lundi 5 janvier 2015 - par Fergus

Mozart et la musique de divertissement

Dans toutes les couches de la population, le nom de Mozart est célèbre, popularisé par des œuvres qui ont su toucher des publics très différents, de La flûte enchantée au Requiem, en passant par la Symphonie Jupiter ou le Concerto pour clarinette. Sa partition la plus connue n’est toutefois aucune de celles-ci, mais La petite musique de nuit, une modeste sérénade, témoin d’un fait indubitable : même en composant des œuvres mineures pour le divertissement des puissants personnages de son époque, Mozart a su élever très haut le niveau de son inspiration...

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(Les liens musicaux sont accessibles, tout au long de l’article, en cliquant sur les références du catalogue Köchel : KV xxx)

 

Dans les palais et les riches demeures autrichiennes du temps de Mozart, tout évènement qui sort de la routine donne lieu à des musiques de circonstance. C’est bien sûr le cas dans la noblesse, mais également chez les négociants fortunés : visites d’hôtes prestigieux, anniversaires, réceptions de toutes natures, noces, fêtes de plein air, réunions maçonniques, tout est prétexte à un concert. Ces musiques de circonstance, commandées moyennant rémunération à des compositeurs expérimentés, sont avant tout destinées à divertir les invités dans une ambiance festive, le plus souvent à l’occasion de banquets (d’où le nom de Tafelmusik qui leur a été donné de manière générique durant l’époque baroque). Elles se doivent par conséquent d’être légères, joyeuses et accessibles à toutes les oreilles au moyen de mélodies plaisantes et de couleurs chaudes, dans la tradition des « suites pour orchestre » composées par les géants du baroque que furent Bach, Haendel et Telemann.

Selon leur forme (la nature et l’ordonnancement des mouvements) et l’ensemble instrumental auquel elles sont destinées, ces œuvres se nomment divertimento, sérénade, notturno, partita ou cassation. Les unes, destinées à être jouées dans les salons, sont le plus souvent réservées à une petite formation d’instruments à cordes ; les autres, destinées à être jouées en extérieur dans des espaces plus grands, sont confiées aux instruments à vent ou à des formations mixtes plus ou moins étoffées. De telles œuvres, Mozart en a composé une trentaine, sans compter de nombreuses marches, danses et contredanses. Et cela avant même de s’installer à Vienne après qu’il ait rompu sa collaboration avec son employeur salzbourgeois, le rigide prince-archevêque Colloredo.

C’est en effet dans sa ville natale de Salzbourg que Mozart compose ses premières œuvres de divertissement dont certaines sont manifestement influencées par ses voyages en Italie en compagnie de son père Léopold, à l’image des divertimentos en ré majeur KV 136, en si bémol majeur KV 137 et en fa majeur KV 138 dont la forme s’inspire plus des sinfonias italiennes pour quatuor à cordes (avec ou sans contrebasse) que des divertimentos en vogue dans la capitale de l’Empire. Cela explique sans doute que ces œuvres soient également connues sous le nom générique de « symphonies de Salzbourg ». Mozart est alors âgé de 16 ans et démontre déjà un potentiel exceptionnel. La plupart de ses œuvres suivantes sont composées pour agrémenter les réceptions données par Colloredo en son château de Mirabell.

La première sérénade importante de Mozart est la 4e dans le catalogue Köchel. Dédicacée à l’archevêque qui l’emploie depuis l’année précédente (1773), la sérénade en ré majeur « Colloredo » KV 203 est composée durant l’été 1774 pour animer les fêtes estivales de l’université de Salzbourg. De grandes dimensions et destinée à un orchestre étoffé, cette œuvre comporte 8 mouvements disposés dans un schéma traditionnel comportant trois menuets. Comme la superbe sérénade « Haffner » qui viendra plus tard, cette talentueuse partition – encore empreinte d’un génie en devenir – comporte en 2e, 3e et 4e mouvements une partie de violon qui en fait une sorte de concerto intercalé.

 

Une sérénade pour 2 orchestres

Composée par Mozart en 1776 – l’année de ses 20 ans –, la « Serenata notturna » en ré majeur KV 239 (6e du genre) est de dimensions nettement plus réduites et ne comporte que 3 mouvements. Écrite pour être jouée en intérieur – nous sommes en janvier ! –, elle est particulièrement intéressante en cela qu’elle s’adresse à deux petites formations instrumentales disposées à distance l’une de l’autre dans la demeure d’un commanditaire dont l’identité reste inconnue. La première formation est constituée d’un ensemble de cordes soutenues par des timbales ; la seconde d’un simple quatuor de cordes (2 violons, alto et contrebasse) afin de créer des effets de réponse, ponctués dans les 1er et 3e mouvements par d’inhabituels usages des timbales en forme de plaisanterie musicale. L’ensemble est charmant et montre, à l’image du bref temps de danse paysanne intégré dans le rondo final, que Mozart s’est clairement diverti en écrivant cette partition.

En juin de cette même année 1776, c’est un divertimento que compose Mozart pour répondre à une commande de la comtesse Antonia Lodron qui veut une musique légère destinée à égayer sa fête lors d’une réception nocturne. Écrite en 6 mouvements pour une formation de 2 cors et un ensemble de cordes, le divertimento en fa majeur « Lodron » n°1 KV 247 est une œuvre finement ciselée et d’une exquise légèreté, notamment dans l’adagio, conduit par le 1er violon sans le soutien des cors. Nul doute que la comtesse ait été satisfaite, de même que son maréchal d’époux.

Toujours en 1776, Mozart retourne au schéma de la sérénade Colloredo lorsqu’il écrit la 7e sérénade en ré majeur « Haffner » KV 250. Comme l’indique la dédicace, cette œuvre est destinée à Sigmund Haffner, un riche négociant, fils du maire décédé de Salzbourg et ami de Mozart, pour le mariage de sa sœur Élisabeth. On retrouve dans cette partition de grandes dimensions les 8 mouvements de la 4e sérénade organisés selon le même plan, avec un séduisant concerto pour violon intercalé en 2e, 3e et 4e mouvements. L’œuvre est élégante d’un bout à l’autre, et l’on comprend sans peine en l’écoutant les raisons de sa grande popularité dans le public. Quant à la famille Haffner, elle est ravie par l’œuvre de Mozart au point que Sigmund commandera en 1782 une symphonie au compositeur pour fêter sa décoration impériale : ce sera la grande symphonie n° 35 en ré majeur, tout naturellement sous-titrée « Haffner », du nom de son commanditaire.

Probablement composé pour l’anniversaire de sa sœur Nannerl, le 30 juillet 1776, le divertimento en ré majeur KV 251 est écrit pour hautbois, 2 cors, 2 violons, alto et contrebasse : 7 instruments qui lui valent souvent d’être dénommé « septuor de Nannerl ». S’il a conservé la forme en 6 mouvements du divertimento « Lodron » en fa, il en diffère fortement par l’inspiration dont les musicologues s’accordent à dire qu’elle se situe dans le goût français de l’époque. Comme pour leur donner raison, cette œuvre séduisante et imaginative est conclue par une « marcia alla francese ». Autre particularité de ce divertimento : le hautbois y conteste de manière inhabituelle la suprématie du violon. 

Le notturno en ré majeur KV 286 est officiellement daté de 1777. Il a pu avoir été composé pour répondre à une commande privée à l’occasion du Nouvel an. Quoi qu’il en soit, cette œuvre va encore plus loin que la serenata notturna en matière de répartition des musiciens. Ce notturno est en effet écrit, non plus pour 2, mais pour... 4 orchestres, chacun constitué de 2 cors et d’un ensemble de cordes. Il résulte de cette disposition des effets d’écho encore plus spectaculaires que dans la 6e sérénade et qui sont parfaitement mis en valeur par la simplicité de l’écriture. On ne connait que 3 mouvements à cette œuvre, mais en l’absence de partition originale, il semble évident qu’il y manque un allegro final après le menuet. 

 

Un cor postal dans l’orchestre !

Le divertimento en si bémol majeur « Lodron » n°2 KV 287, également daté de 1777, est, comme le KV 247, une commande de la Comtesse Lodron. On y retrouve le schéma en 6 mouvements auquel Mozart est désormais fidèle. Composée pour un quatuor à cordes soutenu par 2 cors, cette œuvre, légère de bout en bout, n’atteint pas le niveau d’inspiration du premier divertimento écrit pour Antonia Lodron l’année précédente. Mais sans doute n’était-ce pas l’avis de Mozart : il joua lui-même la partition du 1er violon lors de la création de ce divertimento !

Nettement plus intéressante, la 9e sérénade en ré majeur « Posthorn » KV 320, composée une fois encore pour l’université de Salzbourg, doit son nom à la surprenante utilisation, en plus des vents, des cordes et des timbales, d’un « cor de postillon », autrement dit d’un instrument rustique qui sert habituellement à annoncer l’arrivée de la malle-poste au relais. C’est dans le 2e trio du second menuet qu’intervient cet instrument insolite, après une autre séquence inhabituelle : un solo de flûte à bec piccolo – soutenu par les seules cordes – dans le 1er trio de ce même menuet. Constituée de 7 mouvements, cette sérénade de grandes dimensions, composée en 1779, recèle une autre surprise sous la forme de deux mouvements concertants – les 3e et 4e – destinés à la flûte et au hautbois.

Le 17e divertimento en ré majeur KV 334, écrit en 6 mouvements pour 2 cors et cordes, également durant l’année 1779, répond à une commande de l’industriel et violoniste amateur Georg Robinig von Rottenfeld. Bien qu’il ne figure pas parmi les plus jouées des œuvres de circonstance de Mozart, ce divertimento n’en est pas moins caractérisé par d’indéniables qualités d’écriture et se révèle plein de charme à l’écoute. L’un de ses mouvements jouit même d’une notoriété universelle : le 1er menuet. Celui-ci est en effet présent sur de très nombreuses compilations de musique classique, le plus souvent au côté d’un autre célèbre menuet, extrait du 11e quintette de Boccherini.

C’est en octobre 1781 que Mozart compose la 11e sérénade en mi bémol majeur KV 375 pour répondre à une demande du peintre de la cour de Vienne Von Hickel désireux d’honorer sa belle-sœur Thérèse à l’occasion de sa fête. Initialement destinée à 2 clarinettes, 2 cors et 2 bassons, cette œuvre en 5 mouvements est complétée en juillet 1782 par l’adjonction de 2 hautbois pour être jouée par l’ensemble de vents du prince Aloys de Liechtenstein, alors à la tête de l’Harmonie impériale. Écrite d’une manière que l’on pourrait considérer comme académique pour une œuvre de ce type, cette sérénade n’en possède pas moins de grandes qualités qui en font l’une des favorites des formations d’instruments à vent.

Composée également en 1781, la géniale 12e sérénade en ut mineur KV 388 est totalement atypique à plusieurs points de vue. Certes, son effectif est identique à la précédente sérénade dans sa version remaniée à 8 instrumentistes. Mais elle en diffère profondément par le recours au mode mineur qui donne à cette œuvre un ton grave et une profondeur nostalgique surprenants pour une œuvre censée être dédiée au divertissement et à la légèreté. Le nombre de mouvements, réduit à 4 sur le plan type d’une symphonie (vif-lent-menuet-vif), est lui aussi inhabituel, de même que le traitement en canon du menuet et du trio. Nul ne sait pour qui cette singulière sérénade a été écrite, mais une chose est sûre : Mozart a donné le meilleur de lui-même pour composer ce chef-d’œuvre. Il donnera même un prolongement à cette sérénade en la transcrivant en 1787 pour quintette à cordes (KV 406) dans une œuvre de taille plus réduite mais au charme ô combien envoûtant !

 

De la Gran Partita à la Petite musique de nuit

Mozart va encore plus loin en matière d’instrumentation avec la 10e sérénade en si bémol majeur KV 361. Cette « Gran partita » – une appellation ajoutée ultérieurement sur le manuscrit original – n’est est en effet plus destinée à un octuor comme les 2 précédentes sérénades mais à... 13 instruments à vent, tous appelés à être mis en valeur à un moment ou un autre de cette partition exceptionnelle à tous points de vue. 13 instruments à vent ? En fait non, car outre les 2 hautbois, les 2 clarinettes, les 2 cors de basset, les 4 cors et les 2 bassons, Mozart a confié la basse à une contrebasse, comme le confirment les pizzicati qui figurent sur le manuscrit, et non à un contrebasson, un instrument tout juste né et encore balbutiant à l’époque. Mais l’usage de ce dernier s’est assez largement répandu et ne trahit en rien – bien au contraire ! – l’esprit de cette œuvre, si merveilleusement composée pour les vents. Commencée en 1781 avant les 11e et 12e sérénades – ce qui explique son n° de catalogue antérieur –, l’écriture de cette sérénade s’étale sur 2, voire 3 ans. La raison en est que, cette fois-ci, Mozart ne répond à aucune commande : il écrit là pour lui-même, avec en mémoire la qualité des virtuoses qu’il a rencontrés à Munich, à l’image du clarinettiste Anton Stadler auquel il destinera, en 1791, son extraordinaire concerto en la majeur. Construite en 7 mouvements, cette sérénade rivalise avec les meilleures pages de son compositeur et impose une évidence à tous les amateurs de musique classique : il n’y a pas de genre mineur chez Mozart !

Pas de genre mineur, en effet. Et ce n’est pas la célébrissime Petite musique de nuit qui vient battre en brèche ce constat. Il arrive pourtant que cette œuvre provoque, ici ou là, un commentaire condescendant. Sans doute est-ce dû au fait que cette sérénade est – avec Les quatre saisons de Vivaldi – omniprésente dans l’offre musicale des concerts planétaires, et cela depuis des décennies. La 13e sérénade en sol majeur « Eine kleine Nachtmusik » KV 525 ne mérite évidemment pas ces réserves : cette œuvre est en effet un incontestable chef d’œuvre. On ne sait pas pour qui Mozart l’écrit en 1787, mais il est probable qu’il le fait sur commande dans la mesure où il interrompt brusquement, dans la nuit du 10 août, la composition du très grave opéra Don Giovanni pour jeter sur la partition ces mesures appelées à devenir l’une des œuvres les plus connues du monde classique. Comment Mozart, tourmenté de surcroît par des difficultés financières persistantes et par la mort, quelques semaines plus tôt, de son père Leopold ainsi que celle de deux amis proches*, peut-il trouver l’inspiration d’une sérénade aussi pleine de grâce et de légèreté ? Tout le mystère du génie est là, dans ces 4 mouvements pour quintette à cordes emprunts d’une joyeuse insouciance. À noter qu’il existait à l’origine un premier menuet entre l’allegro initial et la romanze, mais la page a été arrachée du manuscrit, peut-être par Mozart lui-même. La structure qui en résulte est, de ce fait, moins celle d’une sérénade que d’une sinfonietta. Mais une chose est sûre : malgré toutes les écoutes, le plaisir est toujours au rendez-vous, que ce soit dans la version quintette ou dans celle d’un orchestre à cordes plus étoffé.

Bien qu’il soit qualifié de divertimento dans le catalogue des œuvres de Mozart, le trio à cordes en mi bémol majeur KV 563, composé en 1788, appartient plus au répertoire de la musique de chambre qu’à celui des cassations, en dépit des 6 mouvements dont il est constitué. Dédiée à Michael Puchberg, un camarade franc-maçon qui a aidé financièrement le compositeur en différentes circonstances, cette œuvre ambitieuse et finement ciselée est un incontestable joyau dans lequel Mozart réussit, chose totalement inhabituelle, à mettre sur un pied d’égalité le violon, l’alto et le violoncelle. 

Mozart est à juste titre considéré comme l’un des plus grands génies de la musique classique, mais le public est loin d’avoir découvert toutes les facettes de son immense talent. Puisse ce florilège de ses musiques de divertissement montrer, par l’écoute des liens, que son génie s’est exercé jusque dans les œuvres destinées à ces instruments campagnards patauds et rustiques qu’étaient les bois et les cuivres avant que les meilleurs compositeurs du 18e siècle ne les fassent pénétrer dans les salons et les jardins des rois et des princes. Quelques pages évoquées ici le démontrent avec éclat : il suffit pour s’en convaincre de les écouter en se laissant porter par la musique du divin Mozart...

 

Le comte Hatzfeld et le Dr Barisani.

 

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89 réactions


  • gruni gruni 5 janvier 2015 10:51

    Ton article très bien documenté, me donne l’occasion de commencer l’année en musique. Surtout qu’il paraît que la musique adoucit les moeurs. Comme en plus je suis complètement inculte dans ce domaine, pourquoi pas m’y mettre aujourd’hui.


    Merci pour l’article

    • Fergus Fergus 5 janvier 2015 11:36

      Bonjour, Gruni.

      « la musique adoucit les mœurs ».

      Je confirme : lorsqu’on écoute de bonnes partitions, on perd momentanément l’envie de voler dans les plumes de tous ces donneurs de leçons politiques et médiatiques qui cherchent à nous faire prendre les vessies pour des lanternes. Cela dit, il convient de ne pas se laisser endormir...

      « pourquoi pas m’y mettre aujourd’hui ? »

      Pourquoi pas, en effet ? D’autant plus que le choix est assez varié, entre les œuvres destinées aux cordes et celles qui sont dédiées aux vents : deux types de sonorité et d’écriture.

      Merci pour ta visite.


  • colere48 colere48 5 janvier 2015 11:07

    L’Insoutenable Légèreté de l’être.... smiley


    • Fergus Fergus 5 janvier 2015 11:45

      Bonjour, Colère.

      Oui, et cela dans tous les sens : celui, littéral et insouciant, que l’on peut accoler à la musique de divertissement ; celui, littéraire et plus philosophique de Kundera, qui détache les actes des êtres de leur destin.


    • Fergus Fergus 5 janvier 2015 11:49

      Bonjour, Colère48.

      Oui, et cela dans tous les sens : celui, littéral et insouciant, de la composition et de l’écoute de musique de divertissement ; celui, littéraire et philosophique de Nietzsche et Kundera, sur la dissociation des actes de chacun de la marche du temps et des évènements.


    • colere48 colere48 5 janvier 2015 14:07

       smiley 


  • cevennevive cevennevive 5 janvier 2015 11:30

    Ah ! Le divin Mozart !


    En lisant votre article, j’écoutais justement « La Flûte enchantée ». J’en ai bien besoin en ce moment où ma vie est un peu bouleversée par le tourment d’avoir un proche à l’hôpital.

    Mozart m’apaise. Je crois sincèrement que les rythmes et les circonvolutions de la musique doivent s’accorder à nos rythmes personnels et intimes, et s’entendre parfaitement avec les battements du coeur et le flux du sang dans les artères. C’est ainsi que l’on aime ou n’aime pas certaines musiques.

    je n’aime pas Mahler par exemple, il me « heurte ».

    Dans votre article Fergus, il y a des références que je ne connais pas, je vais aller les écouter.

    Merci et bien à vous.


    • Fergus Fergus 5 janvier 2015 12:00

      Bonjour, Cevennevive.

      Sincèrement désolé pour votre proche et pour vous-même qui êtes dans l’angoisse. Puisse cette personne sortir très vite de l’hôpital !

      Mozart est en effet « apaisant » : on écoute ses œuvres, et l’on est immédiatement transporté dans un monde paix et de sérénité, même lorsqu’il se montre grave.

      Moi non plus, je ne suis pas très amateur de Mahler, et cela malgré quelques grands moments musicaux, mais hélas ! trop furtifs à mon goût. Mahler manque, à mes oreilles, du sens mélodique que j’apprécie chez un compositeur, et ses remarquables capacités d’orchestration ne suffisent pas, à mon avis, à justifier ses œuvres interminables.

      Bonne écoute et merci à vous.


    • Antoine 5 janvier 2015 23:17

      Bien malheureux celui qui n’apprécie pas Mahler !


    • Fergus Fergus 5 janvier 2015 23:29

      @ Antoine.

      Les goûts et les couleurs...


    • Antoine 6 janvier 2015 00:41

      comme un grand amateur de peinture qui aurait horreur de Léonard de Vinci...


    • Fergus Fergus 6 janvier 2015 09:13

      Bonjour, Antoine.

      Attention, vous risquez de tomber dans la doxa artistique dominante ! Personnellement, je connais des amateurs de peinture qui n’apprécient pas particulièrement Léonard de Vinci. Et j’avoue que je n’y suis moi-même pas très attaché. Si j’avais dû exprimer votre remarque, je l’aurais plutôt faite sur Rembrandt ou Vermeer, voire le provocateur Bosch ou l’hyperréaliste Le Caravage.


    • Antoine 6 janvier 2015 22:38

      La doxa est une posture nourrie de préjugés ! Je crains que vous n’y soyez déjà tandis que je connais plutôt bien (et plus que cela si je me compare au pékin moyen) Mahler qui atteint fréquemment le sublime, ce que vous semblez ignorer...


    • Fergus Fergus 6 janvier 2015 22:44

      Bonsoir, Antoine.

      Rien n’est plus subjectif que l’impression d’une personne face à une œuvre d’art, quel qu’en soit l’auteur. Du sublime en musique classique, j’en ai rencontré. Chez Vivaldi, chez Bach, chez Mozart, chez Beethoven, chez Schubert, chez Mendelssohn, chez Brahms, chez Verdi. Mais chez Mahler, jamais, et j’en suis sincèrement désolé.


    • Antoine 6 janvier 2015 23:11

      J’en suis encore plus désolé pour vous mais moi aussi dans d’autres domaines comme la peinture j’ai des mes propres infirmités....


    • Antoine 6 janvier 2015 23:23

      Ps La subjectivité est considérablement réduite dès lors que l’on a procédé à un analyse un brin approfondie de l’oeuvre laquelle en détecte les subtilités et donc sa beauté « objective ».


    • Antoine 7 janvier 2015 00:22

      Eh oui, l’ art, aussi, s’apprend, ce qui évite de demeurer une truffe...


    • Fergus Fergus 7 janvier 2015 09:37

      Bonjour, Albert.

      Rien n’est pire en matière d’art que les certitudes, surtout lorsqu’elles sont assénées de façon péremptoire. Il est à cet égard intéressant de constater que Mozart a été longtemps délaissé. Ou que Vivaldi n’a été redécouvert qu’au début du 20e siècle. Quant au grand Telemann, il flotte encore dans les limbes de l’oubli.


    • Antoine 7 janvier 2015 23:17

      Fergus, bien que vous pratiquiez l’agnosticisme musical, je vous propose d’aller déclarer devant une assemblée de grands musiciens que la musique du Chevalier de Saint Georges est d’un intérêt et d’une beauté bien supérieurs à celle de Mahler. Mais, attention, préparer quelques cercueils, quelques uns mourront de rire !! Par ailleurs vous auriez pu remarquer que Telemann est fréquemment joué et enregistré. Enfin je ne répond pas à Bébert dont on a du mal à identifier la bouillie mentale.


    • Fergus Fergus 8 janvier 2015 09:12

      Bonjour, Antoine.

      « Je vous propose d’aller déclarer devant une assemblée de grands musiciens que la musique du Chevalier de Saint Georges est d’un intérêt et d’une beauté bien supérieurs à celle de Mahler. »

      Cela ne risque pas d’arriver car il ne me viendrait pas à l’esprit d’énoncer une telle absurdité. Cela ne m’empêche pas d’assumer le fait que je prends infiniment plus de plaisir, à titre personnel et sans vouloir imposer mes goûts à autrui, à écouter du Saint-Georges qu’à écouter du Mahler, ou même du Wagner ou du Berlioz, pour parler de ceux qui ont influencé son œuvre. Je n’y peux rien : malgré de nombreuses écoutes, je reste à peu près imperméable au romantisme post-beethovénien. 


    • Antoine 8 janvier 2015 23:26

      C’est bien dommage, Abbado, grand mahlérien, en serait sorti de sa tombe ! Pour les influences sur Mahler, Wagner certes mais aussi Liszt, Bruckner et son ami Rott qu’il aurait un tantinet plagié. Cela dit, toutes mes condoléances pour votre infirmité...


    • Fergus Fergus 9 janvier 2015 09:15

      @ Antoine

      Ce dernier commentaire me rassure sur votre état. Il montre en effet que vous êtes au sommet de votre forme : toujours aussi condescendant et aussi péremptoire vis-à-vis de ceux qui ne partagent pas totalement votre vision de l’art en général, et de la musique en particulier. Ce faisant, vous tenez des propos de nature sectaire, pour ne pas dire fanatiques, et cela me semble très préoccupant, non pour vous qui vous complaisez dans cette intellectualisme élitiste, mais pour votre entourage

      Je ne vous en souhaite pas moins une excellente journée, avec Mahler ou Bruckner


    • Antoine 10 janvier 2015 01:28

      Mon cher Fergus, ces reproches s’adressent d’abord à vous-même car vous laissez entendre qu’il n’y a rien de sublime dans les oeuvres de Mahler. Puisque mon opinion vous parait indigne, tous les chefs d’orchestre veulent enregistrer leur intégrale Mahler, à votre avis, c’est pour le plaisir de patauger dans la mouise ? Elitisme, peut-être si l’on considère ce que les veaux contemporains se balancent dans les oreilles, intellectualisme, non, car cette musique chavire plus encore la sensibilité que l’esprit (pour aller au plus accessible, vous avez déjà écouté l’adagietto de sa cinquième symphonie ?),J’ai mes propres infirmités notamment en peinture et il m’est arrivé de me faire commenter des tableaux par des peintres qui m’en ont ainsi révélé les beautés. Admettez donc les vôtres....


    • Fergus Fergus 10 janvier 2015 09:19

      Bonjour, Antoine.

      « vous laissez entendre qu’il n’y a rien de sublime dans les oeuvres de Mahler ».

      Désolé, mais ce que vous écrivez là est faux. Je reconnais à Mahler de grandes qualités d’orchestration, indéniablement. Mais la musique de Mahler ne me procure, à de rares exceptions près, pas d’émotion particulière. Pas même les Kindertotenlieder, malgré la gravité du sujet et la couleur instrumentale qui accompagne le (ou la) soliste. C’est ainsi, et il s’agit là d’un avis personnel. Contrairement à ce que vous faites trop souvent, il ne me viendrait pas à l’idée de prétendre que mon opinion a une valeur universelle. A cet égard, je vous invite, sur cet article ou sur d’autres, à relire ce que j’ai écrit et ce que vous avez vous-même écrit... 


    • Antoine 12 janvier 2015 22:46

         Fergus, vous devriez prendre du repos : le 6 janvier à 22h44 vous écriviez que chez Mozart et d’autres vous aviez trouvé du sublime mais pas chez Mahler ! Tiens, vous ne m’avez pas dit si vous aviez écouté l’adagietto de sa cinquième symphonie et si vous pouviez m’indiquer des déclarations d’amour plus sublimes ?


    • Fergus Fergus 12 janvier 2015 22:53

      Bonsoir, Antoine.

      « vous écriviez que chez Mozart et d’autres vous aviez trouvé du sublime mais pas chez Mahler ! »

      J’ai écrit cela, en effet, et je le confirme. Mais si les mots ont un sens, convenez qu’il s’agit là d’une opinion personnelle et en aucun d’une vérité devant s’imposer à tous.

      Oui, je connais évidemment la 5e symphonie de Mahler, et bien sûr ce 4e mouvement. Mais, au risque de vous horrifier, il n’a jamais suscité chez moi qu’un terrible ennui.


    • Antoine 12 janvier 2015 23:30

      Fergus, vous expliquez donc que vos opinions et la réalité n’ont aucun rapport, dont acte !


    • Fergus Fergus 13 janvier 2015 09:01

      Bonjour, Antoine.

      Vous vous enferrez. A votre commentaire ci-dessus, je réponds ceci : « Vous expliquez donc que votre opinion personnelle vaut vérité universelle et ne peut être contestée par personne, dont acte ! »


    • Antoine 15 janvier 2015 00:08

         Quelque peu universel, si tant est qu’on puisse l’être,j’y tends plus que vous puisque vous rayez sans sourciller deux siècles d’oeuvres musicales extraordinaires même si j’ai eu l’occasion de voir votre extase sur des broutilles récentes de second voire de troisième rayon.


  • Doume65 5 janvier 2015 12:43

    Écouter un concerto pour piano de Mozart (en commençant par exemple par le 20) et mourir

    Quoique... Le Requiem de Gossec ou la Passion selon Saint Mathieu de Bach, ça vous laisse aussi l’âme suspendue bien au-dessus du corps.


    • Fergus Fergus 5 janvier 2015 13:34

      Bonjour, Doume.

      Les concertos pour piano de Mozart, tout en finesse, en séduction et en inspiration mélodique, figurent avec ceux de Beethoven, plus épiques et plus romantiques, au panthéon de mes œuvres préférées. Notamment le 20 que vous citez à juste titre, mais aussi le 21 (dont l’andante sert d’émouvant leitmotiv au film consacré à Elvira Madigan), le 9 « Jeunehomme » (du nom de la pianiste virtuose pour qui Mozart l’a composé), le 17, le 24 et le 27.

      Je suis content que vous évoquiez Gossec, ce compositeur « français » originaire du Hainaut trop méconnu malgré son grand talent et le rôle éminent qu’il a joué dans l’évolution de la symphonie en France. Le Requiem est sans aucun doute l’une de ses œuvres les plus intenses et les plus abouties, mais j’ai également un faible pour ses symphonies, notamment celle « à 17 parties » où les instruments à vent rivalisent avec les cordes comme rarement auparavant.

      Quant à La passion selon Saint-Jean de Bach, c’est également un pur chef d’œuvre, tout comme son homologue La Passion selon Saint-Mathieu, à la fois plus introspective et plus spectaculaire avec ses 2 chœurs.


    • Doume65 6 janvier 2015 12:00

      Merci pour ces remarques. Je vais essayer de trouver des symphonie de Gossec. Je ne les connais pas.

      « dont l’andante sert d’émouvant leitmotiv au film consacré à Elvira Madigan »

      Il a été aussi longtemps été le générique de l’émission de nuit de Macha Béranger sur France Inter.


    • Fergus Fergus 6 janvier 2015 12:17

      @ Doume.

      Merci pour cette dernière précision que j’ignorais.

      Bonne journée.


    • Antoine 6 janvier 2015 22:44

      Ok pour Gossec, le Haydn de la révolution qui a peu pondu mais parfois annonce Berlioz.


  • soi même 5 janvier 2015 12:45

    Bonjour Fergus, c’est sans doute sa dernière création inachevé le Requiem qui définie le mieux Mozart, il c’est plier à tous les désirs de la Cour et pourtant sous un aspect qui pourrait être frivole, il n’a jamais frivole dans sa musique.

    http://www.dailymotion.com/video/xq2911_wolfgang-amadeus-mozart-requiem-herbert-von-karajan_music


    • Fergus Fergus 5 janvier 2015 14:05

      Bonjour, Soi même.

      Je ne me lasse pas du Requiem, au point de l’avoir déjà entendu 3 fois en concert. C’est évidemment une œuvre majeure de Mozart. Peut-on dire pour autant qu’elle définit mieux le compositeur que La flûte enchantée (d’inspiration maçonnique), les grands concertos, les symphonies majeures, ou cette Gran partita (évoquée dans l’article) dans laquelle il a mis beaucoup de lui-même, de même que dans l’octuor KV 388. Et que dire du quintette avec clarinette, ce pur chef d’œuvre ?

      Peut-on dire également que Mozart n’a jamais été frivole dans sa musique ? Pas sûr non plus, si l’on se réfère à Une plaisanterie musicale (Ein musikalischer Spass) ou à certaines danses allemandes, d’inspiration populaire et manifestement écrites pour la simple détente, à l’image de La promenade en traîneau.

      Mais globalement vous avez raison, cette « frivolité » n’est souvent qu’une illusion, car sous la simplicité apparente de l’écriture et la fluidité de l’inspiration se cache un travail remarquable et d’un niveau exceptionnel, qualités qui font de Mozart l’un des plus grands génies de la musique classique. 


    • Doume65 6 janvier 2015 12:40

      Je ne sais ce que contient précisément le terme « frivolité » pour vous. Mais on peut parler de légèreté, puisque par exemple, dans le concerto N° 5 pour violon, par moments, Mozart s’amuse manifestement et cherche à amuser l’auditeur.


    • Fergus Fergus 6 janvier 2015 13:41

      @ Doume.

      Je ne partage pas cet avis sur le concerto pour violon n°5 de Mozart, le plus accompli de tous ses concertos pour violon. L’indication de tempo « aperto » (en lieu et place de l’habituel allegro) apposée par Mozart sur le manuscrit pour le 1er mouvement montre d’ailleurs clairement qu’il voulait une interprétation majestueuse, ce qui est contradictoire avec l’idée d’amusement. C’est notamment vrai pour la superbe - et surprenante - cantilène au violon qui rompt avec le thème introductif du mouvement avant d’y revenir ensuite. 

      Seul le rondo final pourrait laisser penser que Mozart s’est « amusé », notamment en recourant à des rythmes hongrois et à un court épisode « alla turca ». Mais les références aux thèmes populaires de l’Est n’étaient pas rares à l’époque, véhiculées notamment par les apports des excellents compositeurs de Bohême, de même que les citations à caractère « turc ». Dès lors, peut-on dire d’une œuvre aussi superbement aboutie qu’elle a été le fruit d’une volonté d’amusement ? Pas sûr ! 


    • Doume65 11 janvier 2015 12:53

      Fergus, je trouve que tu as une idée un peu rabat-joie de Mozart. Trop d’érudition nuit à la perception simple des choses. A mon avis, bien sûr.
      Heureusement Mozart, lui, ne cherchait pas à faire érudit. Il ne composait pas, il était le médium de la musique qui le traversait. C’est pourquoi sa musique est toujours juste et harmonieuse, qu’elle coule comme l’eau dans un ruisseau. Il sait provoquer toutes sortes de sentiments. Et ce qu’on sait de lui n’en fait pas un personnage sérieux et froid. Donc je continue à penser que si je constate de l’humour dans sa musique, c’est parce qu’il a voulu en placer.
      Maintenant, tous les avis ne sont que spéculation finalement assez vaine. L’essentiel est de pouvoir écouter sa musique, n’est-ce pas ?


    • Fergus Fergus 11 janvier 2015 13:07

      Bonjour, Doume.

      Je suis très loin d’être un « érudit » en matière de musique classique, et je me laisser porter le plus souvent par mes émotions, ce qui me vaut d’ailleurs des reproches d’Antoine.

      Vous écrivez de Mozart « ce qu’on sait de lui n’en fait pas un personnage sérieux ». Voilà une affirmation qui est à la fois vraie et fausse. Vraie, car Mozart aimait s’amuser, plaisanter dans le vie, encore qu’il n’ait pas eu le goût à cela après la mort de son père ou lorsqu’il était étranglé par les créanciers. Fausse, car lorsqu’il composait, Mozart était sérieux, totalement pris par la composition, et donc très éloigné à ce moment de ses facéties habituelles.


    • Doume65 13 janvier 2015 11:38

      « Mozart était sérieux, totalement pris par la composition, et donc très éloigné à ce moment de ses facéties habituelles. »

      Bon, je crois qu’on aura du mal à se mettre d’accord. Moi j’ai du mal à ne pas voir une certaine fantaisie dans le jeu autour des noms du couple Papageno-Papagena (le fait que le livret soit de Schikaneder ne change pas grand-chose) et dans ce qui rappelle une poule dans le début de leur rencontre.

      Finalement, l’écoute est peut-être comme l’interprétation : très personnelle.


    • Fergus Fergus 13 janvier 2015 11:46

      Bonjour, Doume.

      Votre exemple n’est pas le bon car La flûte enchantée est effectivement une partition gaie. Cela, personne ne le nie.

      Cela dit, d’accord avec votre conclusion.


  • TSS 5 janvier 2015 13:29

    A l’epoque Mozart et ses contemporains ecrivaient de la musique populaire qui plus tard

    est devenue « grande musique » ce que justifie la musique populaire actuelle qui avoisine le

    zéro absolu... !!


    • Fergus Fergus 5 janvier 2015 14:22

      Bonjour, TSS.

      "Mozart et ses contemporains écrivaient de la musique populaire".

      Je ne crois pas que l’on puisse dire cela car Mozart et ses contemporains écrivaient avant tout pour la noblesse, l’Eglise et les riches négociants, comme le faisaient avant eux les grands noms du baroque.

      La relation avec le peuple s’est faite, à cette époque, par l’emprunt d’instruments de liesse campagnarde, peu à peu intégrés dans les orchestres, et par l’emprunt de rythmes de danses villageoises, progressivement mises au goût des cours de la noblesse. Et cela avec des réminiscences tardives de la forme rurale (par exemple dans l’usage des Ländler), aussi bien dans les œuvres de Mozart que de quelques-uns de ses successeurs, y compris Beethoven. Mais ces musiques étaient peu jouées pour les peuples, excepté dans quelques rares théâtres comme celui de Schikaneder à Vienne.

      Le classique pour le peuple, c’est plutôt dans l’Italie de la 2e moitié du 19e siècle que l’on pourra le trouver avec le succès phénoménal des opéras et de certaines formes de musique d’église (cf. Padre Davide, rock star du 19e siècle), succès qui s’est poursuivi jusque dans les premières décennies du 20e siècle.

      Pour ce qui est de la musique populaire actuelle, la plupart du temps formatée par des professionnels du marketing, à chacun de juger, mais j’avoue ne pas y trouver grand’ chose d’intéressant.

      .


  • Alain 5 janvier 2015 15:50

    L’auteur de l’article parle du « Serenata notturna » en ré majeur KV 239
    Ne connaissant pas, j’ai écouté la pièce par 3 « orchestrations » différentes. Vers la fin du rondo, chaque orchestration a rajouté une petite version personnelle (tantôt tzigane, tantôt rock, tantôt conquête de l’ouest). Quelqu’un pourrait-il m’expliquer les raisons de ces écarts volontaires et récurrents ?

    Les commentaires ici présents parlent du requiem. Ne voudrait-il mieux pas parler de messe et citer un numéro KV ? Mozart en a écrit plusieurs, certaines ayant servi à des morts, d’autres à des couronnements, mais toutes regroupées en « œuvres sacrées ».

    Je ne pense pas que la musique classique ait été populaire à cette époque. Elle était la musique. Elle était un métier bien différent de maintenant. A l’heure actuelle, nous n’avons pas de musique, il n’y a pas d’harmonie. Il n’y a que de la rythmique, des sons dissonants, retravaillés sur des tables de mixage, manipulés à l’aide d’ordinateur. Il n’y a rien de transcendant. Il n’y a aucune oeuvre majeure, rien qui dépasse les 5 mns. Par contre, il y a beaucoup de look, de petites culottes (ou pas), de seins qui dépassent, de money, money, money, de suck bitch, et de I want to fuck you my love.

    Ecouter la flute enchantée ou des petits morceaux de piano ; Ecouter Maria Callas chanter Donizetti, Ecouter certaines pièces de Bach... Puis rallumer la radio.... et avoir mal aux oreilles dans 99% des cas.


    • Fergus Fergus 5 janvier 2015 16:22

      Bonjour, Alain.

      Bien que cela n’ait pas été, à ma connaissance, expressément indiqué sur le manuscrit de Mozart, c’est en effet la tradition de jouer le rondo à la manière d’une plaisanterie musicale. Et la plupart des formations qui jouent cette « serenata notturna » ne s’en privent pas. Mais ce rondo est aussi interprété de façon plus orthodoxe.

      Pour ce qui est du Requiem, vous avez raison, on devrait normalement parler de « messe de requiem », autrement dit d’une partition destinée à la cérémonie précédant l’inhumation d’un mort ou interprétée à la mémoire d’un défunt lors d’une cérémonie commémorative. Cela dit, pas de confusion possible chez Mozart dans la mesure où il n’a écrit qu’une seule messe de requiem. idem, plus tard, pour Verdi.

      Pour ce qui est de la musique actuelle, attention de ne pas confondre la musique commerciale de type pop-rock ou chanson avec les créations de compositeurs qui s’inscrivent dans la ligne du classique et dont on peut entendre les œuvres en général en première partie de certains concerts classiques (par exemple Thierry Escaich, Jean-Pierre Leguay ou Arvo Pärt, pour ne citer que ceux-là).


    • Antoine 5 janvier 2015 23:48

      Curiosité « marrante » de cette sérénade : la partition des timbales indique do-sol alors qu’elles jouent ré-la !


  • Radix Radix 5 janvier 2015 16:28

    Bonjour Fergus

    Pour savoir d’où venait l’inspiration de Mozart, écoutez le chevalier de st Georges !

    Radix


    • Fergus Fergus 5 janvier 2015 17:57

      Bonjour, Radix.

      J’ai une très grande admiration pour le Chevalier de Saint-Georges et sa superbe musique. Mais je suis également très admiratif de l’étonnant parcours de vie de cet homme, fils d’une esclave, qui devint non seulement un brillant compositeur et violoniste virtuose au point d’être surnommé « Le Mozart noir », mais aussi un redoutable escrimeur et un colonel des armées de la Révolution, premier officier de couleur de l’Histoire de France. Tout cela, je l’ai évoqué en janvier 2009 dans un article intitulé « Le Nègre des Lumières  ».

      Saint-Georges a-t-il influencé Mozart ? Sans doute, ce dernier ayant tiré parti de tous ses voyages en Italie, à Paris, à Mannheim et à Prague. Mais la réciproque est également vraie. Et surtout, l’un comme l’autre ont été influencés par la musique du génial Haydn, le véritable père de la période classique avec Johan Stamitz.


    • Radix Radix 5 janvier 2015 21:30

      Bonsoir Fergus

      Le problème que j’ai avec votre explication c’est lorsque que j’entends St Georges, j’entends le Mozart qui suit et pas du tout Haydn.

      A notre époque mercantile on parlerait de plagiat, mais à cette époque bénit les musiques voyageaient lentement.

      Le temps qu’il a fallut aux auditeurs pour entendre les deux c’est une génération !

      Radix


    • Fergus Fergus 5 janvier 2015 23:05

      Bonsoir, Radix.

      Qu’il y ait des similitudes de style, c’est probable, mais cela vaut également pour d’autres compositeurs de cette époque. Quant à parler de « plagiat », très franchement je ne vois pas à quelles œuvres vous faites allusion. Mais je ne suis pas un expert en musicologie.

      Vous dites que les musiques voyageaient lentement. Or, ce n’était pas le cas : Mozart a beaucoup voyagé ; il est même venu 2 fois à Paris où il a rencontré, non seulement Gossec, mais également Saint-Georges. De nombreux autres compositeurs se sont déplacés en Europe à cette époque, notamment pour se rendre à Mannheim et à Vienne, principaux centres de la création musicale. Cela a notamment été le cas des brillants compositeurs de Bohême dont plusieurs sont allés jusqu’à Paris, eux aussi. Et c’est ainsi que les formes musicales se sont mises en place progressivement, lors du passage du baroque au classique.


    • Antoine 5 janvier 2015 23:54

      Avec des boules dans les oreilles, les oeuvres du « Mozart noir » sont plutôt creuses et bavardes !


    • Fergus Fergus 6 janvier 2015 09:19

      @ Antoine.

      Les œuvres du « Mozart noir » me semblent plutôt très bien construites et d’une grande richesse mélodique. C’est particulièrement vrai dans ses sonates pour violon avec basse obligée.


    • Antoine 6 janvier 2015 22:51

      J’y suis peut-être allé un peu fort mais ses oeuvres sont essentiellement de la virtuosité creuse qui aligne les formules mélodiques convenues et pourraient rejoindre sans grand regret les poubelles de l’histoire de la musique.


    • Fergus Fergus 7 janvier 2015 09:21

      @ Antoine.

      Dans ce cas, c’est avec plaisir que j’irais passer - comme simple auditeur - ma vie d’outre-tombe dans ces « poubelles de l’histoire de la musique ».


  • Alain 5 janvier 2015 17:24

    Bonjour Fergus,

    Merci de votre éclairage concernant mes questions sur le rondo.

    Lorsque je parle de musique actuelle que je qualifie de désagréable, je parle bien de la musique commerciale. Je n’irais pas jusqu’à dire que tout est mauvais. Même si tous les artistes sont un ton en dessous, je ne jetterais pas avec l’eau du bain quelques Aretha Franklin, James Brown ou un certain Sly Jones. Cela n’a pas la valeur d’un Concerto pour violon n09 K219 que j’écoute présentement. Mais, cela reste audible, parfois surprenant dans un rythme, une mélodie ou une voix. Parfois, on touche aussi à quelque chose de parfait et vrai. Mais que dire de la musique de masse à base de « nanana » ou « yeyeye », mannequins ignorantes qui se prennent pour des cantatrices du R&B, mais ne sauraient rivaliser avec les vocalises de la flute enchantée (Mozart) ou de l’elisir d’amore (Donizetti). Parce que chez Mozart ou d’autres, nous n’avons pas de notes ou de sons, nous avons la quintessence du mot latin « harmonia » qui signifait « en accord », « un tout », « en union »


    • Fergus Fergus 5 janvier 2015 18:03

      @ Alain.

      Difficile en effet de comparer les genres. Cela dit, dans chacun d’entre eux l’on peut trouver des œuvres de grande qualité, mais c’est de plus en plus difficile depuis que le marketing musical a pris le pas sur la véritable créativité.

      Une petite précision : le concerto K.219 est le n°5, un chef d’œuvre de Mozart, au même titre que le concerto n°3 K.216.

      Bonne fin de journée.


  • Jean Keim Jean Keim 5 janvier 2015 19:03

    La musique de Mozart à une vertu particulière, un ORL le professeur Tomatis l’utilisait pour rééduquer des oreilles défaillantes en leur faisant entendre à l’aide de casques de haute qualité des œuvres pour violons. 


    • Fergus Fergus 5 janvier 2015 20:10

      Bonjour, Jean.

      J’avais entendu parler de cela. Rien d’étonnant car cela fait longtemps que la musique de Mozart est réputée posséder des vertus thérapeutiques. Elle est même utilisée dans certains élevage de bovins et de poulets pour ses vertus relaxantes. Mais je suis à peu près certain que l’on obtiendrait les mêmes résultats avec la musique de Haydn, assez proche dans sa structure et dans son inspiration à celle de Mozart. L’influence de la musique de Haydn est d’ailleurs encore présente dans l’œuvre de Schubert et de Beethoven. . 


    • Jean Keim Jean Keim 5 janvier 2015 22:35

      C’est Mozart qui avait la préférence de Tomatis mais il citais effectivement Haydn et Vivaldi avec toujours les œuvres pour violon et flûte.


    • Fergus Fergus 5 janvier 2015 23:07

      @ Jean Keim.

      Merci pour ces précisions. Cela me donne envie de lire l’essai de Tomatis.


  • Xenozoid 5 janvier 2015 19:06

    moi j’utilise metallicaS&M pour relaxer les patient


    • Fergus Fergus 5 janvier 2015 20:14

      Bonsoir, Xenozoïd.

      Metallica, pourquoi pas ? Personnellement, pour ce genre de « relaxation », je préfère Iron Maiden ou Mötörhead, et de temps en temps un Ministry !


    • Antoine 6 janvier 2015 01:32

      Aucune chance de me soigner...


    • Xenozoid 6 janvier 2015 11:48

      ce sont des patient qui aprés 40 ans d’institution, n’ont jamais entendus autre chose que des contines, l’île aux enfant ou rue sésame, alors bien sur il faut chercher et des fois on est très surpris des goûts qu’ils se découvrent, j’ai mis Metallica mais j’en connais qui adorent le pire trash metal et cela les relax....


    • Xenozoid 6 janvier 2015 11:51

      ou bien Epica, Mastodon After Forever


  • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 5 janvier 2015 21:56

    Bonsoir Fergus,

    Bonne pioche. La musique de Mozart m a toujours plongé dans le ravissement et la jubilation. le divertissement pourtant à l’écoute est une gageure à l’écriture. Mozart était bien sur le génie que l’on dit, mais j’imagine les crises de nerfs et les froissements de partitions raturées... L’art s’installe entre les oeuvres et nos oreilles mais la force de l’artiste est justement sa capacité à n’évoquer que fluidité, facilité, insouciance et évidence. Comme chez tous les grands, le travail et les efforts disparaissent pour ne nous laisser que le ravissement. Une capture intellectuelle et sensorielle. Peut-on ne pas apprécier Mozart ?
    Reste que... Il y a les musciens, il y a le plus grand musicien, Mozart... et puis... il y a Bach. Mais avec ce dernier, les mots ne suffiront jamais.


    • Fergus Fergus 5 janvier 2015 23:17

      Bonsoir, Manu.

      Merci pour ce commentaire. Il semble toutefois que Mozart ait assez peu raturé. Sans doute est-ce dû à sa probable mémoire eidétique qui lui permettait de mémoriser ses idées musicales avant même de les jeter ultérieurement sur la partition.

      Mozart et Bach, bien sûr ! Mais aussi Vivaldi, Haendel, Haydn, Schubert et Beethoven. Quel est le plus grand ? A chacun de juger. Pour ma part, je mettrais Bach, Mozart et Beethoven sur le podium, sans chercher à départager le génie du contrepoint et de la rigueur, le génie de la musique céleste, et le génie du romantisme.


    • Antoine 6 janvier 2015 00:49

      Bravo Fergus, vous êtes quand même allé jusqu’à 1828 !


    • soi même 6 janvier 2015 01:16

      A fergus, ce n’est pas le sujet de les mettre sur un podium, c’est vivre qualitativement leurs apports chacun à leurs façons apportent une tonalité, le tors de notre époque sont de les classer, et de passer à cote du message qu’ils portent individuellement !

      Tu devrais écouté cela, une voie contemporaine de la musique pour souffler dans l’encornet de l’Antoine qui visiblement à perdue une dent de lait et demande une souris !

      http://mediatheque.cite-musique.fr/masc/?INSTANCE=CITEMUSIQUE&URL=/MediaComposite/CMFM/CMFM000004700/default.htm

      http://www.dailymotion.com/video/xfag32_regarde-et-ecoute-ca_creation

       


    • Antoine 6 janvier 2015 01:31

      Lui-même a paumé ses oreilles !


    • Fergus Fergus 6 janvier 2015 09:23

      @ Antoine.

      Confidence : j’ai failli mettre Tchaïkovski et Verdi dans la liste. Failli, seulement !


    • Fergus Fergus 6 janvier 2015 09:31

      Bonjour, Soi même.

      Toutes les expériences musicales sont intéressantes. De là à être séduit dans la durée, c’est une toute autre affaire. De même que passer d’une salle de concert à une écoute dans son salon : même la musique du grand Stravinsky, si fascinant parfois en concert - a fortiori lors d’un ballet -, perd beaucoup en sortant des enceintes d’une chaîne hi-fi. 

      Merci pour ces liens.


    • soi même 6 janvier 2015 14:13

      @ Fergus, les plus belles expériences musicales que j’ai vécu, on été justement celle où il y a rien d’électrifier entre l’instrument et soi, En tant que simple auditeur face à un violoncelliste, j’ai vécus non seulement l’écouté d’une mélodie d’une pièce qu’il jouait, j’ai aussi vécus intérieurement les vibrations de l’instrument et c’est dans se type d’expérience que l’on peut le mieux découvrir des aspect lié à la musique qui passe souvent inaperçus quand l’on assiste à un concert donnée en public ! .


    • Fergus Fergus 6 janvier 2015 16:10

      @ Soi même.

      Cela a sans doute été une expérience intense. Toutefois il arrive également que l’on ressente des sensations très fortes en public. Cela a été mon cas à l’Albert Hall de Londres où, dans ce cadre exceptionnel, j’ai pu assister à l’interprétation de la 9e symphonie de Beethoven par le Royal Philharmonic Orchestra et le Bach Choir : 200 exécutants entre les musiciens et les choristes. Impressionnant !


  • Antoine 5 janvier 2015 23:14

      Fergus, vous auriez pu classer ces oeuvres en deux catégories : celles composées jusqu’en 1779 (époque du décès de sa mère) légères et quasiment dans le style galant et celles postérieures qui comportent davantage de gravité voire d’angoisse.


    • Fergus Fergus 5 janvier 2015 23:20

      Bonsoir, Antoine.

      Globalement, ces deux groupes existent bel et bien. Encore que l’octuor pour vents K.375 appartienne à la 2e période alors qu’il est un modèle de légèreté, de même que la Petite musique de nuit.


    • Antoine 6 janvier 2015 00:36

      sauf que ce K 375 est déjà en rupture avec le style galant par l’utilisation des timbres et des thèmes.


    • Fergus Fergus 6 janvier 2015 09:40

      @ Antoine.

      Oui, mais il n’en reste pas moins d’inspiration légère, et donc plus dans l’esprit initial des sérénades. A noter que cette sérénade a eu un tel succès qu’elle a été jouée à plusieurs reprises durant la même nuit, puis interprétée de nouveau avec un grand succès après l’adjonction des 2 hautbois, instruments jusque-là surtout réservés à la musique d’orchestre ou aux harmonies villageoises.


    • Antoine 6 janvier 2015 23:01

      Soit mais c’est quand même une nouvelle étape marquée en particulier par sa prédilection pour la clarinette. Quant au hautbois, il n’avait pas sa préférence et en fait il ne l’a utilisé que lorsqu’il n’avait que de tels instrumentistes à sa disposition.


    • Fergus Fergus 7 janvier 2015 09:32

      @ Antoine.

      La prédilection - et même la fascination - de Mozart pour la clarinette préexistait à ses grandes sérénades. Ses divertissements pour cors de basset de 1775 en sont une fort belle illustration. Pour s’en convaincre : le divertimento n°2 en si bémol (hélas avec trop de souffle et sur un rythme trop rapide !) dont il existe une superbe version enregistrée par le Quintette d’Avignon.


    • Antoine 7 janvier 2015 23:22

      Soit, mais c’est postérieurement que cette prédilection prendra toute sa mesure, notamment lorsqu’il se liera d’amitié avec Stadler. 


    • Fergus Fergus 8 janvier 2015 09:16

      @ Antoine.

      Effectivement, après son enthousiasmant voyage à Mannheim en 1776. C’est d’ailleurs pour Stadler qu’il composera le magnifique concerto pour clarinette de 1791, peu avant sa mort.


  • laertes laertes 6 janvier 2015 18:13

    Je ne trouve pas du tout Mozart divin ! Je le trouve miraculeux dans le sens ou malgré son génie il a été capable de progresser tout au long de sa vie et d’avoir toujours des idées musicales quelque soit les circonstances (abandon, maladie, difficultés). quand on pense qu’en 1789 il se mettait à étudier l’oeuvre de JS Bach et de composer des fugues !! . ce qui distingue Mozart de tous les autres musiciens c’est cette capacité à utiliser TOUS les moyens musicaux au service de l’expression musicale,. C’est pour cette raison qu’il est selon moi le lus grand compositeur d’opéras qui ai jamais existé.
    Wagner disait de l’opéra allemand (singspiel) qu’il était vraiment né avec Mozart mais qu’hélas avec la flûte enchantée il avait déjà atteint son zénith et qu’après la mort de Mozart il ne pouvait qu’aller en se détériorant !!


    • Fergus Fergus 6 janvier 2015 18:50

      Bonjour, Laertes.

      « Divin » bien entendu dans un sens qui n’a aucune connotation religieuse. Je suis d’accord avec votre commentaire. Et je considère, moi aussi, que le sommet de l’opéra a été atteint avec « La flûte enchantée ».


    • Antoine 6 janvier 2015 23:07

      Oui mais j’ai quand même un faible pour le Don Juan....


    • laertes laertes 27 octobre 2015 19:17

      @Antoine Je parlais du singspiel. Je pense que dans les décennies qui suivront on cherchera encore à comprendre comment un opéra comme Don Giovanni (ou les Noces) a été possible .


  • Alain 7 janvier 2015 17:56

    Aujourd’hui, en ces jours d’hivers gris et tristes, ce morceau a émerveillé mon après-midi :
    https://www.youtube.com/watch?v=xHLD8NrdXKk
    Oiseaux, si tous les ans KV 307

    Le temps est triste, le monde est pourriture, l’actualité le montre et ses dérives le prouvent :
    https://www.youtube.com/watch?v=ENx-Glskivw
    Aller à la minute 2:45


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