samedi 22 mars - par Alain Malcolm

Considérations dyssexuelles (Considérations sexuelles 3)

 

1. Qu'est-ce que je peux bien en avoir à foutre de la façon dont tu stimules ta teub·zouze, mais dis-moi pourquoi a-t-il fallu que tu en fasses des parades obscènes à travers toute l'Europe en appelant ça une pride·fierté ? Au début à la limite il y avait de l'utilité, face au mépris des Blancs (devenu beaucoup celui des Racisés et autres monothéistes "ne disposant pas des codes culturels", comme on dit euphémiquement). Mais c'était très utile lorsque tu défilais avec un préservatif géant sur la tête : crûment anti-sida, or il fallait de la crudité pour aborder ce propos alors que les tiens, statistiquement plus que les reproductiles (2), s'adonnaient contre culs aux contre-cultures. Depuis tu as voulu le mariage et ses paramètres fiscaux et adoptifs.

 

2. Reproductile : est reproductile la personne qui dans ses amours, dispose (bio)logiquement de la possibilité de reproduction, sans nécessairement que cette reproduction ait lieu pour des raisons de contraception ou d'infécondations diverses (mauvaise période ou stérilité involontaire). On la dit bizarrement straight ou cisgenre sur la base de l'anglais pour droit, rigide et du latin pour du même côté, ce qui ne fait aucun sens puisque les amours reproductiles peuvent être perverses et se font précisément entre personnes de différents côtés (bio)logiques. Monde à l'envers.

 

3. 100% des humains proviennent de dynamiques reproductiles... auraient-elles eu lieu in vitro pour des raisons de stérilité involontaire ou de PMA excluant le père au nom de "l'inclusivité" ainsi que de GPA excluant la mère au même prétexte... en dehors peut-être de quelques expériences secrètes menées par la recherche militaro-industrielle internationale type clonage humain et biotechnologies diverses (médecine nazie "améliorée").

 

4. De l'adoption par des couples reproductiles à l'élargissement de l'adoption à tou·te·s en passant par les divers biais singeant la reproduction (3) nous avons affaire au mieux à des amours et au pire à des industries, à qualifier de dysductiles par rapport à la reproductilité. Du latin duc pour mener et de l'abréviation humoristique du cul (comme dans "trou duc") préfixé : celle-ci par re pour répétition et pro pour faveur... celle-là par dys pour difficulté. Les amours reproductiles ont des ouvertures (bio)logiques pour engendrer. Les amours et industries dysductiles ont (bio)logiquement des difficultés à "mener quelqu'un depuis leur couple", c'est-à-dire se reproduire, engendrer.

 

5. Les reproductiles ont (bio)logiquement une ouverture pour engendrer ; les stériles entre eux peuvent aussi être jugés dysductiles (4)  : ils sont dans une situation bâtarde. Mais en dehors de cela les autres amours ne sont pas (bio)logiquement stériles : elles sont juste infécondes. La stérilité est l'infécondité des reproductiles mais les autres ne peuvent pas être dits stériles : ce n'est pas (bio)logique. Les stériles et les autres sont dysductiles pour diverses raisons, à commencer par l'inadéquation (bio)logique de leurs organes génitaux. La chirurgie sexuelle, par exemple transexualiste (sur la base de ce monde qui adore cultiver nos dysphories de genres) ne permet pas d'y remédier et encore moins à l'ADN sexué.

 

6. Eduquer un enfant, du latin ex-ducare, mener hors c'est-à-dire hors du giron est une noble et belle chose : c'est (bio)logique de vouloir indépendantiser les enfants afin qu'ils s'y mettent à leur tour, sinon c'est la fin des haricots pour tout le monde. L'intensité est certainement plus grande quand on l'a engendré sinon on n'en ferait pas des caisses autour de l'amour maternel jusqu'à l'abandon. L'intensité est certainement plus grande quand la mère et le père sont présents sinon on n'en ferait pas des caisses autour de la présence/le relai du père et son amour jusqu'aux papas-poules et autres contributions filiales. Mais (psycho- et socio)logiquement cette intensité (bio)logique a lieu pour le meilleur et pour le pire : contrairement aux couples reproductiles en général, comme on dit, "les enfants ne choisissent pas leurs parents". Ce qui est la même chose avec les couples dysductiles qui quant à eux ont de singulières possibilités de "choisir leurs enfants"... comme les couples reproductiles quand ils entrent dans les démarches des couples dysductiles. L'intensité est certainement très grande aussi avec les couples dysductiles, sinon on n'en ferait pas des caisses autour de leurs amours et de leurs émotions éducatives, d'ailleurs (bio)logiquement intensifiées quand le patrimoine génétique est le même : de là il serait incompréhensif, de ne pas admettre l'inquiétude voire l'indignation de certains reproductiles devant les problématiques dysductiles, puisque leur patrimoine génétique est combiné.

 

7. On n'arrête pas d'entendre parler de "Terre-" ou "Déesse-Mère" de nos jours avec par exemple "l'hypothèse Gaïa" : c'est sympa, mais cette harmonique cache mal les passions terribles derrière la fécondité. La fécondité a toujours été l'enjeu des anciennes sociétés sans quoi elles n'auraient pas multiplié les divinités à ce sujet. La fécondité garantit la survie mais est aussi en soi un symbole de puissance féminine, telle femme féconde engendrerait-elle dans sa vie ou non, et ce sont les signes extérieurs de fécondité qui stimulent les hommes ; la réciproque n'est pas ou moins vrai, les femmes sont plus chiadées, je veux dire : tant qu'on ne les déprime pas à niquer. Quant aux amours dysductiles, demeure le tragique espoir d'être fécond : cette tragédie émeut aux larmes tous ceux qui éprouvent de la fraternité envers ces amours, comme si on les castrait tous ensemble (couples dysductiles et personnes fraternisantes).

 

8. Il n'y a pas de matriarcat originaire prouvable, au mieux des formes de parités organisées d'une manière ou d'une autre, mais ce mythe para-scientifique nourri au petit lait des diverses formes sociales dégottés dans le monde renvoie tout le monde au fantasme d'engendrement absolu (y compris chez des anthropologues "sérieux"). C'est une sainte Marie écologiste évidemment (Goldman : "elle a fait un bébé toute seule"...) qui rejoint les pulsions nationalistes dans leur sentiment de "mère-patrie". Le·a citoyen·ne du monde est ce·lui·lle qui éprouve un terro-nationalisme, planétaro-nationalisme, et qui sublime d'autant plus sa fécondité que cette fécondité s'absente de ses environs à cause de l'urbanisme et de son rejet d'avoir une famille nombreuse, craintif·ve devant les pires scénarios des sectes de la deep ecology, pour laquelle c'est au mieux l'effondrement et au pire le nihilisme de "une guerre nucléaire remettrait quand même les compteurs à zéro". Uh...

 

9. Vouloir la fin des temps, c'est un millénarisme. Le même millénarisme que tous ces new ager·use·s ayant repêché le calendrier maya au prétexte qu'il avait un caractère "naturel" de "bon sauvage" (préjugé post-colonial) en estimant que la fin du monde aurait lieu au solstice d'hiver 2012. Le millénarisme, c'est de croire que la fin du monde est proche, et c'est la projection collective de toutes les éventualités individuelles de mourir. Les couples dysductiles se retrouvent face à ces éventualités et cela les travaille à mort de ne pas engendrer ou du moins éduquer, tandis que les autres ont le même genre d'effrois fraternels pour eux... sans compter qu'ils composent déjà avec leurs propres effrois.

 

10. C'est de fraternité républicaine, cette charité chrétienne contemporaine, réactualisée par Emmanuel Macron, le fameux jésuite machiavélien et ricordial, sur la base des camaraderies commun·istes et social·istes. "La mort semble parfaitement immorale" : il faut ressusciter dans des lendemains et même des aujourd'huis qui chantent. C'est "le pouvoir du moment présent".

 

11. C'est aussi le Meilleur des Mondes et, parfois, on se demande si la Terre-Mère serait lesbienne avec PMA.

 

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