jeudi 26 juin 2008 - par Emile Mourey

Bienvenue au parc archéologique d’Alésia

Cinquante millions d’euros sont en train d’être investis à Alise-Sainte-Reine par le département de la Côte-d’Or, l’Etat et leurs partenaires, sur un grand projet de parc archéologique. À partir de 2010-2011, les visiteurs pourront ainsi comprendre le contexte et le siège de 52 av. J.-C. en se plaçant tantôt du côté des assiégeants, tantôt du côté des assiégés. Après cinq années d’études et de multiples concertations, les grandes lignes du programme, tracées sur la base des préconisations d’un conseil scientifique, ont été adoptées le 21 juin 2004 (alesia.com). 

"Multiples concertations", vous avez bien lu, entre archéologues et responsables politiques peut-être, mais où sont les latinistes, où sont les militaires qui auraient pu apporter leur caution à ce projet qui, il ne faut pas l’oublier, sera financé par le contribuable ?

Les 10 juin, 12 et 26 août 2001, j’ai publié trois articles pleine page dans le journal régional Le Bien public pour mettre en garde les responsables du projet. Aucune réaction, ni pour ni contre. Trois coups d’épée dans l’eau alors qu’au minimum un débat s’imposait.

Les 22 août et 15 septembre 2006, j’ai publié sur Agoravox deux articles dans lesquels j’ai donné une interprétation contraire aux interprétations toujours en cours, et sur les retranchements césariens et sur le déroulement de la bataille. 27 votes, 77 % d’opinions favorables pour le premier ; 87 votes, 91 % d’opinions favorables pour le deuxième. Le ministre de la Culture était aux abonnés absents.

Travaux de César autour d’Alésia (mon article du 22 août, extraits de mes ouvrages).

Les numéros donnent l’ordre dans lequel les travaux ont été réalisés. Les fossés ont probablement été creusés à la pioche, la terre enlevée avec des pelles, et aussi à l’aide des casques. Le terrassement a été réalisé avec des mottes d’herbe que les légionnaires ont découpées avec leurs épées dans le sol ; lorsque l’herbe a séché, les deux mètres de hauteur se sont réduits à quelques centimètres de bonne terre que les paysans ont ensuite nivelée. Les fouilles récentes de la Romisch-Germanische Kommission confirment mon interprétation du texte de César. Le fossé contigu au rempart garde les traces de l’ancienne mise en eau. Il a été comblé par la terre descendue de l’agger. L’emplacement du terrassement a conservé les pierres que les légionnaires ont apportées dans les mottes d’herbe. La trace des poteaux des tours, plantés à travers ces mottes jusque dans la terre ferme, a été retrouvée, ainsi que les trous des aiguillons et des fleurs de lys, mais aussi l’argile qui a calé la base des pieux.


Aujourd’hui, 23 juin 2008, je confirme ma traduction du texte de César telle que je l’avais résumée sur ce croquis.

2. César mène à bien un fossé de 6 mètres de large. Fossam pedum viginti directis lateribus duxit, ut eius fossae solum tantundem pateret quantum summae fossae labra distarent, à 120 mètres des retranchements (de ses grands camps de la plaine) Reliquas omnes munitiones ab ea fossa pedes quadringentos reduxit.
3. Il mène à bien deux fossés de 4,50 mètres de large et d’égale profondeur. Duas fossas quindecim pedes latas, eadem altitudine perduxit, et dérive l’eau de la rivière dans le fossé intérieur, quarum interiorem campestribus ac demissis locis aqua ex flumine derivata complevit.
4. Derrière ces fossés, il construit un agger et un vallum de 3,50 mètres de haut. Post eas aggerem ac vallum duodecim pedum exstruxit.
5. Il revient - rursus - sur ses ouvrages pour les renforcer. Quare ad haec rursus opera addendum Caesar putavit... Itaque truncis... cippos appelabant. On les appelle "cippi", les colonnes de la mort.
6. Devant, on place les fleurs de lys. Ante hos... illium appellabant.
7. Devant, on enterre les aiguillons. Ante haec... stimulos nominabant.

Cet ordre est à l’inverse et très différent de celui que proposent les archéologues.

En outre, je donne 2 mètres à la hauteur du retranchement au lieu de 3,50 mètres de l’archéodrome de Beaune (1,50 mètre de profondeur au fossé/vallum plus 2 mètres au retranchement/agger). Je ne donne qu’un étage aux tours et réduis leur hauteur. Je traduis loricam par palissade de pieux, pinnas par panneaux de branches tressées et supprime les créneaux imaginés par les archéologues. Enfin, au lieu de branches fourchues en forme de bois de cerfs (cervi), je traduis le mot cervis par branches d’épine noire (mes chevaux de frise du croquis), m’appuyant sur la ressemblance de ces branches avec les épines de cerf qui poussent en altitude.

Le déroulement de la bataille (mon article du 15 septembre).

Les archéologues hésiteraient-ils à reprendre leur misérable explication de la bataille ? Etonnant, cette façon d’en parler sans entrer dans le détail ! Car c’est une erreur monumentale que de penser que les Gaulois de l’armée de secours se seraient enfuis de leurs camps sans combattre. Fit protinus hac re audita ex castris Gallorum fuga. La bonne traduction est la suivante : "Le signal de la retraite (donnée par Vercingétorix) ayant été entendu, se fait la fuite des Gaulois en sortant des camps" et non "se fait la fuite des Gaulois hors de (leurs) camps". Les camps dont il s’agit sont les camps romains dont César a parlé au début de son récit (que les Gaulois avaient investis) et non des camps gaulois qui n’ont existé que dans l’imaginaire des archéologues. Et cela change tout. Au lieu de "à l’échelle des historiens, un épisode totalement secondaire" du livre Alésia : l’archéologie face à l’imaginaire, c’est une des plus grandes batailles de l’Antiquité qu’il s’agit d’expliquer aux touristes.


27 réactions


  • jms 26 juin 2008 13:25

    A propos d’Alesia et notamment de la contreverse sur le lieu, voir cet article sur notre site  : Bienvenue chez les gauloi’ch : http://www.district-crecy.com/article.php?sid=2225&mode=nested

     


  • foufouille foufouille 26 juin 2008 15:09

    c’est un peu vieux.

    d’ailleurs rien ne nous dit que cesar n’a pas ramene un gaulois pour le faire passer pour vercingetorix

    c’est cesar qui a ecrit l’histoire


  • Antenor Antenor 26 juin 2008 19:39

    "à l’échelle des historiens, un épisode totalement secondaire"

    C’est incroyable de lire des trucs pareils. La bataille d’Alésia est l’un des évènements les plus importants depuis la chute de Carthage. Si César avait perdu, on peut imaginer que les Celtibères se seraient soulevés de nouveau et que les mercenaires germaniques auraient offert leurs services au nouveau vainqueur. Rome se serait trouvée dans une drôle de mélasse, pas sûr que les autres peuples italiques auraient levé le petit doigt pour la défendre. La Cité avaient déjà frôlé la catastrophe un siècle et demi plus tôt face à Hannibal et ses troupes puniquo-ibèro-celtiques. César a pris un risque insensé, s’il avait perdu, il aurait sûrement été condamné à mort par le Sénat.

    On se demande pourquoi certains historiens ont choisi d’étudier les Celtes, si c’est pour perpétuellement les dénigrer.


    • Emile Mourey Emile Mourey 26 juin 2008 21:08

      @ Antenor

      En effet. D’une part, comme vous le dites, cette affirmation est historiquement fausse. D’autre part, on ne comprend pas le choix des responsables du projet qui préfèrent une explication minable de la bataille à celle que je propose, et cela dans la logique militaire. Et on veut faire de ce parc un succés touristique ? c’est absurde. En ce qui concerne la traduction du texte de César, c’est à un Ægidius REX qu’il aurait fallu demander conseil et ne pas faire confiance aux membres du conseil scientifique qui se sont contentés de reprendre la traduction de Constans de 1926.

      Ægidius REX explique très bien dans un article publié dans un blog dont je ne me souviens pas le nom ce qu’est le cerveau latin. La façon dont César explique ses travaux est une parfaite illustration, me semble-t-il, de ce qu’est ce cerveau latin, tel qu’ Ægidius REX l’explique. Incompréhensible pour un cerveau moderne - les traductions proposées jusqu’à ce jour en sont la preuve - les explications de César, si on les lit en se mettant dans "le cerveau latin" étaient parfaitement claires et, en outre, d’une rigoureuse logique.


    • Emile Mourey Emile Mourey 26 juin 2008 22:40

      Mon croquis, un peu ancien, comporte quelques erreurs.

      à 2, la petite flèche dirigée vers le haut ne doit pas l’être vers les redoutes mais vers les camps fortifiés de la plaine des Laumes. En effet, au moment où César commence son explication, les seuls retranchements existants sont ces camps (logique du cerveau latin qui colle chronologiquement aux faits).

      à palissade, comme je l’ai dit, il faut remplacer chevaux de frise par branches d’épines noires. Dans l’article, je traduis agger par terrassement et vallum par fossé, ce qui est peut-être une erreur. En effet, le Gaffiot et Constans donne une traduction tout à fait différente. Pour eux, le vallum est la palissade, la loricam est un parapet de clayonnages et pinnas, des créneaux. Pour moi, il n’y a pas de créneaux. Loricam, c’est la palissade et pinnas, des carrés de branches tressées qu’on fixe à la palissade. Mais alors que signifie, le mot vallum ? Les pieux de la palissade ou des pieux pour bloquer le devant de l’agger et le rendre plus abrupt ? J’hésite et ne sais pas. L’affaire est d’importance, car il s’agit de ne pas se tromper dans la reconstitution d’une partie du retranchement dans le projet du parc.

       


    • Antenor Antenor 26 juin 2008 23:10

      "Car c’est une erreur monumentale que de penser que les Gaulois de l’armée de secours se seraient enfuis de leurs camps sans combattre."

      Et ce sont les mêmes historiens qui citant les textes latins, affirment que les Celtes ignoraient la peur de la mort au combat !

      Les mythes nous rongent mais tiennent bon (Eddus Mitchellus)

      Y a quequ’chose qui cloche là d’dans, j’y retourne immédiatement (Borus Vianus)


    • Gilles Louïse Gilles Louïse 27 juin 2008 10:34

      Ægidius REX a été récemment chassé d’Agoravox pour cause de messages agressifs (motif officiel), son compte a été supprimé par la modération.

       

      Son article intitulé Viol et tutoiement, qui expliquait qu’Internet n’a absolument pas validé le tutoiement comme mode de communication par défaut, contrairement à ce que les indélicats voudraient faire croire pour justifier leur propension notoire à l’impolitesse et l’imposer subrepticement aux autres comme si de rien n’était, à la manière des clochards qui aiment à provoquer des rixes pour vous entraîner avec eux dans le caniveau, et que le vouvoiement comme mode de communication par défaut reste bien évidemment d’actualité chez les personnes civilisées, que ce soit dans la vie ordinaire ou sur la Toile Géante, a subi le même sort, ainsi que nombre de ses interventions.

       

      À partir du moment où il regroupe les perpétuels fauteurs de troubles sociaux sous un seul vocable, à savoir les circoncis, renvoyant dos à dos ceux qui se la font couper le huitième jour et ceux qui se la font couper la septième année, il met en exergue une vérité politiquement incorrecte qui n’a pas l’heur de plaire à ces Messieurs.

       

      D’où son éviction disciplinaire à la faveur de leur pouvoir discrétionnaire.

       

      Il a publié Le cerveau latin chez Larousse, dans le cadre de leurs contributions externes. Il est vrai que c’est là sa place mais il n’eût pas été contre-indiqué qu’Agoravox le publiât.

       

      Bien à vous.

       


    • Emile Mourey Emile Mourey 27 juin 2008 10:47

      Gilles Louïse

      Dommage, pour une fois que j’avais trouvé un latiniste, et un bon. Qui va donc m’aider à trouver la signification que César donne au mot vallum ? Il va falloir que j’épluche tous les textes latins où ce mot figure. Le problème, c’est que je n’ai pas que cela à faire. L’autre problème est que je ne trouve personne pour conforter ou contredire les traductions que je propose et que cela va se perdre dans les archives d’Agoravox.


  • Emile Mourey Emile Mourey 27 juin 2008 09:42

     

    Dans son ouvrage "Alésia ; l’Archéologie face à l’imaginaire", Michel Reddé propose une interprétation du retranchement de César. L’image de la page 154 montre une palissade de pieux sur lesquels s’entrelacent tout en se superposant de longues branches flexibles (loricam ?). Contre cette palissade et accrochés à elle à intervalles réguliers, des panneaux de protection également en branches tressées (pinnas ?). L’ensemble pouvant en effet, donner l’impression d’un rempart palissadé avec crénaux . Est-ce le vallum dont parle César ? Probablement.

     En revanche, je serais plus sceptique sur la reconstitution de la face avant de l’agger sous forme d’un mur en mottes de gazon empilées. La méthode me semble compliquée à réaliser et peu fiable. Imaginons une armée romaine montant son camp retranché chaque soir en fin d’étape. Première opération : les officiers géomètres placent les jalons. Deuxième opération : les légionnaires plantent (logiquement et probablement) des pieux à intervalles de quelques mètres en les alignant sur les jalons (je ne pense pas qu’une plantation aussi sommaire laisse des traces archéologiques). Troisième opération : les légionnaires commencent à creuser le fossé en rejetant la terre au-delà de la ligne de pieux. Quatrième opération : pour éviter que la terre ne retombe dans le fossé, d’autres légionnaires amènent des fagots qu’ils placent derrière cette ligne de pieux, en long. Cinquième opération : on amène encore des branches en fagots ou non que l’on croise avec ceux qui ont été précédemment posés. Puis on tasse et on nivelle, cette fois peut-être avec des mottes de gazon.

     Cela pour dire que l’agger était certainement constitué par beaucoup plus de branchages tout venant que de terre. C’est ce qui explique que ces terrassements romains ont pu être incendiés, et par les Juifs lors de la guerre de Jérusalem, et par les Gaulois lors du siège de Bourges.

     Si des commentateurs ont d’autres solutions, qu’ils les proposent. A la page 48 du livre précité, on y voit une image de la colonne trajane montrant un agger idéalisé de couches alternativement croisées de rondins.

     Enfin, que signifie le mot vallum ? Si on remonte à son sens premier, ce serait un vallonnement par opposition à la vallée (vallis, mot féminin). Et ensuite, rempart en bois, probablement.


  • morice morice 27 juin 2008 10:20

     Mr Mourey, on boit vos contributions comme du petit lait.. 


  • Yvance77 27 juin 2008 10:58

    Eh ben en voila un post qu’il est frais. comportant ou pas des erreurs c’est pas bien grave, les commentaires se chargeront de rectifier ce qui doit l’etre ... sinon j’apprecie a sa juste valeur.

     

    Merci Mister Mourey

     

    A peluche


    • Emile Mourey Emile Mourey 27 juin 2008 11:21

      Oui, cela serait bien qu’il y ait des commentaires qui me contredisent sur les points litigieux, en argumentant bien sûr. C’est comme cela qu’on fait avancer la connaissance. Mais comme l’a dit une fois Antenor, les archéologues officiels ne viennent pas sur Agoravox.


  • Antenor Antenor 27 juin 2008 14:02

    Au sujet de la fameuse "Pax Romana".

    On lit souvent que la conquête a été un bienfait pour la Gaule dans la mesure où elle a instaurée la paix alors qu’auparavant, les Gaulois passaient leur temps à se taper dessus entre eux. Les Cités celtes étaient certes souvent en guerre mais ni plus ni moins que celles de Grèce, d’Italie ou d’ailleurs. Rome à ses débuts, était une cité comme les autres. C’est parce qu’elle a été en mesure de soutenir un effort de guerre continuel pendant des siècles qu’elle s’est imposé en Méditerrannée. Rien n’était gagné d’avance et il est aisé après coup d’orner le vainqueur de l’auréole de grand civilisateur. Il faut rappeler que l’instabilité politique dans laquelle se trouvait la Gaule à l’arrivée de César est en grande partie dûe aux Romains qui en affaiblissant les Arvernes un siècle plus tôt, ont contraint ces derniers à s’allier aux Germains d’Arioviste pour faire face aux vélléités éduennes. Prenez deux cités gauloises qui à l’image d’Athènes et Sparte devaient se tirer la bourre depuis des siècles, placez l’une d’elles sous l’emprise de mercenaires germains téléguidés par la première. Laissez reposer quelques décennies puis introduisez dans le jeu les Helvètes appelés en renfort par la seconde (thèse d’E. Mourey), avec le très ambitieux consul de la Province sur leurs talons. Secouez le tout : vous avez la Guerre des Gaules.

    J’espère qu’au moins ils vont changer la statue qui aura toute sa place dans un musée consacré au 19ème siècle.

    La tête de Vercingetorix sur les monnaies arvernes :

    http://www.dinosoria.com/inventions/piece_gauloise.jpg

    Le scupteur semble s’être inspiré d’une pièce romaine où à ma connaissance il n’est indiqué nulle part qu’il s’agit du roi arverne.

    http://i20.servimg.com/u/f20/11/22/72/28/rr_cr_10.jpg

     


    • Antenor Antenor 27 juin 2008 14:35

      Le site Alesia.com est pas mal du tout. Les vues aériennes et les plans du sol sont très appréciables. Ce serait bien qu’on puisse disposer de documents sembables pour Gergovie et le Mont-Beuvray afin de se faire idée précise de la densité d’occuppation de ces sites. Sur les dizaines d’hectares qu’ils couvrent, combien étaient réellement occuppés par des habitations ? Une toute petite partie comme à Alésia ?


  • Emile Mourey Emile Mourey 28 juin 2008 08:47

    Vallum d’après Wikipedia.

    Palissade faite de jeunes troncs avec leurs branches latérales raccourcies et taillées en pointe, de manière à former des espèces de chevaux de frise. Les Grecs et les Romains la plantaient ordinairement au sommet de la levée (agger) dont ils entouraient leurs camps (Liv. XXXIII, 5 ; Polyb. XVII, I, 1) ; par suite, on emploie souvent ce mot, dans un sens plus large, pour désigner à la fois le rempart de terre et la palissade qui le couronne. Dans la gravure du mot agger, empruntée à la colonne Trajane, le vallum est formé de simples perches droites, taillées en pointe à leur sommet ; mais il faut croire que c’est là un caprice de l’artiste, ou admettre qu’on avait déjà renoncé à l’ancien usage au moment où furent exécutées ces sculptures.


    • Emile Mourey Emile Mourey 28 juin 2008 09:22

      A la page 174 de son ouvrage "Alésia. L’Archéologie face à l’imaginaire", Michel Reddé écrit : les textes techniques (par exemple Pseudo-Hygin, Des fortifications du camp, 50, écrit au second siècle de notre ère, ou Végève III, 8, au IVème siècle) évoquent brièvement la construction d’un rempart en mottes de gazon....


    • Emile Mourey Emile Mourey 28 juin 2008 09:24

      Végèce


  • blurpy 28 juin 2008 10:43

    M Mourey,

     

    Depuis des générations maintenant, les archeologues fouillent le site (officialisé par un Napoléon III en manque de nationalisme) présumé à 99.9% de la bataile d’Alésia autour de la petite ville d’Alise Sainte Reine. Ils ont toute latitude de fouiller à peu près où bon leur semble. Or on est encore à essayer de mettre en forme les résultats sur le terrain avec le texte de César ! Les lilia sont ils bien en quinconce, ben non sur le terrain, donc César a du se tromper en écrivant celà, le fossé serait peut être bien en fait derriere l’agger (eh oui du coté des defenseurs, pourquoi pas ?) alors là il s’est encore trompé le pôvre Jules....

    On a même été (le on est un historien officiel) jusqu’à créer les "séquanes du nord" ! pour justifier le fait que le lieu officilisé n’était pas en séquanie, puis tout à coup le même historien (pourtant latiniste chevroné) est revenu sur son interpretation du texte pour affirmer qu’Alesia en fait n’était pas chez les séquanes d’apres le texte, les tours de sont pas tous les 24 metres et pas au bon endroit, ah ils ont surement dû s’adapter au terrain, la rivière n’est pas au bon endroit, et bien flumen en latin ça peut aussi designer un petit ruisseau ... fort de café non ? M Gaffiot doit depuis sa tombe se demander pourquoi il a publié son dictionnaire et les anciens profs de latin encore vivants de tout ces gens là doivent se trucider à coup de saucisses plates !

    La trace la plus tangible de la bataille à Alise est pour l’instant la statue de Vercingetorix qui domine la plaine des Laumes et protège les braves paysans bourguignons. Bientôt il y aura un magnifique et très cher AsterixLand où le brave français en manque de patriotisme (tiens, la situation n’aurait pas beaucoup évolué depuis Napoléon III ?) pourra venir rèver à de très virtuels ancètres. Pendant ce temps là les archéologues officiels de l’état continueront à se disputer autour d’un vague fossé et continueront à chercher des cippi dans les champs.

    Lors d’un séjour à Alise, je visitais les très interressantes ruines de la ville Gallo-romaine malheureusement posterieure à la conquète lorsque je rencontrai un "guide officiel" du site. Je lui demandai (cordialement) pourquoi ils ne communiquaient pas du tout sur ces magnifiques ruines qui pourraient interesser un public beaucoup plus large que la bataille d’Alesia au lieu de toujours mettre en avant cette bataille dont on ne voyait aucune trace. La réponse : il faut arreter avec ca tout le monde sait qu’Alesia c’est ici ! La culture et l’histoire ils s’en fichent à Alise. Ca ne rapporte pas d’argent.

    De qui se moque t on ? Il faudrait arrèter un peu de prendre les français pour des veaux.

    Pour vous qui refusez l’emplacement officiel de Bibracte, je vous trouve bien lèger sur le sujet Alesia.

     


    • Emile Mourey Emile Mourey 28 juin 2008 23:11

      @ blurpy

      Voyez sur mon site internet www.bibracte.com mon article "Alésia, plaidoyer pour Alise-Sainte-Reine" dans lequel je réfute, point par point, les arguments anti-Alise de l’association qui défend la thèse d’Alésia en Franche-Comté.


    • obelix 17 octobre 2008 01:41

      Il n’existe pas une seule thèse en Franche-Comté ! Il existe une autre thèse à Salins-les-Bains !

      La plaine y mesure 3000 pas, et tous les éléments décrits dans le texte sont présents ! Malgré l’absence de fouilles archéologiques, le site répond à beaucoup plus d’exigences de la description de César, que le site d’Alise-sainte reine !

      J’aimerais avoir votre avis Mr Mourey ... Merci d’avance !


    • Emile Mourey Emile Mourey 17 octobre 2008 03:33

      @ Obelix

      La contestation du site d’Alise-Sainte-Reine est la plus grande absurdité qui fut. Elle provient en partie du fait que les historiens ont été d’une totale nullité pour traduire correctement le texte de César. En cherchant la trace des travaux de César à plusieurs dizaines de mètres où ils se trouvaient réellement, les archéologues fançais ont été également d’une non moins totale nullité. La honte est qu’il a fallu que ce soit une équipe de fouilleurs allemands qui mette enfin au jour ces traces absolument incontestables. La thèse de Salin-les-Bains ne tient pas la route. Je suis étonné de votre question. Je pensais qu’à ce jour, tout le monde avait enfin compris que cette polémique n’avait plus lieu d’être.


  • blurpy 29 juin 2008 10:00

    effectivement sur votre site :

    "1. Il est écrit dans les Commentaires (I, 31) « qu’Arioviste avait occupé la troisième partie du territoire des Séquanes. Celle-ci était la plus fertile de la Gaule. » Cette troisième partie étant l’Alsace à l’est, le pagus de Besançon étant la partie au centre, la partie à l’ouest, en toute logique, ne pouvait être que le pagus de Dijon."

    OUI M Mourey ,pour respecter vote logique, il faudrait aussi admettre que l’Irlande est la partie ouest de la France ! "en toute logique".

     

     

     


  • blurpy 11 juillet 2008 09:39

    Au cas où certains lecteurs s’interessent à ce dossier :

    http://www.histoire-fr.com/dossier_alesia_1.htm

    un lien tres instructif sur la legitimité de cet "Asterixoparc" que nous allons payer très cher avec nos impôts !



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