Gérard Miller à la direction de « Le Média » : déception et soupçon....
A notre grand étonnement, "Le Média", web-TV lancée par des proches de Mélenchon et du mouvement « Les Insoumis », à l'occasion de son premier "direct" un mois après son lancement, pour faire le « point d'étape », affiche Gérard Miller en maître de cérémonie.
Or, la question suivante s’impose sans délai : d'où vient ce Gérard Miller resté discret durant la première phase de lancement de « Le Média » ? Et puis aussi : Comment s'est-il fait connaître ? Et la réponse ne tardera pas à venir : Miller vient de la télé ; il a fait partie de "la bande à Ruquier" - composée de Claude Sarraute, Christine Bravo, Isabelle Mergault, Philippe Geluck, Pierre Bénichou, Isabelle Alonso et Isabelle Motrot - que des révolutionnaires sur TF 1, France 2, France Inter et Europe 1 ! - dans les années 90 et 2000, au sein d'une équipe "showbizz", adepte d'un "politiquement correct" lâche et veule, à l’humour infantile et sans danger pour personne, entre gourdes et trouducs.
Oui, Miller vient donc tout droit de chez Ruquier ! Un Ruquier qui s’est avéré être au fil des ans et sur toutes les chaînes de radios et télés, ce grand benêt des médias de masse qui pratique un humour fatigué et lourd comme une souche.
Depuis, et récemment, pour en revenir à l’actualité de 2016 par exemple, personne n’a vu Miller place de la République auprès des "Nuit debout" ! Personne ne l’a trouvé auprès de Mélenchon en 2017 ni chez le NPA non plus ! Dans les faits, Miller est resté absent de la dernière campagne présidentielle.
Aussi, avec la venue de cet histrion de télé, on peut légitimement flairer le danger suivant : la récupération et le détournement ; un peu comme dans les années 80 avec la "Marche pour l'égalité" conduite majoritairement par des Français issus de l'immigration et de notre histoire coloniale ; mouvement qui finira sous la bannière "SOS racisme" une fois tous les acteurs de cette marche évincés ; un « SOS » piloté par un Julien Dray et d'autres, tous membres du PS. Chacun sait ce qu'il en est advenu de l'égalité.
Certes, sous la tutelle de Miller, on se rendra compte très vite comment l'équipe de « Le Média » est capable de dialoguer avec tous ceux qui n'ont pas attendu la création de ce nouveau média, à savoir : tous les acteurs de la ré-information et de la contre-information qui sont présents sur Internet depuis dix ans car aucun d’entre eux n’a attendu pour s'organiser et donner de la voix ; et parfois, à des centaines de milliers d’exemplaires ; de plus, une grande partie de ces activistes du Net sont issus, là encore, des quartiers populaires et de l’immigration post-coloniale ; d'où notre méfiance extrême, voire notre déception dans le souvenir ce qu’il est advenu de « La marche pour l’égalité ». Décidément, on ne peut s’empêcher de penser qu' avec la création de ce nouveau média, il s'agissait aussi et sûrement de proposer des têtes nouvelles. N’est-ce pas ? Alors que… force est de constater ceci : Miller, ça fait vraiment "réchauffé" ; de plus, si l'histoire nous est d'un enseignement quelconque, sa présence pourrait fort bien ressembler à une tentative de contrôle et d’encadrement d’un danger que le « système » a très vite identifié : que la gauche, la vraie, choisisse la rupture définitive avec tous les médias dominants et une classe politique sans vision, sinon une seule : la carrière et la défense des intérêts de ceux qui sont susceptibles de l'y faire entrer et prospérer.
Disons les choses : Miller, c'est le soupçon d'un PS des années 80 et 90 - le PS de la grande instrumentalisation pour le pire de toutes les luttes ; Miller c’est le PS qui n’est pas mort ; Miller c’est le PS qui bouge encore ; Miller c’est le nouveau visage d’un PS qui passe à autre chose pour mieux s’en revenir là où il est le plus à l’aise : dans la trahison. Et que Miller soit d’extrême gauche n’est pas fait pour nous rassurer puisque tous les trotskistes ont fini soit au PS, soit dans les médias - animateur, pseudo-journaliste, directeur de l’information - ou bien Commissaire européen.
En ce qui concerne Miller, la télé, la radio, l'animation… il a donné. Son parcours se poursuit donc comme celui de tant d’autres avant lui depuis trente ans. Miller ne fera pas exception. D'où notre extrême réserve face à « Le Média ».