mardi 15 mars 2011 - par Paul Villach

2012 : une élection à candidat unique ?

Un sondage de l’institut Harris Interactive, paru le 6 mars 2011 dans Aujourd’hui en France  a mis la classe politique en émoi : la présidente du Front National arriverait aujourd’hui en tête des intentions de vote au premier tour de la présidentielle de 2012 avec 23% des voix, devant Nicolas Sarkozy et Martine Aubry, crédités tous deux de 21%. La vérification effectuée par un nouveau sondage 48 heures après confirme les scores. D’autres candidats socialistes testés ne modifient pas la donne : la candidate Front national « arriverait également en tête (24%) face à Nicolas Sarkozy (21%) et François Hollande (20%) », et elle obtiendrait encore « 24% des votes face à Dominique Strauss-Kahn (23%) et Nicolas Sarkozy (21%)  ». Depuis, un sondage CSA paru dans La Dépêche du Midi, le 12 mars 2011, modifie seulement l’ordre de préférence en plaçant en tête D. Strauss-Kahn avec 30 % des voix, devant M. Le Pen avec 21 % et N. Sarkozy avec 19 %, sans changer les termes du problème.

La stratégie de la peur dans la forteresse assiégée ?
 
Or quelle a été la réaction à Droite comme à Gauche ? C’est à croire que ces sondages ont été sciemment diffusés pour stimuler le réflexe de patriotisme de parti dans sa version de la forteresse assiégée où la peur qui la galvanise, fait taire les querelles internes face à l’ennemi extérieur. N’est-il pas évident que la multiplicité des candidatures entraîne l’élimination du représentant de la Droite ou de la Gauche selon le cas de figure, puisque seuls les deux candidats arrivés en tête au premier tour de la présidentielle peuvent concourir au second et que le Front national est assuré d’en être. Un nouveau 21 avril 2002 se profile donc avec certitude. Quels sont donc les deux candidats les mieux placés dans l’un et l’autre camp : M. Sarkozy et M. Strauss-Kahn ! Qui l’aurait cru ?
 
Les autres possibles candidats de Gauche, Écologiste, Front de Gauche ou NPA, du Centre comme MM. Bayrou, Morin ou Borloo, et de Droite comme M. de Villepin sont donc mis devant leurs responsabilités : sont-ils prêts à faire perdre leur camp pour défendre leurs propres idées ?
 
Les modalités de l’élection présidentielle française se révèlent donc un piège minant la démocratie, du moins dans l’état d’extrême division du corps électoral français.
 
Un corps électoral extrêmement divisé
 
Cet éclatement des familles politiques françaises est à la fois le legs de l’Histoire et la conséquence de la crise économique et morale que traverse le pays.
 
1- Le legs de l’Histoire
 
- Le rapport de forces parmi les grandes familles politiques de la Gauche française, issu du 20ème siècle, a d’abord été modifié. Si le Parti Socialiste est devenu le parti dominant, le courant écologiste a supplanté en puissance au niveau national le Parti Communiste en voie de lente extinction, tandis que subsiste une Extrême-gauche vivace.
 
- De leur côté, les partis de Droite, libéraux, gaullistes et centristes – issus des trois droites historiques distinguées par René Rémond, la légitimiste, la bonapartiste et l’orléaniste - se sont certes fondus dans un même mouvement, l'UMP, mais les sensibilités du Centre ont résisté et refont surface, tolérant mal la prétention à l’hégémonie d’une droite libéraliste gagnée par le néo-conservatisme américain.
 
- Quant au Centre démocrate chrétien représenté par M. Bayrou, il réussit à survivre entre les deux blocs, malgré les défections de carriéristes inhérentes à l’insuccès.
 
2- La conséquence de la crise économique et morale du pays
 
À cette division s’ajoute le discrédit des partis de gouvernement de Droite comme de Gauche qui se sont succédés au pouvoir depuis 30 ans.
 
- D’abord leur soumission commune aux contraintes de la mondialisation libéraliste les a conduits à se moquer de l’opinion des citoyens en adoptant en 2007/2008 par voie parlementaire la constitution européenne rejetée par référendum en mai 2005. Tel est le crime de lèse-démocratie qu’ils n’ont pas fini de se voir reprocher.
 
- Les uns et les autres sont les défenseurs d’une immigration dont on voit qu’elle est l’autre face d’une politique de mondialisation avec les délocalisations d’entreprises : celles-ci s’en vont hors des frontières faire des profits dans les pays de main d’œuvre bon marché, tandis que l’immigration à l’intérieur des frontières vise à faire pression pour empêcher l’augmentation des salaires et l'amélioration des conditions travail et à permettre aux patrons du CAC 40 comme aux actionnaires et aux banques de s’enrichir de façon éhontée.
 
- Toute critique de l’immigration est, d'autre part, malhonnêtement combattue comme « raciste » et la Laïcité est attaquée au profit d’une défense du multiculturalisme et du communautarisme : on se moque pas mal des conflits culturels provoqués comme si des mentalités ancestrales pouvaient changer d’un claquement de doigts. Il a fallu au moins quatre siècles ravagés parfois de guerres civiles, chaudes et froides, pour que le Christianisme catholique se résigne aux règles de la Laïcité. Combien en faudra-t-il à l’Islam qui n’a jamais eu à composer avec elles ? 
 
- Les partis de Gouvernement de Droite comme de Gauche, enfin, ont ruiné méthodiquement les deux institutions qui sont les creusets de la cohésion sociale fondée sur le respect du contrat démocratique. L’institution judiciaire est devenue un instrument au service du pouvoir et de ses détenteurs assiégés avec raison de procédures. Et l’institution scolaire n’est plus le lieu de l’émancipation par le savoir et l’éducation. 
 
Le débat démocratique rendu impossible par les modalités de l’élection présidentielle
 
Dans une telle situation, le grand débat politique qui, en France, engage le pays pour une période de cinq ans est l’élection présidentielle. Le pouvoir excessif du président de la République est, en effet, sans équivalent dans les autres démocraties d’Europe. Or, les modalités électorales associées à la crise économique et morale vécue rendent ce débat impossible puisque les courants de pensée non conformes aux deux grandes familles dominantes, PS et UMP, sont sommés de se rallier sous peine de faire perdre leur camp.
Mieux encore, tout le monde sait que, si la candidate du Front National peut atteindre un score élevé de 25 % au premier tour de l’élection, elle n’a, Dieu merci pour l’instant, aucune chance de l’emporter au second. En 2002, un front républicain a conduit la Gauche en général a appeler à voter pour le candidat de Droite, Jacques Chirac. Le débat démocratique a donc été étouffé.
 
La conjonction conjoncturelle de la forte représentation de l’Extrême droite et des modalités de cette élection présidentielle limitant à deux candidats la compétition du second tour, aboutit donc à un résultat désastreux. En 2012, on peut connaître une réédition de cet étouffement du débat démocratique, que ce soit le candidat de Gauche qui soit éliminé à nouveau au premier tour ou que ce soit le candidat de Droite.
 
Arnaud Montebourg plaide depuis longtemps pour une VIème République. N’est-il pas grand temps de prendre au sérieux ce projet ? L’élection présidentielle au suffrage universel à deux tours à les apparences de la démocratie. Dans la France d’aujourd’hui, elle n’en est que la caricature, puisque la présence parasitaire du Front National au second tour fait de ce scrutin une élection à candidat unique qui interdit le débat. Paul Villach 


31 réactions


  • anomail 15 mars 2011 12:42

    Si la petite Marine se retrouve au second tour en 2012, cela signifiera pour moi qu’aucune leçon n’a été tirée d’avril 2002 (mais ça étonnerait qui, finalement).

    Les pro-FN préfèreront avec raisons l’original à la copie.

    Quand à moi, on m’a déjà obligé une fois à voter du bout des doigts avec une pince à linge sur le nez pour un type que j’étais loin de détester autant que Sarkozy.

    Cette fois-ci je ne marche plus. Si le cas redouté se présente je ne voterai pas au second tour, ni à aucun autre tour d’ailleurs, et je pense que je ne serai pas le seul.


    • Cocasse cocasse 15 mars 2011 17:03

      Les pro-FN préfèreront avec raisons l’original à la copie.

      J’ai toujours détesté cette « copie » qui m’a toujours apparue pour ce qu’elle est : un facho libéral.


  • non666 non666 15 mars 2011 13:31

    Depuis 40 ans , les elections sont faites d’abord et surtout par ceux qui controlent l’information.

    Le point culminant a été l’election de 2007 ou ils ont pu imposer LEUR candidat préféré (Sarkozy) , choisir la sparring partner aupres duquel il brillerait (Royal) et diaboliser tout autre choix (Lepen, bayrou)

    Cette prise de controle avait été dictée par « la grande peur de 2002 » ou Lepen, s’etait imposé CONTRE le systeme occulte , suivi par la replique de 2005 ou le peuple n’a pas ecouté les faiseurs d’opinion lors du referendum du TCE.
    la ILS ont eu TRES peur.
    Il leur a fallu ensuite nettoyer le merdier en occultant les reformes constitutionnelles suivantes et en dissimulant leur sens profond aux opinions publiques et en leur imposant les candidats de 2007.

    C’etait le coup de trop, en accomplisant ce dernier acte, ils se sont coupés de l’opinion publique et aujourd’hui, la racaille qui controle les medias courrent pour recuperer sa credibilité.
    Tout ce qui arrive s’explique aisement ainsi.
    S’ils ont font trop, ils perdent leurb auditoire.
    S’ils n’en font pas assez , ils n’imposeront pas leur souhait aux prochaines elections.
    Ajoutez y l’ego de Sarkozy, DSK, Royal et Aubry et les souhaits personnels des faiseurs d’opinions et vous avez la cacophonie actuelle.

    Ils paniquent et depuis la crise finaciere ils sont tous engagé dans un autre combat contre la debacle finaciere qui guette, les crises internationale incontrolées et en plus, les catastrophes naturelles (celles qu’ils n’ont pas eux meme declanchées, je veux dire)

    Tout montre la perte de controle et la panique des « elites auto-proclamées »

    Pendant ce temps la , le peuple ecoueré hesite entre l’abstentionnisme et la revolution.
    D’autres, plus cyniques, ont préparé les listes de coupables qu’il faudra lire à la foule en colere quand elle se cherchera des victimes expiatoires.
    Ses sacrifices seront d’autand mieux acceptés qu’on saura plaider leur culpabilité et qu’elle apparaitra evidente aux egorgeurs potentiels.

    On trouvera sans peine dans la liste des affaires recentes et anciennes des noms faciles a invoquer...


  • Voltaire Voltaire 15 mars 2011 13:33

    Il est efefctivement essentiel que dans une élection majeure comme la présidentielle, l’ensemble des courants de pensée politique soit représenté afin de permettre aux électeurs de se prononcer : la vision de société proposée par Sarkozy n’est pas celle des centristes, celle du PS n’est pas celle des écologistes ou du Front de gauche. Agiter l’épouvantail extrêmiste pour inciter des candidats à se retirer est anti-démocratique : on se retrouve avec des élus par défaut, sans réelle légitimité, et on a vu la catastrophe qu’a été le second mandat de Chirac.
    De la même façon, il est assez inique qu’un mouvement politique comme le FN qui atteint régulièrement plus de 10% des suffrages ne soit pas représenté à l’assemblée nationale, ou que les écologistes ou le MoDem ne disposent que de quelques députés. Tout cela n’est pas sain.

    Et je partage assez largement (pour une fois) votre analyse sur les échec politiques majeurs qui ont jalonés l’action des grands partis actuels.

    Certes, il serait assez ridicule d’avoir dans cette élection 3 ou 4 candidats centristes, 2 ou 3 nationalistes, 2 ou 3 extrême gauche. Les ego et un système de subvention aux partis politiques biaisé jouent hélas en faveur de la confusion, ce qui n’aide pas au civisme.
    Malheureusement, ceux qui ont le pouvoir ou anticipent l’avoir rapidement (UMP et PS) souhaitent boen sûr favoriser un status quo constitutionnel qui les arrange. Ceux qui ont appelé à une réforme du système afin de redonner un certain tonus à notre démocratie (Bayrou, Montebourg...) risquent donc de devoir attendre longtemps... La non-élection de Bayrou en 2007 a été une chance manquée à ce titre (j’ai toujours pensé qu’il ne pourrai faire qu’un mandat mais que les réformes qu’il pourrait mettre en oeuvre seraient ensuite difficile à modifier). En 2012, je vois mal les favoris socialistes (DSK, Aubry et Hollande) revenir sur le système actuel, sauf à la marge. L’élection de M Le Pen aurait des conséquences sociales et économiques si désastreuses que ses éventuelles velleités de modification dasn le bon sens de la constitution n’en vallent pas la chandelle. Les écolos vont avoir le vent en poupe quelque temps après les évènements actuels, mais aucune chance de l’emporter. Quant à Bayrou, tout dépendra de la présence ou non d’autres candidats modérés en compétition avec lui et de la nature du candidat PS, mais ses chances sont quand même minces. Bref, il va falloir se faire une raison, le changement vers un système plus démocratique et civique, ce n’est pas pour demain. A court termes, la priorité est quand même la situation socio-économique, mais à moyen termes, il faudra bien traiter ce sujet si on ne veut pas tomber dans une situation à l’américaine avec 30% de votants et une démocratie faussée.


  • bonobonobo 15 mars 2011 13:54

    Comme je l’ai mis un peu plus loin, il ne faudrait pas perdre de vue que la base du problème est ce vieillissant et problématique scrutin uninominal à 2 tours, dont les défaillances sont connues et sur-exploitées.

    La solution existe et ça s’appelle le vote par note. Ça a été expérimenté en 2007, et est résultat de l’étude sont convaincant, reste plus qu’à avoir la volonté d’aller vers plus de démocratie.

    Avec ce système, il n’y aurait plus de risque à avoir 2 candidats d’un même parti se faire concurrence, ce serait le plus plébiscité qui l’emporterait... et on serait fixé en un tour, on pourrait voter pour un parti alternatif sans crainte de faire basculer les élections en ne votant pas utile.. bref que du bon pour tout le monde mais surtout pour la démocratie.

    A cette adresse un tableau montrant les résultats d’expérimentations de différents types de scrutin) menées en 2007 :

    http://www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/Tableau_synoptique_VF.pdf

    Et la un rapport sur le vote par note (Voir la conclusion en page 188...) :

    http://www.strategie.gouv.fr/article.php3?id_article=752

    Bref parlons en, ça éviterait de perdre autant de temps à tergiverser sur le la forme avant chaque élection et laisserai plus de temps à réfléchir sur le fond des choses...


  • ali8 15 mars 2011 15:50

    pour SK sont-ils allés sonder dans le 16ème ?? C un bon sozialiste pour ce genre d’habitant


  • Cocasse cocasse 15 mars 2011 16:04

    Encore un article plaidant pour l’élection d’un candidat mondialiste face à la « parasitaire » Marine le Pen.
    Le niveau de lucidité est vraiment bas.


  • Marianne Marianne 15 mars 2011 16:48

    D’accord avec l’auteur. Merci pour l’article. Que propose Montebourg dans sa 6ème république pour l’élection présidentielle ?


    • Cocasse cocasse 15 mars 2011 17:05

      montebourg, dont est sait parfaitement qu’il est 100% dans le système.
      Si je me souviens bien il est Young leader à la Faf.
      Encore un mondialiste.


    • Paul Villach Paul Villach 15 mars 2011 17:48

      @ Marianne

      Il prévoit par exemple de supprimer l’élection du président de la République au suffrage universel, qui manifestement n’a que l’apparence de démocratique. Paul Villach


    • Leo Le Sage 15 mars 2011 18:02

      Par Paul Villach (xxx.xxx.xxx.67) 15 mars 17:48
      En somme il veut que cela ressemble au système américain ?
      Pourquoi pas, mais la France ce n’est pas l’amérique...
      Donc je me permets d’en douter...


    • titi titi 16 mars 2011 09:42

      Système américain que le « peuple de gauche » a fustigé lors de l’élection de Bush.

      Le problème de Montebourg, comme des autres, c’est de penser que lorsqu’ils ne sortent pas vainqueurs d’une élection, c’est le système électoral qui est mauvais, et donc il faut le changer.
      D’une manière général, quand un homme de gauche perd une élection ce n’est jamais sa faute, mais au choix : système électoral biaisé, média aux ordres de l’adversaire, electeurs abrutis (rayez la(les) mention(s) inutiles).
      L’hypohtèse selon laquelle ils ont été mauvais, leur programme ou eux mêmes, n’est jamais envisagée.

      Il est d’ailleurs à noter que les Sénateurs sont élus par un suffrage indirect et que cela a été longtemps le cheval de bataille de la gauche : système anti-démocratique, gérontocratie, etc... Discours qui changent évidemment au fur et à mesure que la gauche progresse dans cette assemblée... au point qu’on ne l’entend plus beaucoup.

      Et bien evidemment, maintenant que la gauche progresse au Sénat, dans les Conseil Généraux, etc... elle dispose maintenant de suffisament de « Grand Electeurs » pour disputer la présidentielle au suffrage indirect.
      Ce qui était anti-democratique hier, devient acceptable aujourd’hui.


  • le journal de personne le journal de personne 15 mars 2011 17:21

    Les enfumées

    Êtes-vous pour ou contre qu’on vous prenne pour un con ?
    Le sondage, ce n’est pas une opinion qu’on fige, mais une escroquerie de haute voltige,
    qui se substitue à moi pour élire, compter et opiner…
    Je préfère encore me shooter à l’héro matin, midi et soir, avorter ce que je devrais enfanter,
    renoncer à ma féminité que d’avoir l’illusion de penser quelque chose que je n’aurais jamais pensé,
    de choisir quelqu’un que je n’aurais jamais choisi, de vivre une vie que je n’aurais jamais vécue…
    Je préfère encore y laisser ma peau plutôt que de répondre à la requête d’un collabo.
    Si le pouvoir avait le pouvoir... Il interdirait tout sondage d’opinion !

    http://www.lejournaldepersonne.com/2011/03/enfumees/


    • Leo Le Sage 15 mars 2011 17:48

      « Le sondage [est] une escroquerie de haute voltige »
      Oh non...

      Tout dépend des questions posées et des donneurs d’ordre...
      Avec des questions honnêtes on arrive à des résultats corrects...

      Une fois, il y avait un sondage bidon par exemple parce que les questions eux-mêmes étaient bidons [très orientées]...
      Exemple :
      si on veut savoir si la personne aime Sarkozy.
      Certains sondeurs vont demander si tu aimes l’UMP.
      D’autres plus honnêtes vont demander si tu aimes Sarkozy.

      Dans le premier cas tu peu aimer l’UMP sans aimer Sarkozy...
      Dans le deuxième cas tu peux aimer Sarkozy sans aimer l’UMP...
      Bref on obtiendra pas le même résultat...

      En bref, c’est une escroquerie si la question posée dans le questionnaire s’éloigne du but recherché.
      C’est pour cela qu’un Sénateur voulait absolument que les questions soient diponibles...
      Sur ce point là je suis d’accord avec lui.


  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 15 mars 2011 17:45

     « tandis que l’immigration à l’intérieur des frontières vise à faire pression pour empêcher l’augmentation des salaires et l’amélioration des conditions travail et à permettre aux patrons du CAC 40 comme aux actionnaires et aux banques de s’enrichir de façon éhontée. »


    Ce dont les immigrés ne sont nullement responsables, mais bien le fait que l’état n’impose pas aux entreprises qui les emploient les lois qu’il est censé faire respecter !

    Vous occultez la question de savoir qui est responsable de la crise, les travailleurs d’en bas ou les états au service de ceux d’en haut ?

    Pour ma part je crains plus,  pour l’avenir de la démocratie, MLP et son parti xénophobe ainsi que les entreprises du CAC 40, que les travailleur immigrés.

     Mais il faut constater qu’il est toujours plus facile de s’en prendre à plus faible que soi pour se croire illusoirement plus fort et pour espérer illusoirement que la mondialisation se résoudra par le refus des étrangers, pourtant vivant et travaillant chez nous, sans exploiter personne.. 

    • Paul Villach Paul Villach 15 mars 2011 17:51

       @ Sylvain Reboul

      "Vous occultez la question de savoir qui est responsable de la crise, les travailleurs d’en bas ou les états au service de ceux d’en haut ?« 

      Les deux, mon capitaine ! On a l’administration que la majorité tolère. Voyez l »échec du mouvement contre la contre-réforme des retraites ? Pourquoi cette retraite en rase campagne ? Paul Villach


    • Leo Le Sage 15 mars 2011 17:57

      Malheureusement vous avez raison de dire que ce ne sont pas les immigrés qui posent problème.
      Les américains l’ont bien compris depuis longtemps...

      Les responsabilités sont à tous les niveaux...

      Par exemple beaucoup se plaignent des problèmes qu’ils vivent mais même pour aller voter cela leur pose un problème.

      Lorsqu’on demande à tout un chacun de consacrer quelque temps à la reflexion sur l’avenir de la France on ose même dire que « ce n’est pas notre problème », c’est le problème des dirigeants...
      Pour oser leur dire après : mais vous bossez mal...

      Certaines mairies souffrent parce que personne ne veut être maire !
      On a déjà oublié ?

      Lorsqu’on a laissé tomber les ZEP, on n’a pas encore compris que cela va nous coûter cher à tous.
      Non, il y a des gogos qui pensent que ce n’est que justice.
      Maintenant nous commençons à payer toutes ces erreurs, et au prix fort.

      Je rappelle encore que hormis certains pays africains, personne n’a besoin de la France : le monde peut fonctionner sans la France mais la France ne peut pas se passer du monde.
      Un exemple ?
      75% de l’énergie utilisée est d’origine nucléaire et ce nucléaire là n’est pas français...

      Il faut cesser de se prendre pour le nombril du monde et commencer à se mettre sur la table de négociation.


    • Leo Le Sage 15 mars 2011 17:59

      Par Paul Villach (xxx.xxx.xxx.67) 15 mars 17:51
      Vous dites : « échec du mouvement contre la contre-réforme des retraites »

      Personne ne veut se retrouver au chômage non plus...

      Tous savent qu’une réforme est nécessaire mais la façon dont on l’a imposé en a échaudé plus d’un...


    • Cocasse cocasse 15 mars 2011 18:01

      Vous mettez en exergue :

      "tandis que l’immigration à l’intérieur des frontières vise à faire pression pour empêcher l’augmentation des salaires et l’amélioration des conditions travail et à permettre aux patrons du CAC 40 comme aux actionnaires et aux banques de s’enrichir de façon éhontée."

      Et vous tenez le discours :

       Mais il faut constater qu’il est toujours plus facile de s’en prendre à plus faible que soi pour se croire illusoirement plus fort et pour espérer illusoirement que la mondialisation se résoudra par le refus des étrangers, pourtant vivant et travaillant chez nous, sans exploiter personne..

      Qu’est ce qui ne marche pas, là, dans la mécanique des neurones ?!!

      MLP n’en a pas après les immigrés, elle en a ceux qui ont permis une politique irresponsable en la matière, elle en veut aux patrons voyous qui sous emploi des clandestins, et elle souhaite un arrêt de l’immigration, jusqu’à ce que l’assimilation des présents se soit faite et le chômage réduit.
      Où avez vous vu que l’on s’en prenait à plus faible que soit là dedans ou qu’il y avait de la xénophobie ?!!!!

      Vous en êtes encore à réciter le formatage tout droit sorti des années 80 : « dire stop à l’immigration = xénophobie » ?
      Vous en êtes encore à ce stade de compréhension des choses ? à votre age ?!


    • Leo Le Sage 15 mars 2011 18:05

      Par cocasse (xxx.xxx.xxx.36) 15 mars 18:01
      Si elle n’a rien contre les immigrés mais que fait-elle dans le FN alors ? smiley
      Et si c’est le cas pourquoi elle ne le dit pas de manière officielle ?
      Bizarre...

      Par contre, elle cherche des voix à gauche...


    • Cocasse cocasse 15 mars 2011 18:13

      MLP respecte et a toujours respecté les français d’origine immigrée.
      Mais comme beaucoup de français maintenant, elle souhaite l’arrêt de l’immigration, et une politique de dissuasion par la préférence nationale.
      Et quand je dis « beaucoup de français », c’est aussi des français d’origine immigrée, j’en connais !


    • Vipère Vipère 15 mars 2011 18:28

      A Sylvain Reboul

      D’accord avec l’ensemble de votre argumentaire !


    • ddacoudre ddacoudre 16 mars 2011 00:03

      bonjour cocasse

      le problème de l’immigration est économique et nous n’avons pas les moyens de le régler bien au contraire toutes les politiques économiques qui se développent l’accroissent.
      l’équation est simple, la population mondiale croit, par la technologie elle s’informe, se déplace, aspire à notre richesse, et dans le même temps les ressources minières qui donnent cette richesse se raréfient car trop de personne la réclame. de fait ce sont des obstacles naturels qui sont efficaces, il n’y a pas beaucoup d’immigration au canada non parce qu’elle est contrôlé, mais parce que l’on ne peut y accéder par la frontière ni avec des zodiaques et autres bateaux de pêches, ce qui n’est pas le cas chez nous même si nous mettions des barbelés ou un mur aux frontières. les état unis ont un mur de 3000 km, et les mexicains passent toujours.
      alors parfois l’on peu se passer des filmes propagandistes qui montrent la police étasunienne en action, mais la réalité est que des état sont quasiment hispanisés, comme nous nous avons des secteurs à forte concentration maghrébine .
      depuis les années 80 nous disons qu’ils resterons chez eux s’ils y trouvent du travail, qu’a t il été fait en ce sens ? par les dirigeants de ces pays et par la communauté pas grand chose si ce n’est que les interventions du FMI, en a appauvri plus d’un par l’endettement.
      tu peux penser qu’il suffit de les mettre dans un bateau pour les renvoyer, mais nous allons passer beaucoup d’argent à organiser ces aller retour.
      nous sommes devant un problème insoluble, seule la recherche d’une nouvelle source de revenu qui les gardent chez eux serait la solution, avec des risques d’inflations, mais surtout avec un nouveau mode de consommation, en fait c’est mission impossible.
       c’est tout notre mode de consommation qu’il faut revoir pour passer du jetable au durable, alors il y aura un peu plus a distribuer, mais ce ne serait qu’un pis aller.
      Le blog de ddacoudre .over-blog.com .
      cordialement


    • Leo Le Sage 16 mars 2011 18:04

      Par cocasse (xxx.xxx.xxx.36) 15 mars 18:13
      Oui elle [MLP] souhaite l’arrêt, mais on ne peut pas arrêter l’immigration.
      C’est là le mensonge, n’est-il pas ?

      Non les immigrés ne sont pas pour l’arrêt de l’immigration, sinon on les mettrait à la porte, mon petit...
      Ce sont les français ( souchiens ) qui veulent l’arrêt pur et simple.
      Les autres français veulent plus de régulation, sachant qu’en fait on peut mettre à la porte tous les immigrés légaux...

      Là c’est vous qui mentez.

      Vous n’êtes pas le seul à connaître des immigrés...


    • Leo Le Sage 16 mars 2011 18:10

      @ddacoudre
      Voilà un début de réponse possible mais pas forcément satisfaisant...
      Par contre, qui va financer cette idée ?


  • JACOB 15 mars 2011 19:49

    Au delà de tout ce remue ménage retenons que Marine focalise de plus en plus d’électeurs d’ou qu’ils viennent.
    Que Marine soit 1é au 1é tour avec 22%
    2é au 2é tour avec 35%...puis viendront les législatives et ...2017

    La question de fond est le fonctionnement de notre démocratie ou plutôt son dysfonctionnement.
    La proportionnelle s’impose

    Rappelons que le FN est un parti républicain, laïque, parlementariste, que l’on pourrait situer au centre avec des convictions fortes sur certains thèmes : immigration, insécurité, islamisation, identité.

    Bon papier PAULO !


    • titi titi 16 mars 2011 09:57

      Nous avons en France une particularité : notre paysage politique est morcelé, et n’importe quel abruti se trouvant « ministre d’Etat » se croit présidentiable et obligé de créer son groupuscule.

      Le scrutin majoritaire est un héritage de l’histoire, et provient d’un constat : on ne peut pas en France obtenir de majorité au scrutin proportionnel, sauf à rentrer dans les magouilles de coalition entre partis.
      Ce qui conduit à l’instabilité politique, et finalement à une non direction du pays.
      Cette instabilité c’est celle des années 30, ou celle qui accompagna les évènements d’Algérie.



  • Mordius 15 mars 2011 20:50

    Moi, je dis : profitons en ! , ne votons surtoût pas pour l’UMP et le PS mais pour un autre parti (faîtes votre choix) pour ne pas tomber dans leurs panneaux, retournons contre eux leur magouille et ils seront pris à leur propre jeu. Au résultats : nous serons débarrasé de ces parasites. De plus, même si le FN est au second tour, nous voterons pour le parti restant (qui sera donc élu démocratiquement : « entre quatre maux il faut prendre le moindre » meilleur choix qu’entre deux grands maux imposés) et nous aurons par conséquent donné une bonne leçon à ces ploutocrates qui aurons du mal en s’en remettre ainsi qu’aux merdias à leurs bottes !


  • ddacoudre ddacoudre 15 mars 2011 23:30

    bonjour paul
    je partage assez ton analyse.
    il ne faut pas exagérer le fantasme FN, même si je tiens ce parti comme à tendance fascisante car il regroupe beaucoup des critères qui le définissent.
    mais au pouvoir il ne changerait politiquement pas grand chose, comme d’ailleurs Mélenchon. les oligarchies ont tissé leur toile depuis longtemps, et ce n’est pas un changement de président fut il du FN qui leur fera peur. pour inverser cela ce n’est pas une identité nationale qu’il faut trouver mais une conscience de classe nouvelle pour fédérer les énergies du peuple.
    tout le contraire de ce qui c’est fait depuis 30 ans, et ce n’est pas la cristallisation sur ’immigration qui renforcera cela. l’immigration personne ne la tarira en l’état actuel, pour d’une part les raisons de conjoncture économique quetu évoque , mais surtout que la population croit et que les ressources à se partager se raréfies.
     faire un choix politique sur ce sujet est une illusion, par contre changer de république serait une excellente idée car la notre devient autocratique pour quel qu’occupant que ce soit de l’élysés, comme en Egypte et en tunisie.
    http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=90490.
    http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=90518.
    cordialement.


  • docdory docdory 16 mars 2011 00:17

    Cher Paul Villach

    1°) Effectivement , Montebourg a bien raison concernant la VI ème République, mais est-ce que Strauss-Kahn, Aubry ou Hollande, s’ils arrivent au pouvoir, proposeront au peuple français un changement de constitution réduisant fortement les pouvoirs du Président ? Rien n’est moins sûr : le pouvoir personnel est une drogue à laquelle on devient très vite dépendant !
    2°) Le problème de la situation politique actuelle est qu’elle est totalement chaotique : les trois principaux partis sont à peu près à égalité dans les sondages, la situation est donc extrêmement sensible aux moindres événements extérieurs , comme dans toutes situation chaotique ( le fameux « effet papillon » )
    Il suffit d’imaginer le retentissement qu’aurait la crise nucléaire japonaise si les élections avaient lieu maintenant : Eva Joly, au lieu des 7 % qui lui sont promis par les sondages, gagnerait facilement 5 % au dépens essentiellement de l’électorat socialiste ( ni l’UMP ni le FN ne comptent beaucoup d’antinucléaires dans leur électorat. ) Cette chute de 5 % des votes pour le PS ferait que ce parti serait éliminé pour le deuxième tour ...
    3°) Il n’est pas du tout sûr qu’en cas de deuxième tour Sarkozy vs Marine le Pen ce soit le premier qui remporte les élections : en effet, fort peu de socialistes , de verts ou de Mélenchonistes iraient voter pour Sarkozy. De même qu’en cas de deuxième tour Aubry vs Marine Le Pen, fort peu d’UMP iraient voter pour Aubry. Pour DSK, ce serait possible .
    Je ne pense pas que le coup du « tous unis contre le fascisme » marchera cette fois-ci , il faudra trouver autre chose ...


  • Kalevala 24 mars 2011 02:43

    la réponse est simple lisez

    Les faux sondages Le Pen : Washington pris la main dans le sac
    http://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/les-faux-sondages-le-pen-90565

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