jeudi 27 août 2009 - par Rousquille

8 heures : lesson d’anglofolie à France Info

France Info va-t-elle bientôt devenir une station de radio bilingue angalis-français ? Cela pourrait devenir le cas à en croire un reportage ahurissant entendu ce matin à huit heures.

O la délectable lesson d’anglomanie qui a tinté à mes oreilles ce matin ! Il était huit heures moins une sur France Info et cela suivait un journal hérissé de trèdeurs sermonnés par le Grand Sire Nikolas et autres "problématiques au niveau de". La nouvelle ? Les résultats lamentââbles des étudiants français aux examens d’anglais. Think about it : soixante-huitièmes au palmarès mondial—loin, très loin derrière les Allemands et les descendants des Vikings !

Mais papa, ces gens-là, est-ce qu’ils ne parlent pas une langue qui ressemble beaucoup à celle des British ? Silence, Pierrot ! Et écoute la suite sans faire de sottes objections ! Devant l’anglais tous naissent égaux en droits et en voix.

Lesdits examens sont en fait le TOEFL, dont le nom sonne comme comme le coup de massue des Nouveaux Maîtres de la boule ronde. Précision importante, celui-ci est entièrement informatisé et se déroule au pas de course, comme le rythme de la vie, là-bas. Du coup, voilà nos pauvres petits Gaulois, nourris du proverbe qui dit "Dans tout ce que tu fais, hâte-toi lentement" perdus, la cervelle paralysée par l’angoisse de la performance, sans parler de leur manque de familiarité avec le "support". C’est entendu, la France, comparée à l’Amérique, vit encore à l’âge des cavernes—et vite, une nouvelle commande de l’Education nationale à Micromou !

Suit le témoignage d’une jeune étudiante qui, pour exercer le métier d’avocate, affirme, crie qu’il lui faut connaître à fond la langue de Bill Gates—plus sans doute que le Code de Justinien ou les oeuvres de Montesquieu. Plus que le français ? Avec un brin d’imagination compassionnelle, on perçoit dans ce cri de détresse singulier la rumeur immense des laissés pour compte de l’Indispensable linguistique, des jeunes techniciens de surface de Charles de Gaulle aux Immortels pâles et décatis de la Coupole.

Comme à Waterloo, le mot le meilleur est pour la fin : si les jeunes Français sont si nuls en anglais, si la France est la lanterne bleu-blanc-rouge des tests "made in USA", c’est parce qu’ils n’ont pas assez de contacts avec la langue d’Obama "au quotidien". Tous ces noms de magasins, toutes ces étiquettes, toutes ces publicités, toutes ces initiatives publiques et privées formant une interminable incantation de monosyllabes en -ey et en -y, ce n’est décidément pas assez. Et une professeure de dénoncer tout le mal terrible que font à ses protégé(e)s ces affreux films doublés en français. Et que dire aussi de toutes ces im-pertinentes communications quotidiennes, des voeux du Président de la République aux annonces des trains dans les gares ?

Là-dessus—de grâce restons là-bas—la mort de Ted Kennedy nous est commentée.

Surprise : le politicologue américain qui nous explique la carrière du frère cadet de l’Assassiné de Dallas parle un français presqu’impeccable. La journaliste n’a pas relevé la chose.

Ce devait être une aberration sans doute. La prochaine fois il nous le dira en anglais, promesse de la rédaction.


21 réactions


  • ninou ninou 27 août 2009 12:50

    Pour qu’un chien soit bien dressé, il faut qu’il comprenne un minimum la voix de son maître...


  • Gaëtan Pelletier Gaëtan Pelletier 27 août 2009 13:39

    C’est une pandémie ... smiley
    L’amérique latine aussi apprend l’anglais comme langue seconde...
    Pourquoi ? Because MY TAYLOR IS RICH... Car en fait, il faut apprendre la langue des étatsuniens qui qui taillent et cousent les frontières à grands coups armés.
    Il faut apprendre la langue du conquérant. Demandez à votre président qui est déjà un conquis à la grande cause d’un grand gouvernement mondial avec « pays satellites ».
    C’est la monoculture. Comme celle du palmier : on rase la différence intrinsèque à l’ordre naturel des choses.
    C’est comme ça qu’on tue la beauté. On a essayé d’assimiler les amérindiens ici au Canada.
    • En 1895, le ministère des Affaires indiennes consigne dans son rapport annuel que, sans l’anglais, les autochtones sont impossibles à assimiler car « tant qu’ils conserveront leur langue natale, ils constitueront un peuple à part ».

    • Les pensionnats indiens sont calqués sur le modèle des écoles de métiers formant les garçons à l’agriculture, à la menuiserie, à la cordonnerie et les filles à la couture, au tricot ainsi qu’aux travaux ménagers. Jusqu’en 1951, les classes ont lieu le matin et la moitié de la journée est consacrée aux activités pratiques qui procurent au pensionnat l’avantage d’une main-d’oeuvre supplémentaire pour les travaux de la ferme, à la cuisine et à la buanderie.
    http://archives.radio-canada.ca/societe/education/dossiers/711/

    Français, ne vous laissez pas assimiler ! Rien de dangereux ? Le « produit » est lent et efficace.
    La culture passe par la langue. C’est l’esprit d’un peuple.
    LIBERTÉ
    Elle commence là la liberté.
    Bonne journée !
    Ferrat, Proust, Sartre, Rimbaud, Baudelaire, etc. C’est notre héritage au Québec.


  • Mmarvinbear mmarvin 27 août 2009 14:55

    « C’est notre héritage au Québec » : Puisqu’on en parle...

    Allez, une redif ’... Après tout, c’est encore les vacances !

    Quand un colon truste son cousin qui veut lui refaire les breaks, il a intéret à backer ce dernier et à le ouatcher, car la dernière fois qu’il a refait sa clutch, après ça appuyait plus sur la safety switch. Mais faut le comprendre aussi le pauvre. Il s’est fait slaquer après avoir voulu avoir un appointement avec la fille du patron. Mais c’était une joke et elle l’a laissé a poil dans la bécosse après qu’il ait raqué le cover charge de la boite... Du coup, il a pas laissé de tip à la serveuse pour la napkin chaude qu’elle lui avait pourtant apporté exprès. La prochaine fois, il ira cruiser aileurs mais badloqué comme il est, il aura trouvé qu’un robineux qui aura vomi sur son hood...

    Défenseurs de la langue française, bonsoir...
     :) :) :)


    • Gaëtan Pelletier Gaëtan Pelletier 27 août 2009 19:21

       smiley
      mmarvin,
      Très drôle... C’est vrai qu’ à Montréal, un chauffeur de camion fini par parler comme ça. J’habite près de Québec. Notre français est tellement bon que les anglophones viennent ici en immersion.
      Bon ! Il y a paraît-il 42,000 Français à Montréal... Ça va nous aider un peu ... smiley
      La langue du peuple... Mais laquelle ? J’imagine qu’en France il y a un « jargon » et des régionalismes fort jolis. C’est comme ça dans tous les pays.
      Sauf que ce que tu cites est très extrémiste.
      Sérieusement.
      Apprendre l’anglais, c’est bien. Je suis prof d’anglais... J’ai vécu 4 ans dans la région d’Ottawa. J’ai vu des francophones qui ne voulaient plus parler français à cause de la haine des anglos. Le rejet, comme on dit...
      Faut dire que c’est devenu la langue « mondiale ». Tout le monde baragouine un peu d’anglais dans le monde. C’est fort utile pour se débrouiller. Et pour faire des affaires...
      Bonne journée ! mmarvin...
      Comprend pas que mon message soit apparu deux fois. Excusez mon ...keyboard.


    • elisabeth 27 août 2009 21:33

      L’anglais n’est pas la langue internationale mais nationale ; raison de plus elle ne convient pas à la communication internationale car trop difficile pour les non natifs d’où viennent des accidents d’avions avec morts ou blessés, il n’est pas rare de voir des pilotes ne sachant pas l’anglais, d’autres qui ont du mal à parler anglais car c’est difficile mais quand vont-ils enfin comprendre que c’est difficile et dangereux, la vraie langue internationale, équitable, c’est l’Espéranto, l’anglais imposé n’est pas équitable et on ne doit pas imposer à des gamins au berceau qui ne savent ni lire ni écrire dans leur langue, que vous commenciez par l’espéranto et ils verront pour le reste par la suite.


    • Mmarvinbear mmarvin 28 août 2009 00:58

      Bien entendu que c’est exagéré... :) :) :)

      La langue est quelque part un symbole, une façon de marquer sa différence et son unité, mais en aucune façon, il ne faut en faire un objet de musée.

      Vouloir la mettre sous cloche, la lyophylliser, la purger du vocabulaire « étranger », c’est l’appauvrir, la castrer, l’empecher de grandir et d’évoluer, de vivre...

      Une langue doit toujours vivre pour continuer à exister. Et pour cela, elle doit évoluer, se frotter aux autres, y prendre au moins autant qu’elle y donne. Ici on a parfois des ahuris qui font la chasse aux anglicismes, oubliant que le français donne au moins autant de mots à l’anglais, qui ne s’en plaint pas... C’est ainsi qu’elle évolue, qu’elle change, qu’elle continue à vivre.

      Et pour tous les intégristes...

      Ceux-ci feraient mieux de se prendre un grand week-end, de partir sur les routes au volant d’un camping-car, la vitre baissée, les cheveux aux vents et le chewing-gum à la bouche.

      Ca les détendra mieux qu’une grande fin de semaine au volant d’une autocaravane un machouillon à la bouche...


  • Mendosa Mendosa 27 août 2009 16:09

    Ne croyez-vous pas que vous exagérez un peu ??
    A ce que je sache les gens qui passent ce test le font parce qu’ils veulent évaluer et valider leur niveau en anglais... personne ne leur mets le couteau sous la gorge...

    Et si les Français sont nuls en anglais, ça veut probablement dire que c’est parce qu’ils ont mal appris, il est donc normal d’essayer d’identifier les raisons de ce mauvais apprentissage...
    Je ne vois vraiment pas pourquoi en faire tout un foin.

    Après, qu’il y aient des langues plus proches de l’anglais que le français, c’est évident, un germanophone aura plus de facilité, mais quand même, l’anglais n’est pas si difficile à apprendre, n’importe qui ayant étudié des langues vraiment différentes des langues européennes en témoignera.

    Apprendre une ou plusieurs langues étrangères ne signifie aucunement renoncer à sa propre langue ou même la renier, ça peut au contraire aider à mieux la comprendre et donner l’envie de mieux la maîtriser, il faut arrêter avec cette parano qui à mon avis fait parti des facteurs de mauvais apprentissage par les Français des langues étrangères...


    • Eusèbe 27 août 2009 17:35

      Il faut arrêter avec ces poncifs et les leçons données systématiquement avec ces classements tous plus bidons les uns que les autres...« Les français nuls en langues », « l’anglais langue facile »... Il ne manque plus que le très classique « allez apprendre le mandarin » !

      SI déjà on arrêtait de diffuser des bêtises pareilles, ça aiderait beaucoup les français qui essayent d’apprendre les langues étrangères (et pas forcément l’anglais).

      En plus, faire croire que l’anglais est une langue facile dessert justement son apprentissage.

      L’anglais est une langue non phonétique (impossible de prononcer un mot en le lisant), contextuelle (formulations ambiguës non compréhensibles hors contexte), bourrée d’idomatismes, à accent tonique chaotique, avec 5 fois plus de sons que le français...
      Bref, quasiment impossible à bien parler hors immersion.

       Il faut oser dire que c’est une langue vraiment difficile à parler. Ça éviterait que quand les élèves butent sur cette langue, il ne se découragent en se disant que ça vient d’eux.
       


    • Krokodilo Krokodilo 27 août 2009 18:41

      Eusèbe, cette difficulté phonétique est même inscrite dans les instructions officielles du ministère à ses professeurs, sorte de conseils pédagogiques, mais ce cliché de l’anglais facile a la vie dure...

      A l’auteur, on a sauté sur le même os, avec ce sujet !


    • Eusèbe 27 août 2009 21:58

      « inscrite dans les instructions officielles du ministère »

      Hm ? Auriez vous des références à ce sujet ?

      En fait, mon métier me mène à travailler avec beaucoup d’anglais écrit, et pas mal d’anglais oral.
      Pour l’anglais oral, je maudis mon manque de séjour prolongé (un an) en pays anglophone pour la prononciation/phonétique (dont l’accent tonique qui fait que vous êtes vite mal compris), les expressions idiomatiques, les « phrasal verbs »...

      Étant étudiant, je ne m’étais pas rendu compte de ces difficultés (« l’anglais, c’est facile »), et pas un prof d’anglais ne m’a dit que mal placer l’accent tonique, c’est à coup sûr se faire mal comprendre. Quant à trouver un prof qui vous explique que l’anglais est non phonétique (je prononcais de la même façon 2 mots écrits de la même façon, par ex. verbe et nom) ou ce qu’est le « Schwa »... Même conclusion !
      Du coup, je ne jette pas la pierre à ceux qui me resservent ce discours de « l’anglais facile »...


    • Mendosa Mendosa 27 août 2009 22:37

      Eusèbe, je ne sais pas si c’est bien à moi que s’adressait ce message, mais puisqu’il reprends des éléments du mien je suppose que c’est le cas...

      Il faut arrêter avec ces poncifs et les leçons données systématiquement avec ces classements tous plus bidons les uns que les autres...« Les français nuls en langues », « l’anglais langue facile »... Il ne manque plus que le très classique « allez apprendre le mandarin » !
      SI déjà on arrêtait de diffuser des bêtises pareilles, ça aiderait beaucoup les français qui essayent d’apprendre les langues étrangères (et pas forcément l’anglais).
      En plus, faire croire que l’anglais est une langue facile dessert justement son apprentissage.

      Des classements bidons ? Je n’y vois que de simples données statistiques, que l’on peut interpréter ou pas... pourquoi les décrivez-vous comme « bidons » ? Pensez-vous qu’ils soient trafiqués ?
      Désolé, appelez ça des poncifs ou des bêtises si ça vous chante mais je maintiens que pour un Français, l’anglais est une langue facile à apprendre... une grammaire similaire, une syntaxe qui ne change pas tant que ça une fois prise l’habitude, un vocabulaire commun avec les langues latines pour la plupart des mots... à part la prononciation et dans certains cas l’orthographe... je ne vois vraiment pas où est la difficulté...
      Quant aux Français dont les capacités d’apprentissage dépendent des classements de ce type et dont les performances varient selon la médiatisation du positionnement national...

      L’anglais est une langue non phonétique (impossible de prononcer un mot en le lisant), contextuelle (formulations ambiguës non compréhensibles hors contexte), bourrée d’idomatismes, à accent tonique chaotique, avec 5 fois plus de sons que le français...
      Bref, quasiment impossible à bien parler hors immersion. Il faut oser dire que c’est une langue vraiment difficile à parler. Ça éviterait que quand les élèves butent sur cette langue, il ne se découragent en se disant que ça vient d’eux.

      Apprendre l’anglais ce n’est pas pouvoir le parler avec l’accent de la reine... c’est simplement être capable de comprendre et de se faire comprendre...A ma connaissance il n’y a pas de test d’oral au TOEFL, il y a bien un test de compréhension orale mais les candidats n’ont pas à prononcer un mot. Aussi, je ne vois pas bien le rapport entre votre évocation des spécificités phonétiques de l’anglais et les résultats à ce test.
      Avoir un accent n’empêche pas les Indiens, les Australiens, les Allemands de communiquer en anglais.. pourquoi serait-ce le cas pour les Français ?


    • Eusèbe 28 août 2009 22:51

      @Mendosa,

      Ces stats ne sont pas falsifiées, elles sont juste biaisées.

       >une grammaire similaire, une syntaxe qui ne change pas tant que ça une fois prise l’habitude,

      Première nouvelle.
      La grammaire anglaise est chaotique. En anglais, la plupart du temps, c’est l’usage qui définit la grammaire...

       >un vocabulaire commun avec les langues latines pour la plupart des mots...

      Exact. 1/3 voire la moitié du vocabulaire (selon les sources), ça aide et je suis d’accord sur ce point. Encore que l’histoire a fait dériver bien des mots en faux amis.

       >à part la prononciation

      A part la prononciation, comme vous dites, juste le truc qui fait que vous serez ou non compris... Pas bien important, effectivement !

      >et dans certains cas l’orthographe... je ne vois vraiment pas où est la difficulté...

      Je ne veux pas donner de lecçon, mais je vais vous poser quelques questions (je n’attends pas vraiment de réponse.)
      Expliquez moi comment vous prononcez vous « Rebel » ou « Lead » ? Live ? Comment traduisez vous « world trade center » ? Comment prononcez vous phonology et phonological ? Comment prononcez vous « Bow » ou « wind » ?
      Comment prononcez vous la graphie « ough » ?
      Ces exemples n’ont vraiment rien de particulier !

      >Apprendre l’anglais ce n’est pas pouvoir le parler avec l’accent de la reine...

      Vous confondez accent et accent tonique en écrivant ceci...Je vous assure que ça n’a rien à voir !
      Ouvrez un dictionnaire d’anglais, l’accent tonique est, lui, indiqué. N’essayez pas d’y chercher une logique d’ailleurs.

      >c’est simplement être capable de comprendre et de se faire comprendre...

      Je suis on ne peut plus d’accord. Relisez maintenant ma remarque sur l’accent tonique et la prononciation. Vous allez voir que finalement, nous sommes assez en accord.

      >A ma >connaissance il n’y a pas de test d’oral au TOEFL,
      >il y a bien un test de compréhension orale mais les candidats n’ont pas à prononcer un >mot.

      Et alors ? C’est bien un test de compréhension oral...
      La prononciation et l’accent tonique posent un problème dans les 2 sens (bien que, je vous l’accorde ,plus facilement surmontable dans le premier sens).

      >Aussi, je ne >vois pas bien le rapport entre votre évocation des spécificités phonétiques >de >l’anglais et les résultats à ce test.

      Pour être honnête, je me contrefiche de ce test en vérité (je ne suis plus étudiant depuis longtemps, j’ai un emploi stable et je préfère écouter la personne parler pour juger). Je répondais aux allégations de « langues pas si difficiles » car je pense, comme je l’ai déjà écrit, que cela dessert son apprentissage.

      >Avoir un accent n’empêche pas les Indiens, les Australiens, les Allemands de >communiquer en anglais.. pourquoi serait-ce le cas pour les Français ?

      Encore une fois, vous confondez accent et accent tonique.
      Faites une recherche sur google « word stress+english » et « schwa+english ». Vous allez apprendre des choses !
      Cela dit, j’avais un indien dans mon bureau l’année dernière et effectivement, quitte à choisir, je préfère un indien qu’un américain avec l’accent de Seattle.


  • Defrance Defrance 27 août 2009 20:36

    L’Anglais, une langue d’escrocs et de menteurs, j’ai travaillé toute ma vie avec cette langue que je ne VEUT PLUS PARLER ! De plus, quel Anglais ? Celui de Houston, de Londres , de Camberra ou de Cambridge . Tous ces accents et les differences de vocabulaire font que parfois ils on du mal a se comprendre entre eux ! Le clou de la stupidité est que j’ai vu, et entendu deux medecins d’un Hopital Franco-Vietnamien financé par la France , un Francais et un Vietnamien (qui a fait ses etudes en France) obligés de se parler Anglais ! consternant ! Et même dangereux dans la limite ou l’aproximation peut couter cher au patient !


  • Cotcodec 27 août 2009 21:15


    A mon avis c’est un faux débat.

    Le problème n’est pas d’apprendre l’anglais. L’ouverture et le commerce avec l’étranger a toujours été source d’enrichissement (dans tous les sens du terme). Les esclaves, aussi, ont toujours appris la langue des maîtres avant de se libérer. Il faut apprendre le plus de langues étrangères possibles, l’anglais comme d’autres.

    Notre culture et notre spécificité nationales françaises ne sont pas mises en péril par le fait que les français apprennent l’anglais ; elles sont en danger parce que les français n’apprennent plus le français. Et donc ne parlent, n’écrivent, ne lisent plus français. Ou plus du tout d’ailleurs.

    A ce titre, il convient de souligner que l’UMP, c’est-à-dire la droite traditionaliste et nationaliste, celle qui vient d’accueillir le souverainiste de Villiers dans ses rangs, et qui a piqué tant d’idées au Front National, oui, celle-là ??? a supprimé des programmes scolaires du secondaire 4 heures de cours de français par semaine ! Ce sont 1.000 heures de cours de français en moins sur une scolarité d’élève lambda.

    C’est cela le problème et c’est là que la trahison de l’UMP envers la France est éclatante.

    cotcodec
    Vive la France quand même


  • VivreDifferent VivreDifferent 27 août 2009 22:58

    Je ne sais pas d’où sort ce palmarès, mais le dernier que j’ai vu basé sur des TOEFL n’était pas du tout exploitable, d’un pur point de vue statistique (mais exploité par tous les médias bien sûr) : en effet, il se basait sur des populations très différentes en nombre suivant les pays, et sans aucune méthode de quota ou autre qui puisse justifier que la comparaison ait un sens (une personne qui étudie pour devenir interprète aura probablement un meilleur niveau qu’un étudiant dans un domaine technique !).

    Sinon, l’anglais est une très mauvaise langue pour les communications internationales, mais il faut pas rêver : les politiques sont beaucoup trop frileux pour avoir une vision linguistique ambitieuse (ça ne coûterait pourtant pas bien cher de soutenir l’esperanto, par exemple, dont l’usage répandu ferait économiser des milliards et créerait un boom dans les relations internationales sans précédent dans l’Histoire). Et l’anglais gardera probablement encore longtemps sa position dominante, car les rapports de force entre langues reposent en grande partie sur l’inertie. (ce qui explique que le latin et le francais soient restés des langues internationales longtemps après que la puissance de leurs pays respectifs aient décliné, et même entièrement disparu pour le latin.)


  • Rousquille Rousquille 28 août 2009 10:21

    L’idée qu’il suffirait de faire passer des films non doublés à la télévision pour améliorer l’anglais des étudiants est parfaitement ridicule. Pour commencer il est très difficile de se concentrer sur ce qui est dit dans un film quand on peut aisément voir les sous-titres ; deuxièmement, pour vraiment profiter d’un film sur le plan linguistique, il faut l’écouter très attentivement et, au besoin, prendre des notes. Qui va faire cet effort ? Si certains jeunes veulent vraiment entendre la version originale d’un film, qu’ils l’achètent donc en dévédé !


  • Rousquille Rousquille 28 août 2009 10:30

    L’emprunt à d’autres langues est un phénomène normal et inévitable. Le français a emprunté beaucoup de mots à l’italien à l’époque de François Ier, mais la comparaison avec l’époque actuelle s’arrête là.
    Alors les Français emportaient les mots de la péninsule (qui n’était pas une superpuissance ni même une nation unifiée !) comme une sorte de butin ; aujourd’hui les Français empruntent des mots américains parce que ceux-ci leur sont imposés à la fois par la prédominance de la culture anglo-saxonne et par leur manque de créativité (et de fierté, ai-je envie d’ajouter). Les rapports de force ne sont pas du tout les mêmes dans les deux situations historiques. Et ne parlons pas du fait que l’italien étant une langue romane son mélange avec le français n’est pas aussi perturbateur.

    Les réactions de certains intervenants sur ce fil montrent que beaucoup sont ignorants de la guerre des langues et de ses conséquences sociales, économiques et culturelles. La langue est l’âme d’un peuple, et aussi son premier rempart contre les forces de dissolution.

     


  • mojique mojique 28 août 2009 11:33

    Ce que je trouve idiot c’est que les Français ntdes tas de mots anglais qu’ils prononcent mal et cela a un effet ridicule comme « tun over » « low cost » ce dernier prononcé comme (ho)locauste. Plus les Français sont nuls en Anglais et plus ils se sentent obligés d’utiliser des mots anglais. Un des pires est booster pour parler d’une personne alors que c’est un terme d’informatique


  • mojique mojique 28 août 2009 11:35

    Ce que je trouve idiot c’est que les Français utilisent des tas de mots anglais après correction


  • Rousquille Rousquille 28 août 2009 11:38

    La plupart des gens parlent dans un état d’inconscience, sans s’autocorriger. De plus beaucoup n’ont qu’une connaissance très imparfaite du français.


  • paul muadhib 28 août 2009 12:13

    Salut, j’habite en Irlande , et de par ce que je fais je rencontre des gens de pays et langues très différentes, l’anglais est l’ouverture indispensable avec ces cultures du monde..
    Certains ici aiment le son du français, et d’autres trouvent l’accent franco-anglais sexy...
    Une de mes filles enseigne l’anglais en France, et constate que il y a une quasi volonté a mal l’enseigner, elle le sait..bon !!
    Mes enfants de 12 et 10 ans viennent de passer 1 années d’école ici , ils ont un niveau largement supérieur au bac d’anglais en France...
    personnellement je suis breton non nationaliste,notion géographique, ,alors je m’en tape du français, quand ma mère est arrivée a l’école elle parlait uniquement le breton et a cette époque,environ 1926 , les enfants se faisaient frapper pour un mot en breton, la France n’a pas change, toujours ce relan de fascisme , la langue qui périclite y compris en France même ,ça me fait bien rigoler, on a les revanches que l’on peut..
    reste des auteurs très intéressant, ce qui est le cas de chaque pays , mais chaque pays développe le complexe : nous sommes les meilleurs...alors ,vanité, tout n’est que vanité !!


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