jeudi 1er octobre 2015 - par Saltz

Qui est Charlie ? d’Emmanuel Todd

Qui est Charlie ? : Sociologie d'une crise religieuse Broché – 5 mai 2015 de Emmanuel Todd (Auteur), Philippe Laforgue (Auteur)

Lire le livre maintenant que les passions du 11 janvier se sont enlisées dans le cours des problèmes quotidiens nous interroge sur les démonstrations d'hystéries de ses opposants dans les médias et dans les cercles bien pensants le jour de sa sortie.

Si les journalistes lisaient en actionnant davantage leurs neurones et en fixant moins l'indice d'écoute cela nous procurerait quelques satisfactions. C'est pourquoi il faut savoir éteindre sa radio et sa télé et lire intelligent.

Qui est l'auteur ? Emmanuel Todd est un scientifique qui s'appuient sur des données chiffrées, analysent leur degré de fiabilité, en approvisionne des machines mathématiques et obtient une part de vérité de notre société en faisant ressortir des lois sociologiques cachées. Pour ceux qui s'interrogent sur le mot sociologie, je cite Max Weber « Nous appelons sociologie une science qui se propose de comprendre par interprétation l'activité sociale et par là expliquer causalement son déroulement et ses effets ».

Emmanuel Todd a donc cherché les motivations qui ont conduit à ces grands rassemblements de l'après massacre de Charlie, organisés par le pouvoir et accompagnés par les pouvoirs étrangers, doublement étrangers : à la fois hors de France et étrangers à l'esprit du journal puisqu'ils étaient pour beaucoup plus proches de la dictature que de la liberté de penser.

Emmanuel Todd en tire une corrélation nationale entre les manifestants et la zone de déchristianisation récente. C'est là qu'on apprend que notre pays a quitté la religion en deux temps, d'abord au 18ème siècle, puis au milieu du 20ème siècle. Pour simplifier : Paris, Marseille, le centre de la France étiré jusqu'à Bordeaux face aux nouveaux laïcs que sont Lyon, Toulouse, l'est avec l'Alsace, l'ouest avec la Vendée et la Bretagne. Je vous laisse à ses cartes pour plus de détails, en regrettant que ces données qui nous concernent ne sont pas à portée de main. Big Data où es-tu ? Je ne vois que Big Brother.

 

Première conclusion : ce sont les néo déchristianisés qui ont manifesté mi janvier 2015.

Ils reconnaissent l'inégalité comme un pilier de la société, contrairement aux déchristianisés plus anciens pour qui l'égalité est une valeur.

L'auteur tire plein d'autre enseignements de ses études que je vous laisse lire dans son livre, et dont vous verrez un aperçu à la page suivante : http://www.lacauselitteraire.fr/a-propos-de-qui-est-charlie-d-emmanuel-todd

Revenons aux cris d'orfraie des affreux.

Une étude scientifique est contredite par les faits ou par la mise en évidence d'un biais dans la démarche. Ce qui m'étonne dans cette histoire, c'est la passion qui s'est insurgée, sans l'aide d'aucun argument. C'est la foi aveugle de l'inquisition qui s'est enflammée et a refusé de voir que la terre tournait. Elle ne tourne pas rond, mais elle n'est pas seule dans ce cas.

L'auteur rappelle qu'il s'est opposé à l'Europe telle qu'on nous la construite, depuis Maastricht en passant par le référendum de la constitution, à l'époque où les partisans plaidaient avec les sentiments et où les réfractaires opposaient des arguments.

Les défilés de mi janvier n'avaient rien à voir avec les manifestations de jadis, celles des étudiants et des ouvriers, qui marchaient en clamant leurs revendications pour plus de justice. Celles-ci pouvaient changer le cours des choses s'ils étaient suffisamment nombreux. Elles étaient les héritières des émeutes et des révolutions qui prenaient les bastilles.

 

Les défilés de mi janvier ne réclamaient rien.

Elles ne pouvaient pas influer sur le réel et elles le savaient. Elles étaient plus proches du cortège funéraire qui mènent au cimetière.

Elles ne venaient pas sauver la liberté d'expression. Ceux qui connaissent la concentration des médias et leurs propriétaires peuvent témoigner.

Elles ne venaient pas non plus soutenir le droit de blasphémer, elles qui ne croient plus en rien et qui sont prises de vertige devant le vide religieux dans lequel elles vivent.

Elles venaient proclamer l'inégalité, cette inégalité qui donne le droit de se moquer du plus faible, de caricaturer ce qu'il a de plus cher.

 

Les manifestations de mi janvier, c'était le cri de peur de la France au pouvoir aujourd'hui de voir revenir la France de l'égalité.

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Qui est Charlie ? d’Emmanuel Todd Qui est Charlie ? : Sociologie d’une crise religieuse Broché – 5 mai 2015 de Emmanuel Todd (Auteur), Philippe Laforgue (Auteur)

 

 

Prière d'insérer

Qui sommes-nous vraiment, nous qui avons affiché une telle détermination dans le refus de ta violence aveugle et notre foi dans la République le 11 janvier dernier ? La cartographie et la sociologie des trois à quatre millions de marcheurs parisiens et provinciaux réservent bien des surprises. Car si Chartie revendique des valeurs libérales et républicaines, les classes moyennes réelles qui marchèrent en ce jour d'indignation avaient aussi en tête un tout autre programme, bien éloigné de l'idéal proclamé. Leurs valeurs profondes évoquaient plutôt les moments tristes de notre histoire nationale : conservatisme, égoïsme, domination, inégalité.

La France doit-elle vraiment continuer de maltraiter sa jeunesse, rejeter à ta périphérie de ses villes les enfants d'immigrés, reléguer au fond de ses départements ses classes populaires, diaboliser l'islam, nourrir un antisémitisme de plus en plus menaçant ?

Identifier les forces anthropologiques, religieuses, économiques et politiques qui nous ont menés au bord du gouffre, indiquer tes voies difficiles, incertaines, mais possibles d'un retour à la véritable République, telle est l'ambition qui anime ce livre.

 



39 réactions


  • Clark Kent M de Sourcessure 1er octobre 2015 09:08
    « Nous avons beaucoup de nouveaux amis, comme le pape, la reine Elizabeth  : ça me fait bien rire... Nous vomissons sur tous ces gens qui, subitement, disent être nos amis. »
    Willem


    • Saltz Saltz 1er octobre 2015 09:12

      @M de Sourcessure

       ???

      Je ne vois pas le rapport avec l’article.


    • Clark Kent M de Sourcessure 1er octobre 2015 10:48

      @Saltz

      Willem (membre de l’équipe « Charie Hebdo ») dit la même chose que Todd en plus clair et en plus cru.
      Si vous ne « voyez » toujours pas, consultez, mon vieux, consultez...

    • Saltz Saltz 1er octobre 2015 11:03

      @M de Sourcessure

      Je n’avais pas compris que vous citiez Willem, membre de l’équipe « Charie Hebdo ».

      La différence entre Willem et Todd, est que l’un caricature (dans le sens noble du terme) et que l’autre cherche à comprendre les ressorts cachés qui poussent les uns dans une direction et les autres ailleurs.


    • Clark Kent M de Sourcessure 1er octobre 2015 14:28

      @Saltz

      Votre vue s’est améliorée d’un seul coup, à moins que vous ne vous soyez décidé à chausser vos lunettes et les verres progressifs rendus nécessaires par la sénescence.

      Poue le reste, c’est une question de QI, ou peut-être de gériatrie ?

  • Le p’tit Charles 1er octobre 2015 09:20

    heu..un feuilleton made in USA.. ?


  • scylax 1er octobre 2015 11:15

    Interrogeons-nous sur le phénomène de l’ainsi nommée « Dissidence » à la française, portée par une fraction grandissante des bobos. Il existe deux types bien caractérisés de Bobos dissidents à ne pas confondre, même si l’on observe des convergences de plus en plus évidentes.

     

    Le concept de bobos (bourgeois-bohèmes) a été popularisé par l’essayiste américain David Brooks dans un livre paru en 2000, « Bobos au Paradis ». Philippe Muray parlait d’Homo festivus : « Festivus festivus existe, je l’ai rencontré, vous aussi. On les a appelés élites urbaines. Ou bourgeois-bohèmes ». (Festivus festivus, 2005). En fait, l’expression « bourgeois-bohème » a été créée par Claire Bretécher dans le tome 3 de la bande dessinée « Les Frustrés », publié en 1978. Contrairement à l’usage polémique qui en est fait, le terme ne désigne nullement une idéologie politique univoque qualifiée de « socio-libérale » (?) et intégrée au « système ». Il s’agit en fait d’un statut social regroupant deux sociotypes très différents professionnellement et politiquement. Ils sont néanmoins très difficiles à différencier au premier abord, jusque dans l’accoutrement. A la terrasse d’un café, on repère le bobo. Est-il du genre cadre parvenu ou du genre socio-éducatif (lire ci-dessous) ? Et puis est-il « intégré » ou « dissident » ? Nous allons nous borner à la sphère dissidente qui affecte les deux sociotypes.

     

    1) Le bobo dissident version socio-éducatif se caractérise par une aisance matérielle médiocre et une forte dose d’individualisme, mais aussi par un souci éthique affiché. Il exerce dans les professions sociales et enseignantes, ou dans des métiers créatifs (chercheurs, artistes). Régis Debray les a caractérisés comme « basse intelligentsia » en référence au bas-clergé d’Ancien Régime, sorte de semi-intellectuels en opposition avec les authentiques intellectuels de haut vol. Les bobos dissidents socio-éducatifs constituent une partie de la population pour qui le capital culturel (assez élevé) à plus d’importance que le capital économique (médiocre). Raisonnablement diplômé, ils se vivent comme injustement traités (et rémunérés) en comparaison des cadres industriels et financiers traditionnels, s’estiment supérieurs moralement car désintéressés, et manifestent un syndrome obsidional de « raté ». Leur principale force est d’être en phase avec la société telle qu’elle évolue spontanément, avec les rapports sociaux fondés sur la communication. Ils sont paradoxalement à la fois hédonistes et altruistes. Ils sont de fervents adeptes de l’école publique, de l’audiovisuel public, des transports publics, des hôpitaux publics, du théâtre public. A Paris, il vont au cinéma voir les films français (psychologisants). Dans les transports en commun, ils lisent des Prix Goncourt écrits avec compassion pour ceux qui souffrent, ou des romans d’autofiction dépeignant une femme libérée se masturbant compulsivement. Ils sont très concernés par les menaces de la mondialisation, le réchauffement climatique global, la brevetabilité du vivant, ou les dangers des OGM. Ils signent des pétitions contre les mauvais traitements infligées aux animaux, aux Gazaouis, aux femmes afghanes et contre les interventions américaines où qu’elles soient. Ils habitent un appartement exigu à Paris ou en proche banlieue. Ils adorent les journées sans voiture, la fête de la musique et la Gay-Pride. Ils voudraient vivre dans un monde plus festif où l’individu est à la fois déchaîné (au sens étymologique) et pris en charge par la collectivité, car ils détestent l’entreprise privée par principe.

     

    Le bobo dissident socio-éducatif est bien entendu affilié au Front de Gauche, au NPA ou chez les Verts, plus rarement chez Soral (mais ça progresse, en même temps que l’antijudaïsme). Il méprise les « beaufs » sans les connaître vraiment. C’est un peu en touriste qu’il prône la mixité ethnique, car il se garde bien de la vivre au quotidien. Ses enfants sont scolarisés dans les meilleurs établissements publics des métropoles, où l’on pratique au moyen de tuyaux appropriés, la préférence nationale, voire la préférence de classe, tout en étant en paroles contre la sélection scolaire. Il est foncièrement social-libertaire, et affectionne les idées provocatrices dites « progressistes ». Il est contre les prisons, pour les théories du « genre », ouvert à toutes les expériences pourvu qu’elles ne remettent pas en cause son confort. A priori hostile aux frontières, il en érige par ses propres moyens pour lui-même : il peut habiter dans un loft avec plusieurs codes d’entrée, tout en continuant à tenir un discours en faveur des bienfaits de l’immigration. 

     



  • scylax 1er octobre 2015 11:16

    2) Le bobo dissident, version cadre parvenu, vise la réussite, cultive l’esbrouffe. C’est un cynique par excellence, bien conscient qu’il est privilégié mais qu’il a surtout eu beaucoup de « chance », les magouilles et les réseaux aidant. En gros, il a digéré les mécanismes de la société de consommation... et d’internet : slasheur, il sait ce qui convient aux barbus mais préfère se raser. Grâce aux réseaux sociaux de type coach surfing, dans le passage obligé de sa carrière internationale, il a surmonté sa solitude et rencontré des « expats » de diverses nationalités, avec lesquels il part faire du rafting ou jouer au bowling dans les malls, en évitant soigneusement les spécialités culinaires locales. Tous les espaces lui sont ouverts, à condition de déployer un savoir-être en contexte. Il s’agit de se plier aux règles tacites ou explicites propres à chaque lieu : savoir séduire en anglais ses partenaires chinois de paint-ball, parler avec autorité de sujets qu’il ne maîtrise pas (à peu près tous, sa formation professionnalisante pourtant de haut niveau ayant oblitéré toute imprégnation culturelle). Il a des milliers de followers Instagram, mais n’a presque pas d’abonnés sur Twitter. Il évite les tatouages (un move plutôt risqué). Il a été “dans la banque” et prononce bizarrement le mot “finance”. Il achète le Monde, mais ne le lit pas vraiment. Jeune adulte, il lisait encore Pif Gadget.

    Issu d’un milieu modeste, le bobo cadre parvenu a milité aux Jeunesses communistes ou à Luute ouvrière, acquérant ainsi un vision totalisante qu’il va conserver même après la fameuse crise de la quarantaine quand il passera l’arme à droite. Parfois à l’extrême-droite jurassique, ou chez les nazbols de Soral. Mais plutôt dans le « souverainisme » bourgeois de réminiscence gaulliste à la Dupont-Aignant, qui est plus présentable. Il préfère curieusement toujours le lointain au proche. Le Russe au Polonais, l’Arabe (le panarabisme syrien) à l’Israëlien, Cuba aux Etats-Unis, les autres continents à l’Europe. Il est plutôt indifférent aux débats sociétaux, mais se veut « moderne », dans le sens de l’histoire, ayant coupé le cordon ombilical avec la vraie culture populaire du « sens commun » comme disait Orwell. Par réflexe pavlovien, il crie sans cesse France, République, Souveraineté, en sautant comme un cabri, alors qu’il n’a pas la plus petite idée de l’héritage historique de notre nation, et n’est jamais entré dans une église ou sur un site archéologique. Le parvenu, aussi aisé soit-il financièrement, est un déraciné hors-sol, pur produit de la débâcle de l’enseignement de la famille. Il est le vecteur privilégié des théories complotistes. Il ne croit pas au 11 septembre ou plus généralement aux attentats en France. Il écrit est souvent la proie de sectes de type larouchien. Il lit le Monde Dipomatique, soutient la démocratie dite « directe ». Il soutient par droitdelhommisme abstrait la liberté totale d’expression, soutient Dieudonné. Il estime représenter le Camp de la Morale et des colonisés sur le plan diplomatique, le Camp du Bien contre l’impérialisme américo-sioniste, la Bien-pensance contre le cynisme des gouvernements anti-démocratiques (ah, ce referendum de 2005 !). Une sorte de conformiste béat et narcissique sous un vernis de révolte de nouveau riche.

     

    De fait, le paradigme est le suivant. Deux couches sociales (sociotypes) participent de la Dissidence bobo. D’une part, ce que Régis Debray a appelé la « Basse intelligentsia » (les hipsters anglo-saxons) relativement cultivée et médiocrement rémunérée, majoritairement de gauche radicale dont le moteur de leur dissidence est le ressentiment des frustrés de ne pas être reconnus et bien payés (Brétécher l’avait bien pointé). D’autre part, les cadres parvenus (les yuppies anglo-saxons) peu cultivés et très bien rémunérés, majoritairement de droite radicale, dont le moteur de leur dissidence vient de leur frustration de n’être pas intégrables dans la vraie bourgeoisie. Rappelons que tous les bobos ne rentrent pas dans ces deux sociotypes puisque je me suis borné aux versions « dissidentes ».

    Quand on analyse les mouvements révolutionnaires du XXe siècle, on constate que les avant-gardes bolchéviks et nazi-fascistes étaient le produit de la fusion de ces deux couches, dans les limbes à l’époque et beaucoup moins nombreuses et influentes qu’aujourd’hui. Or actuellement, on peut observer des prodromes de conjonction intellectuelle, voire politique, entre ces deux Dissidences bobos. Les mêmes causes conduisant aux mêmes conséquences, tout est à craindre.

     



    • Saltz Saltz 1er octobre 2015 11:38

      @scylax

      Vous devriez écrire un article, voire une série d’articles sur ce thème.


    • scylax 1er octobre 2015 13:37

      @Saltz
      Ca fait un mois que je propose chaque jour cet article.

      Refus !

      Pensez en ce que vous voulez. Ce site est justement tenu par ces « dissidents » de mes deux...

    • Saltz Saltz 2 octobre 2015 17:09

      @scylax

      Les articles à valider restent un certain temps.
      Si tous les jours vous soumettez le même, chaque modérateur ne va valider que celui d’une journée.
      Et les voix qui vous sont destinées seront dispersées, sans pouvoir atteindre le quorum pour aucun d’eux.


  • Francis, agnotologue JL 1er octobre 2015 11:36

    Article très intéressant sur ce sujet toujours d’actualité, malgré les apparences comme en témoigne dans un résumé percutant, la dernière phrase du texte.




  • Sozenz 1er octobre 2015 11:49

    c est gentil de faire la pub pour monsieur Todd. tout a été bon pour se faire du beurre sur le dos de cet événement..
    la mort des uns à toujours fait bouffer les autres , hein ...


    • Saltz Saltz 1er octobre 2015 12:13

      @Sozenz

      mon intention n’était pas de faire de la publicité pour Mister T. ou Missis Y
      mais simplement d’essayer de comprendre pourquoi tant de gens s’étaient déplacés pour une revue qu’ils ne lisaient pas et qui défendaient des valeurs apparemment différentes des leurs.


    • Sozenz 1er octobre 2015 12:41

      @Saltz
      votre intention n était pas au départ de faire de la pub , mais c est fait .
      il y a ces nécrophages . ces bouffeurs de malheurs qui sautent sur tout ce qui bouge en actualité pour tirer leur épingle du jeu... ces opportunistes qui utilisent un événement qui « touche » des personnes qui ont été manipulées pour faire accepter des choses inacceptables sous couvert de grandes idées et de grands principes ..
      Ça bouffe à tous les râteliers
      Dès qu’il y a un mouvement qui fonctionne vous voyez apparaitre toute une flopée de bouquins.
      Il est a chacun de faire sa propre introspection pour voir les raisons et les contradictions qui sont en eux qui les font agir. ce travail devrait être fait à chaque instant de sa vie, sinon on y pense puis on oublie, l’ esprit s égare, et la nature revient au galop.


    • Saltz Saltz 1er octobre 2015 12:59

      @Sozenz

      Les plus grands récupérateurs de ce malheureux événement ont été les organisateurs des manifestations qui en ont profité pour grimper dans les sondages le temps de l’émotion.

      Qui est sorti de l’Elysée avec le président à ce moment-là ?
      Est-ce un responsable de la sécurité ou du ministère de l’intérieur ?
      Ou est-ce un responsable de la communication ?

      Je vous laisse vous souvenir.


    • Sozenz 1er octobre 2015 15:49

      @Saltz
      Oui , mais pour Un temps .
      Les « mensonges » sont tôt ou tard découverts même par les plus crédules , et sont à double tranchants.


  • DanielD2 DanielD2 1er octobre 2015 13:23

    Todd et son fameux « Hollandisme révolutionnaire ». Je ne sais pas comment on peut encore prendre ce type au sérieux ...

    Et il faut que la goooche aille bien mal pour pondre et promouvoir un livre pareil après un attentat islamiste qui a zigouillé ses dessinateurs préférés.

    Pendant que les turcs assiégaient Constantinople, les byzantins discutaient du sexe des anges ...


    • DanielD2 DanielD2 1er octobre 2015 13:27

      Comme j’ai un mauvais fond, je mets le lien de cette émission où ce pauvre Todd s’est totalement ridiculisé avec son Hollandisme révolutionnaire devant un Phillipot hilare qui lui dit « On verra ». On a vu ...

      http://www.dailymotion.com/video/xqfakn_apres-les-legislatives-plus-personne-ne-parlera-du-front-national_news


    • bakerstreet bakerstreet 1er octobre 2015 19:17

      @DanielD2
       Toujours le même marteau enfonçant autistiquement le clou au même endroit dans la tête du soldat charlie, à qui on se demande bien pourquoi ils ne lui ont pas coupé la tête.

      Ca fait rien, emmanuel Todd et ses valets continuent le travail, patiemment perfidement, avec un couteau à dents. 
      Todd, ce fât, ce grand inquisiteur bavant sa vindicte d’un ton haineux nous sort sa daube et l’a met au crochet de l’étal. 
      Demain au pilon....

  • philouie 1er octobre 2015 23:00

    @JL, Alinéa, Lermontov

    D’aucuns prétendent qu’il y a là, les preuves objectives d’un false flag.
    travail d’un internaute sur le site « reactor breach »


    • kalachnikov lermontov 1er octobre 2015 23:12

      @ philouie

      Foutaises. Je me suis fait expulser de ce forum, avec d’autres. C’est que je suis, parait-il, un agent du Mossad. Ce forum m’a plutôt l’air d’être un attrape-gogo ; il est énorme, je me suis déjà demandé la question du financement, etc. Concernant l’affaire Charlie, ce ne sont que des craques, il n’y a plus qu’un toqué qui empile délire sur délire.


    • philouie 1er octobre 2015 23:30

      @lrmtv
      j’ai suivi un peu çà. mais de loin. mon anglais est faible.
      Le gars en question annonce 50 preuves. C’est beaucoup.
      et effectivement beaucoup de délire.
      Mais dans le lot, il y a du sérieux.
      Pour ma part, je n’en ai pas besoin, je me suis fait mon idée....


  • ddacoudre ddacoudre 1er octobre 2015 23:50

    bonjour saltz

    je n’ai pas lu son livre mais j’ai lu d’autres ouvrages et assisté à des conférences.
    Au delà de l’empathie qui accompagne tout massacre et toutes informations traumatiques dont nous sommes abreuvés depuis la fin de l’URSS dans une réorganisation de l’information, nous subissons la théorie du choc (Naomi Klein) et cette réaction populaire à la suite de l’information du massacre, au delà de son analyse sociologique s’inscrit dans ce cadre là, quand à l’instrumentalisation qui en a été faite après des rassemblements spontanés du jour même. la réaction des hommes politique fut rapide, la maire de paris puis le président et l’ex.
    c’est un schéma bien rôdé dans des cas traumatisants mineurs c’est aussi le maire de la localité puis le préfet qui sont interviewer et suivant la nature du drame divers types de manifestations s’organisent. nous retrouvons ce schéma dans toute l’Europe et quand il s’agit d’un traumatisme de porté nationale ou présenté comme tel les divers chefs d’états se répondent à l’unissons et même parfois à l’international. il est significatif d’observer quel groupe sociologique c’est manifesté conte tenu de la nature des auteurs du massacre et de la nature symbolique des victimes.
    dans ton article tu soulèves le fait qu’ils se sont rassemblés pour ne rien réclamer directement non mais quand l’on observe plus attentivement, les manifestant au delà de se dire Charlie hypocritement pour certain qui ont pondu des lois liberticides, ils ont applaudi la police.
    ecla n’est pas le fait du hasard depuis de nombreuses années les citoyens plébiscitent l’armée, la police et les hôpitaux (étude du cevipof). c’est dire si la théorie du choc a fonctionné puisque son principe est de vider les cerveaux et de préparer l’avènement de la recherche d’un pouvoir fort et autocratique, face à la peur qui nait de l’absence d’informations pour comprendre la complexité remplacé par des événements traumatiques journaliers.
    http://ddacoudre.over-blog.com/2015/02/applaudir-la-police-est-un-signe-de-deconstruction-societal.html
    cordialement.


    • Saltz Saltz 2 octobre 2015 09:11

      @ddacoudre

      « ils ont applaudi la police. »

      Les chaines de TV ont passé et repassé cet homme qui embrassait un CRS.

      Quel chemin parcouru depuis le Charlie des années gaulliennes et pompidoliennes !


    • psynom 3 octobre 2015 07:47

      @ddacoudre

      « ils ont applaudi la police. »

      Je vous rappelle que les attentats visaient aussi les flics. Par exemple cette policière tuée lâchement, volontairement, d’une balle dans la tête ! Les flics ne seraient donc pas, eux aussi, des êtres humains, pour qu’on puisse les abattre selon telle idéologie ou la vôtre, si l’on est pour ou contre le pouvoir en place ?

      Les Charlie ne faisaient que manifester leur compassion bien humaine, et leur refus que l’on flingue les flics. S’ils sont descendu spontanément dans la rue, toutes catégories sociales mélangées, c’est bien pour cela,

      et je suis ahuri de voir toutes les intentions, toutes les idéologies qu’on veut leur prêter.


    • philouie 3 octobre 2015 08:43

      @psynom
      Dans l’ensemble vous avez raison.
      Mais ici, ce que met en évidence Todd, c’est qu’il y a un effet de caste. Donc c’est plutôt de la compassion pour soi plutôt que de la compassion pour l’autre.


    • psynom 3 octobre 2015 09:01

      @philouie

      « .. c’est qu’il y a un effet de caste. Donc c’est plutôt de la compassion pour soi plutôt que de la compassion pour l’autre. »

      Je ne suis pas du tout de vos avis : ce n’était nullement le citoyen moyen, le Charlie, celui descendu dans la rue, qui était visé par les attentats, mais, des médias, des juifs et des flics (parce qu’ils étaient flics).

      Par contre, que certains l’ai pris comme un effet de caste est assez révélateur de leur propre volonté de faire partie d’une caste autre.


    • Saltz Saltz 3 octobre 2015 09:30

      @psynom

      Par exemple cette policière tuée lâchement, volontairement, d’une balle dans la tête !

      La pauvre.
      Elle a été abattue parce qu’elle portait un uniforme, au hasard d’une rue.

      Les manifestants arboraient un crayon en signe de liberté de caricaturer.
      Mais qui a pensé à elle 1 sur 10 ? 1 sur 100 ?


    • philouie 3 octobre 2015 10:25

      @psynom
      J’imagine que vous avez défilé.
      Parce qu’en général ceux qui ont défilés ne sont pas d’accord avec les conclusions de Todd.


    • Saltz Saltz 3 octobre 2015 10:40

       @philouie

      ceux qui ont défilé ne sont pas d’accord avec les conclusions de Todd.

      Je dirais plutôt que M Todd n’est pas d’accord avec la culture à laquelle il croit que possèdent ceux qui ont défilé et qu’il se sent appartenir à la France de ceux qui n’ont voulu pas défiler.

      Mais c’est pour moi une problématique secondaire.
      La problématique principale est pourquoi certains ont voulu défiler et d’autres n’ont pas voulu.
      L’auteur relie cette volonté à une différence de culture ancestrale, identifiable suivant les régions.
      Ce serait dû à une force inconsciente, bref à ce que cherche à découvrir la sociologie.

      A-t-il raison ?
      Il aurait été intéressant d’avoir des témoignages qui confirmaient ou infirmaient cette thèse :
      « j’ai défilé, (ou je n’ai pas défilé) et effectivement je suis dans le cas décrit dans le livre »
      ou
      « j’ai défilé, (ou je n’ai pas défilé) et non je ne suis pas dans le cas décrit dans le livre ».


    • philouie 5 octobre 2015 13:08

      @Saltz
      100% de ceux qui ont défilé ne reconnaissent dans les catégorie de Todd.
      Ce faire traité de catholique zombie, c’est pas agréable, convenons-en.
       
      Sauf, qu’au moins pour ce qui est de ce forum, ceux qui ont défilés et qui récusent les catégories de Todd, sont, au final, assez proches du portrait robot qu’il dessine.


    • Saltz Saltz 5 octobre 2015 14:23

      @philouie

      Le terme de « catholique zombie » me parait mal choisi, voire désagréable.

      Il aurait pu nommer ces catégories « ancien athée (depuis le 18ème siècle) » et « nouvel athée (depuis le 20ème siècle) ».

      Le terme « zombie » apporte une connotation affective négative qui ruine le discours.


    • philouie 5 octobre 2015 14:45

      @Saltz
      Catholique zombie...
       
      l’expression ne date pas de Charlie.
      Ce qui me plait dans l’expression zombie, c’est l’idée de mort-vivant, c’est à dire de gens, fils spirituels de Cabu, qui ont rejetés leur identité de catholique sans toutefois se rattacher à une identité de remplacement, à part une idéologie post-soixante-huitarde qui affirme qu’il est interdit d’interdire.
       
      Leur nature de fantôme en font des bons sujets pour la manipulation.
       

       

       


  • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 2 octobre 2015 09:06

    Sociologie bien grasse, bien lourde avec ses catégories fantasmées et sa cartographie de bourrin, ses analogies douteuses, ses « leçons de l’histoire retenues », qui vaut bien celle de l’arrogant Le Bras. Revendiquer une « rigueur scientifique » et créer un pseudo-sociotype « catholique zombie »....


  • psynom 3 octobre 2015 08:12

    Une chose me dérange dans la conclusion : il me semble qu’elle part du principe qu’exprimer ses valeurs (ou défendre ses intérêts) est forcément ne pas respecter celles (ceux) des autres, et même le faire au détriment des autres.

    Les Charlies qui exprimaient leurs valeurs humaines seraient donc pour l’inégalité sociale… ?????

    où comment « inverser les valeurs »


    • Saltz Saltz 3 octobre 2015 09:41

      @psynom

      Les Charlies qui exprimaient leurs valeurs humaines seraient donc pour l’inégalité sociale… ?????


      Les manifestations n’ont pas été homogènes sur le territoire.

      En chercher objectivement la cause n’est pas facile.

      L’auteur prétend en avoir découvert une qui correspond à une évolution culturelle à deux vitesses suivant le territoire.
      La France serait découpée en deux avec des valeurs culturelles spécifiques.
      L’une de ces deux France, par exemple, partagerait l’héritage à égalité, l’autre favoriserait l’ainé des enfants.
      Chacune a sa cohérence. L’auteur privilégie affectivement l’une des deux.


  • sophie 4 octobre 2015 18:24

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