lundi 17 décembre 2007 - par Marsupilami

Eloge raisonné de l’Anticyclopédie universelle

« Il est aussi mortel pour l’esprit d’avoir un système que de n’en avoir aucun. Il faudra donc qu’il se décide à joindre les deux », écrivait Friedrich Schlegel, philosophe, linguiste et écrivain romantique allemand (1772-1829). Il nous faut donc être capables d’envisager tout et son contraire, ce qui n’est pas rien et ne paraît pas très sérieux ni très scientifique. Difficile, en effet, d’écrire l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert en partant d’un tel postulat.

Le génial et loufoque Alexandre Vialatte (1901-1971), romancier et chroniqueur au journal auvergnat La Montagne
était bien d’accord avec Friedrich Schlegel : "La science explique le monde, elle répond aux questions. Elle veut savoir. La littérature veut s’étonner. Elle est à base d’éblouissement. Elle ne répond pas, elle questionne. Elle prend plaisir à ne pas comprendre, comme un enfant devant le prestidigitateur. Elle est en état de fascination. Le poète aime mieux être ébloui que renseigné. Ce qui la passionne, ce n’est pas le pourquoi, c’est le comment. Comment les choses se passent. Car on n’y comprend rien. On s’y trouve tellement habitué qu’elles paraissent toutes naturelles. Mais arrêtez-les une seconde. Ou regardez-les passer en restant immobile, et vous n’y comprendrez plus rien. Un instant d’attention et tout devient un mystère (...) C’est la tâche de la littérature de rendre ce mystère des choses. Elle a pour rôle de faire le portrait de l’indicible."

Est-il possible de faire le contraire d’une roborative et sérieuse Encyclopédie tout en restant instructif ? Oui : il suffit d’actionner la machine à délirer et dériver dont Vialatte connaissait tous les rouages : "Si vous avez à parler d’un sujet, commencez donc par n’importe où. Voilà qui facilite les choses. (...) Par exemple : ’le soleil date de la plus haute antiquité’ (...) Partis de prémisses si fermes et si catégoriques pour arriver au sujet même, vous serez obligés de l’extérieur à faire de tels rétablissements de l’esprit et de l’imagination que vous trouverez en route mille idées à la fois plaisantes et instructives qui ne vous seraient jamais venues sans cela."

Cet exploit, Emmanuel Vincenot et Emmanuel Prelle viennent de le réaliser en publiant leur formidable Anticyclopédie universelle, tout sur tout et son contraire (éd. Mille et une nuits). En cette époque qui ne nous fait pas de cadeaux mais aussi en cette fin d’année où il est d’usage d’en offrir aux autres, pour 15 euros TTC vous pourrez mettre 126 pages de drôleries iconoclastes dans la hotte du Père Noël à la houppelande couleur de Coca-Cola.

Sur leur site Internet, ces deux lascars se présentent ainsi : "Je suis deux hommes chauves de 127 ans (plutôt de centre gauche). 1881 : naissance à l’âge de 2 ans, dans les environs du Missouri ; 1912 : réalise ses premières œuvres ; 1974 : membre du staff relations publiques d’Alain Poher + animations de rencontres-débats ; 1982 : stage en entreprise ; depuis 2002 : directeur marketing d’un cabinet de conseil en désherbants (à temps partiel) ; Centres d’intérêt : le baseball, Gandhi, les films de kung-fu, les herbiers, la vie d’Alain Poher." Un CV très prometteur.

Cette Anticyclopédie universelle explore absolument Tout ce qu’il faut savoir de déraisonnable sur les Sciences, les Arts et les Mœurs.

Dans la section Histoire, vous y apprendrez par exemple que les principales causes de mortalité au Moyen Age étaient la chirurgie et la dentisterie (70 %), suivies par les morsures de dragons (21 %) et la chute de pierres philosophales (9 %) ; dans la section Les Grandes Civilisations, que parmi les sept plaies d’Egypte, les plus terribles sont la turista et le surbooking ; dans la section Education, que l’on peut reconnaître un prof au fait que c’est souvent un ancien élève, qu’il s’habille comme une personne non imposable mais qu’au moins, il a la sécurité de l’emploi ; dans la section Spiritualité et philosophie, que les scientifiques ont enfin découvert pourquoi les islamistes boivent beaucoup de thé : c’est parce que cette boisson est très riche en anti-oxydants ; dans la section Arts et spectacles, qu’on reconnaît un film de sous-marin aux trois caractéristiques suivantes : 1) une inondation provoque un incendie, 2) la nourriture et la torpille n° 5 sont avariées et 3) les toilettes et le tube n° 2 sont bouchés ; dans la section Sciences et techniques, que l’existence du poisson d’avril serait menacée par le changement climatique ; et enfin, dans la section Ecologie, que les missiles nucléaires seront désamiantés puis remplacés par des bombes à pollen provoquant de féroces allergies.

J’en passe et des meilleures. Pour clore leur magistrale Anticyclopédie, les deux auteurs nous proposent enfin un florilège de citations des Grand(e)s Hommes et Femmes : "L’enfer, c’est les zoos" (Brigitte Bardot) ; "Marie vaut bien une messe" (Joseph), "Ventre affamé n’a pas d’oreille gauche" (Vincent Van Gogh), et l’incontournable "Tu ne pueras point" de Coco Chanel.

On y trouve aussi des scoops pas croyables sur la Grande Muraille de Chine, l’Apocalypse, Pif-Gadget et le nombre de poils de l’oppossum, mais je ne vous en dis pas plus, il faut que vous lisiez vous-mêmes cette Anticyclopédie géniale et déjantée. Et comme disait Vialatte : "L’homme n’est que poussière, c’est dire l’importance du plumeau."

Ah oui, j’allais oublier l’adresse du site Web des deux Emmanuel. C’est fait. Bonne lecture !



123 réactions


  • Marsupilami Marsupilami 17 décembre 2007 10:14

    @ Tous

    Tous les délires, dérives et trollages sont permis et même recommandés sur ce fil de discussion.


  • Francis, agnotologue JL 17 décembre 2007 10:47

    Je ne regrette pas la lecture de cet article qui réconcilierait les pires ennemis : on y lit «  »Il nous faut donc être capables d’envisager tout et son contraire«  ». Voila déjà qui rend qui vous savez un peu plus sympathique.

    Et merci pour : «  »L’enfer, c’est les zoos" de BB, que je découvre.


  • del Toro Kabyle d’Espagne 17 décembre 2007 10:58

    Un grand merci à toi, Marsu !

    Superbe article pour démarrer la journée smiley

    En encore merci pour tous tes efforts : ça rend le site un peu plus fréquentable.

    Pas mal du tout, le coup de « l’anti-occident » du thé chez les islamistes smiley Moi j’ajouterais que, s’ils aiment boire du thé, c’est pour rester « vert » smiley

    @+ !


  • Antoine Diederick 17 décembre 2007 11:02

    Merci pour ce cadeau de fin d’année.... smiley


    • Marsupilami Marsupilami 17 décembre 2007 11:04

      @ Antoine

      De rien. Purée de nous hottes !


    • Marsupilami Marsupilami 17 décembre 2007 11:37

      @ Le Furtif

      Voilà un commentaire plein de non-sens qui mériterait de figurer dans la 2e édition revue et augmentée de l’Anticyclopédie universelle...


    • Marsupilami Marsupilami 17 décembre 2007 11:48

      @ Le Furtif

      Et n’oublions pas que selon saint Vialatte « Le marchand de sable ne fait pas fortune dans le désert » !.


    • JoëlP JoëlP 17 décembre 2007 22:34

      Les désert sans doute mais les fleuves ?

      "Que serait la terre sans ses fleuves ? Les ponts les plus beaux y perdraient beaucoup de leur charmes, on ne saurait plus sur quoi les bâtir... Où se suiciderait le comptable infidèle ? Plus de promenades en bateau-mouche (...) On voit par là l’importance des fleuves. Ils vont tous se jeter dans la mer. »


  • ZEN ZEN 17 décembre 2007 12:00

    Tout étant dans tout et les choses étant ce qu’elles sont, il est des circonstances dans la vie, où l’homme, quelqu’intelligent qu’il soit, obtempère à des raisons, qui, bien qu’aléatoires, n’en sont pas moins d’ordre intrinsèque et absolu...

    Je peux le démontrer..


  • Vilain petit canard Vilain petit canard 17 décembre 2007 12:19

    Génial, je mets le bouquin sur ma liste d’autocadeaux d’antinoël (l’antinoël commence le 26 décembre au matin pour terminer le 24 décembre de l’année suivante au soir) !!


    • Marsupilami Marsupilami 17 décembre 2007 14:10

      @ Vilain Petit Canard

      L’autocadeau est hyperconvivial vu qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné. La branlette intellectuelle est d’ailleurs oscarisée par les hottes d’or !


  • ka 17 décembre 2007 12:40

    @ Marsu

    J’ai eu un prof à la fac qui s’appelait Emmanuel Vincenot, est-ce que c’est le même Vincenot que celui qui a co-écrit ce livre ? Il était et est toujours peut-être, prof de version/thème (espagnol) et de cinéma hispanique à l’UFR de Saint-Quentin-en-Yvelines.


    • Marsupilami Marsupilami 17 décembre 2007 14:12

      @ Ka

      Je ne sais pas. Y a pas mal d’Emmanuel Vincenot répertoriés sur le net. Si ton prof était légèrement déjanté voire même très, ça doit être lui.


    • ka 17 décembre 2007 15:38

      Déjanté ? Je ne sais pas trop. Je ne le connaissais pas suffisamment pour te répondre, il faisait plutôt sérieux et était super cultivé. Il avait toujours sur lui un gros sac de sport où il rangeait ses dicos, mais en tout cas il avait de l’humour. Le Vincenot dont je t’ai parlé est l’auteur d’une « Anticyclopédie du cinéma », donc c’est peut-être lui, et puis l’autre Emmanuel (Prelle) est aussi prof donc c’est possible que ce soit le même Vincenot.


    • Marsupilami Marsupilami 17 décembre 2007 15:41

      @ Ka

      Donc c’est lui. T’as eu un bon prof !


    • ka 17 décembre 2007 15:44

      Oui c’est un bon prof et super exigeant mais sympa.


  • snoopy86 17 décembre 2007 13:17

    Salut Marsu...

    Heureusement que tu es là, parce que les articles sur le 11 septembre et Carnicola ça me déprimait un peu...

    Honnêtement tu ne m’avais pas non plus donné franchement envie de plonger dans le Larrouturou..

    Mais là, je fonce sur amazon


    • snoopy86 17 décembre 2007 13:22

      grâce à ton lien sur Viallatte j’ai trouvé cette extraordinaire citation qui n’a pas pris une ride et peut quasiment s’appliquer à tout agoravox, auteurs ou commentateurs :

      « Nous vivons une époque où l’on se figure qu’on pense dès qu’on emploie un mot nouveau »


    • Marsupilami Marsupilami 17 décembre 2007 14:20

      @ Snoopy

      Arf ! Tu es vraiment de drouate, O grand émir du golf. Et comme disait le Grand Sage Henri Ford : « La roue tue roue si tu paies pas assez tes ouvriers ».

      @ Piffard

      J’étais sûr de te retrouver en ces lieux où rôdent en embuscade Bouvard et Pécuchet. Au fait, t’es au courant que Didaubelyou aurait décidé de quitter Agoravox pour Centpapiers ? Pauvres québecquois, mais pas pauvres de nous !


    • snoopy86 17 décembre 2007 15:18

      @ Marsu et Piffard

      Mais comment passerez vous les 100 commentaires sans lui ?


    • snoopy86 17 décembre 2007 15:21

      @ Marsu

      Tu n’as pas le professionnalisme de Morice :

      Lui n’aurait pas manqué de mettre un lien vers le remarquable site du bouquin :

      http://anticyclopedie.typepad.fr/


    • JoëlP JoëlP 17 décembre 2007 15:31

      J’ai eu DW au téléphone, il m’a dit de vous dire qu’il était de tout coeur avec vous et que dès qu’il avait fini le livre, il en parlerai ici. Dans le fond, je me demande si ce n’était pas qq qui contrefaisait la voix de DW.


    • Marsupilami Marsupilami 17 décembre 2007 15:34

      @ Snoopy86

      J’ai fait exprès de pas mettre le lien, vu que je suis pas un Résistant depuis mai dernier. Résister à la fois à Paris-March, Points de vues & Images du Monde, Closer et Disneyland, c’est au-dessus de mes forces. Je préférais nettement celui sur le site Web pohériste des auteurs.

      Ceci dit, tu poses une question fondamentale à propos de la disparition du trolleur en chef. Tous ceux qui publient des articles vont se sentir humiliés par la diminution drastique de leurs nombres de commentaires (mais pas de commentateur novlanguiste). Troll de drame.

      A propos de Vialatte : il était plutôt de drouate genre anar, comme Desprosges. Et ses recueils de chroniques sont formidables. Ses romans, en revanche, sont plutôt chiants. « Nobody’s perfect », comme disait Ben Laden en constatant, navré, que l’architecte des Twin Towers n’en avait pas érigé trois...


    • snoopy86 17 décembre 2007 15:37

      Morice avatar de Lilian ?


    • JoëlP JoëlP 17 décembre 2007 17:12

      Et en plus, on se moque de la concordance des temps.


    • JoëlP JoëlP 17 décembre 2007 17:13

      Et en plus on se moque de la concordance des temps.


    • JoëlP JoëlP 17 décembre 2007 17:15

      Bon, j’insiste pas, il ne se placera pas au bon endroit.


    • Marsupilami Marsupilami 17 décembre 2007 17:18

      @ JoëlP

      Pas grave. Ce fil de discussion se situe en-dehors de toute logique. D’ailleurs pourquoi vouloir faire concorder des temps ?


    • JoëlP JoëlP 17 décembre 2007 21:55

      Parce que les temps doivent concorder. D’ailleurs Alexandre n’eut pas supporté que les temps me concordassent point.

      Bon, je ne sais pas si je peux laisser dire que les romans de Vialatte sont ennuyeux. Il faut lire « Battling le ténébreux » ou « La complainte des enfants frivoles » pour vraiment se rendre compte et même pour se rendre vraiment conte qu’Alexandre eut mérité mieux que ce mépris. Certes le chroniqueur était encore au dessus mais au dessus de quoi au fait ?

      Vialatte de drouate, sans doute mais comme l’écrivait un commentateur de mon blog : « Ce qui est fou chez Vialatte c’est que son côté vieux con arrive à être sympa. Quant Virillo écrit le même genre de choses, j’ai envie de lui mettre des claques ( faut dire que lui, il lui faut 400 pages...) Quant c’est Vialatte, -miraculeusement- je suis d’accord ! »

      Je ne sais pas qui est Virillo mais c’est sans doute un vieux con de réac qui date de la plus haute antiquité sans avoir un pouce du talent de Vialatte.


  • Voltaire Voltaire 17 décembre 2007 13:25

    Voilà de quoi faire fonctionner les zygomatiques ! Un régal


    • Marsupilami Marsupilami 17 décembre 2007 14:24

      @ Voltaire & Léon

      La musculation faciale fondée sur la poilade active les réseaux neuronaux du cortex associatif. C’est une sorte de sport cérébral essentiel à la survie de l’humanité...


    • Marsupilami Marsupilami 17 décembre 2007 14:36

      @ Au correcteur d’Agoravox qui s’est occupé de cet éloge

      Tu es béni entre tous les correcteurs pour avoir corrigé jusqu’à la moindre de mes fôtes d’haurtograf et même typo, pourtant pas si nombreuxes, depuis la mise en ligne de cet article. Crois en toute ma gratitude anticyclopédique et desprogienne.


  • JoëlP JoëlP 17 décembre 2007 15:03

    Merci de nous offrir cet espace de trolling, pardon de trollage. Merci de parler d’Alexandre le grand. Placé sous de tels auspices, ce livre me semble déjà digne de tous les intérêts. Comme dit le proverbe bantou : « Quand un vieillard meurt c’est une encyclopédie qui disparaît et quand un nouveau naît c’est un anticyclopédie qui apparaît. »

    J’ai sous la main ce petit texte du maitre que j’ai piqué quelque part sur la toile. Un conte assez moral, je trouve.

    ...Les sorcières s’abattent en piqué, avec un bruit de grêlons, comme une nuée de sauterelles. La pluie tombe, l’orage se déchaîne, la foudre frappe. Le diable apparaît sous un sapin. Il a l’apparence d’un vieux bouc. Il distribue des sandwiches à tout le monde : tantôt c’est du saucisson-beurre, tantôt du colin-mayonnaise. D’autres fois une feuille de laitue prise entre deux tranches de pain de seigle avec une olive noire et une branche de persiil. Les sorcières, pour ne pas se mouiller, s’asseyent sur leurs imperméables qu’elles étalent sur quelque rocher. Certaines ont apporté de la saucisse de Toulouse dans un antique morceau de journal ; elles raclent avec un canif la sauce au vin qui a séché sur le papier. C’est ainsi que ces femmes infernales se livrent à leurs tristes festins. Le diable alors devient phosphorescent ; il dégage une odeur de soufre, d’étable à chèvres et d’allumette chimique. Il distribue gratuitement aux sorcières des recettes infâmes pour faire crever le veau du voisin. Imprimées sur du papier vert. (C’est pourquoi tant de voisins, surtout dans les grandes villes, se privent aujourd’hui d’avoir un veau.) Affreux trafics ! Ensuite le diable disparaît dans un tourbillon de fumée noire, et les sorcières rentrent chez elles par la cheminée. Elles rangent le balai dans le placard. Elles dissimulent dans une armoire leur pot de graisse de vipère sous une pile de torchons. Le matin elles reprennent le travail. Elles sont très fatiguées. Elles lavent mal la vaisselle et leur patronne les congédie.

    Le diable rentre dans son étable ; le paysan l’y traite sans considération.

    Cette histoire prouve que la vie des sorcières est une existence très pénible mêlée d’incidents ennuyeux et qu’une jeune fille réellement bien élevée devrait toujours rentrer chez elle avant minuit.


  • ZEN ZEN 17 décembre 2007 15:18

    Pour les soirs de Noël où l’on s’ennuie : Un site de référence et un sujet on ne peut plus brulant...

    http://desencyclopedie.wikia.com/wiki/Belgique


    • snoopy86 17 décembre 2007 15:27

      Salut Zen

      Je te soupçonne d’avoir mis ce lien uniquement pour attirer le Tall errant sur les articles 911


    • Marsupilami Marsupilami 17 décembre 2007 15:38

      ... et un autre lien indispensable pour les branchés sur l’absurde : la Môme néant.


    • JoëlP JoëlP 17 décembre 2007 16:02

      Sérieux ON Leterme, le chef de la majorité flamande, ex-préposé à la création du gouvernment, a traité la RTBF de Radio Mille collines. Quand on sait ce qu’était cette radio cela ressemble vraiment à une maivaise blague belge. Sérieux OFF

      On peut dire que cette désencyclopédie a la frite mais l’article sur la Belgique est incomplet et mal informé, n’importe quel TALL vous le dira.


    • Marsupilami Marsupilami 17 décembre 2007 16:09

      @ JoëlP

      J’ai lu ça. Des propos in-flamants. Il faut mettre Leterme aux maîtres mais s’il se casse, fera-ce baisser la température ? Les Wallons nient. Les Hergé enquêtent sur ces dangereux agitateurs. Si la Belgique explosait ce serait une véritable Castafiore pour les partisans de l’Europe fait-des-râles.

      L’ère des bougies : « Ah je ris de me voir si belle en ce mouroir... ».


    • Marsupilami Marsupilami 17 décembre 2007 16:32

      @ Philippe

      Excellent commentaire. Tu me vois aussi navré que honteux de ne pas avoir réfléchi à tout ça avant de me lancer dans la douloureuse aventure intellectuelle qu’a été la rédaction de cet article qui se voulait pourtant pédagogique qu’instructif, c’est dire la vaine immensité de mon ambition. Mais comme disait le cardinal Baronio au défunt XXe siècle, « Les Ecritures enseignent comment aller au ciel, et non comment va le ciel ».

      A Elseneur on flippe encore à propos de ce terrible paradoxe, alors à Dijon je te dis pas...


  • snoopy86 17 décembre 2007 16:28

    @ Philippe

    Pierre Dac n’aurait pas fait mieux...


  • alberto alberto 17 décembre 2007 16:36

    T’as raison, Marsu :« les gens qui ne rient jamais ne sont pas des gens sérieux » !

    Je mettrai cette anticyclopédie en compagie de Vialatte, et les deux (grands) Alphonse, Karr et Allais, qui est l’auteur de cette petite citation.

    Bien à toi.


    • Marsupilami Marsupilami 17 décembre 2007 16:47

      @ Alberto

      « Il faut mettre les vils à la compagne » disait Allais. Depuis que Nicolas rime avec Carla, c’est fait.

      Proverbe éternellement populaire pas sérieux (car « sérieux » vient de « série », donc pas de « c’est ri », euh...) : « Il ne faut pas mettre les sérieurs de son côté sous peine de se faire asticoter ». Et c’est des vers ! A la tienne !


  • JoëlP JoëlP 17 décembre 2007 16:58

    On peut dire que cet article a négligé certains points essentiels, c’est tout à fait vrai, mais tout ce débat se base sur un non-dit largement sous-entendu.

    Je ne peux résister au plaisir de vous livrer une pensée de Pascal Couchepin qui sera président de la confédération helvétique en 2008 :

    « Il y a eu beaucoup d’oppositions, parce que les forces conservatrices s’allient, et les forces conservatrices sont souvent à gauche, je dois le regretter. Elles s’allient pour tout bloquer. Et si on bloque tout, on va dans le mur. »


    • Marsupilami Marsupilami 17 décembre 2007 17:06

      @ JoëlP

      Comme il sera dit dans la prochaine édition revue et augmentée de l’Anticyclopédie universelle : « Je panse, donc je Suisse ». A quand une Helvétie outre-Quiévrin ?


    • snoopy86 17 décembre 2007 17:09

      @Joel

      Une raffarinade helvètique ?


    • Marsupilami Marsupilami 17 décembre 2007 17:14

      @ Snoopy86

      Merci de troller ce fil qui est étudié pour, vu le sujet de l’article. En plus ton manque de chemise bleue est impeccable. Tu vas me les faire, mes 500 commentaires...


    • JoëlP JoëlP 20 décembre 2007 10:37

      Desproges disait : « Il existe quatre sortes de Suisses : les Suisses allemands, qui parlent allemand, les Suisses français, qui parlent français, les Suisses italiens, qui parlent avec les mains, et les Suisses romanches, qui feraient mieux de se taire. »

      Est-ce que c’était dans le même recueil qui dit que les espagnols sont un peuple fier et ombrageux, avec un tout petit cul pour éviter les coups de cornes ?

      Je ne sais pas !


  • snoopy86 17 décembre 2007 17:51

    @ Marsu

    quatre raisons à celà :

    - l’article est bon

    - il ne parle ni de Nicolas et Carla, ni du 11 septembre, ni de l’islam ni de Darwin

    - il est important qu’il soit en haut de page avant la triste compilation du benêt d’armorique

    - il fait trop froid pour que je travaille mon swing


    • Marsupilami Marsupilami 17 décembre 2007 18:06

      @ Snoopy86

      C’est vrai que mon papier n’est pas très mainstream, mais quand même en son sein il y a le mot « islamistes », et dans les commentaires « Et c’est ainsi qu’Allah est grand », merde alors ! Si on peut même plus faire du buzz commentateur avec ça sur Agoravox et que les chemises bleues désertent, où c’est qu’on va ?

      A part ça sorry for your swing... et vu la haute teneur intellectuelle de cet article et de ce fil, je dirais même plus : it’s swing-turn time. Brrr... un temps à ne pas mettre un a-tée dehors !


    • snoopy86 17 décembre 2007 18:16

      @ Marsu

      J’envisage trés sérieusement de clore tous mes commentaires par la même formule que Vilatte. J’encourage d’ailleurs tous les commentateurs, y compris l’ami Piffard, à le faire, sur n’importe quel sujet pour réintroduire sur ce site un peu d’ironie et de dérision

      Et c’est ainsi qu’Allah est grand


    • Marsupilami Marsupilami 17 décembre 2007 18:52

      @ Snoopy86

      C’est une excellente idée vialattienne. En plus, avec ça, je vais peut-être bientôt arriver au seuil « symbolique » (ouaf !) des 100 commentaires sans chemise bleue !


    • snoopy86 17 décembre 2007 19:34

      @ Marsu

      Sais tu qui on appelait les chemises bleues en 1940 ?

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_franciste

      D’accord ça vaut un point goodwin, mais c’est historique...

      Et c’est ainsi qu’Allah est grand


    • Marsupilami Marsupilami 17 décembre 2007 19:44

      @ Snoopy86

      You’re all right, on approche les 100. Ben oui, les chemises bleues existent depuis toute éternité, comme aurait pu dire Vialatte qui a eu le bonheur de n’avoir pas de Didaubelyou à La Montagne (en passant j’adore l’Auvergne où j’ai fait plein de grandes randonnées sous des pluies battantes, mais bon, on tient le coup tellement c’est beau et tellement les Auvergnats sont accueillants). Et merci pour le point Godwin occulte. On va se les faire les 100 commentaires + un point Godwin. Ouf ! Merci infiniment !


    • JoëlP JoëlP 17 décembre 2007 22:23

      Dépasser les cent, c’est possible mais battre les commentaires sur Zébulon à DisneyLand ne me semble guère probable. Qu’en eut dit Vailatte, ou Dac, ou Desproges ou même Francis Blanche ? Je ne sais pas. Et Eric Chevillard ? A-t-on interrogé Eric Chevillard ? Non ? Et son hérisson ? Non plus. Mais que fait l’auteur de cet article ?


  • ZEN ZEN 17 décembre 2007 17:55

    Qui a dit :

    « Heureux celui qui sait rire de lui-même : il n’a pas fini de s’amuser. » ?


    • ZEN ZEN 17 décembre 2007 18:00

      Mais pour celle-là, je sais :

      "Il est démocratiquement impensable qu’en république il y ait encore trop de gens qui se foutent royalement de tout.(P.Dac)


    • snoopy86 17 décembre 2007 18:06

      @ Zen

      André Isaac ( Pierre Dac ) était un type extrêmement sérieux qui avait notamment réfléchi, tout autant que Marsu et Larrutourou sur la réduction du temps de travail et ses conséquences sur le pouvoir d’achat. Il écrivait :

      « Si la semaine de 40 heures était réduite de moitié, les fins de mois auraient lieu tous les quinze jours »


    • Marsupilami Marsupilami 17 décembre 2007 18:12

      @ Zen

      Puisque tu es Dac’, je relance du Desproges sur la démocratie :

      "Est-il en notre temps rien de plus odieux, de plus désespérant, de plus scandaleux que de ne pas croire en la démocratie ?

      Et pourtant. Pourtant.

      Moi-même, quand on me demande : « Etes-vous démocrate ? », je me tâte. Attitude révélatrice, dans la mesure où, face à la gravité de ce genre de question, la décence voudrait que l’on cessât plutôt de se tâter. Un ami royaliste me faisait récemment remarquer que la démocratie était la pire des dictatures parce qu’elle est la dictature exercée par le plus grand nombre sur la minorité. Réfléchissez une seconde : ce n’est pas idiot. Pensez-y avant de reprendre inconsidérément la Bastille. Alors que, en monarchie absolue, la loi du prince refuse cette attitude discriminatoire, puisqu’elle est la même pour les pour et pour les contre. Vous me direz que cela ne justifie pas qu’on aille dépoussiérer les bâtards d’Orléans ou ramasser les débris de Bourbon pour les poser sur le trône de France avec la couronne au front, le sceptre à la main et la plume où vous voudrez, je ne sais pas faire les bouquets.

      Mais convenez avec moi que ce mépris constitutionnel des minorités qui caractérise les régimes démocratiques peut surprendre le penseur humaniste qui sommeille chez tout cochon régicide. D’autant plus que, paradoxe, les intellectuels démocrates les plus sincères n’ont souvent plus d’autre but, quand ils font partie de la majorité élue, que d’essayer d’appartenir à une minorité. Dans les milieux dits artistiques, où le souci que j’ai de refaire mes toitures me pousse encore trop souvent à sucer des joues dans des cocktails suintants de faux amour, on rencontre des brassées de démocrates militants qui préféreraient crever plutôt que d’être plus de douze à avoir compris le dernier Godard. Et qui méprisent suprêmement le troupeau de leurs électeurs qui se pressent aux belmonderies boulevardières. Parce que c’est ça aussi, la démocratie. C’est la victoire de Belmondo sur Fellini. C’est aussi l’obligation, pour ceux qui n’aiment pas ça, de subir à longueur d’antenne le football et les embrassades poilues de ces cro-magnons décérébrés qu’on a vus s’éclater de rire sur le charnier de leurs supporters. La démocratie, c’est aussi la loi du Top 50 et des mamas gloussantes reconverties en dondons tisanières. La démocratie, c’est quand Lubitsch, Mozart, René Char, Reiser ou les batailleurs de chez Polac, ou n’importe quoi d’autre qu’on puisse soupçonner d’intelligence, sont reportés à la minuit pour que la majorité puisse s’émerveiller dès 20 heures 30, en rotant son fromage du soir, sur le spectacle irréel d’un béat trentenaire figé dans un sourire définitif de figue éclatée, et offrant des automobiles clé en main à des pauvresses arthritiques sans défense et dépourvues de permis de conduire.

      Cela dit, en cherchant bien, on finit par trouver au régime démocratique quelques avantages sur les seuls autres régimes qui lui font victorieusement concurrence dans le monde, ceux si semblables de la schlag en bottes noires ou du goulag rouge étoilé. D’abord, dans l’un comme dans l’autre, au lieu de vous agacer tous les soirs entre les oreilles, je fermerais ma gueule en attendant la soupe dans ma cellule aseptisée. Et puis, dans l’un comme dans l’autre, chez les drapeaux rouges comme chez les chemises noires, les chefs eux-mêmes ont rarement le droit de sortir tout seuls le soir pour aller au cinéma, bras dessus, bras dessous avec la femme qu’ils aiment. Les chefs des drapeaux rouges et les chefs des chemises noires ne vont qu’au pas cinglant de leurs bottes guerrières, le torse pris dans un corset de fer à l’épreuve de l’amour et des balles. Ils vont, tragiques et le flingue sur le coeur. Ils vont, métalliques et la peur au ventre, vers les palais blindés où s’ordonnent leurs lois de glace. Ils marchent droits sous leurs casquettes, leurs yeux durs sous verre fumé, cernés de vingt gorilles pare-chocs qui surveillent les toits pour repérer la mort. Mais la mort n’est pas pour les chefs des drapeaux rouges ni pour les chefs des chemises noires. La mort n’est pas aux fenêtres des rideaux de fer. Elle a trop peur.

      La mort est sur Stockholm. Elle signe, d’un trait rouge sur la neige blanche, son aveu d’impuissance à tuer la liberté des hommes qui vont au cinéma, tout seuls, bras dessus, bras dessous, avec la femme qu’ils aiment jusqu’à ce que mort s’ensuive.

      Quant au mois de mars, je le dis sans aucune arrière-pensée politique, ça m’étonnerait qu’il passe l’hiver".

      Pierre Desproges - Chroniques de la haine ordinaire - texte écrit le 3 mars 1986, après l’assassinat d’Olof Palme.


    • Marsupilami Marsupilami 17 décembre 2007 18:20

      @ Snoopy86

      Je suis un fan de Pierre Dac. Ses chroniques & chansons sur Radio-Londres pendant la IIe Guerre Mondiale étaient géniales. La vraie et radicale dérision n’est ni de droite ni de gauche. De toute façon l’absurde et l’humour noir campent au-dessus de ces divisions, et eux, ils ne sont pas près de s’éteindre. Sic transit gloria mundi, camarade golfeur en mal de swings.


    • Marsupilami Marsupilami 17 décembre 2007 18:32

      @ Snoopy86

      Si c’est fatwa, t’es donc mon frère...


    • Marsupilami Marsupilami 17 décembre 2007 18:28

      @ Philippe

      « Pas chaud, à Dijon, ce soir ». Ouais, je viens d’aller faire les courses et ça pèle pas mal. Ceci dit, nonobstant les complexités, contradictions et paradoxes inhérents à toute réflexion un peu trop approfondie, il faut bien reconnaître qu’il existe une profonde identité de vue entre Auvergnats et Bourguignons, suerout en hiver, si l’on en croit ce célèbre adage du camarade Alexandre Vialatte :« Munissez-vous toujours de lainages lorsque vous allez en Auvergne. Tout y est aigrelet : le fond de l’air, le fromage, le vin, le son de la vielle ».

      Oui, en vérité, actuellement le fond de l’air effraie...


    • ZEN ZEN 17 décembre 2007 20:44

      @ Philippe

      Je ne suis pas loin de partager ton avis...


  • snoopy86 17 décembre 2007 18:30

    @ Philippe

    Quel talent !!!

    Passer avec une telle facilité de la manière de Pierre Dac à celle de Piffard...


    • Marsupilami Marsupilami 17 décembre 2007 19:02

      @ Snoopy86 & Philippe

      100 millions de Pierre Dac ne sauraient célébrer le ridicule du diffuseur de pathos à talonnettes, tant celui-ci est grand (comme Allah).


    • snoopy86 17 décembre 2007 19:14

      @ Marsu

      Pour être trés franc, il commence à me fatiguer sérieusement moi aussi. Une pipe à Boutef le matin et le soir je reçois les harkis, une autre à Mouammar et aussitôt aprés je reçois les familles des victimes du vol UTA. Et le week-end on nous sort la belle Carla...

      J’avais voté pour lui par défaut comme je l’avais fait pour Chirac, mais avec moins d’amertume. Finalement ce n’est guère mieux...

      Et vous croyez que c’est simple d’être de droite ?


    • Marsupilami Marsupilami 17 décembre 2007 19:32

      @ Snoopy86

      « Et vous croyez que c’est simple d’être de droite ? ». Je compatis. C’est aussi pas simple d’être de gauche avec la bande de guignols qui squatte la rue de Solférino et les imbéciles inutiles de l’extrême-gauche, rogntudjuuu... C’est d’ailleurs un subtil sujet de cet article : la coexistence et l’interaction entre des contraires qui ne se mélangent pas mais peuvent tout aussi bien se confronter que collaborer... Merde, je deviens sérieux alors j’arrête.

      T’taing, on va y arriver, aux 100 commentaires sans chemise bleue sur ce p’taing d’article ni de gôche ni de drouâte ! Merci en tout cas pour ton essentielle et précieuse contribution, que j’entretiens cyniquement pour parvenir à réaliser cet objectif majeur.

      Je précise quand même que je suis vêtu aujourd’hui, dans la zone du tronc, d’une chemise rouge à carreaux noirs. Méfiance...

      Et mes pas très sincères à tous les gens de drouhâte qui ont voté pour ce guignol qui speede comme un futur abonné Bugs Bunny à la camisole de force dans un hosto psychiatrique.


    • snoopy86 17 décembre 2007 19:37

      @ Marsu

      Tout bien réfléchi, à l’un comme à l’autre il nous reste le Modem...


    • snoopy86 17 décembre 2007 19:49

      @ mon furtif voisin

      Bof !

      Mais normalement celà devrait faire quelques commentaires pour Marsu...


    • snoopy86 17 décembre 2007 21:57

      @ Philippe

      Quiconque mélange quoi que ce soit au bordeaux est un criminel...

      Diner ce samedi

      Chablis grand cru de Bouchard

      Pape Clément 90

      Giscours 96

      Marquis de Terme 2000

      J’en ai oublié ce que nous avons mangé ; la bourgeoisie n’est pas si détestable...

      En partant j’aurais même voté Ségolène tellement la vie me semblait belle...

      Et hop un de plus vers les 100 commentaires...


    • snoopy86 17 décembre 2007 21:58

      Un de ces soirs où on aime Mauriac autant que Pierre Dac...


  • La Taverne des Poètes 17 décembre 2007 18:44

    Tout et son contraire et inversement ! Pour la lecture, j’hésite entre « La vie d’Alain Poher » en 3 volumes et « Emile Schombier : ma vie, mon oeuvre ». Kestenpenses-tu Marsu ? Et pour les dics j’hésite entre Mita Ritz Uko et Jean-Louis Aubertignac de l’ancien groupe Electrogène. Ou alors une cassette Otto Rivers, du frère de Dick, Mobby Dick (il a grossi) !


    • Marsupilami Marsupilami 17 décembre 2007 18:59

      @ Taverne

      Désormais Bertignac est ministrable à la Culture. Et seul cela Compte. Bon, oui, Carla est proche des malheureux, elle a même signé une pétition. Restons dans le sujet de cet article : Sarko est surréaliste mais il ne le sait pas. C’est ce qui fait son charme. Avec Onc’Picsou à Disneyland, aurons-nous enfin un vrai revenu Minnie-môme d’insertion pour tous ceux qui se font Mickey par l’ultralibéralisme ? That’s the question. Insoutenable suspense...


    • snoopy86 17 décembre 2007 19:42

      @ mon furtif voisin

      Bonsoir

      Enseignez-vous l’oeuvre de Vialatte aux jeunes gartempois ?

      C’est presque un enfant du pays...


    • Marsupilami Marsupilami 18 décembre 2007 10:01

      @ Philippe

      Je me suis toujours demandé qui était le nègre du maire de Champignac. Maintenant, je sais. C’est toi !


  • JoëlP JoëlP 17 décembre 2007 22:04

    Directement tiré des dernières nouvelles de l’homme. Le côté sublimement « vieux con » et indispensable de Vialatte :

    « On brise tout parce qu’on veut faire neuf. On a donc l’illusion de pouvoir tout remplacer. Mais ce n’est pas vrai pour cent raisons. Ne fût-ce que pour celle-ci, qu’avec de la vitesse on fait tout sauf de la lenteur. Et par exemple on perd son temps beaucoup plus vite. Avec de la lenteur on perd son temps lentement ; donc moins. Une civilisation qui se prive de la lenteur n’est pas dans le sens de la nature. On essaie d’y revenir par des voies détournées, on n’y arrive pas, on a perdu le génie du lent : pour prendre un exemple entre mille, la poubelle à pédale ne remplace pas le vélo. Je connais bien la question, ma belle-fille en a une. J’ai essayé, c’est très décevant. Même sur de très faibles distances. »


  • Yves Rosenbaum Yves Rosenbaum 17 décembre 2007 22:29

    Bjr Marsu, merci pour ce vent de fraîcheur qui rompt avec le sérieux de la majorité des articles d’AVox. Arrivé à la fin de l’article, j’ai convenu de ne pas attendre que le Père Noël dépose dans ma cheminée cet excellent cadeau de fin d’année...

    PS : le lien en fin d’article qui est sensé envoyé vers le site des deux auteurs renvoie à l’article Wiki d’Alain Poher. Normal ?


    • snoopy86 17 décembre 2007 22:52

      @ Yves

      Marsu a des pudeurs d’homme de gôche

      Outre le fait que le le lien est parfaitement en accord avec la pensée sulfureuse des auteurs il n’a pas osé mettre un lien que de mauvais esprits auraient pu qualifié de commercial ( et tout ce qui est commercial est honteux ).

      Il a fallu qu’un vieux con réac quasi-facho le mette.

      Tiens, il le remet avec volupté

      http://anticyclopedie.typepad.fr/


    • Marsupilami Marsupilami 18 décembre 2007 09:37

      @ Yves

      Le lien vers le wiki-Poher est parfaitement normal étant donné l’anormalité de l’Anticyclopédie. Si tu cliques sur le lien que Snoopy a fait vers le site des auteurs, tu pourras constater à quel point cette connexion sénatoriale est sérieuse et informative.

      @ Tous les anticyclopédistes

      Merci de m’avoir aidé à franchir allègrement la barre des 100 commentaires. Vous méritez d’autres cadeaux de Noël. En ce temps de l’Avent, procurez-vous donc des poupées bibliques de la Bible Belt, des Holy Toasts virginaux ou des pizzas christiques, sans oublier bien entendu l’indispensable rosaire électronique.

      Ite missa est. Amen.


  • Anka 17 décembre 2007 22:46

    Allez, un commentaire pour porter plus avant cet article Ô combien précieux, en ces terres de disette poétique, et le voir franchir le Rubicon des Centaines affriolantes et languissantes, de leur émoi frissonnant, le regard jeté, éperdu, vers l’astre lunaire.

    Y’fallait au moins l’faire ampoulé un peu vindiou, c’commentaire, en hommage aux vôtres qui m’ont vue m’gausser, alors que je visitais la page en soupirant déjà à l’idée d’y lire la même hargne et mauvaise foi habituelles.

    Merci pour la récré Marsupilami. smiley

    En plus des auteurs que vous avez cités, assis sur le rang du fond, côté radiateur, près de Queneau et Pérec qui tricotent du verbiage, j’ajouterais le « dictionnaire du Diable » de Bierce qui définit l’imagination comme un « entrepôt d’idées dont le poète et le menteur sont copropriétaires ».


    • Marsupilami Marsupilami 18 décembre 2007 09:58

      @ Anka

      Bonne idée, le Dictionnaire du diable d’Ambrose Bierce. On y apprend que l’accomplissement est « la fin de l’effort et le début de l’ennui ».

      Autre bouquin n’importe-nawak recommandé : Pensées et répliques de Jacques Dutronc (éd. Cherche Midi). Dedans on trouve par exemple la recette du Faigaffetacul à l’estragon :

      « Tu prends un faigaffetacul, bien gras de préférence, et inverti si tu peux, et tu le retournes dans une poubelle en caoutchouc. Tu ajoutes une pelle de sable frais, trois abeilles vivantes, deux tebis de frenés, une pincée de fausses notes, un doigt de Breton et trois livres de Paul Claudel. Tu mélanges le tout à l’égoût et tu laisses mariner dans un litre de Jouvence de l’Abbé Souris. Attention, c’est à servir chaud ! ».

      Ça change agréablement de la dinde aux marrons, non ?


  • snoopy86 17 décembre 2007 23:06

    @ Marsu

    Dans le cadre de nos discussions « politiques » plus haut sur ce fil...

    Je fais la promesse solennelle que si, comme je l’imagine, Ingrid Betancourt est libérée avant le 24 décembre et arrive à Roissy à l’heure du 20 heures de TF1 accueillie par Sarko, je vote PS pour les cantonnales.


    • ZEN ZEN 18 décembre 2007 09:42

      Léon

       smiley


    • JoëlP JoëlP 18 décembre 2007 09:52

      @ vos souhaits

      Je pense qu’il est temps de réssuciter l’ordre de la grande gidouille du père Ubu dont on ne manquera pas de noter la ressemblance troublante avec le @ de l’internet... Je suis depuis longtemps candidat au poste de Curateur inamovible, j’attends ma nomination d’un jour à l’autre.

      Mais comme dit le proverbe bantou : « Quand l’arbre palabre le fou regarde les feuilles. »


    • snoopy86 18 décembre 2007 10:11

      @ Léon

      Bonjour et tous mes bons voeux de rétablissement....

      Je constate qu’il ne faut pas trop exposer le cosaque au soleil...

      Notre parti existe déjà. Il s’appelle « le parti d’en rire »et a été fondé il y a environ 50 ans par Pierre Dac et Francis Blanche.

      Ils avaient créé sous ce titre une version extraordinaire du boléro de Ravel. Je vais essayer de vous la retrouver..


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