mardi 10 novembre 2009 - par barbouse, KECK Mickaël

Le corps Métaphysique de l’identité Française(1) est-il nu ?

En un cycle où le politique tente de ramener l’identité française à une simpliste appartenance, parler de générosité de la France, flagorner l’électeur et légiférer à desseins, il est utile de tenter d’expliciter la métaphysique de l’esprit Français, et de ne pas laisser le champ du débat uniquement aux zélateurs ni s’y refuser au nom d’attitudes politiques lâchement habituées au déni du réel au nom d’une morale à usage d’intérêts partisans.

Je propose donc à votre attention deux articles, le premier que voici est une tentative d’exposer le corps métaphysique de l’identité Française, et le deuxième abordera les questions qui fâchent et tenter de comprendre muni de cet angle pourquoi la France est en mal être identitaire multiple.

Le principe premier de la constitution est : La France est une Communauté de Destins Une et Indivisible. Concrètement, la France est un unique et sans équivalent terrestre ensemble de destinées qu’elle unit dans l’espace et détermine dans le flux temporel de l’histoire de l’humanité, en interaction avec d’autres unités de Destins qui composent avec elle cette même humanité.

Ainsi Être français est avoir un destin, caractéristique propre au vivant qui se définit aussi comme une chaine de possibilités et de causalités évolutives d’interactions sur l’espace temps de sa vie humaine, destin participant du vivant temporel de la France éternelle. La discrimination tenant sur la subjectivité et l’individuation identitaire singulière et concrète que représente le destin de chaque citoyen pour lui même et son environnement, n’est pas légitime pour déterminer l’être Français. Soit l’humain est pourvu d’une destinée participante du vivant Français, soit il ne l’est pas.

Sous cet angle, on est ou on n’est pas Français. Cette qualité ne souffre d’aucune notion d’antériorité ni d’hérédité, ce qui compte c’est le destin. Ce qui est constitutif et consécutif à ce destin est dans le domaine de la loi temporelle, mais pas Être Français. Cette qualité ne souffre d’aucune notion de nuances propre aux besoins de l’humain de se distinguer des uns et des autres, ni n’est fondée à en créer d’autres en son sein. Être vivant c’est avoir un destin, si ce destin est participant du vivant de la communauté de destin Française, alors on est Français. C’est une qualité indivisible, que même la mort ne peut enlever, ni les lois temporelles en respect avec les valeurs de la république.

La façon dont on vit avec son identité française, qu’on la rejette ou qu’on l’embrasse pleinement, qu’elle nous oppresse ou nous libère, nous oblige ou nous dédouane, nous protège ou nous met en danger, que l’on veuille s’en débarrasser, la maintenir a tout prix ou la modifier pour mieux vivre avec elle, quelle que soit l’inadéquation entre son histoire familiale et celle donnée en référence commune, ses besoins et opinions politiques, autres critères autant individuels que collectifs ne changent rien au fait que l’on participe de la destinée du vivant Français, et donc que l’on est Français.

Chacun écrit sa part d’histoire de France, la véritable, de sa destinée. Ce que la communauté de destin Française se donne à vivre en partage, avec ses lacunes, ses erreurs, ses efforts et ses réussites, n’est pas à confondre avec l’identité nationale utilisée dans le débat politique.

Être Français n’est pas à confondre non plus avec être un bon citoyen. Cela ne se définit pas dans l’obéissance ou le rejet de certaines valeurs, le soutien ou la critique de tels mouvements d’opinions ou de croyances, dans le vote, ni même dans le respect des lois. Les criminels sont nés français et innocents sont ultra majoritaires dans les prisons françaises, où la peine d’enfermement est une privation de liberté, une tentative de régulation d’une destinée singulière devenue criminelle, mais c’est la communauté de destin nationale qui génère cette même criminalité en son sein, symptôme de sa faillibilité collective et non exclusivement et singulièrement circonscrite à un(e) condamné(e), ou un groupe organisé par le crime.

Sous l’angle métaphysique, depuis Descartes, où l’être est ce qu’il pense, la France est aussi une unité de conscience évolutive dans l’espace temps, constituer en un seul corps indivisible de l’ensemble de ce que pensent, et donc vivent, chaque destinées françaises à chaque instant. C’est la définition concrète et réelle du mot peuple.

Il est important de préciser que sous cet angle, la pensée individuelle est interdépendante du corps France, (interdépendance directe équivalente au boulanger qui a besoin d’un médecin pour se soigner et le médecin d’un boulanger pour manger du pain, mais aussi plus subtile vis-à-vis de l’environnement contextuel dans le flux de l’histoire de l’humanité, où une pensée a priori inutile en « temps normal » devient utile et pertinente pour le corps dans un contexte).

La pensée est considérée en amont de toute décisions et actions ( même si on croit en l’inconscient, cet inconscient est et pense en symbole dans un français avant d’influer), et les courants majoritaires comme minoritaires de pensées, même uniquement singuliers, participant du vivant du corps français ont tous, de fait, une raison d’exister du simple fait de leur existence au sein de ce corps composé de destinées.

C’est ce corps pensant métaphysique ( ou télépathique), immortel composé de destinées de mortelles, faisant unité et idiosyncrasie permanente des destinées pensantes et participantes de son vivant d’unité de destin une et indivisible, qui est la France, dont on cherche à débattre de l’identité.

Aussi je vous propose de regarder un peu ce corps de plus près sans rentrer dans tous les détails de son anatomie complexe, mais dont on peut néanmoins constater l’existence immanente, afin de contribuer au débat.

Ce corps est muni des sens de l’humanité, et donc il est aussi l’ensemble de ce que perçoivent les Français, autant avec les cinq sens qu’avec la pensée usitée pour chercher l’au-delà du directement perceptible et l’ uniquement perceptible par l’esprit. Ce corps représente ainsi l’ensemble de la conscience de l’univers par la vie immortelle Française, préalable et constituant du flux d’unité de destinées vivantes et pensantes en quête d’harmonie interactive et d’évolution de la France et ce même univers tel qu’elle le connait et l’appréhende.

Chaque français, quel que soit ce vers quoi est tournée sa conscience, fait partie de ce corps. La diversité des regards, des sensibilités, des émotions, des attentions, des orientations de la pensée et ses distinctions, chaque constat empirique, genèse théorique, rêves, vue de l’esprit, mémoire ou vision d’avenir, idées, tout autant que la conscience modifiée par une trisomie, et la liste est encore longue de là où peut regarder une conscience française avec la singularité d’une destinée, participe de l’ensemble de ce qu’est la France métaphysique à chaque instant. Il n’y a rien de perçu, de pensé et de vécu par un Français qui ne soit répercuté dans la conscience métaphysique Française.

Ce corps a en lui une circulation composée de courants de pensées et d’opinions allant jusqu’aux "extrémités des contraires opposés" dont il fait la synthèse catharsistique permanente et aussi féconde que possible, au sein d’une singularité unique, l’identité française, par principalement l’usage de la pédagogie, du débat d’opinions et de la démocratie.

En cela il se construit continuellement, tel l’automate de Hobbes,

en une unique au monde sédimentation et d’appropriation, sur le flux temporelle de la destinée du peuple Français, d’un ensemble de principes qu’il a avalisé ou créé puis mis en pratique et amélioré s’ils ont été jugés comme fondamentaux ou efficace pour sa survie et son évolution au travers des vents de l’histoire tout comme au travers de sa conscience toujours plus importante de la réalité universelle et de sa complexité par les prismes philosophiques, cultuels, scientifiques, artistiques , spirituels et culturels.

On retrouve les socles et l’évolution de l’unité du corpus de la pensée française dans le miracle grec, incluant la République et le Ménon de Platon, la pensée juive et chrétienne, incluant leur métaphysiques spécifiques et les divergences de lectures. De « la vérité est une et indivisible » de Socrate, à l’unicité de Dieu de la religion juive ; de la symbolique de l’égrégore jusqu’à l’évidente construction même du texte biblique en témoignages multiples attestant d’une même unicité de vérité révélée dans un unique livre, c’est toujours le même principe d’unicité métaphysique sous-jacent qui est utilisé. Peut-être parce qu’il est celui le plus en phase avec la réalité de la psyché collective d’une communauté de Destins transcendant les clivages de la subjectivité et de la divergence.

La listes des courants de pensées et de leurs sédimentations fertiles en assimilation, défiance et créations nouvelles par la pensée Française au cours de ces siècles d’histoire est longue. Le corpus de droit romain, la monarchie et son évolution, Descartes et la naissance de l’arbre des sciences moderne, les droits de l’homme, la synthèse expansionniste napoléonienne, l’éducation pour tous sans distinction et la lutte permanente de la France contre l’ignorance qui en découle, la laïcité inventée pour autant éviter les guerres de religions et les luttes fratricides entre compatriote que pour permettre l’espace d’unicité métaphysique unique qu’est la France, la notion d’espace et de sécurité publique garantie, et la liste est encore longue dans la continuité de la Pensée Française jusqu’à aujourd’hui, après le passage de la pensée communiste, du nazisme combattu mais marquant les esprits, du taoïsme avec Sartre, du structuralisme avec C-L Strauss, de l’innovation scientifique en étapes de progrès et dangerosité comme le nucléaire, jusqu’à celui de la pensée capitaliste de notre époque, ainsi que les siècles d’une genèse lente et douloureuse d’une pensée musulmane francophone pourtant déjà participante pleinement au corps pensant Français.

Chacun de ces éléments constitue pour partie l’équivalent de l’ADN unique du corps métaphysique français, ce qui lui permet de trouver en lui même de quoi répondre aux enjeux du présent, le germe de l’avenir, avec une adaptation multiple et lucide aux circonstances. le processus a une assez grande similitude organique avec ce que font les plantes qui ayant survécu à une époque de volcan, se retrouvent confrontées à une période de grandes chaleurs. Elles trouvent dans leurs mémoires ADN, en elle même, comment muter, s’adapter et survivre, pour l’avoir déjà fait auparavant.

Il est aisé de constater quelques point importants qui sont des constantes de la particularité Française dans l’histoire de l’humanité.

La France a une haute estime de la valeur et de l’importance de la vie, courant de pensée qui irrigue sa culture, sa solidarité, sa générosité (une des plus importante au monde par habitant), sa gastronomie, son activisme ( pompiers, samu, urgences, sécurité routière, lutte contre le cancer, etc..), sa propension à participer à tout ce qui sauve des vies, son implication à la pointe de la science médicale, ainsi que l’acceptation aisée de toutes les lois tendant à lutter contre la mortalité et la criminalité attenante, ainsi que sa réaction à toute forme d’actes militaires tuant des civils, quel que soit le militaire, quel que soi le civil.

La France est aussi en lutte depuis des siècles contre l’ignorance qui, naturelle à chaque enfant, risque d’asservir sa vie de façon permanente si rien n’est fait pour y remédier. On trouve la racine dans le Ménon de PlatonSocrate fait la démonstration qu’un esclave, le plus bas échelon social de la cité grec, à qui l’on n’a pas enseigné les mathématiques est capable de répondre et d’user de raison logique.

Ce texte traduit et inspirant les lumières a participé à l’élan de la révolution Française, aux droits de l’Homme où chacun est doué et doté de raison, à l’idéal de Condorcet comme à celui de Jaurès, et ainsi a permis à la liberté de se libérer des chaines de l’ignorance, de l’obscurantisme, des mauvaises autorités, des vérités utilisées au delà de leurs seuils de véracité, au point que Kant définit les lumières comme "la sortie de l’homme de l’état de tutelle dont il est responsable".

Il y a quantité d’autres victoires issues des batailles gagnées par la France contre l’ignorance, comme ne pas perdre des guerres anciennes engendrant sa perte grâce à des armées de soldats instruits et capable d’opérabilité autonome, ou encore de générer un Louis pasteur qui bénéficiant d’un contexte instruit a pu rapidement commencer à vacciner les Français et ainsi sauver des vies de l’épidémie, là où en d’autres circonstances et face à une population moins instruite dans sa globalité, expliquer que l’on va vous injecter un virus pour vous soigner eut été impossible, ou trop tard.

S’il y a un endroit au monde ou bruler un livre est spontanément considéré comme un acte choquant, voire un crime, où les brocantes sont remplies de cultures livresques accessibles aux plus modestes, où le principe du savoir mis en ligne gratuitement et quantité d’autres aspects d’accessibilité à l’art, au savoir, à la culture, en dehors de la hiérarchie financière d’une société, est toujours suivie d’actes tendant vers cette objectif de liberté et d’émancipation du citoyen par le savoir, c’est bien la France dans la continuité de sa singularité de destin en tant que peuple.

Et parce qu’en un article il est impossible de tout développer, un autre parmi d’autres courants de pensée qui brille par sa constance dans l’histoire de France est sans conteste l’insoumission, le moteur de la curiosité défiant le savoir acquis et donné comme vérité indépassable, la quête d’un mieux permanente, l’élément source et propice à l’évolution autant de la recherche, (la quête de la médecine est une insoumission permanente à la mortalité), que de l’évolution du peuple ( révolution, grève, syndicat), tout en forçant à l’adaptation régulière les autorités temporelles et spirituelles à la réalité perçue et vécue par le corps pensant français tel qu’il se constate dans son entièreté vivante, énergique ici, souffrant là, distinguant une menace à venir ou résorbant une douleur passée, ce qui rend la France toujours propice à organiser des luttes contre toute autorité perpétuant l’abus ou générant la faiblesse et l’injustice, mais aussi expurgeant toute autorité en les obligeant à affiner leurs natures et les contraindre à leur seuil d’efficacité selon l’usage et la critique empirique faite par le peuple français souverain sous peine d’être constamment assaillis de mépris, de rejets, de critiques, d’actes de luttes, de sabotages, de résistances, et finalement est menée à disparaître dès qu’une autorité plus fiable et plus appropriée au besoin du peuple est enfin trouvée, et ce processus d’insoumission est constant quel que soit la nature de l’autorité ( médicale, juridique, politique, scientifique, spirituelle, médiatique, etc...), et sa puissance sur sa temporalité.

Le corps pensant de la France pense évidemment en langue française, mais aussi vit et discrimine l’univers chaque seconde en usant des outils de l’esprit permettant d’organiser cette même pensée vers un usage et une expression éclairée de la raison, la grammaire Française, qui elle même est constituée sur le socle de siècles des chercheurs de vérités par la pensée philosophique, cultuelle et scientifique permettant chez l’enfant né ignorant la prise de conscience, l’accès et l’usage de sa raison.

L’évolution de la langue Française est telle au cours des siècles, que finalement aujourd’hui, en regardant l’être Français sous cet angle métaphysique où l’humain est ce qu’il pense, et donc s’il pense en langue française alors il est français ou francophile, l’humain français est donc aussi l’ensemble des apports à la langue française venues de l’humanité entière, apport organisée en conscience par la logique intrinsèque à sa grammaire.

Ainsi, l’être Français est ce qu’il pense, il pense en Français, et par sa langue aux multiples accents chantants, il est l’ensemble des apports de l’humanité qui la constitue sur le fil des siècles. Ce qui revient à dire qu’être français consiste à penser en Français, et donc d’être A LA FOIS, juif, chrétien, arabo musulman, grec, latin, allemand, anglais, italien, slave, africain, pour ne citer que les plus apports à la langue françaises les plus classiques, et cet « à la fois » se constitue par l’usage même des mots qui nous servent à appréhender, comprendre et interagir avec l’autre et la réalité, même parallèle...

En regardant la diversité et l’unicité de la langue Française, son étymologie et ses structures, on s’aperçoit qu’effectivement, de nombreuses destinées et œuvres de penseurs français sont des nuances, des apports et des sensibilités de destinées enrichissant la cohésion ou augmentant l’espace d’accès de l’ensemble du corps métaphysique français, uni par sa linguistique, qui tend et culmine à conscientiser l’universel...

Amicalement, barbouse.

 

PS : Oui c’est incomplet, mais j’ai tenté de mettre en évidence les grandes lignes de cohérences, et puis il y a encore l’espace de vos commentaires :))

 

"Car par l’art est créé ce grand LEVIATHAN appelé RÉPUBLIQUE, ou ÉTAT (en latin, CIVITAS), qui n’est rien d’autre qu’un homme artificiel quoique d’une stature et d’une force supérieures à celles de l’homme naturel, pour la protection et la défense duquel il a été destiné, et en lequel la souveraineté est une âme artificielle", Hobbes.



19 réactions


  • LE CHAT LE CHAT 10 novembre 2009 13:53

    Les allemands disent qu’ils vivent pour travailler quand les français travaillent pour vivre , et aussi heureux comme Dieu en France .

    pour les britishs , l’Afrique commence à Calais ...

    On peut compter sur nos voisins pour nous définir !  smiley


    • barbouse, KECK Mickaël barbouse, KECK Mickaël 10 novembre 2009 16:19

      salut le chat,

      apparemment l’article n’est pas assez « à scandale », je n’y désigne pas de coupable, ça n’arrange personne, l’ambiance étant plutôt a comment parler d’identité française sans parler d’immigration...

      une blague belge dont le coté nul et un peu kitsch me fait sourire
       
      «  »pourquoi en France il n’y pas de lumière sur les autoroutes ? Parce que les français se prennent tous pour des lumières"

      pourquoi les Français ont choisi le coq pour symbole ? parce qu’il est comme eux, ils se prennent pour des ténors les pieds dans la merde... :))

      amicalement, :))


  • fouadraiden fouadraiden 11 novembre 2009 01:11


    oui et bla bla bla


    on attend plus que ton développement métaphysique de l’identité française durant sa période coloniale.

    tu crois avoir assez de jus pour ça !


    crois moi tu racontes n’importe quoi cher compatriote, par exemple moi je pense avec moi meme en français pour te dire que je ne suis pas français. l’introspection psychologique n’a rien avoir avec des identités molaires fantasmées et souhaitées. absolument rien.


    • Suldhrun Coyotin 11 novembre 2009 04:56

      Oui .


      Fou ad l Aryen .

      O oui .

      En France en avet dit



    • barbouse, KECK Mickaël barbouse, KECK Mickaël 11 novembre 2009 09:32

      salut fouad,

      ça faisais longtemps :)) sous l’angle métaphysique, on dira de la vie des idées, ce qui n’est pas la vie des hommes, de leurs transmissions entre les peuples ( par la guerre et la colonisation aussi...), la colonisation
      est une période de d’expansion, diffusion et prise en compte d’un certain nombre de valeur , principalement parce qu’elles sont du coté d’un meilleur fusil et donc plus proche du vrai et de l’efficace.

      Quand la France s’est faite envahir par Rome, elle s’est mise au droit romain, a sortir des clans et des tribus, a changer sa langue, etc...pour finalement, une fois assimilée ce qu’il y avais de mieux a prendre, s’en libérer. C’est pareil pour les colonisations de la France,
      une fois assimilée, en plus de 140 ans, l’esprit français, l’Algérie c’est libérée, et maintenant un certain nombre « d’idée, de valeurs », font partie de l’esprit algérien libre et indépendant.

      pour regarder ça il faut avoir un angle très détaché et sans émotions fortes, du genre a regarder comment les peuples évoluent sur des siècles et pas seulement quelques uns ou quelques années sans s’arrêter au pire ou au meilleurs.

      Cela n’excuse en rien les crimes commis, ni le besoin de justice qui en découle, et cela ne veux pas dire que c’est un bien, ou que c’est bien, c’est juste que c’est ce qui s’est passé, et que cela engendre ce genre de résultats dans l’esprit des peuples qui en général imitent les vainqueurs dans l’attente de le devenir...

      et enfin, et bien oui, quand tu penses en Français, tu penses dans une langue construite à partir des mots du monde entier, c’est comme ça... tiens amuse toi a regarder l’étymologie des mots que tu viens d’utiliser.

      et quand tu pense avec toi même que tu n’es pas Français en français... et bien, est ce que cela veux dire que tu n’es pas ce que tu penses, ou que tu es autre chose que la langue avec laquelle tu penses ?

      amicalement, barbouse.


  • fouadraiden fouadraiden 11 novembre 2009 10:35

    salut cher ami


    tres drôles de croire que le paysan algériens aurait assimilé qqchose de l’esprit français. à force de voir de haut on finit par ne plus rien saisir. parle avec des algérois , tu verras tes fantasmes c’est que dale !

    sinon bien sur qu’on peut penser être autre chose que la langue ds laquelle on pense..c’est un phénomène tres répandu dont tu sembles tt ignorer

     tiens ma gd-mere ne parle qu’un patois local originaire du nord du Maroc, elle ne pige strictement rien au discours du roi par exemple ni au journaux de 20 h en arabe,

    tu crois qu’elle se pense de quelle identité que tu penses ?

    ps. elle est folle d’amour d’ Oum Koutoum qd elle l’entendait chanter en arabe...


    • barbouse, KECK Mickaël barbouse, KECK Mickaël 11 novembre 2009 10:54

      salut fouad,

      même s’il a appris à le détester, il en appris quelque chose, peut être même que sa façon de faire son métier a changer depuis, avec des techniques incluent dans cet satané esprit français... mais maintenant pleinement algérienne :))

      ensuite je te parle d’esprit de population, toi tu me parle de personnes unique ou de catégorie sociale spécifique. On ne peut pas revendiquer qu’il n’y as pas de trace du passage de la colonisation dans l’esprit du peuple algérien et berbère, et passer son temps a en parler en Français... Enfin je dis ça... mais à priori si la colonisation avais été allemande, peut être que toi et moi on parlerais allemande :))

      et enfin, ma grand mère parle le patois chti, et d’un ch’nord elle est ce qu’elle pense qu’elle est...

      PS : elle est accroc à plus belle la vie... 


  • clostra 11 novembre 2009 11:10

    On ne naît pas français, on le devient.
    Si on part sur la langue, il vaudrait mieux dire qu’on devient français quand on commence à rêver en français...
    On pourrait parler de « langue maternelle », celle qui berce l’enfant à naître. La langue des émotions.
    Mais également, la France n’est pas née française, elle le devient, elle est en devenir.
    Juste un petit aperçu en arrière, une incursion dans le passé : la chanson de Roland, les cheminées sarrasines de Bresse, nos compatriotes très typés de Charente...nos chèvres, nos purs sang arabes...
    En suivant les cheminées sarrasines : c’est une véritable histoire qui se raconte, une « invasion » par le nord et par le sud. On ne sait trop si elles nous viennent des pays nordiques, des balkans ou « directement » d’Afrique du Nord.
    Le sacre de Charlemagne, le baptême de Clovis.
    Il y a ceux qui ne font que passer...les Wisigoths à Gibraltar, les africains en Espagne...
    Mais également l’empire romain !

    ça me fait penser à ces photos de famille où on mélange les couples et les enfants, histoire de corser l’affaire des grand-parents qui essaient d’expliquer leur famille - dont ils sont fiers - à leurs amis.

    On pourrait peut-être s’en tenir à ceux qui sont restés et se demander comment la France n’est pas devenue entièrement musulmane !

    Sacré Charlemagne !


  • fouadraiden fouadraiden 11 novembre 2009 12:20

    n’importe quoi clostra ,


    ce truc de langue est une fausse piste , c’est juste que les Français ne parlent aucune autre langue et finissent pas attacher leur identité à leur langue. au Maroc 3 ,parfois 5 ,langues se côtoient.


    @ barbouse , esprit de population ça veut rien dire, enfin à part pour ton esprit. et oui ns devons l’invention de la poudre au chinois ,tu en déduis quoi, que j’ai un peu d’esprit chinois en mois ? ok si tu veux...


  • fouadraiden fouadraiden 11 novembre 2009 12:21

    n’importe quoi clostra ,


    ce truc de langue est une fausse piste , c’est juste que les Français ne parlent aucune autre langue et finissent pas attacher leur identité à leur langue. au Maroc 3 ,parfois 5 ,langues se côtoient.


    @ barbouse , esprit de population ça veut rien dire, enfin à part pour ton esprit. et oui ns devons l’invention de la poudre au chinois ,tu en déduis quoi, que j’ai un peu d’esprit chinois en moi ? ok si tu veux...


  • Moristovari Moristovari 11 novembre 2009 13:21

    On peut difficilement comparer Barbouse à Eric Zemmour mais il y aurait quelque chose à creuser du coté de Maurice G Dantec. Un type psychologique intéressant - ce mal être cartésien qui fut couvert sous un drap de chichon ; ce feu couvert d’huile - bref un profil tout tracé pour la philo academy. Je déconseille donc notre auteur de participer, à la façon de Michel Onfray, au mesquins débats de notre temps : à l’évidence ses talents portent vers des questions autrement fondamentales tel que : la maïeutique peut-elle accompagner des frites ?


    • barbouse, KECK Mickaël barbouse, KECK Mickaël 11 novembre 2009 13:52

      salut moristovari,

      je sais que tu rêverais m’allonger sur un divan, mais comment te dire... 
      G Dantec, c’est un peu rude comme comparaison, à la limite calomnieuse,
      mais j’avoue avoir lu du St thomas d’Aquin et St Thérèse d’Avila, et je n’en suis pas
      sortie plus ignorant qu’en y rentrant....

      Ensuite si participer au débat à la Onfray consiste a dire « moi j’ai des principes, les Charters
      je ne les affrèterais pas, la france que n’aime ne le fais pas, en face d’un besson qui dit oui mais si on ne le fait pas, on cours à la catastrophe et la France que vous aimez n’existera plus »

      la pause du philosophe qui n’offre pas de réponses pragmatique aux questions et se contente d’une posture éthique, c’est effectivement aussi la maïeutique peut elle accompagner les frites ?

      Et enfin, si je participais au débat autrement qu’en y apportant un angle, je proposerais un statut de « francophile » a tous les clandestins sur le sol français, ce qui ne serai pas la nationalité, mais suffisamment de droit pour bénéficier du meilleur traitement possible, formation, recherche d’emploi pour des chantiers a l’étranger, etc... bref, plus de sans papiers, que des destinées parallèle et interagissante avec le France, des francophiles.


    • Moristovari Moristovari 11 novembre 2009 19:41

      Barbouse / Dantec : la comparaison vise non les idées mais la pensée, non le passif mais l’attitude. Un type psychologique qu’on pourrait nommer « Confusius » : à la base un problème de jonction entre l’esprit et la réalité, sans doute d’origine biologique, et que révèle le langage, cette représentation concrète de la pensée donc symptomatique de ses troubles. Tentative vaine de combler ce problème, une volonté intellectualisante pousse à l’érudition et l’analyse - comme si le problème se situait entre soi et le monde et non entre le corps et l’esprit. Évidemment cette attitude spéculative ne fait qu’agrandir la coupure avec le réel, l’action.

      Le langage de Barbouse, comme celui de Dantec, est fait de néologismes, d’expressions nouvelles, de métaphores hasardeuses tous issus d’un vocabulaire spécialisé et soutenu. Une caricature d’écrit intello, un jeu du paraître savant et original : tel écrit ainsi celui qui pense avec effort, qui ment à sa nature : « Le corps Métaphysique - mal être identitaire multiple - Communauté de Destins - causalités évolutives d’interactions sur l’espace temps de sa vie humaine - destinée participante du vivant - les lois temporelles en respect avec les valeurs de la république - une unité de conscience évolutive dans l’espace temps - la pensée individuelle est interdépendante du corps France - ce corps pensant métaphysique ( ou télépathique) - [...] - qui tend et culmine à conscientiser l’universel » : ceci est de la bouillabaisse intellectuelle, et quoiqu’en dise le méridional, ce n’est pas là de la grande cuisine. Juste une « pause » de philosophe dont « l’angle » apporté au débat ne peut interpeller que des fats, ces étranges lucioles qu’attire l’obscurité.

      Cet article n’a donc pas le défaut d’être insuffisamment scandaleux - recherche de causalité externe typique du profil locus externe -, juste celui de mettre une forme aussi peu claire et pédagogique que possible au service d’un fond lourdement chargé d’idéaux adolescents.


    • barbouse, KECK Mickaël barbouse, KECK Mickaël 11 novembre 2009 19:49

      merci moristovari pour ton analyse gratuite,

      il y a once d’éthique médicale là dedans ou tu t’amuse bien ?
      have fun, tu me fais toujours sourire a un moment où a un autre.

      amicalement, barbouse,

      par curiosité, tu es en manque de patient en ce moment ? non pas que cela m’étonne, mais de là a faire dans l’analyste citoyen...


  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 11 novembre 2009 17:33

    Le destin collectif est en effet une vision métaphysique c’est à dire mythologique construite par l’état pour assoir sa légitimité et l’inscrire dans la dimension du sacré (de l’incontestable) , mais cela est incompatible avec l’exigence de libération des individus vis-à-vis des traditions idéologiques qui prétendent définir un destin (tout est prévisible car déjà prédéterminé) auquel chacun est supposé se soumettre sans condition.

    Entre destin et liberté ou droits des individus, y compris contre le gouvernement qui veut par là forger une prétendue union sacrée, il faut choisir...La république n’a jamais été plus une et indivisible que les populations françaises ne forment historiquement un seul peuple éternel. Vouloir enfermer les individus dans un destin collectif pour mieux les dominer, c’est faire de la politique une religion.

    Une telle perpective «  »destinale est anti-démocratique : ce sont les citoyens, dans leur irréductibles diversité et fluctuations politiques qui font la France plurielle et ses gouvernants du moment, non l’inverse.


    • barbouse, KECK Mickaël barbouse, KECK Mickaël 11 novembre 2009 18:31

      donc pour vous, de fait, il n’y a pas communauté de destin, dans le sens interaction de destinées, dans un même espace temps, chacun de « libère » et vie une destinée sans interagir ?

      c’est une société de no life la société de la diversité ?

      ensuite, comme vous pensez que la moindre nécessité d’organisation, ne serais ce que pour construire une maison, puisse se faire, sans une interaction ? C’est religieux de le pensez ou c’est simplement la vie qui est comme ça ?

      Et si pour travailler ensemble les destinées ont besoin de se comprendre, comme par exemple, en parlant la même langue, ça vous semble religieux aussi, ou tout simplement plus utile ? Est ce que par là même il n’y pas déjà là un embryon de pensée collective ?

      avec ou sans état, et quelque soi la nature et le régime de cet état, il y a un destin collectif de l’humain, la taille et l’étendu de son interaction de collectivité varie, mais ça n’existe pas autrement...

      amicalement, barbouse. Pas étonné de votre réaction, c’est sur qu’il va falloir une demi France ou changer toute sa population pour revoir gagner une élection par le PS... je taquine, désolé.


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 11 novembre 2009 19:03

      Je n’ai pas dit qu’il n’ avait pas d’inter(ré)actions entre les individus et les groupes divers , mais que celles-ci, dans une société libérale où les rôles ne sont pas imposés par le biais une tradition permanente (toujours religieuse) ne définissent aucun destin collectif stable et prévisible, c’est à dire aucun ordre ou finalité susceptibles de s’imposer aux individus.

      Ce qui veut dire que le mot destin est dans un contexte démocratique et pluriel, voire pluraliste impropre, car à contre sens de votre analyse de la diversité auto-organisatrice, laquelle ne permet pas en effet de définir un peuple français éternel et encore moins une identité immuable dont l’état serait le garant. L’idée de destin, en particulier collectif, est indissociable d’une finalité que les individus devrait subir sans se révolter, sauf à ouvrir une tragédie fatale, ce qui est contradictoire avec ce que vous affirmez par ailleurs.

      L’idée de destin est contraire à l’idée de liberté individuelle, sauf à définir celle-ci comme les stoïciens : faire son devoir et obéir ou me résigner volontairement à ce qui ne dépend pas de moi.

      Petite leçon de philo gratuite.


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 11 novembre 2009 19:12

      Remarque collatérale : ma position ne permet plus de distinguer la droite sarkosiste actuelle qui se veut réformatrice et volontariste et la gauche dite progressiste, ni l’une ni l’autre ne croient au destin, ni au mythe de l’identité nationaliste si ce n’est pour enfumer le débat politique et ressouder la vieille droite nationaliste à la nouvelle à la veille d’élections qui seront décisives pour l’avenir de la décentralisation.


    • barbouse, KECK Mickaël barbouse, KECK Mickaël 11 novembre 2009 20:05


      bonjour sylvain,

      on peut aussi définir le destin individuel comme un ensemble de possibilité d’intéraction, dont certaines s’avèrent par un vécu, au sein d’un espace temps de possibles, à la durée équivalente au temps de la vie.

      Il y a une notion survolée dans le texte qui est « ce le la communauté de destin se donne a vivre »,
      qui inclus cette idée d’une société qui interagit et se donne des possibles et des impossibles sur le continuum du temps.

      Quelque soit la façon dont on instrumentalise ces notions, elles sont. Le vivant a forcément un destin, et un ensemble de destin a forcément une direction jusqu’à sa finalité ou sa survie dans une étape historique suivante..

      bref, ce que j’essaye de dire, c’est que ces notions sont au delà du champs décisionnel politique, puisqu’il me paraissait évident qu’elles étaient déjà sortie du champs religieux, ou du moins de son exclusive.

      moralité, une société qui se défini comme une communauté de destin, et un destin n’a pas de discriminant, on là jusqu’a sa mort, et ce détermine sous cet angle, a beaucoup moins de problème pour conscientiser un collectif trans clivages, et a réguler son interaction avec les destinée parallèles a sa communauté.

      du moins, c’est ce que je crois, quand les semblables de l’humain sont moins pris en compte que ses dissemblables, il faut raccrocher l’unité a ce qui lui est semblable au delà des clivages, sinon c’est l’auto destruction assurée et plus aucune loi communément admise comme valable pour tous.

      amicalement, barbouse,

      ma position pour l’instant c’est d’être contre l’umps, et les extrêmes, je me demande si je vais pas faire campagne pour une abstention massive au premier tour 2012, rien que pour obliger l’ensemble de la classe politique Française a redonner un sens, une valeur et un usage pertinent à la démocratie en phase de déclin évidente.

       


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