mardi 5 juin 2018 - par ZEN

Chers collaborateurs

 

Les salariés, c'est fini

               Tous collaborateurs, surtout dans les modernes start up. Zen.

  Salarié, c'est dépassé, désuet, ringard, presque obscène.

   Surtout dans l'horizontalité des nouveaux rapports de travail, du management moderne. Il faut être corporate. Cela va de soi dans les open space des strart up de la Silicon Valley, le modèle futuriste de la collaboration, où l'on peut même faire du sport collectif...à condition de ne pas ménager son temps et de rester modeste en matière salariale.

   Positiver. Toujours. En s'inspirant d'oeuvres bien connues. C'est la clé de la réussite chez Facebook sans chichi ni cravate. Prenons modèle.

 Collaborer, c'est être un partenaire, un membre de la famille entrepreneuriale, comme dans le film Margin Call.

 Il n'y a souvent qu'un innocent ordinateur pour vous contrôler fraternellement, parfois un affichage digital de performances au mur. Rien de bien coercitif. Il suffit de faire mieux et plus que son voisin. Les primes sont bonnes à prendre. 

 On peut craquer par burn out, on est assuré du soutien d'un équipe plein de sollicitudes, d'un coach bienveillant.

  Donc, collaborateur plutôt que "salarié" ; c'est plus cool. Le taylorisme de papa est bien mort. La confiance, parfois le tutoiement, doit régner. Cela change tout. Pas besoin de dire merci patron !

  Le DRH veille sur vous, confraternellement, qui sait utiliser les mots justes, non blessants.

   Chacun est considéré comme une force de proposition dans une relation win win.

  En contre-partie de cette considération nouvelle, il faut être bien sûr très disponible, toujours joignable, même sur le sable aux Canaries. 

   Savoir se taire, aussi. Faire des efforts pour comprendre. Et être attentif aux pressions douces injonctions. Ne pas non plus trop poser de questions : contrepartie de la confiance qu'on vous accorde.

  Se mettre vite aussi au globish branché à l'anglais, outil de communication interne et éventuellement externe. Il faut être moderne et "in". L'heure est la mondialisation. Par exemple, pour commencer, comprendre vite un texte simple comme celui-ci :

         "Bénédicte, jeune businesswoman clean et cool, sortait d’un debriefing qui s’était transformé en séance de brain-storming. La file d’attente à la drive-in bank, où elle voulait donner des ordres de virement, la convainquit de recourir ultérieurement au home-banking. Elle entra dans un shopping-mall où se pratiquaient le retailtainment et le marketing olfactif. Le fun-shopping ne lui déplaisait pas. Dans un grill-room, animé par le one-man-show d’un vieux rocker oublié auquel on offrait enfin un come-back, elle demanda un quick-meal. La barmaid lui apporta des mixed-grills accompagnés de pickles, de rollmops et d’un soft-drink. Elle emprunta ensuite un escalator car les produits high-tech qui l’intéressaient se trouvaient à l’étage. Sur un scramble, un blister contenant un autoradio autoreverse à display digital, soldé à un prix discount et dont le design vintage lui parut très plaisant, attira son attention. Un yuppie, vêtu en urbanwear au look anglais et muni d’un attaché-case, la salua. Elle reconnut un executive-man du top-management-team de son entreprise qui était parti, sans golden parachute et au grand dam du big boss, pour devenir free-lance en créant son home-business. Fort de son back-ground, et sans avoir eu besoin d’un business-angel ou de love-money, il était maintenant consultant-marketing et avait installé son home-office. Elle devait prendre l’avion et se présenter au check-in en fin de nuit pour aller à un trade-show mais ne voulait pas passer la nuit dans le boarding-lounge en attendant le take-off. À l’hôtel où un tour-operator lui avait retenu un single, on ne trouva pas trace de sa réservation. Elle les soupçonna de pratiquer le surbooking. Le no-show d’un couple lui permit d’obtenir un twin. Elle alluma son notebook et se brancha sur le réseau wireless de l’hôtel pour se connecter à son provider, lire ses mails, consulter une data-bank et surfer sur le Net. Elle finit la soirée en regardant un talk-show en live et un fashion-show..."



47 réactions


  • izarn izarn 5 juin 2018 14:07

    On dirait la com de Macron...
     smiley


    • amiaplacidus amiaplacidus 6 juin 2018 15:09

      @izarn


      Tout à fait, de vieilles lunes attifées de nouveaux oripeaux.

      C’est la version moderne du « on est dans le même bateau », en oubliant de préciser que ce bateau est une galère et qu’il y a les rameurs, la majorité, et les autres qui ne rament pas.

  • njama njama 5 juin 2018 14:27
    Les « ouvriers » ont disparu, rayés de la carte ! par une perverse sémantique du Medef et de ses « chers collaborateurs » contre les syndicats !

    Le monde ouvrier, c’était aussi une conscience de classe !
    Exit

    Ne restent que des « opérateurs de production », des techniciens de ceci ou de cela, et même de « surface »


  • Clouz0 Clouz0 5 juin 2018 14:28

    Pour situer les choses dans leur contexte, il s’agit de l’analyse experte (car basée sur de saines lectures, à défaut d’être du vécu), d’un retraité de l’enseignement national depuis de longues années qui n’a pas grand chose à voir avec l’univers (forcément impitoyable) des start-ups.

    Le couplet sur le globish fait toujours son petit effet et attirera la sympathie des nationalistes, espérantistes, germanophones et autres anglophobes.

    Et oui, les choses changent, en bien ET en mal, comme nouvelle version de « The Times They are a-changin » (l’original date de 1964, soit 54 ans)

    • ZEN ZEN 5 juin 2018 16:22

      @Clouz0

      D’où tenez-vous vos informations ? Le FBI ?
      Sachez que j’ai eu plusieurs vies et que je ne suis pas « expert ». Vous, peut-être , pour en juger.
      Avez-vous ouvert les liens ? Ça peut instruire...

    • Jason Jason 5 juin 2018 17:36
      @Clouz0

      Eh oui, les temps changent. Et les coprophages deviennent de plus en plus nombreux. Je sais, ça sent mauvais, mais après tout y a qu’à pas y aller...

      Ah oui, j’oubliais, tout ce qui vient d’Amérique depuis 1945 est béni. L’entrée au paradis doit se mériter.

  • flourens flourens 5 juin 2018 14:42
    les licenciements étant devenus plan de sauvegarde de l’emploi ou ajustement structurel, il n’est pas étonnant que les salariés soient devenus collaborateurs, ancien élu CE et délégué syndical j’avais un malin plaisir à faire rectifier toutes les délibérations rédigées par la direction en lieu et place du secrétaire du CE de connivence avec la direction et de transformer collaborateurs en salariés, je disais que c’était un document officiel et non de la com d’entreprise et je donnais pour exemple la plaquette de présentation de la boite, dans la partie présentation et du collaborateur par ci et du collaborateur par là, mais dans la partie réglement intérieur donc bien réglementaire, pas un seul collaborateur mais des salariés les seuls a avoir une existence légale, je m’appuyais là dessus et ça marchait
    étant conseiller du salarié j’ai assisté des centaines de « collaborateurs » qui étaient priés de ne plus collaborer, et là il n’y avait plus place à l’esprit d’entreprise
    mais il existe une constante, collaborateur ou salarié, l’ouvrier restera toujours un coût, à réduire sans cesse

    • Fergus Fergus 5 juin 2018 20:31

      Bonsoir, flourens

      Attention au mot « collaborateur ». Certes, il est utilisé souvent pour remplacer le mot « employé », mais il sert également à préciser qu’un salarié évolue dans un rôle subalterne : on ne mélange pas les torchons et les serviettes ! smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 6 juin 2018 12:59

      @Fergus salut,
       Un collaborateur est quelqu’un qui collabore à une œuvre commune.
       Je trouve le mot ’collaborateur’ bien plus respectueux qu’employé ou salarié. 
       
       Vous ne voyez pas une contradiction dans le mot subalterne qui lui vraiment parle d’un rang inférieur qui dépend d’autrui ?


    • L'enfoiré L’enfoiré 6 juin 2018 13:03
      Quand je faisais du management, (il y a déjà longtemps) j’ai toujours utilisé le mot « collaborateur ».


    • Byblos 11 juin 2018 01:13

      @L’enfoiré
      Et vous disiez à l’un ou l’autre de vos collaborateurs : cher collaborateur, vous me voyez dans la triste obligation d’interrompre notre collaboration. 

      Entendons-nous bien. C’est vous qui partez. Moi, je reste.

  • Le421... Refuznik !! Le421 5 juin 2018 18:51
    La frime, rien que la frime !!
    En attendant, plus personne n’est capable de régler une machine pour que de simples rails de penderie soient perforés correctement.
    Vécu aujourd’hui.
    Fabrication française, de la merde de première qualité...


    Mmmmmm’béciles !!!

  • Fergus Fergus 5 juin 2018 20:22

    Bonsoir, Zen

    Bien vu ! Et merci d’avoir inséré cet excellent texte de novlangue.


  • lloreen 5 juin 2018 21:26
    C’est bien fâcheux...Tous ces gentils collaborateurs vont bientôt être totalement incapables de comprendre des phrases issus du français de base, tel qu’il est (encore) employé dans cette vidéo, très intéressante. Mais je pense que c’est exactement l’effet escompté.



    • Sozenz 6 juin 2018 19:41

      @lloreen

      oui , l objectif n est pas de former les personnes ; mais de leur faire boire des dialectes qu’ ils se repasseront les uns aux les autres, sans vraiment comprendre vers quoi fait tendre les vrais objectifs ; Il y aura ainsi ; les dirigeants les vrai et les cretins utiles qui feront avancer les esclaves tout en pensant qu ils sont plus intelligents que ceux qu’ ils « dominent »

      j invite ceux qui ça interesse de voir franck Lepage sur ces fameux dialectes .

      il faut être In .
      dans toutes le branches les dialectes interpro sont là pour jouer de la « Secte » juste utile pour les crétions car ceux qui sont vraiment dans l intelligence de l acte , n ont tout simplement pas besoin de cela , et généralement se mettent au niveau des autres pour partager leurs savoirs , leurs réels savoir ; ils n ont pas besoin d etre comme des petits rockets , ou des petits chefs , ils savent déjà ce qu ils valent pas besoin d ascendant sur l autre ..

  • lloreen 5 juin 2018 21:27

    pardon :(phrases) issues (...)


  • BarnaB 5 juin 2018 22:49

    « Chers collaborateurs », ça fait un peu vieillot, un peu condescendant aussi. Là où j’étais récemment, on en était arrivé à « Chers associés » en angliche depuis pas mal d’années.


  • Blé 6 juin 2018 06:22

    C’est la classe dominante qui impose « sa langue » et ce n’est pas toujours pour être compris mais bel et bien pour accentuer son pouvoir.

    Je ne suis pas dans une entreprise mais il suffit de regarder les « pubs » à la télé pour comprendre que la langue française n’a pas la cote auprès des annonceurs. Dans certaines pub, il n’y a plus un mot en français. Il est vrai qu’elles ne sont pas destinées aux gens « d’en bas » (comment se payer un parfum de grande marque ou une voiture de luxe ?).

    La langue est le patrimoine d’un pays, le fait de la « disqualifiée » est beaucoup plus grave que ce que l’on peut imaginer car en quelques années elle servira ou sert déjà à « sélectionner » ceux et celles qui se plient facilement au pouvoir et que je sache, c’est juste ce que l’économie de marché a besoin. J’ai cru comprendre que des anglais n’appréciaient pas du tout le « globish », cette marmelade qui enlaidie cette belle langue.

     


    • Doume65 6 juin 2018 10:28
      @Blé« Il suffit de regarder les « pubs » à la télé pour comprendre que la langue française n’a pas la cote auprès des annonceurs. »

      Hey, what did ou expect ?

  • Trelawney 6 juin 2018 08:29

    J’ai aidé un ami à implanter son nouveau siège social. Ses emplo... « collaborateurs » bénéficient maintenant de nouvelles installations pour être encore plus performant.

    Je suis allé voir le résultat et c’est assez déroutant. L’open-space comme en parle l’auteur n’est qu’un alignement de bureaux vides où l’emplo... « collaborateurs » se trouve une place de libre pour brancher son ordinateur portable et travailler. Pas d’armoire, pas d’archive et surtout pas de place attribuée avec la photo des gosses dessus ou les cartes postales des vacances des copines. On a gagné en efficacité, mais l’impression générale qu’on en retient est que dans cet atmosphère aseptisé et trés végétale, l’emplo... « collaborateurs » n’a pas une place définitive et n’est là que pour un temps trés limité.
    Coté corporate on repassera !

  • L'enfoiré L’enfoiré 6 juin 2018 09:10
    Salut zen,

     Et oui, restons zen.
     Il en faudra de la zénitude dans le monde moderne...
     Il faudra trouver une occupation qui remplit aussi les trous du boreout qui est l’inverse du burnout.
     Tous les weekends au Cinquantenaire de Bruxelles, sur l’herbe, on y fait des séances qui vont de la gym au Falun Dafa .
     

    • L'enfoiré L’enfoiré 6 juin 2018 09:13

      Mais peut-être préfèreras-tu la French touch. smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 6 juin 2018 09:14

      Wiki en dit : La French touch, ou French house, est un genre musical né en France en 1990, reconnu internationalement comme la déclinaison française de la musique house. Si, au départ, elle se distinguait de la house music classique par l’utilisation de samples souvent puisés dans le funk et la disco, au fil des années, ses sources d’inspiration se sont étendues à tous les styles musicaux.


  • L'enfoiré L’enfoiré 6 juin 2018 09:18
    Une fable bien connue « Le corbeau et le renard »...

    un peu modifiée pour l’occasion :

    Menhier le corbeau, sur un bûmeke perché,
    Tenait dans son bleis
    Un hettekeis.
    Menhier le Renard, par l’odeur faxiné
    Passait juchtement par là
    Et y dit comme ça :
    - Tiens qui voilà ! Mais c’est Suske le corbeau !
    Podferdekke, breuke, vous êt’s joliment beau !
    Comment c’que tout’s ces plumes
    ça sait faire un si beau costume !
    Et si vous êt’s capabel de chanter
    Aussi bien que vous êt’s habillé,
    Sans mentir, tous les oiseaux de ce bois
    Sont de la crotte à côte de toi !
    Le rossignol est un snul
    Et le pinson, un tatchelul !
    Le corbeau en entendant ça,
    Veut chanter un’ dontje d’opéra.
    Il ouvre son bec grand comme un’ port’ cochère
    Et klett ! Son hettekeis triboule par terre.
    Le renard saut’ dessus et en un’, deux, trois,
    Y l’avait scamoté dans son estomac.
    Alors, y dit : Apprenez, beau chanteur,
    Qu’y faut jamais écouter les flatteurs !
    En vous frottant la manche, y vous attrapent !
    Och èrme ! Le corbeau, y savait plus dir’ : pape !
    Aussi la prochain’ fois, au lieu d’ouvrir son bec,
    Y répondra : Mon cher, den deuvel on’ â nek !

    Lexique :

    Menhier : monsieur
    Bûmeke : petit arbre, arbrisseau
    Bleis : figure ronde
    Hettekeis : fromage de Bruxelles
    Suske : diminutif de François
    Podferdekke : nom de...
    Breuke : mon vieux, frère (petit)
    Snul : minus, idiot
    Tatchelul : bête type, benêt
    Dontje : chansonnette, morceau de musique
    Klett : interjection, genre « vlan », « patatras »...
    Tribouler : dégringoler, tomber, renverser
    Och èrme : bon Dieu
    Dire : « pape » : dire un mot, proférer un son
    Den deuvel on’ â nek ! : « le diable autour de ton cou » = va au diable

  • ZEN ZEN 6 juin 2018 09:44

     Même le New-York Times s’étonnait de « ce phénomène d’anglomanie qui semble se généraliser dans toute la France » 
       « Cette discussion sur la place de l’anglais par rapport aux autres langues est assez vaine. Si l’anglais est dominant dans le monde, c’est parce que les Anglo-saxons forment la plus grande puissance, tout simplement. Du temps de Napoléon, toute l’élite européenne parlait le français. C’est l’histoire qui détermine la diffusion d’une langue, c’est-à-dire de la culture de la puissance dominante du moment.
     Le véritable danger du globish est sa simplicité. Il s’agit de la novlangue d’Orwell. La simplification signifie que la langue devient essentiellement utilitaire et qu’il est malaisé de manier les concepts. En d’autres termes, le débat d’idées devient quasi impossible dans un idiome réduit à la syntaxe sommaire....
        - »L’Anglais est la langue du vainqueur« , disait le général Jean Béca.
                 -« L’anglais est l’avenir de la francophonie  », osait B.Kouchner.
      Demain, c’est le   »team building" des députés macroniens. Qu’on se le dise ! 
          Je vous laisse, j’ai un focus group sur le workflow et c’est plutôt touchy.

    Comme disait Churchill, l’anglais est facile à perler...mal.

    • Trelawney 6 juin 2018 10:00

      @ZEN
      C’est un phénomène de caste. le glodish ou la novlange comme vous dites n’est qu’un outil pour exclure et éliminer ceux qui ne sont pas de votre génération, cursus, ou tout simplement culture.

      Là où vous parler travail, eux parle business ce qui est tout à fait différent.

      On observe, on s’adapte et on domine (pas de place pour les faibles) rien n’a changer dans le fonctionnement d’un humain. Et ce n’est pas la société qu’il a créé qui le changera

    • L'enfoiré L’enfoiré 6 juin 2018 12:16
      @ZEN,

      "Le véritable danger du globish est sa simplicité. Il s’agit de la novlangue d’Orwell. La simplification signifie que la langue devient essentiellement utilitaire et qu’il est malaisé de manier les concepts. En d’autres termes, le débat d’idées devient quasi impossible dans un idiome réduit à la syntaxe sommaire.... "

      C’est tout à fait vrai.
      Alors, d’après ce général Béca, faudrait-il rendre les choses difficiles à apprendre apportent plus d’efficace ?
      Je pense le contraire.
      Du moins si on veut que les locuteurs augmentent et gardent leur langue opérationnelle dans le monde. L’Afrique, puisque sa population augmente, est la chance pour la francophonie.
      Quand on constate les difficultés absconses de l’orthographe qui rebutent tous les étrangers à la langue, cela risque toujours de capoter en route.
      Trop de lettres sont inaudibles pour des accords qui n’ont rien à voir avec la compréhension, il y a danger. 
      Combien de fois n’ai-je pas parler avec des personnes qui parlaient bien en français, mais quand il s’agissait de communiquer par écrit, demandait de le faire en anglais...
      A réfléchir, donc smiley

    • L'enfoiré L’enfoiré 6 juin 2018 12:27
      Zen,

       Un conseil : apprenons à parler plusieurs langues.
       Pas nécessairement l’anglais. Il y a trop de traducteurs dans cette langue.
       Pour trouver un emploi aujourd’hui, le mandarin est assez rentable.
       Relation prix - performance s’entend. smiley

    • Byblos 11 juin 2018 01:23

      @ZEN
      «  C’est l’histoire qui détermine la diffusion d’une langue, c’est-à-dire de la culture de la puissance dominante du moment. »

      Pour illustrer ce propos qui m’a frappé par sa justesse, cette blague prophétique des années 60 plus actuelle que jamais : 
      Les optimistes se sont mis à l’étude du Russe. Mais les réalistes étudient le Chinois.

  • ZEN ZEN 6 juin 2018 09:47

    Sorry

    ..facile à parler...mal

  • Clouz0 Clouz0 6 juin 2018 10:59
    Quand 2 emails sur 3 que vous faites ou que vous recevez sont en anglais il est assez inévitable que vous finissiez par intégrer quelques expressions, qui pour certaines n’ont d’ailleurs pas de réelles équivalences en français et qui sont comprises par la plupart.
    Ce qui n’empêche pas lorsque l’on écrit en Français de rester vigilant sur l’emploi du français. Il y a souvent un peu plus de relâchement à l’oral.
    Effectivement cela diffuse ensuite dans la façon de parler d’un public plus large. C’est aussi comme ça que les langues se forment et se transforment.

    • L'enfoiré L’enfoiré 7 juin 2018 11:07
      @Clouz0,

       Je me suis amusé à lire le billet de zen. Farouche unilingue probablement, Il ne répond pas d’ailleurs ... smiley
       Bien sûr qu’il faut rester vigilant.
       L’anglais écrit est d’une facilité désarmante. Il reperd celle-ci dans la version orale, trop dépendante de son locuteur.
       Mais quand on habite une ville comme Bruxelles, il s’agit d’être au moins trilingue : français, néerlandais et anglais.
       A une époque, tout présentateur de projet parlait en anglais (normal, société américaine).
       Puis, cela a changé et c’est sa propre langue maternelle (donc une des trois) qui était utilisée.
       Donc le panaché total.
       Quant aux softs que nous que nous utilisions, c’était toujours la version anglaise et non traduite comme souvent on le voit en France.
       Rentré chez soi, la version française désorientait.

  • Zevengeur Zevengeur 6 juin 2018 11:31
    Très bien vu !

    Un article qui complète cette analyse dans le même sens avec référence aux travaux d’Alain Deneault sur la rhétorique de la « gouvernance » :

  • Konyl Konyl 6 juin 2018 15:35

    Cher auteur,

    Collaborateur vient du fait que dans une entreprise on peut avoir à faire a des prestataires, des salariés, des intérimaires ou encre des freelance, pour ne pas mettre de notion de valeur, on utilise le terme collaborateur.

    Et vous oubliez que dans une start-up les salariés sont souvent aussi actionnaires, c’est un peu le principe, du coup tout le monde a envie que ça fonctionne et ne compte pas forcément ses heures. Je ne dis pas que c’est le meilleur modèle, mais on dirait que vous n’avez jamais vraiment évolué dans une start-up. Mon ancienne patronne avait coupé ses gains en deux pour augmenter les salaires, et on bouffait des heures avec plaisir.

    C’est sur on est bien loin du cheminot gréviste incapable de changement qui attend que l’état (donc le contribuable) vienne remplir ses poches.


    • L'enfoiré L’enfoiré 7 juin 2018 10:58
      @Konyl

       J’ai fait partie d’une statup dans les années 70.
       Ce mot n’existait pas alors.
       Comme vous dites, on y est souvent actionnaire et on ne compte pas ses heures.
       L’ambiance était complètement différente. Tous participaient aux décisions.
       C’est la meilleure période que j’ai connu.
       C’est un modèle beaucoup plus souple que dans les grandes firmes multinationales que j’ai connu ensuite.

  • Ruut Ruut 6 juin 2018 18:26

    Plus il y a de mots Anglais, moins il y a de contenu utile.
    C’est la règle d’or.


  • izarn izarn 7 juin 2018 13:12

    Bof c’est le logiciel du travailleur en URSS...
    Tu remplace Zen par Marx...
    Même topo aussi que le Petit Livre Rouge...
    On pourrait aussi parler du Culte de l’Empereur sous l’Empire romain...
     smiley
    Tous ensemble vers les lendemains qui chantent !
     smiley
    Finalement c’est trés boy-scout !

     smiley
     Ou pire, comme dans une secte smiley


  • zygzornifle zygzornifle 7 juin 2018 13:57

    Dans collaborateurs il y a collabo ....


  • gaijin gaijin 7 juin 2018 18:27
    moi collaborateur ça passe pas ......
    vieille odeur de rance

  • Charles Martel Charles Martel 10 juin 2018 22:20

    on pourrait presque croire que l’auteur bosse.


  • Byblos 11 juin 2018 01:02

    Collaborateurs pour salariés, est-ce pour faire oublier la direction des ressources humaines (comme on dit ressources naturelles) qui a remplacé la direction du personnel ?


  • cosmic 3 août 2018 15:13

    Enfin bref, pour les augmentations de salaire c’est pas gagné....


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