mardi 3 avril 2012 - par C’est Nabum

L’impuissance de l’école face à de tels cas !

Désespérance scolaire ordinaire

Un conseil de discipline par défaut

 

Acte 1

Le jeune « J... »

« J... » n'aime pas l'école, il en a même franchement horreur. Il traîne sa misère et son agressivité dès qu'il franchit les portes de l'établissement. Oh, rassurez-vous, il ne vient pas souvent, il use de toutes les stratégies à sa disposition pour éviter cette souffrance insupportable. Il refuse toute règle, toute contrainte, il fuit tout ce qui peut lui paraître une obligation.

« J... » n'a pas la vie facile, il l'a même franchement impossible. Il est de ces jeunes qu'un juge pour enfant a placé dans un foyer, bien trop loin d'un père qu'il idéalise forcément. Il ne peut admettre une mesure qui a sans doute été prise pour son bien, nous n'en savons rien et je ne sais pas s'il nous est utile de tout connaître …

Ce que nous savons c'est l'impossibilité de garder « J... » dans la classe. Il rend le cours impossible, refuse de respecter les règles communes de la classe ; des principes de vie collective qui demandent maintenant des trésors de patience et de conviction : dire bonjour en entrant dans la classe, quitter son manteau, attendre d'être invité à s'asseoir, sortir ses affaires, ne pas bavarder, ne pas se balancer sur sa chaise ….

Tout cela est maintenant pour quelques enfants, une bataille de tous les instants. Pour « J... » , c'est un combat impossible. Il vous regarde avec son air de pauvre chien abandonné, sourit d'un air narquois et en fait à sa guise. Ni la douceur, ni la colère, ni les menaces, ni les sanctions ont une quelconque utilité, son problème n'est pas là.

« J... » veut retourner chez lui. Il imagine qu'en se faisant renvoyer, il obtiendra gain de cause, quittera le foyer où la violence verbale est le seul refuge qui reste à ces mômes. Plus rien n'a de prise sur lui, sa conviction est si ancrée qu'il ne change jamais de stratégie. Chaque fois qu'il vient, il pousse l'adulte et ses camarades jusqu'à l'exaspération pour obtenir son saint Graal !

Finalement, quand « J... » ne vient pas, adultes et élèves finissent par apprécier cette trêve. C'est même un sentiment de soulagement qui offre à tous une bouffée d'oxygène. Personne n'a très envie de lancer la procédure administrative pour signaler ses nombreuses absences même s'il faut le faire par acquis de conscience.

« J... » a réussi à se faire détester. La haine qui est sienne devient transmissible, la maladie est contagieuse. Il n'est pas possible de supporter ses sourires en coin, ses insultes, ses bruits de bouche si dédaigneux, ses tutoiements intempestifs ! Les plus solides se laissent envahir par le rejet. Il est le mauvais objet qu'il faut se refiler entre un foyer et un établissement scolaire sans espoir d'en tirer quelque chose.

« J... » s'ennuie à en mourir et nous ennuie à le maudire. C'est le cercle infernal des situations inextricables, c'est la ronde des travailleurs sociaux, parfaitement désarmés devant un cas sans issue. La raison, la douceur, la contrainte, la persuasion, les sanctions, la bienveillance, tout a échoué et tout échouera encore et encore.

« J... » est plus fort que nous, il a tout perdu, dans sa lecture à fleur de sensibilité de sa situation, il n'a plus rien à perdre ! Ce sont ses camarades qui ont à perdre ! Des heures perdues à ne pouvoir travailler, des inquiétudes, des menaces, des coups reçus quand ils sont plus faibles. C'est une nouvelle épreuve qu'ils ont à subir, eux qui ne sont pas si solides !

Que faire ? « J... » met les adultes en échec. Il met le système en impuissance. Il met ses camarades en danger. Les bons esprits, les adeptes des méthodes radicales auront certainement des solutions sous une main ferme. Les tenants de l'angélisme, les bons apôtres, les naïfs iront de leur couplet sympathique. Et « J... » n'en peut plus, il n'a que quatorze ans. Que pouvons-nous faire contre lui- même et sa folie destructrice ? Nous avons un métier si facile …

 

Acte 2

Les carences de l'état.

Le jeune « J » est l'un de ces jeunes qui cassent toutes les procédures d'aide que l'éducation nationale peut mettre en place pour compenser l'absence de solutions adaptées. En effet, le contexte et une volonté politique très hostile ont fini par supprimer les structures spécialisées. Il traînait sa misère dans nos classes et j'en avais fait un portrait désespérant.

Malgré les mesures dérogatoires, un emploi du temps aménagé, une tolérance qui frise la faiblesse, une mansuétude jamais payée de retour, il a franchi le Rubicon, finissant par commettre l'irréparable : « Mettre le feu dans une classe ... ». Ultime appel au secours alors que nous avions entendu tous les autres, dernier geste de défi, il avait enfin gagné son bâton de maréchal : « Le Conseil de discipline ! »

C'est le jour de cette procédure lourde et pénible. Je suis très gêné de participer une fois encore à cette instance disciplinaire d'autant plus que la dernière fois, des propos que j'avais tenu aient fait l'objet d'une demande d'appel par des gens plus soucieux du droit que du comportement de leur rejeton. J'étais bien décidé à ne rien dire et ce ne fut hélas pas possible …

« J » arrive entouré de trois adultes : son père, la responsable du foyer et un représentant de l'Aide Sociale à l'Enfance. Ils font face aux membres de ce tribunal scolaire. Un long silence s'installe, la présidente est en retard. Déjà, l'atmosphère est pesante, « J » est fuyant, la tête dans les épaules, les mains dans les poches, il regarde le sol, parfaitement impassible.

C'est la première fois que je n'ai aucun contact avec l'un de mes élèves. Il n' jamais rien cédé de ses douleurs, de ses souffrances. Il n'a jamais rien exprimé en classe. Toujours seul, toujours à l'écart, le plus souvent silencieux sauf quand il se lançait dans ses bordées d'injures pour se faire exclure. Il fait peine mais que faire ?

L'exposé de son dossier est incroyable. Fugues de l'établissement, absentéisme, insultes envers les camarades et les professeurs, refus de travail, tentative d'incendie. Nous savons tous que ceci est l'expression d'une situation personnelle intenable, d'un chantage avec le juge pour enfant afin de revenir vivre chez son père. Nous le savons mais que pouvons nous faire ?

Continuer d'accepter ce comportement qui rend impossible le travail pour ses camarades ? Renvoyer le garçon et tous ses problèmes à un autre établissement ? Le piège absolu. Nous sommes pieds et poings liés parce que l'état ne remplit plus ou si mal sa mission. Les structures spécialisées manquent cruellement, les délais d'attente pour rencontrer une psychologue ou attendre une décision d'un juge sont bien trop longs.

Chacun fait le constat de notre impuissance, de l'inadaptation de nos moyens face au problème individuel. Il n'y a rien à faire puisqu'il n'y a plus de place, plus de moyens, pas de réponse adaptée. Nous sommes pris au piège d'une normalisation des parcours. Tous les mômes dans le même moule et tant pis si certains explosent.

Le Conseil de Discipline prend des allures d'Équipe Éducative. Les professionnels de l'Éducation Spécialisée déplacent adroitement les débats. Ce ne sont plus les écarts disciplinaires qui sont traités ici mais les carences d'un système qui ne remplit plus ses missions. C'est peut-être légitime, c'est parfaitement inutile car la pitié ne changera rien aux souffrances que ce garçon a engendrées autour de lui.

« J », une heure durant n'a rien dit, n'a jamais levé la tête. Il exaspère ceux qui ne le connaissaient pas et le découvrent ainsi, comme nous le vîmes si souvent. Puis tout bascule, le délégué de la classe prend la parole simplement pour dire à la fois combien ses camarades comprenaient ses problèmes tout en reconnaissant qu'il était impossible de travailler quand il était présent. Il incite « J » à prendre la parole, il sort quelques instants avec lui pour le convaincre de s'exprimer. Ils préparent quelques mots sur une feuille.

« J » revient, bredouille quelques mots, pleure. Enfin, la façade se fissure. Mais il ne peut aligner plus de trois mots, il ne peut ni s'excuser, ni s'engager dans un changement de comportement, cela lui est inaccessible. Il réclame juste à revenir chez son père et quitter l'école pour travailler dans les espaces verts. Des demandes impossibles ici.

L'ambiance est insoutenable maintenant. Les adultes sont touchés par une détresse dont beaucoup perçoivent dans le même temps qu'elle le conduira toujours à reproduire les mêmes comportements. C'est l'impasse. La présidente semble quant à elle prête à lui pardonner. C'est facile, elle ne l'a pas en classe ! C'est effectivement l'obligation scolaire qui est intenable pour ce gamin qui n'a que 14 ans. Que faire ?

Je ne participe naturellement pas au vote. Je pars avec un sentiment très pénible. D'impuissance c'est évident mais aussi avec la conviction que le maintenir c'est envoyer un signal désastreux pour les autres. Nous n'avons pas les moyens de lui proposer autre chose ; c'est la classe ou la porte. Absurdité d'un système qui n'a plus de marge de manœuvre, absurdité d'une institution abandonnée, privée de solutions alternatives ou de procédures d'aide. La gestion comptable des cohortes d'élèves ne laisse place à aucune sentiment. Nous devenons complices de cette absurdité. « J » a été exclu, ça ne résout rien, c'est une décision pour les autres. Pour lui, nous ne pouvons rien dans ce contexte. C'est monstrueux mais dois-je vous cacher la réalité ?

 

Impuissancement sien.



33 réactions


  • hacheii 3 avril 2012 11:09

    Le protrait que vous dressez de « linstitution sclolaire » comme vous dites est effrayant, vous êtes persuadé que l’école est Bonne ( avec un grand B) pour l’élève et que tout doit être fait pour y conformer l’enfant, enfin le dresser je veux dire, et si vous n’y parvenez pas, pour le casser.


    • C'est Nabum C’est Nabum 3 avril 2012 11:13

       hacheii


      Je ne suis persuadé de rien sinon je ne rendrais pas ainsi compte d’un tel désarroi. J’observe, je m’interroge.
      Cet enfant est cassé et ce n’est pas l’école seule qui a contribué à son désastre mais c’est elle qui est impuissante à lui apporter des réponses.
      C’est tout ce que j’ai essayé honnêtement de rendre compte.

  • antonio 3 avril 2012 11:25

    Le cadrer, lui donner des limites, le sanctionner, c’est paradoxalement le respecter, lui signifier
    qu’il appartient à la communauté humaine et que celle-ci, dans ses structures ( ici éducative) ne peut fonctionner qu’avec des règles...
    Le ressenti des divers intervenants, le fait qu’ils soient touchés par sa détresse, leur « bon coeur »
    oui, certes mais ils se trompent s’ils croient le « comprendre » ....le comportement d’un être humain est d’une complexité infinie...
    Il est exclu et l’Education Nationale doit lui trouver un autre point de « chute » ( dernier terme bien ambivalent dans ce contexte ) mais qui sait ?

    Les autres élèves ont le droit d’apprendre dans de bonnes conditions et les enseignants de faire leurs cours correctement...il s’agit de transmettre des connaissances.

    Que chacun se sente bouleversé, impuissant....que cette séance ait été des plus douloureuses pour les participants...malheureusement oui.
    Qu’il y ait manque de structures spécialisées, d’éducateurs, hélas ! oui !
    Que ce garçon ait besoin d’être suivi par un spécialiste compétent...une évidence...Cela est-il mis en place  ?

    Le père était présent, dites-vous ..........

    Mes cordiales salutations.


    • C'est Nabum C’est Nabum 3 avril 2012 11:35

      Antonio


      Nous faisons des constats, nous posons la limite au nom des autres mais que faisons nous vraiment pour lui quand il n’y a plus de structure ou qu’elles sont pleines à craquer parce que trop rares ?

      Colmater les brêches, compatir, subir et ne rien pouvoir faire pour finir ...

    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 3 avril 2012 20:52

      Tout à fait d’accord avec l’intervention d’Antonio.
      L’enfant a dramatiquement besoin de cadre.
      On peut se laisser aller à l’empathie et la contagion émotionnelle autant qu’on veut mais dura lex. Le cadre doit est conservé sinon c’est la porte ouverte au grand n’importe quoi.

      Et pour l’élève qui échappe au cadre pour le retrouver un peu plus bas, de sorte que plus dure sera la chute.
      Et pour les autres élèves s’ils comprennent qu’il n’y a pas de cadre et pas de sécurité. Dès lors il n’y a plus d’autorité puisque la première mission de l’autorité, c’est la sécurité.

      Le gamin a atteint les limites du cadre ? Il sort. C’est pas l’affaire du personnel enseignant de tenter de palier aux carences de l’Etat, aux manques de structures etc. Il y a des professionnels pour ça.

      Il importe que chacun à sa place fasse ce qu’il a à faire et les choses iront, sinon bien, mais du moins, beaucoup mieux qu’elles ne vont actuellement où on voit tant d’élèves qui après avoir fait tourner leurs familles en bourriques (en raison de l’incapacité d’icelles à les cadrer) font pareillement tourner les établissements et leurs professionnels en chèvres incapables de poser un cadre.


  • Al West 3 avril 2012 11:35

    Le problème de l’école est un problème complexe, et ça n’est pas en créant 60 000 postes, chiffre qui ne sort de nulle part d’ailleurs, comme le propose cet idiot de Hollande, qui est sûrement moins idiot qu’il n’y paraît, que le problème sera réglé. L’école c’est désormais l’anarchie et on a empêché le rétablissement d’un quelconque ordre. Pour revenir en arrière ça va être compliqué...

    Les collèges des banlieues - j’en sais quelque chose - dans lesquels on envoie au charbon les plus inexpérimentés sont livrés à la désobéissance de jeunes qui voient en le système français celui qui les ostracise. Et ils n’ont pas tort. L’hypocrisie des dirigeants UMPS qui a consisté à dire que la France devait se faire la Terre d’accueil des populations maghrébines tout en les parquant dans des cités insalubres où ne pouvait que se développer la haine de l’état est en train de créer des générations perdues pour l’école.

    Ajoutons à cela que dès qu’un professeur essaie de rétablir un peu d’ordre, quitte à donner une claque à un élève comme dans l’ancien temps, fait la une du JT de TF1 parce que vous comprenez les mentalités ont évolué, il faut les laisser tranquilles ces petits jeunes qui crèvent les pneus de votre voiture quand ça n’est pas votre estomac.

    Et je ne blâme même pas tant ces jeunes violents que l’état qui a tout à fait connaissance de ce problème mais contre lequel il ne fait rien.

    Rajoutons à cela l’hypersexualisation. Quand je passe devant un collège j’ai l’impression d’halluciner, toutes les filles sont des clones, même si le style diffère des établissements huppés à ceux de banlieue, même s’ils ont en commun : chaussures à talon, pantalon moulant, petit haut « sexy », maquillage.

    Enfin bref, on pourrait écrire des ouvrages entiers sur l’abrutissement de nos enfants qui sont malheureusement les premières victimes d’une politique destructrice.


    • C'est Nabum C’est Nabum 3 avril 2012 12:38

      Al West


      Évitons de tomber dans des représentations qui pour partiellement exactes ne sont qu’une approche faussée du problème.
      L’école n’est que l’amplification de notre société qui s’érotise, se diversifie, refuse toute contraintes, sort toujours du cadre légal.
      Il est évident qu’à partir de ces constats il devient impossible de maintenir un ordre acceptable dans des lieux qui sont à l’opposé des attentes de jeunes devenus des consommateurs dictateurs.

    • Al West 3 avril 2012 14:27

      Ah mince j’étais persuadé d’avoir écrit une phrase à ce propos, ça m’apprendra à écouter BFMTV en même temps que j’écris, ahah.

      Bon ce que je voulais écrire, c’est qu’il est idiot de prendre le problème de l’école de façon isolée comme Hollande feint de croire. C’est avant tout le reflet d’un problème sociétal et ce à plusieurs niveaux : graves déséquilibres entre les quartiers riches et les banlieues, évolution des moeurs qui ne permettent plus le maintien du respect et d’une bonne transmission du savoir, abandon d’une langue en état de délabrement facilité par les nouvelles technologies. On a là tous les ingrédients d’un fameux cocktail explosif pour l’école, d’autant plus délétère que les parcours de l’école ne s’adaptent que très peu aux profils des jeunes ainsi mis en difficulté.

      Un exemple : dans le collège où j’étais, on avait regroupé une vingtaine de « J.... » dans une même classe qu’on appelait une classe d’insertion, le mot me fait sourire parce que d’insertion cette classe n’avait que le nom. On ne leur apprenait rien, ne leur faisait rien faire, ils s’ennuyaient, et ne respectaient pas un établissement qui n’avait finalement rien à faire d’eux et où ils n’avaient rien à faire. Une sorte de garderie si vous voulez, une façon de mettre la poussière sur le tapis, pour un ou deux ans, avant de les lâcher dans la nature car en 3ème ces jeunes là ont souvent plus de 16 ans, sans compétences et sans emplois. Bravo la classe d’insertion.


    • Abou Antoun Abou Antoun 3 avril 2012 16:01

      Bon ce que je voulais écrire, c’est qu’il est idiot de prendre le problème de l’école de façon isolée comme Hollande feint de croire. C’est avant tout le reflet d’un problème sociétal
      Exact, l’Ecole n’est que le reflet de la société et de ses ’valeurs’, elle ne créée pas la société. Quand le respect et la discipline disparaissent de la vie familiale, ils disparaissent de l’école. Le maître, la maîtresse n’est qu’un ’symbole’ du père devenu absent. Un tel symbole ne parle pas à des générations qui en ignorent tout. Il y a rejet du maître et de tout ce qui va avec en particulier de la culture qu’il transporte. L’impossibilité de l’intégration scolaire préfigure malheureusement l’impossibilité de l’intégration sociale et la marginalisation, mais c’est un constat déjà tardif.


    • Jo Gurmall de Stafferla Jo Gurmall de Stafferla 4 avril 2012 00:17

      A Al West
      Entièrement d’accord. Votre « classe d’insertion » c’est la version hard de ce qui a longtemps existé en plus soft : regroupement d’élèves en classes « à options », certaines plus « nobles » que d’autres, permettant de faire une bonne ségrégation, de cette manière, et sans qu’on le veuille vraiment, les fils à papa ne cotoient pas trop les fils de rien. Honteuse hypocrisie qui permit aux chefs d’établissement d’avoir des classes « vitrines » figurant dans les carnets d’accueil et susceptibles d’attirer la clientèle !.
      La belle Ecole de la République, où contre vents et marée on se bat pour que des jeunes parviennent au mieux de leurs possibilités ne donne pas l’exemple de l’égalité des chances : regrouper des élèves faibles dans des classes que certains qualifiaient de « poubelles » revient à les enferrer dans leurs problèmes. J’ai vu des gamines dépitées quand elles consultaient les résultats des examens blancs et soupirer « on est donc des classes de nuls !... »


  • Tristan Valmour 3 avril 2012 11:36

    Excellent témoignage

    Comme tout être humain, J répond aux lois de la plasticité cérébrale, au conditionnement instrumental.

    Si J demeure parmi d’autres J, il s’adaptera au monde des J, et cela le renforcera dans son comportement. D’autant plus qu’à 14 ans, J privilégiera les informations transmises par les autres J de son âge, ce qu’Erickson a parfaitement mis en évidence. Ce que peuvent dire les adultes n’a aucun intérêt pour les J.

    J doit donc être coupé des autres J, même des j minuscules. Il doit ensuite recevoir une éducation stricte et bienveillante, c’est-à-dire où le rappel des règles doit être fait quotidiennement, avec le sourire accueillant. Le rappel des règles doit se baser d’abord sur les règles de la physique qui s’appliquent à tous, ensuite sur les règles sociales, qui ne sont que le fruit d’une culture, et donc plus aléatoires. J s’est construit un personnage qui refuse l’empathie (de manière simulée ou réelle, cela est à déterminer), aussi énoncer la morale ne servira à rien. En revanche, J, s’il n’a pas de problèmes cérébraux organiques, est sensible à la raison, et il faut donc employer la logique. A force, J se reconfigura selon les lois de la plasticité.

    J doit découvrir l’importance de lui-même, et il faut donc le valoriser, sans pour autant en faire trop. Il faut lui rappeler qu’il part de très bas, que cela n’est pas grave, et qu’il a les moyens de progresser, que d’autres avant lui l’ont fait. Il faut initier J aux arts, à la culture, à l’importance de prendre soin de soi, afin qu’il découvre l’esthétique. Il faut parler franchement à J, ne pas employer d’implicite, parce qu’il ne sait pas les décoder. Il faut lui dire la vérité, même si elle n’est pas belle à entendre. Mais toujours lui dire qu’on peut progresser, et qu’après tout, il peut décider de ce qu’il va devenir, et qu’il est préférable pour lui qu’il devienne quelqu’un de bien.

    J n’a pas de volonté, et il doit donc faire des exercices pour domestiquer ses pulsions, pour domestiquer ses processus mentaux. Maîtrise du corps et de l’esprit. A 14 ans, le cortex préfrontal de J est très loin d’être parvenu à maturité. Ce qu’il faut comprendre, c’est que J, et avec lui tous les adolescents, observe un élagage synaptique. Cela signifie que les ados perdent de nombreuses connexions neurales inutilisées, et explique leur comportement bizarre.

    En permettant à J de se contrôler et de contrôler son environnement, J commencera à s’éveiller à la motivation d’entreprendre quelque chose de positif. Et ainsi J peut devenir quelqu’un de très bien.

    Il faut rappeler à J qu’il est un être temporel, et qu’il était J-1 et qu’il deviendra J+1, et par conséquent, qu’il doit se préparer au changement, parce qu’inéluctablement, il deviendra un autre J, avec d’autres goûts et aspirations. Ce rappel doit être quotidien.

    J doit être touché parce que le contact tactile conduit au tact, grâce à l’action des neurotransmetteurs, notamment la sérotonine.

    Il ne faut pas rappeler à J son passé, ses errements, pour lui permettre de devenir un autre J, adapté au monde. Rappeler son passé ne fera que renforcer les connexions neurales qui contiennent les informations négatives. Ne pas rappeler provoquera l’oubli, à l’exception de la mémoire des gestes, qui demeurera toujours présente en raison du rôle du cervelet.

    J, comme tous les adolescents, ne sait pas lire les émotions. Son cerveau le lui empêche. Il interprète donc mal un regard. Quand J était enfant, il interprétait mieux les émotions, et cela lui posait moins de problèmes. Eh oui, le cerveau de J est un chantier permanent.

    J devrait faire des analyses médicales poussées afin de découvrir s’il n’est pas l’objet d’un dérèglement hormonal anormal.

    Il y aurait beaucoup de choses à dire pour aider J, mais je n’ai pas le temps. En résumé : bienveillance (afin de squizzer ses amygdales) et fermeté absolue (pour lui montrer qu’il existe une force objective plus forte que celle qui existe dans son imagination et qu’il n’arrive pas à domestiquer), couper des autres ados, exercices de contrôle de soi et découverte de l’estime de soi, et oubli de ce qu’il était pour lui permettre de changer. Pas de punition mais appel à la logique. Et dès qu’il ira mieux, le réintégrer aux ados (mais pas avec des ados difficiles).


    • C'est Nabum C’est Nabum 3 avril 2012 12:41

      Tristan


      Merci pour ce long et précieux commentaire.

      Je dois ajouter une remarque « J » manque de mots et ne pouvoir dire son mal-être, ne pas savoir s’exprimer le coupe de beaucoup de réponses.

      Sa pauvreté lexicale date d’un autre temps, d’une petite enfance délaissée. Il faut absolument qu’on repense l’école maternelle comme le lieu de cet apprentissage primordial : la langue.

  • diverna diverna 3 avril 2012 12:32

    Je rajoute une réaction à ce témoignage qui a sans doute laissé bon nombre de lecteurs assez perplexes.
    Et si on renonçait à imposer à ce garçon de vivre loin de son père ? Je sais que ça dépasse le cadre « imposé » de l’Education Nationale mais perdu pour perdu, je n’arrive pas à imaginer ce que son père pourrait aggraver.
    Il me semble que ce témoignage montre les limites de ce qu’on peut imposer. C’est peut être le lieu de dire qu’il y a aussi des décisions de justice qui tombent à côté de la plaque. On ne sait pas mais on ne peut manquer de s’interroger. Ce garçon « idéalise » son père ? Pourquoi ne pas appeler ça de l’amour ? On part du principe que le juge a fait pour le mieux mais la déchéance de ce garçon suggère qu’on devrait pouvoir, pour le bien de l’enfant, trouver une voie alternative.
    Je prends en compte la nécessité de ne pas donner un signal de faiblesse mais, sous une forme de « chantage » est-ce que ça n’aurait pas mieux valu ? Si la carotte peut être le père il fallait se donner la possibilité d’utiliser ce moyen pour obtenir de « J » un respect des cadres de la société. Tout le monde y gagnerait, je pense.


    • C'est Nabum C’est Nabum 3 avril 2012 12:44

      Diverna


      Il y a une situation pire encore que celle de l’école, celle de la justice.

      Le temps des décision est si long, les juges pour enfant sont déborder et incapables d’apprécier l’urgence ...

      Vous avez raison, il eut été plus sage d’agir ainsi d’aucun que ce père a montré son envie de prendre en charge son fils. Mais la justice est inhumaine !

  • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 3 avril 2012 12:34

    J’ai un petit-fils qui était (presque) dans le cas de J.

    Après bien des démarches, on a « médicalisé » ses troubles du comportement et on lui a trouvé une place dans un ITEP (Institut thérapeutique éducatif et pédagogique) pris en charge par la CAF. Là, il a pu faire du travail manuel, rencontrer des éducateurs et s’est épanoui. Tout le monde l’apprécie et le trouve très gentil...

    • C'est Nabum C’est Nabum 3 avril 2012 12:47

      Jean


      Plus de place dans nos itep, des listes d’attente énorme, des difficulté aussi à vivre une scolarité sereine tant ces lieux vont mal et accueillent des gamins en perdition.

      Tous les problèmes s’amplifient à force de ne plus répondre aux besoins dans le moment utile.

      Ensuite, c’est souvent trop tard 

      Je suis heureux que votre petit fils est trouvé cette écoute au bon moment mais combien sont-ils dans ce cas ?

  • docdory docdory 3 avril 2012 14:34

    @ C’est nabum

    L’éducation nationale n’est pas une entreprise compassionnelle. Son but est d’instruire ( ou d’éduquer) au maximum possible les enfants qui lui sont confiés. Mais, malheureusement , nous ne vivons pas dans un monde parfait. 
    De même qu’il existe des malades incurables, quels que soient les efforts de la médecine, il existe des enfants inéducables, quels que soient les efforts des personnels de l’éducation nationale.
    Il ne sert à rien de faire une n ième cure de chimiothérapie à un cancéreux au delà de toutes ressources thérapeutiques, cela ne retarde même pas l’inéluctable, c’est pénible pour le malade et atrocement coûteux pour la sécurité sociale.
    Il ne sert à rien non plus de maintenir dans un établissement d’enseignement un élève de 14 ans tel que vous le décrivez. C’est coûteux pour l’état, c’est délétère et anxiogène pour les condisciples de cet enfant, et démoralisant pour les équipes éducatives.
    Je pense qu’un enfant ayant été exclu trois fois d’un établissement scolaire devrait être déclaré inéducable, et dégagé de toute obligation scolaire dès l’âge de 14 ans. 
    Deux solutions sont possibles :
    - une hospitalisation ou des soins psychiatrique ( cet enfant peut être schizophrène ou dépressif , on ne sait jamais)
    - en cas d’échec, une tentative de mise en apprentissage précoce s’impose, dans un métier pas trop difficile, ou du moins en rapport avec le QI de l’élève ( si celui-ci peut être déterminé ) .
    N’oublions pas que laisser un élève de ce type dans une classe, c’est condamner inéluctablement trente autres à ne rien apprendre pendant un an ... L’ont-ils mérité ?


    • Al West 3 avril 2012 14:52

      Bonjour docdory,

      Votre analyse ne tient pas compte d’une chose : les médecins n’aident pas les gens à mieux guérir, tout comme l’école n’aide pas les jeunes à s’intégrer. Quand je dis les médecins, c’est plutôt les laboratoires, et quand je parle de l’école, c’est celle qui a été voulue par le gouvernement.

      Je me permets d’ébranler votre monde avec quelques affirmations sans références que vous pourrez toutefois trouver facilement sur internet :

      - on sait soigner le cancer (Beljanski, régime pauvre en hydrates de carbone et avec une nourriture de qualité, antioxydants puissants plus certaines autres molécules dont la liste serait trop longue à retranscrire, en tout cas, certainement pas à coup de chimiothérapie) tout autant qu’on sait soigner le SIDA (à peu près les mêmes méthodes, prises d’antioxydants, de vitamines, régime alimentaire, etc., cherchez l’entrevue du professeur Montagnier sur Europe 1) Les seuls qui vous diront que c’est impossible sont les laboratoires ou les endoctrinés qui répètent les prophéties de ces derniers. 95% des problèmes de santé qui concernent les maladies du système immunitaire peuvent être mises en rémission ou soignées avec des méthodes naturelles, c’est-à-dire en apportant au corps ce dont il a besoin et qu’il sait utiliser, et non pas des molécules de synthèse qui masquent les problèmes

      - ça c’était pour les maladies « du corps ». En ce qui concerne les maladies « de l’esprit » si je puis les appeler comme ça, on sait en soigner pas mal aussi ! Comment ? En se désintoxiquant des métaux lourds que vous accumulez au cours de votre vie, qui sont dans les vaccins qu’on vous injecte, dans les plombages qu’on vous met dans la bouche, dans les épandages aériens qu’on vous balance au-dessus de la tête. Ainsi, en utilisant une plante nommée chlorella, on peut faire sortir tous ces métaux lourds du corps. Les résultats sur les enfants autistes ou les hyperactifs (pour qui les métaux lourds sont allés se loger dans le cerveau) sont particulièrement édifiants.

      - de la même façon que tout cela est connu et étouffé, vous pouvez comprendre dès lors que les comportements des enfants sont aussi à rapprocher de la santé de leur corps. C’est-à-dire que, outre les métaux lourds, les nombreux produits chimiques qui agissent sur le fonctionnement hormonal comme le bisphénol A et consorts ont rendu les adolescents beaucoup plus précoces, et sujets à des troubles du comportement divers et variés. Ces enfants que vous proposez de soigner à coup de psychiatrie, on devrait d’abord penser à prendre soin de leur santé, corporelle et mentale, qui finalement se rejoignent.

      Enfin je ne vous cacherai pas qu’il ne s’agit pas de trouver une solution moins mauvaise que la pire, à savoir exclure un enfant d’une classe plutôt que de l’y laisser, quand des solutions meilleures peuvent être apportées.


    • docdory docdory 3 avril 2012 15:15

      @ Al West ( pseudonyme bien trouvé en l’occurrence )

       Vous croyez que la « méthode » Beljanski soigne « le » cancer ????? Mort de rire !
      Votre cas d’inculture scientifique est malheureusement sans espoir, je ne peux rien pour vous, désolé !
      Encore un échec de l’enseignement scientifique dans l’éducation nationale. Je pense qu’il faudrait enseigner l’épistémologie et la zététique dès la sixième...


    • Al West 3 avril 2012 15:25

      Sans être la panacée, elle aide indiscutablement. Que pensez-vous du SIDA ?

      « ou les endoctrinés qui répètent les prophéties de ces derniers » smiley


    • C'est Nabum C’est Nabum 3 avril 2012 15:31

      Docdory


      Il est difficile d’adhérer totalement à votre propos. Vous raisonnez d’un point de vue comptable quand de l’humain est en jeu.
      Il est évident que ce garçon ne doit pas entraver la scolarité de ses camarades, ce qu’il faisait de manière manifeste
      Il est certain qu’il souffre et que nous n’avons pas le droit de l’abandonner

      Je n’ai pas de réponse mais ne porte pas aussi tranquillement que vous des certitudes qui m’effraient un peu.

      Quant au soin, vous savez qu’il faut l’adhésion du malade et là, il n’est pas capable pour l’instant de faire cette demande. C’est inxetricable.

    • docdory docdory 3 avril 2012 15:45

      @ C’est Nabum

      Bien sûr qu’il souffre. 
      Mais en ne l’abandonnant pas, vous ne lui rendez aucun service ( il n’ira certainement pas mieux en allant à l’école qu’en n’y allant pas ), mais par contre vous causez un préjudice extrême aux 29 autres élèves de sa classe qui, en son absence, auraient pu s’instruire pendant un an , ce qu’ils feront beaucoup moins bien, ou pas du tout, en sa présence.
      Le problème est que vous vivez dans l’illusion que vous pouvez « faire quelque chose ». En réalité, les seuls pour lesquels vous pouvez faire quelque chose, ce sont ses condisciples. En votant pour l’exclusion de cet élève perturbateur, les autres vont pouvoir enfin se mettre à travailler.
      C’est le même problème dans la médecine de catastrophe ou de guerre : on est obligé de laisser de côté les « urgences dépassées » ( trop gravement atteints pour avoir une chance de s’en tirer ) pour soigner ceux que l’on peut encore sauver ( les « premières urgences » )
      Il faut avoir l’humilité de reconnaître que l’on ne peut rien faire dans certains cas.

    • Al West 3 avril 2012 15:58

      docdory,

      Votre pseudonyme aurait dû me mettre la puce à l’oreille à propos de votre profession. Je comprends désormais qu’il vous soit difficile de reconnaître des choses contraires à ce qu’on vous a enseigné et qui pourraient, j’ai bien dit pourraient, vous faire penser qu’au lieu de soigner des gens, vous ne faites qu’aggraver leur état de santé.

      Etes-vous de ceux qui critiquent certaines méthodes parce qu’ « il n’existe aucune étude scientifique randomisée en double aveugle venant corroborer les pseudo-dires de ce charlatan » ? Argument simpliste, s’il en est, puisqu’on ne demande jamais d’études à propos des thèses qui dérangent. Moi je peux vous dire que les gens qui se tournent vers les médecines alternatives sont bien plus heureux que ceux qui se rendent dans les hôpitaux.

      Et mon bagage scientifique se porte très bien, je vous serais reconnaissant de ne pas juger les gens que vous ne connaissez pas.


    • C'est Nabum C’est Nabum 3 avril 2012 18:08

      Doctory


      Vous n’avez pas compris Je dis que le conseil de discipline et son exclusion sont nécessaires au nom des autres qui ont le droit au travail et à la tranquillité
      La compassion n’est pas faiblesse, il y a un travail à faite, c’est un droit que nous devons aux autres, il y a une prise en compte de celui-ci comme de tous, ce n’est pas en le considérant comme quantité négligeable que nous l’aiderons.
      Docteur, j’espère que vous n’êtes pas favorable à l’eugénisme !

    • eresse eresse 4 avril 2012 02:02

      Entièrement d’accord avec vous,
      il y a des enfants qui des la cinquième crient qu’ils n’ont plus rien à faire à l’école et veulent partir dans une voie manuelle, apprentissage.
      Par contre, cela ne signifie pas qu’ils n’ont pas le QI pour des études, mais cela ne les intéresse pas.
      Il y en a plusieurs exemples dans la classe d’un de mes enfants. Des élèves charmants au demeurant, loin d’être « cons » et mêmes très agréables comme camarades mais qui veulent partir en apprentissage électricien ou plombier. En attendant, il perturbent le reste de la classe et le niveau global s’en ressent.
      Le pire c’est d’entendre les profs en conseil de classe raconter qu’il n’y a pas de solutions pour eux et qu’il faut qu’il tiennent jusqu’en troisième pour partir en bac pro après...


    • docdory docdory 4 avril 2012 10:31

      @ eresse

      Vous faites exactement la réponse que je souhaitais faire à « C’est nabum ». Rien à ajouter.

    • PapaDop PapaDop 4 avril 2012 16:09

      eresse ,

      Bonsoir ,

      Ne pensez-vous pas que c’est plutot l’école qui n’est pas adapté aux enfants ? Les programmes scolaire à coté de la plaques ,l’absence de « pouvoir » des profs ,les sanctions au lieu de l’éducation et le pire ;la « quasi inexistence » de l’orientation professionnelle .

       Le monde est trop compliqué pour laisser des gosses de 14ans sur le tortueux chemin du travail .« qui veulent partir en apprentissage électricien ou plombier. » ça c’est le cliché ,mais si on changer le fond comme je le préconise ,tous les enfants pourraient y trouver une place jusqu’au 16ans légaux .

      Enfin ,ce n’est que mon avis smiley .


  • PapaDop PapaDop 3 avril 2012 18:08

    Doctory ,

    « il existe des enfants inéducables, quels que soient les efforts des personnels de l’éducation nationale. »

     Alors d’abord se sont les parents qui sont sensés éduquer ,l’education nationale ( porte mal son nom) est là pour enseigner

    Quant aux « enfants inéducables, » Vous avez tout à fait raison ! Sarkozy l’a trés bien dit ; c’est génétique . ( c’est de l’ironie ,je précise au cas ou ) .


  • C'est Nabum C’est Nabum 4 avril 2012 07:19

    Papa dop


    Il y eut des docteurs dans des lieux épouvantables qui pratiquèrent des choses abominables. Il faut faut bien des successeurs !

  • gordon71 gordon71 4 avril 2012 09:10

    impuissance
    résignation

    c’est le concept en vogue chez les enseignants ?

    chaque article de votre collègue rosemar reprend la même antienne impuissance, résignation, à quoi bon ( utiliser le livret de compétences ), à quoi bon éduquer quand les parents démissionnent, à quoi bon 
    comment pouvez vous inspirer confiance et respect chez vos élèves avec ce défaitisme permanent ?

    et si d’autres ( les militaires par exemple, avec leur EPIDE) proposent leur solution les enseignants ricanent et tournent cela en dérision....


    • C'est Nabum C’est Nabum 4 avril 2012 15:50

      Gordon


      Vous avez raison, c’est un sentiment qui parfois nous accable car contrairement à vous qui êtes un super héros, nous nous coltinons chaque jour à des réalités individuelles terribles, des enfants de plus en plus cassés, des parents démolis par une société qui va très bien, vous en êtes certain.

      Alors, nous nous épuisons et nos chefs font tout pour que cela soit ainsi quand, vous, de votre immense place, vous nous méprissez.

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