mardi 18 mars - par ricoxy

Aux armes, citoyens !

 

Futurs soldats, sachez à qui vous aurez à faire. !

Étude de quelques étymologies en rapport avec l'armée

Selon l'auteur, il n'y a de vérité que dans le langage, qui est l'émanation directe de notre conscient, et surtout de notre inconscient. Nous n'allons pas étudier les lapsus linguæ, chers au camarade Sigmund Freud, mais donner quelques étymologies de grades de l'armée, puisque le tambour-major à la tête notre État, prétendant que la patrie est en danger, tient des propos guerriers (Aux armes, citoyens !). Vous trouverez ci-joints quelques étymologies de termes militaires.

Nous donnerons par la suite quelques autres étymologies : titres nobiliaires, titres religieux…

Officiers supérieurs

Le mot officier vient d'office, du latin ob-facere, du verbe facere  : faire. L'officier, c'est étymologiquement celui qui fait, qui remplit un office, une charge.

Maréchal

A tout saigneur (!) tout honneur. Maréchal, c'est à la fois un haut titre honorifique et le grade le plus élevé de l'armée. Un maréchal est, étymologiquement, un officier préposé à l'entretien et aux soins des chevaux.

Dans ce qui reste de nos campagnes on trouve encore par exemple des maréchaux-ferrants : ils ferrent des chevaux. Le mot maréchal lui-même vient du germanique marhskalk  : domestique chargé de l'entretien des chevaux, palefrenier (×). La première syllabe de marhskalk marah signifiant cheval (cf. en vieux français mar  : cheval, et en anglais actuel mare : jument), et shlak signifiant domestique, serviteur. La terminaison –chal, contrairement à ce qu'on pourrait penser, n'est pas en rapport avec cheval.

(×) le mot vient de palefroi : cheval de voyage ≠ destrier : cheval de bataille

Quoi qu'il en soit, le plus prestigieux titre et grade militaire, comme Maréchal de France, provient d'un mot qui voulait dire au départ valet d'écurie.

Il y a encore dans l'armée les grades de maréchal des logis, et de maréchal des logis chef, qui désignent des sous-officiers (artillerie, gendarmerie…). Maréchal des logis et maréchal des logis chef correspondent aux grades de sergent et de sergent-chef. Voir plus bas pour sergent.

Le mot marhskalk a donné en anglais marshal qu'on trouve dans les U.S. marshals par exemple, et qui est même devenu un nom propre (cf. le fameux Plan Marshall qui ne fut qu'une vaste escroquerie).

Toute cette étude, peut-être un peu fastidieuse, pour dire qu'un maréchal ne saurait être au fond un mauvais cheval — bien que certains affirment qu'ils se comportent comme des palefreniers.

Sénéchal

C'était un officier dans la maison du roi ou d'un seigneur, chargé de l'administration, de l'intendance du palais. On retrouve la racine sene, qui signifie âgé. Le sénéchal, c'est étymologiquement le skalk (serviteur) le plus âgé — le plus expérimenté. Ce type d'officier n'existe évidemment plus.

Général

Là, c'est beaucoup plus simple : le mot est l'abréviation d'officier général. C'est un militaire de rang élevé qui commande une unité importante. Leur haut rang ne les protège pas d'ailleurs d'un éventuel "limogeage" par caprice, comme pour le général Pierre de Villiers, obligé de démissionner à la suite d'un désaccord avec notre bien-aimé chef de l'État.

Il y a une constellation de généraux qui brille dans notre firmament militaire avec leurs étoiles, selon qu'ils sont généraux de brigade (2 étoiles), de division (3), de corps d'armée (4), d'armée (5). Les maréchaux, eux, ont droit à 7 (sept, chiffre magique) étoiles.

On trouve aussi dans un ordre religieux le supérieur général des jésuites, en abrégé général des jésuites. C'est vrai que dans cet ordre, tout marche à la baguette. Notre très saint père actuel, le vénéré Jorge Mario Bergoglio, S.J., devenu pape sous le nom de François Un, est issu de la compagnie de Jésus. Être jésuite, ça mène à tout. Ça rappelle à l'auteur cette histoire qu'on chuchotait durant la Guerre froide. Le Vatican, inquiet de ce qui se passait derrière le Rideau de fer, envoya un jésuite en mission à Moscou. Une année se passa, puis deux, puis trois, puis cinq. Rien, pas de nouvelles. Jusqu'à ce qu'un beau jour le Vatican reçoive un télégramme émanant du jésuite : « Suis devenu chef du KGB. Attends instructions ».

Général vient du latin genus, generis : genre, et aussi race — ce qui a donné gendre, engendrer, génération, etc. Avec l'adjectif genralis  : qui est commun à un genre, qui concerne la plupart. Vers une nouvelle théorie du genre ?

Colonel

Le colonel, c'est dans l'armée celui qui commande un régiment. On trouve dans ce sens l'ancien mot coulonnel, celui qui dirige une colonne de soldats. Latin colona  : colonne, et aussi troupe (de soldats) ; italien colonello  : chef de colonne.

Diminutif : colon, comme dans l'expression Ben, mon colon !, marquant l'étonnement ou une admiration ironique. Colon n'a rien à voir avec le côlon, dont l'étymologie xῶλον (kôlon) est en rapport avec un membre, une partie de quelque chose — ici, de l'intestin, quoique certains pensent que leur colon a été chi*nt avec eux quand ils faisaient leur service armé. Pourtant, par affection, on désigne souvent le colonel comme le "père du régiment".

Lieutenant-colonel

Le grade de lieutenant-colonel est immédiatement en dessous de celui de colonel, auquel il sert d'intermédiaire, ou qu'il peut remplacer si ce dernier n'est pas disponible ; Il tient lieu (lieu-tenant) de colonel

Voir à lieutenant plus bas.

Commandant

De même que le chef est fait pour cheffer, selon Jacques Chirac, le commandant est fait pour commander. Il est à la tête d'une troupe. Le commandant est le premier grade des officiers dit supérieurs — ce qui commande le respect.

Le mot vient du latin cum + verbe mandare : envoyer demander, donner comme mission. donner mandat, puis donner l'ordre de. Le commandant donne donc des ordres.

Capitaine

C'est un officier qui commande une compagnie ou un escadron, soit environ une centaine de soldats. Le mot vient du latin caput, capitis qui signifie tête. Le capitaine est donc à la tête d'une troupe. Caput a également donné l'adjectif capital : ce qui est en tête, ou le substantif capitale : ville en tête d'un pays.

Humoristiquement ou par dérision, le mot capitaine par aphérèse donnera pitaine  : c'est symbolique, car on coupe le début (= la tête) d'un officier supérieur.

Il existe aussi des capitaines d'industrie  : ils ne commandant pas des troupes, mais souvent des armées d'employés ou de travailleurs. Ils sont à la tête d'une entreprise : finances, industrie, voire spectacle.

Lieutenant

Le lieutenant est un grade militaire en dessous de capitaine, et il signifie ; celui qui tient un lieu, une place. Placé en dessous d'un chef militaire, il peut le remplacer — lui tenir lieu — si besoin est.

Dans la royauté, le lieutenant général occupait les fonctions du roi quand ce dernier n'était pas présent ou disponible. C'était aussi un titre que prenaient certains grands officiers.

En dessous des lieutenants sont les sous-lieutenants, comme leur nom l'indique. Dans les régiments, ils sont chargés des détails du service et de l'instruction.

Brigadier

C'est un officier de gendarmerie (les gendarmes, rappelons-le, sont des militaires) qui commande une brigade, et qui est chargé de veiller à l'ordre public. Le mot vient de l'italien brigada  : troupe.

On passe maintenant au sous-embranchement des officiers, c'est-à-dire aux sous-officiers.

Major

C'est un grade récent (1972). L'auteur ne sait pas trop à quoi correspond un major ; peut-être que monsieur Lecornu, ministre des Armées, sait quelle fonction il occupe. Il va falloir le lui demander.

Major vient du latin major, comparatif de l'adjectif magnus : grand. Les Angliches ont un lord-mayor ou lord maire. Le mot français maire lui-même est une altération phonétique de major  : plus grand, supérieur.

Adjudant et adjudant-chef

Un adjudant est un sous-officier d'état-major chargé du service intérieur, de la logistique, des transmissions et de l'exécution des ordres. Certains ont acquis une exécrable réputation de vacherie ; ce sont nos sympathiques "juteux".

Le mot vient de l'espagnol ayudante  : aide, du verbe ayudar  : aider. Du latin adjudare, même sens. La première fonction des adjudants était en effet celle d'aide de camp. Cf. l'adjectif adjuvant  : qui aide. Un adjuvant puissant n'est pas un adjudant aux performances sexuelles éblouissantes, mais un remède très efficace.

Théoriquement, au bout de dix ans d'ancienneté, un adjudant peut passer adjudant-chef. Il a à peu près les mêmes attributions qu'un lieutenant.

Sergent et sergent-chef (maréchal des logis et de maréchal des logis chef)

Ces militaires avaient les titres de maréchal des logis et de maréchal des logis chef, parce qu'anciennement ils étaient affectés aux écuries. On a vu l'étymologie de maréchal plus haut.

Quant à l'étymologie de sergent, elle vient de l'italien servente  ; du latin servientem, verbe servire  ; servir. En ancien français, le sergent était un serviteur ou un homme de confiance d'un seigneur. C'est devenu par la suite un officier de justice ou de police (cf. l'expression sergent de ville pour désigner un agent de police). Le sergent, c'est celui qui sert dans l'armée et dirige des soldats.

Hommes de troupe

Familièrement appelés "troufions", mot venant de troupier, croisé avec troufignon (postérieur, trou du c…).

Régiment

Le mot vient du latin regimentum, dérivé lui-même du verbe regere  : dresser, mettre droit, diriger. Régiment a d'abord signifié direction, gouvernement, chose administrée, puis corps de troupe.

La racine regere est très prolifique ; elle a donné des mots comme rectifier, rectitude, diriger, direction, directeur, ériger, érection, roi (en latin rex, regis), régime (diététique ou politique), rectangle, etc.

Bataillon

De l'italien battaglione, dérivé de battaglia : bataille. Du latin battalia  : combat d'escrime, dérivé du verbe battuere  : battre. Cf. en anglais to beat : battre.

Militaire

Du latin militaris  : qui concerne la guerre, venant de miles, militis : soldat.

Soldat

Le mot soldat désigne un militaire non gradé qui touche une "solde" (une paye), mot emprunté à l'italien soldo, mot lui-même venant du latin solidus  : pièce d'or, ducat (Gaffiot).

Ne pas confondre avec le solde ou complément d'une somme. L'étymologie est cependant la même(solidus).

Fantassins

Le mot a ét emprunté à l'italien fantaccino : fantassin, venant de fante, forme abrégée de infante, proprement : jeune guerrier, enfant, petit garçon, du latin infans, infantis : enfant, llittéralement celui qui ne parle pas (racine : for, faris : parler) .

 



31 réactions


  • Seth 18 mars 14:04

    Excellent.  smiley


  • Jason Jason 18 mars 14:19

    Amusant, merci. Vous en avez sûrement oublié quelques-uns comme caporal ou encore le fait que le sergent-major existait depuis longtemps, de même le médecin
    - major. Chez les anglophones le Major est l’équivalent de commandant.


    Vous ne parlez pas des grades de la Marine.


    Il y aura sûrement des réclamations et des expressions argotiques vont suivre.


    • ricoxy ricoxy 19 mars 11:55

       
      @Jason
       
      «  Vous en avez sûrement oublié quelques-uns comme caporal  » — J’avais épinglé le caporal dans mes notes, mais il a échappé à ma vigilance. Le mot vient de l’italien caporale, lui-même dérivé de capo : chef (cf. le capo di tutti capi, pour le chef maffieux). Comme pour le mot chef, qui désigne la tête aussi en français (cf. l’expression opiner du chef). la racine est le mot latin caput, capitis : tête. Même racine, donc, que pour capitaine.
       
      Le caporal est un (petit) chef qui commande un groupe de combat. Il correspond au grade de brigadier.
       
      En ce qui concerne les autres grades (marine, aviation), cela aurait allongé l’article qu’il aurait fallu scinder. Ce sera pour d’autres articles.
       


    • Jason Jason 19 mars 13:48

      u@ricoxy

      Merci, je comprends. Pour le terme Troufion, il y avait aussi Bidasse, nom donné à une chanson de comique troupier chantée entre autres par Fernandel : Avec l’ami Bidasse... etc.

      Pour les éclaireurs, on envoyait quelqu’un en Vedette. Il faudrait parler aussi des Godillots, nom d’un fabricant de chaussures fournisseur des armées, mais c’est un autre sujet.

      Bien à vous


    • ricoxy ricoxy 19 mars 14:53

       
      @Jason
       
      Il y a également le pioupiou, onomatopée du cri du poussin, allusion à un jeune soldat.
       


  • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 18 mars 14:33

    ’’Maréchal, c’est à la fois un haut titre honorifique et le grade le plus élevé de l’armée. ’’

    >

    D’où l’expression : « avoir (obtenu) son bâton de maréchal »

     

    « Le Bâton de commandement est l’insigne de la dignité de maréchal de France. (Par métonymie) La dignité de maréchal elle même. (Par extension) (Sens figuré) Le plus haut emploi, le plus haut grade auquel une personne puisse parvenir. »


    • Seth 18 mars 14:48

      @Francis, agnotologue

      On appelle aussi « maréchal » le bâton servant à frapper les trois coups au théâtre.


    • Goldo Du 19 mars 08:47

      @Francis, agnotologue
      Pourquoi ce besoin de ramener ta fraise ? On sait que tu connais Wiki...


  • Buzzcocks 18 mars 15:25

    Durant mon service national, j’étais sergent dans l’armée de l’air. Un jour de neige, on me confie 20 « aviateurs » pour déneiger le mess des officiers. Pb, on n’avait que 4 pelles donc on devait tourner. Je dis ON, car étant appelé comme eux, je trouvais légitime de faire ma part du travail.

    Mon tour arrive, je m’active quand arrive un capitaine qui me voit avec une pelle... il déboule vers moi et me dis « un chef, ça ne travaille pas, rendez la pelle à un exécutant ».

    Donc dans vos définitions, au dessus du grade de troufion, vous pouvez ajouter : ne travaille pas ou ne sert à rien. Mais à 23 ans, c’était assez formateur le service national, j’ai appris qu’un chef ne foutait rien et donc dans notre monde, valait mieux être chef que grouillot. C’est un peu la morale de Tuco dans Le Bon, La Brute, Le truand.

    Autre aparté, quand l’armée de l’air fait de la pub pour recruter, y a systématiquement le slogan « deviens aviateur »... ce qui revient à dire « deviens grouillot », puisque aviateur est le grade le plus faible dans l’armée de l’air. Mais ça fait rêver de dire qu’on est aviateur.

    D’ailleurs, une fois sur un forum, j’avais osé dire que j’avais été aviateur, et les mecs m’avaient traité de mytho.... un aviateur dans l’armée de l’air, ça ne pilote pas, ça deneige une cantine au mieux, et les mecs pensaient que je voulais faire croire que j’étais un pilote de chasse.


    • Seth 18 mars 15:50

      @Buzzcocks

      Pas de chance.

      J’étais 1ère classe chez les paras et comme j’étais affecté dans un service « sensible », c’était des cabos engagés et plus ou moins chefs qui venaient faire le ménage et mon rôle était alors de m’assurer qu’ils ne fouillaient pas dans des documents qu’on avait retournés pour qu’ils ne soient pas lisibles, pendant qu’ils passaient la serpillière.

      C’était assez jouissif.  smiley


    • ricoxy ricoxy 19 mars 12:15

       
      @Buzzcocks
       
      Je retire de mon service militaire que la propension à l’alcoolisme et au tabagisme (les paquets de Gauloises ne étaient vendus l’équivelent de 10 ou 15 centimes d’euro actuels).
       
      « Mais ça fait rêver de dire qu’on est aviateur  ». Oui, ça fait penser à Mermoz, à Saint-Ex opu à Blériot...
       


  • SilentArrow 18 mars 17:19

    Le sergent : Comment s’appelle cette force qui recharge automatiquement une mitraillette après chaque coup ?

    Le troufion : La force de l’habitude.


  • La Bête du Gévaudan 19 mars 02:06

    merci pour cette intéressante explication...

    On serait curieux d’avoir l’étymologie de déserteur, pour ceux qui n’ont pas vocation à aller patauger dans le Donbass.


    • ricoxy ricoxy 19 mars 12:31

       
      @La Bête du Gévaudan
       
      Le déserteur, c’est celui qui déserte, c’est-à-dire qui laisse un lieu vide, inhabité, ou qui abandonne. Latin deserere : abandonner. Un ancien sens de déserter correspondait à dévaster (rendre un lieu désert). C’est vrai que les déserteurs dévastent l’armée...
       


  • rogal 19 mars 03:06

    Un colonel aurait été , initialement et plus précisément, un « capitaine colonel’, c’est-à-dire celui des capitaines (chefs de compagnie) commandant la compagnie s’avançant en tête de la colonne.

    À ce propos, n’oublions pas que »chef« provient de caput, capitis, tête.

    Pas de féminisation de tout ce vocabulaire ?

    Et quelle étymologie pour le »mon", possessif apparent ?


    • Seth 19 mars 08:29

      @rogal

      « Mon » serait tout simplement le raccourci de « Monsieur » (ou plutôt à l’ancienne : mon Sieur).


    • ricoxy ricoxy 19 mars 12:38

       
      @Seth
       
      Non, c’est bien le possessif qui est ici employé. L’usage d’employer ce possessif ne vaut que pour les grades supérieurs : mon général, mon colonel, mon capitaine... Jamais pour les grades inférieurs. Littéralement : vous qui êtes mon général, qui êtes mon colonel, qui êtes mon capuaine...
       


    • John John 19 mars 13:33

      Salut Richard !

      « Non, c’est bien le possessif qui est ici employé. L’usage d’employer ce possessif ne vaut que pour les grades supérieurs : mon général, mon colonel, mon capitaine... Jamais pour les grades inférieurs. Littéralement : vous qui êtes mon général, qui êtes mon colonel, qui êtes mon capuaine... »

      Par contre on ne dit pas ma Général, ma colonel, ma capitaine et etc ... Le ma et absent ...


    • Seth 19 mars 13:41

      @ricoxy

      Je maintiens et c’est pour cela qu’il n’en existe pas de féminin. Ce n’est pas un possessif.


    • ricoxy ricoxy 19 mars 13:45

       
      Bonjour John
       
      « Par contre on ne dit pas ma Général, ma colonel, ma capitaine, etc » — Patience ! Ça va venir. Mais c’est vrai qu’il y a des féminisations ambiguës : le féminin d’un entraîneur (sportif) n’est pas une entraîneuse, mais une coach.
       


    • rogal 20 mars 07:29

      Dans « Mon Sieur » « Mon » n’est-il pas un possessif ? Le Jacques de Diderot ne dit-t-il pas – mais où ? – « Mons. Capitaine » ?

      Cela appellerait Ma (Dame) la Capitaine. On maintiendrait sans doute « Mon Adjudante (-Cheffe) à cause de l’assonance. Pensons-y, car dans la Prochaine, 30 % des militaires devraient être des femmes.


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 20 mars 09:50

      @rogal
       
       le « mon » adressé à un gradé militaire ne devrait être utilisé que par des militaires de grade inférieur. Les civils qui servent du « mon » à un militaire m’ont toujours parus lèche-bottes.


  • Étirév 19 mars 07:51

    Peut-être serait-il préférable d’appeler : « Aux Âmes citoyens ! »
    En effet, par les révoltes et les massacres, on n’arrive jamais à quoi que ce soit. Très peu de temps après, c’est encore pire.
    Après chaque révolution, ce sont les mêmes désordres, les mêmes malhonnêtetés, les mêmes gaspillages, les mêmes injustices… Les victimes et les bourreaux ont changé de camp, mais il y a toujours des victimes et des bourreaux. Alors où est le progrès ?
    Ce ne sont pas les transformations extérieures qui produiront les véritables améliorations. C’est la mentalité humaine qu’on doit changer, c’est là qu’il faut faire la révolution.
    LIEN


    • ricoxy ricoxy 19 mars 12:41

       
      @Étirév
       
      « C’est la mentalité humaine qu’on doit changer, c’est là qu’il faut faire la révolution ».— Il n’y a de saluit qu’individuel.
       


  • Étirév 19 mars 07:58

    Contrairement à la pub pour les frites « Mc Cain », en ce qui concerne la guerre ce sont ceux qui en parlent le plus qui en mangent le moins.
    Quand la violence s’empare du monde, priez pour qu’« L » soit là !
    NB : Les conditions climatériques des pays divers, créent des différences ethniques, c’est-à-dire physiologiques, psychiques et, par conséquent mentales des peuples.
    Mais quel que soit le degré de leur intelligence, de leurs vertus ou de leurs vices, quelle que soit la prospérité ou la pauvreté de leur commerce, une chose les domine tous : la Loi des sexes, qui fait que partout, sous toutes les latitudes, dans les coins les plus reculés de la Terre, on trouve les deux sexes représentés et toujours suivant l’inflexible loi de leur polarité inverse.
    Donc, toutes les différences des peuples s’effacent devant cette loi générale qui les gouverne tous : Un Être de raison et de bonté vit près de l’homme pour tempérer ses passions, pour empêcher ses mauvaises impulsions, pour prévenir ou réparer ses désordres, pour lui ouvrir la voie d’un idéal que seul, cet Être peut lui donner. Sans ce concours avoué (ou inavoué) de la Femme, l’existence de l’homme est incomplète, incohérente, dangereuse même.
    Rétablissons l’harmonie sociale du monde en la basant sur la science éternelle et universelle, celle qui reconnaît et fait reconnaître par tous l’immuable « Loi des Sexes ». Cette loi porte en elle toutes les solutions sociales.
    Quand les chefs d’État comme les derniers des citoyens auront reconnu cette « Loi », quand ils comprendront les aspirations psychiques et spirituelles de tous les peuples, ils s’uniront dans une fraternité consciente pour conduire le monde nouveau à son but grandiose : L’HARMONIE UNIVERSELLE.
    L’homme a unifié le monde par son industrie qui ne connaît pas de frontière, son commerce est international, sa puissance économique est mondiale, il a créé des moyens de transport, des moyens de communication sans fil qui fait courir la pensée à travers l’espace avec la vélocité de l’éclair… Et malgré toutes ces merveilles, le désordre subsiste, les divers peuples se déchirent, la haine les divise et quand les hommes se concertent entre eux, ce n’est pas pour faire le bien, c’est pour faire le mal, pour se donner mutuellement la mort ou créer des entraves à la liberté des autres.
    Il faut changer tout cela et se mettre sur un terrain nouveau pour réaliser un accord solide entre les divers peuples, pour se concerter, en vue du Bien général sur les bases d’une vérité démontrée : la différence psychique des sexes.
    La Nature a fait deux grandes divisions dans l’Humanité : les sexes qu’elle a créés différents, leur donnant à chacun des facultés spéciales. Chaque sexe doit avoir, dans la société, le rôle que ses facultés lui assignent.
    Pour le connaître et l’accepter, les hommes et les femmes ont le devoir d’étudier « La loi des sexes ».
    LIEN


  • exocet exocet 19 mars 10:37

    "Futurs soldats, sachez à qui vous aurez à faire. !

    Étude de quelques étymologies en rapport avec l’armée« 

    .

    Mouais mouais mouais.

    Les gradés de l’Armée. Intéressant, mais un peu incomplet pour décrire ce qui attend le futur héros (ou pas) de guerre.

    .

    Du fameux mais méconnu : »Sergent je perds mes tripes, ahh ma jambe :..« de celui qui a sauté sur une mine anti-personnel, et ne ressent pas encore la douleur...

    .

    Au tout aussi remarquable : »ils vous feront des greffes de peau« au tankiste à la gueule et aux mains brûlées...

    .

    Ou encore : »j’aurais bien voulu avoir encore un oeil et une main« de celui qui, ayant perdu les deux yeux et les deux mains, se voit demander (après-guerre) par un journaliste : qu’est ce qui vous manque le plus, les yeux ou les mains ?

    .

    Voire, le : »on n’a plus de morphine, on doit amputer sans anesthésie« du chirurgien militaire à l’hôpital de campagne.

    Ou bien le tirage des »Gueules cassées" de feu la Loterie Nationale.

    .

    Ou encore tous ces minuscules pavillons, vendant très cher des bouteilles d’eau aux touristes, sur l’esplanade des invalides. Ce sont des veuves de guerre. ça économise à l’Etat la minuscule pension à verser. je vous rassure, la pension pour invalidité (si l’impétrant revient, mais avec des morceaux en moins) est tout aussi minuscule. Et ne comptez pas sur votre assurance vie : avant le début de chaque grande guerre (Première et Deuxième Mondiale), le Gouvernement Français a fait voter une loi relative à la protection des compagnies d’assurance : votre contrat ne vaut plus rien !

    Voyez, tout est prévu.

    .

    .

    Bref, des films, certains documentaires montrés après minuit, certains livres, montrent le réel visage de la guerre moderne. Il ne s’agit, le plus souvent pas d’un combat en tête à tête, pour l’honneur, de preux chevaliers montés sur leur fier destrier. Mais d’une vaste escroquerie, une loterie du malheur, fomentée par ceux qui n’iront pas, contre ceux qu’on y envoie de force.


    • ricoxy ricoxy 19 mars 13:39

       
      @exocet
       
      Qu’on s’entende bien : l’aticle n’est pas une réflexion sur la guerre, mais simplement une étude étymologique de certains grades de l’armée. Je laisse à de plus calés que moi l’art de disserter sur l’agressivité humaine, sur le goût du pouvoir qui sont les moteurs des conflits et des geurres.
       


  • charlyposte charlyposte 19 mars 13:56

    PFFFF.....selon mes sources, les armes Franco-Française sont : des fleurs...des bougies et des larmes smiley tout le reste c’est du business et du perlimpinpin pour la plèbe lobotomisée smiley


  • Sylfaën.H. Sylfaën.H. 19 mars 21:41

    Les républiques n’ont toujours créées que des citoyen-soldats, à divertir, entre deux guerres, en attendant la prochaine.

    Comprenons que ce « travail » a nécessairement besoin de beaucoup de chefs, des kapots à main de préfets jusqu’aux étoilés aveugles. Il faut de la rigidité pour faire DURER l’escroquerie ... 200Ans, depuis une Déclaration de 1789.


  • exocet exocet 20 mars 11:43

    Du regretté Michel Colucci, dit Coluche :

    « En temps de paix, les riches auront le droit de prendre la sueur au front des pauvres.

    En temps de guerre, les pauvres auront le droit de prendre la place des riches... au front, également. »


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