mercredi 29 janvier 2014 - par Bernard Dugué

Sur les épaules d’Einstein, voir la physique quantique lever son voile sur un étrange monde

3.1 Les mondes formés et informants

Comme on vient de le suggérer, la physique contemporaine inclut dans la description de ce qu’elle observe celui qui réalise les observations ou bien « perçoit » le cosmos. Les philosophes ont précédé les scientifiques en tentant de décrire la nature à partir de leur propre perception tout en utilisant des notions de physique et surtout d’ontologie. Les réalités observées, vécues et décrites sont parfois d’une étonnante richesse. Chez Plotin, la description complète de la nature comprend trois hypostases avec une de plus si on considère la matière. La description la plus intéressante est celle de Jean Scot Erigène avec une quadripartition de la nature que je présente dans cet ordre : le créé qui ne crée pas, le créé qui crée, l’incréé qui crée et l’incréé qui ne crée pas. Pour rendre plus signifiantes ces notions, il faut introduire les notions de forme et d’information. Et pour ne pas trop compliquer la tâche, on se contentera, pour ce qui concerne la physique, des deux premiers mondes, le créé qui crée et le créé qui ne crée pas.

Créer, c’est former, informer, créer l’information, organiser l’information. Nous avons ainsi deux mondes, le formé qui ne forme (n’informe) pas et le formé qui forme (informe). La cosmologie relativiste qui décrit l’espace-temps et le champ de gravité semble répondre à l’idée d’un monde formé qui ne forme pas. Et qui n’informe pas. Ce cosmos relativiste contient des masses et donc de l’énergie, son espace-temps est dynamique mais sa description n’inclut pas de fermions. Excepté les sondes envoyées, le cosmos est observable uniquement par l’intermédiaire du champ électromagnétique. On peut dire qu’en règle générale, le cosmos ne nous informe pas. C’est l’observateur qui s’informe. Lorsque les physiciens envoient un télescope dans l’espace, ils peuvent observer des galaxies qui ne se voient pas avec les télescopes terrestres mais ces galaxies sont présentes, qu’on les observe ou pas. Et leur déplacement n’a rien d’informant, il est déterminé par les équations relativistes. Le cosmos est par essence un champ de perception. Pour être précis, il existe quelques événements informant. Par exemple la période d’un pulsar qui effectue un léger saut ou alors les tâches solaires.

L’espace-temps et la gravitation n’ont pas la même signification physique que les phénomènes quantiques. L’entropie ou plutôt l’information qui s’y trouve répond à deux conjectures connues bien que souvent confondues, celles des deux entropies, spatiale et énergétique. Dans le premier cas, une structure (dynamique), dans l’autre une efficience qui semble créer de l’information et l’exprimer dans un champ d’expression.

3. 2 Mécanique quantique relationnelle et échanges d’informations

La mécanique quantique et notamment la dynamique des fermions laisse supposer une création d’information, ou du moins une transmission d’information entre le dispositif expérimental et l’observateur qui enregistre la mesure. Dans ce cadre épistémologique, la « chose importante » c’est l’observable, le quantum d’information qui est transmis pendant un instant ou si l’on ose un néologisme, un « instemps ». Le « monde quantique » se présente comme un monde informé qui informe en utilisant des quanta d’informations transmis dans l’instemps. Voilà pourquoi dans son traité de MQ, Dirac insiste fortement sur le statut épistémologique du temps. En mécanique classique, la mesure d’une variable dynamique pour un état particulier du système conduirait à un résultat exprimé par une fonction du temps. Dans la mécanique quantique, une telle mesure n’aurait aucun sens.

En osant une image facile, on peut considérer l’étude du monde classique comme l’observation d’une scène mécanique (la masse) qui se joue sur un fond d’écran (l’espace-temps) alors que l’étude du monde quantique consiste à insérer une aiguille microscopique dans le monde observable. La fine pointe de l’aiguille est alors colorée et dotée d’une microforme, étoile, carré, couleur… on appelle ces propriétés les observables. Lors d’une mesure effectuée sur un système, on détecte une étoile ou un carré mais pas les deux à la fois. Idem pour les couleur. Néanmoins, pendant un court espace de temps, il est possible de « voir » une superposition de deux formes. C’est ce qu’on appelle l’expérience de décohérence. L’image de l’aiguille permet d’expliquer ce qui se passe. On introduit une aiguille dans le système. Elle est si fine qu’elle ne perturbe pas trop le système si bien qu’elle est colorée de bleu et de rouge. On déplace l’aiguille légèrement si bien qu’elle finit par détruire la superposition et se colore en bleu ou en rouge. On dit alors que c’est l’interaction avec le monde classique qui détruit la superposition.

Le principal résultat de la mécanique quantique, c’est que lors d’une observation, la quantité d’information pouvant transiter depuis le « monde quantique » vers le « monde classique » est limitée. L’une des expressions formelles de ce postulat n’est autre que le principe de Heisenberg qui n’est pas d’incertitude mais plutôt de certitude quant à la possibilité d’extraire comme information la position et la vitesse de la particule avec une extrême précision. La relation d’Heisenberg n’est pas déduite de la limitation des informations transmises mais de la non commutativité des opérateurs impulsion et position. Avec aussi une constante de Planck non nulle. On peut penser que le quantum d’action est un quantum d’information. Mais aussi que la non commutativité des opérateurs est une propriété découlant de la nature du « monde quantique ». Lorsqu’il y a transmission d’information, on pense le plus souvent à l’émetteur et moins rarement au récepteur. Ces considérations sont déterminantes pour comprendre la mécanique quantique dont l’une des interprétations faisant référence n’est autre que la MQ relationnelle initiée au milieu des années 1990 avec un article faisant référence (Rovelli, C. Relational Quantum Mechanics, International Journal of Theoretical Physics 35 ; 1996 : 1637-1678).

Au cours de son analyse fort détaillée, Carlo Rovelli commence par rappeler les interrogations toujours irrésolues liées à la signification de la théorie quantique qui n’en perd pas pour autant son statut de description fondamentale de la nature. 70 ans après son élaboration, la MQ recèle beaucoup de zones d’ombre. L’interprétation relationnelle de la mécanique quantique admet comme postulat le rejet du concept d’observateur indépendant de l’état d’un système et donc, des observables physiques. Les états et quantités sont toujours rapportés à autre chose. Pour procéder dans la voie interprétative, Rovelli suggère d’éclairer le chemin en regardant la situation de la relativité restreinte avant 1905. Les mathématiques utilisées étaient déjà disponibles avec les travaux de Lorentz. Le coup de génie d’Einstein aurait été alors de donner une signification physique au formalisme mathématique des transformations de Lorentz. Pour cela il a fallu abandonner la notion physique de simultanéité absolue. Les difficultés liées au formalisme de Lorentz furent levées. Conclusion ; pour saisir la signification de la mécanique quantique, il faut passer à la trappe quelques évidences ou croyances.

Rovelli imagine une situation dans le laboratoire avec un système observé, S, un observateur, O et un autre observateur, P. La notion d’observateur ne renvoie pas à une conscience mais une conjoncture galiléenne comme dans le cas d’un individu observant la vitesse d’un solide. La mécanique quantique impose de distinguer S et O mais aussi et c’est la nouveauté de l’interprétation, O et P. D’où l’étonnante déduction érigée en postulat. En MQ, des observateurs séparés peuvent donner des descriptions différentes de la même séquence d’événements. Si cette assertion est exacte, la description d’un système quantique ne peut pas être considérée comme renvoyant à une situation absolue faisant abstraction des observateurs. La propriété d’un système quantique est toujours relative à un observateur donné. La physique étudie donc des relations entre « éléments physiques » ; et produit des descriptions effectuées par un système couplé à un autre système par une relation d’interaction. De l’information est échangée par le moyen des interactions physiques. Ce qui laisse supposer que l’information pertinente extraite d’un système est finie ou alors qu’il est toujours possible d’extraire un quantum d’information supplémentaire et ce indéfiniment. Ces deux options sont consignées dans deux postulats énoncés par Rovelli selon lequel la signification physique de la mécanique quantique découle de ces deux postulats.

Pour finir ce volet en espérant ne pas avoir raté l’essentiel, un mot pour résumer cette interprétation originale de la mécanique quantique et pour comprendre le ressort de cette démarche tout aussi scientifique que philosophique. Selon Rovelli, il n’est pas possible de s’échapper hors du doublet observateur observé. La mécanique quantique est alors la théorie qui répond à cette découverte inédite : la description d’un système par différents observateur n’a rien d’universel. La notion d’observateur absolu comme celle d’« état quantique absolu » s’effondre. Cette interprétation est alors confrontée à d’autres stratégies présentes dans la littérature scientifique. L’évolution d’un système donnée par l’équation de Schrödinger a posé de nombreux problèmes si bien que des hypothèses supplémentaires ont été envisagées. Par exemple la possibilité que cette équation puisse être « violée » pendant la mesure. Je ne pense pas qu’il soit nécessaire pour la suite de présenter toutes les théories disponibles. En cette matière, il faut faire des choix qui ne sont pas neutres. Comme l’énonce avec pertinence Rovelli, on peut modifier la théorie quantique pour qu’elle réponde à ce que nous pensons être la « bonne » vision du monde, ou alors on peut accorder une confiance presque absolue à la mécanique quantique, ce qui amène à chercher une conception inédite du monde qui soit consistante avec la théorie quantique. Je dois avouer que c’est cette option que j’aimerais suivre en essayant d’aller au-delà des conventions communes.

3.3 Le temps sous le regard de l’univers quantique

Le problème fondamental de la mécanique quantique, c’est la mécanique en vérité. Pour le dire ouvertement, la physique quantique a pour fondements épistémologiques la mécanique classique alors que les processus étudiés par cette physique sont radicalement étrangers aux phénomènes captés par la mécanique rationnelle ainsi que la cosmologie, qu’elle soit newtonienne ou relativiste. La mécanique quantique dit quelque chose sur l’univers physique qu’on ne trouve pas dans les autres physiques, sauf peut-être en forçant l’interprétation de la thermodynamique. Elle dit plus précisément comment sont échangés les quanta d’information et peut-être comment ils sont élaborés. La voie de la mécanique quantique relationnelle nous place sur la bonne voie pour enfin comprendre ce qui se passe dans le monde quantique et pourquoi l’interprétation exacte devrait changer radicalement notre manière de comprendre la vie et la conscience. Un jour, on comprendra qu’en cherchant à trouver une mécanique pour les processus particulaires et quantifiés, les physiciens des années 20 ont trouvé quelque chose étrange et inattendu, un peu comme la découverte de l’Amérique en 1492. A la différence près que les physiciens n’ont pas compris sur quel continent ils sont arrivés.

La mécanique quantique décrit les processus microphysiques ; c’est donc une dynamique. L’usage du concept de dynamique est plus approprié que celui de la mécanique, bien que la « dynamique quantique » utilise des notions classiques, hamiltonien, masse, énergie, position, impulsion et notamment, le temps qui comme on l’a déjà noté, ne joue pas le même rôle que dans la cosmologie relativiste. A l’origine de la physique quantique, il y eut deux formulations, la mécanique des ondes et celle des matrices. Bien qu’elles soient mathématiquement équivalentes, leur formulation semble dévoiler des choses différentes, notamment dans le rapport au temps. Dans la mécanique des matrices, c’est l’observable qui évolue avec le temps alors que dans la mécanique ondulatoire, c’est le vecteur d’onde Ψ dont l’évolution est donnée par la célèbre équation de Schrödinger :

ih ∂ Ψ / ∂ t = - h2/2m Δ Ψ (+ V.Ψ si la particule est soumise à un potentiel)

L’équation « duale » dans la mécanique des matrices est formulée ainsi, avec H qui désigne l’hamiltonien et A l’observable.

A(t) = eiHt. A(0). e-iHt

Ces deux équations sont déterminantes pour rechercher la signification physique de la mécanique quantique. Plus précisément, il s’agit de trouver quelle est la réalité où se rejoignent la dynamique des choses physiques, l’échange d’information lors de la mesure, la place de l’observable A et ce que vient faire le vecteur d’onde ainsi que le statut de l’état quantique. Le seul raccord avec le sens commun, c’est la quantité observée, autrement dit la valeur que prend l’observable. Ce qui paraît étrange, c’est que tous ces termes formant les équations quantiques sont reliés par des relations mathématiques exactes mais sans qu’on y associe une image physique. L’une des ces relations étant donnée par l’action de l’opérateur observable sur les vecteurs d’état avec comme résultat des valeurs propres qui sont des nombres réels (car les opérateurs sont hermitiques). On constate que le temps ne joue pas le même rôle dans les deux équations. Dans une représentation, le vecteur d’onde change avec le temps, dans l’autre, c’est l’observable. Etrange conjecture dont le sens physique existe bien qu’il nous échappe encore. Une signification qu’il faut chercher en abandonnant les références à la mécanique classique et en prenant acte de la première signification émergente, celle d’une dynamique permettant l’échange d’information.

*********************************************

… prenant acte de la première… etc. acte premier en quelque sorte. Aux lecteurs de ce texte, je confie qu’une interprétation inédite de la physique est proche. Je ne sais pas quand ni combien seront de la partie. Je ne peux pas en dire plus, les recherches sont en cours. Si elles aboutissent, un petit livre sera proposé à l’édition mais si je pouvais accéder à une publication en english dans une revue ou bien les ArXiv, ce serait plus présentable. Wait and see, la vérité et le dévoilement du réel physique est pour bientôt.

Lien vers la MQ relationnelle

http://xxx.lanl.gov/pdf/quant-ph/96...

 



20 réactions


  • Buddha Marcel. 29 janvier 2014 09:17

    Lors d’une vision étrange et profonde un ami m’a dit avec étonnement que ce qu’il avait vu etait que la pseudo science invente elle même ce qu’elle cherche..................................il est possible des lors que ce qui est trouvé soit faux, partiellement ou totalement.....je n’en serais pas surpris

    la science n’a même pas encore perçu qu’elle etait un outil et que le sens lui échappera toujours...elle est devenu religion ou je crois mais savoir je ne sais pas...c’est dire l’absence d’intelligence, intelligence qui pour moi est globale et jamais personnelle, si un humain est touché par l’intelligence, alors ses motifs ne serons plus tournés vers lui meme, mais toujours vers le collectif...dommage que Poincaré ne soit plus, il semblait lui savoir de quoi il parlait...


    • Aristoto Aristoto 29 janvier 2014 17:25

      écriture, imprimerie, photographie, télégramme, radio, télévision, internet !!!

      Et l’histoire est encore longue l’ami ce que j’ai cité vaut un millairds de fois toutes les réflexion profonde et philosophique sur l’homme et le sens de son existence !!

      Vu que tu parles souvent de Poincaré, je me risque pas a dire que té des antisémite qui braille sur tous les toit le crime de plagiat de ce sénile judéo-sioniste qu’est Einstein !


  • claude-michel claude-michel 29 janvier 2014 09:37

    Bonjour,

    Je voudrais savoir comment calculer le temps que met la lumière quand on a les données de la distance et de la vitesse ???

    Merci d’avance.

     

                     

    Albert

    Einstein

          Bonjour,

    Il suffit simplement d’utiliser la petite équivalence d=vt. Si vous connaissez deux des trois facteurs, vous pouvez calculer le troisième. Par exemple, dans la vie de tous les jours, si vous planifiez un voyage de 500 kilomètres et que vous comptez rouler à 100 km/h, vous pouvez déterminer combien de temps durera votre périple grâce à cette formule : t = d/v. Dans notre exemple, t = 500 km / 100km/h. C’est-à-dire 5 heures.

    Le même principe peut être utilisé pour calculer combien de temps prendra la lumière pour voyager. Ainsi, supposons une étoile située à 25 années-lumière de la Terre. Cela nous donne le facteur d de notre équation. Nous connaissons également la vitesse de la lumière. C’est c, qui est égal à 300 000 km/s. C’est-à-dire qu’en une seconde, la lumière parcourt 300 000 km. En une année, nous pouvons calculer que la lumière parcourt 300 000 x 60s x 60m x 24h x 365j. C’est un chiffre énorme. Heureusement, les scientifiques simplifient les calculs et disent simplement qu’en une année, la lumière parcourt une année-lumière.

    Ainsi, pour notre étoile située à 25 années-lumière, notre formule t = d/v devient :

    t = 25 années-lumière / 1 année-lumière/année = 25 années. 

    Vous voyez la simplification ? La distance des étoiles, exprimée en années-lumière, indique aussi le temps que prend la lumière pour nous parvenir d’elles.

    Albert Einstein

    Autrement dit nous ne voyons que destraces dans l’univers pour faire des hypothèses.. ?


  • Ruut Ruut 29 janvier 2014 13:14

    Le problème avec les statistique c’est que même si mathématiquement elles sont proche de la réalité, elles sont toujours fausses.
    Alors lorsque ces mêmes statistiques servent de base pour un calcul, le résultat sera toujours proche des fait, mais toujours faux.


  • Valas Valas 29 janvier 2014 14:57

    On pourrait demande à Henri Pointcaré ? Après tout, c’est quand même lui qui a inventé cette théorie de la Relativité à l’origine et non l’imposteur nommé Einstein qui n’a fait que copier...


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 29 janvier 2014 15:11

      Votre commentaire n’apporte strictement rien aux questions abordées dans l’article qui, si vous l’aviez lu, évoque rapidement le rôle d’Einstein qui a su avoir le flair du physicien pour comprendre le sens physique de mathématiques déjà existante. Le génie ne se résume pas à tracer des formules mais à savoir regarder avec un point de vue différent. C’est comme la MQ, elle devient claire pour ceux qui osent regarder sous un autre angle


    • ffi ffi 29 janvier 2014 19:10

      C’est quand même étrange d’aboutir à des formules mathématiques dont on ne comprend pas le sens physique. Historiquement, cela s’est toujours passé à l’inverse : on comprend d’abord le sens physique, puis on aboutit à la formulation mathématique.
       
      Comment résoudre un problème que l’on ne sait pas poser ? C’est impossible... Il faut comprendre pour formuler, sinon on risque de formuler n’importe quoi sans même s’en apercevoir. Ce qui se conçoit bien s’exprime clairement, dit-on.

      Rechercher le sens d’une formulation énigmatique, c’est tout-à-fait similaire au travail qui serait fait sur une révélation à laquelle on se fie à priori. Une telle tournure d’esprit n’est pas adaptée à la science, mais à la théologie.

      C’est surtout ça qui ne va pas à mon avis.


  • Hervé Hum Hervé Hum 29 janvier 2014 15:30

    prenant acte de la première… etc. acte premier en quelque sorte. Aux lecteurs de ce texte, je confie qu’une interprétation inédite de la physique est proche. Je ne sais pas quand ni combien seront de la partie. Je ne peux pas en dire plus, les recherches sont en cours.

    Je me posais la question du sens de vos articles, voilà enfin la réponse !

    Juste quelques remarques, pour mon plaisir personnel,

    Lorsque vous écrivez " Excepté les sondes envoyées, le cosmos est observable uniquement par l’intermédiaire du champ électromagnétique. On peut dire qu’en règle générale, le cosmos ne nous informe pas. C’est l’observateur qui s’informe.« 

    Ici, l’observateur est surtout un récepteur, puisqu’il n’a aucun moyen de mesurer ni de maîtriser les termes de »l’expérience". Si maitriser n’est pas important, mesurer est essentiel, or, comme vous l’écrivez, on ne peut pas faire de mesure entre la source et la cible, puisque nous sommes la cible !

    Selon Rovelli, il n’est pas possible de s’échapper hors du doublet observateur observé. La mécanique quantique est alors la théorie qui répond à cette découverte inédite : la description d’un système par différents observateur n’a rien d’universel. La notion d’observateur absolu comme celle d’« état quantique absolu » s’effondre.

    Ah bon ! pourquoi la notion d’observateur absolu doit s’effondrer absolument ??? Pourquoi ne serait il pas « discret ».

    Bon, vous ne l’écrivez pas, mais m’est avis que vous sous entendez par là que ce serait la « preuve » de l’inexistence de Dieu.

    Cela dit, même s’il n’y aurait pas d’observateur absolu, m’est avis que reste toujours la notion de référentiel absolu et que celui ci est nécessairement 0. Tout autre référentiel non nul étant par définition relatif, par rapport premier au référentiel absolu qu’est 0. Bref, tous les référentiels non nuls, se retrouvent en perspective vis à vis du référentiel absolu 0.

    Ensuite, je ne vois pas la problématique ontologique de la mécanique quantique. Que soit posé la question de l’origine, soit, mais la question ontologique ???

    Si vous n’avez que des corps entiers, vous ne pouvez les lier entre eux, ni les associer. L’addition n’est pas une association, mais une juxtaposition de corps entiers ou nombres premiers en mathématique (j’insiste, en addition, tous les nombres entiers sont premiers, mais pas en division).

    Pour qu’elle devienne une association (l’addition), il faut créer un ensemble, mais dès lors que je crée un ensemble, les éléments de l’ensemble perdent leur nature corpusculaire, ou entière relativement à l’ensemble et de fait, je ne me trouve plus face à une addition, mais à une division pour devenir fraction de cet ensemble (l’addition concernera alors les ensembles entre eux). Dès lors, c’est la mécanique ondulatoire qui s’applique (comme celle qui régit les nombres premiers diviseurs). Les éléments constitutifs de l’ensemble ne retrouveront leur qualité corpusculaire, entière, qu’en s’extrayant, se singularisant de l’ensemble d’où ils sont issu (ce qui ne change rien dans son principe que ce soit au niveau microscopique ou macroscopique.

    Quant à la question de l’observateur, elle est subséquente des remarques précédentes. C’est à dire qu’à partir du référentiel géométrique absolu 0, tous les autres référentiels (relatifs à 0) sont en relation les uns avec les autres. Ils constituent des ensembles ou dimensions propres d’espace et d’énergie, en perspectives les uns vis à vis des autres où la mécanique ondulatoire s’applique à l’ensemble considéré, or, celle ci suit le même mode opératoire, quelle que soit la dimension considéré, jusqu’à revenir au référentiel absolu 0. Lequel étant par définition non quantique ou « in-quantique » il renvoi l’onde.

    En d’autres termes, le référentiel absolu 0 renvoi l’onde de manière longitudinale, mais comme il n’est pas quantique, sa dynamique est infini. Tandis que le champs électromagnétique, formant ensemble, évolue de manière transversale, « freinant » en quantifiant l’espace absolu 0.

    Ontologiquement, le référentiel absolu 0 n’existe qu’en faisant appel au référentiel absolu 1. Ce qui donne en absolu l’égalité de 0=1. Pour qu’il n’en soit pas ainsi, il faut relativiser 1 par rapport à 0, ce qui implique nécessairement de fractionner 1 en sous entiers, car tant que cela n’est pas fait, on reste sur l’égalité de 1=0. Mais en faisant cela, on introduit de fait la mécanique quantique avec la fonction d’onde. Ontologiquement, cette « création » ne trouve de sens qu’en considérant l’être en réflexion de lui même. Ou autrement dit la fameuse phrase de Shakespeare « être ou ne pas être » à partir de laquelle, l’être doit obligatoirement se mettre en perspective pour développer la conscience d’être. C’est à dire, se diviser et donc se fractionner en sous entité de sens.

    Bon, comme toujours, c’est un jeu personnel, car c’est vrai que je suis un naïf, avec seulement des connaissances très sommaires en la matière qui me permet de rester sur l’idée et d’écrire ce qui me passe par ma tête. Si c’est incompréhensible, c’est pas grave, j’écris pour moi même !


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 29 janvier 2014 16:06

      Une réponse sur la question de Dieu. Ces réflexions excluent complètement la question de Dieu puisqu’il est question de processus physiques.

      Mais quand même une question, si Dieu est à la masse, peut-on calculer son énergie sachant qu’il refuse d’obéir au E = mc2, trouvant cette équation bien trop profane à son goût ?


    • Hervé Hum Hervé Hum 29 janvier 2014 17:00

      Une réponse sur la question de Dieu. Ces réflexions excluent complètement la question de Dieu puisqu’il est question de processus physiques.

      Certes, mais pourquoi alors parler d’observateur absolu ? A part Dieu, je ne vois pas de qui ou quoi il est question.

      De même, je trouve que parler d’observateur est trompeur, car ce n’est pas le sujet qui observe (le scientifique), mais ses instruments de mesures. Or, ces instruments ne peuvent pas êtres neutres puisqu’ils doivent agir au même niveau ou le plus proche possible de l’objet observé, pour pouvoir en rendre compte. De fait, j’avoue ne pas bien comprendre (aujourd’hui) l’importance accordé à « l’observateur » ???

      Mais quand même une question, si Dieu est à la masse (je soupçonne un jeu de mot là, dont l’absence de guillemet masque l’ironie de votre question !), peut-on calculer son énergie sachant qu’il refuse d’obéir au E = mc2, trouvant cette équation bien trop profane à son goût ?

      D’abord, par définition Dieu ne saurait être calculé, et par ailleurs, qu’est ce qui vous fait penser qu’il n’obéit pas aux lois de la physique ???

      Perso, je remarque surtout des choses simples, comme le fait qu’on se retrouve toujours avec les mêmes règles, soit, des ensembles composés d’éléments obéissants aux mêmes lois, mais avec une entrée et une sortie, débouchant sur d’autres ensembles. Un peu comme un arbre, avec son tronc, ses branches principales, puis secondaires, puis des feuilles puis des graines. Si on considère les feuilles et les graines, elles seraient comme les bosons, tandis que le tronc et les branches comme les fermions. Voyez, on peut très bien, quand on à des connaissances aussi sommaire que moi, faire des analogies avec le monde macroscopique et en fait, les multiplier à l’infini.

      Mais si on s’interroge du pourquoi du comment, là on sort systématiquement de la physique pour entrer dans le domaine de la philosophie. C’est mécanique ! C’est comme pou la voiture, si vous oubliez à quoi elle sert, vous l’étudierez, la décortiquerez pour savoir comment elle fonctionne, mais vous n’aurez pas la réponse du pourquoi tant que vous ne vous satisferez pas du sens, parce que vous ne pourrez jamais trouver un sens strictement physique à l’utilité de la voiture, il vous faudra toujours faire appel au sujet, l’être, pour cela.

      La mécanique quantique c’est la même chose, mais situé en amont et non en aval !


  • Aristoto Aristoto 29 janvier 2014 17:21

    Très intéressant article sur le bouddhisme !


  • Cassiopée R 29 janvier 2014 17:24

    On peut aussi considérer qu’il y est des mondes parallèles, et qu’il y est plusieurs Dieux (à ne pas confondre avec les Dieux), au lieu d’un Dieu Unique.


    • Aristoto Aristoto 29 janvier 2014 17:31

      Oui le bouddhiste un large champs de reflexion !! Pourquoi pas donc plusieurs dieu !!! Moi je me dis que c dieu là son des extraterrestre il meme possible que notre monde soi un hollogramme et ce dernier cas est de plus en plus envisagé en science comme quoi la science rattrape le religieux ou l’invers !

      En tout cas très beau article sur le bouddisme dont je pige rien mais j’ai pas tout lu non plus !!


    • ffi ffi 29 janvier 2014 19:12

      Principe de raison suffisante : un seul Dieu suffit.


    • posteriori 29 janvier 2014 21:51

      Un, c’est bien, sept milliards, c’est mieux, je suis dieu, tu es dieu, il est dieu.......


    • Hermes Hermes 21 juillet 2014 13:14

      Plus humblement, si Dieu est l’infini, il rejoint le Zéro, et vu notre infinitésimale taille dans l’univers, je suis proche de Zéro, tu est (proche de) Zéro, il est proche Zéro, etc...
      A charge à nous d’assumer réellement cette humilité pour, en assumant ce « Zéro »..... éventuellement .... devenir « Dieu » 

      PS : A noter au passage que l’autre est toujours par une bizarrerie de du psychisme humain toujours plus proche de Zéro que soi-même ! ! ! ! Etrange, non smiley


  • SamAgora95 SamAgora95 30 janvier 2014 00:14
    Vos articles sont intéressants, mais je ne les rangerais pas dans la case science. 

    La vraie science est froide et sans objectif particulier hormis celui d’éclaire (le plus fidèlement possible) la salle obscure dans laquelle nous sommes enfermé, c’est un peu la canne de l’aveugle qui scanne son environnement pour s’en faire une image.

    Elle collecte, range, trie, compte et parfois tire des conclusions sur la base de faits indiscutables, son travail s’arrête là, vous ne trouverez jamais un scientifique essayer de donner un sens à la physique quantique par exemple, il le fera bien sûr mais avec une autre casquette, et jamais pendant le service, c’est un peu comme l’alcool avec le policier.

    S’écarter de ce principe, c’est prendre le risque de se retrouver avec une canne mal fichue, qui nous renverra l’environnement que l’on souhaite voir, plutôt que le réel.

    C’était l’erreur des premiers penseurs, avant que Descartes ne vienne mettre les choses à leur place, la science, l’ingénierie, la philosophie forme un tout, mais il ne faut pas les mélanger, l’un est le moteurs de l’autres, la philosophie et le moteur de la science, la science celui de l’ingénierie.

    Conclusion : Il est impossible d’obtenir un résultat scientifique intéressant avec les outils du philosophe.



  • christophe nicolas christophe nicolas 30 janvier 2014 00:23

    J’espère qu’une nouvelle théorie donne des explications aux expériences inexpliquées, c’est le but des théories. Si elles expliquent, les hypothèses sont correctes, ou « on juge l’arbre aux fruits »...

    http://www.youtube.com/watch?v=tnBdhsXl088

    http://www.youtube.com/watch?v=Danrm3wzsnE

    http://www.youtube.com/watch?v=_OlzcZADehc

    Quel rapport y a t’il entre la mécanique quantique et la métallurgie ? C’est tout le problème et on va éviter l’énergie du point 0 qui n’existe pas.


    • JC_Lavau JC_Lavau 22 juillet 2014 12:58

      « Quel rapport y a t’il entre la mécanique quantique et la métallurgie ? »

      Je vais te confier un secret que tu ne répèteras à personne : cela s’appelle le cours de physique du solide, présent en amphi dans toutes les bonnes facs délivrant des mastères de physique.

      Si d’aventure tu cherchais vraiment à répondre à ta question, je te recommande le Ashcroft & Mermin, 826 pages dans mon édition. On peut même le trouver sous forme pdf téléchargeable.
      Bon courage pour les prochaines années !


  • JC_Lavau JC_Lavau 22 juillet 2014 15:41

    Finalement cet article futile a un sous-produit utile : confirmer que la version « relationnelle » de la MQ est tout aussi anthropocentrique que la version standard Göttingen-København, tout aussi encombrée de bagages futiles et nuisibles, de postulats clandestins. Hop ! Au classement vertical dans les poubelles de l’Histoire !


Réagir