lundi 17 octobre 2011 - par Philippe Sage

Allo Maman Bobos, Ou : Les Indignés

Or donc, c’était la première « journée planétaire » des Indignés, n’est-ce pas …
Comment dire ?
Oh, c’est délicat, voyez. C’est que, je m’en voudrais de déranger. De dénoter. Vulgairement : de faire chier.
Mais tout de même. Ca me chatouille, gratouille, depuis le début de cet étrange « mouvement ».
Tous ces gens assis. Sagement. Je dois dire que ça m’impressionne. Non, vraiment. Je suis ébouriffé. Sur le cul.
Je m’étonne juste que Pierre Arditi n’en fut toujours pas. Il y serait, je crois, comme un poisson dans l’eau. Nickel.

Nonobstant, et ironie mise à part, venons-en au fait : ces Indignés, les avez-vous vus ?
Je veux dire, leur(s) profil(s). Qu’on nomme, communément : le statut social.
Avez-vous l’impression, par exemple, qu’il s’agit, là, de gens qui souffrent, qu’en bavent des ronds de chapeau ?

De gens dans la plus grande des détresses, complètement broyés par le « système » ?
De gens sur qui l’injustice saloparde, et ô combien capitaliste, aurait vidé de leur home, de leur taf, de leur sang même ?
De ceux que Claire Chazal, avec son air pincé du XVIème, appelle pudiquement :
« les plus démunis ».

Oh bien sûr, l’on pourrait émettre cette terrifiante hypothèse :
Comme les médias sont LE système, qu’ils y participent, qu’ils sont laquais-complices jusqu’au trognon, alors ces chiens galeux de journalistes se feraient, chère M'dame Dugenou, un sale plaisir de nous montrer, dans nos écrans plats, QUE des Indignés (assez) propres sur eux, que l’on dirait sortis de quartiers aisés, ou approchant ; bref, de périmètres relativement épargnés par cette putain de crise ; et nous cacheraient donc, les enfoirés de leur mère nantis de leur carte de presse, et délibérément (je veux dire : dans l’unique but de discréditer ce « mouvement ») les souffreteux, les exclus, les prolos vociférant.
En d’autres termes, les véritables victimes du monde de la finance, des marchés, du néolibéralisme et tutti.
Cela, vous le savez, se nommerait : complot.

Sauf que, pour qui aurait eu l’extravagante audace d’aller constater sur place (ou Puerta Del Sol, pour plus d’exotisme) que nenni !
Pas l’ombre de la queue d’un complot.
Du tout.

A bien y regarder, en ce « mouvement », Indignés, point d’ouvriers, de prolos, de chômeurs (ou alors deux ou trois), d’exclus, de virés, de délocalisés, de pauvres, et même de classes populaires. Comme on le constate, chaque jour que Hessel fait, sur nos écrans rapla-plats.
Pas la queue d’un vrai estourbi par ladite crise, les méchants banquiers, l’écrasant système.
En un mot, comme en cent : que des individus vivant pas si mal que ça. Or donc, qui ne connaissent pas (vraiment) la crise. Qui l’ont pas éprouvée. D’un gramme TTC. Rien.

Alors, je sais.
L’on me dira, mais vous faites chier à la fin, ce n’est pas parce que la crise, on la vit pas, pas vraiment, qu’on n’a pas le droit (et le devoir) de s’Indigner, sans compter, qu’avec nous, ou grâce à nous, demain, prolos, chômeurs, exclus, classes populaires, etc., vous verrez, nous rejoindrons. Ou, au minimum, nous soutiendrons. Moralement.
C’est pour eux, Monsieur-le-donneur-de-leçons, qu’on s’Indigne. C’est pour eux, qu’on se bat. C’est pour eux, qu’on « tralala ».
Nous sommes, itou, les 99%. Le contesteriez-vous, oh-là-là, oh-là-là ?

J’entends.
Mais, quitte à être vraiment très chiant, voyez, je n’y crois pas une microseconde.
Vos manifestations, sages, propres, dites Indignés (alors que c’est Révoltés qu’il conviendrait d’être) sont celles, je le maintiens, des quartiers épargnés. Celles des confortables. Celles des « Allo Maman Bobos ». Ni plus, ni moins.
Il est pas loin, le Café de Flore, mon Indigné.
Et d’ailleurs, je ne vois pas, chez vous autres, Indignés, le début d’un représentant de ces quartiers dits « sensibles ». Les Abandonnés de la République. Ils n’y sont pas. Curieux, non …

En vérité, vous distrayez.
Vous distrayez (et amusez) les politiques, les banquiers, les marchés, et tout ce merdier qui s’en bat les couilles de votre Indignation polie. Certains ne manqueront pas, nonobstant, de vous récupérer, fissa. Et vous opinerez. Recta.

La seule voie : c’est la Révolte. Le Feu !
Avec tous les exclus, les prolos, les chômeurs...
Tant que vous ne les intégrerez pas, vous passerez au minimum pour de gentils organisateurs, au max, pour une bande de Charlots.

La misère, vous ne savez pas ce que c’est. Sinon, croyez-moi, ça se verrait. Même sur un écran putassier.
Les morts de faim, les désespérés, on les reconnaît de loin.
Y’en a même qui s’immole(nt).
Mais de ceux-là, le monde Indigné s’en fout.
N’est-ce pas ?



141 réactions


  • Georges Yang 17 octobre 2011 10:28

    C’est amusant, je fais à peu près le même constant dans mon article du jour


  • Triodus Triodus 17 octobre 2011 10:43

    Tant qu’on verra des lobotomisés faire la queue des jours et des heures pour se précipiter à etre le premier des gogo-moutons à acheter la dernière merde hi-tech sortie, même si le produit n’était pas celui annoncé au départ.

    Quand on voit ça, y’a franchement plus aucun espoir..


    • Ronald Thatcher rienafoutiste 17 octobre 2011 11:18

      ce sont les mêmes qui poireautaient pour le dernier disque des chaussettes noirs ou le dernier livre de ouelbecq, l’avant première de star war ou la prévente des tickets pour le concert des stones... ça en fait du monde, des optimistes de la vie, il est en parti là leur espoir à ces gens, le peuple pas des moutons !


    • Triodus Triodus 17 octobre 2011 11:27

      Rienafoutiste,

      il y a quand même quelque chose de mouton à tout celà. Acheter un mobile ou une tablette, ça peut pas attendre 2-3 jours ?

      ça serait une secte qui vendrait son dernier bouquin ou les gadgets du gourou on enfermerait tout le monde dans un asile !


    • Ronald Thatcher rienafoutiste 17 octobre 2011 12:42

      des moutons qui dépense 600 euro pour un téléphone portable, et qui hurle à l’escroquerie parce que les pêches de France sont à 2 euro le kilo, oui c’est ceux-là !


  • ecophonie ecophonie 17 octobre 2011 10:49

    Si les indignés veulent un jour passer à l’action, il y a une première chose à mettre à bas, une sorte de bastille passé au numérique récemment...


  • Dzan 17 octobre 2011 11:13

    Euh...
    La Révolution Française, ne fut elle pas déclenchée, en partie par les petits bourgeois ???

    Les serfs des campagnes, prirent le relais, mais guidés par des gens un peu plus « évolués »

    Ce n’est qu’un début, espérons que le peuple des gens pressurés, et des gagne- petits, finira par rejoindre.
    Le problème est que les syndicats, ne représentent plus qu’eux-même, et que tant qu’il y aura 743 Kms de bouchons sur les routes Juilletistes, que les Aïe Paude , aïe pade ; et autre « merveilles » se vendront comme des petits pains, que les pistes de ski seront pleines au moindre flocon, LES gouvernements dormiront tranquille.


    • Mich K Mich K 17 octobre 2011 14:16

      Bien d’accord avec Dzan...

      On peut ne pas avoir de problème de fin de mois (comme moi), et se soucier du bien commun et des inégalités, et réclamer que ça change.

      Trop nombreux sont ceux qui sont broyés par le système comme dit l’auteur, mais qui n’ont pas cet état d’esprit de citoyen « actif » qui cherche à se politiser, à comprendre , à agir...

      Ce genre de mouvement commence par une base de gens éduqués et politisés, qui ne sont « pas forcément à plaindre » (et que vous pouvez appeler « bobo » si ça vous chante)... Ils n’en sont pas moins des citoyens qui cherchent collectivement une issue.

      Et que s’ils viennent à être suivis par tous les exaspérés qui crêvent la gueule ouverte du système et de la misère sociale, alors là nos dirigeants pourront dire « sauve qui peut ! » smiley

      Je préfère espérer cela que l’autre tableau beacoup plus sombre qui verrait ces « petits » ne pas bouger de devant leur TV et se rallier naÎvement aux promesses du FN par leur vote... smiley


    • ecophonie ecophonie 17 octobre 2011 17:35

      Il a fallut la prise de la Bastille pour faire le liant entre les bourgeois des villes et les serfs des campagnes.
      La Bastille de maintenant, c’est la télé. Si vous ne controlez pas ça, vous ne controlez rien.


    • Philippe Sage Philippe Sage 18 octobre 2011 17:08

      @Dzan : C’est exact. Toutes (ou presque) les « révolutions » sont à leur genèse, des mouvements bourgeois, ou, comme vous dites, « petits bourgeois ».

      Mais je souscris à l’un des commentaires laissés : si vous ne contrôlez pas la télé, par exemple, véritable Bastille, vous ne contrôlez pas grand chose.


    • Triodus Triodus 17 octobre 2011 11:33

      ..manque plus que l’appli in-di-spen-sable : ’i-ndignés’ qui affiche en temps réel les meilleurs bars à tapas dans le quartier..


  • Slift Jojo 17 octobre 2011 11:28

    Ce ne que le début,c’est la Molte qui prépare le terrain pour la Volte smiley


  • TyRex TyRex 17 octobre 2011 11:37

    Article en carton... pour penseurs bidons.

    Vous jugez les indignés sur leurs apparences, cela prouve votre faiblesse de raisonnement.
    Vous croyez que le grec qui s’est immoler devant sa banque était un clodo ?

    Les indignés ont le courage qui vous manque Philippe...


    • LE CHAT LE CHAT 17 octobre 2011 13:36

      C’était un petit patron ruiné , rien à voir avec les indignés décrits dans l’article .


    • Philippe Sage Philippe Sage 17 octobre 2011 14:23

      @TyRex : Ça m’ennuie, vous savez. Je ne suis pas, d’habitude, sur la même ligne du Pernod s’affublant de Commandant.
      Nonobstant, pardonnez-moi, mais « le courage » de QUOI ?

      Je ne juge pas sur les apparences, jeune homme, mais sur des faits. Les Indignés, pour le moment (je dis bien : pour le moment) distraient les médias, les politiques, et font hurler de rire le monde de la finance (c’est pas des rigolos, ces gens-là).
      Alors continuez comme ça, assis, sages, et vous n’aurez rien. Nib’. Zéro !

      Un jour, vous comprendrez (peut-être) que l’indignation ne suffit pas.
      Il faut plus que ça.
      Beaucoup plus.

      Bonne chance.


    • TyRex TyRex 18 octobre 2011 11:20

      Vous semblez avoir la critique facile mais qu’avez-vous fait vous pour changer les choses ?
      Ce mouvement est encore à son balbutiement alors soyez patient et on en reparlera.

      Vous qui semblez connaitre toutes les ficelles pour mener à bien une révolution, pourquoi ne faites-vous rien ?

      Vous avez peut-être la théorie mais en pratique c’est médiocre...

      L’indignation est le déplaisir que nous cause l’idée du succès de celui
      que nous en jugeons indigne.
      Stendhal


    • Philippe Sage Philippe Sage 18 octobre 2011 17:23

      @Tyrex : Merci pour Stendhal.

      Il ne me semble pas être seul, par ici, à avoir, comme vous dites, la « critique facile ».
      Il n’y a qu’à lire certains commentaires, et pour quelques-uns, constater une certaine virulence.

      Qu’ai-je fait pour changer les choses ? C’est une bonne question. Si j’y répondais, ce serait déplacé, je crois.
      Mais bon, en entreprise (et ailleurs), j’ai mené quelques combats. Qui m’ont valu le « placard ». Et souvent, le licenciement. C’est peu, je sais, du moins, vous pouvez considérer que c’est pas beaucoup. Je sais, par expérience, que dans ces cas de figure (placard, licenciement) vous vous retrouvez seul. La solidarité s’enfuit. Nette. C’est un fait.

      Ceci dit, je comprends parfaitement que ce « billet » suscite autant de réprobations. Je vous l’assure.
      Maintenant, qu’on aille me coller des qualificatifs, sans même rien connaître de mon parcours, même s’il est contestable, comme tout parcours, c’est de bonne guerre, c’est Internet, en fait.

      Peut-être, oui, suis-je derrière un clavier, facile, comme vous le dites, mais je sais ce que j’ai fait, ce que j’ai payé, aussi, et cher. Le chômage (longue durée) les petits boulots je connais.
      Et puis, derrière un clavier, c’est vite dit.
      Ce n’est pas parce que je poste de temps à autre, que je suis tout le temps derrière un clavier.
      Itou, ma foi, je ne me cache pas derrière un pseudo. Je n’en veux pas à ce qui le font, ni les juge, ils doivent voir une sacrée bonne raison, mais avouez que c’est plus simple, que d’écrire, poster, commenter sous son nom véritable. D’autant quand vous avez un boulot, par exemple, que les conséquences peuvent être désagréables (placard, licenciement, par exemple).

      Maintenant, concernant les Indignés, voyons ce que ça va donner. Vous y croyez, tant mieux. Mais c’est dans un an (voire plus), que nous verrons réellement si ce « mouvement » était véritablement constructif, selon ce qu’il obtiendra, ou pas.


    • TyRex TyRex 19 octobre 2011 10:53

      Vous avez entièrement raison quand vous dites que le placard et/ou le licenciement font disparaitre la solidarité car vous devenez aux yeux des gens l’échec du système. L’échec fait peur et crée la distance comme s’il pouvait être contagieux... je vous comprend. Votre expérience vous a couté cher mais c’était inévitable compte tenu de votre caractère. Je salue au passage votre faculté à vous remettre en question, cela prouve que votre esprit est mesuré. C’est un gage de votre bonne foi.

      Effectivement, les indignés m’ont redonné l’espoir d’ébranler ce système.

      Je crois en eux et je ferais tout pour les aider dans leur combat.

      Cordialement. 


  • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 17 octobre 2011 11:54

    Le concept « d’indignation » n’est pas pertinent, c’est ça le problème. Il ne s’agit pas de s’indigner mais de « se révolter », comme le dit l’auteur ; ou encore de « résister ».


    Un « indigné » ne fait pas peur. On peut même l’inviter à une soirée « entre gens comme il faut », on sait qu’il se tiendra bien à table. 

    Un « résistant », c’est autre chose.

    Et plusieurs milliers de résistants dans la rue, ça commencerait à devenir un commencement de quelque chose.

  • Triodus Triodus 17 octobre 2011 11:56

    On verra bien ce qui restera d’indignés quand la fin de la récré sera sifflée :

    - réseaux mobiles coupés

    - petits virus qui se réveillent comme par magie dans les smartphones (merci les applis ’gratuites’)

    - plus de facebook/twitter

    - internet non pas coupé mais terriblement instable et lent, bref inutilisable

    - dégagement musclé (pas ce qu’on connait d’habitude) par les forces de l’ordre puis couvre feu..

    Mais vous croyez qu’on laisse les enfants jouer dans le préau sans surveillance, hein ?


    • LeLionDeJudas LeLionDeJudas 17 octobre 2011 17:33

      C’est pas grave, on reviendra le lendemain, c’est dans la rue, c’est chez nous, on habite à coté, on y va quand on veut, même pas besoin de portable ou de téléphone, il suffit de se parler. Et puis c’est pratique, ça coûte rien d’autre que du temps. Alors que mobiliser et entretenir des agents de maintient de l’ordre (ou de coercition physique, au choix) pour les dégagements musclés ça coûte cher financièrement, politiquement...

      Une grosse manif ça se jugule, ça se draine, ça se traine, c’est lourd, c’est lent, par contre ça fait du bruit, ça oui ! mais c’est tout.
      Une révolution... c’est sanglant. Et vouloir que les consciences des humains évoluent dans le sens de la fraternité n’est pas compatible avec le sang versé.
      Alors quoi, qu’est ce qu’on fait ? on vote le status quo en 2012 et on consomme du prêt-à-penser ?

      Ou alors on se réunit et on crée quelque chose de nouveau ?


  • Ariane Walter Ariane Walter 17 octobre 2011 12:01

     C’est un désespoir de ma vie. je lis des articles de qq’un. je l’apprécie et tt à coup il en sort un qui dénote et révèle une partie de sa personnalité qui n’est pas brillante.
    vous êtes un petit vieux, monsieur sage.

    Quels conseils donnez-vous à la France et au monde pour s’en sortir ?
    Réélire sarko ?
    Voter pour Hollande son petit frère ?
    laisser Israël et les US mener notre politique internationale ?
    Laisser la dictature bancaire et autres continuer à nous étouffer ?

    la situation est tragique et putain, des hommes et des femmes, en particulier des Américains dont on avait dit qu’ils étaient incapables de manifester, sont dans les rues et pour un bout de temps. Et pas qu’eux. 83 pays. Plus de 1100 villes hier.
    Si vous ne sentez pas l’immense mouvement qui est en train de naître c’est que vous êtes un petit Zemmour. Mais je vous flatte peut-être.

    Le pouvoir attend la castagne pour faire peur aux vieux et sortir ses armes. Les Indignés tiennent le pavé et pour l’avenir, s’il n’est pas à eux, il ne sera qu’à la fin de notre civilisation.
    Tel est le choix.

    Mais la manœuvre est délicate car la démocratie n’existe plus.
    Du moins , ceux que vous traitez de haut sont dans la rue et non pas derrière leur clavier.


    • Bovinus Bovinus 17 octobre 2011 13:02

      Ariane Walter :
      Du moins , ceux que vous traitez de haut sont dans la rue et non pas derrière leur clavier.

      À chacun ses compétences. D’ailleurs, vous aussi êtes derrière un clavier.

      Cela n’engage que moi, mais il me semble que quelqu’un comme Étienne Chouard est plus crédible et efficace que tous les « indignés » du monde réunis. Ou Michel Drac. Ou Michael Ruppert. Ou même - je suppose que vous ne pouvez pas le blairer - Alain Soral.

      Rien que cela devrait déjà alerter votre sens critique ; ou cette page sur la Libye, abjecte ; leur site, c’est qu’un vulgaire blog, bien propre et bien léché, comme il y en a des millions. Aucune vraie question posée, aucun message politique, rien. Ça pue le marketing à plein nez et se limite à dire que la guerre c’est caca et la spéculation, c’est pas bien. Voilà. Niveau CP, mention « peut mieux faire ». Ils vous font penser à des bolcheviks ou des jacobins, ces gens ? La version espagnole propose un (tout petit) peu plus de contenu, mais ça vole pas bien haut :

      - les priorités de toute société avancée sont l’égalité, le progrès, la solidarité, le libre accès à la culture, la soutenabilité écologique et le développement, le bien-être e t le bonheur des personnes (pris sur : http://www.democraciarealya.es/manifiesto-comun/manifeste-pour-une-vraie-democratie-maintenant/)

      Désolé, mais ça me parle pas. Il n’y figure même pas le mot « liberté ». Remballe...

      Ces types, ce sont les idiots utiles du système, qu’on envoie en guise de diversion faire les marioles devant les caméras (fort nombreuses).

      M. Sage est peut être « vieux », mais vous, c’est le stade au-delà : le retour à l’enfance.


    • Walid Haïdar 17 octobre 2011 13:15

      Bovinus, il y a les belles théories, les amalgames et les apparences, les catégories bien pratiques pour donner du sens, ans un sens ou dans l’autre...


      et il y a les faits. Les faits c’est qu’étienne Chouard était en Grèce avec les indignés, et que les indignés Grecs ont proposé au Parlement Européen et eu Parlement Grec de mettre en place un système de démocratie directe, basé sur le tirage au sort. Bien entendu, il ne sera pas adopté, mais l’idée du tirage au sort a été adoptée par le mouvement immédiatement et elle n’est pas prête de se dissiper, bien au contraire, elle va raisonner/résonner avec les autres mouvements indignés, avec une vitesse proportionnelle à la violence de la rigueur et la vitesse de sa mise en place.

      Les indignés sont peut-être des bisounours du militantisme. Mais en réalité, il s’agit peut-être de Gremlins, qui avec un peu de lumière deviennent méchants et virulents, très très corrosifs, et le tout dans la bonne humeur.

      Assouplissez donc vos catégories !

    • Ariane Walter Ariane Walter 17 octobre 2011 13:31

      Bovinus,

      1)je ne suis pas que derrière mon clavier.
      2) J’apprécie Soral en particulier son interprétation de l’affaire dsk, il s’est planté tt seul, que je partage.
      3) Le mouvement des indignés est à ses débuts ; ils n’ont pas encore, comme Obama, qq’un qui écrit leurs discours.

      Heureusement qu’ils sont dans la rue, malgré les difficultés de l’entreprise. Seul espoir en des temps de guerre sournoise.

      Et l’esprit d’enfance est une qualité.


    • Bovinus Bovinus 17 octobre 2011 14:12

      @ Walid Haïdar :

      Jusqu’à preuve du contraire, ces fils et filles à papa ne font que revendiquer leur part du gâteau, voilà tout. Comme en 1968. Il est possible - mais peu probable - que cela débouche sur autre chose, mais aussi longtemps que les véritables gueux en seront tenus à l’écart, aucune chance. C’est que les véritables gueux n’ont pas le temps, ni les moyens matériels, de participer à ce cirque : ils doivent s’occuper de leur survie.


    • njama njama 17 octobre 2011 14:37

      @ bovinus
      ces fils et filles à papa ... c’est allez, au plus un français sur dix ! pas assez nombreux à eux seuls pour s’indigner ... (et pas le genre à passer des heures le cul sur le trottoir.).


    • Philippe Sage Philippe Sage 17 octobre 2011 14:40

      @Ariane : j’ai déjà répondu plus haut, et plus bas.

      La radicalité. C’est pas un truc de vieux, mademoiselle. C’est un truc avec des couilles.

      Vous croyez quoi ?
      Qu’avec ce genre de « manifs », le monde de la finance, les marchés, vont baisser pavillon ?
      Ça se voit que vous connaissez mal ce monde.

      Vous croyez qu’ils vont dire « OK ! D’accord ! On va rectifier le tir. Désormais, les richesses seront équitablement partagées. Oh pardon, pour tout ! ».
      Non mais vous rigolez !

      Je maintiens que l’indignation ne suffit pas. Que ça distrait les médias, les politiques, les requins de la finance. C’est une révolte qu’il faudrait. Radicale. Sans merci.

      C’est pas avec ce genre de réunions proprettes que obtiendrez quoi que ce soit. Et d’ailleurs, vous le verrez. C’est couru. D’avance.

      Mais bon, faites comme vous voulez, n’est-ce pas. Indignez-vous ! Et pas plus.
      Le pouvoir n’attend pas la castagne, il est sur un fil. Ceci étant, rien n’a jamais été obtenu sans rien.

      J’emmerde Zemmour, et je vous emmerde aussi pour avoir cité cet imposteur, cet opportuniste.

      Vous pouvez me citer des chiffres (83 pays, 1100 villes) c’est du quantitatif, pas du qualitatif. Vous n’avez rien compris. De la dureté, de l’âpreté, que ces gens-là sont à un tel niveau, qu’ils se moquent de cette indignation. Seule la révolte, leur fera peur. Rien d’autres.

      Et vous pouvez bien pérorer, vous verrez, c’est encore moi qui aura, au final, raison.

      Bonne nuit.


    • Bovinus Bovinus 17 octobre 2011 14:41

      Ariane Walter :
      3) Le mouvement des indignés est à ses débuts ; ils n’ont pas encore, comme Obama, qq’un qui écrit leurs discours.

      Si M. Obama a besoin qu’on lui rédige ses discours, c’est qu’il n’a pas grand-chose à nous dire. D’où il résulte que si nos jeunes révolutionnaires recrutent à ce poste, c’est peut-être qu’ils souffrent de la même pathologie que M. Obama : le néant spirituel et intellectuel. Alors ils essayent de le combler en essayant d’ « agir ». Mais en principe, avant d’agir, il faut réfléchir. Sinon, l’action n’est vouée qu’à demeurer une stérile agitation...


    • LeLionDeJudas LeLionDeJudas 17 octobre 2011 16:30

      "C’est que les véritables gueux n’ont pas le temps, ni les moyens matériels, de participer à ce cirque : ils doivent s’occuper de leur survie.« 

      Donc puisque les vrais perdants n’ont pas le temps de manifester/s’indigner/s’éduquer/s’informer, ceux arrivent à peine à mettre leurs narines hors de l’eau devraient fermer leurs gueules ?
      Tu proposes quoi, voter ? pendre les riches ? t’as quelque chose de constructif à proposer ?
      Parce que si tu as quelque chose à proposer c’est le moment de descendre dans la rue et échanger tes idées.
      Le mouvement »démocratie réelle« ne prétend pas détenir LA solution. Il est un ensemble de personnes qui ne prétendent pas détenir LA vérité mais qui refuse que les pouvoirs - en l’occurrence celui du pognon - nous impose la sienne sans discussion, ou seulement en façade.
      Sûr que ce genre de mouvement »informel« dans le sens où il ne vend aucun message clair et précis comme le marketing a su nous l’imposer pour toutes les marchandises, les bovins, plus consommateurs que citoyens, ont du mal à suivre.

      Ce mouvement croit que c’est par la rencontre directe des individus, la synergie de l’échange de leurs idées, d’effacer les égos pour mettre en avant les idées de chacun, de réapprendre à débattre et à comprendre son voisin, cet inconnu... que se mettront petit à petit en place les conditions pour qu’émergent une sorte de »conscience universelle« sur la nécessité impérative de trouver une harmonie entre les hommes et la planète qu’ils habitent sous peine de rapidement disparaitre.

      Ces personnes ont le sentiment que les humains se doivent d’évoluer, que cette évolution passe par la rencontre, le partage, la justice, le respect de soi etdes autres formes de vie.
      Alors oui, ça fait bisounours, habitué que nous sommes à régler les problèmes à coup de tartes dans la gueule, si possible loin de nos frontières ; de plus les mots comme liberté, égalité, fraternité... démocratie même, sont dévoyés par les média et les politiques jusqu’à leur faire perdre leur sens.
      Aussi les »indignés« (appellation impropre et un tantinet péjorative) pensent qu’il est temps d’agir, de se réapproprier les mots, de se réapproprier la rue, de remettre LE débat politique au coeur de la cité, que les citoyens se réapproprient le débat politique qu’ils ont paresseusement abandonné à des »élus" et fassent enfin vivre une démocratie.

      C’est brouillon, le message n’est pas clair parce qu’on ne prétend pas à LA vérité mais à la nécessité que chacun puisse exprimer la sienne, chacun étant quelque part détenteur d’une vérité.
      C’est sûr que ça demande des efforts et du temps, c’est un peu comme produire sa propre nourriture, il faut de l’huile de coude et ça pousse tout seul. Si tu préfère passer ton temps à consommer plutôt qu’à partager, tu ne crées rien, tu ne produis rien, tu reproduis, ce n’est pas la même chose.


    • Tetsuko Yorimasa Tetsuko Yorimasa 17 octobre 2011 16:53

      Je pense qu’une révolte violente, armée, sanglante comme vous voulez, ne nous mènera nulle part sinon à encore plus de chaos mais surtout permettra à nos « maitres » de légitimer des mesures encore plus dures et plus iniques.

      La révolte doit se faire par le nombre, si demain nous sommes en nombre tel que les gouvernements ne peuvent plus rien tenter contre nous, alors ça changera.


    • LeLionDeJudas LeLionDeJudas 17 octobre 2011 22:21

      Vous devriez arrêter avec vos visions apocalyptiques sur le changement et la nécessité de la l’insurrection dans la violence. Je ne dis pas que celle-ci est évitable, peut-être ne l’est-elle pas, il est vrai que l’Histoire (officielle) ne porte pas à l’optimisme, mais après tout qu’importe !

      Je veux dire si elle est inévitable alors elle aura lieu, donc c’est pas la peine d’en parler et de chercher à se préparer à ça, bien au contraire, il faut se préparer à ce qu’il y aura après. Qu’est qu’on mettra en place ? quel type d’organisation politique ? que doit-on faire différemmet pour éviter les écueils ans lesquels les humains tombent ? d’ailleurs, l’insurrection armée n’est-elle pas un écueil ? peut-on construire une société fraternelle sur le sang versé ? n’y-a-t-il vraiment pas d’autres moyens ? sommes-nous aussi cons que l’on voudrait bien nous faire croire ?

      Je ne sais pas si l’insurrection armée est évitable ou pas, mais je sais qu’il serait dommage qu’elle ne le soit pas car on ne construira rien de bon après une chose pareille.


    • sisyphe sisyphe 18 octobre 2011 10:54

      Par Philippe Sage (xxx.xxx.xxx.186) 17 octobre 14:40

      @Ariane : j’ai déjà répondu plus haut, et plus bas.

      La radicalité. C’est pas un truc de vieux, mademoiselle. C’est un truc avec des couilles.

      Ah ! 

      Pas de femme radicale, alors ? 

      Vous croyez quoi ?
      Qu’avec ce genre de « manifs », le monde de la finance, les marchés, vont baisser pavillon ?
      Ça se voit que vous connaissez mal ce monde.

      Vous croyez qu’ils vont dire « OK ! D’accord ! On va rectifier le tir. Désormais, les richesses seront équitablement partagées. Oh pardon, pour tout ! ».
      Non mais vous rigolez !

      Je maintiens que l’indignation ne suffit pas. Que ça distrait les médias, les politiques, les requins de la finance. C’est une révolte qu’il faudrait. Radicale. Sans merci

      Bien. 

      Alors, Monsieur Sage, derrière son clavier, prépare donc la révolte ; radicale, et sans merci..

      Vous avez un calendrier, des actions prévues, un mouvement, vous fourbissez vos cocktails molotov dans des caves, des réunions secrètes dans les cités ? 

      Vous mobilisez par facebook ou par twitter ? 

      J’adore ceux qui prennent les autres de haut, qui accusent ceux qui se bougent,descendent dans la rue, se mobilisent, de mollesse, de sans couille, en gros « d’idiots utiles », et qui font tout ça derrière leur clavier, en invoquant la sainte révolte, comme un voeu pieux, une incantation aux mannes de ceux qui, eux, se sont fait tuer pour permettre à d’autres plus de justice sociale. 

      Au lieu de faire un petit billet (vraiment petit) pour fustiger ceux qui se mobilisent, un peu partout dans le monde, en lançant des imprécations à la révolte, le cul confortablement installé dans son fauteuil, vous faites quoi, vous, Monsieur Sage, concrètement, pour initier cette révolte ? 

      A part du vent ? 

      Allez donc à Athènes, à Barcelone, à Madrid, à New York, faire la leçon à ces « sans couille » pour les inciter à la révolte.... 

      Vous n’avez pas encore compris que les révoltes violentes, les pouvoirs les écrasent dans le sang, et s’en servent pour asseoir un pouvoir plus autoritaire, plus policier ? 

      Vous connaissez le sens de la résistance : passive ET active ? 

      Alors, certes, ce mouvement des indignés ne menace, pour le moment, pas vraiment l’ordre mondial de la dictature financière, mais il montre que des millions de gens, dans le monde entier, se mobilisent, se regroupent, et font entendre leurs voix ; ce n’est pas rien, et ce peut être le début d’un mouvement plus vaste, qui permette aux citoyens du monde de défendre leurs droits... sans se faire tirer comme des lapins..

      Les mouvements du printemps arabe ont d’ailleurs tous commencé par là ; la mobilisation des citoyens, des peuples unis, pacifiquement, pour dire non à l’oppression, à l’injustice.

      C’est sûr que pour les occidentaux, bien mieux lotis, pour le moment, la majorité des citoyens, tenus par leurs traites, leur confort acquis, reste encore inerte ; mais les choses évoluent très vite ; la Grèce n’est pas loin de nous, et les Grecs ne se contentent plus de s’indigner ; beaucoup sont dans la rue... ce qui ne donne pas beaucoup plus, hélas, de résultats pour l’instant...

      Soutien à tous les citoyens qui se mobilisent, qui ont « les couilles » de descendre dans la rue, d’occuper les lieux publics, de crier leur révolte contre un ordre injuste et inique ; en attendant mieux, soutien total aux indignés.

      Sans se faire d’illusion, mais sans réserve, et surtout sans mépris...


    • sisyphe sisyphe 18 octobre 2011 11:45

      sage : 


      Et vous pouvez bien pérorer, vous verrez, c’est encore moi qui aura, au final, raison.

      Diantre ! 

      Que d’assurance ! 

      Et vous, Sage, vous faites quoi d’autre que « pérorer » ? 

      Soutien total à Ariane, sur ce coup.

    • Ariane Walter Ariane Walter 18 octobre 2011 13:42

      J’en tremble d’émotion !


    • Philippe Sage Philippe Sage 18 octobre 2011 17:29

      @Sysiphe : Comme je l’ai répondu à TyRex (plus haut) non, Sisyphe, je ne suis pas derrière mon clavier. Pas plus que vous.

      Mais bon, je ne vais pas redire ce que j’ai répondu plus haut (à TyRex) donc. Si vous avez une minute, lisez-le. Si vous avez cette minute.

      J’assume totalement ce billet. Que certaines réactions soient virulentes, je peux le comprendre, qu’on ne soit pas d’accord, pareil, mais votre commentaire est facile. Mais tout est facile, sur Internet. On se défoule, c’est bien.

      Maintenant, j’ai un parcours, encore une fois contestable, comme tout parcours, et ce n’est pas parce que vous n’êtes pas d’accord avec ce billet, ou commentaire (facile aussi, j’en conviens) qu’il faut en tirer je ne sais quelle conclusion, sur ce que je suis, ou pourrais être.


    • Philippe Sage Philippe Sage 18 octobre 2011 17:31

      @Sisyphe : OK, avec ça. Je pérore dans ce cas.
      Pour le reste, j’ai répondu.
      Comme indiqué dans mon commentaire précédent.


  • diogene 17 octobre 2011 12:12

    Tout ceci n’est qu’une question de degré.
    Pour l’instant, les assiettes encore pleines, le « petit peuple » observe et certains, même, écoutent.
    Mais ne nous y trompons pas, la « rigueur » qui s’installe finira par toucher aux tripes et fini les sittings.
    En 1789, les parisiennes n’ont pas marché sur Versailles par révolte intellectuelle mais poussées par la faim, « du pain, du pain ».
    D’un coté les idées se mettent en place dans les têtes pendant que de l’autre on évite les mesures trop « rigueur rigueur » pour cause d’élections prochaines. Les élections passées, elles se mettront en place puisque promises par les deux pantins qui se retrouveront, inéluctablement au 2eme tour ... et le coup d’envoi sera donné. En attendant, les robocops se font la main sur les mannequins assis sur les trottoirs et croient en la victoire. Qu’ils restent encore un peu dans leurs rêves, le réveil n’ en sera que plus dur.

    Il y a bien, ici et là, quelques petits amuse-gueules comme ici

    http://www.dailymotion.com/video/xlpw5e_emeutes-rome-15-10-2011_news

    http://www.youtube.com/watch?v=BBXdaghrJLg

    http://www.youtube.com/watch?v=6ai_qrjSZe8


    • Defrance Defrance 17 octobre 2011 16:58

       Et la Carla de l’époque leur a répondu, plus de pain, mangez donc des brioches ! 

        Rien n’est plus dangereux que quelqu’un qui ne voit plus l’avenir ? Il a deux solutions, le Suicide (comme le scorpion dans un cercle de flamme) ou la Revolte  !

       Et si vous suivez un tant soit peu l’actualité vous y trouvez les deux presque tous les jours ? 


  • miha 17 octobre 2011 12:28

    Comme c’est facile d’ironiser bien au chaud devant son clavier !

    Cette façon de mépriser les indignés n’est rien d’autre qu’un prétexte pour ne pas les rejoindre et pouvoir dire ainsi,comme on l’entend souvent, « ils ne sont pas assez nombreux en France ».

    Nous serions plus nombreux si des gens comme vous nous rejoignaient. 

    L’indignation est la première étape de la révolte.

    Mais vous trouvez certainnement que tout va bien et qu’il n’est pas nécessaire de faire quelque chose.... sauf se gausser de ceux qui sortent de chez eux pour protester.


    • Philippe Sage Philippe Sage 18 octobre 2011 17:38

      @Miha : Là, vous marquez un point. En écrivant que :
      « L’indignation est la première étape de la révolte. »

      Nous verrons, si c’est vrai, si ça va vers cela.

      Pour ce qui est être derrière son clavier, j’ai répondu plus haut (TyRex, Sisyphe).
      Je le conteste pas, mais la réalité est plus complexe.
      Donc non, je ne suis pas vissé derrière mon clavier.
      Et j’ajoute que signer sous mon nom m’expose. Plus que vous croyez. Certes c’est un choix, je l’assume, tout comme j’entends et lis les commentaires (y compris les insultes - y’en a).

      Je n’ai jamais dit que tout allait bien, non plus. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, ni écrit. Ce n’est pas parce qu’on est dubitatif ou critique, qu’on n’est pour l’inaction. Le clavier, comme vous le dites.

      Encore une fois, nous verrons quel sera l’issue de ce « mouvement ». Ce qu’il obtiendra, ou pas. Et quand ce sera le cas, si jamais mes réticences se vérifiaient, je sais, par expérience, que personne, ne viendraient dire « Ah ! Ben finalement, vous n’aviez pas tout à fait tort. »
      Si, en revanche, il aboutissait, je peux vous certifier, que pour ma part, je ferai mon mea culpa. Et constaterais, ici-même, mon erreur.

      Merci pour votre commentaire.


  • Walid Haïdar 17 octobre 2011 13:04

    De loin ton article le plus pourri Philippe !


    L’indignation est une première phase de la révolte. S’indigner, c’est prendre conscience que la situation est indigne, indigne de la démocratie, indigne des valeurs qui sont les nôtres. Parce que l’ambiance, c’est de se dire depuis des années « certes, c’est pas jojo, mais c’est comme ça et c’est mieux que rien ». L’indignation c’est cesser d’être résigné et affirmer son refus.

    En 68, vous auriez dit quoi ? il ne se passe rien, les manifestants ne sont pas ceux qui souffrent ? Et ce serait n’importe quoi, puisque, quel que soit le jugement qu’on y porte, il s’est passé quelque chose en 68, quelque chose d’énorme, et « ceux qui souffrent » ont fait une grève générale.

    Je ne dis pas qu’on est en 68, ou que ce qui se passe est de nature comparable, je ne fais que démonter ton argument qui n’en est pas un. Qui n’en est pas un pour une raison encore plus triviale, c’est que les indignés souffrent mon gars ! Qu’est-ce que c’est que cette hallucination ? Tu les as entendu, les jeunes avec 5 ans, 6, 8 ans d’études et 400 euros par mois en CDD en Espagne ? tu crois que c’est pas de la souffrance ça ? Tu veux quoi ? des lépreux habillés en haillons ? ça manque de gore et de misérabilisme chez les indignés ? c’est ça ?

    Une jeunesse qui n’a pas d’avenir et qui a conscience que rien ne justifie cela, que ça n’a pas de sens. Les ouvriers étouffés par leur quotidien hardcore, entre boulot de merde, pas boulot, paye ridicule, charges, enfants à gérer... tu crois qu’ils n’ont pas besoin de relais, de jeunes qui ont encore de la marge et de l’énergie pour sortir, pour proposer, pour se réunir ? Tu attends quoi ? les syndicats ? t’as déjà vu les ouvriers ces temps-ci se mobiliser sans les syndicats ?

    Et bien les syndicats ne suffisent pas, il est temps que d’autres formes de mobilisation viennent compléter celle des syndicats, qui restent des mobilisations internes au système, codées et liées selon des protocoles déterminés.

    Or on a besoin d’indéterminé, de neuf, d’une construction originale et plastique, d’un nouveau front de lutte et de proposition pour taper sur le système.

    Ce mouvement est en construction, lente. Ses membres ont en général peu ou pas d’expérience militante : cette expérience s’acquerra petit à petit, et en sera d’autant plus adaptée qu’elle ne sera pas conditionnée par des schémas surannés. Il a tout son temps ce mouvement, car il correspond à une réalité qui n’a pas fini de sévir. Il a tout son temps car les gens qui entreront dans son sillon n’en sortiront pas, et leur mobilisation sera d’autant plus forte que des camarades de lutte y entreront, le nombre est son ciment et le réseau son déploiement.

    Petit à petit, par touches-créations successives, ce mouvement en synergie avec d’autres, va saper l’ordre établi, qui de toutes les façons s’auto-détruit tous les jours.
    Les indignés sont plus constructifs que des révoltés, ils ont déjà compris le principe de la démocratie directe, qu’il n’y avait que cette voie de raisonnable, celle que les indignés grecs ont proposée aux parlements européen et grec.

    Les idées-force se mettent en place, les grands axes de rupture se dessinent. Ce processus est viral, il achèvera le système comme les micro-organismes achèvent et dévorent le grand corps malade.

    Implacable.

    • Ariane Walter Ariane Walter 17 octobre 2011 13:33

      Super, ta réponse, Walid.
      Je la partage totalement.


    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 17 octobre 2011 16:23

      Ne nous battons pas pour des mots, il y a des combats plus importants et plus urgents !

      Ce qui se passe dans le monde est un commencement. Je crois comme l’auteur que « l’indignation » ne suffit pas. Mais c’est peut-être le début d’une vraie résistance active. 

  • njama njama 17 octobre 2011 13:18

    La révolte (l’indignation) non-violente, ça ne paye pas en deux coups de cuillère à pot. L’important c’est qu’elle dure, qu’elle morde, qu’elle soit indécrottable, le cul indévissable de ses aspirations, que ses convictions ne soient pas d’une espèce kleenex (on a bien pleuré) jetable, ...
    Il fut un temps ... Ghandi n’a-t-il pas foutu l’Empire roast-beef dehors sans le Feu  ? Il n’a pas gagné en cinq minutes et quelques ... indignations le mahatma, il filait sa laine sur son rouet ... obstiné, indéboulonable.
     
    Je comprends votre désarroi, ou votre désespérance Philippe Sage, une gauche qui est pas de gauche, ça revient en boucle dans vos articles ... de là à susciter la sédition, le Feu !
    Pas évident de sortir du labyrinthe de la double-pensée ... de voir une solution pour cette gauche écartelée entre son ralliement au libéralisme et la misère de ce qu’il reste de sa fidélité aux luttes de l’ancienne gauche.
     
    Le point faible du « Pouvoir » (qu’il soit politique ou religieux) est qu’il ne peut se passer de « reconnaissance ». Ne lui donnons pas cette joie ... de la bonne conscience.

    Y a-t-il une vie après le libéralisme ?
    Extraits
    J.-C. Michéa.
    - Je dirais qu’il s’agit de construire progressivement un « contexte » politique, social et culturel qui favorise indirectement les dispositions à l’égalité, l’entraide et l’amitié plutôt qu’à l’égoïsme ou à la guerre de tous contre tous. Cela n’a rien d’utopique. Qu’est-ce qui favorise, dans nos sociétés libérales, les progrès de l’égoïsme ou du désir de « réussir » au détriment de ses semblables ? C’est bien tout le contexte mis en place par la civilisation juridico-marchande, à travers son urbanisme, son organisation du travail, ses structures éducatives, sa propagande publicitaire ou son industrie de l’« information » et du divertissement. Ce que j’appelle « contexte » est assez proche de ce que Debord désignait, dès 1957, comme la « construction de situations ».

    - C’est ce que j’essaie de dire ! Une communauté humaine ne peut tenir au quotidien que si elle puise dans ce que Castoriadis appelait des « gisements culturels » étrangers à la logique libérale, comme par exemple un minimum de dispositions culturelles à la confiance, à la générosité, au sens du bien commun.

    - Redonner au Peuple sa dignité de sujet politique suppose donc qu’on sache démonter cette fantasmagorie toute-puissante, mise en scène par les classes dominantes et leur domesticité intellectuelle. Les gens ordinaires, comme les appelle Orwell, pourront alors se réapproprier collectivement leur vérité et agir en conséquence.

     


  • MetaNomad 17 octobre 2011 13:20

    Ah, Phillipe Sage, le nouveau « Che » ?

    Non, mais sérieusement, êtes vous si désoeuvré pour écrire un article aussi inutile ?

    Vous rêvez de « Révolution, par le Feu ! ».
    C’est vrai que c’est plus excitant que de s’assoir gentiment. C’est vrai que les « exclus » devraient aller couper la tête à leur bourreaux. Car qui dit par le feu dit par le sang. Allez, par qui on commence ? Notre cher président, c’est sur ! Et une fois qu’on l’aura « raccourci », à qui le tour ? Les ministres, les PDG des banques, les PDG des grandes entreprises aussi, tiens ! Et puis une fois tout ce beau monde aux oubliettes, on fait quoi ? Chacun trucide sa conseillère banquière, car elle « participe au système » ? Ah, et mon voisin, cet enculé de capitaliste, je l’ai vu en train de regarder TF1 l’autre jour !
    « Oeil pour oeil, dent pour dent », comme dirai l’autre... Et une fois le « nettoyage » effectué, la « solution finale » révolutionnaire, la France à feu à sang. Qu’est ce qu’on fait ? Un grand débat entre communistes, anarchistes, ecologistes, et tout les autres -istes, pour décider comment on fait ? Dur dur de se mettre d’accord, et les mauvaises habitudes sanguinaires et violentes seront prises. Encore des morts, de la souffrance et de la révolte pendant un moment donc...
    Jusqu’à quand ? Jusqu’à ce qu’un personnage rassemble tout le pays pour aller taper sur les voisins plutôt que de se taper dessus. C’est vrai que c’est mieux, n’est-ce pas ?

    Allez, citez moi donc une « Révolution par le Feu » qui se soit soldé par une VRAIE démocratie, une VERITABLE égalité entre les citoyens du « Nouveau Régime ».

    Faites donc mumuse avec vos cocktails molotovs et vos guillotines. Moi je retourne m’assoir avec les miens, m’indignant contre tant de violence dans ce monde...


  • LE CHAT LE CHAT 17 octobre 2011 13:29

    il n’y a qu’à Rome qu’ils s’en sont pris aux banques , ailleurs calme plat , en France ils ne sont qu’une poignée , et BNP, crédit agricole et Société Générale s’en tapent copieux de leur indignation .....................


  • Jean Lannes Christopher Lings 17 octobre 2011 13:30

    Merci pour cet article. Il en fallait un !

    Zemmour avait déjà remarqué cette imposture de l’indignation :

    - http://www.youtube.com/watch?v=3e0aINEnzmk
    - http://www.youtube.com/watch?v=vnov6op2Gkw&feature=player_embedded


    • Ariane Walter Ariane Walter 17 octobre 2011 13:35

      il est vrai que Zemmour est un modèle ...
      Et moi je remarque une autre forme d’imposture.


    • Walid Haïdar 17 octobre 2011 14:13

      Mais que fait Naboléon ? monsieur Lings ?


      allez vite, un chef, on veut un chef qui nous donnera de bons ordres et on traquera ceux qui voudront désobéir !

      Les chefs, c’est clair, c’est pas des imposteurs, eux ils savent ce qui est bon pour nous.

      allez quoi, donnez nous un chef mon dieu, on sait plus quoi faire et y a des méchants gens qui essaient de trouver des solutions en se concertant, alors qu’on sait tous que nous, les petits, on ne vaut rien sans un chef.

      Un beau chef tout petit qui est fort en batailles avec des petits soldats et des grands canons, oh oui alors ! Nous on mérite d’être de la chair à canon avant tout, pas de débattre voyons, pas de s’indigner... C’est bien connu, les guerres, ça ne profite ni aux banques, ni aux marchands de canon, mais au peuple ! et pi nous on est les Français, on est les plus forts et on a raison qu’il faut propager de façon sanguinaire (pas comme les Américains heu... enfin si mais eux c’est des américains ils ont pas le droit parce que c’est pour le pétrole alors que nous c’est pour les idées... c’est vrai en plus)

      Certes Napoléon ne croyait pas à la vapeur et n’a pas soutenu les inventeurs Français de cette voie, mais ça, c’est un détail. en dehors de ça, c’est un visionnaire, et c’est de tels visionnaires dont on a besoin, nous, pauvres petits moutons perdus sans leur chef...

    • Cyril Cyril 18 octobre 2011 03:28

      Zemmour,
      c’ est un pourrit, un membre du systeme.
      lors de sa derniere émition avec nolo, il fait parler 20 minutes un directeur cravaté de la banque rotchild, sans jamais le contredir.
      A la meme table, il à donné la parole 1 minutes à des soit-disant indignés, surement des stagiaires qu’il a croisé dans l’ascenseur.
      Il a meme eut le temps de les agresser. Tout ca pour umilier le mouvement !

      J’ais trouvé ca patétique ! pourtant avant ca je l’apréciais un peu.

      Bref rien de mieu, qu’un pseudo, dénonciateur du système pour décrédibiliser les indignés.
      C’est dans ce genre d’actes que l’on repère les Judas !!!


    • Cyril Cyril 18 octobre 2011 03:57

      et puis
       
      il ne faut pas oublier que Zemmour est un Juif !

      et oui, il fait parti du peuple élu.

      Alors OK pour faire un quelques interviews boarderline, mais de là à soutenir un mouvement qui s’attaque au busines financier de la famille...


      Faut quand meme pas déconner !!!


  • non667 17 octobre 2011 13:41

    stéfane hessel : indignez vous !
    son conseil aux primaires : votez aubry (= umpsmodemeelv !)  ???????????  

     en attendant la révolution mondiale commençons  la en France en 2012 :
     facile votons marine : smiley smiley smiley smiley


    • Cyril Cyril 18 octobre 2011 04:06

      ouiiiiiiiiii,

      un deusième tour marine face à dupont aignan

      se serait un vrai débat démocratique !


  • gaijin gaijin 17 octobre 2011 13:43

    quand les gens qui sont vraiment dans la merde s’indignent ça donne ça :
    http://www.rue89.com/2011/10/17/le-preneur-dotages-de-pole-emploi-telephone-rue89-225643


    • njama njama 17 octobre 2011 14:24

      C’est de l’actu toute chaude 17/10/2011 à 12h19

      qui rappelle un autre 17 octobre parisien ... mares de sang, et 300 morts ! cinquantième anniversaire, mais pas pour tout le monde ...


    • Walid Haïdar 17 octobre 2011 14:26

      Non.


      Quand un gars vraiment dans la merde s’indigne ça peut donner plusieurs choses différentes, dont ça.

      et je ne pas certain de ce qui est le plus constructif.

      Je ne nie pas toute utilité à l’action « suicidaire » de ce désespéré. Mais heureusement qu’il y a d’autres formes de mobilisations.

      Je trouve bien facile de louer d’une certaine façon cet acte qui se retournera violemment contre son auteur, sans aucun recours : personne ne lui viendra en aide lors de son jugement, et ce qu’il a fait le mènera en prison.

      Je ne conseille à personne d’agir ainsi, et ce genre d’action ne permet pas d’imaginer de solution, contrairement aux assemblées populaires.

    • njama njama 17 octobre 2011 14:30

      personne n’a loué cet acte Walid, ... me semble-t-il

      et à l’heure qu’il est, sauf info contraire, je ne pense pas que Philippe Sage a pris deux personnes en otages à Pôle Emploi smiley


    • gaijin gaijin 17 octobre 2011 14:51

      « pas certain de ce qui est le plus constructif..... »
      avant hier un professeur se suicide par le feu
      hier un professeur assassine un agent de l’état au sabre
      aujourd’hui un informaticien prend des otages a pôle emploi

      constructif ?
      ils s’en foutent .....comme par ailleurs on se fout de leurs existences

      louer ?
      où ça ? c’était une observation a destination de l’auteur qui trouve les indignés trop gentils ça c’est l’étape suivante quand on aura finit de ne pas les écouter .......
      la question n’est pas de savoir si c’est souhaitable
      c’est la réalité en marche


    • Bovinus Bovinus 17 octobre 2011 16:04

      @ Walid Maître À Penser

      La révolte véritable se fout d’être constructive ; c’est même à cela qu’on la reconnaît. Lisez « L’homme révolté » de Camus et parlez-en à votre mouvement. Ça leur donnera peut-être des idées smiley


    • Walid Haïdar 17 octobre 2011 16:24

      maître à penser pourquoi ? parce que je ne suis pas d’accord et que j’argumente (bon, j’avoue que ci-dessus je fais beaucoup dans la profession de foi aussi) ?


      Contrairement à vous je n’oppose pas les choses pour le plaisir de les opposer.

      Comme le dit Gaijin, la révolte et la violence résultent de la marche de l’histoire : conséquences immanquables de certains déséquilibres.

      Mais je n’oppose pas cette violence à d’autres formes de mobilisation et d’action. Je pense même que ces deux tendances vont se rejoindre et se combiner. La concertation se radicalisant, la violence se disciplinant et cernant de mieux en mieux son ennemi, par des actions de plus en plus utiles : l’occupation de l’assemblée nationale plutôt que la prise d’otage de deux employé de pôle emploi, la proposition relayée et amplifiée à travers le peuple, de mettre les politiciens à la retraite en refondant la république sur des principes de démocratie directe, plutôt que juste demander plus de pouvoir d’achat et moins de guerres.

      Les choses ne se font pas du jour au lendemain. Une jeunesse complètement dépolitisée et abrutie par la société de consommation ne devient pas du jour au lendemain extra-lucide et consciente de la dure réalité du monde militant.

    • Bovinus Bovinus 17 octobre 2011 19:01

      Walid :
      Les choses ne se font pas du jour au lendemain. Une jeunesse complètement dépolitisée et abrutie par la société de consommation ne devient pas du jour au lendemain extra-lucide et consciente de la dure réalité du monde militant.

      Ah oui ça c’est sûr. Raison de plus pour éviter d’en perdre, écoutez ceci : http://scriptoblog.com/index.php?option=com_content&view=article&id=725:conference-de-michel-drac-sur-le-libre-teamspeak-video&catid=34:actualite-des-amis-du-site&Itemid=53

      Vous avez mieux à faire que de perdre votre temps à ces conneries. Il est trop tard pour militer, il faut maintenant songer à sauver les siens, et si possible soi-même. Good luck & have fun.


    • Walid Haïdar 17 octobre 2011 20:04

      Bovinus, vous avez lu la réponse faite à Drac ? le lien en est donné en page 2 de votre lien.


      Les indignés sont une expression de l’effondrement du système. Vous n’empêcherez cet effondrement d’aucune manière, il est programmé.

      Les indignés sont une expression à double titre : ils sont une expression qui exprime et qui s’exprime.

      Toute initiative s’inscrit dans la gestation du monde nouveau qui finira par remplacer celui qui se meurt. Les initiatives ne s’opposent pas, elles germent du même corps en décomposition.

      Quant aux élucubrations sur la pureté ethniques que l’on peut trouver sur votre lien (et auxquelles il est très mal répondu par Leader Price d’ailleurs), elles ne m’intéressent pas. Je ne suis ni pour le métissage, ni pour la pureté ethnique. Je ne peut que constater que le Brésil ne me paraît pas être un pays dégénéré qui court au désastre, et pourtant il vient de loin. Le Japon ne me paraît être un pays dégénéré, et s’il court au désastre nucléaire ce n’est certainement pas à cause de sa relative pureté ethnique. Bref, tout ça c’est de la merde en barre qui a plus à voir avec le manque d’imagination et la peur qu’avec une vraie réflexion sur des solutions concrètes de réapropriation de son destin. Tout de même, vous admettrez que le Japon, l’Angleterre, l’Allemagne et la France des temps de leur pureté ethnique, ont mené plus de guerre impérialistes que les Brésiliens.

      Je goûte très, mais vraiment très peu de la pensée réactionnaire ou conservatrice, et même pas du tout. Simplement, le progrès pour moi ne réside pas dans l’accumulation matérielle mais dans l’augmentation des connaissances, leur partage et leur circulation, de façon à s’économiser du labeur pour s’adonner à toujours plus d’activités spirituelle, intellectuelle, ludiques, charnelles, et à toujours moins d’activités aliénantes, rébarbatives et inutilement coûteuses en temps.

      Pour cela il nous faut faire d’énormes progrès, et surtout cesser de créer des objets inutiles. Je suis résolument progressiste et pour le dialogue et l’échange culturel, l’échange intense. Je pense que l’important n’est pas dans le fait de se reproduire avec des gens qui ont une peau différente, ou de ne pas faire cela, mais d’ouvrir sa conscience à l’existence de l’autre.

      C’est une démarche à l’image des fractales, qui commence par la reconnaissance de l’altérité interne à l’individu (nous hébergeons plus de bactéries dans nos intestins que nous ne comptons de nos propres cellules), en passant par son frère, sa soeur, ses parents, l’autre de l’appartement d’en face, de l’immeuble d’en face, de la ville d’à côté, etc jusqu’à l’autre à l’autre bout de la planète : cette ouverture doit se retrouver à chaque échelle.

      C’est comme ça qu’on s’économise des conflits stupides et qu’on trouve des solutions réellement économiques. C’est un peu de pleine conscience et ça s’oppose au repli identitaire, c’est clair.

      Je ne suis vraiment certain que l’ouverture de sa conscience mette en péril la fête de la bière ou le saucisson de qualité.

      D’ailleurs le bon saucisson est bien plus mis en péril par l’industrie agro bien blanche qui ne peut pas s’empêcher d’utiliser du porc de merde et des additifs à la con, que par les musulmans qui n’en on rien à branler de ton saucisson (sauf une poignée d’excités dont j’irai botter le cul comme celui des petits blancs-becs qui nous les brisent avec leur haine de l’autre).

      Je me sens plus proche des gens de ma classe sociale que des fils d’Emir dont je partage « le sang » sémite.

      Quand on vous fait un don de sang, on regarde le groupe sanguin, pas l’origine ethnique. Quand vous aimez la grande musique, vous vous en fichez totalement de son origine ethnique, vous êtes simplement heureux de pouvoir connaître tant de merveilles et de diversité créée à travers le monde.

      Le beau sera défendu par sa propre beauté, et du mélange ne restera que le meilleur. simplement le mélange ne doit pas être subi, il doit être choisi. Il ne doit pas résulter de la misère des uns et de la prospérité des autres, mais de l’ouverture à l’autre et de la liberté. Alors son intensité sera bien réglée, et ses fruits bien juteux.

    • Ariane Walter Ariane Walter 17 octobre 2011 20:51

      Amaury,

      ce qui est étrange dans la vie ce sont les faits et les consèquences.
      Voilà un homme sans doute estimable qui peut être traité de gâteux, actuellement, sur certaines déclarations.
      Mais il n’empêche que ce sont qqs pages qu’il a écrites qui ont mis le feu à la planète.
      Et ça, c’est immense.
      De l’Histoire.
      Et peu importe qui il est , ce qu’il a fait est au-dessus de lui.


  • Annie 17 octobre 2011 13:47

    En fait d’allo maman bobos, j’attends toujours un coup de fil de mon fils, un de ces indignés qui ont occupé la bourse de Londres et ensuite la cathédrale St paul, avec la bénédiction de son chanoine. Je reconnais qu’il a l’air plutôt propre et bien élevé, un signe de conformisme sûrement.
    Mon fils cherche actuellement du travail après que son université lui ait refusé de lui laisser passer sa maîtrise parce qu’il avait occupé les locaux de l’université pendant les vacances de Noël pour protester contre les coupes budgétaires dans l’éducation. Entre parenthèses, nous pourrions, nous ses parents nous indigner après avoir pris en charge totalement ses frais de scolarité, subsistance, loyer etc.
    Alors oui mon fils est indigné, comme le sont les autres jeunes qui sont avec lui, et qui n’ont pas non plus de travail, parce que ceux qui en ont ne manifestent pas pour ne pas prendre le risque de le perdre. Ces jeunes sont tellement découragés qu’ils ne sont pas dans leur majorité inscrits au chômage.
    Alors oui il semble qu’ils soient souvent assis. Que voudriez-vous qu’ils fassent ? qu’ils caillassent les vitrines des magasins et dézinguent un policier.


    • Philippe Sage Philippe Sage 17 octobre 2011 14:55

      @Annie : pourquoi « un policier » ? Ce sont des prolos comme les autres, les flics.


    • Annie 17 octobre 2011 15:45

      Il y a déjà eu des heurts avec la police à Londres, minimes heureusement. Je ne souhaite pas de débordements, mais je vous ferai remarquer qu’un homme a déjà été tué pendant une manifestation contre le G20 et ce n’était même pas un manifestant, juste un passant. La police a nié avoir frappé cet homme qui s’est écroulé et est décédé après avoir reçu un coup de matraque. Heureusement s’il y a des inconvénients à avoir des caméras de sécurité partout à Londres, cette fois-ci cela a servi à quelque chose. Bien sûr que les policiers sont des prolos, c’est pour cela qu’on les déploie contre des grévistes, ... par solidarité.


    • Philippe Sage Philippe Sage 18 octobre 2011 17:41

      Cela dit, au Portugal, pour info, les policiers, aussi, manifestent. Ils ne se joignent pas, directement, au mouvement des Indignés, mais sympathisent. Ce qui est une bonne nouvelle... La France, là encore, ne suit pas.

      Policiers Dans La Rue


  • Alexis_Barecq Alexis_Barecq 17 octobre 2011 13:54


    Article ridicule. Mais le ridicule ne tue pas et on a le droit de changer d’avis...

    Bonne réflexion.

    Ah oui ! Monsieur l’auteur, conservez précieusement cet article. Et relisez-le dans quelques années. Rire de soit est toujours bon pour la santé  smiley


    • Philippe Sage Philippe Sage 17 octobre 2011 15:05

      @Alexis : Oh que oui, je le conserve précieusement. Ainsi, nous verrons qui, au final, avait raison. Ou s’approchait de la vérité. D’une vérité. D’accord ?
      Et nous verrons bien qui rira (jaune).

      C’est comme celui-ci, d’article : Hollande [29 septembre 2010]

      Et là, voyez, j’avais raison aussi. Et c’était pas aisé. Parce qu’en septembre 2010, Hollande, tout le monde se gaussait de lui. Personne n’aurait misé un rouble sur ce type ! Ça ne jurait que par DSK, grand ami de la finance. De la presse. Des sondages. « les jeux étaient faits ». Eh bien non, je n’y croyais pas une seconde.
      Dois-je préciser que je ne voterai pas Hollande, le 22 avril prochain ? C’était juste du sens politique. Rien de plus... Et il ne peut exister que lorsqu’on se situe « en dehors ». Qu’on n’est ni un militant, ni un supporteur, ni même, un électeur.
      Et si vous me dites « Oui, mais si DSK n’avait pas pris suite au Sofitel, votre Hollande, il n’existait pas... »
      Hop-hop-hop ! On n’en sait rien. Ce qui ne s’est pas produit, par définition, on ne le connaît pas.

      Et pour les Indignés (cf : les commentaires que je laissai dans ce fil) vous verrez, que là aussi, l’avenir me donnera raison. Et ça me fait pas rire. Je vous prie de me croire.


  • Philippe Sage Philippe Sage 17 octobre 2011 14:28

    Tout à fait d’accord avec ça, Gaspard.

    C’est pourtant simple à comprendre.
    On ne viendra pas à bout du monde de la finance en s’indignant.
    Rien ne changera avec ce genre de « manifestations ».
    C’est vain.
    Et perdureront tous les G20 nous broyant.

    Encore une fois, il faut plus de radicalité. De « résistance », oui. Bien dit.


    • Triodus Triodus 17 octobre 2011 15:00

      Mais non, il a des milliers d’amis sur fessebouc qui lui enverront les photos prises lors de son castagnage par les bleus.

      Et puis un petit best-of monté avec une musique trash derrière fera quelque hits sur youtube.

      Elle est pas belle la vie ?

      Autre variante : s’approcher des cerbères et leur demander en tendant son portable en leur direction « -Veux tu être mon ami ? »

      Je vois bien la scène avec les provocateurs habituels cassant des vitrines en arrière-plan.

      Pour l’instant, c’est la récré..


    • Walid Haïdar 17 octobre 2011 15:08

      ouais, bah t’as peut-être pas bien compris ton époque alors...


      Parce que quand tu filmes un flic qui maltraite un indigné, tu créé de la sympathie pour l’indigné à travers tous les gens qui verront la vidéo.

      Les indignés sont accrochés les uns aux autres pour rendre plus difficile la tâche des flics.

      Leur âme de militant se forge.

      Ensuite vous ne comprenez peut-être pas tout à fait les actions de ces indignés. Il ne s’agit pas seulement de se réunir et de marcher dans la rue. Il s’agit d’imaginer des propositions, et de concrétiser des expériences.

      Ce sont des actes. Ce mouvement à une intelligence que n’ont pas eu la plupart des mouvements contestataires jusqu’à présent : c’est d’aller doucement, et de façon réfléchie. Je vous rappelle que Ghandi a bouter les anglais sans aucune violence, et de façon très calme : ça devrait nous épargner vos affirmations péremptoires concernant ce qui est utile et ce qui ne l’est pas.

      Ce n’est pas parce que les indignés manifestent et crient ou cassent des vitres que les gens au pouvoir vont changer la donne. C’est parce que les indignés vont faire comprendre à tout le monde que pour être souverain, il faut EXERCER le pouvoir du local au global, et non plus le subir passivement. Ce sont ces idées qui prennent de plus en plus de force et qui ne sont que relayées et malaxées par les indignés.

      Et cela fracassera plusieurs piliers de la société :
      - les politiciens élus
      - les publicitaires
      - les producteurs de merde
      - les conseils d’administration dont sont exlus les travailleurs au profit des actionnaires.
      - la distribution des biens
      - la production alimentaire

      Tout ceci et bien d’autres choses sont en contradiction violente avec les idées qui germent et croissent par les temps qui courent. Les indignés n’en sont pas forcément conscients d’emblée, mais ils finiront par intégrer tout cela, parce que c’est là où se trouve la cohérence, et leur point d’équilibre.

      Un indice de cette tendance est dans l’adoption immédiate par les indignés grecs de la proposition de démocratie directe par tirage au sort.

    • Mr Mimose Mr Mimose 17 octobre 2011 15:38

      Pas faux, ce qui compte ce n’est pas la violence mais la quantité de personnes présentes. Si par exple 10 millions d’indignés français se lèvent meme sans violence, alors il y aurai un début de changement.

       Mais si je crée un groupe de résistant de 300 personnes et que j’attaque à l’explosif les banques et que je décapite quelques gros bonnets, je suis persuadé que l’effet sera moindre car les puissants auront les moyens de réduire au silence un groupe de 300 personnes. Mais faire taire 10 millions d’individus est plus difficile.

      C’est ce qui s’est passé au vénézuela quand la CIA à déposé Chavez, le peuple est descendu par millions dans la rue pour protester , ils ont pris peur et Chavez est reviendu.

    • agent orange agent orange 17 octobre 2011 15:50

      @ Mimose

      L’épisode Chavez ! +1


    • Cyril Cyril 18 octobre 2011 05:35

      oui sinon on peu aussi cumuler,
      10 millions de personnes dans la rue,
      et un petit comando de 300 pour bruler et décapiter les banquiers


    • Cyril Cyril 18 octobre 2011 05:45

      à propos de la démocratie directe, Etienne chouard en parle tres bien...


  • agent orange agent orange 17 octobre 2011 15:37

    Mieux vaut prévenir que guérir ?
    En d’autres termes, ce n’est pas parce que c’est plus ou moins OK pour le moment que l’on doit pas s’inquiéter pour demain et que le rêve américain (auquel nous participons) ne vire pas au cauchemard. De quoi demain sera fait ? « NO FUTURE » pour nos enfants ?
    Sinon que préconisez vous, l’auteur ? Cibler ces bansksters et leurs complices dans des « cyberactions » ou encore des actions punitives façon AD ? Ca aurait de la gueule, hein ?


    • agent orange agent orange 17 octobre 2011 15:40

      PS : Refais Le Monde Avant Qu’Il Ne Te Refasse ?


    • Walid Haïdar 17 octobre 2011 16:37

      Vous m’avez mal compris : j’ai aussi dit que les indignés n’avaient pas d’expérience militante, ce qui les rend naïfs et pour le moment innofensifs. Mais contrairement à vous je pense qu’ils ont des qualités originales et qui pourraient bien faire la différence.


      Ensuite je ne dis pas le contraire de ce que vous dites en un sens. Plus j’explique que le mouvement des indignés correspond à une réalité. Par conséquent cette réalité va s’en alimenter et vice versa. La réalité, dure et implacable va obliger les indignés à se durcir, et va faire ainsi converger leurs idées, perspectives, propositions, avec les contestataires Grecs.

      Mais si les contestataires Grecs ont revendiqué le qualificatif d’indigné, c’est bien qu’ils sentent leur condition mêlée, et leur combat lié, à ceux des indignés du reste du monde.

      Les indignés ne feront rien tous seuls. C’est la résonnance de leur action avec le vécu des gens qui changera la couleur des débats et des consciences. qui fera qu’il y aura de moins en moins de gens passifs. et c’est tout l’enjeu de la réapropriation de nos destins : l’activisme généralisé, non pas pour signer des tracts et porter des pancartes, mais pour élaborer des projets, radicaliser sa consommation, relocaliser la production...

      Les indignés que l’on voit dans la rue en somme, sont une manifestation particulière du raz-le-bol général. Une manifestation particulière qui a le mérite de dire les choses et de se montrer, de dire : « j’existe », pendant que d’autres (j’ai pas dis LES autres) forment une masse informe et léthargique qui continue peu ou proue de cautionner le système.

      Les indignés, peu importe le nom au fond, ne font que commencer à sonner le tocsin et à réfléchir collectivement : c’est déjà pas mal, et ce n’est qu’un début.

  • Eric Salmon Eric Salmon 17 octobre 2011 16:03

    La réalité est bien sûr plus complexe. Les indignés comprennent principalement des jeunes au chômage, des étudiants (sans perspectives d’emploi) ou des travailleurs précaires. Il y a aussi des bobos mais ce n’est pas le cœur du mouvement. Ils viennent grossir le nombre lors des manifestations.
    Voir cette vidéo (http://www.youtube.com/watch?v=4CrueSb9plQ&feature=feedu&nbsp ; ) qui montre notamment l’occupation d’un bâtiment universitaire désaffecté vendredi dernier. Pas beaucoup de bobos la dedans. Sauf si vous considérez que toute personne qui n’est pas SDF ou analphabète est automatiquement un bobo. Les indignés sont capables de s’autogérer, pour preuve la mise sur pied d’une cuisine gratuite capable de nourrir plusieurs centaines de personnes. Ils bénéficient du soutien d’un réseau de sympathisants (principalement des bobos sans doute smiley ) ce qui leur permet de faire jouer la solidarité et d’obtenir des fournitures alimentaires gratuitement.

    Il est vrai que certaines catégories de population (les non-bobos donc smiley ), ne se sentent absolument pas concernés par ce mouvement.
    Ce n’est pas la faute des indignés. Plutôt un effet de la politique de division et de communautarisation. Peut-être aussi un manque de compréhension politique et d’empathie.

    Vous me faite doucement marrer avec votre Révolte. Le système s’effondre tout seul de toute façon. Les révoltes suivent les effondrements économiques. Elles n’en sont pas la cause. La révolte viendra. Elle n’est pas souhaitable. Mais on en prend le chemin.
    Les idées émises par ce mouvement mais aussi par d’autres contradicteurs du système devraient au plus vite être reprise par les gens au pouvoir. Tant qu’ils en ont le temps. C’est l’unique possibilité de le changer le système sans passer par la douloureuse phase d’effondrement.

    Cette phase sera douloureuse et sans pitié. Personne ne pourra y échapper. Vous allez regretter vos indignés très vite !


    • Defrance Defrance 17 octobre 2011 16:44

       Vous avez parfaitement raison, la VRAI révolte arrive, Malheureusement , et les fusils de chasse se préparent , 

       Les Politicards allemands semblent sentir le coup venir et tendent a changer de camps ??? 

       Hypochrisie, ou vraie prise de conscience, difficile a dire ? 


    • Defrance Defrance 17 octobre 2011 16:51

       Es klingt ein bisschen so, als seien die Liberalen mit der Linkspartei fusioniert. « Erst der Mensch, dann die Banken », fordert deren Chef Klaus Ernst.

      Cela ressemble un peu comme si les Liberaux fusionnaient avec Le Parti de Gauche. « D’abord l’humain, ensuite les Banques » a déclaré leurs chef Klaus Ernst 


  • le journal de personne le journal de personne 17 octobre 2011 16:15

    Revolta

    La résignée : Oui à l’indignation et après ?
    L’indignée : On s’indigne d’abord et on voit après
    La résignée : si ça se trouve y a pas d’après
    L’indignée : s’il y a un avant, il y a un après
    La résignée : je n’ai pas cette impression
    L’indignée : tu as l’impression qu’on tourne en rond ?
    La résignée : Non, l’impression qu’il ne peut pas en être autrement !

    http://www.lejournaldepersonne.com/2011/10/revolta/


  • Defrance Defrance 17 octobre 2011 16:25

     Pourtant des signes commencent a pointer en Allemagne ?

     Traduction google pas terrible mais suffisante pour comprendre que l’Allemagne a des soucis ( en France, RIEN ne filtre )  !

     Par Veit Medick
    Getty Images

    Les banques de Francfort : L’arrogance de certains gestionnaires augmente la colère de la politique

    L’argent détruit les maisons, de punir les joueurs dur : Dans une rare harmonie de boutonner la politique avant que l’industrie financière, même avec le FDP semble être anti-banque du monde le mouvement de solidarité. Souci de l’Etat, la force du signal, mais le nouveau cours est populiste - et risqué.


    Berlin - Les choses vont bien pour les critiques du capitalisme à travers le monde. Ils campent à la périphérie de méga-banques, marchant à travers les grandes villes, occupent des places emblématiques - et personne ne se met en travers. Au contraire. *La révolte contre la domination des institutions financières est presque général*. Le week-end, des centaines de milliers de personnes étaient dans les rues. Dans 80 pays du monde.
     Qu’est-ce particulièrement heureux, les manifestants devraient :*En Europe, ils ont récemment été un allié important - la politique.
    *

    Alors qu’il était encore en faisant valoir au sujet de la faillite imminente de la Grèce, passant de Berlin à Bruxelles, les politiciens soudainement sur les institutions financières vont. Parce que en raison de la faillite imminente d’Athènes sans doute besoin d’être protégés par les grandes banques d’utiliser des milliards des contribuables - mais pas que quelques-uns d’entre eux ont spéculé dans des obligations gouvernementales. Cela crée la frustration dans de nombreuses grandes villes. L’arrogance de certains gestionnaires ont augmenté la colère.

    Maintenant, les politiciens se battent le dos. De nationalisation forcée parle d’un réalignement du secteur financier et la destruction des banques. La politique explique les banques pour le nouvel ennemi public.

    Même punition pour responsable financier avides peut imaginer certains maintenant. Il serait « personnellement l’utiliser », que le droit européen serait modifié en conséquence, a déclaré le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.

    Dans ce pays, les partis en lice pour la meilleure des façons de mettre les banques dans la chaîne. CSU Secrétaire Général Alexander Dobrindt a ciblé les institutions qui "sont encore dans les revenus principalement dans les bonus et les dividendes." Verts Cem Özdemir chef de file appelle à frein à l’endettement pour les banques. Le SPD est en faveur d’une séparation des services bancaires d’investissement et banque commerciale. "Je veux que les affaires de banque d’investissement est un signe très important sur la porte est l’inscription« Ici se termine la responsabilité de l’Etat, "a déclaré le chef du parti, Sigmar Gabriel, dit Spiegel.

    Même le FDP a augmenté la pression sur les banques

    La colère sur le pouvoir des banques sont unis par les parties, il brouille les frontières politiques. Même le traditionnel état FDP exacerber le ton sceptique envers le secteur privé et a appelé à une intervention politique renouvelée. « Les banques sont comme les États : N’ont-ils pas faire leurs devoirs, nous les prenons par la main", citant le « Bild »-Zeitung chef de faction Rainer Brüderle. "Si nécessaire, l’Etat doit faire des lignes directrices claires pour les banques."*Il sonne un peu comme si les libéraux ont fusionné avec le Parti de Gauche. « Seul l’homme, puis les banques, » appelle à leur patron, Klaus Ernst.*

    Mais vraiment, certaines préoccupations peuvent être, si prévisible est l’offensive. Il va détourner l’attention de leurs propres erreurs de politique budgétaire dans le passé et sa propre incertitude dans la situation actuelle. La crise de l’euro a exposé combien les puissantes poussant les marchés mondiaux sont toujours en cours. Depuis des mois maintenant de l’union monétaire est en Schuldenschlamassel, un package milliards de dollars pour les mois suivants de l’autre, un sommet de la prochaine - mais l’impression est créée dans la population, car tout ne fera qu’empirer. Pour la Grèce et l’Italie et l’Espagne ont été déclassés par les agences de notation. Le revirement a pas, il faut maintenant un signal de résoudre. Et la supposée froide puisque le capital est un adversaire de bienvenue.

    Le secteur bancaire est lui-même à riposter. « La politique nous ne pouvons pas maintenant déclarer la guerre - mais devrait plutôt aller avec nous sur le pain et d’eau pour le monastère et travailler jusqu’à ce que la fumée blanche s’élève et il ya une solution commune", a déclaré le président de l’Association fédérale des banques allemandes, Andrew Schmitz. "Nous n’avons aucune crise bancaire, mais une crise politique de confiance."

    En fait, le populaire anti-banking est un cours risqué. Le danger est grand que les gens sont éveillés dans l’attente que plus tard, ne peuvent pas être respectées. Durant la dernière sauvetage des banques en 2008, la rhétorique était similaire dans ce pays. Peu se passe. Même maintenant, de nombreuses indications que les gouvernements de la zone euro, y compris la séance de la coalition noire-jaune, à nouveau sur le court levier.

    Big Trouble plus Ackermann

    Ce week-end à venir sera de conseiller les dirigeants lors de leur sommet sur la façon dont le secteur privé peut être persuadé d’adopter Athènes une partie importante de la dette. Les prendre au sérieux avec leur plan de restructuration, qui pourrait apporter quelques grandes institutions financières et donc l’ensemble du marché financier en difficulté. Qui donc oserait jeter la hache pour l’ensemble du système ?

    AFFICHAGE

     Et si certains préfèrent la marque de l’attitude une fois trop fier de chacun des gestionnaires. Josef Ackermann sur l’exemple. Le chef de la Deutsche Bank s’est consacré à la lutte contre la capitalisation forcée. Il serait « honteux », si sa maison aurait à profiter de l’argent du gouvernement, il a plaisanté dès 2009. La semaine dernière, il a renouvelé ses critiques. Il doute que « la politique à tous est en mesure de résoudre la crise de façon permanente."


    L’indignation devant ce vaccin est grand. En tant que représentant d’une grande banque allemande portant Ackermann "grande responsabilité économique mais aussi sociale », écrit au sujet du président du groupe CSU au Bundestag, Gerda Hasselfeldt. "Cela inclut le point de vue de l’intérêt du public avec un seul.« Il ya aussi la colère à l’Verts : »Je me demande si M. Ackermann est à tous les intéressés à une solution durable à la crise », explique Cem Özdemir.

    « Pour », ajoute le chef du parti, "une telle solution serait à mon avis est qu’il n’y a pas plus de banques d’importance systémique ».


  • Mr Mimose Mr Mimose 17 octobre 2011 16:27

    Au fait c’est quoi un bobo ? Combien gagne t’il et ou vit il ? J’espère que moi n’ayant aucune fortune personnelle, ni bien immobilier et étant un intérimaire du batiment je ne suis pas un bobo car meme si je ne sais pas trop ce que c’est cela à l’air d’etre pas bien, caca.


    • Defrance Defrance 17 octobre 2011 16:39

      Pour ce qui concerne les vieux BOurgeois BOheme on à Jack Lang, etalon N° 1, DSK, autre etalon au sens pas propre, sinon pour les jeunes on ne connais guere que Jean, fils du Nabot, Fillon le fils qui écrase les motocycliste en 4x4 , pour les autres on les connaitra dans 15 à 20 ans quand ils auront remplacés leurs pères ? 

       


  • Defrance Defrance 17 octobre 2011 16:34

     Et en Italie la place du Chanoine de St Jean de Latran ... saccagée ? C’est au moins un symbole ? 


  • Defrance Defrance 17 octobre 2011 17:07

     Pourquoi ne s’en prennent ils pas aux réseaux de Télécommunications dans l’entourage des banques et des centres boursiers ? 

       Sans telecom, la finance mondiale s’ecroule ....tres vite ? 


  • spartacus le vrai pas l'autres !!! spartacus 17 octobre 2011 17:40

    Quoi que l’on puisse dire de ce mouvement , il commence vraiment à déranger l’oligarchie, il suffit juste de voir les millions de dollars que les banques int donné à la police de NY pour bien matter la foule !!!
    Il ne sert à rien de compter sur la police pour rejoindre ce mouvement, on a bien vu comment elle se comportait sous pétain !!!!

    La SEDITION est proche !!!!!


  • mrdawson 17 octobre 2011 18:25

    Haaa, un partisan du « rien vaux mieux que quelque chose ».
    Ca fait plaisir de voir ça, la logique justifiant l’inaction : de toutes manière ce n’est pas suffisant alors autant ne rien faire...


    • Philippe Sage Philippe Sage 18 octobre 2011 17:44

      Je n’ai jamais parlé ni promu l’inaction.
      Vous interprétez mes propos. Vous en avez le droit. Mais je conteste cette interprétation. Ce qui est mon droit, itou. D’autant que ce n’est pas la réalité.


  • Jason Jason 17 octobre 2011 18:37


    @ Sage,

    A vous en croire, les indignés ne seraient pas assez remontés, pas assez violents, pas assez loqueteux, ils n’auraient pas l’attitude ad hoc du révolutionnaire professionnel, avec le costume qui va avec ?

    Et cependant, ils ont une organisation pour mobiliser tant de monde, un peu partout. Y avez-vous pensé ? Ah, mais ça n’est pas assez convenu pour vous ?

    Abandonnez les images d’Epinal.


Réagir