jeudi 20 juillet 2006 - par Bernard Dugué

Ni Bible, ni Darwin (III). Où il est question d’intelligence humaine.

La controverse publique sur l’Intelligent design est présentée comme la conséquence d’une propagande menée contre la théorie néo-darwinienne par un groupe de propagandistes cherchant à imposer l’enseignement religieux au mépris des vérités issues de la raison, des Lumières et de la science contemporaine. C’est ce qu’écrivent vulgairement les journalistes, ou bien explicitent de manière plus détaillée et savante les professeurs d’université (voir le hors-série N° 61 du Nouvel observateur) Je souscris entièrement à cette présentation si on s’en tient au domaine public et donc politique et religieux (Les Etats-Unis sont un pays laïque au sens politique, ce qui n’empêche pas la religion de déborder largement de la sphère privée, sans entorse au premier amendement qui garantit la liberté d’expression mais protège les prérogatives d’un Etat laïque.) Propagande, ce mot est devenu courant pour nous, Modernes. Il renvoie au champ politique. La publicité ressemble à la propagande, sauf qu’elle vise le portefeuille des individus et rien d’autre. La polémique sur l’ID pourrait tout aussi bien décrite comme du prosélytisme, ce qui traduirait une nuance, pour autant que la frontière sémantique soit nette entre les deux notions. La propagande serait alors du prosélytisme appliqué dans le champ public. D’un côté, les activistes évangélistes, et de l’autre, les prosélytes du Discovery Institute. La distinction est de taille, ne serait-ce parce que la récente affaire de Dover n’a pas été appréciée par les scientifiques oeuvrant à la critique du darwinisme.

 

Ces digressions servent à introduire dans un premier temps une problématique clairement exposée par Stéphane Hergueta (N Obs) résumant ainsi son article : « La propagande anti-évolutionniste des créationnistes est d’autant plus aisée qu’elle vise une vulgate de la biologie évolutionniste et que c’est précisément cette vulgate qui est connue du grand public. »

 

Pas difficile de souscrire à ce propos, mais attention à l’effet boomerang : « La propagande anti-Id-iste des scientistes est d’autant plus aisée qu’elle vise une vulgate de l’Intelligent design et que c’est précisément cette vulgate qui est connue du grand public. »

 

Oui, je sais, le procédé est facile, mais l’honnêteté intellectuelle vise à rétablir la balance. S’il est vrai que le grand public n’a accès qu’à des vulgates, alors louons le souci d’Herguetta et de bien d’autres disposés à expliquer en détail les subtilités de l’évolutionnisme, mais regrettons que les ressorts cachés et non moins subtils de l’ID ne soient pas eux-aussi présentés avec le même souci de précision. Néanmoins, il paraît peu probable que le grand public puisse trancher une controverse avec les détails rendus accessibles à son entendement. Le débat concerne plus spécifiquement les scientifiques. Parfois ils sont saisis de vertige en regardant le parcours nécessaire pour se rendre maître des sciences biologiques et débattre des conceptions théoriques. Et donc, rendre compte de l’état exact de la question du vivant soulève quelques interrogations. Voici le constat tracé par Hergueta :

 

 

« La faiblesse essentielle du système scientifique face à ce genre d’attaques est le très grand niveau de spécialisation nécessaire pour la pleine et entière compréhension des arguments présentés par les chercheurs afin d’étayer la démonstration de leurs découvertes. Il est dès lors pratiquement impossible au non-spécialiste d’apprécier les détails sur lesquels s’opposent les défenseurs des différents points de vue dans le cadre d’une controverse scientifique. Pourtant, ces controverses constituent l’un des principaux moteurs des avancées scientifiques [...] Ce travail de remise en question, qui épluche chaque détail des méthodes expérimentales employées et du raisonnement scientifique qui les soutient, n’a de sens que pour les chercheurs [...] Outre les effets liés aux éventuels conflits entre les convictions individuelles et interprétations scientifiques de faits observés, s’ajoutent des confusions dues aux différences importantes entre les valeurs sémantiques scientifiques et usuelles des mots employés, la plupart largement polysémiques, dans la controverse sur l’évolution. »

 

 

J’approuve entièrement ces propos, sous réserve qu’ils soient équitables pour chacun. Autrement dit, que l’on reconnaisse les mêmes prérogatives à chacune des parties. Si on admet que les partisans de l’ID abusent de l’inculture du grand public, on doit juger pareillement les défenseurs du naturalisme mécaniste néo-darwinien. La controverse se joue entre scientifiques, ce qui n’empêche pas que les citoyens ne soient pas au fait de la partie qui se joue actuellement et dont les racines sont bien plus anciennes. Mais il est exact que le niveau requis pour se forger des convictions inébranlables est assez relevé. Cela n’empêche pas le citoyen de penser, et d’accorder une confiance aux discours. En dernier ressort, c’est l’honnêteté qui prime, et de ce point de vue, nul n’est exempt de sa condition humaine. Chacun cherche, en plus de la vérité, son profit matériel et sa stature dans le champ des pouvoirs dépendants des savoirs. Le temps dira qui a cherché la vérité et qui a suivi son dessein de domination. Les deux n’étant pas forcément opposés, si on reconnaît que la vérité doit triompher !

 

Cela dit, ces questions de culture et de compétences constituent un problème réel. Et sur ce point, le niveau des journalistes causant de cette affaire doit être aussi mis en cause. Si le grand public est inculte, la faute en incombe autant à des facteurs individuels qu’à la qualité des commentaires médiatiques, dont on se demandera s’ils cherchent à satisfaire le goût intellectuel moyen et assurer la domination d’une cléricature sur les masses ou bien à instruire les gens des choses savantes. Le prétexte des citoyens dénivelés est trop facile. La presse qui cherche uniquement à vendre ses produits a vendu son âme !

 

Qu’ajouter de plus ? Que Hergueta raconte, à juste titre, les avatars de la controverse entre micro- et macro-évolution autour de la figure scientifique de Gould. Il paraît que le grand public est passé à côté de l’enjeu scientifique, se contentant de vulgates propagées par les journalistes dans les années 1980. Si bien que le public, tout comme les élèves de l’enseignement secondaire, a dû se contenter d’une explication somme toute assez évidente des phénomènes d’évolution apparentes (micro) en n’ayant d’autre issue qu’un mystère évolutif pour ce qui concerne les grandes modifications des espèces. La découverte des homéogènes pourrait combler ce vide gnoséologique, et expliquer la macro-évolution moyennant l’éclairage d’une disposition épistémologique assez récente, la mise en cause du simplisme génétique, autrement dit, la formule : un gène égale une protéine.

 

La "boîte homéobox" pourrait combler ce vide, mais n’est-ce pas là une méthode visant à élaborer un bouche-trou ? Si je pose cette question, c’est parce que dans l’article précédent de Paul Clavier, il est justement question d’un bouche-trou dont les créationnistes se seraient servi pour combler les failles du néo-darwinisme. C’est Dieu. Avec le recours à l’analogie. Vieux procédé face à la continuité physique dont se réclament les scientifiques modernes. Mais comme l’a montré Descola, ce n’est que convention arbitraire, et pour prendre à revers les mécanistes, je dirais que la programmatique génique est aussi un bouche-trou équivalent à Dieu. C’est à dessein que je m’exprime ainsi, vu que le mythe de l’ADN a été décelé comme substitut mythologique à la création divine. Le jeu est facile, mais reste opaque au lecteur honnête en quête de connaissance. En cette matière, il n’y a pas de miracle. L’efficacité dans la volonté de conviction est optimale quand les deux parties font un effort pour se comprendre, le savant prêt à mettre à portée d’entendement son savoir et le citoyen disposé à faire un effort substantiel pour recevoir cette science. Sans ces deux ingrédients, la science restera une affaire de privilégiés, et les citoyens seront ravalés au rang de masses dociles, et réceptives à celui qui parle le plus fort, au sens démagogique (mais pas le plus vrai), et en matière de science, il en est de même qu’en politique.

 

Certains opposent la stricte rigueur de scientificité à la fluidité fantaisiste des faiseurs de sens, des poètes, des narrateurs. Fausse opposition, bien trompeuse du reste, puisque la science se réclame de l’apanage des philosophes, la vérité, ou du moins son substitut, l’exactitude, érigée en pierre précieuse alors qu’elle n’est que l’écrin ou germe de l’authentique vérité, celle de la démarche philosophique. La science qui présente l’écrin comme un diamant. Voilà un des ressorts de notre modernité, mais comme je m’égare, il faut en revenir au thème de cette note. Une question ? Comment faire voir au citoyen éclairé où est le diamant ? Nous voilà revenus à la case départ. Nous n’avons pas vraiment avancé. Et le constat tracé par Hergueta est vraiment pertinent, tant il pointe les difficultés techniques liées aux débats proprement scientifiques, imposant une maîtrise des savoirs biologiques, mais aussi et surtout les distorsions sémantiques liées à une absence de convention sur des notions générales. C’est sur ce terrain que le grand public pourrait être amené à forger ses convictions. Je crois à une intelligence de l’intuition, qui ne s’oppose pas aux dispositifs analytiques de la science sur laquelle elle prend appui pour des bases empiriques solides et certaines. La partie n’est pas facile, l’enjeu est en fin de compte assez dérisoire. Qu’il y ait une instance qui guide l’évolution ou ordonne la complexité moléculaire, quelle importance, en ce monde où l’existence est devenue réglée par le jeu technicien et matériel, dans un contexte démocratique et technocratique. Les gens se satisfont en partie de ce système, et leurs insatisfactions ne seront pas comblées par la philosophie de la Nature. Mais tel n’est pas le but de cette controverse, qui doit se placer sur le terrain de la connaissance désintéressée, juste pour l’éthique de l’existence, le désir de vérité. Cette digression n’est pas hors sujet. Elle illustre bien comment la plus haute science est incompatible avec des intérêts bassement prosaïques. Et qu’elle soit incompatible avec les enjeux politico-religieux, nous en sommes convaincus, en constatant le cours médiatique de cette polémique, sans le condamner car sans liberté d’expression, point de salut ni de progrès. Et sans instruction, pas de progrès non plus, car l’expression des savants ne serait que parole vide, s’il n’y avait pas une écoute éclairée.

 

 

Une question reste en suspens. Sommes-nous certains que la controverse puisse se dérouler, conformément aux exigences de progression vers la vérité, au sein même de l’institution scientifique ? Les non-scientifiques du grand public ont été récusés par les spécialistes (je refuse cette récusation), mais ont-ils le niveau suffisant pour accéder au niveau exigé par la controverse ? Là rien n’est moins sûr. Quelques originaux sans doute vont sortir des cartes maîtresses. Espérons que la communauté savante puisse entrer dans la partie. Cela a été le cas dans le passé, et sans ce dispositif, il n’est pas de science commune et cohérente pouvant être partagée. Voici quelques confessions extraites (p. 100-104) des mémoires de Charles Bonnet, savant du XVIIIe siècle, naturaliste et auteur d’écrits philosophiques.

 

 

« Dans l’hiver de 1748, il m’arriva une chose que j’ai toujours regardée comme une des principales époques de ma vie pensante : je lus pour la première fois La Théodicée [...] Cette lecture agrandit merveilleusement le champ de ma vision et me fournit une riche matière pour des spéculations d’un ordre plus élevé [...] La Théodicée fut pour moi une sorte de télescope, qui me découvrit un autre univers, dont la vue me parut une perspective enchantée [...] ; j’y recueillais avec avidité les oracles de la sagesse, et je m’efforçais d’en pénétrer le sens profond. Je ne me lassais pas d’admirer la subtilité et la fécondité des principes qu’ils enveloppaient. » (Bonnet)

 

 

Ces quelques lignes évoquent un temps révolu où, pour ainsi dire, tout était encore à découvrir, si bien que les esprits savants faisaient preuve de curiosité, de doute, puis d’étonnement et d’admiration, face aux découvertes de leurs contemporains. C’était un peu de l’esprit des Lumières, cet optimisme dans l’avenir indissociable d’un enthousiasme pour les réalisations humaines. Inventions techniques, mais aussi innovations intellectuelles, comme ce fut le cas des écrits de Leibniz et de Newton. Nos esprits éclairés évoluant dans une sorte d’enchantement dont la source n’était autre que l’esprit humain et sa disposition à raisonner. A lire ces lignes, on comprend alors le contraste avec l’époque désenchantée dépeinte par Max Weber, mais ne soyons pas étonnés. D’une part, les Lumières ont été mythifiées, voilant les zones d’ombre de cette période. D’autre part, la vie urbaine à l’âge positiviste suscite ce que Simmel a désigné comme un état blasé. Comme si le progrès matériel avait ensorcelé les esprits, en les rendant imperméables à l’étonnement philosophique, inaptes à l’entendement des constructions intellectuelles accordées au réel. Le constat vaut également pour ce XXIe siècle qui commence mal. De ce magnifique enjeu qu’est la compréhension des mystères naturels, on ne retient rien, en revanche, on voit les haines s’affronter et les partisans mener des guerres tactiques où il s’agit de tirer sur les failles de l’adversaire sans examiner les contours des théories qu’il bâtit. Cela vaut autant pour les naturalistes darwiniens que pour les ID-istes. C’est de bonne guerre, dira-t-on. Dialectique de l’esprit, dirait Hegel. C’est cela... oui... l’ère contemporaine, où rien n’a de sens en dehors du conflit. L’ère hyper-contemporaine, nous y sommes. Ce théâtre de la suffisance, œuvre sociale dévoyée des élans libertaires de l’ère Woodstock, le singe dominateur a pris le pas sur l’instructeur. No comment, hors sujet ! Nietzsche est passé par là, l’ivresse de la puissance comme substitut à l’émerveillement des miracles naturels et surnaturels. Rien ne vaut plus pour les modernes que cette illusion d’être au faîte du progrès, à la fois auteur et spectateur de ce monde artificiel et factice de la technique, comme si l’homme était devenu le centre du monde. L’anthropocentrisme est un humanisme dévoyé. Autant de la part des scientistes naturalistes, qui s’en défendent en se réclamant de la rationalité empirique, avec un homme sans image autre que le produit d’une sélection aveugle, que de celle des partisans du principe anthropique, ou pire, de la vulgate évangélique, qui conçoit l’homme à l’image de Dieu.

 

 

« Mais vous pensez bien, mon illustre ami, que je ne saisissais pas également toutes les parties de La Théodicée ; il y en avait où je ne comprenais à peu près rien, et d’autres où je n’entrevoyais que confusément la pensée de l’auteur. Je me perdais, par exemple, dans les fameuses monades, dans ces êtres absolument simples, qui, n’agissant qu’idéalement les uns sur les autres, produisaient pourtant les phénomènes de l’univers. Cette doctrine si neuve, et si inintelligible pour moi, me paraissait aussi étrange que la vision en Dieu de Malebranche. Mon esprit, accoutumé aux notions de la physique, n’avait aucune prise sur des êtres qui n’ont rien de commun avec la matière ; et il m’était impossible de concevoir comment de tels êtres pouvaient me donner les idées de la matière. Cette étonnante métaphysique me semblait anéantir toutes ces productions de la nature que j’avais eu plaisir à observer : le monde physique s’évanouissait devant moi, et je croyais être dans un vide immense, où mon esprit errait à l’aventure [...] J’oubliais alors ses incompréhensibles monades, parce qu’il me semblait qu’il les oubliait lui-même. Je ne savais pas que je dicterais un jour des cahiers de cette monadologie qui me paraissait si inintelligible. Au reste, quoique les parties les plus transcendantes de La Théodicée ne fussent pas encore à ma portée, elles ne laissèrent pas de me familiariser un peu plus avec les abstractions, et mon entendement en acquit une certaine force, qui ne tarda pas à se déployer dans d’autres méditations. » (Bonnet)

 

 

Ces propos émanent d’un naturaliste du XVIIIe siècle, époque où la rupture avec le Dieu providentiel se précise, mais aussi où se dessine une distanciation grandissante avec la métaphysique des essences, autrement dit celle de la scolastique médiévale que Leibniz a tenté de revisiter sans succès. Bonnet précise d’ailleurs que les digressions scolastiques l’ennuient, mais les monades ont pour lui un charme intellectuel indescriptible. Evoquant un anéantissement des images de la nature produites par l’observation, il trace les contours d’un schisme entre la métaphysique et la science. Le savant sera sommé de choisir entre le positivisme et l’ancienne philosophie de la Nature, dénoncée comme métaphysique. De cette fracture, la science est devenue mécaniste, et ne peut plus concevoir une autre vision. Les scientifiques ne comprennent pas plus l’ID que Bonnet ne saisissait la subtilité des monades, mais ce dernier leur reconnaissait quelques subtilités à décrire la magie du monde naturel. De cette incapacité cognitive autant qu’imaginative, la science a décrété que la seule issue était l’expérience, que la continuité mécanique entre le physique et le biologique valait pour continuité ontologique, que la métaphysique ne pouvait pas se perfectionner, étant entachée d’une tare congénitale rendant impossible son développement.

 

Les scientifiques ne comprennent rien au ressort de l’ID et s’en remettent à leurs chimères rationnelles pour expliquer le vivant, chimères du reste admirablement efficaces, au point de les faire passer à côté de l’essence du vivant et de se laisser piéger par la ruse de la technique. La frontière séparant le naturalisme des biologistes de l’ID n’est pas celle qu’on croit, sur la base des controverses médiatisées. Elle est aussi entre le formellement modélisable et l’intelligible spéculatif. Les scientifiques ne comprennent pas les alternatives, mais n’ont pas la sagesse d’un Charles Bonnet. Dans le pire des cas, ce qu’ils ne comprennent pas, ils le jettent, le travestissent (moment de vérité nietzschéenne, la crainte de la doctrine incomprise), et telle une assemblée de notables flaubertiens (Bouvard et Pécuchet) de troisième catégorie, ils ricanent ! Dans le meilleur des cas, quelques-uns tentent de trouver des arguments critiques contre l’ID et de dénoncer les dérives créationnistes. Ceux-là sont utiles à la science, car c’est en prenant conscience de ces failles que cette option non mécaniste pourra se développer.

 

 

Le vrai problème, c’est l’intelligence scientifique. Comment faire comprendre les alternatives au paradigme mécaniste ? L’ID est équivoque, car elle suppose non pas un mais deux combats, l’un contre l’obscurantisme des créationnistes, et l’autre contre l’ignorance des scientifiques. Etrange rappel des Lumières, où les Voltaire s’en prenaient aux superstitions, tandis que les jésuites furent exclus de l’enseignement, voire chassés parce que dépositaires d’un savoir dépassé. Ceux qui les ont remplacés étaient modernes, mais aussi, souvent, médiocres. La situation de l’ID semble bloquée pour l’instant, au vu de l’hégémonie des tenants de la science naturaliste. Que faire ? Comment développer des recherches alternatives et surtout, trouver des scientifiques réceptifs aux idées nouvelles ? Quand on connaît l’esprit du patron de recherche standard, condamnant les moindres velléités de quête théorique ou d’adhésion à des courants alternatifs de pensée, lorsqu’elles s’expriment chez les doctorants ou les jeunes chercheurs, on ne voit pas l’issue.

 



135 réactions


  • Marsupilami (---.---.225.239) 20 juillet 2006 12:12

    Bravo Bernard, encore une très bonne suite d’article sur ce sujet épineux.

    Juste une petite remarque : tu écris « Nietzsche est passé par-là, l’ivresse de la puissance comme substitut à l’émerveillement des miracles naturels et surnaturels ».

    Il faut rappeler que la « volonté de puissance » nietszchéenne était spirituelle (elle portait sur la domination de soi), et non matérielle (elle ne visait pas à la domination du monde concret).


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 20 juillet 2006 12:20

      Marsu,

      d’accord avec ta remarque, je reconnais une certaine ambiguité dans ma phrase écrite sans doute dans l’élan de la pensée, un peu trop vite. Mais tu auras compris que je dénonçait en fait l’individualisme et l’activisme techno-scientiste qui se contemple dans ses oeuvres et ses instruments


    • Marsupilami (---.---.225.239) 20 juillet 2006 14:18

      @ Bernard

      C’est bien ainsi que je l’avais compris, mais il fallait quand même rendre justice à ce pauvre Friedrich, dont la pensée se fait manger à toutes les sauces et surtout les plus dégueulasses.


  • gem (---.---.117.249) 20 juillet 2006 12:27

    pff, article que je trouve chiant, long et lourd. Je n’ai même pas compris le but de l’auteur. C’est de la gnose sur de la gnose pour les mordus de ce genre de réthorique, dont je ne suis pas.


    • jean (---.---.156.77) 20 juillet 2006 13:03

      Pas la peine d’être un « mordu de gnose »... (l’animal serait-il dangereux ?) pour comprendre que le doute scientifique doit revenir au centre du débat pour lui permettre d’avancer...

      Les certitudes édifiées en dogmes nous font retomber dans l’ère sombre des obscurantistes, dans une tyranie intellectuelle qui n’aurait pas permis l’édition de l’Encyclopédie, ni les folies d’un Copernic ou les digressions d’un Newton...

      CQFD


    • Marsupilami (---.---.225.239) 20 juillet 2006 14:04

      Tout à fait d’accord. Et comme l’écrit Erwin Chargaff dans Le Feu d’Héraclite, (éd. Viviane Hamy) :

      La science est devenue une « religion de remplacement » et « un des outils les plus importants de crétinisation des masses ». Elle prétend comprendre la vie en la disséquant en parties de plus en plus petites ; mais « qui pourrait comprendre la musique à partir de la composition des instruments de l’orchestre ? » Elle s’est mise au service de la Bourse : « Il me semble que la plupart des grands savants du passé n’auraient jamais existé, qu’en fait la plupart des sciences n’auraient pas été fondées si l’attitude actuelle résolument utilitariste avait alors régné (...) Si des oratorios pouvaient tuer, le Pentagone aurait depuis longtemps soutenu la recherche musicale ».

      Je précise que Erwin Chargaff n’était pas un petit rigolo anti-science, mais « celui qui a découvert qu’à l’intérieur de l’ADN, l’adénine et la thymine existent en quantités égales, et qu’il en est de même de la guanine et de la cytosine, d’où la célèbre équation A=T, G=T, les quatre bases de la vie formant deux couples plus indissolubles que ne le seront jamais les couples d’êtres vivants qui se constitueront pas la suite ».


    • ropib (---.---.27.229) 20 juillet 2006 14:17

      @Marsuplimai

      Pourquoi la science serait-elle devenue une religion de remplacement ? Pourquoi devrait-il y avoir remplacement ?

      L’absence de religion n’est pas un vide à combler. On pourrait même proposer : « La religion est une science de remplacement » ; c’est tout autant non avenu. Allez même pour le fun : « La chaussure est une roue de remplacement ».


    • Marsupilami (---.---.225.239) 20 juillet 2006 14:27

      Ce que Chargaff a voulu dire, c’est que dans l’Occident post-religieux, la plupart des gens (y compris de nombreux scientifiques) croient aveuglément en la science comme auparavant ils crouaient aveuglément en Dieu.

      « La religion est une science de remplacement » ? Pourquoi pas, pour ceux qui sont partisans d’un retour en arrière et les spiritualistes à la gomme, ce qui n’est pas mon cas. De plus, du point de vue de l’évolution (hé hé hé...) collective, l’ère du paradigme scientifique a succédé à l’ère du paradigme religieux. Et il ne fait aucun doute que quelque chose d’autre succédera au paradigme scientifique... à moins que la technoscience n’ait démoli la planète avant.


    • ropib (---.---.27.229) 20 juillet 2006 14:34

      @Marsupilami

      Si on parle statistique je pense qu’il y a aujourd’hui moins de gens qui croient (religion ou science) qu’avant. Maintenant notre société n’est plus orientée (l’était-elle vraiment ?) vers le questionnement et l’élévation de la conscience. Le combat est-il perdu ? Il y aura des gens qui croiront, d’autres qui ne croiront pas. Asséner le Darwinisme est aussi idiot que d’asséner Adam et Eve. Mais en revanche je n’ai besoin d’aucun paradigme pour me regarder dans une glace et y voir un singe.


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 20 juillet 2006 18:26

      Marsu,

      Si la science est une religion, alors c’est une religion tout ce qu’il y a de plus basique, une religion de pacotille, sans théologie, bref une idolâtrie, un fétichisme. Dès qu’il y a idolâtrie, on trouve des financiers. Derrière la science ou bien Johnny Halliday.

      Si l’appât financier avait joué à l’époque, Bach ou Mozart n’auraient jamais pu vivre et composer


    • Marsupilami (---.---.184.123) 20 juillet 2006 19:47

      Ben oui. Les scientifiques sont persuadés que le réel se réduit au seul mesurable et commensurable, or il est des réalités non-mesurables et incommensurables. Chargaff en parle très bien en se référant à la musique. Mais les sacristains de la religion darwinienne ne veulent pas entendre parler de quelque partition que ce soit. L’hymne à la joie de la 9e symphonie de Beethoven est une suite de mutations aléatoires qui produit miraculeusement une splendeur musicale, c’est bien connu, et il faut vraiment avoir des ID tordues pour imaginer que Ludwig aurait pu écrire une partition. Bon, c’est de l’analogie, je sais, mais c’est pas plus con que les certitudes péremptoires des gardiens du temple d’une Science qui change de paradigmes comme de chemise, mais chuut, faut pas le dire, sans quoi on passe pour un anti technoprogrès et tout et tout : l’infâmie.

      Autre point de vue : si on va à la pêche avec un filet à large mailles parce qu’on cherche de gros poissons, on ne risque pas d’en attraper des petits. Un bedeau scientiste idolâtrant l’Objet Physique Mesurable (à quand les faucheurs d’OPM ?) de base en concluera que ceux-ci n’existent pas et excommuniera ceux qui s’intéressent aux ablettes. Ainsi va la grandeur de la science mesurante et de ses filets.

      Je n’ai rien contre la science. C’est un savoir comme un autre. Mais quand un savoir devient hégémonique et prétend à lui seul détenir les clés du Vrai et du Réel (c’était auparavant le cas des religions - du moins en Occident), il y a déséquilibre. L’homme et le réel (l’homme dans le réel, le réel dans l’homme) ne sont pas que rationnels et mesurables. Ils sont aussi irrationnels et incommensurables. Fou et borgne est celui qui prétendrait le contraire.


  • idoine (---.---.189.236) 20 juillet 2006 13:14

    Il me semble que ce type de questionnement provient de la découverte, suivie d’une lente prise de conscience du fait suivant : la notion « d’espace / temps » n’est pas absolu - Ainsi, en physique quantique, le temps n’existe pas, chaque particule est matérialisée par une longueur d’onde. Cette onde se diffuse sans connaître l’espace ni le temps.

    D’où, le questionnement suivant : Si dans l’absolu, l’espace et temps n’existent pas, la notion d’évolution (notion liée à l’espace et au temps) n’existe pas non plus ...

    Je vous laisse vous amuser smiley


    • jean (---.---.156.129) 20 juillet 2006 13:51

      Votre idée n’amusera pas tres longtemps.

      Nous savons déjà que l’espace et le temps sont des conventions liées à l’observation empirique d’objets en movement.

      Vous pouvez essayer de nier le mouvement, mais sachant que des sophistes s’y sont essayés sans succés...

      Un jour le créationnisme deviendra t-il une convention liée à l’observation irréfutable du phénomène d’émergence de la pensée consciente qui accredite l’existence d’une conscience créatrice universelle ?


    • ropib (---.---.27.229) 20 juillet 2006 14:07

      Que le temps n’existe pas... je ne vois en rien une preuve dans les dernières découvertes scientifiques. On sait parfaitement les croyances d’Einstein et on connait certaines tentatives d’uniformisation avec la théorie des cordes par exemple qui tendent dans cette direction. Mais est-ce pour cela la réalité ? On verra lorsque nous aurons une vision d’ensemble mais d’autres théories qui prennent en compte à la fois la relativité générale et la physique quantique ne nient pas le temps, bien au contraire. La thermodynamique peut être considérée aussi comme l’étude du temps qui passe avec l’oeil du philosophe.

      De plus si le temps n’existe pas vous n’êtes jamais né, il n’y a pas plus d’évolution que de naissance et d’existence d’une personne capable d’avoir un point de vue historique sur une théorie scientifique longuement élaborée et d’écrire sur un réseau organisé une proposition de négation et de tenter une évolution des esprits... Enfin peut-être.


    • idoine (---.---.189.236) 20 juillet 2006 14:29

      Mon propos n’est pas de nier quoi que ce soit, je dis qu’il semble que les recherches liées à la mécanique quantique et à la relativité acceptent un mouvement « relatif » mais refusent le mouvement dans l’absolu.

      Pour information, dans l’absolu, le temps et l’espace n’existe pas, seul le présent existe et chaque instant est formé d’un ensemble de probabilités (chaque probabilité étant matérilialisée par une fréquence)

      Donc, je n’essaye pas de nier mais d’apporter un explication à la réapparition du questionnement dualiste évolutionnisme vs / créationisme.


    • idoine (---.---.189.236) 20 juillet 2006 14:39

      Je cite + Un jour le créationnisme deviendra-t-il une convention liée à l’observation irréfutable du phénomène d’émergence de la pensée consciente qui accredite l’existence d’une conscience créatrice universelle ? +

      C’est exactement ce que je sous-entends


    • jean (---.---.156.129) 20 juillet 2006 15:01

      Hum... je crains que nous allions au-devant de gros ennuis...

      Il aurait été plus facile selon la regle du dialogue socratique que vous adoptiez la posture du positiviste nihiliste et que je tente de vous démontrer l’existence de la conscience et des valeurs morales civilisatrices telles que le Vrai et le Bien...

      Et de là imposer le silence aux scientistes qui s’aventurent hors de leur champ de compétence avec l’autorité - sans limite - de directeurs de thèses bornés...


    • idoine (---.---.189.236) 20 juillet 2006 15:54

      J’aurais ben voulu, mais il se trouve que j’ai un peu prospecté moi-même et ... bloqué, toujours et toujours la même question : petit lien sur le sujet smiley

      http://marc.viot.googlepages.com/home

      et un travail en ... suspens qui ne me satisfait pas vraiment http://marc.viot.googlepages.com/home2


    • idoine (---.---.189.236) 20 juillet 2006 17:05

      1. Le mérite de toute théorie (rien n’est jamais totalement infondé) est de se prêter à l’argumentation qui permet de faire avancer la théorie ou de la remplacer vers quelque chose de plus « cohérent »

      2. Il se trouve que je ne vois pas comment démonter cette « théorie infondée » tant qu’on aura pas vraiment expliquer ce qu’est le temps. Aussi, quelque part, le côté « repoussant » que certains peuvent trouver dans le « créationnisme » peut se transformer en motivation pour améliorer leur propre questionnement


    • idoine (---.---.189.236) 20 juillet 2006 18:09

      Je vous remercie d’exprimer votre ressenti sur cette « histoire ».

      + C’est une théorie pensant qu’une intelligence dont ne connaît pas la nature se cache derrière l’origine de la vie.+ ... Et même carrément de l’univers

      + C’est une théorie non scientifique + ... Jusqu’à ce qu’on imagine un expérience pour la récuser. Bon, je ne suis pas un scientifique professionel (mais je viens d’imaginer qlq chose, voici un extrait d’un post précédent

      >>Je cite + pour pouvoir être qualifiée de scientifique, une théorie doit être récusable, c’est à dire qu’on doit pouvoir imaginer (même pas la faire effectivement) une expérience permettant de prouver que la théorie est fausse si le résultat ne correspond pas aux prévisions +

      >Il me semble que certains travaillent sur le fait que l’univers soit le fruit d’un algorythme répétitif. Si j’imagine un expérience de création d’une conscience à partir d’un algorythme répétitif (sans mouvement), je prouve le créationisme. A l’inverse l’expérience qui consisterait à récuser le créationisme serait de donner à un corps inerte tout ce qui fait qu’une conscience existe et ... qu’elle n’existe pas. >

      Toutefois, je vous accorde que l’expérience n’est pas facile à mettre en oeuvre !

      + Les pro intelligent design pensent que la vie, et surtout l’homme, est tellement complexe et parfait que la théorie de l’évolution scientifique (néo-darwinienne) ne suffit pas à l’expliquer + Cette théorie est surtout utilisée pour justifier la supériorité de la race humaine et plus particulièrement celle des pro-intelligent design.+

      Ben, je suis pas dans ce SURTOUT, et j’aime bien imaginer toutes sortes d’expérience, alors je dois pas être un pro intelligent design au sens où vous l’entendez smiley


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 20 juillet 2006 18:33

      Une précision, en physique quantique comme en physique classique, le temps est un paramètre. La nouveauté fut que Schrödinger avait essayé d’introduire un opérateur temps, tentative avortée mais transposée il me semble par Prigogine avec un opérateur entropie microscopique


    • idoine (---.---.189.236) 20 juillet 2006 18:47

      La base de la physique quantique, c’est il me semble E=hV E = Energie, h = constante de Planck, V = fréquence.

      Il est où le paramêtre temps ?


    • jean (---.---.160.211) 22 juillet 2006 13:26

      la notion de fréquence n’induirait-elle pas la notion de mouvement et donc de temps ?


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 22 juillet 2006 15:37

      le temps est le nombre du mouvement (Aristote)


  • kirinyaga (---.---.242.1) 20 juillet 2006 13:35

    C’est très long pour finalement peu de choses.
    Le paradigme de l’Intelligent Design est qu’une volonté, une intelligence, a conçu la nature et ses lois. Or, pour pouvoir être qualifiée de scientifique, une théorie doit être récusable, c’est à dire qu’on doit pouvoir imaginer (même pas la faire effectivement) une expérience permettant de prouver que la théorie est fausse si le résultat ne correspond pas aux prévisions.

    Voilà pourquoi l’ID n’a rien à voir avec la science. En effet quelque soit le résultat de l’expérience, la réponse sera toujours « ça a été voulu ainsi ». C’est parfaitement irréfutable. On y croit où on y croit pas, ça n’a pas d’importance, mais c’est de la croyance, pas du raisonnement. Ce n’est pas de la science.

    On peut être scientifique et religieux, scientifique et agnostique, scientifique et athé. Des tas d’esprits brillants l’ont été et ont même probablement changé d’avis en cours de route. Mais qu’est-ce-que ça vient faire dans le discours et surtout les théories scientifiques ? Que votre croyance serve votre inspiration pour bâtir une théorie, soit, d’ailleurs tout le monde s’en moque. Elle n’a pas à apparaître dans la théorie ni dans ses motifs de validité.


    • cupiflo 20 juillet 2006 17:08

      Excellent, je vous rejoins totalement, d’ailleurs personne n’a voulu/pu vous contredire. L’ID n’est pas une théorie scientifique.


    • idoine (---.---.189.236) 20 juillet 2006 17:22

      Je cite + pour pouvoir être qualifiée de scientifique, une théorie doit être récusable, c’est à dire qu’on doit pouvoir imaginer (même pas la faire effectivement) une expérience permettant de prouver que la théorie est fausse si le résultat ne correspond pas aux prévisions +

      Il me semble que certains travaillent sur le fait que l’univers soit le fruit d’un algorythme répétitif. Si j’imagine un expérience de création d’une conscience à partir d’un algorythme répétitif (sans mouvement), je prouve le créationisme. A l’inerse l’expérience qui consisterait à récuser le créationisme serait de donner à un corps inerte tout ce qui fait qu’une conscience existe et ... qu’elle n’existe pas.


  • Le furtif (---.---.150.29) 20 juillet 2006 13:48

    Le doute n’est pas vendeur...

    Il ne fait pas le poids (sur le marché) face aux allures triomphantes des dogmes.Même délirante un certitude assénée pendant des années a toutes les chances de l’emporter.Comme les idées font désormais partie des marchandises échangées...Les « on pourrait dire que » , « rien ne prouve que », « dans l’état de nos connaissances on peut dire que...mais cela peut changer demain... » , toutes les expresions de la plus rigoureuse honnêteté scientifique n’ont aucune chance face au « Ecce homo ou au Fiat Lux... »

    Nous savons que le « vrai » est bâti d’incertitudes qui se renversent au cours des siècles....Aucune chance contre la foi et l’espérance.

    Le vie des scientifiques est aussi une guerre morale...

    Le furtif


    • Marsupilami (---.---.225.239) 20 juillet 2006 14:13

      Exactement. Et pour énerver les techno-scientistes, matérialistes dogmatiques et autres sacristains positivistes, quelques citations extraites de Le Réel de Daniel Parocchia :

      « Qu’est-ce qui échappe au réel, en effet ? Ne doit-on pas reconnaître à l’irréel (possible, illusoire, fictif), non seulement quelque degré de réalité mais peut-être, comme le veulent certains philosophes, une qualité d’existence tout aussi »réelle« que le réel, se fondant notamment sur l’idée que le désordre, par exemple, est une autre forme d’ordre ou que le néant est une autre forme d’être ? ».

      « Comme le savoir, avec des découpages, ses configurations, ses frontières, va se déplaçant, ce genre de terme (le réel) n’indique-t-il pas alors le mouvement même d’une différence - celle qui sépare toujours la connaissance de l’inconnu... »

      « D’une façon générale, beaucoup d’expériences de psychologie expérimentale démontrent le caractère extrêmement labile de ce que nous appelons la »réalité« , et la toute-puissance de certaines représentations illusoires qui pèsent sur la manière dont nous ordonnons notre expérience. Toutes prouvent que notre conception de la réalité est largement fondée sur la confirmation ou non-confirmation qu’apportent à notre perception le témoignage d’autrui, l’autorité du savoir ou de ses représentants, et enfin notre propre implication personnelle dans la recherche ».

      « ... il faut beaucoup de fraîcheur et d’innocence (ou de courage et de confiance en soi) pour continuer de croire qu’on a raison de penser ce qu’on pense ou de voir ce qu’on voit quand un aréopage de personnalités, et non des moindres, s’ingénient à vous prouver le contraire. Le sujet soumis à une telle désinformation préfère en général confirmer l’opinion des autres, même si elle lui parait fausse, plutôt que de risquer de passer pour un fou : comme quoi la réalité dépend largement de l’existence d’un »consensus« entre les gens qui la perçoivent. Que le »consensus« ne soit, en général, pas arbitraire, mais au contraire fondé sur des arguments sérieux (quoique non nécessairement valides, ce qui peut être le cas dans les sciences), renforce encore la difficulté du changement. Celui-ci viendra d’ailleurs rarement de »l’establishment«  : c’est le jeune, le marginal, le rebelle qui, moins soumis qu’un autre aux anciens cadres, les ébranle, à condition, bien entendu, qu’il échappe lui-même aux conformismes dont il peut être, lui aussi, victime ».


    • ropib (---.---.27.229) 20 juillet 2006 14:28

      @Marsupilami Le jeune, le marginal et le rebelle sont des figures de la culture de masse. Il faudrait prendre le cinéma pour ce qu’il est, ma foi c’est déjà bien le cinéma.

      Je ne vois pas en quoi votre citation pourrait être gênante. Si vous êtes intéressé par l’apparition de « l’imaginaire » dans le réel je pense que la pensée aborigène foule de son orteil l’ID avec des principes bien plus novateurs, riches et finalement intellectuels. Cependant le « Dream » aborigène a pour lui d’être pensé par des gens cultivés.


    • Marsupilami (---.---.225.239) 20 juillet 2006 15:38

      Faudrait peut-être voir à ne pas réagir qu’à la dernière phrase de ces citations, qui n’est qu’une conclusion. Le problème est : « qu’est-ce que le réel ? ».


    • idoine (---.---.189.236) 20 juillet 2006 15:46

      « qu’est-ce que le réel ? »

      A l’heure actuelle, la réponse qui me semble la plus proche possible d’une quelconque vérité :

      Le réel ou plutôt le présent est une ... probabilité !


    • cupiflo 20 juillet 2006 16:34

      Réel ou pas réel ne vient pas remettre en cause la question de l’évolution, il n’y a aucun rapport. Forcément si on pense que l’univers n’existe pas, alors il n’y a plus de problème, rien n’existe, pourtant quand je me lève le matin il y a quelque chose plutôt que rien.


    • idoine (---.---.189.236) 20 juillet 2006 17:13

      Quand je dis, que le réel est une probabilité, cela ne veut pas dire que le réel n’existe pas, cela veut dire qu’il existe et qu’il fonctionne à la manière d’un réseau de probabilité ...


    • Marsupilami (---.---.184.123) 20 juillet 2006 17:48

      Ouaf ! Tu as trop lu les pages 68 à 83 du n° d’octobre 2005 de Science et vie, le Pif-Gadget des technoscientiste qui se posait une grave question existentielle « Le monde existe-t-il vraiment ? ». Hilarant. La réflexion sur le réel physique n’a pas avancé d’un micropoil depuis Physique atomique et connaissance humaine de Niels Bohr (éd. Folio-Essais, passionnant) paru en 1958. Je dirais même que ça a régressé, vu le niveau philosophique de la plupart des physiciens actuels. Et ça c’est pas une probabilité, c’est une certitude.


    • idoine (---.---.189.236) 20 juillet 2006 18:25

      Au regret de te détromper : http://marc.viot.googlepages.com/frontiersofphysic-0

      PS : j’ai pas tout traduit, mais, ça devrait compléter tes connaissances sur la physique et ... le questionnement


    • Marsupilami (---.---.184.123) 20 juillet 2006 20:04

      Tu ne me détrompes de rien vu que je n’ai aucune certitude dans ce domaine comme dans bien d’autres, et que je connaissais déjà ce genre de trucs.

      Les physiciens modernes, coinçés dans le cul-de-sac de la physique quantique, sont devenus de grands imaginatifs., des fabulateurs, des inventeurs d’univers et de mythologies. Le chat de Schrödinger fait un coup miaou, un coup pas miaou. Quand il ne fait pas miaou dans cet univers-ci, fait-il miaou dans un autre univers parallèle ? Ou bien fait-il ouah ouah ? Reste-t-il un chat ou devient-il un chien aboyant en tirant sur sa supercorde au passage d’Alice égarée au pays des merveilles d’un univers énantiopomorphe où les poules ont des dents et où l’ambroisie (hips !) coule à flots en remontant le cours du temps qui n’existe pas ?


    • idoine (---.---.189.236) 20 juillet 2006 20:46

      Evidemment, je m’en doutais un peu, mais je voulais surtout attirer ton attention sur cette revue très complète sur l’état des connaissances scientifiques actuelles et dont je n’ai traduit que le 20ème.

      Pourtant, je voudrais savoir pourquoi autant de « morgue » sur des scientifiques qui se mettent en quatre pour essayer de comprendre ?

      PS : pour moi « le chat de Schroedinguer » a fait beaucoup de mal à la compréhension du monde quantique. C’est le genre de chose que l’on devait bannir de toute pédagogie tellement cette tentative d’explication introduit de confusion.


    • Marsupilami (---.---.184.123) 20 juillet 2006 21:46

      Tu n’as pas compris mon point de vue. Je ne critique pas la science en tant que telle. C’est un formidable outil pour sonder le réel et essayer de modéliser certains de ses mystères. Ce qe je critique, c’est sa prétention hégémonique (autrefois, c’était la religion) à vouloir tout expliquer par le seul critère du rationnel, mesurable, du quantitatif, et à écarter dédaigneusement tout ce qui est irrationnel, incommensurable ou qualitatif. Or la science est le produit des cogitations de l’homme par l’intermédiaire de son cerveau. Et cet homme dans le réel, ce réel dans l’homme, est à la fois rationnel et irrationnel, commensurable et incommensurable, quantitatif et qualitatif.

      Sans même parler des dérives de la technoscience, ce qui est un autre problème (quoique... en s’en tenant au seul mesurable et quantifiable - ce qui est après tout sa fonction première - la science ne peut déboucher que sur des applications techniques), si la science s’en tenait à son domaine, son référentiel propre, il n’y aurait rien à dire.

      Oui mais voilà : actuellement, la science mécaniste prétend à une hégémonie totale sur tous les autres savoirs et prétend réduire le réel au seul commensurable. Sur ce point de vue elle prête le flanc à la critique. Alors je critique. D’un point de vue épistémologique.

      En passant : qu’est-ce qu’il est bien ce fin de discussion pas pollué par tous les trolls habituels...


  • ropib (---.---.27.229) 20 juillet 2006 13:53

    L’élitisme comme facteur de décridibilisation de la démarche scientifique ? Je reste pantois... les citations de motions de principes inévitables de grands auteurs n’y changent rien. Surtout citer Nietzsche est une grande erreur : vu la forme de cet article citer sa soeur aurait peut-être été préférable.

    Pour autant il y a bien un problème dans notre société face à la science, et l’ID y participe à sa façon. C’est justement la technicité portée comme modèle, et qui frappe toute pensée d’alignement voire d’équivalence, qui conforte le scientifique dans un monde spécialisé. En l’absence de véritable politique hygiéniste et de volonté progressiste ambitieuse je crois que nous nous devons à nous même de manière individuelle d’atteindre l’élite et non l’inverse.


  • (---.---.87.119) 20 juillet 2006 14:06

    intérressant votre article,le vrai problème c’est « l’intelligence scientifique », on pourrait paraphrasé,science sans conscience n’est que ruine de l’âme et du monde...." Votre article me fait penser que l’évolution de la science et des découvertes reste dépendante d’une certaine ouverture à l’inconnu,à l’invisible,donc dépendante d’un certain seuil psychologique et de perceptions,et peut même d’une certaine capacité d’anticipation par l’imagination.


  • cupiflo 20 juillet 2006 15:53

    A partir du moment ou on ne peut rien prouver on peut dire n’importe quoi. Comment prouver que ce n’est pas Dieu qui dirige l’évolution ?

    A une certaine époque on ne voulait pas croire que la terre était ronde. Certain ne veulent pas croire à la séléction naturelle qui d’ailleurs et totalement prouvé. Et c’est peut être Dieu qui a balancé une météorite sur les dinosaures, qui étaient moins évolué que nous puique antérieur (lol) ? Mes fesses.

    Plus je lit vos articles sur ce sujet plus je me dis que cette théorie est stupide et surtout infondé.


    • cupiflo 20 juillet 2006 15:57

      D’ailleurs je me demande ce que viens faire cet article dans la rubrique science plutot que dans religion, philosophie ou astrologie et charlatanisme ?


    • idoine (---.---.189.236) 20 juillet 2006 16:07

      Savez-vous qu’une notion aussi importante que le temps qui passe n’est pas expliquable scientifiquement, que l’explication de la formation de la masse (le fameux bozon de Higg) n’est encore qu’une hypohtèse.

      Dans ces conditions, il n’est pas complètement anormal qu’une réflection sur les origines et le sens de tout ceci (de ce monde), s’intègre dans une rubrique « la science » dont l’objectif même et de poser des questions !


    • cupiflo 20 juillet 2006 16:24

      Certes on ne sait pas et on ne connaitra jamais tout, mais pour ce qui est de l’évolution on retrouve des fossiles, on comprend pas mal de mécanisme génétiques, les théories de Darwin on été prouvé par l’observation scientifique.

      Mais peut être que dieu à créé le monde en 7 jours il y a 4000 ans et a dispersé des fossiles pour nous faire croire à un passé... Le problème de cette théorie c’est qu’elle ne s’appuie sur rien, elle est aussi fondé que le scénario de Matrix.


    • idoine (---.---.189.236) 20 juillet 2006 16:32

      Comme tu dis, cela reste une théorie, mais ... en attendant qu’une autre théorie la rejette formellement en nous expliquant et surtout nous démontrant une origine de notre réalité, elle reste intéressante.


    • cupiflo 20 juillet 2006 16:40

      Oui mais elle est stupide et infondé, contrairement à la plupart des théories expérimentés scientifiquement.

      Je refuse de considérer des théories stupides et infondés au même niveau qu’une théorie confirmé et observé par l’expérimentation.


    • idoine (---.---.189.236) 20 juillet 2006 17:06

      1. Le mérite de toute théorie (rien n’est jamais totalement infondé) est de se prêter à l’argumentation qui permet de faire avancer la théorie ou de la remplacer vers quelque chose de plus « cohérent »

      2. Il se trouve que je ne vois pas comment démonter cette « théorie infondée » tant qu’on aura pas vraiment expliquer ce qu’est le temps. Aussi, quelque part, le côté « repoussant » que certains peuvent trouver dans le « créationnisme » peut se transformer en motivation pour améliorer leur propre questionnement


    • cupiflo 20 juillet 2006 17:29

      Forcément, cette théorie est indémontable, puisqu’elle ne propose pas la mise en place d’expérience. Quand Newton proposé ca théorie de la gravitation, on a pu testé qu’une plume tombait aussi vite qu’une pomme. Bien que cette théorie ait été démonté (ou plutot affiné) par Einstein elle s’appuyait sur des expérimentations scientifique.

      Proposez une expérimentation de même que certains astronome propose des systèmes pour observer le rayonnement cosmique.

      Toute théorie non démontée n’est pas pour autant appliquable, mais toute théorie s’applique tant qu’elle est prouvée.


    • idoine (---.---.189.236) 20 juillet 2006 17:35

      Je viens d’imaginer une expérience à ce sujet cf mon post à kirinyaga (plus haut)


  • Roman (---.---.253.231) 20 juillet 2006 16:57

    Vous allez en sortir combien des articles comme ça, rabachant que les scientifiques sont incultes, et déversant votre « Ni bible, ni Darwin » ?

    A la différence de vous, les scientifiques ont un raisonnement qui leur permet de s’approcher de la vérité et en aucun cas ils affirment avoir la réponse absolu. Dans le cas contraire, ceux sont des scientistes et des religieux qui disent savoir ou se trouve la vérité.

    Les propagandistes pro-scientistes comme vous qui se croient au sommet de l’évolution n’ont qu’un seul but :

    Débaler tout un tas de culture devant un peuple inculte, comme vous dites dans le texte, en mélangeant tout un tas de sujets différents pour les perdre, afin qu’ils puissent vous admirer tel l’être suprême, destin final de l’évolution humaine que vous croyez être. Et cela avant tout le monde.

    Pourquoi ne pas vulgariser ou simplifier votre pensée sachant que le peuple ne peut pas vous comprendre ? Pour ceux qui sont perdus entre la bible et darwin je vous conseille des revues scientifiques de vulgarisation qui savent, contrairement à ce que l’auteur dit, être partiales et admettre des doutes quand il y en a. Elles sont faciles à lire et je défi quiquonque me disant que ces revues sont trop simples pour lui même.

    Un tel rejet des institutions scientifiques, et un matraquage permanent de théories scientistes par Monsieur Dugué sur internet est très dangereux. C’est la porte ouverte à toutes les dérives d’eugénisme, de croyance en des complots de toutes sortes, qui nous éloignent peu à peu de la civilisation.

    En plus j’ai lu vos informations personnelles sur le site d’agoravox ; vous connaissez déjà le cheminement intelectuel que vous allez avoir dans les prochaines années ! C’est sur vous êtes l’être suprême ! Je m’incline devant autant d’intelligence.

    Gloire à vous mon seigneur !


  • krokodilo (---.---.150.224) 20 juillet 2006 17:26

    Quoi c’est l’intelligent design ? Est-il impossible d’en trouver une traduction française ? Merci d’avance.


    • idoine (---.---.189.236) 20 juillet 2006 17:33

      L’intelligent design, c’est la version moderne du « créationisme » : en résumé le temps n’existe pas, donc la seule chose possible est qu’une immense conscience qui se meut (passe d’un présent à un autre) par la propre force de sa volonté et forme ainsi un dessin intelligent.


    • Roman (---.---.253.231) 20 juillet 2006 17:42

      En francais c’est « dessein intelligent » (wikipedia). C’est une théorie pensant qu’une intelligence dont ne connaît pas la nature se cache derrière l’origine de la vie. C’est une théorie non scientifique. Les pro intelligent design pensent que la vie, et surtout l’homme, est tellement complexe et parfait que la théorie de l’évolution scientifique (néo-darwinienne) ne suffit pas à l’expliquer. Ainsi les biologistes ne peuvent pas comprendre ça car ils sont enfermés dans leur monde et n’y connaissent rien. Cette théorie est surtout utilisée pour justifier la supériorité de la race humaine et plus particulièrement celle des pro-intelligent design.

      Signé : un scientifique ayant un doctorat en biologie cellulaire et moléculaire. Après faut demander à Mr Dugué pour une définition neutre, intelligente et parfaite à son image.


    • idoine (---.---.189.236) 20 juillet 2006 18:34

      Je vous remercie d’exprimer votre ressenti sur cette « histoire ».

      + C’est une théorie pensant qu’une intelligence dont ne connaît pas la nature se cache derrière l’origine de la vie.+ ... Et même carrément de l’univers

      + C’est une théorie non scientifique + ... Jusqu’à ce qu’on imagine un expérience pour la récuser. Alors même si je ne suis pas un scientifique professionel je viens d’imaginer une expérience, voici un extrait d’un post précédent

      >>Je cite + pour pouvoir être qualifiée de scientifique, une théorie doit être récusable, c’est à dire qu’on doit pouvoir imaginer (même pas la faire effectivement) une expérience permettant de prouver que la théorie est fausse si le résultat ne correspond pas aux prévisions +

      >Il me semble que certains travaillent sur le fait que l’univers soit le fruit d’un algorythme répétitif. Si j’imagine un expérience de création d’une conscience à partir d’un algorythme répétitif (sans mouvement), je prouve le créationisme. A l’inverse l’expérience qui consisterait à récuser le créationisme serait de donner à un corps inerte tout ce qui fait qu’une conscience existe et ... que cette conscience n’existe pas.

      Toutefois, je vous accorde que l’expérience n’est pas facile à mettre en oeuvre !

      + Les pro intelligent design pensent que la vie, et surtout l’homme, est tellement complexe et parfait que la théorie de l’évolution scientifique (néo-darwinienne) ne suffit pas à l’expliquer + Cette théorie est surtout utilisée pour justifier la supériorité de la race humaine et plus particulièrement celle des pro-intelligent design.+

      Ben, je suis pas dans ce SURTOUT, et j’aime bien imaginer toutes sortes d’expériences, alors je ne dois pas être un pro intelligent design au sens où vous l’entendez smiley


    • Roman (---.---.253.231) 20 juillet 2006 19:25

      @Idoine Votre démarche de chercher des expériences pour des choses non élucidées est tout à fait scientifique. J’ai effectivement omis le fait que l’intelligence design essaye d’expliquer l’origine de l’univers. Car il vrai qu’à cette question les scientifiques ont beaucoup de théories loin d’être achevées étant donné le peu d’informations qu’ils disposent. D’ou l’engoufrement de cette théorie dans cette lacune scientifique actuelle.

      Cependant concernant l’origine de la vie, celle ci est plutôt très compréhensible par les biologistes. La théorie néodarwinienne explique cela de façon claire et simple. Et depuis une 20taine d’années la biologie moléculaire et cellulaire peut expliquer de facon simple comment des molécules (non vivantes) d’une relative complexité (acide ribonucléique, acides aminés et lipides) sont capable de former le premier être vivant. Ce que l’on ne connaît pas parfaitement, ceux sont les détails techniques infimes que l’on ne connaîtra jamais à 100% puisque personne n’y étais. L’acide ribonucléique (ARN) est la seule molécule capable de s’auto répliquer et d’assembler les acides aminés en protéines. L’ARN joue donc le rôle à la fois de gène, de transfert d’information et de constituant spécifique des cellules vivantes. D’ailleurs tous les êtres vivants sur cette terre ont exactement les mêmes composants de base (ADN, ARN et acides aminés). Tout est là sauf l’enveloppe de la cellule. Hors les phospholipides sont capable de former une enveloppe (un peu comme une bulle de savon) permettant de renfermer tous les constituants nécessaires à la vie. Cette enveloppe est capable de se diviser en 2, de s’agrandir après ajout d’autres phospholipides,...cette enveloppe simple appelée micelle se trouve à l’état naturel partout, c’est même un constituant des lessives. Bon biensur ici je simplifie, pour avoir une information détaillée il suffit d’ouvrir un livre de biologie cellulaire, ou lire des revues de vulgarisation scientifique.

      Ensuite, une fois la cellule formée, toutes les expériences scientifiques déjà réalisées permettent de comprendre comment à partir des mutations génétiques, un unicellulaire évolue en être pluricellulaire, comment les organes se forment,...

      Dans notre cerveau, il est aussi clairement démontré comment les milliards de connexions neuronales se font et se défont dans notre enfance, et cela en des points bien précis.

      En conclusion, je pense, il est vrai, que l’intelligent design peut utiliser la même voie que les religions, en disant que la science n’a pas encore prouvé que Dieu n’existe pas. Je pense aussi que le savoir scientifique est considérable et il est normal que tout le monde ne soit pas au courant de tout ce qui se fait. La science n’a rien de religieux, c’est comme les maths, 1 et 1 feront toujours 2. C’est une méthode logique pour comprendre le monde que personne ne peut remettre en cause. Si des mauvais usages sont faits de la science ce n’est pas de la faute aux chercheurs, c’est celle des politiciens ou des multinationales qui veulent prendre le pouvoir et faire de l’argent. Des théories scientifiques peuvent aussi s’avérer fausses, mais il ne faut pas non plus tout nier. Les applications scientifiques prouvent au grand public la justesse de la science actuelle, et continueront à le prouver au fur et à mesure des découvertes. Ainsi, la science et la religion ne disparaitront jamais. La science avance tandis que la religion profitera des lacunes de la science.


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 20 juillet 2006 20:39

      @ Roman,

      Non, le chaînon manquant pour expliquer la vie n’est pas un petit détail. Le schéma invoqué par les scientifique est une fable naturaliste. Mais la vie n’a rien de surnaturel, elle est un produit de processus naturels, le seul pb c’est que pour la comprendre, il faut une théorie qui dépasse le domaines des mécanismes physico-chimique en incluant des entités métaphysiques et ce n’est pas un point de détail. Le métaphysique est hétérologue au physique (entendre le physico-chimique)


    • krokodilo (---.---.31.78) 20 juillet 2006 20:45

      Merci pour la traduc’ et la définition. On peut donc supposer qu’un JI (journaliste intelligent) doit plutôt parler de DI (dessein intelligent) et laisser les ID (intelligent design) aux vestiaires anglo-saxons.


    • idoine (---.---.189.236) 20 juillet 2006 20:52

      Pour un 1er jour, je me perds pas mal : j’ai posté une réponse à roman sur le sujet deux lignes plus bas !


  • rdlm (---.---.114.107) 20 juillet 2006 19:35

    Article trop long, trop chiant avec un vocabulaire hors de portée du commun des mortels à savoir moi qui pourtant ne fait pas partie des 56% de français (vote du public à « qui veux gagner des millions ») à penser que le soleil tourne autour de la Terre... ah mais que je suis con... la Terre EST le centre du monde selon les partisants de l’ID puisque c’est écrit dans la Bible (et si c’est pas une preuve irréfutable ça !)


  • idoine (---.---.189.236) 20 juillet 2006 20:18

    @Roman Concernant le « processus » de la création, il se trouve que j’ai une toute autre hypothèse sur « l’enchainement » des choses et cette enchainement ne fait pas internir un logique « procédurale ».

    La logique « procédurale » est importante car elle explique en modélisant mais, la rapidité avec laquelle la vie invente me paraît tellement improbable que, peut-être et à la lumière de ce que l’on connait sur la façon de fonctionner des ordinateurs quantiques, peut-on imaginer une autre hypothèse qui étendrait nos connaissances (sans les rejeter)

    Tout d’abord, qu’est-ce qu’est censé faire un ordinateur quantique ? Quand on lui pose une question, ... il fournit instantanément la réponse ayant la meilleure probabilité. (ex : 2 + 2 = ? - probablement 4 !!!)

    Donc, mon hyphothèse est que notre monde fonctionne comme un ordinateur quantique. Au niveau du vivant, la rapidité de l’évolution de ces organismes vivants pourraient être expliquer par l’existence de « mécanismes sub-moléculaires non decodées à ce jour »mécanismes qui lui permettrait de « poser » des questions (j’ai cru voire passer des sous-entendus de Yves Coppens - l’ethnologue à ce sujet)

    Je ne vais pas trop m’étendre, car en fait tout ceci n’est pas encore du domaine du connu et reste très « science fiction », en fait tout ça pour dire que si je pousse jusqu’au bout ce raisonnement

    Mon problème est alors, mais QUI a posé la 1ère question ?


  • Mathieu (---.---.73.246) 20 juillet 2006 20:49

    Il faut le répéter encore et toujours, cette obstination permanente à dénoncer ce qui serait la dictature des « techno-scientistes » accrochés comme des moules à leur rocher mécaniste contre les « esprits libres » qui voudraient faire la révolution par un « changement de paradigme » est liée à un simple malentendu sur la définition de ce qu’est une théorie scientifique. Plus exactement, les « anti-scientistes » prêtent des d’ambitions beaucoup plus grandes aux « scientistes » qu’ils n’en ont en réalité ! Loin de prétendre « expliquer » la réalité au sens de l’être, du pourquoi ni même du comment, il s’agit essentiellement d’un modèle, c’est-à-dire d’une construction de l’esprit qui n’a absolument rien à voir avec ce qu’est la réalité, c’est-à-dire avec la nature de la réalité, mais a pour seul point commun avec cette réalité que, si l’on identifie certains paramètres mesurables (au sens large, c’est-à-dire également de manière probabiliste) dans la réalité avec certains paramètres du modèle, on constate qu’il y a une corrélation entre le comportement des deux (temporel, spatial, etc). Ainsi, cela n’a aucun sens mais est également absolument vrai de dire que la science n’explique pas ce qu’est le temps : la réalité de ce dernier n’a absolument rien à voir avec le temps en temps que grandeur physique dans un modèle , qui est un élément d’une construction de l’esprit. Le questionnement sur la nature « profonde » du temps ou de quoi que ce soit est entièrement métaphysique (ce qui n’est pas du tout dit de manière péjorative !). D’une manière plus personnelle, je suis effaré par la façon dont on se plaît ici à mépriser la quasi-totalité de la communauté scientifique mondiale qui ne serait ainsi qu’un tas de moutons vendus à la grande Techno-Science et paresseusement assis sur leurs certitudes mécanistes sans faire l’effort de penser par eux-mêmes... mais le mythe du scientifique-rebelle-et-rejeté-par-ses-pairs-mais- qui-ne-tardera-pas-à-triompher est beaucoup plus sexy, c’est vrai.


    • Marsupilami (---.---.184.123) 20 juillet 2006 21:03

      Ouaf ! Tu viens de démontrer avec talent que tu n’étais pas pas un scientiste borné, très bien. Et penses-tu que le réel se réduise à ce qui est mesurable à l’aide de nos modèles théoriques ? Ou qu’il est des pans entiers du réel qui sont incommensurables ?

      Quant à la technoscience financée par les grands labos pharmaceutiques industriels ou par les armées, oublions ces broutilles : il faudrait vraiment être parano pour imaginer des trucs comme ça.

      Mais je remets quand même une couche de Chargaff pour le fun :

      Hiroshima & Nagazaki : « En fournissant la lame affûtée par ses soins et en soutenant le bras qui la portait, la science avait endossé une culpabilité à laquelle elle ne serait plus jamais en mesure de se soustraire. C’est à cette époque que m’est apparu clairement le lien entre science et crime ».

      Et Chargaff de se désoler « des milliers de »purs scientifiques« se sont habitués à travailler dans des espèces de camps de concentration comme le Projet Manhattan ».

      Mais bien sûr, c’était pour le bien de l’Humanité...


    • idoine (---.---.189.236) 20 juillet 2006 21:20

      Jolie tirade qui a le mérite d’être objective. (il me semble ne pas avoir donné l’impression de manquer de respect aux scientifiques ou de m’être érigé en « incompris romantique », mais bon, vu que c’est une tirade à la cantonnade, sait-on jamais !)

      Mais quelques réflections me viennent :

      1 Puisque d’après vous, les scientifiques ne s’occupent point de la réalité mais de modèles, pourquoi certains « dits-scientifiques » ou « professeurs » assènent leurs certitudes comme des réalités objectives ?

      2 pourquoi pour le grand public, toute théorie parlant de la réalité, forcément non-scientifique à vous entendre, est-elle présentée comme non crédible ?

      3 Si les scientifiques ne s’occupent pas de réalité, qui alors est crédible ?


    • (---.---.154.200) 20 juillet 2006 21:24

      Vous vous égarez...

      La question du doute dans la pensée scientifique n’est pas une agression contre « la communauté scientifique mondiale » comme vous le prétendez mais contre une poignée de doctrinaires qui s’abritent derriere des découvertes utiles, faites par des esprits curieux et ouverts, pour porter un jugement universel sur les origines et la nature du monde.

      Ces doctrinaires assistés de leurs valets - tels des faux prêtres d’une autre époque - prétendent remplacer la dévotion religieuse par un culte scientiste en posant des dogmes aussi infaillibles que ceux qu’ils prétendent remplacer.

      L’enjeu d’une telle bataille d’idée est évident : il s’agit d’instaurer un nouveau statut politique : « un pouvoir scientifique » tout en assurant l’impunité des apprentis magiciens de l’atome et du vivant, de ces expérimentateurs et autres commanditaires financiers qui ont tout intérêt à evincer la question de la conscience et la responsabilité que pose avec constance et pertinence la philosophie idéaliste et la foi chrétienne.

      C’est la naissance d’un scientisme cosmogonique qui est remis en cause et c’est l’univers inhumain de ruine et de d’horreur qu’il annonce qui est réfuté.


    • idoine (---.---.189.236) 20 juillet 2006 21:31

      Superbe smiley


    • Marsupilami (---.---.184.123) 20 juillet 2006 22:02

      Superbe, oui. Et je dirais même plus : ITE MISSA EST, AMEN.

      Dépouillé de son pouvoir théologique hégémonique, il s’en prend au pouvoir hégémonique de la science qui lui a piqué son joujou hégémonique. Mauvais perdant, va...

      Lui au moins il hésite pas...


    • idoine (---.---.189.236) 20 juillet 2006 22:17

      @marsupilami Là j’ai presque l’impression que c’est un dialogue entre marsupilami et ... marsupilami

      Mais, puisque que tu en veux : c’est superbe aussi smiley


    • Marsupilami (---.---.184.123) 20 juillet 2006 22:33

      @ Idoine

      Après cette soudaine (et hilarante par effet de surprise) irruption du croire dans le savoir (je n’ai rien contre l’un et l’autre, mais faut pas tout mélanger), revenons à nos moutons.

      1 Puisque d’après vous, les scientifiques ne s’occupent point de la réalité mais de modèles, pourquoi certains « dits-scientifiques » ou « professeurs » assènent leurs certitudes comme des réalités objectives ?

      Je n’ai pas dit que les scientfiques ne s’occupaient que de modèles (ou de théories) ni qu’ils ne s’occupaient pas de réalité. La science modélise le réel ou théorise mesurable dans un incessant va-et-vient entre la théorie (ou les modèles) et les faits, non ? Quand il y a un bon accord entre les modèles et les faits, le scientifique peut penser qu’il est entré en contact avec des réalités objectives (même Ptolémée ou Copernic avec leur théorie des épicycles planétaires qui était fausse mais qui permettait très bien d’expliquer les faits observables). Le « professeur » devient dogmatique dès qu’il confond la carte et le territoire, le modèle efficace et la réalité objective qu’il est censé décrire.

      « 2 pourquoi pour le grand public, toute théorie parlant de la réalité, forcément non-scientifique à vous entendre, est-elle présentée comme non crédible ? »

      Tu caricatures mes propos. Je n’ai jamais dit que la réalité était non-scientifique. Je suis un peu con, mais pas à ce point-là. Si c’était mon opinion, j’aurais plutôt dit que la réalité est un objet qui nous échappe totalement, que la réalité est, indépendemment de toutes nos projections et constructions intellectuelles, et que nous prétendons l’expliquer par d’illusoires modèles scientifiques. Ce qui n’est pas du tout mon point de vue. Ce que j’ai dit, c’est que le réel ne se réduisait pas au seul rationnel, mesurable, quantifiable, mais qu’on pouvait aussi l’aborder sous cet angle-là, qui est celui de la science, qui est légitime et fécond mais qui n’est pas le seul. Et je précise que je suis agnostique. Quant au reste de ta question sur le grand public et la crédibilité, je n’en ai pas compris le sens.

      « 3 Si les scientifiques ne s’occupent pas de réalité, qui alors est crédible ? »

      Voir ma réponse à ta question n° 2. Les scientifiques s’occupent bel et bien de la réalité, mais uniquement d’un point de vue rationnel, mesurable, quantifiable. Quand ils ne se trompent pas (tout le monde se trompe un jour où l’autre et parfois toute une vie), ils sont crédibles de ce point de vue-là. Ils ne sont plus crédibles quand ils réduisent le réel à des modèles purement rationnels, mesurables, quantifiables, alors que ce n’est qu’une grille de lecture du réel, pas la seule et unique grille de lecture du réel.

      Ceci dit, la théorie des épicycles planétaires de Ptolémée et Copernic étaient jugée crédible par les savants de leurs époques respectives, parce qu’elle collait bien avec les faits observables, alors qu’elle était fausse... Il est très probable qu’actuellement, plein de théories scientifiques jugées crédibles se révéleront fausses dans l’avenir. Ainsi va la science et ce serait tant mieux si les scientistes n’avaient pas toujours l’arrogance de prétendre être dans le réel.


    • (---.---.156.133) 20 juillet 2006 22:48

      Votre réponse ironique tombe juste au moins sur un point : celui du combat contre l’hégémonie.

      Si il faut combattre l’hégémonie scientiste c’est justement parce qu’elle s’impose comme une hégémonie, un nouveau totalitarisme intellectuel.

      C’est en tant que tel que je combats toute forme de corpus doctrinaire religieux, philosophique, économique ou scientifique.

      Si j’ai fait le paralèlle entre la stratégie scientiste et celle religieuse de soumission des foules au crédo, c’est qu’elle sont remarquablement symétriques...

      Il faudrait certainement une nouvelle séparation de la Science et de l’Etat, comme il y a eu une séparation de l’Eglise et de l’Etat.

      Ce qui veut dire que l’impunité des uns n’est pas plus tolérable que celle des autres, que l’infaillibilité de l’une n’est pas plus démontrée que celle de l’autre, que l’influence politique occulte des technocrates aux dépends du débat démocratique n’est pas plus nécessaire que celui des conciles secrets du Vatican...

      Et qu’il s’agit tout simplement de réintroduire la notion de liberté de choix et de resposabilité sociale sans laquelle le « progres » n’est plus « qu’inévitable », de même que l’oppression de l’homme était irrésitible et universelle sous l’Inquisition.

      Il est là le combat éternel des libres penseurs. Une fragile société dont je me plais de penser que vous êtes partie.


    • idoine (---.---.189.236) 20 juillet 2006 22:52

      @marsupilami : mes 3 questions et notamment le mot « tirade » s’adressaient à l’auteur du post initial : Mathieu !

      mon « superbe » s’adressait à (IP:xxx.x6.154.200)

      Quand à ma question : 2. pourquoi pour le grand public, toute théorie parlant de la réalité, forcément non-scientifique à vous entendre, est-elle présentée comme non crédible ?

      Elle signifie cic :
      - aux dires de l’auteur du commentaire « la science ne s’attache pas à la réalité mais à sa modélisation »
      - dans ce cas il est illogique de décrédibiliser les réponse non scientifiques qui traitent de la réalité au motif que ses réponses sont non-scientifiques, puisque la science ne s’occupe pas de la réalité « objective » - cqfd !!!

      Sinon, ça devient ubüesque : génial !!!

      Mais je vais qd même essayer d’être plus précis dans l’identification des destinataires de mes posts.


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 20 juillet 2006 21:05

    Mathieu,

    Bien au contraire, je ne prête aucune ambition aux techno-scientistes, ils se contentent d’une ivresse consécutive à leur succès dans les champs bio-technologiques. Pour le reste, c’est vrai que j’ai été un peu sévère face à la communauté scientifique. La plupart font leur travail correctement. C’est après, dans le champ théorique et métaphysique, que la partie se joue.

    Je précise aussi que l’ID ne suppose aucune théologie ni théorie d’une supériorité de race ou je ne sais quoi. Du moins, dans ma vision de scientifique et d’ailleurs, défendre l’ID a été un jeu pour moi vu que j’ai en vue un autre modèle qui partage avec l’ID la thèse de causes non mécaniques (voir mon article sur la téléologie). Il y a en horizon un projet savant très sérieux que je ne laisserai pas amalgamer avec vos fantasmes. Les questions de Dieu se résolvent dans un champ qui n’est pas celui des sciences du vivants. On ne peut rien dire de Dieu ou de l’esprit humain en extrapolant à partir de la Vie. Comprendre le haut à partir du bas est une illusion. ALors ID ou Darwin ou Bernard Dugué, l’affaire reste dans le champ des sciences et de la philosophie de la Nature.

    sur ce point, l’idée de Changeux de déduire les options morales à partir de processus physico-chimique me paraît bien plus criticable et même dangereuse pour l’intelligence du réel !


    • Marsupilami (---.---.184.123) 20 juillet 2006 21:17

      @ Bernard

      C’est vrai que Changeux est typique du réductionnisme scientiste. As-tu lu Matière à pensée (éd. Odile Jacob), le bouquin qu’il a écrit avec le mathématicien Alain Connes ? C’est passionnant, et... Connes est beaucoup plus ouvert que Changeux.


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 20 juillet 2006 21:21

      Je connais en effet. Mais Connes est platonicien, position qui est considérée avec bienveillance dans les maths mais pas ailleurs. Je partage avec lui cette idée presque leibzinienne de la lumière qui jaillit dans l’esprit pour trouver la solution. Connes faisait allusion à un anecdote raconté par Poincaré sur la solution trouvée alors qu’ils était en stand by de son activité intellectuelle, fiat lux in spiritus


    • Marsupilami (---.---.184.123) 20 juillet 2006 21:55

      @ Bernard

      Oui, je sais, Connes est platonicien et il est vrai qu’il n’y a guère que les mathématiciens qui prisent l’homme des cavernes, mais ça ne me dérange pas. Personnellement, je ne suis pas platonicien ni rien d’autre d’ailleurs (ah ! ces fourbes d’agnostiques ! Toujours à se défiler !). Disons qu’en l’occurence et sur ce sujet précis, je préfère un platonicien ouvert à un matérialiste fermé. Et puis rien n’interdit d’imaginer que l’univers soit à la fois platonicien conçu sous un certain angle, et autre chose sous un autre angle... L’important étant de ne pas s’enfermer dans des dogmes et des certitudes et de garder l’esprit ouvert sur l’inconnu, l’incertain, l’improbable...


  • idoine (---.---.189.236) 20 juillet 2006 22:02

    @marsupilami : Hasard je te fouillerais, de mon amour dit « vain » ...

    PS : j’ai bien résumé là ?


    • Marsupilami (---.---.184.123) 20 juillet 2006 22:36

      Ouaf ! En me fouillant, tu ne trouverais que mon amour du vin. Amen... une bonne bouteille de Julienas !


    • idoine (---.---.189.236) 20 juillet 2006 22:56

      Si tu te prends pour dyonisos, tu vas me trouver !

      Pan


    • idoine (---.---.189.236) 20 juillet 2006 23:00

      Ah, courir les nymphes au mille émois d’orée smiley


  • michel (---.---.143.30) 21 juillet 2006 04:58

    Plus cela avance plus cette suite d’articles sombre dans le non-sens ; chacun a bien le droit de dire ce qu’il veut mais cela me rappelle tout à fait les écrits qui étaient pointés par Alan Sokal et Jean Bricmont dans « impostures intellectuelles ». Sur l’histoire des représentations du Monde (aristotéliciens, platoniciens, pythagoriciens) on pourra lire Jean-Claude Pecker qui a publié en Français il y a une paire d’années une version raccourcie (chez O. Jacob si je me rappelle bien)d’un ouvrage précédent reprenant des cours(Understanding the Heavens, chez Springer je crois). Non décidemment : zéro pointé.


    • Marsupilami (---.---.45.95) 21 juillet 2006 07:09

      Ouaf ! B’là un sacristain de l’Union Rationaliste maintenant. Et comme par hasard il est il prend sa posture inintellectuelle de pétrifié devant le non-sens. Il faut absolument continuer dans le n’importe quoi hypothético-feyerabendien !


    • idoine (---.---.189.236) 21 juillet 2006 07:14

      C’est envisageable moyennant un nouvel état d’esprit citoyen et la mise en place d’un système monétaire réformé capable d’atténuer la puissance de la finance.


    • idoine (---.---.189.236) 21 juillet 2006 07:57

      + posture inintellectuelle de pétrifié devant le non-sens + => magnifique !

      Surtout que dans ce cas, cela n’a rien à voir avec le non-sens (le hasard chaotique), mais que cela concerne la nécessaire recherche de nouveaux sens dans un monde où les sytèmes de valeur subissent aussi la ... mondialisation


  • Roman (---.---.253.231) 21 juillet 2006 10:57

    Sur quoi vous vous basez en pensant que l’évolution est bien plus rapide que ce qu’évoque la théorie néo-darwinienne et moléculaire ? Quand on voit une petite aiguille d’une pendule elle n’avance pas et pourtant elle fait 2 tours en 24 heures. C’est la même chose pour la vie, des théories sérieuses pensent que les premiers constituants de base (non vivants) proviennent des météorites et sont antérieurs à la création de la Terre. Ensuite la vie a mis plus de 4 milliards d’années pour en arriver à aujourd’hui, c’est très long. C’est notre cerveau qui nous donne l’impression d’être plus extraordinaire que ce que nous sommes. Mais nous ne valons pas beaucoup plus qu’un singe même en construisant de grandes tours. Les castors construisent aussi des édifices, ils ne sont pas plus intelligents que les ratons laveurs.

    Je suis d’accord que des doutes pouvaient être permis il y a un sièce sur cette théorie. Désormais, elle semble évidente lorsque l’on considère la biologie moderne du développement, la biologie et la physiologie moléculaire. Rien n’est sur en science à 100%. C’est vrai. Donc si une théorie est sure à 99,999%, il est toujours utile de parler de l’intelligent design, car cela reste une théorie, mais il faut absolument arrêter la propagande, comme celle de l’église de scientologie. Par exemple dans le dossier Agoravox, l’intelligent design a son propre dossier alors que l’on devrait parler plutôt de l’évolution darwinienne en priorité. Je ne suis pas écrivain, je ne peux pas passer mon temps, même si j’en ai envie, à matraquer agoravox avec mes théories, en répétant toujours la même chose. C’est comme si on mettait en dossier principal que l’homme n’a jamais marché sur la lune, bien que l’on sait qu’il existe une théorie scientifique infondée qui dit que ce serait vrai.

    Il n’y a rien non plus d’intelligent dans la physique quantique. Ce n’est pas parce que l’on ne comprend pas bien que ça s’explique par une force mystérieuse forcément intelligente. Contrairement à seulement quelques dizaines d’années, l’homme a enfin une vue d’ensemble des mécanismes du vivant. Il faut s’intéresser à la biologie pour savoir tout ce qui est connu. Je pense que les connaissances humaines dans ce domaine dépassent aussi toute votre imagination. Seulement il est vrai que les scientifiques communiquent peu dans ce domaine. Les seuls résultats présentés au grand public ne sont que les OGM et les clonages, et cela rarement présentés par les chercheurs. Cela ne veut pas dire que l’on sait rien faire d’autre. Pourtant des modélisateurs molécualires arrivent à recréer toutes les conditions permettant d’expliquer comment fonctionne le vivant. Cela prend du temps tout simplement car il existe des milliards de molécules vivantes. C’est donc une histoire sans fin. Par contre il est démontré que toutes ces molécules sont basées suivant les mêmes principes et aucune ne déroge à la règle. Il y a biensur des mécanismes de l’évolution encore mal compris par les scientifiques, tout simplement parce que l’on ne connaît pas toutes les propriétés des molécules à la perfection. C’est normal.

    Si on me dit que des extraterrestres ont atterri derrière chez moi je ne vais pas y croire à 50% même si j’en ai aucune preuve. Je vais y croire à 0,0000001%. Et ca reste une croyance, tout comme l’intelligent design. La science ne peut être une croyance, elle correspond à l’avancée des connaissances humaines. Tel que l’on est parti on peut tout aussi bien imaginer que l’évolution est due à des petits extraterrestres bien plus petits que tout ce que l’homme est capable de voir avec son microscope, et qui piloteraient chaque quark de notre organisme. Cette théorie n’a pas de preuves et n’est pas plus absurde que l’intelligent design. La seule différence est qu’elle ne tend pas à montrer que certains hommes sont plus évolués que d’autres, ceux ne sont que les extraterrestres qui sont chez certains hommes plus intelligents que les autres.

    La science de plus en plus complexe s’éloigne du grand public, et le risque est que le grand public assimile la science à une croyance. Ce qui est totalement faux. Ainsi tout le monde peut croire à n’importe quoi et faire retourner la civilisation moderne au moyen-âge. Jean Paul II s’est excusé auprès de Galilé en 1997 en reconnaissant qu’il avait raison. Normal au temps de Gallilé personne n’est allé dans l’espace donc ce que disait Gallilé était une croyance uniquement, sauf pour les scientifiques ayant suivi le raisonnement de Gallilé. Des théories scientifiques peuvent s’avérer fausses, mais uniquement pour un certain degré. La terre est ronde. Si une théorie la remet en cause, ça ne sera pas pour dire qu’elle est carrée, mais par exemple pour dire qu’elle est ovale.


    • jean (---.---.154.32) 21 juillet 2006 12:19

      Ah ! et à quel %age « croyez-vous » que la vie est d’origine extraterrestre ?

      Cela me fait penser à ces astronautes qui ne voyant pas de trace de Dieu sur la face cachée de la Lune en ont déduit qu’il n’existait pas...

      On retrouve les mêmes faux-savants accrochés aux écrans de controle des cyclotrons qui osent affirmer qu’ils ne détectent pas de présence surnaturelle dans les bombardements de noyaux...

      Comme il est dit plus haut : l’instrument de mesure et de controle d’une réalité ne permet pas de découvrir quelque chose placé hors du champ d’observation mais de mesurer et controler un objet placé à l’interieur. Un rationalisme mécanique qui aboutit à une réduction permanente du champ d’observation (processus systématique semble-til puisqu’on recherche des instruments d’analyse toujours plus puissants qui limitent et spécialisent encore d’avantage) et une alienation de la pensée à une dimension toujours plus réduite et réductrice.

      De là l’erreur grossière de quelques vulgarisateurs - frustrés d’être retenus par la déontonlogie du doute - de franchir hardiment le pas et de proclammer une doxa universaliste à un peuple avide de certitudes et d’illusions...


    • Marsupilami (---.---.161.76) 21 juillet 2006 12:28

      Ouaf ! Le Grand Gourou de la science Hubert Reeves a déclaré que nous étions tous des « poussières d’étoiles » par panspermie.

      La vie est donc bien, selon lui, d’origine extraterrestre, et nous sommes tous bourrés d’acides animés d’origine météoritiques.

      Faut-il le croire ou le savoir ?


    • jean (---.---.154.25) 21 juillet 2006 14:01

      Cette panspermie c’est une vraie blague de collégiens... et ça marche !

      «  »That kind of entry should be no problem" for life to survive, says Allan Treiman of the Lunar and Planetary Institute in Houston, who notes that researchers recently found bacteria that appear to have survived the break up of the shuttle Columbia when it re-entered Earth’s atmosphere in 2003. And Earthly lichen has also survived when exposed to the harsh environment of space.

      « I thought the Titan result was really surprising - how many would get there and how slowly they’d land, » Treiman told New Scientist. « The thing I don’t know about is if there are any bugs on Earth that would be happy living on Titan. » Titan’s surface temperature is a very cold -179°C and its chemistry is very different from Earth’s.

      Gladman agrees that life may be unlikely to survive once on Titan. But he says major impacts may have happened « tens of times » throughout Earth’s history and that these could have sent Earth rocks to other solar system bodies. « I just set out to answer this question : is it possible to get something there ? » he says. « The answer is yes. »"

      http://www.newscientistspace.com/article/dn8867-earth-rocks-could-have-taken-life-to-titan.html

      « The answer is yes » Vous avez noté le saut conceptuel entre la probabilité et l’affirmation médiatique pourvoyeuse de notoriété et de crédits ?


    • Roman (---.---.253.231) 21 juillet 2006 15:10

      La panspermie est un exemple de théorie parmi tant d’autres scientifiques montrant qu’il n’y a pas besoin d’une intelligence pour amener les acides aminés sur terre. Je ne sais pas ou est la vérité : des acides aminés ont été trouvés sur des météorites, de même que les météorites sont constituées d’une grande partie d’eau, qui constitue nos oceans actuels. Il est aussi possible que les acides aminés aient été créé uniquement sur terre en fonction du milieu chimique de la terre de l’époque, cela semble aussi très probable. Ces 2 théories scientifiques s’affrontent car elles sont toutes 2 très probables. Peut être même que les 2 sont vraies.

      Ce que je trouve inadmissible est de parler d’autres théories totalement infondées, sans la moindre preuve, qui tiennent plus de la croyance ou de la religion tout comme les extraterrestres qui seraient venus sur terre, et de les rabacher toute les 2 semaines sur agoravox en disant que les biologistes n’y connaissent rien.

      Je ne demande à personne de croire en la science et de tenir pour vrai tout ce qu’elle dit. Seulement les recherches scientifiques se font par des raisonnements logiques, expérimentaux et contrôlés, ce qui n’est pas le cas des scientistes et des religieux dont le seul argument est de faire de la propagande dans les médias, en se disant déteneurs de la vérité (pas le cas ici mais presque) ou en essayant de discréditer les scientifiques (le cas ici). Toutes les sectes ont leur propres théories de la création de la vie. Ainsi l’influence de cet article conduit à des personnes à douter de l’existence de l’ADN malgrè toutes les manipulations génétiques qui ont été réalisées ces 20 dernières années. Mais je comprends que le grand public soit partagé tant que les scientistes diffuseront plus d’informations dans les médias que les scientifiques. Mais là je trouve que c’est abuser de diffuser régulièrement des articles uniquement sur l’« intelligent design » sans parler des théories les plus probables. Après l’auteur dit qu’il n’est pas pour cette théorie... Il se moque de qui ?


    • jean (---.---.156.29) 21 juillet 2006 16:01

      « La panspermie est un exemple de théorie parmi tant d’autres scientifiques montrant qu’il n’y a pas besoin d’une intelligence pour amener les acides aminés sur terre. »

      Vous voyez toute l’erreur est là... Le discours scientifique se résume donc pour vous à la négation, à la réfutation du discours religieux ?

      Cette démarche est-elle fondamentalement valide étant donné la divergence d’approche ?

      Ce scientifisme biaisé, orienté par un postulat de départ rigoureusement indémontrable ne sera jamais qu’un discours secondaire, anti quelque chose... anti-quoi exactement ?

      Difficile à dire...


    • Marsupilami (---.---.255.188) 21 juillet 2006 16:16

      Ouaf ! Je vois que mon humour de collégien a eu les effets escomptés. Je m’amusais juste à rappeler que l’astrophysicien Hubert Reeves était favorable à cette théorie dont personne ne sait si elle est vrai ou fausse et qu’il est pratiquement impossible de valider expérimentalement en l’état actuel de nos connaissances et sans doute encore pour très longtemps, ce qui n’empêche pas qu’elle recueille quand même l’adhésion de scientifiques.

      Par contre, je sais de source sûre que Niels Bohr et Werner Heisenberg étaient d’authentiques extraterrestres envoyés en mission sur Terre par une malveillante civilisation extragalactique pour que les physiciens en arrivent à se demander si le monde existait vraiment. Ils ont réussi au-delà de toute mesure...


    • jean (---.---.160.113) 21 juillet 2006 18:33

      S’il vous plait ne désespérez pas nos amis en laissant entendre que la téléportation d’Einstein et d’Openheimer n’a pu enrayer l’activité maléfique des sinistres serviteurs du Léviathan...

      « Beam me up Scotty, there’s no intelligent life down there... »


    • Marsupilami (---.---.223.132) 22 juillet 2006 12:19

      Yeah man ! Tweedledee, tweedledum !


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 21 juillet 2006 12:10

    Roman,

    Nulle part je n’ai prétendu que l’évolution était plus rapide celle calculée par les scientifiques. Par ailleurs, je défend l’ID comme hypothèse alternative sans y adhérer, ayant mes propres pistes de recherche. Quoiq qu’il en soit, l’époque est à la domination de la pensée unique mais dans 50 ans, une nouvelle conception de l’évolution et de la vie sera admise. En biologie, les Galilée de notre époque s’opposent au néo-darwinimsme pour autant que celui-ci ait une prétention explicative. Il ne s’agit que d’une histoire des espèces, de leur spéciation, corrélée à des données génétiques et rien de plus. L’évolution ignore, comme la biologie réductionniste, ce qu’est la vie


  • docdory (---.---.180.136) 21 juillet 2006 12:11

    Dans la « thèse » de Mr Bernard Dugué ( mais peut être devrait-on plutôt dire « fouthèse » ), on relève, entre autres absurdités , l’incroyable phrase suivante : « ...le mythe de l’ADN a éré décelé comme substitut mythologique à la création divine » !!!

    Ceci confirme , sous un vernis abscons pseudo-scientifique destiné à égarer le lecteur néophyte , la parenté objective des conceptions de l’auteur avec d’autres « fouthèses » d’évangélistes américains qui croient que les fossiles ont été mis sur terre par le diable pour induire en erreur les croyants , afin qu’ils cessent de croire à la « vérité » biblique de la création du monde en six jours ...

    Mr Bernard Dugué se présente comme « scientifique » sans travail , gageons qu’avec des idées pareilles , il n’est pas près d’en retrouver !!! Il se serait surement bien entendu avec le non regretté Professeur Benveniste ...


    • jean (---.---.154.32) 21 juillet 2006 12:42

      Dans la « thèse » de Mr Bernard Dugué , on relève, l’incroyable phrase suivante : « ...le mythe de l’ADN a éré décelé comme substitut mythologique à la création divine » !!!

      Oui bien sûr si vous dites « l’ADN explique l’origine et la diversité des l’espèces » vous venez de substituer le terme DIEU par celui d’ADN.

      Vous fondez une cosmogonie moderne et c’est ce qui vous attire dans la spirale dangeureuse de la mythification, voir de la mystification... une voie si facile qu’elle permettra de décupler la portée de votre discours, de susciter l’intérêt passionné de millions de personnes en recherche de credos de substitution et d’alimenter votre laboratoire de donations, voir d’une mission gouvernementale de coordination et d’enseignement... Grisant, n’est-ce pas ?

      Ceci confirme , sous un vernis abscons pseudo-scientifique destiné à égarer le lecteur néophyte , la parenté objective des conceptions de l’auteur avec d’autres « fouthèses » d’évangélistes américains qui croient que les fossiles ont été mis sur terre par le diable pour induire en erreur les croyants , afin qu’ils cessent de croire à la « vérité » biblique de la création du monde en six jours ...

      Un peu court jeune homme ! On pouvait mieux dire encore !

      Mr Bernard Dugué se présente comme « scientifique » sans travail , gageons qu’avec des idées pareilles , il n’est pas près d’en retrouver !!! Il se serait surement bien entendu avec le non regretté Professeur Benveniste ...

      Il est vrai que le travail scientifique qui ferait tarir l’intérêt du public en prétendant à instaurer une déonthologie plus rigoureuse et qui en même temps ouvrirait la recherche a des valeurs morales et humanistes ne trouvera pas beaucoup de fonds d’investisseurs convaincus de sa nécessité.

      Vous ne faites que confirmer l’hypothèse de départ cher ami. Les scientistes ont bel et bien intérêt à sauter par-dessus la raison et la morale pour pouvoir survivre...


  • Jean Vladimir Térémetz (---.---.36.179) 21 juillet 2006 13:27

    « L’homme est devenu le centre du monde. L’anthropocentrisme est un humanisme dévoyé. »

    Absolument !

    « Déclaration universelle des devoirs de l’Etre Humain » dans :

    www.sites-fondamentaux.net


  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 21 juillet 2006 14:00

    Vous ne nous avez toujours pas dit comment votre inteprétation de l’ID pouvait faire l’objet d’un programme expérimental de validation. Il ne suffit pas de supposer que l’évolution du vivant soit finalisée pour que cette supposition soit vérifiable en l’absence de ce programme finaliste et de tout support matériel nécessaire à son fonctionnement (ex : ADN, ARN et cytoplasme), au sens informationnel, et surtout si l’on suppose que la fin commande les moyens : la fin est toujours future et l’on ne peut expérimenter que des relations de cause à effet mécaniste du présent au présent (contemporenéité) du passé vers le présent et le futur : une cause future par définition n’existe pas sauf si elle est inclue dans un mécanisme complexe auto-régulé ; ce qui veut dire que vous ne pouvez expérimenter une fin qu’en la mécanisant, comme le font tous les techniciens ou ingénieurs.

    Votre ID non mécanisable est donc hors du champs scientifique et le restera indéfiniment ; ce qui n’empêche pas de vous en faire une représentation personnelle poético-symbolique ; mais celle-ci ne peut valoir que pour vous et ceux qui partagent votre foi, pour des motifs, non de connaissance, mais éthiques ou religieux.

    Vous me semblez vouloir du reste confondre les domaines de la connaissance, de la morale et de l’expérience esthétique que Kant avait déjà montré qu’il étaient séparés, car ils n’obéissent ni aux mêmes critères ni aux mêmes contraintes de validation..

    Kant et la connaissance scientifique

    Mécanisme et finalité dans les sciences


    • jean (---.---.154.25) 21 juillet 2006 14:07

      Autant dire que la philosophie et l’approche déontologique n’appartient pas au même domaine que la recherche scientifique et hop ! la boucle est bouclée...

      Facile !


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 21 juillet 2006 16:24

      Exactement et c’est en cela que ces domaines peuvent et doivent entretenir des relations plus rigoureuses à condition donc de ne pas les confondre . La science n’a pas à prêcher la morale et encore moins à produire une vision moralisante du monde et des hommes ; c’est en cela et pour cela qu’elle peut fournir à l’éthique des moyens efficaces car fondés sur des connaissances objectives pour mieux vivre (ex : éviter de fumer si l’on veut échapper au cancer ou réduire le déficit de la sécu, réduire nos dépenses en énergie polluante et en ressources non renouvelables, accroitre notre puissance d’agir sur notre environnement et sur nous mêmes etc..).

      Le monde n’est ni bon, ni mauvais et la connaissance objective du monde n’a pas nous le représenter en fonction de notre vision du bien et du mal ; c’est la révolution galiléenne qui a désenchanté le monde pour mieux le connaître et pouvoir agir sur lui selon notre désir de mieux vivre. Ce qui est bon (ou considéré comme tel) n’est pas forcément réel et ce qui est réel n’est jamais spontanément bon ! je dirais même que du point de vue de l’éthique, le malheur (la violence, l’oppression, l’humiliation, la souffrance, la mort) est toujours premier ; à savoir une réalité à corriger ou à pacifier.

      Dans la confusion n’importe quoi peut être dit de n’importe quoi pourvu que cela nous console, dans l’imaginaire, de la dureté réelle des choses ; mais nous interdit de les changer sauf à compter sur des miracles surnaturels perpétrés par un Dieu infiniment bon ; la terre immobile au centre d’un monde celeste fini parfaitement circulaire et à l’ordre intangible devient une théorie aussi fausse que rassurante. Fausse parce que rassurante ; en un mot illusoire, tout comme l’ID (tout y est bien qui finit bien ; c’est à dire qui finit pour nous et avec nous !).

      Attitude intellectuellement infantile et réellement impuissante.


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 21 juillet 2006 17:31

      Il faut lire : « dont kant avait déjà montré qu’ils étaient séparés et autonomes »


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