vendredi 13 août 2010 - par Lucilio

L’éthique de la liberté

La norme fondamentale de tout société devrait être l’interdiction pour quiconque de porter atteinte à la propriété juste ou légitime d’autrui. Dès lors, toute personne agressée a le droit de se défendre avec tous les moyens à sa disposition.

La croissance du secteur public est un des plus grands dangers auquel se trouvent confrontées les sociétés. Les crises financières causées par les banques centrales contrôlées par les États se traduisent toujours par une augmentation du pouvoir des politiciens et des pratiques liberticides qui réduisent chaque fois plus la faible marge de manœuvre dont disposent les gens pour agir comme ils l’entendent. Dans ce contexte, des ouvrages comme L’éthique de la liberté de Murray N. Rothbard (1926-1995) sont indispensables pour cerner correctement les dangers inhérents à l’augmentation du pouvoir politique et s’opposer à la pensée unique que ce dernier tente d’inscrire dans l’imaginaire collectif afin de pouvoir dominer plus sûrement.
 
L’éthique de la liberté est un livre radical, au caractère résolument révolutionnaire, qui expose un modèle de société très distinct de celui que nous connaissons. Rothbard y soutient que l’économie peut contribuer à la défense de la liberté individuelle, mais qu’elle ne peut, à elle seule, fonder une philosophie politique digne de ce nom. Pour émettre des jugements politiques, il faut des jugements de valeurs et, partant, la philosophie politique doit être nécessairement de nature éthique. Il faut donc élaborer un système éthique positif pour pouvoir défendre la cause de la liberté avec de solides arguments.
 
Pour ce faire, Rothbard prend comme base le droit naturel – qui conçoit la loi non comme une expression de la volonté humaine, mais comme quelque chose de propre à la nature de l’homme – et s’attaque aux conceptions positivistes du droit. Sa vision, dérivée de l’enseignement d’Aristote, de Saint Thomas d’Aquin et des scolastiques de l’École de Salamanque, ne se fonde pas sur un quelconque concept divin mais bien sur l’assurance que l’esprit humain est capable d’accéder à la connaissance de la nature en général et de la nature humaine en particulier.
 
La clé de la théorie éthique de Rothbard se trouve dans le droit de propriété, plus précisément dans le droit que possède toute personne de disposer de sa personne et de tout ce sur quoi il imprime le sceau de son action. Sur cette base, il analyse les problèmes éthiques fondamentaux comme les droits des enfants, la corruption, la théorie des contrats comme transfert de titre de propriété, les délits et les peines, etc. Loin de fuir le concret, il propose chaque fois un grand nombre d’exemples illustrant ses hypothèses.
 
Ainsi, en ce qui concerne la liberté d’expression, Rothbard considère qu’il s’agit là d’une simple extension du droit de propriété et nie l’existence d’un droit absolu à la libre expression en tant que tel. Les gens ne possèdent aucun « droit à la libre expression », mais bien le droit de louer un local et de s’adresser aux personnes qui y entrent. Comme il n’existe pas un « droit à la liberté de la presse », mais bien le droit d’écrire ou de publier un journal et de le vendre (ou le donner) librement aux gens. La base donc se situe bien dans le droit de propriété, qui inclut la liberté de contracter et de transférer sa propriété. Il n’existe pas de « droit d’expression » ou de « droit de la presse » au-delà des droits de propriété que possède concrètement une personne.
 
Pour Rothbard, la norme fondamentale de tout société devrait être l’interdiction pour quiconque de porter atteinte à la propriété juste ou légitime d’autrui. Dès lors, toute personne agressée a le droit de se défendre avec tous les moyens à sa disposition, y compris les plus violents. Dans cette optique, le droit à la vie ne serait également qu’une extension du droit de propriété et de la libre disposition de son propre corps. Bien sûr, il est nécessaire de déterminer si la propriété est légitime ou juste au moment de déterminer si une personne commet un délit ou exerce simplement son droit à la légitime défense.
 
La théorie de Rothbard est particulièrement intéressante quand elle critique l’État comme l’ennemi inné de la liberté et donc du droit. Après une analyse de théories libérales alternatives comme celles d’Isaiah Berlin, de Friedrich von Hayek et de Robert Nozick, il conclut que la solution ne passe pas par le classique État minimal (« veilleur de nuit ») défendus par un grand nombre de libéraux, mais bien par l’organisation de la vie en société sur des bases libertaires totalement neuves qui partent du rejet de toute justification éthique de l’État comme pouvoir coercitif et monopolistique. Pour ce faire, les fonctions de l’État pourraient se diviser en deux catégories : celles qu’il faudrait éliminer et celles qu’il faudrait rendre aux gens.
 
Dans Outrage à chefs d’État, Lysander Spooner l’énonçait déjà : l’État n’est rien d’autre qu’une organisation criminelle qui s’appuie sur un système de spoliation à grande échelle grâce à l’appui gagné auprès des gens en faisant miroiter à tout le monde la fiction de pouvoir vivre aux dépens de tout le monde comme l’expliquait Frédéric Bastiat. Les impôts ne sont donc rien d’autre qu’un vol qui portent atteinte aux droits de propriété des individus n’ayant pour principale finalité que de maintenir une caste de parasites vivant aux crochets des administrés. Et un vol à main armé puisque l’État impose le monopole de la violence afin de pouvoir soumettre plus aisément la population. Pour Rothbard, il ne faut pas s’y tromper : le régime démocratique n’est rien d’autre qu’une illusion entretenue par les pouvoirs publics qui laissent les gens jouer au simulacre du choix des gouvernants selon des majorités qui ne le sont presque jamais.
 
Ceux qui se lanceront dans la lecture de ce livre sans trop connaître le monde libéral verront très certainement nombre de leurs conceptions violemment choquées. En revanche, les autres pourront tirer un grand profit de ces pages, même sans souscrire à l’entièreté des propositions de Rothbard, et y trouveront une bonne réserve de munitions pour lutter contrer les liberticides qui prétendent rétablir les sociétés esclavagistes.
 


42 réactions


  • frugeky 13 août 2010 10:47

    Ou l’apologie du tous contre tous.
    Article cracra.


    • Lisa SION 2 Lisa SION 2 13 août 2010 23:40

      On est d’accord frugely, d’habitude je cherche la phrase qui peut mettre l’article en doute et entrainer discussion, mais là j’ai cherché une phrase qui se défendrait à elle seule...j’ai rien trouvé ! Ciao Lucidio.


  • raymond 13 août 2010 10:47

    C’est vrai que l’état fait chier parfois et même souvent mais bon le retour à la vie fu far west ne m’intéresse pas non plus. 


  • Fergus Fergus 13 août 2010 10:59

    Bonjour, Lucillio.

    Je ne peux que m’aligner sur le deux précédents commentaires. Inutile de discourir plus longuement de cette ineptie dangereuse et profondément attentatoire à l’humanisme.

    Bonne journée.


  • Gabriel Gabriel 13 août 2010 11:06

    Je croyais qu’il était physiquement impossible de vivre sans un coeur. Visiblement c’est faisable l’auteur le prouve à chacun de ses articles.


    • Alpo47 Alpo47 13 août 2010 17:14

      Savoureux et très perspicace, Gabriel ..
      Enrichissement individuel, prédation sur la société, compétition, place aux plus « forts »... etc... l’auteur nous démontre, hélas, son absence de toute empathie pour la communauté humaine.


    • Daniel Tourre Daniel Tourre 10 septembre 2011 00:36

      Les adorateurs de l’Etat nounou ont du mal à concevoir que l’on puisse aimer autre chose que l’Etat.

      Donc qui n’aime pas l’Etat nounou n’aime pas les autres....


  • alberto alberto 13 août 2010 11:47

    Pour la protection de vos plantes en hivers, je préconiserai plutôt un paillis de feuilles séchées (fougères, notamment) au pied des plantes vivaces. Pour ce qui concerne les petits arbuste, un paillage de tourbe au pied atténuera les effets du froid. Enfin, pensez à protéger vos plantations de la bise d’hiver par quelques brise-vents confectionnés à l’aide de toile de jute par exemple.

    Bon jardinage à tous.


    • raymond 13 août 2010 11:53

      Judicieux conseils Alberto, j’oubliais ma recette préférée :

      Pour la détrempe de la pâte feuilletée : 500 gr de farine - 250 gr d’eau - 5 gr de sel (soit un poids total de 750 gr) - 375 g de beurre sec ou margarine à feuilletage si vous en possedez ou à défaut 375 g de beurre manié (250 g de beurre + 125 g de farine) - 1 coupe-pate - 1 rouleau - 1 couteau d’office - 1 éminceur. Prévoir un peu d ’eau et de farine supplémentaire pour les mise au point selon vos préférences.


  • foufouille foufouille 13 août 2010 11:57

    no comment
    pete de rire !
    une bonne tranche de rigolade a chaque ligne !
    hail satanas !


  • Bodhi 13 août 2010 12:22

    La propriété ou un acquis non naturel.

    Comment justifiez vous philosophiquement le droit de propriété sachant que toute terre n’est pas produit d’un homme mais est produit de la nature ?

    Comment justifiez vous le pouvoir absolu détenu par un propriétaire sur ce qui lui « appartient » ?

    J’ attend vos réponses pour argumenter.

    Remarque en passant. La partie la plus amusante de votre article est celle ou il est écrit que l’Etat est une organisation criminelle. Permettez moi de vous dire que l’Etat est PROPRIETAIRE de ses terres et que selon la définition de la propriété c’est à lui d’avoir tout pouvoir sur sa propriété.

    De votre côté vous n’êtes propriétaire seulement parce que l’Etat le veut bien, c’est d’ailleurs pour cela qu’il vous fait payer un impôt foncier.

    Ecrire que l’Etat est une organisation criminelle c’est également écrire que tous les propriétaires sont des criminels. On dirait presque du nihilisme.
    Vraiment amusant. Enfin bon, de mon côté je n’ai plus de doute à ce sujet.


  • Pyrathome pyralene 13 août 2010 12:23

    Prout et reprout......


  • DG. DG. 13 août 2010 13:02

    @Lucilio

    Les crises financières causées par les banques centrales contrôlées par les États se traduisent toujours par une augmentation du pouvoir des politiciens et des pratiques liberticides qui réduisent chaque fois plus la faible marge de manœuvre dont disposent les gens pour agir comme ils l’entendent.

    alors déjà, vous faites erreur sur le contexte ; les banques centrales sont indépendantes des gouvernement. en contradiction directe, avec les textes constitutionnel, et la bonne logique libéral justement.

    comme, le pense beaucoup de libertarien, la liberté procède de la propriété, ce qui est erreur aussi, puisque que c’est dire que l’une est subordonné a l’autre. Erreur aussi sur la source de la propriété, qui n’est pas naturelle mais légal, seul la possession est naturelle, ce qui est différent. la propriété est un titre qui vous protège de la revendication d’un tiers sur votre possession. or, pour que cette protection existe, il faut bien qu’un ordre vous le garantisse et agisse comme protecteur, c’est le rôle de la loi et de l’Etat. Ainsi, il n’ y a pas de propriété sans Etat, et d’Etat sans propriété.

    ceci étant dit, comme la monnaie provient de la division du travail, elle appartient nécessairement a chacun individuellement, et a tous collectivement, en même temps. en en confiant la gestion a une BCE indépendante, les gouvernements ont fait prévaloir sa gestion selon des intérêt particuliers supplantant l’aspect collectif de la monnaie, mais ne prenant pas compte non plus la somme des intérêt individuels, mais une partie seulement.
    Ce qui fait que la monnaie a été retiré, tant de la gestion collective, que de la gestion individuel, mais seulement pour des groupe d’individus parmi tous.

    Si on reconnait le droit a tous de vendre de son travail, ou d’entreprendre, c’est dire de créer une valeur ajouté, chacun ( individuellement ou collectivement) crée un surplus, un bénéfice, une matière échangeable, c’est a dire de sa propre monnaie.

    dès lors, une banque centrale indépendante chargé de l’émission de monnaie est confiscatoire, du droit personnel comme collectif, à la création de la monnaie par la division du travail, puisque que réservé a une catégorie d’association de personne privée (les banques), et excluant les autres personne privée comme collective.

    en d’autres termes, une banque centrale indépendante est une négation du droit de propriété d’une partie de la population sur la valeur de leur travail, et à la création de richesse. cette situation est en contradiction totale avec la liberté de l’entreprise.

    Pour que cette liberté soit effective, il n’existe que 2 solutions, dont la finalité et l’effet est le même, la séparation de l’Etat du financier :
    -Soit que la monnaie est émise par la collectivité sans distinction de cause,
    -soit que la monnaie est émise par toute le monde sans distinction de structure légal

    Dans les 2 cas cela suppose la suppression de l’intérêt qui, est source d’inflation et de oisiveté, puisque qu’il n’ y a plus de tiers a payer pour cela, la monnaie étant disponible par le seul du seul fait de la division du travail.
    ET non comme c’est le cas actuellement, ; il n’y a du travail que parce qu’il y a de l’argent. c’est stupide et c’est suspect du point de vue économique.


    • Daniel Tourre Daniel Tourre 10 septembre 2011 00:34

      La BCE indépendante ? Vous avez ouvert un journal depuis 1 an ?

      TOut ce que vous dites n’est pas faux loin de là... mais les libéraux de l’école autrichienne sont vent debout contre les banques centrales, justement parcequ’elles ne sont pas libérales :

      http://www.dantou.fr/crise.html


  • Le chien qui danse 13 août 2010 13:27

    Y’avait longtemps, un petit lucillio pour les vacances, ça manquait...


  • ZEN ZEN 13 août 2010 13:34

    Le petit Lucilio pour les nuls...
    L’Etat criminel : smiley...
    même Le Péripate n’aurait pas osé... smiley


  • Nemo8 Calimero 13 août 2010 15:40

    Les pays d’Europe du nord ont les niveaux d’imposition, de taxes et de prélèvements les plus élevés au monde (et non, c’est pas la France). Ils sont en tête de tous les indicateurs positifs internationaux.

    A contrario, la Somalie ne possède plus d’État.

    Où souhaiteriez vivre ?

    Ces même pays ne prônent pas l’armement individuel, l’auto-défense, pour défendre la propriété. Là encore, sociétés pacifiés, crimes et délits très bas (on doit s’y faire chier comme des rats morts, mais c’est pas le problème).

    Les pays qui tolèrent ou encourage la violence publique ou privée (ex : Afrique du Sud), pratiquent la peine de mort, ont les taux de criminalités les plus élevés.

    CHERCHEZ L’ERREUR !

    Article très, très, très intéressant / instructif.


    • Nemo8 Calimero 13 août 2010 15:47

      A la violence des citoyens, répond celle de l’État.

      A la violence de l’État, répond celle des citoyens.


    • Petit Tonnerre Petit Tonnerre 14 août 2010 18:09

      Je suis Suisse et je vous suggère de sortir de l’UE et de visiter nos belles montagnes pour vous faire un avis.


  • Lorenzo extremeño 13 août 2010 15:42

    @ Alberto et Raymond

    merci des conseils de jardinage et culinaires, comme quoi Lucillio est l’idiot 
    utile de l’été, á qui on ne saurait gâcher une tarte en plein gueule, mais peut être
    l’hiver aidant et les conseils d’Alberto insuffisants de précaution, on aurait sûrement
    la chance de lui envoyer un vieux tronc sec en pleine tronche !

    repliement de rigueur SVP  smiley


  • Alpo47 Alpo47 13 août 2010 17:08

    "...La norme fondamentale de tout société devrait être l’interdiction pour quiconque de porter atteinte à la propriété juste ou légitime d’autrui. Dès lors, toute personne agressée a le droit de se défendre avec tous les moyens à sa disposition....« <<<<<<< ;

    Sur...Si le voisin revient chez moi, incognito pour prendre le sel... je le flingue... Non, mais... le droit de propriété, n’est ce pas...Au dessus même de la vie...
    Le droit de propriété sert essentiellement, sinon uniquement, à »maintenir l’ordre établi« , c’est à dire la position, et prédation, des grandes fortunes.

     »...La croissance du secteur public est un des plus grands dangers auquel se trouvent confrontées les sociétés. Les crises financières causées par les banques centrales contrôlées par les États...« .

    Ah bon... ce sont les banques centrales qui ont provoqué la crise... Et bien, moi qui croyais que c’était la rapacité spéculative des banques privées et leur absence de toute éthique pour se retourner ensuite contre leurs sauveurs ??? Avec Lucillo, on apprend toujours quelque chose..

     »....la faible marge de manœuvre dont disposent les gens pour agir comme ils l’entendent..."

    Ben, alors quoi, il faut laisser les sociopathes, prédateurs de nos sociétés continuer d’agir... C’est Machin qui l’a dit...

    Bon, désolé, mais j’ai mon compte, j’arrête... Juste du Lucillo habituel. Autrement dit de la propagande Néo-con ou ultra-libérale...


    • Alpo47 Alpo47 13 août 2010 17:23

      Ah si ... il y a encore ça : "... y trouveront une bonne réserve de munitions pour lutter contrer les liberticides qui prétendent rétablir les sociétés esclavagistes."

      Rétablir les sociétés esclavagistes ???? Il fallait oser, Lucillo a osé ...
      Donc, l’esclavagisme provient (selon Lucillo) de tout controle, même minime de l’Etat ? Et bien, et moi qui croyait que c’était de la rapacité, l’absence d’empathie, la cupidité ... de ceux qui veulent toujours plus ou instaurer une société de controle de l’individu (comme les fonctionnaires libéraux de Bruxelles). J’ai encore appris quelque chose.

      Merci Lucillo, vous pourrez vous coucher ce soir avec le sentiment du devoir accompli.


  • Ronald Thatcher vraimentrienafoutiste 13 août 2010 17:15

    je ne suis pas du tout d’accord avec le fond et la forme de votre propagarticle, et je vous direz pourquoi quand je le lirai...


    • Ronald Thatcher vraimentrienafoutiste 13 août 2010 18:35

      bon j’ai lu le chapeau et ça ira comme ça :

       « La norme fondamentale de tout société devrait être l’interdiction pour quiconque de porter atteinte à la propriété juste ou légitime d’autrui. »

      ça commence à flipper sec chez les libéraux, ils sentent le souffle chaud de la révolte populaire sur leur nuque les voleurs... ils paniquent, légifèrent, se taillent en douce, thésaurisent en paradis fiscaux l’argent extorquée par des combines toujours plus scandaleuses, tas de cloportes, vous ne courrez jamais assez aussi vite que la justice des « hommes du courage » !


  • Claude Hubert rony 13 août 2010 18:17

    Bonjour

    à l’auteur 
    vous dites « ...le droit que possède toute personne de disposer de sa personne et de tout ce sur quoi il imprime le sceau de son action. »
    Ne s’agirait-il pas plutôt de prédation que d’action ?? 


    • Bodhi 13 août 2010 19:51

      En fait ce qu’il veut dire c’est que la propriété se justifie par la possession et le travail. D’ailleurs c’est là où il fait une faute, car il avance que la propriété est un droit naturel alors que c’est la possession qui l’est en réalité. D’ailleurs c’est là le paradoxe et c’est là que la propriété rompt aussi la notion d’égalité. Car si tous les hommes peuvent avoir des possessions, ils n’ont pas tous un travail. Et si ils n’ont pas de travail c’est uniquement parce que la notion de propriété permet de choisir ceux qui en auront et ceux qui n’en auront pas.

      A cela ont peu rajouter que tous ceux qui ont une propriété ne travaillent pas forcément et c’est là où ça rejoint le terme de prédation que vous utilisez. Ils ne sont plus propriétaires si on en suit la base de la philosophie libérale. Spéculateurs et autres usuriers...

      Et même si on en suit la logique, le propriétaire à la retraite ne devrait plus être propriétaire. Dans sa philosophie le libéralisme n’aime pas les vieux.

      Il y a encore pleins d’exemples à démontrer que le libéralisme est quelque chose de bien pourrie.

      En fait tout ça pour dire qu’en fait le bon terme c’est exploitation parce que les libéraux te gardent tant que tu es utile... contrairement au prédateur qui va directement te tuer.


  • silversamourai silversamourai 13 août 2010 19:38

    @ lucilio,

    pourquoi employez-vous, dans votre titre, deux mots que vous ne comprenez pas ?

    Sarko 1er est votre idole ?

    Une petite question : qui détermine le droit de propriété ?
            Lucilo : celui qui à le plus gros....flingue !!! ah..ah...ah...


  • Pyrathome pyralene 13 août 2010 22:45

    et ben alors mon brave lulu, ça marche pas trop fort le buzz ?? la provoc , ça marche un temps et puis ça fait pshiiiit.....le racolage et la propagande ne sont plus ce qu’ils étaient ! les temps changent mon brave monsieur !!...


  • vinvin 14 août 2010 03:12

    Tous ceux qui portent atteinte a la Liberté des gens, et a leur Propriété, que ce soit les gouvernements, le con-seil d’ état, ou la justice, sont tous des enculés et des fils de putes qui passe leur vie a enculer le peuple d’ en bas.

    Cordialement, et ( bon enculage,...) pour ceux qui se laisse faire, ou ne peuvent faire autrement.

    VINVIN.


  • Francis, agnotologue JL 14 août 2010 08:33

    Apories !

    lucilio dit : « La clé de la théorie éthique de Rothbard se trouve dans le droit de propriété, plus précisément dans le droit que possède toute personne de disposer de sa personne et de tout ce sur quoi il imprime le sceau de son action »

    Un violeur imprime son action sur sa victime. Un voleur qui assassine le propriétaire d’une chose, en l’absence d’une autorité supérieure devient le propriétaire des biens volés. Aporie donc !

    lucilio dit : « Rothbard (...) nie l’existence d’un droit absolu à la libre expression »

     !!?? Sauf erreur, même les animaux dans la forêt comme en cage ont un droit absolu à la libre expression. On est donc ici dans un dogme. Je rappelle que ce qui caractérise un dogme par opposition à une théorie ou un système logique c’est que l’absurde n’y est pas un obstacle, pas davantage l’aporie.

    lucilio écrit : « La théorie de Rothbard est particulièrement intéressante quand elle critique l’État comme l’ennemi inné de la liberté et donc du droit »

    Que l’Etat soit vu comme l’ennemi de la liberté par certains est dans l’ordre des choses. En revanche, il est absurde de dire que l’Etat est l’ennemi du droit puisque, au contraire seule une institution qui transcende les individus peut garantir le droit. Si l’Etat n’existe pas, de deux choses l’une : ou bien il n’y a rien en lieu et place, et le droit n’est que celui des animaux de la jungle ; ou bien il y a une institution mais qui n’est pas l’Etat ! Et sur ce point, les lucilio et autres sont curieusement muets !

    Soit ils n’ont aucune réponse, soit ils en ont une mais qu’ils n’osent pas exposer. Et pourtant, ils ne manquent pas de culot !


  • Causette Causette 14 août 2010 10:27

    en vérité Lucilio est un agent double smileysmiley


    les Affaires de l’Ump : n’en jetez plus la cour est pleine !

    Yazid Sabeg rachète l’usine Altis Semiconductor - Le montant de la vente s’élève à 200 millions d’euros ; Le commissaire à la Diversité et à l’Egalité des chances est soupçonné de conflit d’intérêt car il a obtenu des aides publiques
    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/social/20100813.OBS8452/yazid-sabeg-rachete-l-usine-altis-semiconductor.html


    • Francis, agnotologue JL 14 août 2010 10:44

      @ Causette, oui, un agent double de la sorte de ceux qui veulent le beurre, l’argent du beurre, et plus si affinité !

       smiley


  • Causette Causette 14 août 2010 11:08

    salut JL

    Dès lors, toute personne agressée a le droit de se défendre avec tous les moyens à sa disposition... QUI nous dit Lucilio

    il a oublié de mettre un lien
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Industrie_de_l%27armement#Principaux_pays_exportateurs_d.27armes


    • Waldgänger 14 août 2010 11:34

      Bonjour Causette, 

      Je suis désolé, mais je crois cette manière d’attaquer Lucilio n’est pas la bonne, il faut sortir de cette logique binaire, car si mettre dehors l’UMP en 2012 est une nécessité, surtout compte tenu de leurs dérapages récents de moins en moins contrôlés, ça ne peut suffire.

      Les think thanks néolibéraux utilisent certes la couverture classique de dire que libéralisme et néolibéralisme sont intrinsèquement différents, mais leurs rythmes d’actions et calendriers sont radicalement différents, il s’agit dans le cas de Lucilio d’un processus de diffusion générale d’un corpus idéologique longuement et soigneusement élaboré à partir de travaux théoriques (d’auteurs que je n’ai pas lus par ailleurs) avec pour objectif d’irriguer l’ensemble de la société et de sa vision de l’économie, évidemment sous des formes dégradées et simplifiées, travail de longue haleine qui ne peut avoir de rythme parallèle à celui des affaires financières sordides de l’UMP (et le PS avait eu les siennes en son temps), Lucilio a toujours publié ici à un rythme indépendant de l’actualité immédiate.

    • Causette Causette 14 août 2010 12:17


      Bonjour Wald 
       smiley
      en fait, je n’ai lu que le chapô tellement grotesque ; Lucilio est très provoc... donc je ne prends pas au sérieux ces textes


      entre octobre 2008 et juillet 2009, les aides d’Etat au secteur bancaire ont été autorisées par la Commission européenne pour un volume maximal de 4 131,1 milliards d’euros, afin d’endiguer les effets de la crise touchant ce secteur.
      8/10/2008 - Farouche opposant d’un plan de sauvetage à l’européenne hier encore, la Grande-Bretagne rejoint aujourd’hui la France pour défendre le projet http://www.diagnostic-expertise.com/credit/actualite-credit-face-a-l-allemagne-l-angleterre-rallie-la-france-1508.php#


    • Waldgänger 14 août 2010 12:22

      Dans ce cas, OK, et surtout pas de retenue Causette, je compte sur vous. smiley


  • Apple 16 août 2010 10:25

    J’apprécie la façon dont Rothbard définie la liberté d’expression : une simple extension du droit de propriété.

    MERCI Lucilio pour ton article.

    Rien de nouveau sur agoravox, une majorité de posteurs extrémistes est toujours aussi intolérante envers la différence et méprisante envers les droits d’Homme tels que défini dans la constitution de 1789 ;

    Les fascistes reviennent par la gôôche, faites gaffe !!!!!!


  • Georges Kaplan Georges Kaplan 9 septembre 2011 23:32

    Très bon papier Lucilio ! Mais poster ça sur agoravox, alors là, tu m’impressionnes ;)

    (NB : il faudra passer quelques minutes à compter le nombre de crétins pathologiques qui pensent que « l’Ethique de la Liberté » est le livre de chevet de Sarko Ier…)


    • Daniel Tourre Daniel Tourre 10 septembre 2011 00:28

      Oui bravo Lucilio !

      Les ultra-étatistes ont visiblement du mal à se remettre de l’idée qu’on puisse attaquer leur Etat-Dieu. C’est un blasphème ! Ca pleurniche sec...

      80% des commentaires montrent qu’ils n’ont même commencé de comprendre les idées de Murray Rothbard...

      Imaginer que Sarkozy est libéral, ou libertarian, c’est vraiment pathétique de bêtise.


  • L'être Bil L’être Bil 10 septembre 2011 01:08
    Ça c’est du grand Lucilio, bravo excellent résumé.
    A quoi bon répondre à tout ces commentaires, qui là plupart ne sont que l’expression de leur haine du fait de leur total incompréhension des concepts et de la nature de l’homme. L’étude de la logique et de la philosophie ne sont décidément pas la tasse de thé des socialistes.

    Il y a une chose qui m’a toujours frappé, c’est qu’ils tiennent à leur libre choix mais ils haïssent la concurrence (sauvage, ça fait plus virile), et alors même qu’ils ont une sainte horreur des monopoles et cartels privé (les libéraux aussi quand il y a des protections légale, sinon l’échange libre les fait disparaître bien vite) et dès qu’il s’agit de public (donc imposé par les armes, ici de façon plus que certaine) ils ne disent mot. La secte de l’Étatisme, oh combien destructrice de vie (guerre, pillage fiscal..), a encore de beau jour devant elle...

    Sarko 1er chef de la mafia Française prit pour un libéral... c’est bien là la preuve que nos ennemies (les ennemies de la liberté) on gagné, sur le plan médiatique nous somme complément absent, heureusement qu’il reste internet et des sites comme Agorax que je remercie au passage de nous permettre, nous libéraux, de nous exprimé.

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