mercredi 2 octobre 2013 - par jack mandon

Diog�ne, le cynique, ou la mauvaise conscience du monde

Dans l'antiquité grecque, sous le regard de Socrate se formèrent les premières écoles philosophiques. La plus outrageusement rigoriste fut celle d'Antisthène, le fondateur de l'école cynique. Il fut lui même élève de Gorgias et disciple de Socrate.

C'est dans cet univers de la grande époque classique, qu'un atypique insoumis jaillit de la boite de Pandora. Son nom était Diogène. Le rigorisme ambiant, concept de nature tyrannique, précipita cette âme libre hors du temps. Pour cette raison, deux millénaires et quatre siècles après l'implosion de la supernova, la légende du charismatique ancêtre habite nos cœurs. Diogène, le philosophe clochard et gastéropode d'amphore fait partie de la famille.

Voici comment le plus marginal, le plus provocateur et le moins canonique de tous les philosophes devint le plus populaire des cyniques et au fond de tous les autres penseurs.On connaît peu de choses de sa vie, de ses écrits, de son enseignement véritable. Il est vrai que dans ce monde oriental originel, les mots et les phrases fleurissaient sur l'agora et dans les campagnes alimentant les chimères. Les scribes folâtres hésitaient encore a immortaliser « la vraie vie » sur le parchemin. Deux siècles auparavant, Pythagore avait donné le La. Pythagore, étymologiquement « celui qui a été annoncé par la Pythie ». Ce qui ajoute à l'augure de Diogène. La vie énigmatique de Pythagore permet difficilement d'éclaircir l'histoire de ce réformateur religieux, mathématicien, philosophe et thaumaturge. Dans cet univers de démiurges aussi familiers que créatifs, Diogène rencontra l'inspiration et fut sans doute un des premiers plébéiens à affronter de toute son âme, le monde et ses puissants, éveillant les bonnes et mauvaises consciences.

L'enseignement oral fit le reste, exerçant sa magie, emplissant l'imaginaire, demeurant libre et fluide comme la musique de son illustre inspirateur. Les mythes et leurs légendes s'emparèrent de ce fascinant vagabond philosophe. Sa destinée, ses idées peu banales, ses mille exploits et mille propos vrais ou inventés ajoutèrent à la fantasmagorie. La source la plus sérieuse venue jusqu'à nous se trouve dans le monumental ouvrage : « Vies et doctrines des philosophes illustres de Diogène Laërce (IIIe siècle) » Deux mille ans avant Nietzsche, Diogène agissait à renverser les interdits, le sacré, tous les tabous. « Il s'employait à déconstruire la société dans ses fondements ». A Corinthe, il affronta verbalement l'homme solaire, Alexandre le grand, l'empereur le plus prestigieux de tous les temps. Vêtu de ses haillons légendaires, il trouva devant lui ce demi dieu dans son habit de lumière, magnanime, lui proposant : « Demande moi ce que tu veux, je te le donnerai. » Diogène abruptement lui répondit : « Ôte toi de mon Soleil »

Alexandre, de surenchérir, « n'as tu pas peur de moi ? » Et là, devant cette autorité royale, Diogène louvoya « Qu'es tu donc ? Un bien ou un mal ? » « Un bien fit Alexandre. » « Qui donc, reprit Diogène, pourrait craindre le bien ». On peut être gueux aux pieds nus, ascète, digne mendiant, homme libre, mais aimer la vie. Ce monarque, élève d'Aristote, faisait assassiner tous ses rivaux, y compris au sein de sa famille. L'habileté de Diogène était d'élever la conscience de son illustre protagoniste tout en protégeant sa vie. Sa franchise et son audace intellectuelle lui valurent en retour cet éloge de l'empereur : « Si je n'étais Alexandre, je voudrais être Diogène. »

Le cynisme apparaît, pour le sens commun, comme un comportement moral, comme une manière d'agir et de s'exprimer en société, qui bafoue les bienséances et la morale établie, (nos humoristes modernes) L'humour dont il use, acide et provocateur, ne serait à cet égard qu'un moyen, relevant des programmes d'usage qui seraient éthiques. Mais le cynisme est aussi une école philosophique, voire, si on accepte d'étendre la dénomination hors du cercle des disciples d'Antisthène et de Diogène, un courant philosophique dont on trouve encore des tenants dans les premiers temps du christianisme (la foi et l'action qui relèvent des évangiles), des orientations chez Nietzsche. Les philosophes maintiennent une distinction nette entre les deux acceptions de ce terme, de manière à épargner au cynisme philosophique la dévalorisation dont le sens commun affecte le cynisme dit « vulgaire ».

Les valeurs fondatrices de la société (le travail, la famille, la patrie, le mariage et la souveraineté politique) sont d'emblée récusées, et toutes les conventions et bienséances sont bafouées. A un raisonnement fondé sur des concepts, sur l'articulation logique des signifiés, Diogène oppose la manipulation des signifiants naturels, irréductibles à quelque langage que ce soit. La métaphore avec pour toile de fond la nature. (plus tard, les évangiles)

La dénonciation des valeurs atteint tout ce qui peut donner corps à un projet humain : honneurs, réputation, pouvoir, richesses, amour, et même science et spéculation intellectuelle. Les systèmes de valeurs sont récusés au nom de l'autonomie du sujet humain.(un aspect de l'anarchie)

le cynique adopte la position « nature » Cette régression (ou reconquête) naturaliste se traduit en particulier par une référence systématique à la bestialité. (Les civilisations de l'ancien orient, le modèle amérindien.)

Pour atteindre un tel détachement, le cynisme est une morale spartiate, qui commence par des épreuves, un endurcissement, une désensibilisation. Apprendre à ne rien attendre, rien espérer, à n'accorder sa confiance à rien ni à personne. Diogène se promenant sur la place publique avec une lampe, au milieu d'une foule d'hommes, « Je cherche un homme » : il dénonce le caractère fallacieux de l'appellation « homme », au regard de ce qu'il estime être, lui, un homme : l'appartenance à une classe conceptuelle et linguistique est de l'ordre du paraître ; seul l'individu cynique accède à l'être.

Héraclès est le héros cynique par excellence, celui dont les travaux constituent à la fois des épreuves qui confortent son « pouvoir faire », et des preuves qui démontrent qu'un individu libre et fort ne connaît ni obstacles ni contraintes. Telle est la libre destinée de Sisyphe, Olympien, prompt au travail gratuit, pour le plaisir, pour la beauté de l’effort, pour marquer définitivement sa verticalité d’homme et son unicité dans le grand cirque de la vie.

Le rire cynique oppose sa singularité en refusant la tyrannie collective, C'est l'exclusion. La dérision cynique fait rarement rire les autres, car ce n'est pas le rire qui rassemble, mais cherche et provoque la division. La dérision cynique coupe les ponts avec la collectivité perçue comme autoritaire...ni Dieu, ni maître disait mon père rieur en évoquant fièrement nos aïeux artisans et libres penseurs. Je ne savais pas que je sympathisais avec Diogène et Sisyphe et que j'étais en phase à ce point avec mes ancêtres.

Mes ancêtres...les Gaulois qui d'ailleurs, soumis au questionnement rituel d'Alexandre le prétentieux, qui venait de les conquérir, lui répondirent qu'ils ne le craignaient point mais avaient simplement peur que le ciel leurs tomba sur la tête. Des grands cyniques, n'aimant et redoutant que la nature, le sanglier, l'hydromel et Danann, la déesse mère qui s'incarnait en Walkyrie à la chaumière, brandissant un ustensile contondant quand ils avaient abusé de la cervoise pendant les ripailles joyeuses. (Asterix d'Uderzo et Goscinny). Le cynisme traverse le temps et l'histoire. Au moyen âge par exemple, Rabelais (Gargantua et Pantagruel,) est tout à fait dans la ligne caricaturale, excessive et grotesque de l'humour gaulois cynique.

Il ne faut pas trop les chatouiller les cyniques, ils accèdent à l'« irruption » intempestive dans les scènes de la vie publique, l'« imprévisibilité » des conduites et des réparties, la « brutalité » des propos, la « spontanéité » des réactions, l'absence de délai dans la satisfaction des besoins. Souvenez vous ce qui arriva à Alexandre « le bien heureux » dans sa superbe juvénile rencontrant Diogène.

Le cynique est un misanthrope, la totalité des valeurs sociales et civilisées étant rejetées, il ne lui reste d'autres possibilités qu'une hypothèse individuelle de type esthétique. Dans l'art il excelle, son originalité créatrice transcende son humanité ombrageuse. Mais, dans la mesure où il récuse d'emblée le langage et les classes conceptuelles, le discours cynique ne peut être que mimétique, et la critique qu'il applique à toutes choses ne peut être que caricature. La « représentation » serait en quelque sorte l'arme absolue du cynisme. La scène, le cinéma, le théâtre, constituent pour lui des réservoirs d'expression. Il est notoire que ce type d'artiste a beaucoup de difficulté à réaliser une vie sociale stable et surtout un couple harmonieux. Il est au fond habité par un projet de vie qu'il incarne en solitaire.

Satire, diatribe, ironie, bouffonnerie, non-sens ou calembour, le rire cynique, mise en scène dérisoire de l'humain et du social, cherche à mettre à nu l'autre face des conduites et des valeurs. « Plus je connais les hommes, plus j'aime mon chien. Plus je connais les femmes, moins j'aime ma chienne. » Pierre Desproges.

Jankélévitch fait observer dans L'ironie, à propos du discours cynique : « Il fait éclater l'injustice, dans l'espoir que l'injustice s'annulera d'elle-même par l'homéopathie de la surenchère et de l'esclandre ». En somme, le cynique compte sur le sens esthétique de ses contemporains pour éveiller leur sens moral.

Nietzsche le cynique, entre autre, oppose, au lieu du bon et du mauvais, le gros, le gras, le lourd à l'agile, au léger, au souple, à l'élégant. Ce qui devient intolérable, c'est alors la perception individuelle de la laideur, et non plus la seule amoralité. il faut le désensibiliser par la perception de la laideur, et cette désensibilisation entraînera ipso facto une modification du jugement moral.

En synthèse, le cynisme oppose à la collectivité tyrannique son individualité insoumise. Diogène nous enseigne donc la brutalité du style, (effet d'immédiateté), la mise en scène, (la représentation), le détachement, (la désensibilisation), la démoralisation, (le scandale)

En somme nous sommes au cœur d'un mécanisme humain qui caractérise bien l'esprit gaulois, voire même profondément français. Avec un tel ferment de vérité, il est bien entendu que les français adhèrent en majorité à ces valeurs et rejettent par la même occasion, la tyrannie, le sectarisme religieux et politique, le collectivisme rigoriste, la médiocratie démocratique. Tous les vocables en isme, sauf le cynisme de Diogène.

V. Jankélévitch, L' ironie, Paris, Flammarion, Champs, 1964

Le Cynisme du sensible au risible Jacques FONTANILLE

COLUCHE - CANDIDAT A LA PRESIDENCE - YouTube

Coluche les discours en disent long - YouTube

53 r�actions

mpag 2 octobre 2013 16:04

Enorme cette affiche tout simplement �norme

�a risque de rester dans l’actualit� pour bien longtemps

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- soi m�me 2 octobre 2013 16:39
  
  Aller arr�te, il a eux son heure de gloire, ce n’est pas pour cela qu’il faut en faire un Dieu.
  
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- Cedric Citharel 2 octobre 2013 19:45
  
  Coluche a eu son heure de gloire. Il ne faut pas en faire un Dieu. Mais si quelqu’un ne vient pas le remplacer rapidement pour d�noncer, et j’esp�re, d�tr�ner, les imposteurs qui nous gouvernent, on court � la catastrophe.
  
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- soi m�me 2 octobre 2013 21:10
  
  @ Cedric, c’est l’�vidence m�me, pourquoi d’apr�s vous un Roi avait besoin d’un bouffon, ? Je crois que Coluche l’avait compris et � jou� ce r�le � la perfection non plus pour un Roi mais pour le Peuple.
  
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- baldis30 3 octobre 2013 15:49
  
  certes mais elle a �t� reprise , dans sa partie inf�rieure par Beppe Grillo ( va fan....), et il n’est pas s�r que ce soit dans le m�me but du cynisme coluchien mais plut�t dans l’opportunisme politicien.
  
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soi m�me 2 octobre 2013 16:42

De qui sont ces paroles ?

� Tout appartient aux dieux ; or les sages sont les amis des dieux et entre amis tout est commun ; donc tout appartient aux sages. �

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- soi m�me 3 octobre 2013 18:43
  
  De Diog�ne bien sur ! Visiblement une phrase pas tr�s appr�cier !
  
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COVADONGA722 2 octobre 2013 21:11

« s et rejettent par la m�me occasion, la tyrannie, le sectarisme religieux et politique, le collectivisme rigoriste, la m�diocratie d�mocratique. »

yep cher mr Mandon c’est placer beaucoup d’espoir dans l’humaine engeance
que de croire qu’ils rejetteraient ces ismes. Garantissez leur, leurs acquis et statut
en court en vous les verrez accepter tyrannie sectarisme et collectivisme ils se complaisent d�j� dans la m�diocratie d�mocratique !
un isme fait l’unanimit� chez sapiens sapiens :l’�go�sme !!!!
Asinus ; ne varietur

ps , nonobstant mon herm�tisme � votre �sot�risme cela m’est toujours un plaisir de vous lire , seul le fou refuse le questionnement

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- jack mandon 3 octobre 2013 10:32
  
  COVADONGA722,
  
  Devant la sagesse de fr�re Guillaume, je ne puis qu’acquiescer.
  Cependant d�noncer l’�go�sme est une position de jugement,(tu parles)
  Mais h�las, votre remarque est juste. Nos meilleures dispositions
  sont tr�s largement pourvues d’�go�sme.
  �videmment Diog�ne est une montagne d’�go�sme mais avec sinc�rit�.
  Merci
  
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Alinea 2 octobre 2013 21:19

Diog�ne et son tonneau, je le connais surtout chez ceux qui s’en r�clament, alibi grandeur nature de ceux qui ont r�v� grandir mais qui, dans la vraie vie, sont sujets au conformisme, un peu contraints, un peu couards et qui, pour mes plus proches, sont remarquables d’intelligence et de culture ! mais n’ont jamais fait le pas du saut !
Un d�tachement vrai ou feint mais vrai qui fait peur ! Un humour sans tendresse ni bonhomie comme si quelque chose avait �t� perdu et comme s’il �tait impossible de le r�cup�rer ! un peu de d�tresse fi�re aussi...
Bref.. c’est curieux parce que d’une autre part je me retrouve un peu dans ce peu de go�t pour le jeu des convenances et dans les valeurs qui ne sont pas plac�es dans le m�me sens commun
Il ne faudrait pas que j’en oublie de te saluer grand fr�re

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- jack mandon 3 octobre 2013 10:12
  
  Bonjour Alin�a,
  
  Joli et profond commentaire.
  Quant � la forme, je souligne, nous sommes chez les grecs classiques,
  et non pas chez les gaulois modernes. Le sens du beau dans la forme,
  Diog�ne dans son amphore, c’est esth�tique. Diog�ne dans son tonneau,
  c’est la vision modernis�e et vulgaris�e intentionnellement.
  Je pr�cise que ce n’est pas � toi que je dis �a petite soeur, mais � tous ceux
  qui font de Diog�ne un poivrot ou un malade.
  C’est d’autant plus affligeant qu’il est l’incarnation de sa philosophie,
  attitude qui fait appel � l’esth�tique antique qui devient sa morale.
  Si l’on d�nigre cet aspect, on d�truit l’�difice tout entier.
  Sur le fond de ton commentaire,
  alibi grandeur nature de ceux qui ont r�v� grandir mais qui, dans la vraie vie,
  sont sujets au conformisme, un peu contraints, un peu couards et qui,
  pour mes plus proches, sont remarquables d’intelligence et de culture !
  mais n’ont jamais fait le pas du saut !
  Merveilleusement dit. Le fondement du cynisme est spartiate. Il faut donner
  � la nature toute sa place et savoir vivre de peu et �tre heureux de tout.
  Le formel et le superficiel culturel n’entre pas dans ce positionnement.
  La civilisation am�rindienne est profond�ment cynique. Aux envahisseurs
  dominateurs et mat�rialistes ils r�p�taient sans �tre entendus.
  
  Jadis, les Am�rindiens aimaient se nommer � Hommes v�ritables �.
  
  Ils avaient certainement r�alis� l’une des plus int�ressantes symbioses homme-nature et m�me la symbiose homme-homme. Ils se consid�raient comme appartenant � la nature, ils n’avaient pas la pr�tention de la ma�triser. Ils ne poss�daient rien et n’avaient de droits sur rien.
  
  Un d�tachement vrai ou feint mais vrai qui fait peur ! Un humour sans tendresse ni bonhomie comme si quelque chose avait �t� perdu et comme s’il �tait impossible de le r�cup�rer ! un peu de d�tresse fi�re aussi.
  
  C’est un mode d’�tre cynique. Nous le sommes tous les deux avec des diff�rences identitaires
  
  c’est curieux parce que d’une autre part je me retrouve un peu dans ce peu de go�t pour le jeu des convenances et dans les valeurs qui ne sont pas plac�es dans le m�me sens commun.
  
  Tu le confirmes.
  Je t’aime bien petite soeur, chacun dans son amphore.
  
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- jack mandon 3 octobre 2013 08:49
  
  Bonjour morvandiau,
  
  C’est brutal, mais que ne faut il pas faire pour �tre entendu.
  L’incarnation spectaculaire d’un tabou, l’homme se masturbant en public.
  La mise en sc�ne de Diog�ne ne souffre aucun compromis.
  De nos jours, �a se terminerait en clinique psychiatrique ou au poste de police.
  Seule la criminalit� en cols blancs est tol�r�e.
  Nous sommes devenus de funestes hypocrites.
  Je sais que je peux compter sur votre esprit d’authentique gaulois.
  
  Merci morvandiau.
  
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- Fergus 3 octobre 2013 09:35
  
  Bonjour, Jack.
  
  « De nos jours, �a se terminerait en clinique psychiatrique ou au poste de police. » Sans doute ! Pour autant, la masturbation est devenue l’une des caract�ristiques de notre soci�t� hyper-m�diatis�e. Certes, il s’agit �videmment d’une masturbation intellectuelle pratiqu�e par de beaux esprits autoproclam�s, mais elle n’en est pas moins r�elle et tout aussi g�nante � observer.
  
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- jack mandon 3 octobre 2013 11:48
  
  Bonjour Fergus,
  
  La rh�torique est une chose, la philosophie en est une autre.
  Quant aux politiciens, ce sont des cyniques beaucoup plus inqui�tants.
  Leur jeu est biais�, les citoyens sont tromp�s.
  R�cemment, dans le conflit en Syrie, je n’ai pas trouv� un m�dia correct.
  Politiques et journalistes dans le non dit et la d�sinformation.
  M�diapart, Edwy Plenel �tait l’un des seuls � pr�senter un �tat des lieux.
  Depuis je ne supporte plus Hollande et sa superficialit�, son �quipe de cr�tins,
  et nos journalistes sur toutes les chaines et stations qui se couchent comme des putes.
  Ils ont tout compris du cynisme vulgaire et sont herm�tiques au cynisme de Diog�ne.
  Diog�ne �tait crasseux et puant mais beau � l’int�rieur, eux sont exactement
  dans le positionnement inverse. L’apparence seule est sauve.
  A propos du pr�sident, il semblerait qu’il pr�side au Mali,mais pas en France.
  Quant au Mali, les hostilit�s reprennent au Nord avec les Touaregs, on ne le dit
  pas trop fort. Une fois de plus, nous serons toujours d�pass�s par les peuples
  musulmans, ils vivent ailleurs, avec d’autres valeurs, il nous utilisent, tout au plus.
  Merci de votre visite
  
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njama 2 octobre 2013 23:51

Bonjour Jack Mandon

[les m�mes personnages nous fascinent ; Simone Weil, Diog�ne ...]

Top ou pas Top l’illustration dans l’article (Diog�ne vu par Jean-L�on G�r�me, 1860) ? de l’Art, ou de la t�te de lard (ou de cochon) ?

le cynique, ou la mauvaise conscience du monde ?

D’un point de vue �tymologique, je crains que « cynique » n’ait rien absolument � voir avec le sens « moderne », c’est � dire aucune allusion � un esprit « railleur », une ironie grin�ante, � de la provocation ... � un homme sans principe, sans « morale » ni convenances.

Tout « b�tement » (c’est le cas de le dire) cynique vient du grec ku�n, kunos, chien ; le kun�getikos, �tant celui qui « conduit les chiens ».
D’o� d�rive cynoc�phale par exemple (kunoc�phalos), « � t�te de chien ». Ou « cynodrome », pour les courses de l�vriers.
Ou cynanthropie (gr. α ́ υ θ ρ ω π ο ς � homme �), subst. f�m.� Maladie au cours de laquelle les patients se croient chang�s en chien �
Cynographe , subst. masc.� Celui qui �crit (ou s’occupe de) l’histoire du chien �.
cynophilie , subst. f�m.� Int�r�t port� aux chiens �.

Personnellement je crois que ce terme cynique �tait particuli�rement relatif par analogie au mode de vie des adeptes de cette �cole philosophique, et non pas aux propos ou jugements que l’un ou l’autre pouvait avoir.

Jean-L�on G�r�me ne se trompe donc pas tant (� mon avis) dans son tableau assez simplet.

Qui est au fond raill� dans cette histoire ? et qui sont en r�alit� les « railleurs », les « cyniques », ces insolents sans impudence ?

Diog�ne (dit de Sinope) fut le disciple d’Antisth�ne - consid�r� en milieux acad�miques autoris�s comme le fondateur de cette �cole dite « cynique », bien que ce dernier r�futa fermement d’avoir un quelconque disciple -.
L’histoire (ou la l�gende) raconte qu’un jour o� Antisth�ne mena�ait Diog�ne d’un b�ton pour qu’il s’en all�t, Diog�ne tendit sa t�te et lui dit : � Frappe, tu n’auras jamais un b�ton assez dur pour me chasser, tant que tu parleras ! �.

(il est des gens qui ne savent se passer d’avoir un ma�tre ... avant longtemps)

Ici je ne partage pas de trop votre perspective quand vous dites : «
Diog�ne se promenant sur la place publique avec une lampe, au milieu d’une foule d’hommes, � Je cherche un homme � : il d�nonce le caract�re fallacieux de l’appellation � homme �, au regard de ce qu’il estime �tre, lui, un homme : l’appartenance � une classe conceptuelle et linguistique est de l’ordre du para�tre ; seul l’individu cynique acc�de � l’�tre. »

Permettez-moi de vous conter ce que j’entrevois :.

La sc�ne, si l’on veut qu’elle aurait un tant soit peu un caract�re didactique � la fa�on « soufi » ne peut se d�rouler qu’en plein jour. Diog�ne n’est pas le porteur d’un r�verb�re, et son tr�s moindre souci est (j’imagine) de s’�clairer lui-m�me.

J’aime � voir qu’avec sa petite lanterne, il vient avec l’humilit� qui sied au (vrai) philosophe, ajouter (par fac�tie, � la fa�on soufi) sa petite lumi�re � celle du soleil, qui, elle est universelle, et qui peut �tre per�ue par tous.

Il suffit parfois vraiment d’un p’tit rien pour que tout change, et sa petite loupiote (� chandelle de r�sine �, faible lumi�re d’une lampe ou d’une bougie) qu’il baladait sur l’Agora on en parle encore aujourd’hui ... sur Agoravox ...

De fait, derri�re la d�rision de cette petite lampe, que je per�ois sans aucun cynisme, ou m�pris de sa part - bien au contraire - , le message n’�tait-il pas de (nous) dire, que ... nous �clairons tous les uns, les autres.

Merci Jack Mandon pour les petites lumi�res de votre article.
Au plaisir de vous lire encore

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jack mandon 3 octobre 2013 08:34

Bonjour njama,

Le d�bat est ouvert.
L’int�r�t majeur est de progresser en laissant le d�bat ouvert.
Jank�l�vitch fait observer dans L’ironie, � propos du discours cynique :
� Il fait �clater l’injustice, dans l’espoir que l’injustice s’annulera d’elle-m�me par l’hom�opathie de la surench�re et de l’esclandre �.
En somme, le cynique compte sur le sens esth�tique de ses contemporains
pour �veiller leur sens moral.
La philosophie avec toutes ses facettes et ses �coles est l� pour mieux �clairer.
Chacun apporte sa pierre.
En m�ditant sur le positionnement de Diog�ne, je consid�re l’�quation philosophique
le cynisme oppose � la collectivit� tyrannique son individualit� insoumise.
Diog�ne nous enseigne donc la brutalit� du style, (effet d’imm�diatet�),
la mise en sc�ne, (la repr�sentation), le d�tachement, (la d�sensibilisation),
la d�moralisation, (le scandale)
Il est au coeur de la nature et de la cit� dans une incarnation sans concession.
Il fait tache au milieu d’un environnement culturel propre et lisse, comme s’il
rappelait par son animalit� insolente que le corps a ses raisons que la raison ignore.
Il veut montrer le caract�re salutaire d’un retour aux sources.
la d�moralisation inqui�te et scandalise.
La m�thode ne parle pas � tout le monde, qui met le kinesth�sique, les sens,
au centre m�me de notre psych�. C’est une vision respectable.

Merci de votre intervention.

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gaijin 3 octobre 2013 08:41

salut ami jack
le cynique en moi dirait : parfois trop de lumi�re nuit !
" Les valeurs fondatrices de la soci�t� (le travail, la famille, la patrie, le mariage et la souverainet� politique) sont d’embl�e r�cus�es, et toutes les conventions et biens�ances sont bafou�es.«
oui pour les conventions et biens�ances mais non pour les valeurs , il me semble que ce ne sont pas forc�ment les valeurs que le cynique veut d�monter mais la fausse adh�sion a ces valeurs.....
il me semble ici qu’il manque un personnage a ta galerie de portraits : le vrai cynique, celui qui professe les valeurs tout en s’en foutant comme de l’an 40 et en les manipulant pour son int�r�t.
On en trouve pas mal dans la classe politique par exemple ceux qui parlent de la valeur travail en n’ayant jamais travaill� pour de vrai de leur vie et qui, si par m�garde ils le croisait, n’aurait que m�prit pour le paysan ou le forgeron ..........
diog�ne cherche un homme.
quelque part a la m�me �poque des antipodistes chinois qui avaient pourtant les pieds bien sur terre �crivent :
» l’homme bon la d�couvre et la dit bonne,
l’homme sage la conna�t et la dit sage,
l’homme ordinaire se sert d’elle et ne sait rien d’elle
c’est parce que la voie de l’homme est rare "
( yi king )
quelque part ailleurs un autre homme homme prenait la terre a t�moin.
...........
quels progr�s depuis 2500 ans ?
la lumi�re divis�e en un million de lampes �blouit, aveugle, et on cherche une lampe ......

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- jack mandon 3 octobre 2013 12:04
  
  Bonjour mon ami,
  
  On en trouve pas mal dans la classe politique par exemple ceux qui parlent
  de la valeur travail en n’ayant jamais travaill� pour de vrai de leur vie.
  
  C’est du cynisme en creux, celui de l’intellectualit� sans l’incarnation.
  D’ailleurs Diog�ne �tait en conflit ouvert avec les sophistes qui construisaient
  de belles demeures (m�taphore) en ignorant la qualit� du fondement.
  L’exp�rience artisanale autonome devrait �tre � l’origine de tout projet de gouvernance.
  L’homme politique est plus un adepte du sophisme.
  On ne peut r�aliser pleinement que ce qui passe par notre ventre ou nos mains.
  
  la voie de l’homme est rare
  
  Merci ami
  
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wawa 3 octobre 2013 08:53

merci pour ce raffraichissement

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- jack mandon 3 octobre 2013 12:50
  
  wawa...comme vous dites, un chat qui aboie...c’est cynique.
  
  Comme je ne d�chiffre pas l’h�breux, je ne puis vous r�pondre
  
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Fergus 3 octobre 2013 09:40

@ Jack Mandon.

Si j’ai bien compris ce tr�s int�ressant texte, il en va du « cynisme » comme du cholest�rol et du stress, il y a le bon et le mauvais !

Cordialement

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- jack mandon 3 octobre 2013 12:31
  
  Fergus,
  
  Pour la m�taphore � l’endroit du sportif que vous �tes,
  Dans un environnement olympique se vivent deux modes d’expression.
  Dans les gradins ceux qui brament, gesticulent et projettent leur �motion,
  dans l’ar�ne, au contact du r�el, les athl�tes donnent le meilleur d’eux m�mes.
  On fait selon ses moyens. N’est pas centr� et responsable qui veut.
  Bien sur il n’est pas question de m�priser ceux qui ne peuvent vivre dans la lumi�re
  mais leurs faire prendre conscience que chacun doit vivre dans sa lumi�re avec
  confiance et sinc�rit� au lieu de fantasmer dans la lumi�re des autres.
  C’est � dire dans l’ombre des champions, au risque de ne jamais exister.
  Il n’y a pas le cynisme bon et mauvais, � la mani�re archa�que ou religieuse,
  il y a le bon ou le mauvais choix pour soi-m�me.
  
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Taverne 3 octobre 2013 09:46

En d’autres temps, avec un autre grand personnage, la r�ponse � « �te-toi de mon soleil ! » eut �t� « alors, casse-toi, pauv’con ! » Un autre style...

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- jack mandon 3 octobre 2013 12:43
  
  Bonjour Taverne,
  
  Dans ce contexte l�, les deux protagonistes �taient dans l’�motion.
  Le provocateur a sa part de responsabilit�, le second a oubli� l’obligation
  de sa charge, il s’est montr� dans sa triviale humanit�.
  Dans les deux cas il y a d�ficit d’�l�gance et de g�n�rosit�.
  Le badaud provoque cyniquement, comme Diog�ne,
  le second n’est pas Alexandre, il d�voile sa fragilit� �motionnelle
  et r�pond comme un Diog�ne de f�te foraine, dans l’impuissance d’�lever le d�bat.
  
  Merci
  
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Castel 3 octobre 2013 11:01

@Jack Mandon, bonjour,

Si vous pensez � Coluche (scorpion) et � Nietzsche (plutonien, ascendant scorpion ?) pour illustrer Diog�ne, pensez-vous au symbole du scorpion qui pique le lion (l’empereur Alexandre) pour illustrer le cynisme ? :

<Le Lion et le Scorpion.

Il �tait une fois un Lion, qui dormait dans un champ ensoleill�.
Un Scorpion s’approcha et lui dit :
« Tu es si grand, Lion. Tu es s�rement la cr�ature la plus imposante de toutes. »
Le Lion r�pondit :
« Effectivement, je pense que c’est le cas. »
« Et tu es s�rement la plus brave et la plus forte de toutes les cr�atures. »
poursuivit le Scorpion.
« C’est ce que l’on dit »
r�pondit le Lion.
"Mon seul avantage, c’est mon dard empoisonn�, dit le Scorpion. Et je suppose que tu pourrais m’�craser avant que je ne te pique, ne serait-ce qu’une fois.«
»Je le pourrais, en effet, et fort facilement.«
dit le Lion en se redressant et s’�tirant.
»Mais si de fait je te pique, je serais �tonn� que tu t’en rendes m�me compte.«
Le Lion regarda la petite cr�ature avec curiosit� :
»Peut-�tre. Mais je crois que je vais t’�craser maintenant, petite chose, afin que tu n’en aies jamais l’occasion.«
»Mais, � grand Lion, dit le Scorpion en souriant,je t’ai piqu� il y a d�j� cinq minutes.«

Et le Lion n’eut plus rien � dire.>

Le scorpion, symbole de la petitesse puissante, de la sexualit� masculine. Ce n’est pas un hasard si l’homme poss�de une bourse dans ses partis et que Pluton signifie »le riche". Qu’est-ce qu’un cynique si ce n’est quelqu’un qui, par sa puissance de comportement et son humilit�, devient plus riche que l’empereur ?

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- jack mandon 3 octobre 2013 13:03
  
  Castel bonjour,
  
  Belle m�taphore, l’occasion d’�largir le d�bat.
  
  Excellente occasion de mettre en sc�ne le Scorpion et le Lion.
  Ils sont parfaitement l’illustration de cette histoire c�l�bre.
  Ma sensibilit� scorpion adh�re tout � fait...d’o� mon choix.
  Le hasard n’existe pas.
  
  Les deux composantes en carr� chez Napol�on illustrent parfaitement
  la puissance de cr�ativit� et de destruction de l’empereur,
  extraverties dans sa vie de lumi�re et introverties dans sa vie personnelle.
  
  La force de l’astrologie est de survoler � l’infini la complexit� humaine
  mais aussi de l’expliquer simplement.
  
  Merci
  
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- Gollum 3 octobre 2013 13:15
  
  Bonjour � vous deux. Je me permets d’intervenir pour �voquer la lutte de St Michel contre le Dragon qui est tout � fait repr�sentative de ce conflit Lion/Scorpion..
  
  Dans le Zohar l’ange Mikael est associ� explicitement au Lion.
  
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- Gollum 3 octobre 2013 13:22
  
  A propos de Pluton le riche je signale que John D. Rockfeller l’homme consid�r� comme le plus riche de tous les temps (et arch�type de la caste ploutocratique am�ricaine) a Pluton qui se l�ve � l’ascendant...
  
  A part �a, l’astrologie est une discipline obscurantiste...
  
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- Castel 3 octobre 2013 13:39
  
  Bonjour Gollum,
  
  « la lutte de St Michel contre le Dragon qui est tout � fait repr�sentative de ce conflit Lion/Scorpion. »
  
  Pourtant, j’avais associ� Saint Michel au verseau comme le sont les (arch)anges. Beaucoup de saints tuent le dragon ou sortent du dragon (sainte Marguerite etc...), cela montre g�n�ralement une voie initiatique (pour l’�me) contre la pro�minence de l’�go.
  Ce retournement de situation, contre le dragon, me parait assez typique du verseau (affaiblissement de l’�go pour une meilleure communication de la v�rit�). Cependant, n’ayant pas encore attaqu� l’ouvrage, dans quel contexte saint-michel �tait associ� au lion dans le Zohar ?
  
  "l’homme consid�r� comme le plus riche de tous les temps (et arch�type de la caste ploutocratique am�ricaine) a Pluton qui se l�ve � l’ascendant..."
  
  Oui... Par ailleurs, BHL, Attali et Mitterrand sont scorpion. Mitterrand est cynique car, m�me s’il aimait profond�ment la France, il a toujours jou� sur plusieurs tableaux afin d’acc�der au pouvoir et finalement et mener une politique globalement tr�s peu respectueuse du bien collectif.
  Le cynisme de BHL et d’Attali est li� � leur position, dans les m�dias ou en politique. Ils semblent inoffensifs en apparence, mais ils ont une position surpuissante. Ils semblent faire le mieux pour la France, mais, cyniquement, ils travaillent pour Isra�l...
  
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- Gollum 3 octobre 2013 15:35
  
  Pourtant, j’avais associ� Saint Michel au verseau comme le sont les (arch)anges. Beaucoup de saints tuent le dragon ou sortent du dragon (sainte Marguerite etc...), cela montre g�n�ralement une voie initiatique (pour l’�me) contre la pro�minence de l’�go.
  
  Ce n’est pas tout � fait faux dans la mesure o� Verseau et Lion partagent une chose en commun... En effet, comme j’ai d�j� eu l’occasion de l’�crire l’axe Lion/Verseau est un axe spirituel, alors que l’axe Scorpion/Taureau est un axe mat�riel.
  
  Donc on pourrait � la rigueur consid�rer Michel comme repr�sentant l’axe Lion/Verseau tout entier alors que le Dragon repr�senterait l’autre axe.
  
  Cela ne changerait pas fondamentalement le mythe bien que malgr� tout il s’agisse plut�t du combat Lion/Scorpion..
  
  St Michel poss�de d’ailleurs les deux attributs de chaque signe. L’�p�e correspond au Lion et � la caste Royale, alors que la Balance correspond � la caste sacerdotale. La Justice (Tzadiq en h�breu �tant attribu�e au sacerdotal.. La lettre Tzad� correspond d’ailleurs au Verseau). Notons ici que bien que l’�glise soit-disant ne cautionne pas l’astrologie a bien mis la f�te de St Michel sous le signe de la Balance au 29 septembre... Comme elle a plac� la naissance de Marie au 8 septembre en plein milieu du signe de la.. Vierge..
  
  Ce retournement de situation, contre le dragon, me parait assez typique du verseau (affaiblissement de l’�go pour une meilleure communication de la v�rit�).
  
  Ce retournement est vrai. Il existe un vase grec repr�sentant P�gase (Verseau) qui combat le Minotaure (Taureau)... et qui est le contrep�le du mythe Michel/Dragon.
  
  Cependant, n’ayant pas encore attaqu� l’ouvrage, dans quel contexte saint-michel �tait associ� au lion dans le Zohar ?
  
  Cela se trouve dans le Tiqoun� Ha Zohar, fin du paragraphe 23b..
  
  Je rajoute que l’ange Nouriel correspond au Scorpion et Gabriel au Taureau. Mais le Verseau correspond au Saint lui-m�me... Ce qui montre la pr��minence du Verseau.
  
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- jack mandon 3 octobre 2013 15:50
  
  Gollum,
  
  l’axe Scorpion/Taureau est un axe mat�riel.
  
  Je suis bien plac� pour en parler, aussi vous comprendrez
  que j’ai une sympathie pour Diog�ne, Freud, Nietzsche, Coluche etc....
  
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Gollum 3 octobre 2013 12:02

Bonjour Jack. Int�ressant �loge des chiens...

Dans le fond ce type �tait un spirituel qui s’ignorait, un anarchiste.. Son m�pris des choses de ce monde devrait faire �cole aujourd’hui..

Perso, je me sens plus disciple d’un Plotin ou d’un Platon, Platon que Diog�ne moquait avec son histoire de coq aux ergots coup�s n’ayant pas compris la m�taphore de Platon qui est pourtant claire : l’homme se situe au juste milieu de l’�tat ang�lique (ailes) et de l’�tat infernal (cornes).. donc l’homme de Platon existe bien n’en d�plaise � Diog�ne...

Ceci dit notre bonhomme a de quoi s�duire de par son ind�pendance vis � vis de l’autorit�, de l’avoir.. Malheureusement on a la sensation qu’il est coinc� � mi-chemin..

Il ne peut donc �tre un v�ritable mod�le � suivre � l’encontre d’un Christ ou d’un Bouddha qui eux, ouvrent sur l’Absolu..

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- jack mandon 3 octobre 2013 13:29
  
  Bonjour Gollum,
  
  Au fond la r�ponse est dans votre questionnement philosophique.
  Diog�ne pr�pare abruptement la voie qui permettra � J�sus d’affiner.
  Remarquons en passant Diog�ne nous donne l’occasion de comprendre
  que lorsque on lib�re son agressivit� cyniquement, on prolonge
  sa vie jusqu’� pr�s de 90 ans, alors que j�sus avec sa douceur empathique,
  fut crucifi� � 33 ou 34 ans, en induisant « IN HOC SIGNO VINCES »
  par ce signe tu vaincras, le Tau grec plant�e en terre comme une �p�e en guise de paix
  La croix qui symbolise son sacrifice. Vivre humainement comme Diog�ne,
  spirituellement comme J�sus. Quantitativement ? quel est le score final ?
  C’est donc une question de choix personnel.
  
  Ma r�ponse est cynique, mais j’aime �a comme aurait dit Coluche
  qui s’est fichu en l’air � 40 ans...presque comme J�sus,
  Coluche �tait donc un cynique converti au christianisme motoris�.
  Autre d�rision cynique, pour enfoncer le clou du Tau.
  
  La philosophie qui pr�vaut est celle qui nous parle, � la condition
  qu’elle n’entrave pas notre �volution vers d’autres mondes spirituels.
  
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- Gollum 3 octobre 2013 13:43
  
  La philosophie qui pr�vaut est celle qui nous parle, � la condition
  qu’elle n’entrave pas notre �volution vers d’autres mondes spirituels.
  
  Tout � fait d’accord avec �a. Pragmatisme avant tout. M�me si je me sens chr�tien quelque part, je me sens encore plus tao�ste, dans le fond, que chr�tien...
  
  Et ma pratique spirituelle est bouddhiste. D’aucun diront que c’est du syncr�tisme j’y vois plut�t une fa�on de faire qui se rapproche de la cuisine o� on m�lange divers ingr�dients afin de flatter le palais...
  
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- Castel 3 octobre 2013 13:46
  
  Coluche
  qui s’est fichu en l’air � 40 ans...presque comme J�sus,
  
  Oula, cette histoire est louche. Il semblerait que Mitterrand, un autre scorpion, avait peur des repr�sailles...
  On dit aussi que Coluche �tait tr�s prudent, mettait toujours son casque etc...
  
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- jack mandon 3 octobre 2013 15:41
  
  Castel
  
  Une sombre histoire que les socialistes seraient bien mal avis�s de remuer.
  
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- jack mandon 3 octobre 2013 15:44
  
  Gollum, mon ami,
  
  Je me sens surtout d�sempar� mais ne souffre pas d’�tre limit�.
  
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- gaijin 3 octobre 2013 16:33
  
  jack
  si ce n’est pas d�j� fait va jeter un oeil a l’article et au fil d’alin�a
  
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- jack mandon 3 octobre 2013 17:53
  
  Gollum,
  
  Avouez qu’il est plus joyeux d’�voluer dans les circonvolutions du Tao
  que de finir � l’intersection horizontale mat�rielle et verticale spirituelle
  du Tau dans la crucifixion de notre ami commun, m�me pour une bonne cause.
  
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- Gollum 3 octobre 2013 19:57
  
  Avouez qu’il est plus joyeux d’�voluer dans les circonvolutions du Tao
  que de finir � l’intersection horizontale mat�rielle et verticale spirituelle
  du Tau dans la crucifixion de notre ami commun, m�me pour une bonne cause.
  
  Je confirme. La spiritualit� christique est trop exigeante pour moi, je n’arrive pas � suivre...
  
  Donc je me tourne vers Lao-Tseu et ses semblables... dont les subtiles dialectiques parlent � mon �me aquatique..
  
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Laurenzola 3 octobre 2013 12:18

@ L’auteur

Merci pour votre article qui m’a beaucoup int�ress�. Je m’interroge n�anmoins sur le mat�rialisme radical des cyniques, leur positionnement philosophique semble laisser peu de place � la dimension spirituelle, pouvez-vous m’�clairer � ce point ?

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- jack mandon 3 octobre 2013 15:31
  
  Laurenzola bonjour,
  
  Au fond j’ai partiellement r�pondu � Gollum,
  
  En revanche, je vais vous r�pondre comme j’aurai du le faire � Gollum.
  Il �voque Plotin. Sa pens�e approfondit la r�flexion de Platon et d’Aristote.
  Pour lui, l’homme appartient au monde sensible et c’est par l’introspection,
  qu’il remonte de l’�me � l’Intelligence, puis de l’Intelligence � l’unit�
  avec le cr�ateur.
  Entre le christianisme naissant, et cette vision du monde il me semble
  qu’il existe une grande proximit�. Evidemment, Diog�ne reste
  dans le kinesth�sique, le palpable, l’imm�diat. Il est parfaitement coh�rent
  avec lui m�me, il a prouv� que c’�tait sa nature. C’est un niveau de conscience
  qu’il faut vivre, incorporer pour ensuite �voluer si on le d�sire vers les sph�res
  plus �th�r�es. Il me semble dommageable de pr�tendre affronter
  les plus hauts sommets quand on ignore encore les difficult�s de la moyenne
  montagne.
  Il est probable que la nature m�me de Plotin avait une fluidit� christique
  qui manifestait moins d’exigence pour la mat�rialit�. Au fond
  c’est une question de caract�re et de temp�rament.
  La spiritualit� est � mille facettes o� la sup�riorit� existentielle n’a pas de prise.
  En attendant, l’influence des philosophes grecs sur le christianisme n’est pas
  sans cons�quence. Le concept de l’�me platonicienne n’est pas en relation
  avec celle qui pr�vaut dans l’ancien testament. Chez Mo�se, l’homme est
  une �me vivante, un corps anim�.
  Chez Platon, l’�me est quelque chose de flottant, d’impr�cis qui quitte le corps
  � la mort.Ce concept permettra de sacrifier all�grement le corps, dans l’�glise
  apostolique et romaine sur le b�cher, entre autre, pour le lib�rer de ses « d�mons ».
  Le corps sera sacrifi�, mutil�, br�l� alors qu’il est ce corps anim�, globalement
  identitaire et sacr�.
  Bref, d�s qu’il y a une faille quelque part...le d�mon s’engouffre.(c’est une image.)
  
  Merci de votre visite
  
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soi m�me 3 octobre 2013 13:08

Bravo pur ce papier, je n’avais pas le rapporchement, Coluche est le nouveau Diog�ne.

Il faut vraiment �tre culott� pour faire un parall�le de cette nature.

A se demandez si Agoravox n’est pas devenue le temple du savoir des bonnets d’�nes ?

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- jack mandon 3 octobre 2013 13:35
  
  Tient le cr�tin de service, le monstre � trois t�tes.
  Agoravox est ouvert � tout le monde, m�me � ta pomme.
  
  Les cyniques dont je me revendique n’aiment pas les imb�ciles.
  
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- soi m�me 3 octobre 2013 18:36
  
  Aujourd’hui, je suis heureux, j’ai un pr�juger qui vient de tomb�. J’ai toujours crue que personne cravat� avait un langage qui sentait bon la convenance et le bon go�t.
  Et bien non, on parle de Diog�ne de la main droite, et de la gauche on patouille dans intemporel langage de chartrier !
  
  « Passer pour un cr�tin aux yeux d’un imb�cile est un d�lice de gourmet. » Georges Courteline
  
  Je t’aide un peut au cas que tu sois � cours d’arguments
  
  cr�tin : 11 synonymes.
  abruti, andouille, �ne, b�te, buse, con, idiot, imb�cile, simple, sot, stupide.
  
  Vous connaissement vous n’allez pas en reste l� !
  
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- jack mandon 3 octobre 2013 19:22
  
  Ta pomme,
  
  Je suis compl�tement sourd aux voix qui remontent des poubelles.
  
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- soi m�me 3 octobre 2013 19:33
  
  Continuer est absurde, car c’est pas humain de laiss� un humain se noyer dans son purin.
  Je te tend la main, il y a peut �tre autre chose � faire bouffie aux joues plates !
  
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Diogene2synapses 3 octobre 2013 14:48

Cela dit l’ancien cynisme s’est mu� en sto�cisme. Car, au del� de faire un travail sur soit comme tout courant philosophique, aider son prochain (en supposant qu’on a de l’avance sur ce plan l�) � en faire de m�me via l’angle de la « f�ss�e psychologique » en s’attaquant � la persona d’autrui (fiert�, orguiel, vanit�, etc..) pour la forcer � r�fl�chir (en 2 temps, car dans un premier temps la personne se braque), est une m�thode qui ne fonctionne pas avec tous les types de personnalit� :)

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jack mandon 3 octobre 2013 15:40

Diog�ne2synapses,

L’ic�ne est � l’image d’un questionnement qui plonge dans le fantastique.
Bien entendu les �coles philosophiques se superposent en strass g�ologiques.
et nous �voluons tous au fur et � mesure que nous vieillissons.

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baldis30 3 octobre 2013 16:00

remarquable texte, dont la reprise dans les cours de philo, avec certaines remarques, serait un grand pas vers la lib�ration des esprits.
ici certains refusent le cynisme tel qu’il est expos� .
Philosophiquement parlant serait-il cynique d’interdire le cynisme ?

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- jack mandon 3 octobre 2013 19:18
  
  Baldis30,
  
  Merci pour votre commentaire.
  
  Quant � votre question, le cynique spartiate se montre peu tol�rant � l’endroit
  d’un cynique douloureux, m�lancolique et autodestructeur. Diog�ne par sa long�vit�,
  il v�cut pr�s de 90 ans, ce qui � cette �poque est consid�rable. Il devait faire beaucoup
  d’ombre aux cyniques r�actifs pleurnichards.
  Interdire le cynisme ? le plus cynique de spiritualit� est un spartiate qui se trouve
  plut�t stimul� par l’originalit� d’un esprit aigre et percutant. Il ne peut interdire
  ce qui lui permet de rivaliser de cynisme. Ce sont les fanatiques rigoristes,
  compl�tement d�pourvus d’humour qui interdisent le cynisme qui montre,
  leurs faiblesses structurelles, leurs peurs. Exemple les caricatures qui soulignent
  le ridicule d’un proph�te illettr� divinis� par une collectivit� de retard�s mentaux.
  Ce ne sont pas des cyniques mais des cinoques,(pour la rime) qui interdisent
  ce qui fait sauter leurs chaines d’esclaves. Ne plus vivre d�pendant sous le regard
  de bienveillance ou de ch�timent du divin, ouvre des abysses d’incertitudes humaines.
  Il serait chaste, conformiste, pudique et scrupuleux d’interdire le cynisme.
  
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foufouille 4 octobre 2013 12:11

« Moi aussi je r�ve de vivre dans une amphore ou un tonneau au fond d’un bois »

c’est pas possible en france mais ailleurs, genre himalaya. il faut juste aimer le climat
en polyn�sie, je croit que c’est possible aussi

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Demian West 4 octobre 2013 13:57

@ Mandon,

Tr�s beau sujet, Mandon, et utile en ces temps de mis�re si vari�e.

J’�tais tr�s occup� et ne pouvais vous l’exprimer avant.

Bonne journ�e

Demian West

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Diog�ne, le cynique, ou la mauvaise conscience du monde

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