samedi 15 janvier 2011 - par emile wolf

Mithra est‐il à l’origine du mythe Chrétien ?

Certains en sont convaincus : le petit Jésus est un mythe, d’autres croient dur comme fer à son histoire. Ils sont persuadés que la Bible ou plus exactement le Nouveau Testament est l’histoire réelle d’un être exceptionnel. Parmi les premiers, quelques‐uns prétendent que Mithra est à l’origine du mythe chrétien. Cette thèse est démentie par toutes les églises chrétiennes qu’elles soient orthodoxe, arménienne, copte, romaine ou autre. Elles évoquent, pour seul argument, l’antériorité du christianisme sur le mithriacisme, un non‐sens contredit sans peine les témoignages de l’archéologie et les témoignages de l’antiquité.

Mithra est une divinité d’Asie Mineure dont les premières traces, un sceau et un traité de paix entre Mitanniens et Hittites, remontent vers 1450 avant J.C. Sous l’appellation culte de Chrestos il est introduit à Rome en 67 avant J.C. Son emblème est le bonnet phrygien qui coiffe ses représentations sur les bas‐reliefs des mithréums.

Le 15 mars 44 avant notre ère, après l’assassinat de César, les conjurés défilent dans Rome brandissant une pique coiffée du dit bonnet. Ils acclament Cicéron dont la lettre à son ami Rufus en 54 avant J.C. révèle qu’il est adepte du culte de Chrestos c’est‐à‐dire de. Mithra, bien avant que Jésus ne soit né !

La Bible adapte l’histoire à ses besoins et mélange les traditions populaires. Les tribulations du peuple élu transposent le voyage dans l’au‐delà décrit dans le Livre des morts d’Egypte et les épreuves initiatiques du culte perse des Immortels. Comme les Perses, les auteurs de l’Ancien Testament semblent partir du principe que l’initiation du vivant au voyage dans l’au‐delà multiplie les chances du défunt à la vie éternelle. Il est vain de chercher à comprendre cette oeuvre syncrétique sans tenir compte de l’influence du culte des Perses et des Egyptiens.

Si, à Athènes les mystères, qui révèlent l’unité de l’homme et de Dieu, semblent l’affaire des prêtres et de quelques élus, chez les Mèdes et les Perses la nouvelle est publique. Avec les mages, ainsi que les Grecs désignent les prêtres de ces peuples, monothéisme et vie éternelle vont bon train.

Quand Darius le Grand prend les choses de la Perse en main, il comprend l’intérêt d’un tel enseignement sur le moral des troupes. Bientôt un corps d’élite de dix mille Immortels composent sa garde. L’explication d’Hérodote au sujet de cette appellation : "Celui d’entre eux qui mourait était aussitôt remplacé et ils n’étaient jamais moins et jamais plus de dix mille." éclaire le nombre pas la qualité « d’immortels ». Le qualificatif immortels rappelle celui que s’attribuaient, en Thrace, les Gètes dont Orphée, célèbre pour son voyage dans l’au‐delà, aurait été le roi. Pour eux la mort n’existe pas vraiment. Ils prétendaient qu’en trépassant, ils allaient rejoindre leur divinité unique. Ce dieu a pour nom tantôt Salmoxis, Salem l’éblouissant, tantôt Gebelisis, Isis la montagne.

« Les Perses ne représentent ni ne nomment la divinité et ne lui construisent aucun temple, affirme Hérodote. » Pourtant les chercheurs voient une représentation allégorique de celle‐ci sur un bas-relief sur la falaise de Persépolis qui abrite le sépulcre des rois. Un homme de profil s’élève en majesté vers le ciel. Il tient un gros anneau dans la main. Il sort d’un immense anneau dont les ailes et la queue d’oiseau symbolisent le phénix.

«  Les Perses honorent la divinité en décors naturels, sur des hauts lieux, prétend Hérodote.  » Pourtant les mages pratiquent le culte des Immortels dans la nuit des cavernes.

Placé sous le sceau du mystère, le culte perse marque l’antiquité. Il est en vigueur, au quatrième siècle avant notre ère, dans les cités grecques d’Asie Mineure. Selon Eudème de Rhodes, les mages y prêchent résurrection et immortalité. "Ils appellent leur dieu unique et intelligible Infini ou Éternité".

Récupéré par Alexandre le Grand, ce culte est pratiqué et hellénisé par ses successeurs.

Qu’a‐t‐il de si fascinant qu’en Egypte les Ptolémée l’adaptent à la religion locale, qui n’attendit pas Darius pour découvrir le jugement dernier et accorder la résurrection et l’éternité au juste ?

Qu’a‐t‐il de si irrésistible que l’armée et les patriciens de Rome le pratiquent sous le nom de culte du Juste jusqu’à la fin du quatrième siècle ?

Plutarque, les Pères de l’Église, Jérôme, l’auteur de la Vulgate, bien d’autres et les nombreux vestiges de la période romaine permettent de l’appréhender.

Il possède sept degrés ou grades initiatiques et pratique la communion.

Au premier grade son adepte découvre le baptême. C’est une noyade et une résurrection symboliques. L’homme pur ressuscité prête alors serment de tenir ses engagements. Il est consacré par l’onction et reconnu par Dieu pour fils et pour frère par les adeptes.

Cette cérémonie marque le début d’un long voyage entrecoupé d’étapes. Chacune d’elles achève un parcours rempli d’embûches, de privations et de tentations, pour éprouver la résistance physique et morale de l’adepte. Si le voyageur triomphe des épreuves et parvient à l’étape il y reçoit le sacrement et découvre les mystères du grade auquel correspond le parcours.

Bien entendu, seuls les plus méritants connaissent l’initiation suprême et atteignent la septième et dernière marche du podium. Témoignage de leur succès : ils ressuscitent une fois encore et acquièrent l’éternité que rien ne distingue de la divinité.

La religion des Perses nous aide à comprendre ce cycle complet divinité ‐ homme ‐ divinité que représentent Mithra, l’Anneau, le Juste et le Phénix.

Zoroastre, un sauveur né d’une vierge pour guider les hommes dans la voie du bien, le prétend dans un recueil appelé Avesta : un duel divin oppose les cohortes de l’esprit du Mal à celles de l’esprit du Bien dans tout l’univers. Le mot ou plutôt le Verbe matérialise la pensée. Dans ce monde virtuel, tout se passe comme si le séjour terrestre, sous forme humaine, des pensées du maître de l’infini était destiné à éprouver leur qualité morale. Ce lieu d’exil permet à l’être suprême de faire le tri parmi ses sujets. En s’incarnant la pensée, reflet de l’esprit, devient l’image de dieu et perd sa divinité. Pour la retrouver, elle doit triompher des épreuves imposées et se montrer digne de sa nature divine. La première des vertus est, bien entendu, l’obéissance. Mais la liberté, péché originel de la pensée, ne se domine pas aisément.

Héritiers des traditions de l’Orient, les Perses et les Grecs se transmettent des secrets magiques qui les aident dans leur cheminement vers la divinité.

Le premier est une plante, l’haoma. Ils en tirent la boisson fermentée qui confère l’ivresse et l’immortalité. Depuis l’antiquité la plus reculée, les peuples de Mésopotamie connaissent l’alcool et lui attribuent de telles propriétés. Ils en usent et en abusent à l’occasion de la nouvelle année. Si la lumière naît des ténèbres tout nouveau cycle divin commence avec le déclin de la lumière. Il requiert d’expier ses péchés et d’être pur, comme, autrefois, chez les catholiques la communion requerrait confession et absolution. L’alcool, résultat de la fermentation et décomposition des plantes purifie l’eau, la parfume et la sublime.

Le second est l’initiation aux mystères du voyage dans l’au‐delà. Son objet est d’inculquer l’obéissance, fidélité et dévouement jusqu’au sacrifice à l’adepte. Ayant œuvré  de son vivant pour bâtir des empires, à sa mort le croyant devenu fils de Dieu peut compter, récompense suprême, se fondre avec son père pour pratiquer l’austérité sans sexe ni alcool. Le culte mystérieux des Perses ne se distingue pas de ceux d’Osiris, Salmoxis et consorts. Histoire de famille, il rappelle à l’homme, pèlerin de l’immortalité, son origine divine. Il lui permet, en l’initiant aux mystères et à la purification, de réussir l’examen ultime d’accès à l’au-delà.

Grâce à lui, l’esprit, fils de dieu devenu homme, peut redevenir dieu. Ce que Socrate, qui serait mort de ciguë pour avoir joué les précurseurs à Athènes, résume : "Sache ce que tu vaux homme et sois ton propre dieu !"

A part les Athéniens, républicains, qui jouent pourtant les grands mystères de Démeter à Eleusis, cette divinité‐là fascine le monde. Elle soumet les peuples. Elle fait l’affaire de ceux qui exercent le pouvoir, rêvent de conquête ou cherchent une légitimité. Voilà qui explique le succès de ce culte militaire qui enseigne aux hommes fidélité au chef et mépris de la mort. Grâce à lui la guerre est sainte et juste.

A l’époque romaine il devient le culte du Juste. Il est pratiqué par les légionnaires et les hauts dignitaires. Les cérémonies se déroulent dans des grottes ou cavernes. Au fil du temps, les adeptes, de plus en plus sédentaires, aménagent des temples souterrains chez l’un d’entre eux où ils se réunissent. Chaque temple est conçu sur le même principe. Il représente l’univers. Le nom caché de Dieu étant inconnu, il est dédicacé à Mithra, Sol, voire Dionysos ou autre prête‐nom de la divinité, selon les régions.

L’échelle initiatique du culte se compose, du premier au sixième, des grades suivants : Corbeau, Jeune Marié, Soldat, Lion, Perse et Licteur du Soleil. Ces noms étranges résument la légende propre à chaque grade. Pour en recevoir l’enseignement, l’adepte en incarne le héros au cours de son initiation. La règle veut que l’initié dans un grade y accomplisse une durée minimum afin d’en comprendre le sens. Mais, pour l’atteindre, il faut être pur de tout péché et triompher de toutes les épreuves.

Tertullien, un Père de l’Église, révèle que le Jeune Marié promu Soldat reçoit un signe sur le front. "C’est, dit‐il, une marque semblable à celle qu’on applique aux recrues de l’armée avant qu’elles ne jurent fidélité à l’empereur." Pour un autre auteur chrétien, on bande les yeux du néophyte et lui lie les mains avant de le faire sauter au‐dessus d’une fosse remplie d’eau.

Pour mériter le grade de Soldat, le Jeune Marié, qui évolue dans la pénombre à l’abri de la connaissance aveuglante, doit vaincre l’ambition de ceindre la couronne rayonnante, symbole de la divinité. Aussi, lors de la cérémonie, refuse‐t‐il celle que lui tend le Père pour éprouver sa vertu.

Pour devenir Lion, quatrième grade, le Soldat jeté en pâture aux fauves, ses frères, est déchiré par leurs griffes et purifié par le feu. Dieu merci ! Pour Porphyre, un érudit du troisième siècle, le Lion et le Perse ont les mains et la langue ointes de miel dont les vertus sont préservatives et salvatrices comme le révèle Pline l’Ancien. Voici qui rappelle une des prouesses de Samson qui, après avoir tué un lion en se rendant à la ville, constate au retour sur ses terres que le corps de sa victime contient un nid d’abeilles dont il se rassasie du miel.

Le Perse, cinquième grade, correspond à une distinction particulière. Perse est le nom donné par les Grecs à des peuplades iraniennes. Hérodote aide à comprendre cette dénomination. "Les Grecs, écrit‐il, appelaient les Perses "Képhènes" car Persès, à qui ils doivent leur nom, était fils de Persée et d’Andromède, la fille du roi Képhée (Kepheus). Entre eux, précise‐t‐il, les Perses se reconnaissent comme des Artéens." Ce mot vient du perse arta, la justice. Les Perses se désignaient, eux‐mêmes, comme les Justes. Kepheus s’apparente étymologiquement à Céphale qui, selon Hésiode, est l’amant d’Eos, l’étoile du matin, avec qui il a pour fils Phaéton.

Chez les Perses, le Seigneur Sage est assisté de six archanges. Chacun d’eux est chargé de qualités spécifiques que symbolise un corps céleste appartenant à un groupe de sept sphères gigognes dont la Terre est le centre. La septième sphère est l’expression du divin. C’est pourquoi, dans ce culte du Juste, le septième grade, celui de Père (Abba en araméen) confine à la divinité.

Selon la parole du Seigneur Sage de l’Avesta, la bible des Perses : « Quand l’homme est mort... Que les démons, les menteurs et les méchants l’ont partagé et anéanti, au troisième jour, à l’aurore, apparaît la divinité éblouissante (Eos) et Mithra se relève... » Comme dans de nombreuses mythologies antiques il convient d’avoir été mangé pour ressusciter. Le sarcophage (celui qui dévore la chair en grec) où les Egyptiens place le défunt et le mythe de Pélops ne le démentent pas. Ceci est le prélude à la communion des Artéens dont l’office s’achève comme dans le culte du Juste romain par un banquet rituel.

Les Papyrus Magiques de Paris, rapportés d’Alexandrie, décrivent la cérémonie d’élévation au grade de Père. Simple planète, du grec planetos : vagabond, l’élu évolue telle une étoile dans le cosmos. Il y brille de l’éclat suprême de l’étoile du matin. Etoile du matin que, coïncidence étrange, Jésus prétend être, lui‐même, devenu dans l’Apocalypse du Nouveau Testament (Apocalypse XXII.16).

Dans le culte du Juste, à chaque épisode de sa longue initiation, le postulant incarne le héros d’une fable dont les frères sont les protagonistes. Afin de s’adapter à la légende de chaque degré, la décoration et l’iconographie du temple changent. Le plan, l’aménagement modulaire et les bas-reliefs de ceux de l’époque romaine le montrent.

Comme il y a sept grades, il y a sept parcours, sept purifications, sept serments et sept sacrements. Chaque périple s’accompagne d’une instruction qui en explique le symbolisme et en révèle les secrets.

Une phase de préparation précède chacune de ces cérémonies. A cette occasion, le candidat est mis dans un cachot. Il s’y prépare à affronter les épreuves qui vont suivre selon un rite immuable. Afin qu’il joue, sans fausse note, un rôle dont il ignore tout, un frère qui en connaît le texte le dit à sa place ou lui en souffle les paroles le moment venu.

Il en est ainsi, dans la Bible.

A Moïse qui se plaint d’être circoncis de la bouche, lors de leur première rencontre, Dieu commet Aron, son frère, pour parler à sa place.

Dans l’évangile de Matthieu, le Christ promet souffrance et martyre aux apôtres et dit : "Quand on vous livrera ne vous inquiétez pas de la manière dont vous parlerez ni de ce que vous direz. Ce que vous aurez à dire vous sera indiqué à l’heure même. Ce n’est pas vous qui parlerez c’est l’esprit de votre Père qui parlera en vous." (Matthieu X.19,20)

Allusion à la mort purificatrice et à la résurrection que font, symboliquement, subir ses frères et leur Père à l’adepte du culte des Perses, Jésus prophétise : "Le frère livrera son frère à la mort et le père son enfant. Les enfants se soulèveront contre leurs parents et les feront mourir." (Matthieu X.21).

Les héros de la Bible vivent tous un parcours initiatique plus ou moins couronné de succès dans l’au-delà. Celui de Moïse commence sur le Nil. Il s’achève sur un sans‐faute à la fin de l’Exode. Le mot apôtre tient son origine du grec apostolos, voyageur.

Selon les Pères de l’Église, les premiers chrétiens vivent à Rome et sont tout à fait juifs. Dans le Nouveau Testament, les Actes des apôtres le confirment. Ils relatent la rencontre de Paul avec Aquilas. Ils présentent ce dernier comme « récemment venu d’Italie à Corinthe parce que Claude a chassé tous les juifs de Rome. » Il est suspect que Claude chasse "tous les juifs" de Rome. Selon Flavius Josèphe, Claude renouvelle les édits d’Auguste. Ils permettent de pratiquer le judaïsme dans tout l’empire. Ils garantissent le respect du sabbat. Pourquoi chasserait‐il tous les juifs de Rome et pourquoi  ceux‐ci s’agiteraient‐ils ?

Le Chrestos de l’empereur Claude n’a rien de commun avec Jésus‐Christ. Le Nouveau Testament, lui-même, est clair à ce sujet. Quand, vers 61, Paul atteint Rome sous Néron, il rencontre les responsables de la communauté juive. Ceux‐ci déclarent avoir entendu parler de la secte de l’espérance d’Israël, mais tout ignorer de la bonne nouvelle, traduction du grec évangile. Si les adeptes du Chrestos de Claude ne sont ni juifs ni chrétiens. Qui sont‐ils ? Question brûlante !

Tacite utilise le prétérit pour parler des Chrestiani calcinés par Néron en 65. Cet emploi montre que l’appellation est connue et utilisée bien avant les incidents.

Pline le Jeune, ami et protecteur de Suétone, contredit cette évidence apparente. Au début du second siècle, il représente la loi et la justice impériales en Bithynie, une province d’Asie Mineure. Il y juge ceux qui refusent d’honorer, tel un dieu, la statue de l’empereur. En cette occasion, il croise ses premiers chrétiens parmi lesquels des citoyens romains. Il décrit cette expérience dans une lettre à l’empereur Trajan.

Son pli apporte quelques lueurs sur les pratiques de ces croyants : "Ils se rassemblent à date fixe avant l’aurore. Ils chantent, l’un après l’autre, en l’honneur du Christ comme en celui d’un dieu. Puis ils s’engagent, par serment, non à quelque crime mais à s’abstenir de commettre vol, larcins et adultère, et à ne pas rompre leur engagement... Après cela ils se séparent et se rassemblent de nouveau pour partager une nourriture modeste et innocente.".

Avant de plaider la clémence, Pline ajoute : "Afin de découvrir la vérité, il m’a paru nécessaire

d’appliquer la torture à deux servantes prétendues initiées à leur culte. Je n’ai rien trouvé qu’une superstition ridicule et excessive."

Puis, Pline exige que chaque suspect honore la divinité impériale et punit les réfractaires.

Pline s’attache plus aux rites qu’à la croyance. Il nous apprend que le Christ est honoré comme un dieu, sans évoquer sa mort, nous indique que le fidèle prête serment de se bien conduire et qu’après une interruption la réunion s’achève, avant l’aurore, par un repas composé de nourriture innocente. Ainsi depuis le premier siècle en Orient, le Chrestos est vénéré lors d’une cérémonie nocturne. Tour à tour, chaque fidèle, homme ou femme, y va de son incantation et de son serment. Puis, la réunion s’interrompt. Après cette pause, elle s’achève par un banquet juste avant l’aurore.

Mais n’est‐il pas étonnant que Pline le Jeune, juriste de formation, ignore la loi sur la divinité impériale ?

Même si de rares Césars, tel Caligula, prétendent être divins de leur vivant, le sénat de Rome consacre la divinité de l’empereur par un vote après sa mort. Il est étrange que, dans une lettre à Trajan, Pline fasse allusion à la divinité impériale. L’affaire est d’autant plus suspecte que le culte décrit par Pline est très fidèle à celui de "Chrestos", le "Juste" aujourd’hui connu sous le nom de culte de Mithra. La cérémonie y est nocturne, il est question de serment tenu, de bonne conduite et de communion avant l’aurore c’est‐à dire avant l’arrivée d’Eos.

Deux détails typiques des cultes de mystères confirment cette hypothèse.

Les fidèles se séparent puis se retrouvent pour communier. Cette pause n’existe pas dans la Sainte Messe. Elle se déroule d’une seule traite. En revanche, les récits des mystères consacrés à Déméter, dans la bourgade d’Eleusis non loin d’Athènes, l’indiquent : ceux qui n’accèdent pas aux grands mystères mais seulement aux petits, ouverts à tous, quittent la cérémonie avant qu’ils ne soient abordés. Ils la réintègrent dès que les rites propres aux grands mystères sont achevés. Ce principe de cérémonies gigognes est en vigueur dans la plupart des cultes mystérieux.

C’est bien du culte du Juste dont parlent les servantes suppliciées, second détail révélateur. Si, contrairement au cliché répandu, ce culte est ouvert à tous, les femmes et les enfants n’accèdent pas aux mystères du quatrième grade et suivants. Ils sont appelés serviteurs. Les serviteurs et les servantes évacuent le temple avant que le rite ne concerne que les surveillants (en grec episkopos origine du mot évêque), membres des grades supérieurs. Ils y reviennent pour communier dès que l’office au rite supérieur est achevé.

Cette lettre à l’empereur est curieuse. Vraie ou fausse, elle est un énorme clin d’œil  à Trajan. C’est sur le temple de Mithra, qu’abritait, en sous‐sol, la villa de cet empereur, que s’élève, aujourd’hui à Rome, l’église Santa Prisca ! Les fouilles ont révélé que le temple de Mithra, de l’époque Trajan, était contigu à un temple chrétien du 4ème siècle. Trajan est donc, lui‐même, un adepte du culte du Juste comme le seront la plupart des empereurs de Rome.

Il n’a besoin de personne pour connaître l’usage des chrestianos. Une appellation qui est un barbarisme romain, le pluriel grec serait eios (Chresteios). Une appellation que, depuis la transformation de Chrestos en Christus, le français, conservateur et révélateur, rend toujours par chrestiens et les langues anglo‐saxonnes par l’équivalent de christiens.

Comble ! Suétone vit sous le toit de Pline le Jeune, ami du juste Trajan. Il sait donc de quoi il parle et ce qu’il ne doit pas dire au sujet de Chrestos. Il ne commet pas d’erreur au sujet des chrestianos du culte de Mithra dont Néron, initié par les mages d’Arménie, est aussi l’adepte. Pline l’Ancien, père adoptif de Pline le Jeune, explique au sujet de cet empereur : "Le roi d’Arménie avait adoré en sa divine personne une émanation de Mithra."

Néron est un membre éminent du culte du Juste. Mais, selon la légende, Néron serait imprévisible. Après l’incendie de Rome, blâmé par les chrestianos, ses frères, il les purifierait par le feu. Il réglerait ainsi rituellement ses comptes avec sa famille spirituelle dont fait partie son conseiller Sénèque, qui lui se suicide. La fable affirmant que Néron accuse les adeptes de Jésus d’avoir incendié Rome a pour objet d’asseoir l’existence du christianisme au premier siècle. Il s’agit en réalité du mithriacisme à la romaine.

Voilà pourquoi les pères de l’Église, amalgamant chrestianos et chrétiens, gratifient Sénèque d’une correspondance avec l’apôtre Paul et de rencontres nocturnes avec ses disciples. Selon les experts cette correspondance, où il est déjà question d’apocryphes et pas encore d’Evangiles, est un faux en mauvais latin. Pour information apocryphe signifie caché en grec et ne possède pas encore le sens actuel de « faux » qui est un détournement sémantique.

Au vu de ces informations, les chrestianos de Claude sont bien les Justes qui honorent Mithra, le Dieu Invincible. Ceci explique la mesure les chassant de Rome. Claude n’est pas un militaire et les craint. A son époque, c’est dans l’armée que se recrutent la majorité des chrestianos.

Selon Plutarque, le culte du Juste de Mithra arrive en Italie, avec les pirates ciliciens déportés par Pompée au premier siècle avant notre ère. Il s’installe très rapidement à Rome. Après l’assassinat de César, scandant le nom de Cicéron, les sénateurs conjurés, adeptes de ce culte, défilent à travers la ville en brandissant le bonnet phrygien, emblème de Mithra, au bout d’une pique. Quelque temps plus tard, certains d’entre eux arborent ce couvre‐chef sur des médailles à leur effigie.

Il faut accepter l’évidence, les Chrestiani de Tacite et Suétone désignent les adeptes du culte du Juste. Ce culte mystérieux est pratiqué dans l’armée romaine bien avant la crucifixion de Jésus. Tels des conspirateurs, ses membres se réunissent secrètement la nuit dans des souterrains ou des cavernes. Leur rôle dans l’assassinat de César est connu. Claude, méfiant de nature, s’inquiète à leur sujet. A défaut de les interdire, il les éloigne de sa capitale.

Pas un seul des témoignages de tiers Romains mis en avant pour soutenir la réalité du christianisme au premier siècle ne produit son effet. Le prétendu écrit de Tacite au sujet de Pilate : «  Christ, un Juif condamné sous Tibère par le procurateur Ponce Pilate », est une curiosité. Tacite est l'unique auteur romain à qualifier Pilate de procurateur, titre anachronique sous Tibère, la fonction ayant été créée sous Claude, successeur de Caligula. Si Pilate a été nommé "procurateur" c'est par Claude et personne d'autre. L’écrit de Tacite est interpolé.

Hérode Antipas, qualifié de tétrarque dans les évangiles de Matthieu et Luc, confirme cet anachronisme. Ce titre grec est ignoré des historiens romains. Il n’existe pas à Rome au temps d’Auguste. La dignité de tétrarque y est créée en 335 de l’ère julienne (291 de notre ère) quand l’empire est divisé en 4 principats que gouvernent Dioclétien, Maximien, Galère et Constance Chlore.

Sans doute cette division de la Palestine a‐t‐elle été suggérée par une plume pieuse dans l’œuvre  de Flavius Josèphe, premier auteur à appliquer l’appellation de tétrarchie à un territoire sous l’autorité romaine. Tromperie d’autant plus évidente qu’à l’origine, chez les Macédoniens, le tétrarque est le chef d’une formatiomn de 4 décuries de la phalange, et que la tétrarchie biblique apparaît lors du partage du territoire d’Hérode entre ses 3 fils. Flavius Josèphe écrit que César (Auguste) attribue le titre de gouverneur et la moitié du royaume à Archélaos et divise l’autre moitié en « deux tétrarchies » l’une à Philippe, l’autre à Antipas. On imagine mal Auguste désigner en grec une subdivision administrative de Rome.

Les évangélistes, qui évitent le piège du procurateur, se prennent les cothurnes dans la nasse aux tétrarques. Titre d’autant plus superflu sous Tibère, qu’Archélaos, déposé sous Auguste, est exilé en Gaule dès 6 de notre ère, après 10 ans d'exercice.

L’évangile de Matthieu et celui de Luc ne paraissent pas sous leur forme actuelle avant le règne de l’empereur Dioclétien commencé en 330 de l’ère julienne, 284 de notre ère. Celui de Jean, qui corrige les autres, semble encore plus tardif. Les Pères de l’Eglise qui précèdent cette époque sont des personnalités fictives ou converties au christianisme, par la magie du verbe. Indice significatif,

Athanase, devenu évêque d’Alexandrie en 374 de l'ère julienne, utilise « l’ère de Dioclétien » pour dater son courrier. Cette ère, aussi appelée « ère des martyrs », est celle de référence de la table pascale de Cyrille d’Alexandrie et de la chronique de Jean de Nikiou. Le mot martyr qui signifie témoin en grec a lui aussi été l’objet d’un détournement sémantique, il désigne aujourd’hui les victimes de leur foi ou de leurs convictions.

A se demander si Néron a commis toutes les infamies dont on l'accuse. La diplomatie à l'égard du pouvoir, qui caractérise les récits de Luc et de Paul, déroute. Pourtant des bruits ne ménagent pas les Romains. Ils sont diffusés par Caïus de Rome, Justin le Philosophe et Denys de Corinthe. Eusèbe de Césarée et Jérôme, l'éminence de la Vulgate, les colportent avec délices et détails.

Le premier bruit, renversant, contredit le Nouveau Testament. Il rapporte que Pierre, s'installe à Rome sous Claude en 42. Il y évangélise pendant vingt‐cinq ans. Il est condamné la 14ème année de Néron, en 67. Ne se jugeant pas digne de mourir comme Jésus, il demande la faveur d’être crucifié la tête en bas. Les Romains, complices, acceptent.

Le second bruit, bouleversant, prétend que Paul arrive à Rome vingt‐cinq ans après la crucifixion. Il y est exécuté le même jour que Pierre. Décapité comme Jean le Baptiste, il est enterré « vingt‐sept ans après la Passion du Seigneur » Selon ces versions de l’histoire, le Christ meurt en l'an 40. Intéressant !

Le 15 avril 40 est un vendredi 15ème jour de la lune. Dommage ! Ponce Pilate a quitté ses fonctions en 36. Il ne peut plus crucifier le héros.

La remarque de Grégoire de Tours, évêque du 6ème siècle : "Beaucoup pensent que Pilate était manichéen" est révélatrice (Histoire des Francs livre 1). Elle suppose, dans l’esprit de celui qui l’exprime, que le manichéisme précède le christianisme. Pour la petite histoire, Mani, l'envoyé perse de Dieu, verrait le jour vers 216 sous le règne de Caracalla, l'empereur né à Lyon. Allez comprendre !

Grégoire de Tours prétend que Jésus naît la 43ème  année d'Auguste et meurt la 17ème  année de Tibère. Il ne doit pas très bien connaître la vie de Mani ou bien, ne disposant pas de l’ère chrétienne, il ignore l’histoire de Rome.

Dans le genre « embrouillamini » les gens d'Église sont inégalables. Selon Jérôme de la Vulgate, Pierre arrive à Rome la deuxième année de l'empereur Claude en 42. Dans son épître aux Galates, Paul assure rencontrer Pierre à Jérusalem, 17 ans après la mort du Christ. Pour recouper ces deux affirmations le Christ, baptisé en 28, la 4ème année de Pilate, doit être crucifié en 25. Difficile... Il n’est pas encore le fils de son Père. Paul et Jérôme parlent‐ils du même Pierre ?

Si le précepte énoncé par Jésus : « Si c’est moi qui rends témoignage de moi‐même mon témoignage n’est pas vrai. » (Jean V.31) a donné l’idée de fabriquer les preuves du christianisme au premier siècle : c’est raté ! C’est sans doute pourquoi le héros précise, sans la moindre gêne, trois chapitres plus tard : « Bien que je rende témoignage de moi –même, mon témoignage est vrai. » (Jean VIII.14).

Le « made in ecclesia » est sans limites.

Une autre évidence que l’Eglise inverse les rôles au sujet de Mithra est de nature étymologique : Les bas‐reliefs des mithréums désignent sous les lettres D.I.M le Deus Invictus Mithra (Mithra Dieu Invincible). Le jour de la semaine consacré à cette divinité était le premier de la semaine c’est‐à dire le dimanche. Contrairement aux langues saxonnes qui désignent ce jour comme celui du Soleil (Sunday, Sonntag) ou aux langues latines (Domingo, Domenica) comme celui du Seigneur, Dimanche est le jour consacré à DIM (celui où l’on sert Mithra).

Alors ! Est‐il fondé de prétendre que le christianisme précède le culte de Mithra ? Non bien sûr ! L’archéologie le démontre sans faille. C’est pourquoi  certains tenants du christianisme, faisant fi de Cicéron, Pline l’Ancien et Plutarque, affirment que le culte de Chrestos n’arrive à Rome qu’au second ou troisième siècle. Une piètre démonstration puisque, à lire les évangiles, le mythe chrétien ne naît pas dans la capitale romaine, et le culte de Mithra non plus !

De quelle vérité le christianisme se réclame‐t‐il ?



72 réactions


  • pigripi pigripi 15 janvier 2011 11:46

    De quelle vérité le christianisme se réclame‐t‐il ?

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    On s’en balance. Le christianisme existe depuis 2000 ans, avec ses faits et méfaits, des milliers de gens y croient, c’est la réalité et notre réalité en Europe.
    Les Droits de l’homme ont été inspirés par le christianisme, comme notre Révolution, les principes d’égalité et de fraternité de notre République.
    Le christianisme qui est né 500 ans avant l’Islam a influencé ce dernier, surtout négativement en voulant s’en démarquer.

    Votre recherche est intéressante, certes, mais ce n’est que de la satisfaction intellectuelle, une aide à la connaissance de l’évolution de la pensée humaine, de la construction de ses religions pour conjurer l’angoisse de mort qui sous-tend toutes les croyances, quelles qu’elles soient.

    Qu’on le veuille ou non, toute l’histoire de l’Europe est marquée par le christianisme. Nous devons le reconnaître et l’accepter si nous souhaitons évoluer et faire évoluer nos sociétés vers un mieux.

    Votre démarche s’inscrit dans la mise en cause de l’histoire de l’Europe, l’histoire du peuple-juif-qui-n’existe-pas et de l’avancée de l’impérialisme musulman prosélyte qui cherche à semer le doute dans les esprits par la désinformation et l’intoxication de l’intelligence et de la connaissance.

    • Furax Furax 15 janvier 2011 12:24

      Pas mieux mais j’ajoute un extrait du« post » de Le breton, à propos de « l’Egise, grande manipulatrice » du 25 décembre :
      "

      Que la vie de Jésus ne soit pas originale ? Ce n’est pas vraiment une nouveauté. Si on prend comme dans l’article le panthéon grec, égyptien, romain, les cultes orientaux et la mythologie gréco-romaine cela représente des dizaines de millier de personnes , la probabilité de trouver parmi tout ce monde une dizaine de divinités ayant un quelconque point commun avec Jésus est de 0,9999999999 (la probabilité de trouver une autre divinité « née » le 25 décembre n’est d’ailleurs que d’1 sur 365). C’est un truc assez classique que de prendre des exemples qui concordent pour prouver le caractère exceptionnel d’un fait alors qu’en fait on prendrait n’importe quoi, ca concorderait tout autant. Et quand on regarde de près, la résurrection d’Eurydice n’a absolument rien à voir avec celle de Jésus, pas plus que le message de Mythra avec celui de Jésus.« 

      Pas besoin de rechercher les travaux de Nohküd, il suffit de se reporter à Wikipedia :
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Culte_de_Mithra

       »Les informations, plutôt fragmentaires, qui existent sur le culte de Mithra concernent sa pratique pendant le Bas Empire romain. C’était un culte à mystères, de type initiatique, basé sur la transmission orale et un rituel d’initié à initié et non sur des écritures sacrées. C’est pourquoi la documentation écrite concernant le culte de Mithra est pratiquement inexistante"


       

       


    • emile wolf 15 janvier 2011 13:54

      Bonjour pigripi

      Merci d’avoir exprimé si courtoisement votre opinion.

      Permettez-moi de vous renvoyer à l’article suivant paru mardi 13 janvier sur Agoravox http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/peut-on-encore-etre-laic-87112&nbsp ;

      Vous y verrez que la declaration des droits de l’homme de 1789 fait référence à l’être suprême et que l’article 10 de celle-ci pose le principe de la laicité. Vous avez parfaitement raison en affirmant que notre société est issue de la culture dite chrétienne.

      Sans doute conviendrez-vous au regard des faits historiques que les religions sont nées de la nécessité de légitimiter le pouvoir et les lois pour organiser le groupe humain en société en s’appuyant sur notre ignorance des origines de l’univers. 

      Cet article-ci, ne met pas ce fait en cause, au contraire il l’entérine en constatant que le culte chrétien est lui-même issu de civilisations qui précèdent.

      En quoi éprouvez-vous le besoin de penser qu’il s’agit d’une désinformation et d’une remise en question de l’histoire européenne ?

      Vos griefs expriment votre opinion, je la respecte, mais ils me semblent totalement manquer de substance. Je ne crois pas défendre un culte plus qu’un autre, je me borne à rapporter des faits, témoignages à l’appui. Ceux-ci résultent d’une très longue recherche et d’une analyse sans parti pris. Je ne lis que votre opinion soit étayée par autre chose que votre sentiment.

      L’objet de ma recherche est d’établir les racines probables de notre société en général, le résultat de cette démarche montre que nos racines culturelles puisent dans l’antiquité et les civilisations orientales et égyptiennes.

      Je ne vois pas qu’il soit honteux ou nécessaire de s’en offusquer. aucune ethnie n’est méprisable, bien au contraire elle est le fait d’une culture et celle-ci se moque des races et de la géographie.

      J’observe à regret que vous limitez le christianisme à l’Europe et ignorez, entre autres, les obédiences Coptes et éthiopiennes de la chrétienté.

      Permettez-moi de vous rappeler l’importance considérable de l’Ecole d’Alexandrie que vous semblez confondre et assimiler à la culture occidentale. Sans parler de son influence considérable sur le christianisme, comme celle de Césarée au début de notre ère,cette école résulte de l’amalgame des cultures plus anciennes de l’Occident et surtout de l’Orient et de l’Egypte.

      En supplément n’importe quel historien vous confirmera le rôle des Crétois et des Phéniciens dans l’évolution culturelle des peuples du Bassin Méditerranéen. Rome, à en juger par les coutumes et le mythe de Romulus et Remus, puise ses origines en Orient. L’Enéide de Virgile n’a pas honte de faire du fondateur de la cité, dont la naissance s’inspire de mythes orientaux et notamment celui du Perse Cyrus, un descendant de Troyen.

      Pourquoi refuser ses propres racines ou les limiter en considérant que la civilisation, résultat de la religion, débute avec le rayonnement de l’Europe ?
       

       


    • jacques lemiere 15 janvier 2011 14:38

      Il a bien le droit de penser quand m^me et même s’amuser à attaquer le christianisme pourquoi pas ?

      Le pire reproche à faire à cet article est qu’il ’apporte pas grand chose...mais c’est interessant..
      On peut adopter differentes attitudes face aux religions....penser qu’elles sont d’inspirations humaines ou divines...comme un athée que je suis, mon raisonnement se borne à envisager les religions comme d’origine humaine, il est donc interessant de comprendre leur génése...il semble alors évident que les prophètes n’ont pas inventé grand chose et recyclent essentiellement ce qui existait avant..en y apportant une touche nouvelle pour des raisons qu’ils est interessant d’essayer de comprendre....
      Je doute qu’il y ait beaucoup de monde qui doute que l’histoire de l’europe ne soit pas marquée par le christianisme..reconnaitre et accepter ? un mieux ? pas très clair...
      je comprends donc mal le but de votre propos.. s’interdire de penser car seule un foi pourrait s’opposer efficacement à une autre foi conquérante ? Une censure ?
      Que voulez vous dire par remise en cause de l’histoire ? dieu merci on remet toujours l’histoire en cause m^me si c’est difficilement compatible avec les mythes sur les quels sont fondés nos croyances laïques ( nous sommes des gentils....mais qui est ce nous qui traverserait les temps historiques ???)...
      Vous regrettez les repentances periodiques ???pourquoi pas , c’est effectivement ridicule tant la causalité en histoire est arbitraire et vaine..Par exemple, est ce que la situation actuelle à haiti est due à la colonisation ?.....non..elle n’est pas due mais elle en est forcement une conséquence puisqu’elle l’a suivie...
      Derrière les « attaques à l’histoire » il y a surtout l’attaque à l’héritage....si cela pousse parfois au ridicule..ce n’est pas une raison pour l’ignorer...
      colonisation, esclavage...on le mérite de nous faire admettre que nous ne sommes pas les « bons » de l’histoire...on est comme les autres.....
      Libre à vous de penser qu’l faut maintenir une forme de mythe...mais au nom de quoi inderdisez vous aux autres de le refuser et pourtant de conserver une identité....enfin bref excusez moi..je digresse mais vous n’aviez qu’à pas commencer...


      soyez plus clair...




    • keiser keiser 15 janvier 2011 17:06

      <<Qu’on le veuille ou non, toute l’histoire de l’Europe est marquée par le christianisme. Nous devons le reconnaître et l’accepter si nous souhaitons évoluer et faire évoluer nos sociétés vers un mieux.

      Votre démarche s’inscrit dans la mise en cause de l’histoire de l’Europe, l’histoire du peuple-juif-qui-n’existe-pas et de l’avancée de l’impérialisme musulman prosélyte qui cherche à semer le doute dans les esprits par la désinformation et l’intoxication de l’intelligence et de la connaissance.>>

      L’histoire de l’europe n’est pas chrétienne , il y avait d’autres religions avant .
      Les chrétiens se sont empressés de détruire tout les anciens cultes qui les dérangeaient .
      Je ne vois pas la filiation que l’on pourrait avoir avec un juif arabe (jesus) illuminé .

      Les musulmans , avec un temps de retard , on eu exactement la même démarche .

      Donc et par conséquent , votre raisonnement ne tient pas .
      Tout religion est prosélyte , alors pourquoi une plus que l’autre ?

      Vous dites que vous êtes athée , je pense que vous êtes simplement raciste .

      Quand à faire évoluer la société vers un mieux !
      Permettez moi d’en douter .
      Il a fallu justement , attendre la fin du monopole des curés , pour que l’on avance un peu .
      J’aimerais savoir ou en serait si les curés décidaient encore de tout .
      Mort de rire , ça c’est du raisonnement .
      Bravo ! belle démonstration d’obscurantisme primaire .


    • ffi ffi 15 janvier 2011 19:21

      Keiser, vous dites faux, les faits montrent le contraire.

      - La quantité de patrimoine culturel en Europe
      - La révolution scientifique (Copernic était prêtre) qui commence avant la révolution.

      L’Europe est au XIXème siècle une civilisation bien plus avancée que celles du reste du monde, et la seule explication, c’est que c’est un résultat du christianisme (Ce qu’ont fait les francs-maçons de cet héritage (colonisation, ...) est un autre problème).

      Dès le VIIème siècle l’esclavage fut interdit en France, alors qu’il était autorisé jusqu’au XIXème au Maghreb (raison de la prise d’Alger). Ca n’a pas empêché pourtant la France de devenir le pays le plus riche et le plus peuplé d’Europe à la veille de la révolution.


    • CASS. CASS. 15 août 2013 12:46

      non les premiers droits de l’homme sont issus des perses (zoroastre y a fait ajouté le droit d’animaux entre autres nouvelles lois) concernant sa réforme du Mithraïsme (lui étant effectivement médité très longuement sur une montagne , puis en est redescendu et a distribué sa réforme. la naissance de la philosophie etcetc aussi d’ailleurs sont issus des perses. Non je n’accepte pas vos insinuations Pigripi. l’europe (proto indo européenne (persan ou sanskrit ) été marqué par Perse Iran , puis par l’hellenisme. Et non par le christianisme qui nous a plongé ou replongé dans l’obscurantisme séparé de la nature etc et nous a fait revenir en arrière donc. et des mensonges dont ceci : http://missionindigo.unblog.fr/2013/03/16/qui-sont-les-khazars/


    • CASS. CASS. 15 août 2013 13:18

      furax si il y a encore un peu de documention, mais ne pas oubliez que certains se sont amusé à crâmer sciemment les bibliothéques perses, mais allez en voyage en Iran vous verrez.

      je vous signale que l’islamisme sunnite wahhabisé des malades des émirats arabes de la péninsule arabique au départ( c’est arabie saoudite et english ) et ce donc pour favoriser le colonialisme impérialo sionisme. devastateur .dit judéo -cathos


  • pigripi pigripi 15 janvier 2011 11:55

    Je suis athée, agnostique et j’exècre toutes les bondieuseries.


    J’ai été révoltée quand j’ai appris que le drapeau européen était inspirée par l’icône de la Vierge de la rue du Bac.http://www.reseauliberte.eu/?p=171
    J’ai été indignée lorsque j’ai entendu que la Pologne réclamait l’inscription des origines chrétiennes de l’Europe dans le projet de Constitution.

    Je suis révoltée quand je constate les avancées de l’impérialisme musulman avec l’imposition de la charia dans la vie quotidienne, dans l’espace public, dans les banques, dans les universités, dans les rues, dans les cantines, dans les écoles, dans les piscines, dans les commerces, dans les costumes, dans les modes de vie, dans le jugement du comportement d’autrui, etc.

    Alors aujourd’hui, je reconnais que notre histoire et que nos systèmes sociaux et politiques sont d’essence chrétienne et je me sens obligée de défendre cet héritage.

  • non666 non666 15 janvier 2011 14:30

    A voir et a revoir :

    http://www.dailymotion.com/video/x4jhkg_zeitgeist_news

    Le nouveau testament a t’il pris , usurpé des legendes pré-existantes : surement.

    L’ancien testament avait t’il fait de meme ?
    Certainement.

    Entre le livre des morts des Egyptiens, Babylone , le monotheisme n’est surement pas né avec le peuple juif, qui n’est d’ailleurs qu’un des peuples sémites de la region.
    Quand Boujenah dans un de ses Sketch dit que les juifs sont des arabes comme les autres, il a effectivement raison...
    L’ancien testament n’est qu’un copier coller de tous les textes monotheistes, de toutes les legendes du bassin mediterranéen.

    C’est d’ailleurs une des raisons pourlesquelles les manuscrits de la mer morte ne sont etudiés que par des rabbins qui ne les remettent aux autorités d’autres pays/religion que si ils ne remettent pas en cause les dogmes du judaisme.


    • Rounga Roungalashinga 15 janvier 2011 14:45

      Intéressez-vous aux travaux de René Girard et vous comprendrez que les ressemblances de l’Ancien Testament avec d’autres mythes plus anciens sont superficielles, et que la religion juive, ainsi que le christianisme, sur le fond, ont été (et restent) des religions révolutionnaires et sans précédent.


    • NeverMore 15 janvier 2011 15:45

      Et l’Islam une contre révolution destinée à discipliner des barbares difficiles à gérer.


    • ffi ffi 15 janvier 2011 19:09

      @non666,
      je connais la thèse de Zeitgeist, mais il y a bien peu de source qui permettent de la démontrer.

      @roungalshinga
      Si on veut réfléchir de manière posée, il faut bien quelques critères pour juger de la qualité de telle ou telle religion. Pour le christianisme, en Europe, nous voyons :
      - Un patrimoine considérable par rapport aux autres régions du monde (l’écrasante majorité du patrimoine mondiale inscrit à l’Unesco).
      - Une révolution scientifique et technique sans précédent.

      L’histoire a donc montré que le christianisme est la meilleur religion possible.

      C’est incomparable avec la religion humaniste/utilitariste, qui en 200 ans a aboutit à 2 guerres mondiales, des régimes totalitaires en pagaille, des banlieues en béton, etc... et qui finit dans la décadence.


    • Lorelei trinity 26 février 2011 00:16

      Je suis c’est un copié collé des anciens cultes d’ailleurs de nos jours il y a des lois contre le copié collé où sont les subsides ?


    • CASS. CASS. 15 août 2013 14:30

      le d.ieu de l’ancien testament demande toujours plus de massacres de génocides viols incestes etc vols et pillages, c’est le d’ieu sauvage d’un sorcier qui était sensé faire des miracles au travers de sacrifices humains. c’est un certain jaho /yahvé / El schaddaï ,MordekaÏ (mardosche )Tout le monde sait celà je présume. Et en fait le dit judaîsme très prosélyte d’un certain flavius joseph c’est du pharisaÏsme, de plus dans leur talmud bien spécifique ,qui n’est pas la Tho ra initiale écrite par un scribe perse. Je ne vous dis pas ce qu’ils disent par ex ; du jesus des cathos entre autres.comme quoi je ne veus plus entendre parler de l’église cathos dites judéo - chrétienne entre autres sectes protestantes etc qui prennent vraiment tout le monde pour des c.et ça n’est pas d’aujourd’hui.Bref la même que l’islamisme sunnite wahhabisé par les english


    • CASS. CASS. 3 mars 2014 04:31

      le mazdéisme, zoroastre premier monothéisme , voir aussi Mithraisme et non le judaÏsme ni le christianisme romain qui ne sont absolument pas des premiers monothéismes.


  • jullien 15 janvier 2011 15:03

    L’évangile de Matthieu et celui de Luc ne paraissent pas sous leur forme actuelle avant le règne de l’empereur Dioclétien commencé en 330 de l’ère julienne, 284 de notre ère. Celui de Jean, qui corrige les autres, semble encore plus tardif.
    Dans ce cas, comment expliquez-vous que les archéologues aient retrouvé des manuscrits (ou plus souvent des fragments) de ces évangiles datant du IIème siècle de notre ère, soit avant la date où selon vous ils ont été écrits ?


    • ffi ffi 15 janvier 2011 18:59

      Certains morceaux semblent avoir été découverts dans les manuscrits de la mer morte.


    • emile wolf 15 janvier 2011 19:13

      Bonjour Jullien,

      Vous l’aurez remarqué j’ai écrit « dans leur forme actuelle ».

      Les fragments auxquels vous faites allusions sont notamment ceux de Jean de la Bibliothèque Rylands, de Matthieu d’Oxford et de l’évangile inconnu du British Museum. Ils sont constitués de quelques lignes écrites recto-verso sur du papyrus et, de ce fait, sont très probablement issus d’un « codex ».

      Le codex se substitue au « rouleau », forme sous laquelle ont été retrouvés, dans des amphores, certains textes de la Mer Morte. Le codex présente l’avantage de constituer de cahiers reliés permettant d’écrire au recto et au verso des feuilles. Il est une adaptation des diptyques ou triptyques de l’antiquité une technique qui consistait à relier á l’aide de 2 anneaux deux ou trois tablettes de bois enduites, recto-verso, de cire sur lesquelles étaient gravé un texte.

      Le codex naît vraisemblablement à Rome au premier siècle, il est constitué à l’aide de feuilles de parchemin pliées, découpées, insérées les unes dans les autres et maintenues grâce à une reliure constituée par un lacet de cuir.

      Si le parchemin résiste au frottement résultant du feuilletage de l’ouvrage ainsi présenté, ce n’est pas le cas du papyrus plus fragile. L’Egypte dut donc attendre l’idée de recourir au fil pour disposer d’un système de reliure compatible et utilisa le codex de papyrus longtemps après celui de parchemin.

      Les experts ne peuvent user de la datation au carbone 14 pour dater de tels fragments, ils recourent à la paléographie. Celle-ci consiste à analyser le support, l’écriture, la séparation des mots, la ponctuation si elle existe, la syntaxe la grammaire, etc... et à comparer ces critères à des textes datés ou que la teneur permet d’attribuer à une époque précise. La difficulté avec les écrits bibliques du Nouveau Testament et qu’ils sont tous rédigés sur des codex selon une norme définie et respectée des siècles durant ( lettres majuscules absence de ponctuation et de paragraphes, etc...). Il est donc excessivement difficile de dater avec précision un texte avec une telle méthode.

      Ainsi le plus ancien et le plus complet des évangiles connus est celui de Jean de la collection Bodmer. Les premiers experts le datèrent du 3ème siècle, puis d’autres le rajeunir d’un siècle sans pour autant être plus convaincants. Comparé par M. Filson à un codex de la Collection Chester Beatty daté du 3ème ou 4ème siècle, il fut ainsi établi que, si les évangiles respectaient une norme formelle d’écriture, sur le fond leur texte n’était pas uniforme au 3ème siècle.

      Cette observation est d’autant plus intéressante que l’achat par le Vatican, en 2007 pour une somme dépassant plusieurs millions, du codex P.75 de la collection Bodmer, présentant un très incomplet et peu connu évangile de Luc, laisse la porte ouverte aux spéculateurs de toute nature.

      En effet si les privilégiés qui l’eurent sous les yeux confirment qu’il présente nombre de différences avec l’évangile connu aujourd’hui, ils n’en révèlent pas le détail. Ils ne confirment ni n’infirment l’affirmation de Grégoire de Tours à propos de Pilate  :« Un grand nombre croient qu’il était manichéen d’après ce qu’on lit dans l’évangile : »quelques-uns vinrent dire à Jésus ce qui s’était passé touchant les Galiléens dont Pilate avait mêlé le sang à ceux de leurs sacrifices." il s’agit ici du premier verset actuel du chapitre 13 de l’évangile de Luc. A quels sacrifices est-il ici fait allusion qui laisse présumer de l’appartenance manichéenne de Pilate ?


    • emile wolf 15 janvier 2011 19:26

      Bonsoir FFi,

      Merci de bien vouloir communiquer la source d’où vous tirez ce précieux renseignement. Mes connaissances et lectures dans ce domaine se bornent à la reconstitution ordinateur réalisée aux USA par des spécialistes lesquels n’abordent pas le Nouveau Testament dans les textes en grec. Les auteurs de cette reconstitution informatique assurent avoir pour données une copie pirate des documents effectuée, avant son décès, par un membre de la fondation Rockfeller qui travaillait sur l’analyse des foulles des différentes cavernes de Qumran.

      Merci et bonne soirée


    • ffi ffi 15 janvier 2011 20:56

      Voir ici, par exemple.
      Après, je n’ai pas les moyens de vérifier par moi-même, c’est une thèse issue du Père Joseph O’Callaghan qui est discutée (voir ici).


    • emile wolf 15 janvier 2011 22:22

      Bonsoir FFI

      Merci de votre réponse,

      Je ne suis pas un spécialiste mais, tel qu’il est présenté par l’illustration sur le site que vous indiquez, le fragment grec 7Q5 étudié par le Père José O’callaghan est difficilement lisible.

      La 3ème ligne ne dévoile clairement que 2 caractères le ny et eta, le N et le E grecs . Il est très délicat d’y décripter une première lettre qui serait ny, N, et encore moins une quatrième qui serait un zeta, Z minuscule comme il le transcrit.

      La conclusion des Pères de l’école biblique de Jérusalem me semble tout à fait fondée. Non seulement la dernière lettre proposée par O’callaghan, un zeta minuscule, rompt avec l’harmonie du texte en capitales, mais encore le document, dont le verso est vierge, semble un fragment de rouleau et non de codex. En plus,selon la monnaie retrouvée dans certaines grottes de Qumrân, celles-ci ne semblent plus utilisées depuis l’an 58. Cette date semble, trop précoce pour présenter une copie de l’évangile de Marc qui vient à peine d’être achevé a en croire les Pères de l’Eglise. Selon la Vie des hommes illustres de Jérôme, cet évangile aurait été écrit à Rome où Marc avait accompagné Pierre avant de rejoindre Alexandrie où il mourût la 8ème année de Néron et donc en 62.

      Souvenons-nous des conclusions du Révérend Père Roland de Vaux qui n’hésita pas à faire quelques emplettes au bazar des alentours pour justifier de la congrégation essenienne qui aurait résidé à Kirbet Qumran dont il conduisit les fouilles.  


  • emile wolf 15 janvier 2011 15:17

    Bonjour Furax,

    J’ignore ce que vous avez enseigné durant votre carrière mais sans doute pas Pierre Dac et Francis Blanche, des auteurs adorables et pleins d’esprit. Ils n’étaient pas au programme de l’enseignement primaire ou secondaire à votre époque.

    Il est peu probable que votre spécialité ait été l’Histoire et la Géographie. Je ne vous en fais pas le reproche mais il est clair que vous ignorez l’évolution du culte de Mithra et la date de son arrivée à Rome. La lecture de quelques auteurs anciens comblera ce déficit. Les travaux plus contemporains de Franz Cumont, Martin Josef Vermaseren, Reinhold Merkelbach et d’autres, si vous lisez les langues étrangères, seront aussi les bienvenus.

    A lire Cicéron, Pline l’Ancien et Plutarque, entre autres, à l’époque où les légions et les patriciens romains adoptent et pratiquent le culte de Chrestos, Rome est encore une république et César n’a pas encore réformé, grâce à Sosigène, le calendrier. Pourtant les Alexandrins célèbrent déjà Aîon, à l’épiphanie, dans les temples de Mithra.

    Puisque vous faites de la religion votre point fort, je vous encourage à exprimer votre connaissance plus clairement en écrivant un article consacré à la thèse que vous défendez. pour le moment vos affirmations ne reposent apparemment ni sur une analyse ni sur une recherche personnelles, mais sur une encyclopédie bon marché vaguement illustrée. Une source, grâce à laquelle le temple de Mithra de la villa de Trajan, découverte sous l’église Santa Prisca à Rome, fait de la fin du 1er et le début du second siècle une période du bas-empire romain. Vous pratiquez, comme Simon-le-Mage des Actes des apôtres, mort de s’être jeté du pinacle de son temple à Rome, l’illusionnisme. A moins que vous ne cultiviez les mystères du culte sur le parvis de la connaissance comme ils étaient célébrés sur celui des cathédrales au Moyen-Age. 

    Convainquez-nous du contraire. Le débat n’en sera que plus intéressant et instructif.

    Personnellement, je ne demande qu’à apprendre et ne souffre pas de préjugés dans des domaines aussi pointus. Vous voudrez bien dans la foulée nous expliquer la raison pour laquelle la mosaique de Saint Apollinaire de Ravenne (illustrant l’article et prétendue consacrée le 9 mai 549) présente trois mages, coiffés du bonnet Phrygien, visitant l’enfant Jésus. Pour mémoire ces mages, par la sagacité christique du récit ecclésiastique, sont devenus rois au fil du temps. Un mystère de plus !

    Merci de votre intervention.

    Cordialement.


    • Furax Furax 15 janvier 2011 17:39

      Bonjour Emile,
      J’étais, voyez vous, ce qu’on appelait un « hussard noir ». Pur produit de l’Ecole Normale d’Instituteurs !
      La religion n’a jamais été pour moi une « théorie » que je serais aller puiser dans des livres savants (encore que je me sois bien éclaté avec Spinoza). Mon vécu religieux, je l’ai exprimé à travers deux articles qui ont provoqué une joyeuse castagne :
      http://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/il-n-existe-rien-d-autre-que-dieu-74620
      et
      http://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/il-n-existe-rien-d-autre-que-dieu-74744

      Je bondis lorsqu’on s’attaque injustement à la chrétienté car j’ai passé 25 ans en Afrique, que j’y ai cotoyé pas mal d’horreurs, mais, que s’il existe un oasis de paix et de fraternité en ce monde c’est bien du côté des missions chrétiennes qui accomplissent un boulot fabuleux. Et qui ne sont remplacés par personne.
      Allez voir « Des hommes et des Dieux », c’est une assez jolie parabole. Y compris dans les rapports avec les islamistes. La lettre-testament de Christian de Chergé, ce n’est pas du cinéma.
      Pour le reste, je ne suis pas Pierre Dac mais je vous assure que si j’en ai le temps je dénoncerai le « mythe Emile Wolf », qui démontrera que vous n’existez pas et que votre biographie n’est qu’une suite d’emprunts à différents personnages de roman.


    • Pierre Régnier Pierre Régnier 15 janvier 2011 22:48

      @ Furax (du 15 à 17 h 39)

      Dans le livre qu’il a consacré à Tibhirine, John Kiser rapporte que Christian de Chergé essayait de convaincre ses frères moines de ne pas chanter les psaumes les plus violents "alors que les actes de brutalité ne cessaient de se multiplier alentour".

      Pour les autres moines, qui tenaient à chanter ces psaumes, "ils n’avaient aucune raison de scandaliser les musulmans puisque le Coran affirmait clairement qu’ils avaient été donnés à David par Dieu lui-même (sourate 4, verset 163)".

      On a là un bel exemple du blocage de la pensée et du cœur engendré par le dogmatisme catholique : s’il rejoint le dogmatisme islamique c’est rassurant. Une spiritualité véritablement « jésuïste » aurait dû conduire les moines à réfléchir sur le rôle de la croyance en la violence de Dieu dans la violence effectivement commise en son nom.

      Les dogmatismes criminogènes se confortent mutuellement, et empêchent de mettre en question ce qui alimente la violence religieuse. C’est le terrible bilan qu’on peut faire des rencontres inter-religieuses de ces dernières années : on n’y parle pas des indispensables réformes pacifiantes parce que c’est un sujet qui fâche.

      Et on pérennise ainsi les pires croyances sur la nature de Dieu, en un temps - 20 siècles après les Evangiles ! - où l’humanité se demande toujours quand et comment vont cesser les violences commises au nom de Dieu.

      Personnellement, je ne me demande plus depuis trente ans au moins et, en agaçant beaucoup de croyants, notamment dans mon ancien milieu catholique où je fus très fervent, je milite autant que je peux pour la destruction du dogmatisme criminogène.

      http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/il-faut-aimer-les-bons-massacres-86137


    • Furax Furax 16 janvier 2011 01:20

      à Pierre Régnier,

      « On a là un bel exemple du blocage de la pensée et du cœur engendré par le dogmatisme catholique : s’il rejoint le dogmatisme islamique c’est rassurant. Une spiritualité véritablement »jésuïste« aurait dû conduire les moines à réfléchir sur le rôle de la croyance en la violence de Dieu dans la violence effectivement commise en son nom. »

      Sauf que...les malheureux moines ont probablement été assassinés par l’armée algérienne et que, comme souvent, celà n’a rien à voir avec la religion ou la violence de Dieu mais avec le POUVOIR.


    • waridel 8 octobre 2016 17:20

      @emile wolf
      en reponse a tout ce que vous ecrivez un grand merci car cela fait plaisir de voir que vous repondez apres des recherches sans parti pris c’est on ne peut plus clair et si vous blessez des gens c’est juste parce que vous remettez en cause leurs croyances.la plupart sont apeurés face a la mort parcequ’ils ne savent ce qu’est la vie bref merci encore d’etre honnete et cultivé.



  • D'oeuf rance D’oeuf rance 15 janvier 2011 17:03

    Là j’ai juste le temps de survoler les commentaires, j’espère ne pas faire de redite, je laisse juste rapidement mon appréciation.


    Les catholiques ont substitué le pape à Jesus Christ. 
    Il suffit d’observer... le faste est dejà à l’envers de J.C...
    Différencier chrétiens et catholiques est primordial.

    Christianisme donc. Religion inventée par Jesus... non, j’rigole.
    On (a) dit tout et son contraire ? Pas sûr .
    La compréhension profonde d’un message tel que le Christianisme (adapté à nos racines/histoire/culture) demande un intérêt sincère et des recherches serieuses basées sur d’autres approches, moins charnelle, matérielle, temporelle.

    (L’Europe et les querelles genre croisade, anti croisade n’y ont pas leur place. Tout est si fort imprégné de croyances de toutes sortes sur la terre. Et il n’ est pas toujours question d’usurpation ou autre notion humaine.)

    L’échelle de temps/espace est... différente. Le périple spirituel ne date pas de 2000 ans ni même de 7000. Quant à la date de naissance du premier homme, « fonctionnel »,
    pourquoi ne serait-elle pas si ancienne que nul n’en puisse retrouver trace ?

    Nous ne sommes pas arrivé au bout du savoir et nous apprendrons encore beaucoup du « passé » quand nous le verrons tel qu’il est et regarderons moins demain (ou « l’histoire » à court terme), nous en retrouverons la valeur et perdrons l’arrogance de « croire » tout savoir, tout comprendre. C’est vaste l’infini ! 



    > Histoire « officielle » changeante selon les époques et les lieux et que chaque pouvoir
    successif arrange à sa sauce, pour sa paroisse/politique. 

    > Symboles, dates, moment de l’année (rythme terrestre/celeste, mouvement des planètes) 
    chiffres, nombres : chacun renferme un puissant symbole, signification cosmique ou les mathématiques de « Dieu ». (adaptez tout nom à votre convenance puisque’il est le sans nom).

    > Chaque peuple a l’initié qui lui est « adapté » et connait les mêmes étapes d’évolution à des périodes vaguement décalées dans l’échelle humaine, mais identiques à l’échelle de l’évolution de l’homme cosmique.
    * Chaque divinité ou initié correspond à une facette de l’homme, à une capacité à travailler.
    L’univers étant un grand livre ou chacun est à la page qu’il doit expérimenter jusqu’à l’avoir ré-intégré.

    > L’histoire de chaque « grand initié » est l’Histoire du voyage de l’homme vers le Surhomme.
    Peu importe les avatars, les (ré)incarnations. 
    Allégories, multiples grilles de lecture selon l’ouverture d’esprit, la conception. 
    Beaucoup de mythes, allusions et épisodes se retrouvent dans la vie humaine.
    Pour le Jesus devenu Christ la chose est plus profonde...


    De plus concernant la Bible, entre la langue de Jesus l’Essénien, l’Araméen, l’Hébreu,
    le Latin en passant par le Grec, etc. plus les écrits apocryphes (de et dans diverses époques), ne garder que l’essence du message parmi toutes les querelles de clocher était plus qu’ardu. Yehoshuah reconnaitra les siens.

    Comme toujours aussi, ne pas oublier de mettre les « évidences » inculquées dans l’autre sens, ne serait-ce que pour voir...

    Attention à ce que les « wiki » d’aujourd’hui ne soit pas l’histoire « officielle » non plus de demain, mais de tout à l’heure. Par non666 15 janvier 14:49 - 4è commentaire




    • CASS. CASS. 15 août 2013 13:49

      langue du dit jesus = l’araméen


    • CASS. CASS. 15 août 2013 16:06

      c’est la fête à tous ceux nés d’une vierge : Horus (naquis d’une vierge un 25 décembre il eut douze compagnons ou disciples ,Il fut mis au tombeau et ressuscita. Il était désigné comme la voie, la vérité, la lumière, le Messie, le fils oint de Dieu, le bon berger, et troisième personne de la trinité divine (Osiris-Isis-Horus) . Il faisait des miracles, et éleva un homme, El-Azar-us, d’entre les morts).
      Dionysos ( mi homme , mi dieu , il souffre il meurt il ressucite),

      Krishna, (né de une divine.Il est appelé le Dieu-berger. Il est la deuxième personne de la trinité divine. Il fut persécuté par un tyran qui aurait commandé la mise à mort de milliers d’enfants en bas âge. Il fit des miracles et des merveilles. D’après certaines traditions il mourut attaché à un arbre. Il est monté aux cieux. )Le conte de krishna tel qu’il figure en bonne place dans les Veda hindous a été daté comme remontant à 1400 avant J.-C.,

       Mithra, a les caractéristiques suivantes en commun avec le Christ : Mithra est né dans une grotte d’une vierge un 25 décembre. Il était considéré comme un grand sage et un maître qui voyageait beaucoup. Il était appelé « le bon berger ». Il était considéré comme « la voie, la vérité et la lumière ». Il était encore appelé « le rédempteur », « le sauveur », « le Messie ». Il était associé au taureau. Son jour sacré était le dimanche, le « jour du Seigneur, » des centaines et centaines d’années avant l’émergence du mythe du Christ. Il était particulièrement célébré autour de la période de l’année qui deviendra les fêtes de Pâques. Il avait 12 compagnons ou disciples. Il accomplissait des miracles. Il fut enterré dans un tombeau. Après trois jours il se leva. Sa résurrection était célébrée chaque année. Les paroles de la Cène sont empruntées à celle des sectateurs de Mithra.


      puis jesus né d’une vierge mais pas un 25 décembre et au passage il n’était pas jew du tout.De plus voir un cathos pas content :http://alwissal.wordpress.com/2011/07/24/histoire-occultee-des-faux-hebreux-les-khazars/
       Et à savoir que ce talmud, n’a rien à voir avec la THO RA qui fut écrite par un scribe perse.

      « Les chrétiens existaient déjà avant la venue du Sauveur » (St Augustin).
      quand le jésus est né il est dit que les perses y ont cru et que donc les rois mages étaient perses.Les iraniens attendent donc le retour du Mahdi et pas la venu de l’anté christ comme ceux que nous savons.

      - Albrecht Dieterich (1866-1908) avait déjà établi dans sa Liturgie de Mithra (1903, 2e éd., 1910) un certain nombre de faits significatifs, parmi lesquels :
      - le terme « sacrement » n’est rien d’autre qu’une traduction du grec correspondant à « mystère »,
      - les conceptions du croyant comme « enfant de Dieu » et d’une renaissance possible de l’être sont communes à tous les cultes à mystères de l’Empire romain : Mithra, Isis, Attis, Apollon, etc.
      - l’acte de manger le dieu au cours d’une célébration pratiquée déjà dans le culte mithriaque correspond au thème de l’union sacrée. (ils buvaient aussi du vin , le sang)
      - La hiérarchie des fonctions, caractéristique du clergé chrétien, est quasiment identique à celle des prêtres de Mithra à laquelle elle a été substituée, et la papauté vaticane elle-même est bâtie sur le modèle du règne de Mithra, ce dernier partageant nombre d’attributs avec Jésus, et qui fut élaboré et fabriqué bien antérieurement à la figure de Jésus. puis remanié de multiples fois.

      tien au fait moïse par ex. plagiat de sargon 1er :
      sargon1Les auteurs d’un certain Ancien Testament trafiqué, se sont fait prendre, là, « les doigts dans la confiture » : ils ont recopié la légende du roi Sargon en détail en précisant que le berceau était calfaté par du bitume pour le rendre étanche. Le bitume (pétrole brut) est un matériau très courant en Mésopotamie dans le pays du roi Sargon. Il est totalement inconnu en Egypte : un bel exemple de plagiat. Sans parler des crocodiles qui pullulaient dans le Nil et qui n’aurait fait qu’une bouchée du supposé nouveau-né) et tout est comme ça , repicages de légendes entre autres inventions issues d’imaginations très fertiles, si fertiles,et tellement remaniés à tout va afin de servir certains buts politiques, que ça n’est plus qu’un tissu de mensonges dont l ’évidence n’est plus à prouver.



    • CASS. CASS. 15 août 2013 17:04

      ben si il parlait en araméen je confirme, c’est la langue qui était pratiquée dans le coin à cette époque (les perses aussi ont pratiqué cette langue dans ce coin)


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 15 janvier 2011 17:10

    @l’auteur

    Il me semble que l’important, en matière religieuse, en janvier 2011, n’est pas la réalité historique de Jésus, ni de savoir si Malraux a eu raison dans son pronostic sur la religion au XXIe siècle (en supposant que le pronostic qui lui est attribué fut bien énoncé par lui).

    Il me semble que l’important c’est l’attitude à avoir face à la violence religieuse effective, qui perdure.

    Les religions monothéistes - toutes - ont pour souci principal, non seulement de durer, ce qui est bien naturel, mais de faire durer la conception qu’elles ont de Dieu, ce qui est devenu épouvantable.

    Ce qui est intéressant, et positivement révolutionnaire, chez Jésus, ce n’est pas sa réalité historique mais le contenu de son message inscrit dans les Evangiles. Si les églises chrétiennes, qui prétendent appliquer ce message le faisaient vraiment ce serait formidable.

    Or elles le trahissent, en le tranmettant, ce qui est bien, mais en transmettant aussi, parallèlement, le message contraire : Dieu a bien commandé des massacres.

    Ce qui est tragique c’est que les religions monothéistes s’entêtent - toutes - dans leur détermination : 

    Le XXIe siècle sera religieux AVEC SES BASES THEOLOGIQUES VIOLENTES, CONSERVEES INTACTES.

    http://www.centpapiers.com/benoit-xvi-premier-responsable-de-la-violence-religieuse-1/38279

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/il-faut-aimer-les-bons-massacres-86137


    • CASS. CASS. 15 août 2013 16:20

      vous avez déjà vu l’IRAN qui agresse, ment , massacre vol et pille les patries des autres vous ? depuis des centaines et centaines d’années, par contre ça l’Iran a été et est hyper agressée.
      vous avez vu Chavez agresser, massacrer voler et piller les patries des autres vous ?


  • D'oeuf rance D’oeuf rance 15 janvier 2011 17:15

    Je présente mes excuses à 999uou, son lien s’est imposé sans que je le veuille, j’ai oublié de séparé lettres et chiffres ; m’enfin ce sont des symboles et on ne les arbore pas innocemment. 


     smiley


  • Thierry 15 janvier 2011 19:28

    Toute religion qui a pour dogme la double affirmation :

    - Qu’elle est d’origine divine.
    - Que les incroyants doivent être convertis ou détruits corps et âmes.

    N’est qu’une imposture inverifiable dont l’origine est purement humaine, dont le but est l’asservissement de l’Homme et non son salut.


    • CASS. CASS. 15 août 2013 16:31

      « Le plagiat est tellement gros que ça rend l’ancien et le nouveau testament des chrétiens presque grotesque et les récits judaïques et islamistes arrogants. » c’est pour ça que l’IRAN est chiite, naturei karta etc. et refuse leurs sales combines ô combien dévastatrices.


  • moebius 15 janvier 2011 21:38

    Il y’avait quoi qui vous emmerdait avant que ce soit les trois monothéisme qui le fasse. Etiez vous en paix alorsdans votre liquide amiotique ao foetus que vous étiez bien au chaud a manger des loukoums. Un probléme de thermostat peut etre a moins que ce soit le gouvernement actuel ou une légére indisposition...


  • moebius 15 janvier 2011 21:42

    Il y’avait quoi qui vous emmerdait avant que les trois monothéismes le fasse. Etiez vous en paix alors dans votre liquide amiotique a faire des brasses bien au chaud a manger des loukoums. Un probléme de thermostat peut etre a moins que ce soit le gouvernement actuel, une légére indisposition...une diarrhée peut etre ?


  • moebius 15 janvier 2011 21:46

    Il n’y ’a pas de mythe chrétien. Avant d’écrire des bétisses apprenez donc, cher auteur ce qu’est un mythe.


    • emile wolf 15 janvier 2011 22:37

      Cher Moebius,

      Je vous serais reconnaissant de bien vouloir nous indiquer ce qu’est un mythe.
      Moi je croyais stupidement que c’était un récit fabuleux transmis par la tradition.

      J’adore apprendre. je brûle de connaître votre définition. J’espère que vous ne confondez pas avec le mâle de l’arthropode ou de ce petit papillon qui pond ses oeufs dans mes chaussettes de laine et enfante les larves qui les detissent.

      Merci de votre savante intervention

      Bonne soirée


  • ddacoudre ddacoudre 15 janvier 2011 21:51

    bonjour émile

    notre existence n’est qu’un vaste syncrétisme culturel du a la circulation des populations que ce soit pour le commerce ou la conquête. nous savons qu’il n’y a pas de génération spontané et il n’y a pas plus de civilisation spontané, même dans des croyance africaine nous trouvons des structures identiques sur la création du monde, avec toujours un être ou un animal intercesseur, cela démontre au moins que notre structure cérébrale est semblable devant les interrogation que pose l’existence.

    ddacoudre.over-blog.com .
    cordialement.


  • MarcP 15 janvier 2011 21:56

    Carsten Peter Thiede (auteur de la datation révolutionnaire des papyrus d’Oxford, directeur de l’Institut de recherche épistémologique fondamentale de Paderborn, Allemagne) a démontré que l’Évangile de Matthieu est un témoignage oculaire écrit par des contemporains du Christ. (« Témoin de Jésus », Robert Laffont, 1996).
    Les témoins auteurs du Nouveau Testament sont incalculablement plus certains et fiables que tous les manuscrits de l’Antiquité que l’on accepte pourtant sans poser de question.


    • emile wolf 15 janvier 2011 23:45

      Bonsoir Marc P.

      Merci de nous faire part de cette démonstration.

      Permettez-moi de vous rappelez que Karsten Peter Thiede mort en 2004 est un ecclésiastique, aumônier des forces britanniques à Paderborn.
      Il fut, jusqu’en 1988 directeur d’études à l’école supérieure des medias chrétiens de Wetzlar et de 1993 à 1998, à Paderborn, il exerca au Deutsches Institut Für Bildung und Wissen, un institut de formation continue générale pour adultes à Paderborn. Il y dirigea le département d´epistémologie fondamentale puis nseigna à la Haute Ecole de théologie de Bâle, un institut privé religieux.

      Selon mes informations, ses prétendues démonstrations au sujet de la datation du document d’Oxford P.64 rajeunissent le fragment de deux siècles. Cette prétendue démonstration en fit la risée de tous les docteurs après son débat avec le Professeur Gerd Lüdemann de l’université de Göttingen un spécialiste du Nouveau Testament. et un article paru dans le Spiegel.

      Chez les spécialistes laics de ce sujet, ses travaux ne jouissent pas d’une grande considération.

      Mais je serais un homme heureux si vous me faisiez part de ceux concernant le fragment de Matthieu d’Oxford qu’il compara, si ma mémoire ne me fait défaut, avec un horoscope et un document administratif daté du 1er siècle, documents qui ne sont ni des codex ni des papyrus mais des parchemins. Il mélangea ainsi torchons et serviettes pour défendre son point de vue révolutionnaire. Voilà la mémoitre que je conserve de ce fait divers qui fit beaucoup parler de lui en Allemagne à l’époque de sa découverte . Mais peut-être me trompe-je et confonds-je.

      Merci de m’éclairer de vos lumières à ce sujet.

      Cordialement

       .

  • moebius 15 janvier 2011 21:57

    ....« N’est qu’une imposture inverifiable dont l’origine est purement humaine, dont le but est l’asservissement de l’Homme et non son salut. »
     Cher Thierry je sens que vous savez a qui nous devons réellement notre salut. Pourquoi ne le nommez vous. Nous sommes tous là a errer dans une vallée de larme pliant sous le joug de la servitute. Dites nous ? oh ! libérateur les paroles qui nous délivrerons du poids qui nous opresse et nous maintienne dans l’esclavage


    • Thierry 16 janvier 2011 19:29

      Bravo, cher moebius ! Vous mettez exactement le doigt sur le problème !

      Combien de personnes ne prennent pas la peine de se servir de leur intelligence, mais mendient une croyance toute faite à laquelle adhérer pour se rassurer à bon compte à grands coups de gri-gris et rituels magiques !
      (Et accessoirement faire partie d’un clan réconfortant pour combattre les autres...)
      On appelle cela de la superstition.

      Aucun rapport avec une recherche spirituelle authentique, au sein de laquelle on ne sait qu’à la fin s’il y a ou non un salut !


  • Hadj Ahmed 15 janvier 2011 22:02

    Ce qui est sûr c’est que dans l’hypothèse ou ce seraient les trois monothéismes qui auraient raison. Il y aurait non pas lesdits monothéismes avec leurs dogmes et leurs livres qui seraient prévalants sur le reste des croyances antérieures ou pas, mais il y aurait surtout un Dieu créateur à l’origine de tout et accessoirement un mal très ancien, qui aurait entrepris méthodiquement de parodier et de fausser les pistes.

    Simple comme bonjour


  • moebius 15 janvier 2011 22:35

     Les religions monothéiste sont des cultures du texte, du Livre avec un grand L, sacré et divin parce que ça c’était proprement inouis comme l’ecriture peut nous donner un pouvoir sur notre environnement que c’est un miracle. Les illetres le savent mieux que nous. L’écriture ça permet pas seulement de mieux exploiter son prochain mais ça permet surtout de passer de l’oralité a une autre dimension qui est l’histoire comme disait Karl qui comme un moise libératuer du joug savait a quel point le texte était libérateur en terme d’economie d’energie par rapport au mythe qui est un state intermédiaire entre transmission ’orale et le texte ou l’histoire. Une phase d’indistinction et d’hésitation dont le momment decisif du passage est symboliquement et poétiquement, pour un chrétien marqué par une croix au sommet d’une colline sur laquelle est cloué le corps d’un homme qui n’est plus le héro du mythe ou le dieu mais le bouc émissaire abandonné par dieu et dont le sacrifice fonde une communauté élargie qui dépasse le cadre etroit dans lequelle nous nous débattions avec la langue pour unique outil de transmission de notre mémoire. Le texte nous permet d’integrer plus de complexite et de dépasser le cadre restreint de l’oralité et si vous ne comprenez pas le sens de ce que j’écris là, ça n’a au fond aucune importance par rapport au dévelloppement du texte et de la texture de ce réseau que nous tissons tous


  • moebius 15 janvier 2011 23:05

    les trois monothéisme aurait raison par rapport à quoi ? Par rapport a un quatriéme monothéisme par rapport a un monothéisme caché qui nous sera enfin révélé ? et dont on pourrait toujours espérer que la vérité profonde puisse en fin etre révéler par un cinquiéme monothéisme qui était plus profondément caché que ce dernier. Ca n’a pas de sens parce que la fonction d’un monothéisme pas plus que celle d’un polythéisme ne consiste a révéler la vérité. La verité n’est pas dans la loi. La loi ne dit pas la vérité elle fixe un cadre pour que celle ci se déploie...Passons vite...Celui qui cherche la vérité dans la religion coure apres son ombre. On a l’image d’un dieu qui sort des nuages nimbé de lumiére et qui révéle la vérité... c’est l’image de la révélation mais qui a jamais fait cette expérience ? Pourtant ces de cela que l’on parle. Celui qui l’a expérimenté et nous en a fait part passe sans doute des jours tranquilles dans un asile ou conduit des foules crédules et c’est dans ce dernier sens que l’on parle d’asservissement mais la vérité que nous chercherions tous n’est pas là parce qu’elle est insignifiante


  • moebius 15 janvier 2011 23:18

    si ce dieu est un faussaire alors la question d’un dieu qui ne le serait pas reste ouverte et ce que nous reprochons a dieu ce n’est pas d’etre dieu mais de ne pas l’etre assez voire de l’etre plus pour qu’on y croit enfin.. C’est un défi ou plutot c’est la dimension humaine et banale du défi


    • emile wolf 15 janvier 2011 23:56

      Moebius,

      ce n’est pas Dieu qui est un faussaire,mais l’homme qui le crée.


    • Thierry 16 janvier 2011 19:40

      Tout à fait d’accord avec vous, Emile !

      Et c’est la raison pour laquelle il est aussi peu important de savoir s’il y a plusieurs dieu, un seul ou pas du tout que de discuter sans fin sur le sexe des anges.


  • moebius 15 janvier 2011 23:20

    et pi zut...


  • emile wolf 15 janvier 2011 23:54

    Cher Moebius,

    Vous ne nous avez toujours pas expliqué ce qu’est un mythe .

    Nous attendons !


  • Le breton 15 janvier 2011 23:59

    « Cette thèse est démentie par toutes les églises chrétiennes qu’elles soient orthodoxe, arménienne, copte, romaine ou autre. »
    On aurait pu aussi ajouter : par tout les historiens et les spécialistes de l’antiquité.
    En fait il y a d’un côté les mensonges des vilaines Églises et de l’autre les amateurs de mystères divers, qui, en chevaliers modernes, viennent pourfendre tout ce qui a été trop longtemps caché. Qu’importe la scientificité des thèses, qu’importe la compréhension des mentalités de l’époque, qu’importe le regard critiques aux sources, qu’importe l’objectivité, tant que ça sert l’idée, c’est bon.

    Mais bon, j’aurais appris au moins que le français n’était pas une langue latine et que ces messieurs de l’Académie étaient de bien piètres étymologistes pour oser prétendre que dimanche venait de dies dominicus par le français ancien diemenche


  • emile wolf 16 janvier 2011 01:50

    Bonjour le Breton

    La seule chose que je comprenne de votre commentaire est que j’ai,sans doute, mal exprimé l’argument étymologique. Sans doute eut-il été préférable d’écrire : bien qu’elle en soit une, à la différence d’autres langues latines, dimanche ne signifie pas le jour du Seigneur en français.

    Pour ce qui concerne l’origine latine de votre die-menche issu de dies dominicus via le vieux français si vous avez appris le latin vous le savez : elle est tout aussi farfelue que l’étymologie offiicielle des dicitonnaires du commerce.

    Bien entendu je compte sur votre savoir pour m’expliquer, de préférence sans suffisance superflue, comment vous transformez le seigneur  latin en menche français. Lequel n’existe ni en langue d’oc ni en langue d’oil, ces langues romanes, ancêtres du vieux français auquel vous faites référence.

    Il n’est nullement stupide, de s*interroger sur l’origine réelle des noms, au lieu, comme tout un chacun, d’ânonner l’étymologie proposée par l’église à l’Académie fondée par Richelieu.,
    Se demander pourquoi des sept jours de la semaine, seul le dimanche ne s’achève pas par « di »,.
    Ou encore ,
    pourquoi les jours de la semaine de la langue d’oïl ne commence pas avec di comme en occitan par exemple , diluns, dimars, dimecres, dijous, divendres, disabte et dimengemenge ne signifie ni « seigneur » ni autre chose puisqu’il n’existe pas plus que menche et qu’aucun astre ou corps céleste de notre système solaire n’explique ou ne justifie son usage pour une telle nomenclature.

    Vous le savez bien sûr  ! Servir se dit ancillare chez les Romains et vous n’ignorez pas le verbe angariare qui signifie mettre en réquisition pour un service ( public ou divin) et par extension consacrer . L’étymologie de dimanche jour où l’on sert Mithra dieu invincible (Deus Invictus Mithra) tombe sous le sens du premier latiniste venu que je suis. Elle me paraît une origine bien plus réaliste et vraisemblable que celle imposée depuis des lustres par l’église gallicane.

    Sans doute nous honorerez-vous de votre brillant savoir dans un prochain article afin de nous expliquer l’étymologie du parler quotidien.

    Mais, après tout, qu’importe ! Merci de votre commentaire et bon dimanche !
     


    • Le breton 16 janvier 2011 15:06

      Je connais également très bien le latin.
      Le passage de Dies dominicus à dimanche ne nécessite que la perte du redoublement de la syllabe en D et quelques modifications de prononciations qui en quelques siècles sont très loin d’être farfelus.
      Après votre explication de l’étymologie en DIM+ancillare donnant dimanche pourrait être également possible.

      Elle le pourrait seulement, uniquement si on ne connaissait que la forme française, fixée depuis 2-3 siècles.
      La forme diemenche est attestée dans un grand nombre de manuscrit médiévaux. Pour ceux facilement consultables sur internet, on peut citer La Chronique universelle de Saint-Marien d’Auxerre : « Loeys, ses ainnez filx, fu couronnez à Rains, le prumier diemenche des Avanz ».
      Si vous voulez d’autres exemples du XII ou XIIIe siècle attestant cette forme, c’est assez facilement trouvable. Je peux fournir des centaines de références.
      Farfelu donc ?

      Le mot intermédiaire existe bien et je doute que vous ayez des dictionnaires d’oc médiéval. C’est bien ça le problème de l’étymologiste amateur qui prend le mot actuel pour trouver son étymologie latine et ne cherche même pas ses formes intermédiaires.
      Or le français médiéval utilise le mot diemenche et de manière peut-être beaucoup plus significative l’expression die menche en deux mots pour dimanche.

      Et celà réduit à néant votre proposition d’étymologie en DIM. 
      En effet, vous ne pouvez expliquer l’apparition de la voyelle E, puis sa disparition et surtout, cela confirme la séparation nette entre la syllabe Di/die et plus loin le M et la suite.


    • emile wolf 16 janvier 2011 22:59

      Bonsoir le Breton

      je rends hommage à vos qualités de chercheur. Toutefois si j’admire l’habileté de votre démonstration dans le droit fil de l’étymologie officielle que je conteste, elle me paraît bien fragile.

      Votre argumentaire ne repose que sur le postulat de la suppression de la syllabe do pour éviter de redoubler la syllabe di ou die. Une syllabe est un groupes de lettres qui constituent une unité phonétique et, sans être musicien, je n’entends pas que do redouble di.

      Je constate que vous ignorez quand dimanche a remplacé votre diemenche et affirmez :« il y a 2 ou 3 siècles ». Pourtant le premier dictionnaire de l’Académie francoise est paru au 17ème siècle et connaît le mot dimanche. Il le définit comme premier jour de la semaine consacré pariculièrement au service de Dieu et qu’on appelle jour du Seigneur. " le jour du seigneur est pour l’aréopage académique d’une appellation complémentaire.

      J’observe que vous omettez le second verbe latin proposé pour expliquer la notion de service divin angariare qui conduit logiquement au mot dimenge de la langue d’oc, laquelle naît au XIème siècle du bas-latin populaire.

      Vous m’opposez, pour étayer votre point de vue, l’absence de lexique d’oc médiéval qui venait de naître. 
      Je note, pour ma part, que tous les patois de la zone géographique où cette langue était parlée ont conservé le dimenge comme la langue occitane et qu’il ne s’agit pas là d’un pur hasard, mais d’une origine commune : la langue d’oc.

      Je remarque qu’aucun des computs ecclésiastiques qui précèdent l’usage de la langue d’oc et d’oil n’use jamais de la nomenclature hebdomadaire mais de la position des jours de la semaine par rapport au 1er qui est le dimanche. L’ensemble des textes et documents manuscrits religieux latins de cette période usent de cette méthode à l’exception pour certains du samedi et du dimanche. A ce sujet, la Vulgate de jérôme n’use que du sabbat et ne désigne pas le dimanche mais le qualifie d’après le sabbat ou utilise le sabbat achevé.

      Puisque vous assurez être un latiniste distingué puis-je vous rappeler que, selon mes modestes connaissances dans cette langue morte, le Seigneur est appelé dominus et que dominicus est un adjectif déterminatif qui signifie, dans le latin ecclésiastique : qui appartient au Seigneur .

      Vous ne l’ignorez pas : la grammaire latine possède des règles et dies( le jour) appartient à la 5ème déclinaison dont tous les mots sont féminins.Toutefois dies présente la particularité, irrégulière pour cette déclinaison, d’être masculin sauf au singulier quand il désigne un jour fixé en l’occurrence celui du seigneur.

      Pour des spécialistes, tel Henri Goelzer, le jour du seigneur  n’est pas dies dominicus mais dominica dies l’inversion de l’épithète dominica . soulignant son importance, ce qui semble le cas des 6 autres jours de la semaine lundi, mardi, etc... et subitement ne le serait plus pour le dimanche. Cette logique m’échappe.

      Je ne peux donc vous suivre dans votre démonstration. Même si votre diemenche peuple un certain nombre de textes depuis le 12ème siècle. Des exemples plus nombreux encore montrent que la phonétique primait l’orthographe à laquelle il fallut bien du temps pour être à peu près respectée et ne l’est pas encore tout à fait .


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 16 janvier 2011 10:37

    Bonjour Furax


    A la même époque (la sinistre décennie algérienne) on estime à 100 000 les algériens tués par les islamistes, et autant tués par l’armée algérienne. 

    Supposons que la balance soit à revoir, et que l’armée en a tué plus que les islamistes. Mais rien à voir avec la religion ? 

    Il faut cesser de nier les dégâts humains que fait, depuis 3000 ans, l’enseignement d’une « bonne » violence « voulue par Dieu », et qu’il faudrait seulement « savoir bien interpréter ».

    La religion n’est pas l’ennemi. L’entêtement de tous les monothéismes à confirmer et enseigner la « bonne » violence de Dieu, c’est ça qui doit être fermement combattu. Mais ça doit l’être. Et très fermement. Et dans TOUTES les religions.

    • Furax Furax 16 janvier 2011 15:45

      Bon dimanche Pierre !
      Tout d’abord, un point de « détail ». Sur les 200.000 morts algériens, combien ont été assassinés par les cathos ? Ca parait ridicule je sais bien mais, les « monothéismes » !... Non tout n’est pas égal !
      Vous êtes sincère mais j’ai un peu de mal à vous suivre. Après le siècle que nous venons de traverser (nazisme+communisme), celui que nous abordons (seul objectif : le profit, vie humaine=O), le combat obsessionnel contre « la violence de Dieu » me semble un peu surréaliste !


  • Ariane Walter Ariane Walter 16 janvier 2011 12:21

    (je viens de vous écrire un long mail et au moment de le poster, bug, tout disparaît ! ca ça rend dingue ! D’autant plus qu’en voulant le reproduire on est obligé de copier de mémoire ce qui était venu spontanément et que cela perd tout son charme.) Je le reprendrai plus tard. Là je râle ! Du moins ça commençait ainsi :
    Bon dimanche, Emile !
    Que Mitrha soit avec vous !


    • emile wolf 16 janvier 2011 15:01

      Bon dimanche Ariane,

      Cela réchauffe le coeur de vous savoir sur les lignes d’Agoravox après la grand- messe.
       J’adore votre « Que Mithra soit avec vous ! ». Cela a un côté oriental indéniable. Salam alek et alekum Salam (excusez l’écriture de mon arabe de cuisine) n’ont pas d’autre origine que le nom de cette divinité, selon moi bien sûr ! 

      Le nom Jérusalem est issu du grec Hiero-Solyma « la terre sacrée de Sol » une divinité que les populations anciennes de Palestine nommaient Salem ou Salam, jumeau de Shahar, et que leur mythologie prétendait fils de l’adultère d’ El et de Sin, la femme de Terah un autre dieu.

      El était la divinité fondamentale des Phéniciens (il fonda Bylos ou plutôt Gubal) et des populations antiques de toute la région y compris la péninsule arabique. Sin désigne la lune et donne son nom au Sinai le désert de Sin. Pour la petite histoire des fils d’Israel , Terah est également le nom du père d’Abraham. Le nom initial de Jérusalem en patois local est Beth Shalem.qui signifie la même chose, sanctuaire de Shalem.

       Le nom original qui précède celui de Jérusalem est,, à en croire la Bible dite Septante, Jebus., Ceci est une adaptation épigraphique grecque de Jabus « (il est le taureau ») puisque les langues sémitiques, qui doivent comme le nôtre leur alphabet aux Phéniciens, ne disposent pas de voyelle, et n’utilisent les signes diacritiques que depuis un passé antique relativement récent.
      Il est donc inexact de prétendre que Jérusalem signifie ville de la paix comme l’affirment très souvent nos medias.... (J’entends déjà la foudre des ânonnistes gronder dans le lointain. ..) mais je méprise.

      En conséquence, il est parfaitement cartésien d’assimiler comme vous le fîtes, Ariane Jourdain, la divinité Sol, Salem ou Salam et Mithra. Comme dit le copain berbère de Cabanel c’est kif-kif.

      Au sujet de votre long mail, dont je me réjouis : je pratique souvent le phénomène décrit... Il semble se produire à l’occasion des commentaires préparés à l’aide d’un traitement de texte (Word ou autre) et transférés par « copier-coller  » dans la fenêtre « Ajouter une réaction » dans laquelle il est très inconfortable de travailler avec une vue outragée par les ans.
       Un des moyens de pallier l’incompatibilité des logiciels, qui en est la cause, est d’imprimer sur un fichier PDF le texte préparé sur Word ou autre, puis de transférer le fichier PDF par copier-coller dans la fenêtre Agoravox.

      Seul travail supplémentaire, le logiciel agoravox ne prenant pas en compte la mise en forme PDF, il nécessite de reconstituer la mise en page des paragraphes originaux le texte lui-même n’étant pas altéré.

      Espérant avoir pu vous être utile, j’attends avec sérénité le message dont vous m’honorerez..


  • Ariane Walter Ariane Walter 16 janvier 2011 18:02

    Pour commencer, je vais écrire MIthra sans faire de fautes d’ortho !

    je vous disais donc que votre article était vraiment passionnant. Tant de découvertes à une époque que nous croyons connaître ! Très sincèrement, je n’ai jamais entendu le nom de « Mithra » !
    Mais il y a tant d’histoires immenses qui ont eu lieu, oubliées,. l’histoire que nous retenons est un peu comme la plume qui reste d’un grand oiseau qui s’est envolé.

    Quant aux réactions que vous suscitez ,il ne faut pas vous en étonner. Vous êtes tout de même taquin de traiter le christianisme de mythe. Même si vous avez toutes les preuves du monde ,même si le Christ vous a envoyé un mail en vous disant : « Oui, je suis un mythe ». !

    Votre article appartient à ce que j’appelle « les quarantièmes rugissants », là où le Pacifique et l’Atlantique se réunissent, dans un bouillonnement qui n’est pas sans rappeler celui des croyants et incroyants !
    D’un autre côté je comprends ceux qui disent : « Peu importe la graine quand on a sous les yeux un arbre immense te beau.
    car les religions sont de beaux arbres malheureusement débités en bois pour alimenter les bûchers.
    Je retiens de votre article le plaisir que donne votre culture. C’est comme une visite de musée où l’on découvre des merveilles que l’on ignorait.

    Quant aux religions, elles sont d’une telle aide quand elle expriment une simple morale du type »aimez vous les uns les autres« qui était celle de Confucius cinq cents ans av JC.

    Personnellement je suis agnostique, comme Montaigne, la bonne référence, et mystique cad fascinée par le mystère.

    Bonne fin de dimanche , monsieur le laïque Jacobin.
    Il et dommage que ce mot »laïque« qui signifie, »je respecte les religions mais je ne veux pas qu’elle viennent empoisonner mon jardin" aient une sonorité un peu brusque, pas agréable à l’oreille.
     Ah ! oui, le héros Hi des mythologies chinoises est un calque de Gilgamesh !

    babylone...
    Les jardins suspendus de Babylone. C’est tout ce que j’en ai retenu.


    • Le breton 16 janvier 2011 22:17

      Pauvre Montaigne quand même. Lui qui est allé à la messe chaque jour de sa vie et est même mort au cours de la dernière, se voir traiter d’agnostique est assez original.

      Et pour le citer dans ses Essais au chapitre 56 :
      "Tenant pour execrable, s’il se trouve chose ditte par moy ignorament ou inadvertament contre les sainctes prescriptions de l’Eglise catholique, apostolique et Romaine, en laquelle je meurs et en laquelle je suis nay"

      Plus sérieusement, Montaigne est l’un des premiers écrivains à essayer de chercher une certaine objectivité, y compris par rapport à sa propre religion qu’il va critiquer sur le même plan que les autres et explorer le doute. En celà, il peut être vu comme le précurseur d’une certaine forme d’agnosticisme, il rejette totalement l’athéisme en revanche. Toutefois si son œuvre est non-catholique, voire laïque d’une certaine façon, le personnage, Montaigne, est profondément catholique.
      Ce n’est pas quelque chose qu’il dit explicitement dans ses livres, d’un côté ce n’est pas trop le sujet, bien qu’il en fasse mention. Sa fidélité à la foi romaine dans une région du croissant réformé et sa pratique religieuse, messe quotidienne,quand l’Église demande aux fidèles d’y venir le dimanche et aux fêtes, sont aussi des témoins d’une foi qui n’est pas seulement de façade.


    • emile wolf 16 janvier 2011 23:55

      Alors ! Ariane

      On confond Enkidu et Semiramis, Ur et Babylone !

      Les sumériens ne sont pas des Akkadiens, Akkad est un mythe comme celui de Sargon Ier . Vous savez : ce fabuleux conquérant, fruit des amours de sa mére et Dagan, trouvé par l’eunuque du roi Urzababa ,circulant dans une nacelle sur l’Euphrate. Mais oui ce personnage légendaire qui prête un morceau de sa légende à Romulus, Cyrus et Moise ! Bon ce sera pour unautre jour !

      Jer vous remercie pour vos gentils compliments et encouragements ils me vont droit au coeur. Mon objet n’est pas de mettre en cause une quelconque divinité , en laic fervent j’en ai assez de constater que les religions l’une après l’autre font naître les fanatismes en tout genre pour assuirer leur existence et leur pérennité´.

      Alors, de temps en temps, je me lâche pour voir comment les brebis réagissent. cela a de positif que j’apprends sur mes compatriotes et sur les sujets traités.

      A propos d’agnostique j’avais un très bon ami, Claude Tannery qui a écrit jadis, dans les années 84 -85, un super bouquin sur Malraux. Un Malraux que j’ai personnellement entendu, à la télé de Dumaillet, prononcer la célèbre phrase contestée par les uns et lui-même, semble-t-il. Preuve que les agnostiques ne sont pas meilleurs que les autres et,- je parle pour moi - les athées non plus.

      En fait, je cultive le bon sens et le lisier enrichit les cultures même à Babylone où Marduk, sans pénis, prête son nom à Mardochée le tonton d’Esther. Zigourat par-ci Pasagardes par-là je fatigue !
      Sur cette profonde pensée, révérence parler, je vous la tire.

      Bonne nuit Sémiramis.


    • Ariane Walter Ariane Walter 17 janvier 2011 00:41

      Je m’en tenais à sa devise : « Que sais-je ? » !
      J’adore Montaigne qui est vraiment mon livre de chevet cad qu’il est sur ma table de chevet et que je le lis en l’ouvrant au hasard.
      Un jour, j’étais très mal et je lis l’histoire d’un stoïcien qui souffrait l’enfer parce qu’il était obèse. il décide de se laisser mourir et ne se nourrit plus. Ce faisant il guérit (évidemment), mais se laisse quand même mourir parce que c’était un stoïcien de la rude école !
      je me suis mise au régime et j’ai guéri moi aussi. mais je ne suis ps laissé mourir. (Parce que je ne suis pas stoïcienne !)

      J’adore chez Montaigne les ^passages consacrés à l’âge qui sont des merveilles.


  • Furax Furax 17 janvier 2011 00:02

    Emile !

    Je le savais, vous êtes un mythe !
    Le premier bouquin que j’ai sorti de mes rayonnages décrit un personnage étonnant :
    « Les inspecteurs scolaires qui s’aventuraienr jusqu’à Flawse Hall s’en retournaient confondus par son érudition. Ils n’avaient guère l’habitude des enfants capables de réciter leurs tables de multiplication en latin et de lire l’Ancien Tesrament en ourdou... »

    page 8 du « Bâtard récalcitrant »de Tom Sharpe !


  • robin 17 janvier 2011 08:39

    A l’auteur,

    Pourquoi autant d’articles sur Agoravox et ailleurs remettent-ils la religion et surtout les religions du livre sur le tapis si c’est pour s’en moquer ?

    Laissez donc là où elles sont et leurs croyants avec.


  • D'oeuf rance D’oeuf rance 17 janvier 2011 16:47
    (D’un autre récalcitrant :)

    « Au sein de chacun de nous se trouve le pouvoir de consentir à la santé et à la maladie, 
    à la richesse et à la pauvreté, à la liberté et à l’esclavage. 
    C’est nous qui maîtrisons cela et nul autre. »

    « Voici le Messie venu pour nous sauver tous !
    Et celui que le courant portait dit : Je ne suis pas plus Messie que vous. 
    Le fleuve se plaît à nous soulever et à nous libérer, si seulement nous osons lâcher.
     Notre véritable tâche c’est ce voyage, cette aventure. »

    « [...] tu veux être libre de toutes les choses qui te tirent en arrière - 
    la routine, l’autorité, l’ennui, la gravité. Ce que tu n’as pas encore compris, 
    c’est que tu es déjà libre, et que tu l’as toujours été. »

    Le Messie récalcitrant - Richard Bach 

  • roxytkouiii 13 février 2018 14:45
    Je vous conseille « vivement » de ne pas croire à ce dieu indo-perse Mythra car il est très dangereux ainsi que les 72 anges de la Cabbales. Ne les incantez et ne croyez surtout pas à eux car c’est la mort qui vous attendra. J’ai déjà eu à faire à eux...

    Je suis née esclave de Satan, mes proches et ancêtres ont fait beaucoup de rituels et de magie noire et ont invoqué les morts venant des ténèbres. Et quand on commence à appeler les faux dieux et anges déchus, c’est la malédiction pour toute la famille et les enfants aussi.
    C’est ainsi qu’on tisse des liens, des pactes avec des esprits de morts qui cherchent du sang/l’énergie des vivants.
    Mes nuits sont hantées par des démons encore mais par la grâce du Seigneur Jésus, je suis encore en vie. Il me récupère à chaque fois qu’un esprit veut me dévorer. Si cela vous arrive de vous faire attaquer par des démons, appelez Jésus.

    (eh oui, que vous le vouliez ou non, Jésus Christ de la Sainte bible est le créateur, Dieu tout puissant lui-même. Je peux vous l’assurer car il s’est révélé à moi comme à plusieurs et je l’ai aussi vu sur son trône alors que le christianisme m’était en horreur)

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