mardi 5 février 2019 - par Hamed

L’herméneutique de la création de l’État d’Israël dans l’évolution du monde arabe. Les « Nécessités de l’histoire »

2ème partie

 

 Comment comprendre la « Géopolitique et la stratégie-monde » aujourd’hui ? Dans l’analyse précédente, on a énoncé qu’« en 1973, la complexité du monde arabe sera encore plus exponentielle. Et le seul tort des pays arabes est qu’ils n’ont pas été défaits totalement, en 1973, par Israël. Bien au contraire ils ont montré leur savoir dans les opérations de guerre puisque les forces armées égyptiennes ont traversé la ligne de Bar-lev en un temps record, le jour même du déclenchement des hostilités. Une ligne Bar-lev israélienne jugée infranchissable et les 2000 morts d’Israéliens au Sinaï, annexé, à cette époque, par Israël. Et ceci n’arrive pas à passer dans l’esprit des stratèges américains et israéliens. » (1)

 

Avant d’avancer dans la compréhension du monde, il faut dire que les guerres dans les pays d’Islam ont été les vecteurs de leur évolution. Aussi la question se pose. Qu’en est-il de ces vecteurs ? Quel fut l’impact de la création de l’État d’Israël en terre d’Islam sur les pays arabes ?

 

  1. Les questions que pose la création de l’État d’Israël en Palestine


 La première question que l’on peut poser est pourquoi la création de l’État en 1948 ? Dans le sens du développement de l’histoire. Il faut se rappeler le pacte du Quincy, surgi ex nihilo, par la force de la conjoncture historique de l’époque. Il liait les États-Unis à l’Arabie, par un accord d’entraide mutuel. Il est signé, le 14 février 1945, par le président des États-Unis Franklin Roosevelt et le roi ibn Saoud, fondateur du royaume d'Arabie saoudite, à bord du croiseur USS Quincy. L’essentiel de l’accord porte sur l’exclusivité pour les États-Unis de l’exploitation de tous les gisements pétroliers du royaume, pour une durée de 60 ans, en contrepartie, les États-Unis garantissaient militairement la monarchie saoudienne.

 

Comment peut-on regarder cette alliance de deux pays, l’un, une grande nation démocratique qui s’allie à une autre nation monarchique au régime est foncièrement féodal ? Le seul lien qui les unit est économique – le pétrole – et sécuritaire – la protection de la monarchie saoudienne. Le pacte relève en fait de circonstances historiques.

 

Trois ans après, un autre événement surgit, c’est la proclamation de l’Etat d’Israël, le 15 mai 1948, un jour après la fin du mandat britannique sur la Palestine. 700 000 Palestiniens furent chassés de leur terre. Après la première guerre israélo-arabe en 1948, suivront trois guerres en 1956, 1967 et 1973. Deux grandes puissances, les États-Unis et l’Union soviétique, qui ont participé à celles de 1956 et 1973, ont failli provoquer une confrontation nucléaire.

 

Pour répondre à la première question, il faut avancer qu’après deux Guerres Mondiales, le monde avait complètement changé. La décolonisation de l’Afrique et de l’Asie était en cours. Le sionisme juif dans le monde était en pleine ascension. Le monde arabo-musulman, désorganisé, colonisé, seuls quelques pays accédèrent à l’indépendance. Quant aux monarchies arabes moyenâgeuses, elles n’existaient que par la grâce des puissances occidentales.

 

Les forces juives constituées de l’armée clandestine la Haganah, le groupe Etzel Irgoun, et le groupe Stern, qui étaient efficacement encadrés tant sur le plan humain que matériel, sont sorties victorieux de la guerre. C’était une grave débâcle pour les pays arabes.

Comme il a été signifié dans une réponse à un commentaire qui m’est parvenu sur la victoire des forces juives face à la coalition de pays arabes : « Il y a la voie de la raison que l’on ne doit pas oublier. Des fois la réalité n’est pas prise dans sa vraie réalité. Ce n’est pas pour élever les pays arabes, et diminuer Israël, ce qui n’a pas de sens. Mais si nous prenons un homme de stature normale qui se bat contre 4 hommes de stature normale, il n’aura certainement pas le dessus. Il sera battu. Cet homme ne peut battre que s’il a quelque chose de plus. Dès lors, partant de ce principe simple, je me dis comment les milices juives qui n’avaient pas d’armées, ont pu vaincre plusieurs pays arabes ? La seule réponse logique est qu’ils ont été massivement armés et aidés par d’autres et l’Amérique a veillé à tout. Donc tout a été programmé dans cette guerre. Sinon comment expliquer avec seulement le Hamas, l’armée israélienne, au rang de puissance régionale, a toutes les difficultés du monde pour combattre des jeunes Palestiniens armés seulement de pierres ? » (1)

 

Ceci étant, une deuxième question se pose. « Pourquoi l’État d’Israël, depuis qu’il a été créé en 1948, se trouve jusqu’à aujourd’hui en guerre ? Et pourquoi cette guerre permanente ? Dans le sens, cette guerre trouvera-t-elle une issue finale ? » Nous intégrons le soutien des États-Unis, l’Organisation sioniste mondiale, l’intérêt américain pour le pétrole, ou le Premier Congrès sioniste ouvert à Bâle, en 1897, comme des données naturelles de l’histoire. A Bâle, le journaliste Théodore Herzl, a défini le sionisme, comme « la nécessité de créer, en Palestine, pour le peuple juif, un Foyer garanti par le droit public. » I.e. une reconnaissance internationale, et donc une légitimité d’un pays souverain.

Le problème qui s’est posé dans l’histoire d’Israël, c’est que « la création d’Israël s’est faite dans la guerre ». Et celle-ci a consisté à chasser un peuple qui a vécu pour prendre sa place. Et la situation n’a pas évolué depuis. Un État palestinien n’a toujours pas vu le jour, et le plateau du Golan syrien reste toujours annexé par Israël.

 

La réponse à la deuxième question qui rejoint la première est qu’il existe des « forces herméneutiques » qui sont à la fois à l’origine de la création de l’État d’Israël et en même temps ont déjà mis en marche un nouveau processus appelé à changer l’histoire du Moyen-Orient et le rapport des forces dans la région et dans le monde. Qu’en est-il de ces forces herméneutiques qui relèvent, il faut le dire, de la métaphysique ? Mais cependant une métaphysique compréhensible, accessible pourrait-on dire pour peu que l’on comprenne que les forces de la négation agissent pour contrebalancer d’autres forces de la négation préexistantes. Il est évident que, dans tout acte historique, il y a un sens. Il est impossible que l’humanité évolue sans repères, sans une intelligence qui existe dans chaque fait humain. A plus forte raison si ce fait est historique. Sinon rien de ce que fait l’homme, et par l’homme l’histoire, ne peut être compréhensible, ne peut être porté à la raison. Et dans la raison humaine, il existe une faculté, peu importe comment on l’appelle, l’intelligence, l’entendement, la pensée réfléchie, elle permet de comprendre et nous comprendre dans le mouvement de l’histoire.

 

Par conséquent, dès lors qu’il y a eu création d’un État, et c’est l’État d’Israël qui a surgi dans la guerre et par la guerre, et qu’il y a des forces qui ont contribué à le créer, celles-ci entrent comme produites par les « Nécessités de l’histoire ». Dans cette idée, il y a un lien de cause à effet, donc de forces dépendantes entre elles et qui agissent en tant que composantes d’une instance transcendante que l’homme ne connaît pas mais qu’il subit

Pour en donner un sens, toute nécessité historique relève de déterminations historiques contre lesquelles l’homme n’y peut rien. Elles arrivent et c’est tout. Et tout a été fait que pour que cela arrive. Et cela revient au déterminisme historique qui est une réalité, combien même on peut lui opposer l’indéterminisme. L’homme ne pourrait se retrouver si le monde est irrationnel. Pour donner un exemple historique qui a existé, prenons la crise boursière de 1929. Elle était inattendue, et elle est arrivée. Et elle a représenté un fait historique majeur qui a entraîné une dépression économique mondiale dans les années 1930. Grâce à cette dépression économique et ses 6 millions de chômeurs allemands qu’Hitler a pris le pouvoir en Allemagne. Envoûtant le peuple allemand, Hitler a provoqué la Deuxième Guerre mondiale. A la suite de laquelle se sont opérée la décolonisation et la création de l’État d’ Israël.

N’est-ce pas là une histoire du monde réelle et en tout point rationnelle ? Rien ne vient sans cause, et les hommes malgré eux subissent en fait les événements de l’histoire. La crise récente de 2008 a bien surgi, l’Occident et le monde l’ont subi. Et cette crise n’entrait pas dans les plans des puissances. Donc chaque événement qui survient après celui qui a précédé entre dans un ordre logique naturel. Les événements historiques qui devaient survenir ont survenu, et par conséquent ne pouvaient que survenir parce qu’ils étaient prédéterminés. Sauf que l’homme n’en a pas prescience.

 

  1. Que serait-il passé dans le monde arabe si l’État d’Israël n’avait pas existé ?

 

 Pour comprendre encore la « Nécessité-monde », prenons la Terre. D’où vient-elle ? Du Big Bang ? Et le Big Bang d’où vient-il ? De ex nihilo ? Et qu’est-ce que le « ex nihilo » ? I.e. le Néant ? Le Néant a-t-il un sens ? N’est-il pas le contraire du tout ? Du vide ? Et cela étymologiquement parlant. Parce que néant, tout, terre, humanité sont des mots qui expriment une réalité physique ou abstraite, et dans la signification du sens de l’humain, ils se complètent. De même pourquoi la Terre tourne sur elle-même ? Et avec une précision phénoménale. Tout a été fait pour que la Terre chauffe le jour et se refroidit la nuit. Et l’homme peut travailler le jour et se reposer la nuit. Et qui fait tourner cet astre qui est notre Terre ? Et pourquoi la Terre fait un tour d’évolution autour du soleil et qui nous donne les quatre saisons de l’année, sans lesquelles l’écosystème terrestre ne fonctionnerait pas ? Et la même question quelle force phénoménale fait tourner la Terre sur elle-même et autour du soleil ? Et l’homme n’a pas de réponse sur ces phénomènes sidéraux ni même lui-même pourquoi il a été créé ? Et quelle est sa finalité puisqu’après la vie qui lui est donné il y a la mort qui marque la fin de son existence. Et l’humain que nous somme a besoin de connaître et de se connaître par ces nécessités définissantes sa réalité à la fois dans son macrocosme et son microcosme. Et s’il n’a pas la connaissance totale, il a sa connaissance humaine par laquelle il est et il existe.

 

On comprend dès lors que l’être humain est dépendant de tout ce qui a rapport à la « Nécessité-monde ». Pour lui, il n’est que ce qu’il doit être et ce qui doit être. Tout ce qui doit être ne peut être autrement. C’est cette constance de ce qui doit être et ce qui n’est pas arrivé et qui doit être que l’entendement humain peut définir comme faisant partie, comme relevant de la « Nécessité-monde ». Dans tout ce qui existe ou vient à exister relève d’une nécessité causale. Qu’un oiseau vole dans le ciel, se pose sur un arbre ou sur le bord d’une fenêtre ou se trouve dans une cage relève d’un lien nécessairement causal et intrinsèquement existant dans l’essence de l’oiseau. L’oiseau n’est que par ce qui découle de la nature même de son être, donc de son essence qui l’a fait ce qu’il est.

 

Donc la « Nécessité-monde », c’est aussi l’essence nécessaire par quoi est le monde. Dès lors, si on regarde comment est créé ou a été créé Israël, et là il faut s’arrêter, et dire que comment est créé Israël relève de ce que les hommes ont fait eux-mêmes, par les forces historiques dues aux volontés des uns et des autres, aux volontés des grandes puissances, du recours aux institutions internationales, et ce qui par un lien de cause à effet a abouti à la création de l’État d’Israël.

 

Par contre dire comment a été créé Israël relève aussi des hommes mais aussi d’une « Essence pensante, directrice » dans la « Nécessité-monde ». Par exemple, on peut se poser la question sur l’Arabie saoudite, son lien avec les États-Unis, et très proche de ses frontières l’État d’Israël (Golfe d’Aqaba). Une situation inédite. Une grande puissance démocratique les États-Unis, un État considéré comme un pays démocratique Israël, malgré que, pendant 70 dix ans, il n’a cessé de martyriser le peuple palestinien, et par cette « Nécessité-monde », il a élu domicile par la force des armes dans le monde arabe, en Palestine, et enfin un État, l’Arabie saoudite, un pays féodal en marge du monde où viennent les fidèles des pays musulmans du monde entier pour accomplir leur pèlerinage à la Mecque.

 

Pour comprendre le sens de cette irruption occidentale à travers l’implantation de l’État d’Israël dans le monde arabe, « représentons-nous ce qui se serait passé si Israël n’avait pas existé. » Parce que pour avoir une idée des contingences de l’histoire, et donc sur le lien causal de tout ce qui est apparu, et celui-ci doit aussi travailler pour ce qui viendra à être, il est clair que l’absence de l’État d’Israël aurait donné une évolution différente du monde arabe. Dans ce contexte d’absence d’un État tiers greffé sur son sol, le monde arabe, après la décolonisation, aura-t-il connu de grands bouleversements comme les autres blocs du monde ?

L’Europe, par exemple, a réussi dès 1957 à créer son marché commun. D’une Europe des six, elle est passé à une Europe des Neuf, des Douze, des Quinze jusqu’à l’Union européenne des 27, aujourd’hui – le Royaume-Uni étant sorti de l’UE ? Elle a même créé l’Europe monétaire des Dix-neuf, la zone euro. L’Union soviétique a réussi à créer le bloc de l’Est, bien que celui-ci a éclaté ensuite. Mais de l’ex-URSS, elle est passée à la Russie et à la CEI (Communautés des États indépendants). La Chine a construit, avec l’avènement de la Chine populaire en 1949, un troisième bloc communiste. Le Japon, de nucléarisé par deux fois, grâce aux forces historiques, s’est hissé au rang de deuxième puissance économique mondiale. Aujourd’hui, dépassé par la Chine, il occupe la deuxième place dans le monde.

 

Qu’en serait-il pour le monde arabe ? « A part quelques pays progressistes, l’Algérie, la Syrie, la Tunisie, qui seront fort peu pour changer le cours de l’histoire du monde arabe, y aurait-il une évolution positive pour le monde arabe ? » Cette éventualité ouvre une autre histoire en puissance si elle s’est réalisée sans l’irruption d’Israël sur la scène arabe. En effet, les pays monarchiques arabes auraient certainement créé un front face au formidable mouvement de décolonisation qui a commencé avec l’indépendance de l’Inde et du Pakistan (partition) en 1947, avec le soutien des pays occidentaux. A cette époque, la guerre froide faisait rage. Se rappeler le blocus de Berlin. Isolée au milieu de la zone d’occupation soviétique en Allemagne, les occidentaux ont été obligés de ravitailler leurs forces militaires et les populations civiles berlinoises par la voie des airs (un grand pont aérien).

 

Ces monarchies arabes, pour continuer à diriger leurs royaumes, se seraient certainement unies pour s’entraider mutuellement économiquement et militairement. Un conseil des monarques arabes pris sur le modèle de la « Sainte Alliance » en Europe, en 1815. A cette époque, les guerres napoléoniennes et les révolutions en Europe ont poussé les monarchies européennes à adopter le système Metternicht. Celui-ci, proclamant le « principe d’intervention » dans les affaires intérieures des pays d’Europe, permettait aux grandes puissances de l’époque de recourir aux armes pour rétablir leur pouvoir absolu partout où il est ébranlé. La Sainte-Alliance en fait était une alliance contre-révolutionnaire, dont le but était de réprimer toute aspiration populaire de se libérer du joug de la soumission.

 

Ce qu’ont calqué, depuis 1981, dans leurs plans de sécurité, les six monarchies arabes du Golfe persique (Arabie saoudite, Oman, Koweït, Bahreïn, Émirats arabes Unis, Qatar) par la création du Conseil de Coopération du Golfe (CCG). Des forces armées communes du CCG ont été mis en place pour assurer leur sécurité. Se rappeler qu’en mars 2011, en plein Printemps arabe, l’Arabie saoudite a envoyé des troupes du CCG, pour écraser le mouvement de révolte au Bahreïn.

 

Ainsi, on comprend que si Israël n’avait pas existé, et qu’il y ait eu une coexistence pacifique en Palestine entre Juifs et Arabes, il n’y aurait certainement pas eu de heurt majeur, et donc pas de crise ou de guerre. Dès lors, les royaumes d’Égypte, d’Irak, du Yémen, de Libye, dans les années 1950, 1960 à aujourd’hui, n’auraient certainement pas disparu. Il faut rappeler que la monarchie hachémite de Bagdad qui faisait partie du Pacte de Bagdad est renversée en 1958. De même, la monarchie d’Égypte est renversée en 1952. La monarchie du Yémen est abolie bien plus tard en 1962, et celle de Libye en 1969.

 

Qu’en serait-il de la Syrie et de l’Algérie ? S’ils étaient restés minoritaires par un monde arabe régi le plus par des monarchies absolutistes. Même l’Iran un pays musulman non arabe et gouvernée par la monarchie absolutiste des Pahlavi. Pour la Syrie, indépendante en 1946, toutes les troupes françaises ont évacué son sol, à cette date. Le même processus, si la guerre israélo-arabe n’avait pas éclaté, il n’y aurait pas eu une série de coups d’Etat en Syrie comme conséquence à la défaite qui a suivi face aux forces israéliennes. En effet, après la victoire israélienne, en 1948, le premier coup d’Etat est mené par un colonel de l’armée syrienne suivi d’autres coups d’Etat, en mars 1949. C’est dire le délitement gouvernemental en Syrie qu’a opéré la défaite arabe face à Israël.

 

Quant à l’Algérie, avec une Égypte encore monarchique, aurait-elle pu lancer son insurrection armée contre la France en novembre 1954 ? Il est clair que seule la Syrie qui a accédé à l’indépendance en 1946, et entouré de monarchies arabes, et sans le coup d’Etat qui a renversé la monarchie en Égypte, il serait extrêmement difficile pour la Tunisie et l’Algérie de lancer leur mouvement d’indépendance. Probablement seul le Maroc, compte tenu du soutien des autres monarchies arabes, aurait accédé rapidement à l’indépendance. Ce qui signifie que l’Algérie aura certainement son indépendance mais plus tard, et ce en considération que la situation telle qu’elle se présentait n’était pas favorable. L’Algérie étant un pays colonisé certes mais non assujetti à un régime monarchique.

 

Dès lors, il apparaît clairement que la création de l’État d’Israël a joué paradoxalement un rôle incontestable dans l’évolution politique du monde arabe. Par les guerres et le renversement de plusieurs monarchies arabes, il a opéré un processus similaire à ce qui s’est passé en Europe. Certes la situation du monde arabe reste difficile, instable, et Israël comme les autres régimes arabes qu’ils soient monarchiques ou républicains se trouvent sur la défensive face à leurs peuples. Mais ce cycle historique que vit le monde musulman arabe et non-arabe n’est pas terminé et il réserve des surprises que l’on peut définir d’extrêmement grave vu l’impasse dans lequel se trouvent le monde arabe, Israël, l’Iran, la Turquie, les États-Unis, la Russie et la Chine. Le risque est que le dénouement pourrait être extrêmement douloureux pour la région.


 

  1. « La nature a horreur du vide » : le nouvel Iran remplace l’Égypte dans l’échiquier moyen-oriental

 

 Il faut dire que tous ces tourments politiques et économiques relèvent de l’histoire qui n’a pas marché comme l’ont souhaité les gouvernants arabes, les grandes puissances et Israël. En effet, après la quatrième guerre israélo-arabe et la semi-victoire de l’Égypte face à Israël, une urgence s’est posé pour les États-Unis de sortir à tout prix Israël du conflit avec l’Égypte. Ce pays devenait une puissance susceptible de mettre en péril l’État hébreu. Et c’est ainsi qu’une paix a été négocié entre l’Égypte et Israël sous la houlette des États-Unis. Le rapprochement entre l’Égypte et les États-Unis se concrétisant par la création d’un conseil égypto-américain en 1975 et le remplacement du matériel soviétique par des armes américaines va mener à l’accord de Camp David en 1978. Le traité de paix israélo-égyptien sera signé le 26 mars 1979 à Washington. L’Égypte sera le premier pays arabe à signer un traité de paix et à reconnaître Israël. La Jordanie ne le fera qu’en 1994, avec le traité israélo-jordanien.

 

Ironie de l’histoire, les États-Unis n’en sont pas pour autant sorti de leur politique de contenir tout péril qui remettrait en cause leur stratégie dominatrice sur le Moyen-Orient, et de protéger Israël. Puisque, à la même année de la signature du traité de paix égypto-israélien, une révolution islamiste, et paradoxalement sponsorisé par les États-Unis, va éclater en Iran. Une république islamiste d’Iran est née, elle va bouleverser toutes les plans géostratégiques mis en place par les États-Unis dans cette région pétrolifère, la plus importante du monde. En effet, à l’issue d’un référendum organisé le 1er avril 1979, soit moins d’une semaine après le traité de paix israélo-égyptien, une république islamique est instaurée, avec à la tête l’imam Rouhollah Khomeini qui devient le guide suprême. Dès son instauration, la république d’Iran soutient l’OLP.

 

D’autre part, au moment où les tractations entre les États-Unis et l’Égypte s’opéraient, une guerre civile faisait rage au Liban depuis 1975, avec une invasion israélienne en 1982 pour écraser les Palestiniens qui combattaient les forces israéliennes occupantes. Des génocides inhumains que rappellent le massacre de Sabra et Chatila, des camps palestiniens, une horreur digne des crimes contre l’humanité de l’Allemagne nazie. Une guerre libanaise qui durera 15 ans. Deux autres guerres Iran-Irak et URSS-Afghanistan. L’islamisme dopé par les pétrodollars saoudiens conjugué à la stratégie américaine dite la « ceinture verte » va changer l’« ordre géostratégique mondial ».

Il est évident que les années 1980 seront déterminantes dans le changement des rapports des forces. Les pays arabo-musulman devenaient surpuissants, compte tenu d’une guerre entre l’Iran et l’Irak extrêmement destructrice et meurtrière. Tous les types d’armements ont été utilisés, des armements lourds aux « guerre des villes par l’usage de missiles balistiques » et à l’usage des « gaz de combat ». Et des pertes humaines évaluées en huit ans de guerre de un million de morts pour chaque pays belligérant. Les États-Unis n’avaient pas d’alternatives que d’intégrer le théâtre de guerre au Moyen-Orient.

 

Israël ne pesait plus comme un « poste opérationnel avancé » pour les États-Unis, non seulement dans le monde arabe, mais cette fois les guerres se sont étendues à pratiquement tout le Moyen-Orient. Les États-Unis seront donc obligés de prendre le relais pour détruire les nouvelles puissances moyen-orientales.

Ceci étant, il est évident que là encore, les « accidents de l’histoire » ne cessent de se produire. Que ce soit les guerres israélo-arabes entre les années 1940 aux années 1970, ou les guerres des années 1980 depuis la révolution islamique d’Iran, en 1979. En fait, il n’y a eu herméneutiquement parlant, entre les deux périodes, qu’un remplacement d’une puissance régionale, en l’occurrence l’Égypte, par une autre puissance encore plus redoutable, l’Iran. Puisque la donne redoutable, le « nucléaire » entre dans la compétition, ce qui rompt l’équilibre et rend le Moyen-Orient encore plus « explosif ».

C’est dire que « La nature a horreur du vide ». Toutes les guerres qui ont suivi dans les années 1980, que ce soit entre l’Iran et l’Irak et l’URSS en Afghanistan, relevaient d’une situation nécessaire due à la fois à l’instabilité politique et économique régionale et mondiale, des intérêts géostratégiques vitaux des États-Unis face aux convoitises des autres puissances, telle la protection des gisements de pétrole moyen-orientaux, le libellé monétaire du pétrole, i.e. le dollar américain, mais aussi, et cela n’apparaît pas, qui relève des « Nécessités de l’histoire ».

En fait un processus historique qui, indépendamment des plans des puissances non que le processus historique les ignore mais les intègre, les inscrit selon une seule trajectoire logique, rationnelle, prédéterminée, non pensée par l’homme mais pensée par l’histoire elle-même qui devait s’accomplir selon son propre processus. Et pour le bien de tous. Ce qui signifie que si « les grandes puissances arrivaient à mettre à exécution leur plans « tels qu’ils sont ou qu’ils étaient pensés », sans que cette « Nécessité-monde » ne préexista, et d’où tout dérive, par conséquent leur domination perdurerait durant la nuit des temps. Alors on peut dire qu’il n’y a pas et ne pourrait exister une humanité réellement humaine. N’existerait alors qu’une humanité qui serait dénuée de liberté, dénuée de sens. Et précisément, c’est à cela que travaillent les forces relevant des « Nécessités de l’histoire », elles-mêmes relevant de la « Nécessité-monde ».

 

Medjdoub Hamed
Auteur et chercheur spécialisé en Economie mondiale,
Relations internationales et Prospective.

www.sens-du-monde.com

 

Note

1. « Comprendre l’importance des guerres entre le monde arabo-musulman, Israël et les USA dans la viabilité de l’économie mondiale et du monde  », par Medjdoub Hamed. Le 29 janvier 2019
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/comprendre-l-importance-des-212103

 

 

 

 

 



36 réactions


  • Spartacus Lequidam Spartacus 5 février 2019 16:50

    700 000 Palestiniens furent chassés de leur terre.

    Faux. Les arabes ont lancé un appel a ce qu’ils quittent leurs habitats le temps de réduire en bouillie les juifs.

    Hélas pour eux, le contraire se passa, les juifs réduirent en bouillie les arabes belliqueux.

    Le vrai déplacement de population c’est les 800 000 juifs qui furent chassés des pays arabes après la guerre des 6 jours. 

    Il n’y a plus que des poignées de juifs dans les pays arabes. 6000 dans l’Algérie antisémite là ou avant il y en avait des dizaines de milliers.

    « Que serait-il passé dans le monde arabe si l’État d’Israël n’avait pas existé ? »

    Il existe 50 pays a majorité musulmane sur terre. 46 sont des autocraties et dictacts. Et seulement 4 sont des simulacres de démocratie.

    Il n’y aurait rien eu de différent. 

    « Et pourquoi cette guerre permanente ?  »

    Les arabes du moyen orient sont formatés dès le plus jeune age dans leurs système scolaire dans la haine des Israéliens et des juifs et l’antisémitisme.

    C’est de cette éducation que les enfants manipulés du monde arabe que l’envie de guerre perdure.

    Ca donne le ridicule des maghrébins plus palestinien que les palestiniens eux-même.

    « prenons la Terre. D’où vient-elle ? ....évolution autour du soleil ...quelle force phénoménale fait tourner la Terre.... »

    S’il y a un dieu qui a créé des milliards de galaxies, chacune contenant des MILLIARDS de planètes et des systèmes solaires GIGANTESQUE, qu’est ce que ce dieu pourrait avoir quelque chose à foutre à manger du porc ou rentrer aux toilettes avec la jambe droite et pas gauche ?

    C’est le monde arabe. Un monde totalitariste religieux arriéré.


    • Decouz 5 février 2019 18:29

      @Spartacus
      Cet histoire d’appel à fuir a été remis en question par les historiens israéliens eux-même, par contre Israel a su jouer de la peur que certaines attaques avaient suscité dans la population arabe.
      La responsabilité vient aussi des notables palestiniens qui ont fui, souvent ils possédaient des propriétés dans d’autres pays arabes et des moyens de refaire leur vie.
      Quant aux armées arabes même si l’apparence du nombre pouvait faire illusion, elles n’étaient pas sous un commandement unique et n’étaient pas coordonnées, chacun des différents pays, Irak,Egypte, Syrie prétendait à la souveraineté sur le monde arabe, sans compter l’action de la Jordanie qui a négocié d’une manière séparée.


    • Decouz 5 février 2019 18:46

      @Decouz
      Quant à savoir si l’exode des Palestiniens est antérieur, ou simultané avec le départ des Juifs des pays arabes, il faudrait suivre la chronologie, en admettant que les Juifs aient été chassé postérieurement (ce qui n’est pas si simple il faudrait suivre la chronologie, ce serait une mesure de représailles, justifiée moralement ou non, si c’est postérieur) pour les Juifs marocains il y a eu une négociation, car le roi ne voulait pas perdre « ses » Juifs, ceux d’Algérie sont partis avec les Français lors de l’Indépendance de l’Algérie.
      Mais l’injustice est surtout que ces Palestiniens, qu’ils aient fui volontairement ou qu’ils aient été chassé, n’ont pas pu revenir, car leurs villages ont été détruits, leurs biens pillés, des immigrants se sont installés à leur place, des lois ont été votées pour les empêcher de faire valoir leurs droits et ils n’ont reçu aucune indemnisation.


    • louis-ferdinand 5 février 2019 20:42

      @Decouz

      Exactement ce qui s’est passé et continue à se passer au Moyen-orient lorsque les chrétiens durent et doivent toujours quitter leur pays et s’exiler s’ils veulent vivre en paix et en sécurité et en citoyens !


    • Hamed 5 février 2019 20:50

      @Spartacus

      Tout ce vous dîtes Spartacus, toute la haine de l’arabe que vous exprimez, et pardonnez-moi d’être franc avec vous, n’exprime en fait que la haine de vous-même.

      Evidemment, vous n’en êtes pas conscient, Et tous les arguments que vous citez proviennent de votre formatage sioniste. Ce n’est pas une tare, c’est simplement un état en situation consciente dans l’inconscience. 

      Malheureusement, je voudrais bien vous extirpé mais je ne le peux. Votre état formaté est trop avancé.

      Un point cependant d’ordre scientifique qui n’a rien à voir avec le formatage sioniste israélien. Vous dîtes :

      « prenons la Terre. D’où vient-elle ? ....évolution autour du soleil ...quelle force phénoménale fait tourner la Terre.... »

      S’il y a un dieu qui a créé des milliards de galaxies, chacune contenant des MILLIARDS de planètes et des systèmes solaires GIGANTESQUE, qu’est ce que ce dieu pourrait avoir quelque chose à foutre à manger du porc ou rentrer aux toilettes avec la jambe droite et pas gauche ?

      C’est fou ce que vous dîtes dans s’il y a Dieu qui a créé des milliards de planètes, etc., en somme l’infini et dont nous ne savons rien, et même je vous dis pour plus précis sur notre situation d’humain sur Terre : Est-ce que nous existons réellement ? Et si tout ce que nous vivons n’est en fait qu’un film abstrait que nous vivons. Nous croyons exister mais en fait nous n’existons pas, nous n’existons que par notre pensée et notre corps qui ne nous appartiennent pas en propre.

      Par exemple, vous dites un Dieu qui créé des MILLIARDS de planètes et qu’est-ce que ce Dieu pourrait avoir quelque chose à foutre à manger du porc.ou rentre aux toilettes...Tout d’abord et les milliards de bactéries, des microbes visibles et invisibles et qui se mesurent en angström et qui peuvent être extrêmement nocives pour l’homme. Des épidémies que ces bactéries provoquent et tuer des millions d’êtres humains. Exemple la grippe espagnole en 1918 qui a tué plus que la Première Guerre mondiale a tué.

      D’autre part, même lorsque vous manger du porc ou vous entrez aux toilettes, Dieu est au courant de tout ce que vous faîtes. COMMENT ? Pardi, Spartacus, VOTRE PENSÉE QUI N’EST PAS A VOUS ET VOUS RELIE DIRECTEMENT A LA CRÉATION.

      Dès lors, réfléchissez Spartacus. Pesez les mots que vous dîtes, Vous n’êtes pas seul en vous-même.

      Voilà, Spartacus, j’espère vous avoir répondu et surtout vous avoir éclairé.

      Merci pour le post


    • Spartacus Lequidam Spartacus 6 février 2019 13:11

      @Hamed
      C’est quoi cette leçon de haine ridicule du frustré qui n’aime pas qu’on lui dise la vérité qui la contrarie dans son ridiculisme.

      Heureusement que je distingue les gens de leur pays et leurs coutumes débiles moyenâgeuse.

      Il n’y a aucune haine a évoquer la vérité et montrer l’incongruité des raisonnement a la con des pays arabes. POINT.

      Les pays arabes ne sont pas connus pour leur hygiène.
      Les voiles des femmes sont pleins de morve et un tissus nids a bactéries en face du nez est tout sauf de l’hygiène. Alors rentrer de tel ou tel pied dans les toilette, quelle fumisterie.

      Franchement ton dieu ou ton illusion de vie pour te demander de telle conneries, il t’aime ou te prend pour un con ?
      Et ta soumission a ces conneries elle est pas autant conne, autant qu’inutile ?

      Tu éclaires surtout ton impasse.


    • Christian Labrune Christian Labrune 7 février 2019 01:58

      @Spartacus

      Je n’ai pas encore lu l’article, seulement quelques lignes, dont celle à propos de la « victoire » de la guerre du kippour, qui m’a bien fait rire. Je n’ai lu que deux ou trois interventions, dont la vôtre, plus haut, qui évoque l’antisémitisme féroce des pays arabes. Il faudra que j’y revienne demain.

      Mais ce que vous écrivez est tout à fait objectif. J’aurais dit exactement la même chose parce qu’on ne peut pas raconter n’importe quoi à propos des faits historiques établis. 


    • Ouallonsnous ? 11 février 2019 19:10

      @kader

      Malheureusement, l’imposture que constitue l’état sioniste est encore là ! Il faudra bien plus que 500 articles pour l’éradiquer de la surface de la planète


  • Étirév 5 février 2019 16:59

    L’herméneutique : art d’interpréter, hermeneuein du nom du dieu grec Hermès, messager des dieux et interprète de leurs ordres est la théorie de la lecture, de l’explication et de l’interprétation des textes (wiki).

    Lors de chaque révolution religieuse, dans chaque pays nous trouvons un terme générique pour désigner la fonction nouvelle que l’homme va prendre.

    En Égypte le « Prêtre » s’appelle « Hermès ».

    Rappelons pour commencer que l’Egypte avait, pendant les siècles antérieurs, été soumise au gouvernement théocratique féminin, longtemps la Prêtresse d’Isis avait enseigné les lois de la Nature, l’histoire des forces qui la régissent, la loi morale.

    Ce personnage, « Hermès », n’a aucune réalité, c’est un être imaginaire servant de symbole. « Hermès est l’emblème de la parole qui crée et interprète tout », dit Eusèbe.

    Il va interpréter en effet, mais si sa parole crée, ce ne sera que l’erreur.

    Histoire d’Israël


  • Matlemat Matlemat 5 février 2019 17:13

     Les USA ont passés un accord avec Saoud pour évincer les Anglais, en effet à la fin de la première guerre mondiale les franco-britanniques se sont partagés le moyen-orient et ont « oubliés » les Etats-Unis.

     Un fait trop souvent oublié, qui n’est pas évoqué dans l’article, c’est que la création d’Israël est liée au contrôle du canal de Suez, la création d’Israël fut une bonne solution pour les occidentaux dans le but d’éviter que l’Egypte retrouve sa puissance passée. 


    • louis-ferdinand 5 février 2019 20:48

      @Matlemat
      -L’Egypte était déjà à la ramasse depuis pas mal de temps déjà.La décadence egyptienne est ancienne et bien antérieur à l’arrivée des européens ;On peut la dater , globalement , aux années qui suivirent la colonisation arabo-musulmane de l’Egypte.
      -Ibn Khaldoun , dans son ouvrage les prolégomènes expliquait déjà que partout ou les arabes s’installent la civilisation s’efface, disparait !


    • foufouille foufouille 6 février 2019 08:15

      @kader
      ce sont surtout nos maladies qui les ont tués.


    • foufouille foufouille 6 février 2019 12:18

      @kader
      j’ai un gros dessus vu que les autres n’ont pas disparu. si l’écriture assez différente des autres étaient réservé au clergé .........


    • Matlemat Matlemat 6 février 2019 13:58

      @louis-ferdinand
      L’Egypte est aujourd’hui vassalisée par le camp anglo-sioniste, tout comme l’ensemble des pays musulmans, sauf l’Iran qui résiste encore.


    • Matlemat Matlemat 6 février 2019 14:00

      @foufouille
      On les a un peu aidés en leur offrant des vêtements portés par les malades et en contaminant des puits, le massacre des bisons aussi pour les affamer en Amérique du Nord.


    • louis-ferdinand 6 février 2019 14:21

      @kader
      Pourquoi il n’y a plus d’indiens en Amérique peut-être ?
      Combien reste t il de juifs et de chrétien en Arabie ? en Irak ?, en Turquie ? en Algérie ? en Tunisie ?en Jordanie ?........


  • louis-ferdinand 5 février 2019 18:01

    Je suis toujours surpris d’entendre et de lire des musulmans indignés, catastrophés, outrés, vengeurs contre Israël au prétexte que ce pays se serait constitué sur des terres largement peuplés de musulmans.Musulmans installés, depuis déjà plusieurs siècles, suite à leur colonisation, par leurs ancêtres, et qui se revendiquent palestiniens.Mais au nom de quoi des terres colonisées devraient rester éternellement entre les mains de leurs colonisateurs ?Une bonne partie du Moyen-orient fut habitée par des chrétiens, grecs et arméniens notamment.Va t on entreprendre une guerre pour permettre aux arméniens de récupérer leurs terres ancestrales à l’est de l’Anatolie ? Va t on soutenir les grecs afin qu’ils récupèrent Constantinople (et Ste Sophie) Smyrne et la Cappadoce ?Ce qui serait pourtant dans la logique des choses !


    • Hamed 5 février 2019 21:28

      @louis-ferdinand

      Vous dîtes « Je suis toujours surpris d’entendre et de lire des musulmans indignés, catastrophés, outrés, vengeurs contre Israël au prétexte que ce pays se serait constitué sur des terres largement peuplés de musulmans. »++

      Pourquoi vous êtes surpris, louis-ferdinand ? Et vous dîtes « des musulmans indignés, catastrophés, outrés, vengeurs contre Israël au prétexte.... »  

      Si vous étiez palestinien et que l’on vous a chassé de votre maison et de votre pays, ou plus simplement qu’il y a une guerre civile en France comme, par le passé, dans la guerre de 30 ans, en France, et que l’on vous chasse de votre maison, et vous fuyez avec votre famille de peur d’être tous tués et alliez dans une autre région en Europe, diriez-vous ces mots «  »Je suis toujours surpris d’entendre et de lire des musulmans indignés, catastrophés, outrés, vengeurs, etc." 

      Par conséquent, Louis-ferdinand, cessez de dire des bêtises et soyez plus réaliste au lieu d’essayer d’expliquer par des arguments qui ne tiennent pas debout.

      Élevez le niveau intellectuel. Et je sais que vous le pouvez en étant seulement plus réfléchi et objectif. Sinon abstenez-vous tout commentaire.

      Merci pour le post 


  • louis-ferdinand 5 février 2019 21:53

    -Quand on sait comment les arabo-musulmans ont colonisé les terres et les populations du Moyen-Orient, en grande majorité chrétienne, quand on sait comment les populations arabo-musulmanes ont colonisé les berbéres d’Afrique du nord, quand on sait comment les musulmans ottomans ont colonisé l’Anatolie largement christianisée, quand on sait comment ces mêmes ottomans musulmans ont envahi l’ile de Chypre dans sa partie nord et effectué un transfert de population....On ne peut décidément pas trop plaindre les arabo-musulmans palestiniens qui ne furent et ne sont que des descendants de colonisateurs qui ont fait subir aux autres,peuple du Moyen-Orient, sur une très grande échelle, ce qu’ils ont subi de la part d’Israël sur une bien plus petite échelles..

    -


    • louis-ferdinand 6 février 2019 14:29

      @kader
      -Oui je sais comment les blancs ce sont comportés en Afrique, c’est du reste pour cela que lors du référendum de 1958 , organisé par la France et demandant aux africains s’ils voulaient rester dans l’ensemble français ou devenir indépendants, tous ces pays africains sauf un (la Guinée) votèrent pour rester dans l’ensemble français.
      -Est ce que les colonisateurs musulmans du Moyen-Orient ont organisé un référendum pour demander aux populations chrétiennes et juives qui l’habitaient si elle voulaient rester sous domination musulmane ou retrouver leur indépendance.
      -La réponse est non bien évidemment !


  • MagicBuster 6 février 2019 11:21

    https://blogs.mediapart.fr/fxavier/blog/220610/islamisme-et-nazisme-la-verite-les-aventures-du-mufti-de-jerusalem

    Que ce serait -il passé si les mulsulmans n’étaient pas anti-sémites  ?


  • Massada Massada 6 février 2019 11:41

    Que serait-il passé dans le monde arabe si l’État d’Israël n’avait pas existé ?

    Votre problème est en phase de résolution.

    Le Général Hossein Salami, no.2 des Gardiens de la Révolution Islamique, menace Israël de la détruire en trois jours avec la « capacité stratégique » développée par l’Iran. Il affirme que les Israéliens n’auront pas suffisamment de tombes pour enterrer leurs morts.

    Voilà, autre question ?


    • Massada Massada 6 février 2019 12:56

      @kader
       
      Et vous c’est quand ? la Judée-Samarie 


    • Hamed 6 février 2019 12:58

      @Massada

      Non, Massada, c’est faux ce que vous dîtes. Et ce dans le sens absolu. Dans le sens relatif, c’est juste. Et ce que dit le général Hossein Salami est de bonne guerre de la même façon que dira ou a déjà dit Israël par le passé.

      Combien de fois Israël a menacé l’Iran de guerre, de destruction imminent des sites militaires iraniens les années passées avec une formidable propagande médiatique occidentale, chaque média se relayant pour commenter les scénarios de guerre avec l’itinéraire d’avions de combat israéliens et donc bombardiers et d’intercepteurs cherchant à contourner les pays arabes, ou par la mer avec avions logistiques ravitailleurs, etc.

      En fait tout ces scénarios étaient des films, et ces films de guerre psychologique exprimaient en fait la peur d’Israël, la peur d’une guerre avec l’Iran, y compris la peur des Etats-Unis d’une guerre avec l’Iran.

      Ce que vous devez savoir que si une guerre éclate entre l’Iran et Israël, cette guerre sera la dernière à être livrée au Moyen-Orient. Elle sera le terminus pour Israël et les Etats-Unis au Moyen-Orient.

      Cela ne signifie pas que Israël disparaîtra, cela signifie qu’Israël « changera » mettre fin définitivement à sa politique sioniste, et deviendra un Etat « normal » et il ne l’est pas aujourd’hui.

      Quant « au général Hossein Salami et sa menace de détruire Israël en trois jours avec la »capacité stratégique« que l’Iran a développée. Et il affirme que les Israéliens n’auront pas suffisamment de tombes pour enterrer leurs morts. », le premier élément à relever est que ce sont pas des paroles en l’air, i.e. gratuites. Elles sont très sérieuses, très graves pour ne pas dire gravissime. Et l’état-major israélien et américain pioche, réfléchisse, planifie et replanifie riposte et anti-riposte. En clair « les Israéliens et Américains se sont piégés eux-mêmes. » Pourquoi ?

      L’Iran est devenue une « puissance nucléaire non déclarée » par la « faute » des Américains et Israéliens. Et il faut dire aussi que leur faute leur incombe qu’en partie parce que dans un certain sens la faute était inconsciente. Pourquoi ? Les Américains ne savaient comme d’ailleurs les Israéliens sionistes allaient, par leur pression sur l’Iran, aboutir à un Iran qui est arrivé à maîtriser tout le cycle nucléaire. Et même les ogives nucléaires, il peut les construire sans qu’il est besoin de procéder à des essais. 

      Toujours sur la menace du général iranien de détruire en trois jours Israël, le deuxième élément exprime aussi la peur de l’Iran. Quand un général dit de destruction et précise le temps de destruction, cela signifie aussi qu’ « il livre un secret que garde l’Iran. » Et bien que cela entre dans la guerre psychologique, c’est toujours une donné sérieuse qui a été dévoilée à l’ennemi, en l’occurrence Israël et les Etats-Unis, pour qu’ils comprennent ce qui risque d’arriver. Et on peut comprendre le sens très éclairant lorsque « le général affirme que les Israéliens n’auront pas suffisamment de tombes pour enterrer leurs morts. » Cela veut tout dire des intentions si elles seraient provoquées.

      Donc il y a ce « sentiment de peur dans ce dévoilement » puisque si Israël est frappé gravement, l’Iran évidemment ne sera pas épargné. Et cela peut encore s’étendre à d’autres pays.

      Le troisième élément, c’est que les menaces qui ne s’arrêtent pas que ce soit d’Israël, des Etats-Unis ou de l’Iran, l’appel à la destruction appelle un autre appel à la destruction, et ces pays entrent dans une spirale de menaces qui, à la fin, doit trouver une issue. 

      Le quatrième élément, et c’est le dernier. L’Issue sera à la fin dictée par la « Nécessité-monde » et exécutée par les hommes.

      J’espère, Massada, vous avoir expliqué ce qui peut ressortir de l’imbroglio moyen-oriental, où Israël a été le germe voire l’étincelle de la poudrière qu’est cette région centrale du monde.

      Merci pour le post


    • Massada Massada 6 février 2019 13:09

      @Hamed
       
      Vous savez en tant qu’israélien vivant à Ashdod, nous avons l’habitude des menaces de destruction de notre pays par les arabes ou les iraniens.
      Nasser, Saddam puis maintenant les ayatollah, peut importe, nous n’avons peur de personne et sommes pret à la guerre sur tous les fronts.
       
      Le problème palestinien sera sans doute résolu dans peu de temps.
      Je vais meme vous donner en primeur le futur plan de résolution du conflit


  • Massada Massada 6 février 2019 13:11

    PLAN DE PAIX USA-EGYPTE-JORDANIE-ISRAEL-ARABIE SAOUDITE

    Le plan prévoit l’application de la loi israélienne à tous les territoires de Judée-Samarie, y compris ceux occupés actuellement par l’Autorité Palestinienne, pour lesquels serait prévu un statut d’autonomie-association avec la Jordanie au sein du territoire israélien.

    Les Arabes vivant en Judée-Samarie retrouveraient la nationalité jordanienne et deviendraient des Jordaniens résidant en territoire autonome, leur statut de résidents pouvant être révoqué par Israël s’ils violent la loi israélienne. Des aides financières seraient accordées à la Jordanie, destinées à ce que des Arabes de Judée-Samarie ayant retrouvé la nationalité jordanienne puissent se réinstaller en Jordanie s’ils le souhaitent.

    Il est prévu que l’Autorité Palestinienne refuse et que Mahmoud Abbas soit envoyé à la retraite, ainsi que tous les dirigeants de l’Autorité Palestinienne qui partageraient la position de refus, ce qui pourrait bien être tous les dirigeants de l’Autorité Palestinienne. Il est prévu aussi qu’une Autorité Palestinienne radicalement transformée deviendrait le gestionnaire de l’autonomie, dans des limites très strictement définies.

    Gaza deviendra une zone autonome sous contrôle égyptien, les habitants de Gaza se voyant proposer la nationalité égyptienne (la liberté de circulation des Gazaouis sur le territoire égyptien est pour l’heure refusée par l’Egypte).

    Le Hamas et les autres organisations islamistes présentes à Gaza se verront proposer de se soumettre au statut d’autonomie sous contrôle égyptien, ou de se trouver confrontées à l’Armée égyptienne, qui les traiterait dès lors à l’égyptienne.

    Des aides financières seraient accordées à l’Egypte aux fins que des terres du Sinaï soient utilisées pour des développements urbains accueillant des Gazaouis.
    Les principaux obstacles subsistant pour le moment ne se situent pas du côté de l’Europe, dont personne n’entend tenir aucun compte, mais du côté de la Jordanie, où le roi se montre réticent.
    Le point important de ce plan est que l’idée qu’il existe un “peuple palestinien” qui aurait “droit à un Etat” et l’idée que l’Autorité Palestinienne telle qu’elle se présente sous sa forme actuelle est un embryon d’ ”Etat palestinien” ne sont plus d’actualité.


    • Hamed 6 février 2019 16:22

      @Massada

      Je crois que la peur d’Israël n’a plus à faire que tirer des « plans sur une comète ». Il faut bien rêver, Massada, avec des plans à l’israélienne qui ne sait plus à quel saint se vouer.

      Israël a peur. Et le message du général iranien qui dit « que les Israéliens n’auront pas suffisamment de tombes pour enterrer leurs morts. » est parlant. Très « parlant », et le général fait allusion à l’exiguïté du territoire israélien qui compte environ 20 000 km2. 

      Et c’est tout à fait normal qu’Israël fasse des plans pour se donner du courage sur un avenir qui ne s’annonce pas radieux. 

      D’autre part, savez-vous qu’un pays qui, bien que l’institution onusienne lui a donné le droit de créer un Etat, et ce pays continue à prendre les territoires des autres, son territoire ne lui suffit pas malgré qu’il l’a pris en spoliant un autre peuple, ce pays est de facto un Etat colonisateur. 

      E qu’est-ce qu’un Etat colonisateur ? Sinon un Etat qui colonise d’autre Etat, et donc d’autres peuples. Et pour coloniser, il n’a qu’un moyen sinon il ne peut pas le faire. Il emploie donc la force. Donc il attaque un peuple et le soumet par la force. C’est ce que fait Israël et cherche à soumettre le peuple palestinien.

      Et le seul moyen de maintenir cet état de fait, c’est le recours à la force. Mais quand on prend des biens ou un territoire d’autrui, il se crée un sentiment de peur, une tension de peur qui fait que le pays colonisateur doit vivre avec cette agressivité vers l’autre peuple qui se cabre et refuse le fait accompli.

      Donc Israël, dans sa fuite en avant contre le peuple palestinien, en fait, il cultive un sentiment d’infériorité vis-à-vis du peuple palestinien qui lui, se sentant dans son droit, ne lâche pas prise. Et c’est ce que vous me dîtes :

      "Vous savez en tant qu’israélien vivant à Ashdod, nous avons l’habitude des menaces de destruction de notre pays par les arabes ou les iraniens.
      Nasser, Saddam puis maintenant les ayatollah, peut importe, nous n’avons peur de personne et sommes pret à la guerre sur tous les fronts.
       
      Le problème palestinien sera sans doute résolu dans peu de temps.
      Je vais meme vous donner en primeur le futur plan de résolution du conflit« 

      Et c’est juste ce que vous dîtes, oui vous avez l’habitude des menaces de de destruction, etc., et donc de votre peur. Israël a peur, et il a un choix soit reculer soit agresser. Ou encore soir une fuite en arrière soit une fuite en avant. 

      Mais cette situation a été vécue avant par l’Afrique, l’Asie, et d’autres pays. Et la suite et la fin de cette situation est connue aujourd’hui. Les Européens ont tout fait pour se maintenir dans ces continents, utilisant tous les types d’armements, tous les moyens pour dominer les peuples, et quel est le nombre de morts qu’ils ont perpétrés, des millions, des génocides, la torture, Et, au final, il y a eu libération des peuples.

      Et ici entre la »Nécessité-monde", elle peut changer le cours de l’histoire, si les hommes n’arrivent pas à la changer. 

      Et comme ce qui s’est passé pour l’Europe qui à la fin a lâché prise, et quitté ces territoires qu’elle a colonisés, je crois Qu’Israël, s’il ne change pas vite de politique et fait pénitence en libérant les territoires qui lui sont indues, il court de grands risques qu’il ne peut même pas imaginer ce qui en sera.


    • Massada Massada 6 février 2019 19:32

      @Hamed

      Je comprends, vous exprimez vos espoirs, mais les faits sont contre vous


    • Hamed 6 février 2019 22:17

      @Massada

      Merci de m’avoir compris. Mon message a porté. Et je comprends que vous me disiez que j’exprime mes espoirs, et vous me dîtes que les faits sont contre moi. Figurez-vous, je ne suis ne palestinien, ni rien. Certes, je suis arabe, je suis algérien, j’ai étudié avec des juifs en France.

      J’ai eu des professeurs juifs dans d’autres pays, en Afrique du Nord, en Europe et en Asie. Et que j’apprécie beaucoup. Et d’ailleurs que vous-même, Jonas et Christian Labrune qui ont commenté mes analyses que j’ai apprécié à leur juste valeur. On a certes croisé le fer avec les mots, les arguments, mais on est resté profondément humain dans le sens qu’on se comprenait parfaitement, combien même nos positions sur Israël divergeait.

      Ceci étant, sachez que dans tous mes écrits qui semblent attaquer Israël, sachez aussi que ma pensée est un peu métaphysique, ou si vous voulez mystique, et cette pensée comme les mots qu’elle aligne, dans un sens ce n’est pas moi qui les aligne, ils s’alignent tout seul en dehors de moi. moi, je ne suis que le véhicule, et j’essaie par ma raison d’être neutre, et aussi neutre que je le puis en tant qu’humain qui ne s’appartient pas totalement.

      Aussi, vais-je vous dire pourquoi les Israéliens sionistes cherchent la guerre, utilisent la guerre pour se maintenir, pour garder les territoires. J’espère par les mots qui suivre vous convaincre.

      Je compare les sionistes à des enfants de Dieu qui avaient leur mère, et cette mère les a martyrisé au point qu’ils se sont retrouvés des enfants errants. Et ils ont erré des années, puis des siècles, puis deux millénaires. Et cette mère les poursuit dans leur inconscient. Et partout où ils vont dans leur errance, ils ne se sentent pas chez eux. Ils ont beau s’enrichir, ils ont beau posséder des banques, ils ont beau présidé des Banques centrales de nations prestigieuses, ils ressentent toujours le poids de l’action de leur mère qui les a délaissés. En clair, ils sont poursuivis perpétuellement.

      Et tout peuple ou tout homme qui a eu cette mère qui les a ou l’a martyrisé, son seul but est de se venger, de se libérer du poids du passé. Donc une situation qui en fait est naturelle et n’est pas propre à l’homme, au peuple.juif.

      Et c’est ainsi que la situation d’Israël se présente politiquement pour Israël . Et le peuple palestinien subit cette projection de la souffrance du peuple juif, et il le paie en morts d’hommes, de femmes, d’enfants, en palestiniens qui croupissent dans les geôles israéliennes, et où ils y subissent les tortures les plus inhumaines. En clair, ils font subir au peuple palestinien ce que la mère leur a fait endurer pendant 2000 ans d’errance à travers monde.

      Sauf que le monde change, les générations qui ont vécu cette errance se rapetissent, beaucoup sont morts. L’histoire du peuple juif se renouvelle. Mais, aujourd’hui, il y a beaucoup de risques. Les Israéliens ont commis trop de malheur au sein des peuples. Et ils sont dans l’impasse. Le risque est que cette situation se termine en apothéose extrêmement négative. 

      Une apothéose qui ne va pas glorifier un Israël « aveugle » qui n’a pas compris son histoire. Et se glorifier en abaissant les autres, en le faisant consciemment dans l’inconscience de cette mère qui les a abandonné il y a 2000 ans va certainement mal finir.

      Voilà, Massada, je n’exprime pas ce que vous dîtes. « Je comprends, vous exprimez vos espoirs, mais les faits sont contre vous. » Cet état de la pensée est votre état de pensée. Je n’ai rien à espérer que moi-même. Et je n’ai aucun fait contre moi-même. Aucune mère ne me poursuit. Ce n’est pas que j’ai eu plus de chance que vous, mais l’humanité est ainsi constituée, ainsi distribuée. 

      Voilà, Massada, je ne sais si vous allez me comprendre. Mais je ne peux faire plus que ma pensée. 


    • Massada Massada 7 février 2019 08:53

      @Hamed

      Je ne suis ni religieux , ni métaphysique ou mystique, juste pragmatique.
      Les faits sont très simples (je vais découper en actes comme les GJ LOL)
       
      ACTE 1 :depuis sa création le monde musulman n’a jamais peu admettre l’existence l’existence d’un état non musulman en son sein.
      En pleine guerre froide avec l’aide de l’URSS, ils ont inventer de toute pièce un faux peuple dit palestinien qui revendique un pays n’ayant jamais exister nommé Palestine.
      L’idée était géniale, les européens en majorité pro arabe et dont l’antisémitisme est rester le meme depuis le moyen-age à profiter de l’occasion pour créer des alliances avec le monde arabes, pétrole oblige.
       
      ACTE 2 : devant l’impérialisme iranienne et le danger qu’il présente pour le monde sunnite, celui-ci voit en Israel la seule force possible de s’opposer à l’Iran.
      Il entame donc des rapprochement avec Israel et comprend tout l’interet de s’entendre avec ce petit pays très puissant.
      Mais le monstre palestinien qu’ils ont créer devient maintenant une véritable épine dans le pied pour normaliser ses relations avec Israel.
       
      ACTE3 : le monde sunnite voyant bien que soutenir les revendications palestiniennes n’aboutissent à rien d’autres que des problèmes, estiment qu’il est contre productif de continuer cette voie sans issue. 
       
      ACTE 4 : plan TRUMP-ARABIE SAOUDITE-EGYPTE-JORDANIE


  • cedricx cedricx 6 février 2019 14:59

    Nous le savons tous, l’état de guerre permanente en Israel est le ciment qui les les populations entre elles ! 


  • Christian Labrune Christian Labrune 7 février 2019 01:48

    Bien au contraire ils ont montré leur savoir dans les opérations de guerre puisque les forces armées égyptiennes ont traversé la ligne de Bar-lev en un temps record, le jour même du déclenchement des hostilités.

    ===================

    Ca, c’est la joyeuse fiction des Egyptiens qui cèlèbrent la guerre du kippour comme une grande victoire, mais la ligne Bar-lev ne fut qu’une première bataille, et point du tout décisive ! Après ce qui allait suivre, Sadate qui n’était pas tout à fait idiot, ne tarda pas à comprendre qu’un traité de paix serait certainement plus profitable Dans l’article de Wikipedia consacré à ce conflit, chacun pourra lire les paragraphes suivants :

    "Après plusieurs jours d’attente, Sadate voulut reprendre l’offensive dès le 11 octobre afin d’aider les Syriens en difficulté. Une crise de commandement l’opposa alors à Saad el-Shazly, chef d’état major. Shazli estimait qu’une sortie des blindés hors de la protection du parapluie de missiles sol-air égyptien, mettrait les chars en danger (en effet, une brigade blindée égyptienne fut anéantie en menant une attaque à l’est avant la tombée de la nuit). Tous les commandants des deuxième et troisième armées égyptiennes étaient hostiles au développement d’une attaque en profondeur.

    Néanmoins, Sadate, obstiné, lança le 14 octobre une attaque concentrée. Celle-ci se révéla un échec cuisant. 400 chars égyptiens attaquèrent 800 chars israéliens en position défensive, soutenus par la force aérienne. Le résultat fut le tournant de la guerre du Kippour. Les Israéliens malmenés depuis le 6 réussirent finalement à reprendre l’initiative : le 14 octobre, sur 400 chars égyptiens, 250 furent anéantis. En outre, pour développer cette attaque, Sadate utilisa la 4e et la 21e division blindée, vidant ainsi l’ouest du canal de Suez de réserves stratégiques, ce qui déséquilibra le dispositif général égyptien. Les généraux israéliens exploitèrent ce point faible en traversant le canal à leur tour, et en commençant à liquider au sol le redoutable dispositif égyptien de missiles SA-6 qui paralysait jusqu’alors quasi totalement l’aviation israélienne, et lui avait infligé, entre le 6 et le 14 octobre, les plus grandes pertes de son histoire."


    • Hamed 7 février 2019 09:47

      @Christian Labrune

      Bonjour Christian,

      Ce que vous dîtes est juste dans le relatif, mais pas dans l’absolu. Mettez-vous à la place des Américains. Ils avaient déjà subi une débâcle au Vietnam en 1973.

      C’est le premier élément. Le deuxième, ils étaient en guerre monétaire avec l’Europe et le Japon qui refusaient d’accepter les dollars US parce que ceux-ci étaient adossés sur rien. La Réserve fédérale américaine, i.e. la Banque centrale US a trop créé de liquidités en dollars ex nihilo, i.e. adossés sur rien pour financer leur économies et les dépenses militaires que demandaient la guerre au Vietnam.

      En clair, l’Europe et le Japon finançaient aussi la guerre du Vietnam menée par les Etats-Unis, et en échange, ils recevaient que des dollars finançant donc les déficits commerciaux, année après année.

      Le troisième élément. La guerre du Kippour a en réalité été organisé par les Américains. Ce n’est pas un effet de surprise des Égyptiens. Tout a été fait pour que cette guerre éclata. En effet, les Etats-Unis savaient tout sur la préparation de guerre par l’Egypte. Les forces égyptiennes massées sur le canal de Suez et au sud étaient connues, les Etats-Unis par les centaines de satellites dans l’espace avaient une situation exacte du dispositif militaire égyptien. Les russes également. Ce sont eux qui ont placé le premier spoutnik dans l’espace en 1957. En 1961, on fait état de 115 satellites en orbite autour de la terre.

      Et il est possible que les Etats-Unis et l’Union soviétique se sont concertés par le téléphone rouge de l’imminence de la guerre.

      Le quatrième élément. Israël n’a pas été prévenu de l’imminence de la guerre. Et la guerre a commencé le 6 octobre 1973, à 14 heures, alors qu’Israël a été en pleine fête du Kippour (jour du Ramadan). Ou si Israël, i.e. l’état-major a été prévenu, ils ont certainement été conseillé de ne rien faire car l’Egypte va vers une cinquième défaite. Et on comprend l’effet de surprise de la guerre qui en vérité n’était pas un effet de surprise. Et donc la guerre était supposée, que l’effet de surprise, la reprise en main sera rapide par l’armée israélienne.

      Le cinquième élément. La guerre israélo-arabe en octobre 1973 état d’une « nécessité absolue » pour les Etats-Unis. Pas pour Israël. Pour les Etats-Unis. Pourquoi ? Il était d’une nécessité absolue que l’Arabie saoudite décrète au cours de la guerre un embargo contre les Etats-Unis et annonce le quadrupement du prix du pétrole. Pourquoi ? Le pétrole saoudien étant facturé en dollar, un accord secret liant l’Arabie saoudite et les Etats-Unis sur le libellé monétaire de la vente du pétrole, cette mesure d’embargo prise contre les Etats-Unis donne plus de vraisemblance sur la décision unilatérale du quadruplement du prix de pétrole, lequel obligeraient les pays d’Europe et le Japon d’acheter plus de dollars pour importer le pétrole saoudien. Le dollar sera ensuite étendu à toutes les transactions pétrolières opérées par les pays d’Europe.

      Le cinquième élément. Comme les Etats-Unis ne peuvent laisser en aucun cas leur protégé, Israël, d’être submergé par les forces égyptiennes, ils ont prévu un pan B au cas où ça tourne mal. Précisément la traversée facile de la ligne de Bar-lev par les pompes à eau alors qu’elle était jugée infranchissable et la forte préparation au combat qui a fait beaucoup de pertes israéliennes a pris de court les stratèges américains. Et certainement le pan B a été mis en application motivé par la déroute des forces israéliennes. Le plan B, il est simple, ce sont les forces américaines, sous les couleurs israéliennes qui sont entrées en action. 

      Qu’est-ce qui empêche les Etats-Unis de préparer suffisamment de leur avions américains, et de leurs forces terrestres et peints à l’avance aux couleurs israéliennes, de passer à l’attaque au cas où cela tournerait mal. Et c’est ce qui s’est passé.

      Le septième élément. La fin de la guerre entre Israël et l’Egypte n’a pas été décidé par eux mais par un modus vivendi soviéto-américain. Pourquoi toute l’aide militaire pour Israël ou pour l’Egypte dépendait de leurs protecteurs respectifs, i.e. les Etats-Unis et l’Union soviétique. Ces deux pays n’étant que leurs satellites dans l’aire géopolitique respective.

      Voilà, Christian. J’espère t’avoir donné des éléments de réponse sérieux sur les tenants et aboutissants sur la guerre du Kippour.


  • Christian Labrune Christian Labrune 7 février 2019 15:46

    Le problème qui s’est posé dans l’histoire d’Israël, c’est que « la création d’Israël s’est faite dans la guerre ».

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    Remarque des plus drôles ! A qui la faute ? A la fin de novembre 47, l’ONU avait préconisé un partage de la Palestine. Le 14 mai, dans la déclaration d’indépendance, Ben Gourion s’appuie le principe retenu par l’ONU.

    Rien n’empêchait ceux qu’on n’appellerait « palestiniens » que vingt ans plus tard de faire la même chose, de proclamer la naissance de leur état et de négocier immédiatement sur des questions de frontières ou sur le statut de Jérusalem. Les négociations auraient pu être longues, mais des gens intelligents finissent toujours par s’entendre.

    Au lieu de cela, dès le lendemain : la guerre. Une guerre visant à réaliser les voeux d’extermination répétés à l’envi par le mufti nazi de Jérusalem. Cinq états arabes coalisés contre un embryon d’armée juive, ça paraissait simple et il suffisait de faire prévaloir le droit du plus fort, lequel n’a évidemment d’un droit que le nom.

    Les armées arabes ont été ratatinées par ceux qu’elles avaient prétendu exterminer. Depuis, ces crétins qui ne connaissent que la force quand ils pensent être en état d’en faire usage avec profit, se posent en victimes de la nakba dont ils sont responsables et se plaignent de plusieurs raclées qu’ils ont reçues depuis et qui étaient parfaitement méritées elles aussi.

    La grosse erreur des Israéliens, que je n’ai jamais comprise, c’est de n’avoir pas, purement et simplement, récupéré la Judée-Samarie en 67, et d’avoir laissé les « clefs » du Mont du Temple à des Jordaniens qui, démolis comme ils venaient de l’être, n’étaient plus en état de rien exiger.

    Si les Israéliens étaient des musulmans arabes ce qu’à Dieu ne plaise ! il ne resterait aujourd’hui pas plus d’Arabes en israël et en Judée-Samarie que de Juifs en Algérie. Or, les 250 mille arabes qui n’avaient pas fui en 48, sont désormais citoyens israéliens, et leur population a été multipliée par 7. Dans le même temps, la population juive du Maroc était divisée par 65. Voilà qui est de nature à faire réfléchir un peu n’importe quel individu muni d’un cerveau.


    • Hamed 7 février 2019 20:36

      @Christian Labrune

      Je crois Christian, vous n’avez pas compris mon analyse. Relisez l’article et vous comprendrez ce que vous n’avez pas compris. Et ce passage : 

      « Dès lors, il apparaît clairement que la création de l’État d’Israël a joué paradoxalement un rôle incontestable dans l’évolution politique du monde arabe. Par les guerres et le renversement de plusieurs monarchies arabes, il a opéré un processus similaire à ce qui s’est passé en Europe. Certes la situation du monde arabe reste difficile, instable, et Israël comme les autres régimes arabes qu’ils soient monarchiques ou républicains se trouvent sur la défensive face à leurs peuples. Mais ce cycle historique que vit le monde musulman arabe et non-arabe n’est pas terminé et il réserve des surprises que l’on peut définir d’extrêmement grave vu l’impasse dans lequel se trouvent le monde arabe, Israël, l’Iran, la Turquie, les États-Unis, la Russie et la Chine. Le risque est que le dénouement pourrait être extrêmement douloureux pour la région. »

      Donc, ce que je veux dire par là, que la création de l’Etat d’Israël et les défaites des armées arabes ont paradoxalement « réveillé » les pays arabes de leur léthargie historique. Colonisé ou sous protectorat par la France et le Royaume-Uni, ils se trouvent après avoir recouvré leur souveraineté bousculés par des groupuscules de juifs armés, Israël n’existait pas encore. 

      Précisément c’est là « l’herméneutique de l’histoire que vous n’avez pas comprise », et donc grâce à la création de l’Etat d’Israël que s’est opéré le réveil arabe. Plusieurs monarchies furent renversées et des républiques sont nées, avec des régimes militaires. Evidemment, le chemin est encore long

      Donc, au-delà des guerres et des souffrances des peuples arabes, l’herméneutique de la création de l’Etat d’Israël a en fait poussé les peuples arabes à se réveiller et renverser les monarchies arabes corrompues. Aujourd’hui, le monde arabe comme d’ailleurs Israël, les Etats-Unis, l’Europe et l’Asie se trouvent à un tournant historique.

      Précisément ce qui adviendra au Moyen-Orient, dans un proche horizon, va changer le cours de l’histoire mondiale.

      Vous dîtes « à qui la faute ? » Elle n’est à personne. La situation est simple. Le monde humain a beaucoup progressé depuis 1945, surtout avec le feu nucléaire sur le Japon. Eux aussi, on pourrait dire « à qui la faute cette nucléarisation du Japon ? ». Ici aussi, à personne. L’essai de la bombe s’est effectué le 16 juillet 1945. Deux bombes ont été envoyées pour bombarder le japon. Le 6 août sur Hiroshima et le 9 août sur Nagasaki. La faute : « C’est la guerre et la science qui a progressé. » 

      L’Etat d’Israël a été créé, la aussi c’est la guerre. « Et la guerre appelle la guerre. » A qui la faute ? « A personne. » Le monde humain est ainsi conçu. Et l’homme doit assumer le mal qu’il fait.

      Voilà, Christian. Hitler a voulu une grande Allemagne, et la race aryenne. Eh bien, 10 millions d’allemands ont été tués en quelques années de guerre. Et Hitler s’est suicidé.

      « Qui sème le vent récolte la tempête », dit-on.

      Voilà, Christian, pour « A qui la faute ? ». Merci pour le post



  • Christian Labrune Christian Labrune 7 février 2019 16:12

    « Pourquoi l’État d’Israël, depuis qu’il a été créé en 1948, se trouve jusqu’à aujourd’hui en guerre ? Et pourquoi cette guerre permanente ? Dans le sens, cette guerre trouvera-t-elle une issue finale ? »

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    Parce que ce qui a commandé la politique des états arabes depuis qu’Israël existe, c’est un antisémitisme qui commence tout juste à s’atténuer dans les états de la péninsule arabique parce que les niveaux de richesse et de culture y sont un peu plus élevés, et surtout parce qu’Israël est le seul bouclier existant contre les prétentions hégémonique de l’Iran.

    Israël est moins étendu que quatre départements français, regroupe une population qui ne représente pas grand chose face à un milliard de musulmans dans le monde, mais c’est encore trop : il faudrait que ce minuscule pays, qui s’est quand même hissé aux premiers rangs des puissances mondiales, cessât d’exister.

    C’est que ce peuple minuscule compense cette insuffisance géographique et démographique par une opiniâtreté et une efficacité dont on ne trouve guère d’exemple dans l’histoire.

    Mais on ne peut même plus, aujourd’hui, parler de guerre. Les agitations imbéciles du Hamas à Gaza, les préparatifs de guerre grotesques du Hezbollah libanais n’impressionnent pas beaucoup Israël, et tout cela va bientôt prendre fin avec l’effondrement inévitable du régime de Téhéran.

    Le monde arabe, dans les régions les plus déshéritées, le Maghreb par exemple, pourra quand même continuer à se répéter un certain temps que son malheur vient de l’existence des Juifs, comme il vient aussi de l’existence de l’Amérique, de celle des anciennes puissances coloniales. Quand on est dans la merde, on hait ceux qui sont parvenus à s’en extraire, Ca occupe, mais ça empêche en même temps de trouver des solutions.

    Les états d’Extrême-Orient, en revanche, qui ont connu aussi le colonialisme et bien des vicissitudes historiques, ne s’inventent pas ces sortes de constructions théologico-mythologiques ; aussi vont-ils de l’avant, comme Israël.


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