent pas le sens de ces prières.

    "Mais faut en faire une "question juive" ? Cette félicité ne doit-elle pas s’adresser à tous les peuples sans distinction [...]"

    Pour les catholiques, le peuple juif reste le peuple que Dieu a élevé au rang de peuple élu. C’est un "privilège" qui ne peut leur être enlevé.

    "Le pape Benoît XVI qui est le principal instigateur du rétablissement de la messe en latin devrait se poser les bonnes questions !"

    Benoît XVI maîtrise mieux le sujet que quiconque. Il est d’ailleur le principale maître d’oeuvre du raprochement des chrétiens et Juifs ces dernières décénies


  • Lairderien 14 février 2008 15:22

    Papes, curé, rabbins, imams, mollhas, enfin prêtres de tous les dieux, manipulateurs des peuples, il n’y a qu’une seule proposition pleine de sagesse,d’un seul prêtre qui au soir de sa vie avait tout compris et que moi aussi je voudrais voir s’accomplir :

     

     

     

    "Je voudrais, et ce sera le dernier et le plus ardent de mes souhaits, je voudrais que le dernier des rois fût étranglé avec les boyaux du dernier prêtre."
    (Jean Meslier / 1664-1729 / Testament) (curé catholique !!! d’Etrepigny pendant 40 ans, mais 1er véritable athée)
     


  • Serviteur Serviteur 14 février 2008 16:45

    Bof tout le monde s’en fout .

    Vous en connaissez beaucoup vous des gens qu vont à la messe pour autre chose que les baptemes,les mariages et les enterrements + a la messe de Noel pour faire plaisir à la grandmère  ?

    Les seuls que ça interesse se sont les juifs et franchement ils ont d’autre soucis en ce moment que de se vexer de ce qui après tout part d’une bonne intention du point de vue catho.

    La religion meurt doucement dans notre beau pays et franchement je verserais pas une larme pour ce vieux cadavre qui s’accroche encore à la vie par tout les moyens (faire parler de soi c’est exister encore).

    votre serviteur.

    .


  • Fernando Pessoa 14 février 2008 16:55

    Ca commence à se radicaliser grave de tous les côtés ... On prépare une nouvelle guerre des religions ?


  • Internaute Internaute 14 février 2008 19:27

    Une simple question.

     

    Existe-t-il une seule phrase ou un seul acte de la religion juive qui ait été modifié parce que les chétiens la trouvaient choquante ou désagréable ?

     

    Non alors, de quoi se mêlent-ils ?


    • raphi 14 février 2008 20:33

      Tout d’abord je tiens à remercier ceux qui ont contribué à la critique de mon article.

      Les thèmes religieux sont bien plus sensibles qu’il y a quelques années. Ceci est sans doute dû à une montée communautariste de part et d’autre.

      Il n’est pas question dans mon article de remettre en cause la foi chrétienne mais de s’interroger sur les réelles motivations de l’Eglise Catholique de réintroduire la Messe en latin malgré les divergenses en son sein. N’y a t il pas une forme de surenchère entre les différentes religions ?

      On peut également se demander pourquoi le Moto proprio refait son apparition ?

      Maintenant contrairement à ceux qui prétendent que les Juifs ne sont pas concernés par cet article, je considère qu’ils ont leur mot à dire, puice qu’ils sont clairement et sans aucune ambiguité cités.

       


    • Internaute Internaute 15 février 2008 08:11

      Et combien de fois les "gentils" ne sont-ils pas cités en temes racistes et méprisants dans le Talmud ? S’il y en qui a qui n’ont pas à donner de leçons dans ce domaine, c’est bien eux.


    • Tab Tab 26 février 2008 16:27

      Erreur d’interprétation : il n’y a pas de réintroduction de la messe en latin, mais juste une réaffirmation de sa validité en tant que messe. De plus, la spécificité de cette messe n’est pas du tout d’être en latin, mais d’avoir un certain nombre de prières différenciés par rapport à celle dont nous avons l’habitude. Ainsi, une messe "en latin" pourrait très bien être dite en français, tandis que plusieurs communauté (cf la communauté de St Martin) disent la messe actuelle en latin. Il n’y a en réalité qu’une seule messe de rite latin, mais deux missels pour la dire. C’est ce que réaffirmait le motu proprio sorti l’an passé.

      Ceci posé, une remarque sur le débat : cessons de vouloir tout juger de notre propre position. Faisons comme Victor Hugo, qui dans "Le dernier jour d’un condamné" se mettait à la place du prisonnier, et mettons nous à la place du croyant. Pour lui, ce qui peut rendre l’homme heureux en plénitude, c’est la communion avec Dieu. N’est-ce pas donc au contraire une marque d’affection particulière que de prier pour la conversion du peuple juif. On peut ne pas être d’accord sur la portée politique de ce geste, tout au moins ne faisons pas de procés d’intention aux catholiques et au pape. Point de bellicisme ici, mais de la fraternité.

      Tab

      PS : Pardon de poster si tard après l’article, mais je n’ai pas pu m’en empêcher.


  • Philou017 Philou017 14 février 2008 21:58

    Je trouve inquiétant le rappel de cette priere. Cela commence à ressembler furieusement aux vues des évangélistes Américains, qui pensent que Israel doit être sauvé à tout prix.

    De l’autre côté, nous avons mr Sarkosy qui, de façon tout à fait inédite en tant que président, se rend au congres du CRIF, et propose une célébration de la Shoah déplacée et ridicule. En même temps, il annonce un voyage en Israel en Mai, où il prononcera un long discours devant la Knesset. Tout en parlant des maux de la société, à cause de l’absence de Dieu.

    Je rapelle que le pape actuel émane de l’Opus Dei, une organisation intégriste de l’Eglise Catholique. Je pense qu’on essaie de nous entrainer dans un affrontement à base religieuse. J’espere que nous aurons la sagesse de ne pas nous y laisser entrainer.


    • Ornithorynque Ornithorynque 14 février 2008 22:47

      Au commentaire : Quand on n’y connait rien sur un sujet, on ne fait pas de commentaire !

       

      A L’auteur ; avant de’écrire un article, il faut aussi se renseigner : le motu proprio des catholiques ne correspond pas au "rétablissement de la messe en latin" mais à la possibilité de célébrer la messe selon un forme plus ancienne, avec une liturgie très sollenelle me semble-t-il.

      Pour la prière du Vendredi saint, je ne vois pas bien où est le problème ?

       

       


    • Philou017 Philou017 15 février 2008 10:39

      Tout ce qui touche à Israel en ce moment n’est pas innocent. Vous si apparamment.

      Le Vatican est devenu au fil des siecles un organisme de pouvoir. C’est un organisme politique et à ce titre, certaines décisions sont politiques. Surtout avec ce pape.

      Quand au fait que je n’y connais rien, je vous laisse à vos certitudes.


    • Ornithorynque Ornithorynque 15 février 2008 11:13

      Ce n’est pas une certitude mais un fait : quand vous dites que ce pape emane de l’opus dei, vous dite une chose fausse. Cest tout et rien de plus.


    • Philou017 Philou017 15 février 2008 13:40

      Vous avez raison, erreur de ma part. Mgr Josef Ratzinger n’était que préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, l’oraganisme qui a succédé à l’inquisition. Autant pour moi.

      Cependant, difficile de trouver la moindre divergence entre le pape et cette institution. On peut dire que Razinger est un pape adoubé par l’Opus Dei, pour le moins :

      Il reçut ainsi en 1998, des mains de Javier Echevarria Rodriguez, le chef de l’Opus Dei, un titre de doctor honoris causa dans le cadre d’une cérémonie tenue à Pampelune en Espagne. Un clair signal qu’il était favorable à cet ordre droitier.

      http://www.webzinemaker.com/admi/m6/page.php3?num_web=37603&rubr=3&id=259605

      Le nouveau pape entretient des liens étroits avec les factions ultra conservatrices au sein de l’Eglise catholique, telle l’Opus Dei, qui sont ouvertement hostiles au principe démocratique fondamental de séparation de l’église et de l’état et qui tentent de placer l’Eglise au-dessus de l’autorité civile.

      http://www.webzinemaker.com/admi/m6/page.php3?num_web=37603&rubr=3&id=259621

      Ratzinger était le bras droit de Jean-Paul II :

      l’Opus Dei est le seul à qui Jean Paul II a accordé en 1982 le statut - unique dans l’église catholique - de Prélature personnelle. L’Opus Dei est ainsi devenu un diocèse sans territoire, régi à la fois par le droit canon et ses propres statuts et ne rendant compte qu’au pape.

      www.journal-la-mee-2.info/spip.php

      Benoît XVI a inauguré mercredi 14 septembre une statue de saint Josemaria Escrivà de Balaguer, le fondateur de l’Opus Dei, lui conférant ainsi l’honneur de figurer parmi les saints représentés au Vatican.

      http://ephphata.net/livres-promotion/opus-dei-hommage-pape.html

      Quand à Sarkosy :

      Quand on a pu lire le discours de Ratisbonne du Pape Ratzinger-Benoît XVI qui est principalement un texte contre la laïcité, l’athéisme et le droit des femmes, quand on lit les déclarations du cardinal Tauran(ancien ministre des Affaires étrangères du Vatican sous JP II, actuellement ministre du dialogue interreligieux) et du cardinal Bertone (actuellement n°2 du Vatican, Secrétaire d’Etat du Vatican, donc 1er ministre du Vatican), disant en substance qu’il salue le nouveau président de la République française car ils sont sûr que le gouvernement rompra avec “la lecture de la laïcité à la française”, quand on sait que dans la nouvelle mouture du nouveau traité constitutionnel européen souhaité par Nicolas Sarkozy, tous les articles anti-laïques sont toujours là (comme les articles anti-sociaux d’ailleurs) mais qu’en plus, l’héritage chrétien est de retour dans le texte, on peut être inquiet.

      jrdf.unblog.fr/2007/12/21/sarkozy-et-lopus-dei/

      Un article visionnaire (21 Dec 2007)


  • Jim 14 février 2008 23:01

    @l’auteur.

    Votre article est partisant, vous n’aimez pas les curés, mais enfin, on ne peut vous juger pour vos opinions.

    Cependant, il faut que vous vous posiez un peu plus de questions. Par exemple, de quoi est composée la religion Catholique ?Quelques recherches vous indiqueront que la base de sa doctrine s’appuie sur : 

    1/l’Ancien Testament, c’est à dire l’Histoire du peuple Juif, les supposées relations privilégiées que ce peuple a eut avec Dieu, par l’intermédiaire des Prophêtes. (L’on peu débattre sur les différentes versions de l’Ancien testament (Bible chrétienne, Torah...) mais ce n’est pas le sujet.

    2/ Le Nouveau Testament, et la supposée Révélation à l’Homme faite par Jésus.

    Or Jésus était un Juif.

    Certains ont crû Jésus et l’ont suivi, et sont devenus des Chrétiens, les Juifs qui n’ont pas crû en Jésus sont restés Juifs. Je ne sais pas qui à tord, et qui à raison, mais c’est ainsi.

    Que les Chrétiens (c-a-d des ex-Juifs) prient pour que leurs frères Juifs se convertissent, celà ne peut donc pas être choquant, si le but est fraternel. D’autre part, lorsque des Juifs parlent de Jésus, il n’en disent généralement pas que du bien, c’est normal il le considèrent comme un imposteur, leur reprochez vous ?

    Bref, le sujet est vaste et nécessite une approche plus documentée que celle que vous nous faites, il me parait inutile de vous baser sur vos préjugés, bon ou mauvais soient-ils. Discutez en avec un curé par exemple, ou quelqu’un qui maitrise le sujet et qui vous donnera l’éclairage nécessaire à l’entendement de cette "polémique".

    Concernant le retour au Latin, pour certains il peut signifier un "pas en arriere", pour d’autre un retour à la fraternité des chrétiens, unis dans une prière commune, prononcée dans une même langue, oubliant par là leurs différences d’origine.

    La lecture des Textes sacrés à la Sinagogue est faite en Hébreux, partout dans le Monde, leur reprochez vous ? Idem pour la lecture du Coran dans les Mosquées, pourquoi pour les Catholique on ne leur permet pas de s’apercevoir que le rite Latin est une bonne chose et qu’il peut être interressant de le remettre en vigueur ? Le catholique est-il si mauvais dans son coeur pour qu’on le juge de cette manière ?

    Voilà, j’espère vous avoir fait poser des questions, et vous avoir donné envie de vous pencher sur le sujet.

    Jim


    • Philou017 Philou017 15 février 2008 10:41

      Dire des prieres ou des textes qu’on ne comprend pas est selon moi une hérésie. La vraie foi passe par le coeur, pas par des rites obscurs.


  • ernst 15 février 2008 02:35

    « Or, Jésus était un juif ».

    Non. Et c’est une grave erreur que de le penser.Il fut élevé dans la religion monothéiste essénienne. Il démontrera sa divergence philosophique, dès sa Bar-Mitzvah en discutant pied à pied avec les « docteurs » de la Loi.Sur des textes qu’il connaît aussi bien qu’eux (ce qui est étonnant pour un enfant de douze ans,) et en hébreux, langue tout à fait morte en Judée en Galilée et dans les décapoles grecques à cette période.

    Mais là n’est pas la question.Ce qui m’inquiète, c’est l’amalgame naturel qui se fait entre la religion et la race. Je me refuse à l’idée d’une race juive, idée qui conduisit aux dérives que vous savez. Il n’y a pas de race juive. IL y a des communautés de croyances. Très diverses, même au sein de la religion hébraïque. Le peuple élu dont vous parlez s’adresse à la communauté monothéiste de cette région qui comprenait une infinité de peuples divers, sémites ou non. Jésus fut le premier catholique et non pas un juif apostat.

    Quant aux ukases du Fureur qui veut infliger un compagnonnage hors sens commun à des CM2, il faudra, je ne sais comment le ramener à la raison. Son délire devient paroxystique et dangereux. Il est sûr ainsi de faire prendre conscience de la différence qu’il y a entre un juif et un autre, aussi de faire détester cet intrus dans une aire d’enfance, de rendre morbide ce compagnonnage forcé avec des conséquences psychologiques inacceptables car non évaluées.

    Pour ce qui est de la prière aux juifs, pardonnons aux cathos, dans leur mouvement du coeur, de s’affliger que des gens si sympathiques que les hébraïques, si naïfs et superstitieux qu’ils puissent encore se baser dans leurs traditions sur des interdits terre-à-terre du genre : tu ne cuiras pas l’agneau dans le lait de sa mère. cet adage concernait, aux temps de Babylone, le culte de Baal. On offrait au Temple du dieu local des viandes grasses cuites dans du lait. Culte païen évidemment.Cinq mille ans plus tard, la malédiction s’abattrait sur celui qui mangerait son steack avec une noix de beurre, ...amalgame tout à fait affligeant de premier degré, très peu spiritualiste, convenons en, qui fait encore aujourd’hui partie des lois Kosher juives ...

    Qui cela peut-il déranger que l’on prie pour eux ?...


    • Jim 15 février 2008 07:47

      Monsieur,

      Vous n’avez pas compris ce que je disait. : Pour les chrétiens, Jésus était un Juif, point barre, aucun catholique ne vous dira autre chose, c’est sur ce postulat qu’il faut comprendre le sujet concernant la prière pour les Juifs des Catholiqeus.

      Peut être que pour vous c’était un imposteur, je parle ici des Chrétien en général, des Catholiques en particulier.


  • raphi 15 février 2008 14:25

    Un artilce reste un article on ne peut parler de tout.

    Vous avez entiérement raison en disant qu’il s’agit d’une prise de position de ma part. Je l’assume enitèrement toutefois, je tiens à rectifier certains propos à mon encontre.

    @ Jim :

    En aucun cas je ne critique les hommes de Dieu. La plupart des "curés" sont des hommes de foi de bonne volonté et sincères. En revanche je critique le lobby catholique traditionnel qui tente de revenir vers un archaïsmequi n’a plus lieu d’être.

    Maintenant sur votre leçon théologique :

    1. L’ancien testament :

    Vous avez raison l’ancien testament à quelques nuances, est le même dans le judaïme et le christianisme. Les deux d’ailleurs utilisent le même "découpage" qui constituent pour ainsi dire 5 livres. Mais leur interpretation est si différente. Les Juifs considèrent que la Torah a été écrite par la main de Dieu. Tandis que les Catholique considèrent qu’elle a été faite par la main de l’homme. (ceci expliquera la suite de mes propos).

    2. Le nouveau testament :

    Il ne se résume pas seulement à la vie de Jésus. Il comprend les quartes énagiles plus les épîtres des apôtres. Les 4 évangiles ont été redigées par : Jean, Marc, Mathieu, Luc. Il n’est pas question ici de remttre en cause la véracité de ces écrits mais il faut savoir que ces évangiles ont connu de nombreuses modifications de traductions.

    Si on prend l’exemple de l’Evangile de Mathieu, on s’aperçoit très vite de la complexité de ces écrits. Il nous est deja impossible d’authentifier la version originalle. Tandis que certains avancent qu’il a redigé en Hébreu, d’autres sont plus favorables à un texte établi en grec puis retraduit en Hebreu. A cela, il ne faut pas oublier, les dfférentes notifications qu’ont pu apporter les différentes sectes chrétiennes (ne voyaient aucune critique derrièere ce mot) et enfin la composition en latin de cette même Evangile. 

     

    CONCLUSION :

    Nous voyons ne serait que dans les écrits les différentes interpretations et sources théoloique des deux religions monotheistes. Alors que la torah n’est que les écrits d’une divinité, l’Evangile et l’ancine testament sont un témoignage. Nous ne sommes pas là pour juger qui a tort ou a raison mais il serait tout simplement risible de rapprocher la pensée Juive à la pensée Chrétienne.

    Vous avez également écrit :

    "La lecture des Textes sacrés à la Sinagogue est faite en Hébreux, partout dans le Monde, leur reprochez vous ? Idem pour la lecture du Coran dans les Mosquées, pourquoi pour les Catholique on ne leur permet pas de s’apercevoir que le rite Latin est une bonne chose et qu’il peut être interressant de le remettre en vigueur ? Le catholique est-il si mauvais dans son coeur pour qu’on le juge de cette manière ?"

    J’aurai très bien pu en parler dans mon article mais il ne s’agisait que d’un billet d’humeur et non une thèse.

    Veuillez m’excuser si je ne fonde pas ma réponse sur l’Islam donc je manque de connaissance. Contrairement au Latin, l’Hebreu est une langue vivant. Plus de 15 millions de personnes la pratique partout dans le monde, donc environ 10 millions rien qu’en Israël.

    Il s’agit la d’une approche bien plus sensible que vous le résumez. Comme je l’ai écrit l’Hébreu avec l’Araméen sont considerés comme la langue de Dieu. Chaque lettre a son importance. Sa valeur numérique, sa composition dans la phrase ainsi que son éthimologie permet de comprendre l’essence même de la Torah. Pour vous donner un exemple concret : la lettre Alef (1) en hébreu signifie le commencement. Si on modifie la Torah par une traduction, les lettres n’auront plus leur poid "numérique".

    Benoit XVI quant à lui affirme que la Messe en latin apporte de l’unité et demande qu’elle soit celebrée dans les cérémonies internationales. C’est très étrange comme posotion lorsque l’on sait que le Latin est une langue morte et que l’Anglais est la langue la plus parler au monde. Un autre point qu’il a mis en avant, le chant Grégorien. Cette posititon est plus défendable mais est ce une obligation chrétienne ?

    Le Catholique n’est ni plus mauvais ni meilleur qu’un Juif ou musulman. Là n’est pas la question. Mais on peut se poser la question sur le retour de cette prière qui a pour conéquence la suspension du dialogue entre les Chrétines et les juifs. On peut également se demander si l’esprit d’ouverture du catholicisme ne patira pas de cette division au sein même de son Eglise.

    Pour clore ce sujet, je suis pour une plus importante précense de la langue natale des pratiquants dans toutes les célébrations religieuses.

    Enfin pour votre information j’écrit et je parle courrament l’Hebreu et le Latin.

    @ Ornithorynque

    Je n’ai jamais écrit que le motu proprio correspond au "rétablissement de la messe en latin".Le motu proprio est est une lettre apostolique émise par le Pape EN LATIN. Choque qui ne se pratiquait plus.

    @ernst

    Selon la Alaha Jésus est consideré comme Juif (né d’une mère Juive). Pour d’autres il est mamzer (enfant né d’un adultère). Maintenant, il existe de nombreuses définitions de la Judaïcité.

     

     

     

     

     


    • Marc B 19 février 2008 20:36

      Tous les textes officiels du pape ont toujours été en latin. benoit XVI n’innove en rien.

      Il suffit d’aller sur le site du Vatican pour s’en rendre compte


  • del Toro Kabyle d’Espagne 1er mars 2008 12:07

    Avec retard mais toujours avec intérêt :

    La méthode est la suivante et elle est très simple. Il fallait tout simplement comparer deux missels, avec pour date charnière 1970 (date de la réforme de la prière en question).

     La prière pour les "perfides juifs" n’existe plus, ni dans les missels latins, ni dans les autres traductions contemporaines.

     (En revanche, j’ai consulté un missel bilingue de 1917 (latin / espagnol) et là, effectivement, la prière pour les "perfidis Iudaeis" y figure bien).

     Une telle vérification avec les missels contemporains aurait épargné à l’auteur (et aux lecteurs) une erreur factuelle de taille, d’autant plus qu’il y a des prières pour les athées, les non chrétiens, etc. en plus de la prière pour les Juifs.

     J’ajoute aussi que Vatican 2 a éliminé de la pensée catholique le noyau de la "théologie de la substitution" (pendant abrupt du Verus Israel) alors que l’Islam y est encore avec une sorte de Verus ...Ismael.


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