mercredi 15 février 2006 - par Roues Libres

La triste dérive du Clémenceau

Photo211 Comment en sommes-nous arrivés à traiter si mal un bateau qui, pendant 36 ans, a porté nos couleurs en parcourant plus de 50 fois le tour du monde, réalisant 70 000 catapultages, et participant à la plupart des opérations navales ayant engagé notre pays depuis 1960 ? Comment ne pas envier le sort réservé au Foch, désormais au service de la Marine brésilienne ? Simplement parce que le déferlement de la Bienpensance s’est chargé de couvrir, sous l’invective et les imprécations, une opération de déconstruction que notre Marine voulait exemplaire. On en voit aujourd’hui le résultat. Humiliation pour nos couleurs , tristesse pour les 22 000 marins que le vieux Clem a abrités durant sa longue carrière, ruine possible pour une industrie naissante dans laquelle l’ Inde croyait pouvoir investir, et dont elle a le plus grand besoin. Le tout sur un fond de polémique Arcelor-Mittal. Bref, les conditions idéales pour préparer le voyage prochain de notre Président, justement en Inde.

Ce qu’il convient de préciser tout d’abord, c’est que la déconstruction des navires en fin de vie est un problème majeur, pour lequel aucun des grands pays occidentaux n’a réellement de solution. Les navires US rouillent serrés les uns contre les autres dans les ports militaires. On sait ce qu’il advient de la flotte soviétique, et tout particulièrement de ses sous-marins. Les navires civils ne sont pas non plus épargnés par cette problématique. Le France devenu Lady Blue (...) erre honteusement au large de la Malaisie, avec ses 3000 tonnes d’amiante..

La Marine, consciente des risques de ce dossier et échaudée par la première tentative avortée de destruction, suivie d’un arraisonnement et d’un retour piteux de la coque à Toulon, avait pourtant pris toutes les précautions. Elle souhaitait justement faire de cette opération une opération pilote, lui permettant ensuite de créer une filière industrielle fiable et sécurisée. Le choix de la société Technopure, pour commencer cette opération de désamiantage en France, semble cependant avoir été malheureux. L ’enlèvement de la première centaine de tonnes d’amiante friable, directement accessible sans démantèlement structurel, n’ayant pas été réalisé de manière conforme au cahier des charges, une seconde société, la société Prestocid, a été retenue pour terminer les travaux. Ce qui fut fait en septembre 2005. Dans le même temps, des responsables techniques des chantiers indiens Shree Ram et Luthra Group se sont rendus en France pour y être formés et subir des examens de qualifications identiques à ceux de spécialistes français. Des équipements techniques et des protections individuelles sophistiqués ont été acheminés sur le chantier, et les 60 ouvriers chargés du démantèlement formés à leur utilisation. Le chantier de déconstruction a été visité à plusieurs reprises par des membres de l’ état-major de la Marine, qui ont confirmé la bonne adéquation des moyens mis en place, en conformité avec les normes Iso. Enfin, les travaux eux-mêmes devaient être suivis sur place par des ingénieurs français. C’est bien d’un véritable transfert de technologie qu’il s’est agi, susceptible ensuite de permettre le développement d’une filière devenue indispensable.

Bien entendu, il est facile de gloser sur les conditions de travail déplorables de certains chantiers de la baie d’ Alang, que nos télévisions n’ont pas manqué de nous montrer. Il est bien plus difficile pour la Marine de couvrir ce bruit médiatique ambiant, et de montrer sa bonne foi et la qualité de la préparation de ce dossier. D’autant que le PDG de la société Technopure, qui avait été évincé sans doute pour d’excellentes raisons, puisqu’il est incapable de justifier du sort de 35 tonnes d’amiante supposées enlevées, n’a pas manqué d’agiter les médias et les associations écologistes sur ce dossier. Ils se sont bien entendu précipités, tant la cible était grosse et immobile, remorquée à trois noeuds vers son impossible destin.

Nul ne conteste que les associations écologistes ont fait oeuvre utile, puisqu’elles ont permis que soient mieux pris en compte les très sérieux problèmes posés par le désamiantage des navires civils ou militaires. Elles se sont malheureusement trouvées incapables de faire la part des choses et d’accepter qu’en contrepartie d’un risque calculé et maîtrisé, une activité industrielle indispensable soit développée et encadrée. Car c’est aussi cela, la mondialisation. La déconstruction d’un navire est une activité hautement consommatrice de main d’oeuvre peu qualifiée. Les conditions de cette activité méritent sans doute d’être mieux suivies et encadrées. Mais certainement pas d’être interrompues, sans doute au nom de telle ou telle idée généreuse, mais pour le plus grand malheur de ceux qui n’ont guère d’autre choix pour vivre. Qu’avons-nous à leur donner en échange, Madame Lepage ? Des conférences de Greenpeace, sans doute...



38 réactions


  • cotentinois (---.---.64.156) 15 février 2006 11:53

    Le « clem » est effectivement l’arbre qui cache la forêt. Notons qu’à Brest, nombre d’anciens navires désarmés servent déjà de brise lames mais est ce bien raisonnable de peupler les fonds de rade de vieilles coques grises ? un exemple cependant de « reconversion » réussie : le « lucifer » qui, à Querqueville, sert de navire d’entrainement à la lutte incendie pour les marins électromécaniciens de sécurité (le lucifer est en fait un vétéran du 6 juin 44 à l’époque il s’appelait la découverte)Quant aux autres navires marchands ou de plaisance il faudra bien les confier à des chantiers de démantèlement mais sur notre territoire ! il y a là un gisement d’emplois à développer mais que peut on attendre d’un pays qui ne s’est jamais véritablement interessé à sa Marine au sens large. De grâce, pas d’hyprocrisie sur le cas du Norway, il y a bien longtemps qu’il ne faut plus l’appeler France, autre navire délaissé par le pays le Nomadic (transbordeur du Titanic) les irlandais semblent bien plus soucieux de leur patrimoine maritime que nous heureusement. permettez moi d’enfin vous signaler que mon ancien petit croiseur de type baco en contreplaqué marine a fini ses jours au club nautique de la marine à cherbourg démantelé par mes soins puisque je n’ai pas trouvé de structure capable de l’accueillir en fin de vie...


  • Claude DP (---.---.97.129) 15 février 2006 12:15

    Vous avez raison de le souligner, la destruction des bateaux de plaisance en fin de vie est également un problème d’importance, d’autant qu’il s’agit de matières plastiques non dégradables. Il convient là, moins d’utiliser de la main d’oeuvre en abondance, puisqu’un bon broyeur ferait l’affaire, que de trouver des débouchés aux résidus et surtout de financer cette destruction. L ’automobile est à cet égard probablement un exemple à suivre, les constructeurs de véhicules neufs ayant été chargés de créer les filères de destruction et de recyclage.


  • BB (---.---.225.179) 15 février 2006 14:56

    Entre Chichi et le Clem décidément les fin de carrières sont laborieuses !


  • CyberThi (---.---.74.201) 15 février 2006 16:36

    Avec l’America les états-uniens ont eu moins de scrupules à couler leur porte-avions par 2000 m de fond. Au fond de l’océan indien, l’amiante ne présentera plus de danger pour nos poumons et ce serait l’occasion d’un bel exercice pour nos armées...


  • Roues Libres Claude DP 15 février 2006 17:14

    Cette solution a été examinée semble-t-il mais n’a pu être retenue du fait des risques techniques posés par les blindages des compartiments machine et du pont qui nécessiteraient pour être détruits, des moyens très importants. Accessoirement, on imagine déjà les protestations légitimes qu’une telle opération engendrerait. Surtout si elle devait être systématiquement reproduite. L’Inde n’est pas une poubelle. La mer non plus.


  • (---.---.161.66) 15 février 2006 17:41

    Autant votre critique de la derive journalistique concernant les phases du désamiantage est interessante, autant votre foi dans la version du Ministère de la Defense est intriguante limite signe de contre vérité !!! Vous reprochez le battage médiatique et surtout la version véhiculé par diverses associations écologistes ainsi que par la société technopure mais vous n’avancez rien d’autres que la version de la marine Nationale (elle mêm soumis à la Ministre).


  • Roues Libres Claude DP 15 février 2006 17:58

    Je ne vois pas au nom de quoi je mettrais en doute des éléments factuels fournis par les autorités en charge de mon pays. Ce dossier technique complexe met justement en évidence le déséquilibre flagrant entre la capacité de communication des associations écologiques comme Greenpeace qui occuppent tout l’espace médiatique et l’incapacité dans laquelle se trouvent les politiques comme les militaires d’exposer leurs arguments sur des dossiers aussi pointus. La mauvaise foi crasse d’un Fabius ou pire encore d’un Baupin, dont la compétence sur le sujet n’est plus à démontrer laissent pantois. Et puis comme d’habitude, notre nombrilisme national occulte le problème plus général que j’ai essayé de poser : celui de la déconstruction organisée et contrôlée des navires civils ou de guerre dans des pays en voie de développement disposant d’une main-d’oeuvre peu qualifiée et abondante. Tous les experts s’accordent à dire, y compris dans les milieux anglo-saxons que le Clemenceau était à ce point de vue un dossier exemplaire. Que l’on ne s’y trompe pas. C’est tout un secteur industriel en développement en Inde qui a été touché par l’affaire du Clemenceau et l’irresponsabilité des jusquauboutistes verts.


  • (---.---.212.160) 15 février 2006 18:11

    « Ce dossier technique complexe met justement en évidence le déséquilibre flagrant entre la capacité de communication des associations écologiques comme Greenpeace qui occuppent tout l’espace médiatique et l’incapacité dans laquelle se trouvent les politiques comme les militaires d’exposer leurs arguments sur des dossiers aussi pointus »

    Oui c’est bien connu les associations ont beaucoup plus d’espace médiatique que les hommes politiques...


  • misterachel (---.---.67.206) 15 février 2006 20:07

    il faudrait savoir hormis l ’aspect amiante ,quel est le bilan financier de cette operation au final ? parce qu ’en fait on a l impression que toute cette affaire a été tres mal gerée depuis le debut . Comment ne pas penser que les ecolos de greepeace et l ’Inde , sans parler de l ’egypte , aller accepter de recevoir dans l ’eat le clemenceau . c ’est une aubaine pour ces pays sous devellopés de railler la France au travers de l ’ex fleuron de sa flotte .. A votre avis qui va payer l ’addition de l incurie de Mme Alliot Marie ???


    • Aston (---.---.161.18) 15 février 2006 21:29

      Ce sont d’abord les pauvres ouvriers Indiens qui vont payer. Je me demande comment désormais, sachant que tous les navires civils et militaires sont chargés d’amiante, ils pourront être autorisés à continuer leur activité. Précisément au moment ou, grâce au Clemenceau notamment, ils avaient pu progresser dans l’acquisition de technologies sophistiquées de désamiantage, pour lesquelles ils avaient été formés


  • (---.---.162.15) 15 février 2006 20:48

    J’avoue ne pas bien comprendre toute cette affaire et ne pas savoir trancher entre les arguments des uns et des autres.

    Je comprends certes que ça a été « mis en épingle », mais ce n’est pas toujours inutile...

    Il y a deux points accessoires sur lequel j’ai un avis tranché :

    - l’utilise massive de l’amiante en connaissant ses dangers est dû à une collusion entre industriels et politiques. Un rapport l’a bien montré, on sait maintenant à peu près ce qui s’est passé. Qu’attend la Justice pour châtier ces criminels en cols blancs ?

    - la ministre de la défense Mme Alliot Marie est directement responsable de l’envoi du Clémenceau en Inde. Elle devrait démissionner. Soit parce qu’elle avait raison et que Chirac a tort, il serait digne qu’elle le dise. Soit parce qu’elle avait tort et elle a commis une erreur qui s’avère grave, elle doit en tirer les conséquences.

    Am.


    • Pierre-André (---.---.31.143) 15 février 2006 22:04

      C’est encore un camouflé pour la France, qui se targue de donner des conseils à tout le monde. Il y a quelque chose qui m’échappe. Comment ne peut-on pas savoir combien le Pauvre CLEM a de matières dangereuses à son bord, Amiante ou autres. Lorsque que le CLEM a été construit, on a les plans et toutes le factures au sein de la Marine ou dans le Chantier Naval de construction. Chaque partie, même la plus petite à fait l’objet de détails bien précis et particuliers. Chaques conduites, chaques canalisations, chaques protections thermiques, phoniques sur tous les ponts ont fait l’objet d’un compte de poids bien précis. Donc on peut savoir par les comptes de la Marine, la quantité exacte d’amiante utilisée à tous les niveaux. Même au kg prés. En sachant exactement la quantité enlevée par l’Entreprise de désamiantage, (ce travail ne se fait à la légère et sans contrôle ), la quantié restante exacte.

      Vous n’allez pas me dire, que l’on ne sait pas exactement la quantié qu’il reste a à bord. Même, si depuis sa construction on a fait des travaux, des améliorations et des modifications, il y a toujours un état exact de ce qui a été enlevé et remplacé. Donc, la Marine Nationale sait exactement ce qu’il y a à bord de bon et de mauvais. Ou bien il y a des incompétances graves au niveau de la gestion des navires, ou bien il y a une action délibérée de cacher la vérité. Dans les deux cas, c’est incompréhensible.

      Il est probable, que le Chef de l’Etat voulant éviter une expertise qui pourrait démontrer qu’il y a eu des négligences, mensonge délibéré et mettre encore plus bas sa cote de popularité.Etre désavoué et accusé de « mensonge d’Etat », il a préféré trancher dans le lard et le rapatrier en France sur Brest. Comme ça, personne ne saura la vérité vrai, car on sait que l’Armée c’est « la Grande Muette ».

      Les français ne sont pas dupes. Ils ont compris que ce Greenpeace a avancé, pouvait être vrai et qu’il y avait un acte délictuel et criminel de faire porter aux indiens le mal qui ronge nos ouvriers français depuis des dizaines d’années. Tout le monde le savait que les chantiers indiens de Danang n’étaient pas équipés pour ce type de travail ultra dangereux. Il est vrai qu’en Inde, quelques centaines d’ouvriers mourrant de l’amiante n’a aucune importance. Vu les conditions de travail, c’est plûtot de l’esclavage moderne que du respect des droits de l’homme.

      Déjà le Ministre de la Défense s’est complétement plantée en affirmant pratiquement sur l’Honneur, que la France respectait le Traité de Bale, alors qu’il en était rien. Le Chef de l’Etat l’a désavoué. Pour l’Honneur de la France, elle doit démissionner de son poste. En voulant sauver son semblant de crédibilité qu’il n’a plus, il enfonce ses ministres, pour rester lui seul la tête hors de l’eau. C’est un affront pour le 1 er Ministre, le Ministre des Armées et pour le Gouvernement. Sans compter ce que cela aura couté. Si on l’avait fait en France, car il était possible de le désamianté totalement et remplacer tout ce qui était amianté enlevé, le remplacer par des geuses en acier pour faire toujours le poids nécessaire à sa flotabilité. Ou tout autre moyen. On aurait gagné de l’argent et sauvé des emplois.

      De toute façon, la France a perdu sa crédibilité et s’est ridiculisée au plan mondial. Une telle situation va laisser des traces à tous les niveaux. politiques, économiques et européens.

      Les américains ne s’embarrasent pas de scrupules. Ils amément leux bateaux hors d’usage et servent d’exercices pour les sous marins US., en les coulant dans l’Océan Indien dans des fosses marines de plus de 2.000 metres.

      Comme il y a déjà des milliers de bateaux coulés pendant les guerres, la mer est un vrai cimetière marin.

      J’ai bien peur que le Vieux CLEM ne rejoigne pas la France. J’ai bien peur qu’en passant par le Cap de Bonne Espérance au latrge du Cap, comme il est fragile et qu’il trouve une tempête, la mer se chargera de le couler naturellement, sans que l’on puisse rien y faire. Ce ne sont pas 4 remorqueurs qui le retiendront. Surtout qu’il est un poids mort. Sans moteurs et sans énergie.

      Ce sera pour lui, si cela devait arriver, la plus belle mort, qu’un navire de guerre puisse avoir. Il n’est pas mort au combat, mais mort dans son élément, comme un vieux soldat au mileu de ses décorations et ses faits de guerre. Je pense que tous les marins qui ont servis à bord. Du plus haut Grade ou simple marin, s’il coulait tout seul, il l’honorerait. Le voir dépecé est un déchirement de coeur.

      Ce fleuront de la Marine Française doit mourir en vieux soldat et non comme un SDF.

      Déjà pour son Nom « LE CLEMENCEAU ». Il mérite mieux.

      Le garder à Toulon dans un coin de la Base Navale et servir comme navire à terre pour les élèves officiers et lui assurer une vieillesse heureuse. Le repeindre et le remettre en état visuel, pour nos enfants, afin qu’ils gardent dans leur mémoire ce merveilleux souvenir qu’était « LE CLEMENCEAU ».

      Il peut servir encore pour beaucoup d’activité. Cela couterait moins cher, que tout ce branle bas, qui va couter plusieurs millions d’euros unitiles en va et vient. En guise d’économies bravo la France.


  • (---.---.161.18) 15 février 2006 21:24

    @AM Désolé mais ce n’est pas exact. L’utilisation de l’amiante dans les navires de guerre correspondait à une nécessité pour le calorifugeage des parties chaudes (machines, cheminées etc..) et les protections anti-incendies nécessaires. C’est également vrai pour les navires civils. (300t sur le Norway) Ne pas perdre de vue non plus que le caractère extrêmement nocif de l’amiante n’a été révélé que très récemment. N’avons nous pas tous touché un jour ou l’autre des toits de poulaillers en Eternit ? Sans mourir immédiatement d’ailleurs...Seule la toute dernière génération de navires militaires est effectivement hors amiante. Toutes les flottes du monde ont le même problème. 150000t d’amiante ont encore été produites en 2005. Pour ce qui concerne le dossier du démantèlement lui-même il faut savoir qu’il était sur le bureau de M Jospin pendant la durée de son gouvernement et que la coallition socialo-écolo s’est bien gardée d’y toucher. Le ministre Richard, avait même invoqué un projet de monument flottant...qui lui n’aurait bien entendu pas eu de problème d’amiante. Tout ça pour refiler le dossier au suivant et sortir les porte-voix ensuite. Ou est le scandale ?


  • patricemorize (---.---.200.84) 15 février 2006 22:01

    amaré aux quais de Bordeaux un autre monument flottant termine sa carriere comme musé et restaurant,j’aime les bateaux donc je suis souvant monté a son bord seul ou avec des enfants.Suite à l’affaire du clém une question me turlupine ,ce navire est de la génération du porte avion,donc lui aussi est bourré d’amiante et je n’ai jamais entendu dire ou lu qu’il avait subit un désamiantage.Ce navire à été récupéré par une association pour l’utiliser comme resto et musé,des milliers de personnes le fréquante depuis de nonbreuses années ,si ce bateau est amianté ce qui est sur c’est que les pouvoirs publics le savent.J’imagine que la requette de cette association a enlever une épine du pied des politiques de l’époque ou cette transaction assiociative à été réalisé. J’ose ésperer que je me trompe mais un énorme doute m’assaille,qui peu me répondre ? il s’agit de ce monstre de Colbert qui est aussi gros que le Clem.


  • (---.---.161.18) 15 février 2006 22:08

    Il est probable pour ne pas dire certain que toutes les parties ouvertes au public ont été désamiantées comme c’est obligatoire en France, ou bien qu’elles ne l’étaient tout simplement pas. Pour le reste par contre...Mais j’ai cru entendre que le Colbert gênait beaucoup de monde à Bordeaux.


  • brigetoun (---.---.69.126) 15 février 2006 22:16

    des tas de gens ont navigué sur le Colbert sans problème. Tant que vous n’essayez pas de le démonter .. Que la marine ait eu plus ou moins raison ce n’est pas le problème. Il était simplement ridicule de s’entêter quand on a eu connaissance de la non-totale désamientisation. Pour le chantier indien, pourquoi ne pas lui faire casser le Clémenceau une fois qu’il sera totalement désamienté. Sans compter que un bon chantier de désamientage en France ne serait pas mauvais pour l’emploi


  • AnAnotherWay (---.---.12.50) 15 février 2006 22:24

    J’abonde dans le sens de Claude DP, que l’on croit plus les blablas de greenpeace ou plus ceux de la Marine :

    « C’est bien d’un véritable transfert de technologie qu’il s’est agi, susceptible ensuite de permettre le développement d’une filière devenue indispensable »

    En effet, j’aurai estimé plus citoyen et écolo que ceux qui se targuent de cette étiquette fassent plutôt battage pour que cette bonne volontée « affichée » par la Marine se concrétise dans le réel et controlent la réalisation effective de ce plan.

    Maintenant, plus de bonne volontée, tout le monde prend ses cliques et ses claques et se casse (de ferraille).

    Pour la petite note : greenpisse fait un flan avec le clem et fait un flop quand l’armée américaine coule les milliers de tonne d’acier et d’amiante de son navire par 2000 m de fond.

    Ecologie, greenpisse ?, mon c_l !! Politique et manipulation américano-française plutôt !

    Dans le jeu de l’affirmation gratuite, autant que greenpisse, je m’en donne le droit.

    Car si on manifeste pour la santé des pauvres ouvriers indiens qui « sont sans protection vis à vis des produits toxiques », alors que la France aurai fourni la formation et les moyens matériels correspondants,

    je ne vois pas pourquoi on ne manifesterai pas pour que les ouvriers français de désamientage en tenue de protection soient interdits d’approcher l’amiante.

    Humour cynique, quand tu nous tiens ! smiley

    M’enfin, le seul rôle positif de tout ce blabla médiatique est que, si le clem finit en Inde, le monde entier surveillera les conditions de travail des ouvriers concernés et le transfert effectif de technologie.


  • patricemorize (---.---.200.69) 16 février 2006 00:28

    l’afpa à formé des téchniciens pour désamienter la France en toute sécurité pour le personnel opérant,des gens on créer des Sté spécialisés et agrées et maintenant nos gouvernants veulent donner le boulot et la téchnologie à un autre pays !je pense que Chirac vieillissant oubli qu’il y à 3 millions de chômeurs dans notre pays,le transfert de téchnologie est une spécialité bien de chez nous,nous allons faire construire des airbus par les chinois et dans 10 ans c’est eux qui nous vendrons des avions en soldes. dans tout ce pataqués je voudrai savoir combien ça va encore couter au contribuable cette histoire qui fait rigoler toute la planéte mais pas les Français !Coluche disait les téchnocrates tu leurs donne le sahara dans cinq ans ils achétent du sable ailleurs,nous en sommes la .


  • (---.---.161.18) 16 février 2006 08:11

    Un démantelage du Clemenceau en France coutera aux contribuables plus de 50 Millions d’€. Il faudra pour le réaliser probablement faire appel à de la main-d’oeuvre immigrée, ce genre de travail n’étant guère prisé chez nous...


    • caramico (---.---.227.19) 16 février 2006 10:08

      hou, quelle horreur... des immigrés... Qui vivent et consomment en France.

      Quand aux français, ils ne sont pas interdits de faire ce travail les normes de sécurité devant être respectées, celà fera plus de travail chez nous, à l’heure ou on critique les délocalisations et autres externalisations.

      La matière première sera récupérée en France Les charges sociales seront payées en France...


    • Roues Libres Claude DP 16 février 2006 10:40

      La matière première devrait se valoriser aux environs de 8 millions €. Encore faut-il être capable de la récupérer puis de la transporter (25000tonnes soit environ 1000 semi-remorques) vers les aciéries Mittal les plus proches. Ce qui suppose l’immobilisation d’une cale à sec de très grande taille pendant une durée probablement incompatible avec ses autres utilisations possibles. Puis la mise en oeuvre de moyens lourds. Le tout au prix d’une subvention publique, dont on peut imaginer qu’elle remplacerait avantageusement des indemnités de chomage. Soit. Mais qu’en sera-t-il des 700 à 1000 bateaux appartenant à des sociétés privées et qu’il faudra désormais démanteler chaque année ? Particulièrement les pétroliers à simple coque désormais interdits. Croyez-vous que leurs propriétaires viendront en France pour le faire à leurs frais avec nos charges sociales et nos 35h si le Bengla Desh ou le Pakistan leur proposent de les acheter en l’état ? Faudra-t-il que le budget de l’état les suvbentionne pour créer une industrie nationale de la déconstruction navale ?


  • cotentinois (---.---.216.209) 16 février 2006 09:39

    Pauvres contribuables que nous sommes ! un million d’€ pour rapatrier le Clem. Nous manquons vraiment de culture dans le domaine de la protection du patrimoine maritime. Le Colbert à Bordeaux, le Maillé Brézé à Nantes sont pourtant encore à quai et, même si cela déplait à certains, ils témoignent d’une certaine époque de notre Royale qui, il est vrai, n’est plus que l’ombre d’elle même de nos jours. Colbert et quelques autres doivent se retourner dans leurs tombes... jmd Maitre Principal (r)


  • Jojo (---.---.181.59) 16 février 2006 09:44

    En gros, les règles communautaires peuvent être bafouées (par un état membre, qui plus est), le Conseil d’Etat a tort, Greenpeace a tort, et Mr DP « freewheeler » (j’aime bien, on sent le mec qui a du punch...) a raison.


  • Roues Libres Claude DP 16 février 2006 09:55

    S’agissant d’une Tribune Libre je donne un point de vue que vous n’êtes pas obligé de partager. Côté arguments par contre, on peut ouvrir un débat si vous avez des éléments notamment juridiques à apporter sur l’interprétation de la Convention de Bâle et la notion de déchet. J’en tiens à votre disposition. Sur la représentativité de Greenpeace dans un état démocratique en comparaison avec sa capacité de nuisance, je laisserai nos lecteurs en juger. Sur les conséquences désastreuses de cette action quant à la mise en oeuvre d’une filière propre en Inde, nous verrons bien. Quant à vos remarques personnelles...


    • Jojo (---.---.158.64) 16 février 2006 10:58

      J’aimerai votre interprétation de l’avis du Conseil d’Etat. Je ne suis pas juriste.

      PS : Quand on se décrit avec autant d’humilité, on s’expose :)


    • Roues Libres Claude DP 16 février 2006 11:17

      Difficile de faire simple et court. J’essaye néanmoins. La Convention de Bâle signée par la France interdit l’exportation de déchets dangereux ou banis dans les pays signataires. Donc de l’amiante. Sauf pour ce qui concerne justement les navires de guerre qui bénéficient d’une immunité souveraine reconnue par le droit international. Ce qui a été validé par le Tribunal administratif en première instance. La question posée aujourd’hui concerne le statut de Q790, le Clemenceau débaptisé, dont le Conseil d’ Etat qui n’a pas statué sur le fonds, indique qu’il a de « sérieux doutes » quant à la légalité de la décision d’exportation. La question est donc aujourd’hui de savoir si ce navire est un déchet (sémantique particulièrement insupportable pour tous ceux qui aiment les bateaux) ou encore un navire de guerre. Le Conseil d’ Etat semble avoir indiqué que dans la mesure ou ce bateau était destiné à être détruit il devenait un déchet. C’est là qu’intervient un autre paramètre qui est celui de la proportion de matériaux dangereux toujours à bord qui ne doit pas excéder 0.1% de susbstances cancérigènes. D’où l’importance de la discussion actuelle qui a été largement alimentée par les dirigeants de la Société Technopure. On voit combien sur des dossiers aussi complexes, il convient de relativiser les informations très abrégées et souvent biaisées qui nous parviennent.


  • pupuce (---.---.151.103) 16 février 2006 10:47

    je tiens à vous remercier d’avoir écrit un tel article je suis entièrement d’accord sur ce qui est écrit mon frère a travaillé des années en qualité de mécanicien sur le clem et je peux vous dire(je reviens de Toulon en début de semaine) sa tristesse de voir les images de son « vieux clem » à la dérive et le peu de respect (même q’il s’agit d’un navire) que l’on lui accorde. Il est convaincu aussi que le sort réservé au Foch aurait pu être aussi celui du clem ou alors le couler dans la rade de Toulon aurait été naturellement son vrai cimetière. Merci à vous cordialement pupuce


  • rodrigue (---.---.66.64) 16 février 2006 12:33

    Bonjour, j’aimerais réagir à propos de tout ce que nous avons entendu sur le démentelement du Clémenceau.Je suis un lecteur de vos articles qui se trouve au Congo-Brazzaville. Cela dit, je suis plutôt satisfait que les associations écologiques se soucient de notre bien-être,nous pays pauvres,cependant ils oublient une chose:le retour du Clemenceau en France prive les gens de la localité de ressources importantes pour leur survie quotidienne. Car, même si ce travail n’est pas fait à Alang il le sera toujours quelque part.Ce que je voudrais condamner ici c’est le « catastrophisme » de certaines O.N.G...A t-on demandé leur avis aux habitants d’alang avant toute cette campagne médiatique contre ce navire ? c’est qu’en même eux les principaux concernés,non ? Après le retour du navire, en quoi l’action de green-peace va changer la vie des habitants d’Alang ?...Je ne prétends pas posséder la vérité absolue en moi, mais je suis sûre d’une chose, c’est que le retour du Clémenceau cause beaucoups plus de tort que de bien à ces populations. Merci.


    • Roues Libres Claude DP 16 février 2006 15:04

      Les associations à devanture écologique dont le caractère démocratique reste à démontrer se sont arrogées auen s’attribuant l’exclusivité de la Bienpensance, le droit d’agir à la place de ceux pour lesquels ce travail de démantèlement constitue une inestimable ressource. Vous avez tout à fait raison de souligner ce point. Comme si un désamiantage qui peut s’effectuer en France dans des conditions de sécurité optimales, ne pouvait pas l’être en Inde. Mais il est vrai que depuis le débat Arcelor-Mittal tout a déjà été dit..


  • Jojo (---.---.158.64) 16 février 2006 13:15

    Je ne vois pas pourquoi un navire de guerre aurait droit à des égards particuliers. Encore un passe droit pour les militaires. D’autre part, le débaptiser n’a-t-il aucune signification ? J’y vois un symbole qui modifie son rang (statut ?)

    Ceci dit, j’aimerai que cette histoire soit exemplaire et que les assocs (Greenpeace n’est pas la seule concernée, quatre assocs ont saisi le Conseil d’Etat) fassent autant de bruit pour les épaves marchandes.

    Que deviennent-elles (les françaises) ?


  • Pierre-Paul-André (---.---.126.237) 16 février 2006 17:30

    LE CLEMENCEAU a tous les droits et tous les égards dus à son rang de Navire de Guerre. Ce n’est pas un bateau marchand, mais un des FLEURONS DE LA MARINE NATIONALE. La Marine Nationale est l’image de marque d’un pays, grace à la valeur de ses marins,et tous les grades subalternes et supérieurs ( il y en a beaucoup sur porte avions ). HONNEUR-VALEUR-DISCIPLINE sont les actes inscrits dans la marine, sur chaque bateau. LE CLEMENCEAU a porté sur toutes les mers du Monde, la VALEUR de la FRANCE. Dans toutes missions de guerre, il a été présent avec ses hommes. Chaque marin ou officiers divers ( marine-aviation embarquée ) ont été fiers de porter l’Insigne du CLEMENCEAU et de dire « J’ai servi à bord ».

    On n’oubli pas la mémoire de nos anciens morts pour la France 1914 - 1918 - 1939 1945 et nos soldats d’Algérie, la FRANCE a un devoir de mémoire pour ses vieux navires qui ne doivent pas finir comme un SDF, abandonné de tous et sans identité. Le CLEM n’aurait jamais du quitter la FRANCE. Le CLEM aurait du être mis au service des anciens marins et servir pour ceux qui voulaient en faire un centre de formation pour élèves officiers et autres activités nationales. Dans le cas de son non utilisation, cela aurait couté beaucoup moins cher, le couler en mer, dans une profondeur accessible pour les marins de combats dans leur formation militaire. Servir aussi de refuge pour les poissons. Il serait mort de sa belle mort avec tous les honneurs du à son rang. Tous les pays du Monde honnorent leurs anciens bateaux qui ont porté l’image de leur pays.

    LE CLEMENCEAU n’est pas n’importe quel bateau de la Marine Nationale. Il n’est pas un LCT, un LCA, une frégate, un croiseur cotier ou autre, mais LE BATEAU MERE DE LA MARINE. Quand il sortait, il n’était pas seul.

    LE CLEMENCEAU doit être de retour en FRANCE. Désarmé à BREST, comme il a été construit dans ce chantier. On peut le faire, et cela coutera moins cher que le faire voguer sur toutes les mers comme un pauvre être sans défense, sans énergie et sans force. Pour moi, c’est la HONTE DE LA FRANCE, de le faire voir au Monde entier dans sa décrépitude du à sa vieillesse et se rédiculiser.

    Nos hommes politiques n’ont ils pas honte. Sont-ils conscients de leur actes. Ont-ils le respect de ceux qui l’on servi.


    • Jojo (---.---.205.71) 16 février 2006 20:19

      « fiers de porter l’Insigne du CLEMENCEAU et de dire » J’ai servi à bord "

      Moi je me demande plutôt à quoi ils ont servi. Et j’espère qu’ils n’ont pas une asbestose.

      Bon, mais ce n’est pas le sujet.


    • yves (---.---.228.234) 16 février 2006 21:07

      Un devoir de memoire pour nos vieux navires... on aura tout vu, et pourquoi ne pas aller déposer une gerbe sur leur tombe !!! Ils peuvent tres bien avoir eu une carriere glorieuse (d’ailleurs, qu’est ce que cela veut dire ???), cela n’empeche qu’aujourd’hui ce ne sont que des amas de tole et de rouille.

      Ma vieille machine a laver, qui m’a fidelement servie pendant 15 ans merite tout autant d’égards, ce n’est pas pour cela que je la garde au fond du jardin.

      Tout ce que merite le clemenceau, comme tous nos vieux navires, avions, voitures, machines à laver ou autres, c’est d’etre broyé, fondu, et que ses matériaux soit réutilisés.

      En aucun cas je ne voit comment on peut faire une « comparaison » entre un bateau et un homme.....


    • Aston (---.---.161.18) 17 février 2006 08:07

      Le mot « servir » a en effet disparu de la langue française dans cet usage particulier, tel qu’il est cité plus haut. Comme le mot « devoir » d’ailleurs qui est également gravement menacé. Quant au tas de ferraille, je suppose que vous aurez à coeur de démolir votre maison ou celle de vos parents vous-même, le jour venu, avec un bulldozer de location, en y enfouissant sans autres états d’âme, votre vieille télé et votre gazinière. Vous êtes moderne. C’est bien.


    • Anonyme1 (---.---.160.54) 12 juillet 2006 15:41

      En 1917,en Russie,il y eut la Révolution.A St-Petersbourg (Sous Kerensky)les Bolcheviks ont essayé de prendre le pouvoir,avec l’aide de la forteresse St-Pierre-et-Paul et du croiseur Aurore. Apres la Seconde Guerre Mondiale,l’Aurore n’etant plus en etat de servir,les Sovietiques l’ont transformé en musée de la revolution.


  • pupuce (---.---.236.233) 17 février 2006 11:02

    et oui le devoir de la mémoire devrait exister !! comparer le clem avec votre vieille machine à laver , que c’est triste !! êtes vous fier d’être français ? le clem a représenté pour des milliers de marins leur « foyer » quand ils étaient en mer, notamment pendant la guerre du golfe, où pendant de longs mois ils étaient loin de leur famille, pour participer à la présence de la France dans cette zone très dangereuse mais c’est vrai il y a des sujets plus graves !!


  • patricemorize (---.---.200.245) 17 février 2006 14:39

    Je ne suis pas militariste mais la comparaison du clem avec une vieille machine à laver me choque profondément.Je suis Breton ,j’ai navigué sur presque tous les océans à la voile ce qui me permet de dire que pour tous les marins il existe une communion avec leurs bateau qui est conparable à une certaine forme d’amour,le personnel embarqué lui a confié sa vie pendant des années(avez vous confié votre vie à une machine à laver ?)Pour conprendre ça il faut avoir navigué et savoir ce que représente un navire dans le coeur de son équipage.Apparament ce n’est pas le souci des pouvoirs publics qui insultent tous les marins en traitant ce bateau (et pas n’inporte lequel)comme un vulgaire objet encombrant.Pour ceux qui sont profondément anti-militaristes je leurs dit que un bateau qu’il soit militaire ou civil à une âme pour les marins ,pour eux ce n’est pas un objet de consommation ,c’est une partie d’eux mêmes, les marins qu’ils soient civils ou militaires ont un profond respect pour les navires et les hommes de mer. Comment voulez vous que l’image de la France ne soit pas une foi de plus ternie avec des comportements aussi nul concernant le respect de ses marins.bien sur il faut le démolir , mais il n’y à pas besoin de tout ce tapage . Encore des mauvais points pour les hommes en place qui se payerons aux élections.


  • Pierre-André (---.---.28.37) 17 février 2006 18:14

    Ceux qui n’ont pas servi dans la Marine ne savent pas ce que représente un navire. Un navire lui aussi doit mourir comme les autres, mais dans le respect de ce qu’il représente. Pour un marin un navire a une mémoire. Il a représenté pour beaucoup les meilleurs moments et les plus pires de sa vie. La mer n’est pas la Terre. elle vit. Un jour elle est d’huile, le lendemain elle est monstrueuse et prete à tuer. Bien-sûr, le CLEMENCEAU est un vieux porte-avions en fin de vie. Bien-sûr c’est un tas de feraille, je ne mets pas en doute cet état de fait. Mais c’est un vieux, qui a donné à des milliers de marins, pour certains la valeur et l’honneur d’être français. Il a donné à beaucoup d’appelés ( mon époque ), les valeurs que maintenant on a presque perdu.

    Quelle fierté pour un marin ou un officier en uniforme de marin, à l’étranger de se promener en ville et dire « La France est là ». C’était dans les années 1970, où on avait encore le sens de l’honneur. La FRANCE était au sommet de sa notoriété.

    Nous sommes en 2006, les valeurs ne sont plus les mêmes. le Monde a changé, mais les souvenirs restes.

    Tous les marins du Monde respectent leurs vieux bateaux. Cela été une part de leur vie.

    Les milliers de tableaux ont représenté la Marine sous tous les âges. Un peintre de la Marine était d’office un officier. Ce qui prouve qu’un bateau est autre qu’une machine à laver. La machine à laver lave ton linge, mais le bateau est ta maison, loin de chez toi, à l’autre bout du Monde.

    Ta couchette est ton petit coin de maison, ou tu as tes photos de famille, tes enfants et tes souvenirs personnels.

    Quand tu as fini ton quart, tu retournes chez toi. Tu ne dors pas dans ta machine à laver. Le CLEM était une ville. Plus de 2000 militaires chaque fois, sur le CLEM ont donné beaucoup d’eux mêmes, pour faire rayonner l’image de la FRANCE à cette époque. C’était une image flamboyante.

    Comme le CLEM, l’image de la FRANCE s’est ternie. Comme le CLEM elle est à la dérive. Comme le CLEM elle ne s’est pas sur quelle mer elle est.

    C’est vrai, il doit mourir, mais qu’il le fasse autrement, que dans le déshonneur.

    Il doit être démoli c’est vrai, mais avec les régles normales.


Réagir