lundi 19 mai - par Jules Seyes

Réhabiliter Staline ?

Si vous écoutez le discours médiatique ambiant les Américains ont gagnés la guerre, avec un léger concours britannique et une poignée de moujiks perdus dans leurs steppes. Cela, tout en sauvant le soldat Ryan, preuve de la haute valeur morale de l'US army. Au contraire, Staline aurait mené ses troupes par la terreur, preuve qu'il est un vilain communiste et que la dictature incarne le mal.

Passons sur ce rayon pour enfants entre guimauve et Bisounours et venons-en au réel.

 

Cette propagande s’appuie sur la dureté du régime soviétique dans la période entre le coup d’État et le rapport Kroutchev. En clair : Les crimes du stalinisme ! Une période particulière dans l’histoire du monde où guidée par Jospeh Staline l’URSS passa de pays sous développé à l’une des plus grandes puissance militaire et industrielle du monde avant de défaire l’invasion nazie de 1941. Tout cela, au prix de million de morts.

Le but de cet article est de faire un point partiel sur les progrès de l’historiographie de cette période. Ensuite, à cette lumière, nous essaierons de comprendre les fondements philosophiques pour évaluer cette période et ainsi la question très actuelle de l'État et de la livre de chair qu'il peut exiger au nom du bien commun.

 

 

Le stalinisme du culte de la personnalité à la damnatio Memoriae.

Selon certains, une fois la révision sur Staline terminée, il n'en ressortira pas lavé, le goulag et la répression sont trop présents, mais pas non plus noir. Il en ressortira gris, ce qui sera déjà un grand progrès historiographique.

Tout d'abord, nous devons nous rappeler que la première dénonciation vint de l'intérieur avec le fameux rapport Krouchtchev qui porte à la connaissance des délégués du XXe congrès du PCUS la longue liste des crimes de Staline. Alors, bien sûr, sans exonérer Staline, constatons que le mort était bien utile pour lui imputer la responsabilité de l'ensemble des condamnations des années 30.

Cela rappelle Robespierre, accusé de tous les crimes par des Thermidoriens désireux de se débarrasser de leurs crimes sur ce bouc émissaire bien commodei. Les dénonciateurs de Staline se baserons longtemps sur ce rapport puisque les archives soviétiques seront longtemps fermées et seulement ouvertes dans les années 90.

Un article de Cairn info établit la nuance : L’ouverture des archives produit une révolution documentaire, mais elle n’a pas encore eu le temps de produire une révolution historiographiqueii. Le travail et les querelles entre spécialistes continuent à se baser sur les conclusions précédentes, même si, il est probable que les efforts en cours conduiront à de nombreuses révisions de ce que nous croyons savoir.

L’article de Cairn liste d’ailleurs de nombreuses questions : Staline était-il seul ? Quel furent les réactions des administrations soviétiques, leurs synergies ou leurs oppositions ? De quels soutiens l’état soviétique disposait-il dans la société et quelles furent les résistances sociales.

Tous ces débats appellent la nuance, bien loin de la seule école totalitariste acharnée à faire de Staline un dictateur sans pitié imposant sa vision et celle d’une bande de brutes à une société soviétiques incapable de se défendre.

Les amateurs d’humour noir constateront que Krouchtchev, secrétaire général de parti communiste régionaux envoyait à Staline les chiffres pour établir les quotas de personnes à condamner à mort ou au Goulag. L’URSS se languissait de Vinchinsky, avouons-le, prendre le procureur parmi les coupables offre l’occasion de savoureux saltos politiques. Enfin, ainsi, le nouveau premier secrétaire put se laver de ses actes et s’acheter ainsi, au prix de la destruction de la confiance dans le système, une virginité bienvenue.

 

Un paranoïaque peut avoir de véritables ennemis.

N’y avait-il pas de réel moyen, au moins d’assumer partiellement ? Certes, certains historiens estiment que 20 mio de soviétiques furent envoyés au Goulag, plus d’un million, peut-être deux, condamnés à mort, sans parler des victimes des famines et autres, le bilan humain de la période 1917-1950 est immense.

Certes, mais comparons un instant avec le nazisme : Hitler arrive au pouvoir avec la promesse de libérer l’Allemagne du traité de Versailles, quelle peine aura-t-il ? Il réarme et expédie les clauses militaires dans les limbes dés 1934. La Rhénanie ? Il l’occupe en 1936 sans tirer un coup de feu. Les limitations d’armement naval ? Les anglais lui offrent un traité qui permet à l’Allemagne de remplir ses arsenaux pendant dix ans.

On a connu des oppositions plus virulentes et on reste, aujourd’hui encore, abasourdi par la bienveillance des puissances Européennes envers ce pouvoir agressif et sans parole, véritable ramassis de brutes épaisses parvenus à la tête d’un pays de culture et de civilisation dont il va bientôt détruire l’honneur.

Par haine du communisme, de ce rouge partageux parvenu au pouvoir en URSS sur les ruines de l’échec des Romanov ? On peine à trouver une autre explication. Alors, si les crimes du nazisme ne sauraient bénéficier de la moindre circonstance atténuante, peut-on en dire autant de l’Union Soviétique ?

La révolution bolchevique s’empara d’un pays ruiné, à l’agriculture mal en point, à l’industrie désorganisée, une administration corrompue et une armée dissoute. On connaît des circonstances de naissance plus simple, bien loin de l’arrivée au pouvoir d’un Hitler dans une Allemagne certes avec des difficultés économiques, mais fonctionnelle.

De ce pays ruiné, Lénine, Trostky et Staline, puissent-ils me pardonner de les réunir ainsi à titre posthume, vont faire l’une des plus grandes puissances industrielles du monde en moins d’une génération. D’un vaste territoire peuplé de serfs à peine émancipée, ils feront une nation puissante dont les ingénieurs s’approprieront les travaux sur l’arme nucléaire avant d’envoyer des fusées dans l’espace. L’ampleur de l’œuvre doit nous interpeller, surtout que loin de se faire dans la paix et le calme, l’URSS est la cible d’attaques en tout genre :

France, USA, GB, Allemagne, Japon attaquent son territoire de tous les côtés pendant la guerre civiles, armes et financent les armées blanches. La Pologne se lancera entre 1919 et 1921 dans une guerre contre l’Union soviétique. Puis, les puissances occidentales seront là, tels des vautours, prompt à soutenir opposants et révoltés.

Le couronnement de cela sera l’assaut allemand de juin 1941. Certes, les nazis ont vaincu la France, que voulez-vous, on a une fois par millénaire la chance d’affronter une armée largement préparée par un Philippe Pétainiii et ainsi facile à vaincre. Les Allemands n’allaient pas se priver et le pillage de notre malheureux pays donnera aux nazis bien des armes pour ravager l’URSS qui a fort heureusement, grâce au pacte germano-soviétiqueiv réussit à arrêter, in extremis l’assaut devant Moscou.

Alors, certes, les procès de Moscou, sont une purge, mais n’y avait-il pas d’espions, pas d’incitation au sabotage ou d’attaques multiples contre l’union soviétique ? On peut douter. Malgré ces attaques multiples, les Soviétiques sont parvenus à transformer leur pays en moins d’une génération.

En ce sens, rappelez-vous l’Iran, le Shah avait voulu développer le pays à marche forcée, il eut la révolution islamique dont la question sur le voile fut une réponse à cette transmutation à marche forcée des cadres sociauxv.

L’URSS fut sûrement confrontée à de telles résistances sociales face à une industrialisation à marche forcée, dont l’investissement s’obtint en brisant la consommation interne.

Méthode violente, certes. On ne saurait le contredire, mais sans ses usines, ses fabrications d’armes, le pays eut été livré à l’occupation allemande et probablement Japonaise en Sibérie. On imagine le nombre de victimes civiles, bien au-delà des millions déjà assassinés par les Allemands.

En ce sens, les dirigeants soviétiques avaient-ils le choix d’une autre politique que l’industrialisation à marche forcée en brisant en force toutes les oppositions ?

Vaste question, on ne saurait y répondre depuis le confort d’un fauteuil confortable, mais on constate que cette conception, recoupe celle de la cité grecque traditionnelle, où le citoyen est solidaire de la cité qui doit passer avant sa personne, sacrifiable si nécessaire. Hobbes dans le Léviathan développe une conception proche. Une approche certes théorique, l’individu passe souvent dans les interstices du contrôle social, mais réelle dans les sociétés anciennes.

En ce sens, il convient de conserver cette question à l’esprit, avant de juger Staline. Oui, il a tué, lui et ceux qui l’ont dénoncé aussi, mais il a aussi sauvé son pays et en a fait une grande puissance, en paix et en sécurité durant l’ère Brejnev.

 

Le léviathan, a-t-il tous les droits ?

Là est la question, le drame moral de celui qui prétend analyser l’URSS des années 1930. Refaire l’histoire est toujours un exercice périlleux, mais constatons que les armées allemandes sont passées à deux doigts de prendre Moscou.

Imaginons si les Romanov (Vous pouvez aussi imaginer un maintien des gouvernements Kerenski) étaient restés au pouvoir ? La Russie eut été colonisée ou bien conquise par les Allemands. On a vu dans les années 90 les conséquences des politiques libérales pour ces peuples.

Si les bolcheviques avaient pris le pouvoir, mais échoué à industrialiser le pays, il est probable que le Lebenraum, atteindrait l’Oural. Bonne chance aux populations d’un aussi vaste espace. En pratique l’armée Allemande pour sécuriser ses arrières s’est imposée une politique meurtrière fautes d’effectifs suffisant pour maîtriser les civils.

Constatons que nous aimons à nous croire parvenus au sommet de l’histoire par la proclamation des droits individuels, mais les mêmes, lors de la COVID, se sont mis à réacclamer des mesures coercitives pour une grippette. Si la maladie avait été grave, des mesures de coercitions auraient pu être acceptables, mais il eut fallu ramasser des camions de cadavres chaque jour dans les rues pour le justifier. Nous en étions fort loin.

En ce sens, la menace affrontée par l’Union soviétique dans les années trente est du même ordre et la mobilisation de la société fut un choix d’ailleurs soutenu par une partie de la population.

En ce sens, avant de nous réfugier dans l’idéologie et de condamner, Staline, ou le stalinisme au nom d’un prétendu bien absolu, nous devrions ouvrir le débat sur le citoyen et son degré de soumission à l’état.

Nous vivons dans un pays qui a sacrifié 1,3mio de ses fils entre 1914 et 1918, là personne ne se demande si on aurait pu agir autrement. Aujourd’hui, on nous parle d’aller affronter l’armée russe qui depuis ses positions au-delà du Dniepr menacerait de venir envahir la France.

Alors, peut-être serait-il temps, à la fois d’apprendre à nouveau à évaluer les menaces à l’aune du prix terrible à payer, mais aussi de justement savoir réexaminer certains choix dramatiques fait dans l’histoire à l’échelle des véritables défis du temps et pas uniquement pour renforcer notre bonne image de nous-même.

En ce sens, revoir la dictature stalinienne, non pas à l’aune d’une gentille condamnation des totalitarismes, qui met en valeur les ″gentilles″ démocraties libéralesvi, mais à l’échelle des menaces pesant sur l’URSS dans les années trente serait un bon premier pas.

 

ii Le stalinisme au pouvoir | Cairn.info

iiiOu plutôt pas préparée, tant Pétain négligeât ses responsabilitées.
https://studio.youtube.com/video/THYdf6d6Vu4/edit

iv Certes beaucoup reprendrons la théorie d’Annah Arendt qui fait des deux totalitarismes des jumeaux maléfiques. Pourtant les russes n’étaient pas à Munich, ils offraient alors 60 divisions pour aider les tchèques. En réalité, le pacte fut le constat de carence de l’absence de sérieux des occidentaux dans les négociations, Staline en tira la conclusion qu’il devrait lutter seul, il eut raison.

Le pacte germano-soviétique, fruit amer des accords de Munich

v Sans bien sur oublier, l‘argent des princes saoudiens et la cynique bienveillance de la CIA envers les mouvements islamistes du monde entier, s’ils cassaient du communiste ou du nationaliste bien sûr.

vi Qui ont tout de même attaqué la Yougoslavie, l’Irak, la Libye, la Syrie, avec un bilan humain à comparer au stalinisme ?



27 réactions


  • Gégène Gégène 19 mai 17:40

    Par haine du communisme, de ce rouge partageux parvenu au pouvoir en URSS

    C’est bien là le fond du problème, c’est l’idée de communisme qu’il s’agit de dénigrer.

    L’important est que Mme Michu , avant son coucher, s’assure qu’aucun stalinien n’est caché sous le lit . . .


    • Jules Seyes Jules Seyes 19 mai 19:28

      @Gégène
      Exactement.


    • Bello 20 mai 08:02

      @Jules Seyes

      Je veux bien vous concéder que certaines démocraties néolibérales d’opinion et de marché ont bien des choses à se reprocher dans le domaine du genre humain…

      Toutefois, ce à quoi se sont livrés les tchekas de Lénine sur des millions de personnes sans défense, méthodologie employée, est unique en son genre. On peut ajouter les khmers rouges, et encore !!…



    • Jules Seyes Jules Seyes 20 mai 14:29

      @Bello
      Unique en son genre ?
      Diable, les guerres de religion, l’inquisition peuvent aller se rabiller. 
      Genghis Khan n’a pas existé.
      Vous me direz, ca n’était pas de la police politique, mais il faut voir ce que la guerre civile a été.


  • Bello 19 mai 18:23

    Réhabiliter Staline ? Pas besoin d’en faire un roman, ni un article.

    Staline c’est le paravent, celui qui cache la grande barbarie que fut la révolution russe avec à sa tête son chef Lénine et ses tchekas.


    • Jules Seyes Jules Seyes 19 mai 19:28

      @Bello
      Le soucis, est que la barbarie de nos démocratie libérales, peut-elle lui envier grand chose ? 
      Il faut tout remettre dans la balance.


  • V_Parlier V_Parlier 19 mai 19:44

    Intéressant, mais il y a juste deux petits passages qui piquent :

    "La révolution bolchevique s’empara d’un pays ruiné, à l’agriculture mal en point, à l’industrie désorganisée." -> Ce n’est pas vrai. La révolution d’octobre a semé en véritable chaos, et a été perpétrée par des méthodes dignes des false flags contemporains. Le redressement de l’empire ainsi construit, devenu grande puissance, se fait 20 ans plus tard, quand pas mal de choses ont déjà bien changé.


    "De ce pays ruiné, Lénine, Trostky et Staline, puissent-ils me pardonner de les réunir ainsi à titre posthume, vont faire l’une des plus grandes puissances industrielles du monde en moins d’une génération"

    -> Ni Lénine et encore moins Trotsky ! Trotsky voulait détruire la Russie pour en faire un germe de révolution mondiale qu’il fallait ensuite propager. Je comprends que les russes soient plus indulgents envers Staline qu’envers ceux que les communistes européens adorent en général !


    • Jules Seyes Jules Seyes 19 mai 20:55

      @V_Parlier
      Vraiment :

      vous affirmez :  

      n’est pas vrai. La révolution d’octobre a semé en véritable chaos, et a été perpétrée par des méthodes dignes des false flags contemporains.

      Sans méchancetée aucune, alors l’offensive Kerenski fut un succès ? Le ravitaillement des villes fonctionnait parfaitement et les ouvriers allaient bien ?+

      Offensive Kerenski — Wikipédia

      La révolution d’Octobre n’avait pourtant pas encore eu lieu.


      Quand à la théorie de la révolution permanente, elle consiste à penser que les ouvriers et paysans sont capable de développer un pays qui n’a pas connu la phase libérale sous la bourgeoisie. Il s’agit de dépasser la doctrine marxiste qui fait que chaque age doit apporter sa contribution et que la révolution prolétarienne n’est possible que si la bourgeoisie a remplacée le féodalisme (Stade ou se trouvait la Russie tsariste)



  • xana 19 mai 22:41

    Ben moi je pense surtout que l’ennemi ce n’est pas, ce n’a jamais été le communisme. C’est le Russe !

    Et d’ailleurs, le Russe, de qui est-il l’ennemi ?

    Le Russe est l’ennemi des Anglais !

    Ce n’est pas l’ennemi des Américains, contrairement à une opinion répandue en Europe occidentale. La vraie raison, c’est que la Russie était le seul concurrent du Royaume Uni à l’époque où ce dernier cherchait à capturer toutes les ressources de l’Asie Centrale. Et la Russie a été la seule nation que l’Angleterre n’a jamais réussi à soumettre, ni même à diviser, malgré des attaques répétées. Et pourtant, il n’existe pas un seul coup fourré que le Royaume Uni n’ait pas tenté. Pas une seule traîtrise, pas une seule attaque hypocrite par le biais d’autres nations (la France, les USA, l’Allemagne, la Pologne, les Etats Baltes, tous soudoyés par l’Angleterre...

    Et la raison de cette guerre larvée mais perpétuelle, c’est l’envie, la jalousie d’un petit pays au territoire épuisé pour un territoire immense dont les Anglais méprisent souverainement la population !


  • toto toto 19 mai 22:53

    Tu ne vas pas te faire que des amis ici,et pourtant tu es dans le vraisemblable et c’est faire preuve d’honnêteté intellectuelle que de proposer une autre narrative que celle dominante..merci 


    • Jules Seyes Jules Seyes 20 mai 14:31

      @toto
      Je vous en prie, il faut oser justement remettre lhistoire en perspective pour apporter de la nuance.
      Après, je me contente d’ouvrir un débat, pas de le cloturer.


  • Phil 19 mai 23:16

    Merci pour cet article nécessaire.


  • Fanny 20 mai 03:06

    Bien vu. Un nouveau système doit affronter deux obstacles majeurs : l’un intérieur, l’autre extérieur. Cela se traduit en général par des dégâts humains importants. Notre Révolution en témoigne, le XXème siècle ayant décuplé cette réalité.

    On insiste aujourd’hui sur les drames épouvantables qu’ont généré les transformations rapides en URSS, en oubliant l’enthousiasme d’une majorité construisant un monde nouveau. Ainsi la mère d’un ami, jeune élève dans les années 30 en URSS, m’a parlé de cet élan, cet enthousiasme, et des quelques laissés pour compte dans la classe, en général issus de familles récalcitrantes, connaissant par la suite, pour certains, un sort tragique.

    Staline a sacrifié en gros 1/10 de la société soviétique, Hitler en a sacrifié une autre part très significative, mais pour d’autres objectifs, beaucoup plus sombres ceux-là.

    Les gens qui assimilent nazisme et communisme font semblant de ne pas s’en rendre compte, prenant la défense du nazisme d’une certaine façon en l’assimilant au stalinisme. D’un côté un système fondé sur l’esclavage de peuples jugés inférieurs et le racisme, accompagné de meurtres industriels de masse, de l’autre un système qui a réalisé, sous contrainte extérieure, une alphabétisation rapide et forcée sous un régime meurtrier, fait de de terreur et d’épouvante, mais aussi d’enthousiasme pour la majorité.

    Un auteur, Giuseppe di Bella di Santa Sofia,est apparu récemment sur Agoravox multipliant les articles à la façon de Rakoto. Ses articles s’apparentent toujours plus ou moins à de la propagande occidentale, ciblant des acteurs de l’histoire assez largement condamnés pour y ajouter une couche sans grand intérêt.

    Je me suis permis de critiquer son article sur Staline et Katyn, article n’apportant strictement rien de nouveau, aucune analyse ou début d’analyse permettant de comprendre quel était le but de Staline quand il a décimé l’élite polonaise à Katyn, au moment où il l’a décidé. Je lui ai fait remarquer cette vacuité, et qualifié l’article de nul (ce qu’il est) suite à quoi cet auteur m’a censuré, prétextant un non-respect de la charte, ce qui est absolument faux : aucune critique personnelle, mais une critique de l’article sans prendre de gants. C’est la 1ère fois que je suis censuré, après des centaines de posts sans problème.

    Cet auteur/censeur n’accepte pas le débat un peu viril, il apprécie les caresses. A fuir.


    • Com une outre 20 mai 06:23

      @Fanny
      Tout à fait d’accord avec vous concernant le Giuseppe. Un sous-auteur polluant quotidiennement le site mais bien soutenu (pourquoi ?) par d’autres modérateurs. A se demander si les articles sont lus avant d’être approuvés, et cela ne le concerne pas uniquement.


    • Bello 20 mai 08:11

      @Fanny

      "Bien vu. Un nouveau système doit affronter deux obstacles majeurs : l’un intérieur, l’autre extérieur. Cela se traduit en général par des dégâts humains importants. Notre Révolution en témoigne, le XXème siècle ayant décuplé cette réalité.

      On insiste aujourd’hui sur les drames épouvantables qu’ont généré les transformations rapides en URSS, en oubliant l’enthousiasme d’une majorité construisant un monde nouveau. Ainsi la mère d’un ami, jeune élève dans les années 30 en URSS, m’a parlé de cet élan, cet enthousiasme, et des quelques laissés pour compte dans la classe, en général issus de familles récalcitrantes, connaissant par la suite, pour certains, un sort tragique".

      Blablabla et blablabla….

      Agoravox est peuplé de militants obtus et ignorants. Une ignorance voulue et entretenue avec ferveur…

      Les gauchistes parlent d’une Russie arriérée, pauvre, sans avenir, gouvernée par des despotes et un monarque sanguinaire, ce qui a bien évidemment favorisé les germes de la révolution. C’est l’un des plus GROS BOBARDS qui subsiste encore de nos jours. Raconté et encore raconté.

      Au sortir du XXe siècle, la Russie s’envole, son économie décolle à la vitesse de la lumière, le pays est un bouillonnement culturel et économique que les premiers ministres Stolypine et Witte notamment ont du mal à gérer et pour cause. Un tas d’ouvrages ont été publiés à cette époque et qui, en cas de non-interruption des politiques appliquées, prévoyait que la Russie intégrerait le top cinq des économies mondiales avant 1920, le top trois avant 1930 et la première place avec les USA à partir des années quarante. C’est amplement fourni et détaillé.

      Alors, oui, tout n’était pas rose dans le pays, malnutrition, pauvreté, injustice sociale, mais… On parle de ce qui se passe aux USA au même moment ???

      La vérité est qu’il n’a jamais été question pour les "Anglais et les Américains" de laisser la Russie vivre son destin. Résultat, ils ont déstabilisé, semé le chaos et contribué à ruiner le pays en installant une bande de sanguinaires qui ensuite s’est faite la main sur des millions de personnes sans défense !!



    • chantecler chantecler 20 mai 08:25

      @Bello
      Merci de préciser qui sont ces « millions de gens sans défense »
      Les slaves : 200 millions (Russie et périphérique dits « frères » ? en gros dont l’Ukraine que Poutine a souhaité ménager au départ du conflit ouvert ? ?
      Les fascistes enrégimentés à Kiev , tête de pont de la guerre éternelle contre la Russie ?


    • Jules Seyes Jules Seyes 20 mai 14:37

      @Bello
      La Russie s’envole grâce à des capitaux étrangers. 
      Vous pouvez tirer les courbes, mais alors, il faut aussi tirer celle des IDE.
      Je doute alors que votre affirmation demeure crédible.
      La Russie avait certes des difficultés de croissance, mais aussi de véritables lacunes que la guerre a révélé.


  • Parrhesia Parrhesia 20 mai 10:41

    Ce qu’à réalisé la triade Lénine-Trotsky-Staline et quelques autres collègues n’aurait pu l’être dans le calme et la sérénité.

    Il n’empêche que l’Union Soviétique aurait parfaitement pu sortir du Moyen-âge sans pour autant afficher la démentielle barbarie dont elle a fait preuve et surtout, sans prétendre dans la foulée à une quelconque domination mondiale par le biais de l’internationale socialiste.

    Ce fut une entreprise de malades mentaux dont la planète continue toujours à payer le prix fort à travers l’exploitation qui en est maintenant faite par le NOM et sa « propre » entreprise hégémonique mondiale de type post-capitaliste.

    .Une seconde tentative de domination mondiale qui ; soutenue par les progrés de la science et du formatage mental populaire, sera en même temps irréversible et pire que la tentative communiste :.

    Surtout si nous laissons aux commandes la nouvelle génération de pervers narcissiques qui s’illustre aujourd’hui en Occident et plus particulièrement dans les restes de France.


    • Fanny 20 mai 11:48

      @Parrhesia

      Ce fut une entreprise de malades mentaux dont la planète continue toujours à payer le prix fort

      Quand on déplace massivement la population des champs dans les usines, il y a des conséquences, il se passe forcément des choses imprévues et indésirables.

      Quand on colonise une partie de la planète, suivent inévitablement les mouvements de décolonisation, pas toujours paisibles.

      Il n’y a pas de « malades mentaux », il y a un monde composé d’hommes qui est en permanence bouleversé par les progrès des sciences et des techniques, engendrant guerres et révolutions. L’histoire est tragique.

      Vous avez raison : la tragédie se poursuit sous des formes différentes. Le plus triste est que notre société ne se reproduit plus, le plus tragique.

      Surtout si nous laissons aux commandes la nouvelle génération de pervers narcissiques qui s’illustre aujourd’hui en Occident et plus particulièrement dans les restes de France.

      Votre pessimisme absolu est contredit par Mme Van der Leyen et les fana UE qui construisent le paradis des valeurs, de la science, des technologies, de la paix, de la santé vaccinée … le bonheur (dans le mensonge absolu).


  • Fanny 20 mai 11:16

    Au sortir du XXe siècle, la Russie s’envole, son économie décolle à la vitesse de la lumière, ... Alors, oui, tout n’était pas rose dans le pays, malnutrition, pauvreté, injustice sociale, mais…

    Sans oublier la guerre de 14 qui a fichu le pays par terre, et Raspoutine qui avait tout anticipé, tout en se payant les princesses.

    Il y eut tout de même la guerre civile, très dure, assez longue. Malheureusement, ce ne sont pas les blancs qui l’ont emporté. Pourquoi, comment ? Pas clair tout ça.

    Il y eut aussi les théories et mouvements socialistes du XIXème siècle. La GB est passée entre les gouttes, la France aussi (les vainqueurs de 18), l’Allemagne a failli tomber dans les années 20 et a basculé vers le nazisme. 

    Au fond, la guerre de 14 a enfanté tout ça. Plus Céline.


    un monarque sanguinaire

    Plutôt un pauvre type, doublé d’un brave type.


    La vérité est qu’il n’a jamais été question pour les « Anglais et les Américains » de laisser la Russie vivre son destin

    Tocqueville avait prévu qu’il y aurait deux grandes puissances, USA et Russie. Les Anglo-Saxons ayant génétiquement le réflexe d’écraser ceux qui les challengent, la guerre USA-Russie se prolonge jusqu’à aujourd’hui en Ukraine.

    On n’y peut pas grad chose, juste choisir le « bon » camp (« on va prendre la Russie à la gorge » Barrot, ministre français des AE, à la remorque des Anglo-Saxons : la France n’est plus grand chose, un musée avec la bombe atomique  la Russie étant une station service avec la bombe atomique. Durs les Anglo-Saxons, pas qu’avec les Russes ...).


    C’est l’un des plus GROS BOBARDS qui subsiste encore

    C’est tout simplement l’Histoire du XXème siècle, la réalité. Moi aussi, j’aurais aimé qu’elle fut différente, ma famille (et donc moi-même) en ayant pas mal souffert.


  • Spartacus Lequidam Spartacus Lequidam 20 mai 11:50

    On sent l’écriture se la machine a troll de Poutine qui veutr a tout pris réhabilité l’histoire de la russie..

    Mais non, rappelle toi.

    Nazis et Bolchéviques ont attaqués et pactés ensemble pour attquer la Pologne.

    rappelle toi.

    L’URSS de Staline a meme réussit l’exploit en étant alié abec les nazis a envahir plus de pays que l’Allemagne.

    rappelle toi.

    Ils ont même gardé volé un bout de la Finlande comme ils veulent le faire aujoud’hui avec l’Ukraine.

    rappelle toi.

    D’ou vient l’inspiration des camps nazis ? De Staline et ses Goulags.

    rappelle toi.

    Le comunisme, 100 milions de morts.

    Regarde encore aujourd’hui 

    1 miliions de russes envoyés a l’abatoir.

    Ca fait quoi de travailer et réaliser de la désinformation pour les services russes ?


    • Fanny 20 mai 14:23

      @Spartacus Lequidam
      Mais non, rappelle toi.

      Que la Russie et ses immenses espaces et richesse est toujours convoitée, successivement par les hitlériens et les étasuniens aujourd’hui, demain sans doute par les Chinois.

      En réalité, la guerre se poursuit et ne s’arrêtera pas. C’est physique, géopolitique, anthropologique, religieux, culturel et tout ce qu’on voudra, mais c’est éternel -). La première puissance mondiale cherchera toujours à s’emparer de la Sibérie.

      Cet objet de convoitise, unique en son genre, se fabrique une histoire tout aussi unique. On l’accuse de tout, d’avoir inventé les camps (alors que ce sont le Britons en AS), d’avoir envahi la Finlande (alors que ce futur allié d’Hitler dans la guerre était une menace évidente trop près de St Pet, comme l’a reconnu plus tard un Président finlandais, reconnaissant que Staline a eu raison), d’envahir des pays coalisés avec Hitler dans une guerre à mort contre la Russie, celle-ci se fabriquant un bouclier contre les envahisseurs de l’Ouest avec ces pays de l’Est de l’Europe, d’avoir inventé le communisme, invention européenne ...

      Mais les « envahisseurs de l’Ouest » ne lâchent pas le morceau. Il reviennent en force avec l’OTAN, nos Rafales s’installant à la frontière russe. La Russie répond en Ukraine ... Rien de bien nouveau.

      Il se trouvera toujours des Spartacus Lequidam pour s’allier à la plus grande puissance du moment pour porter sa propagande et stigmatiser la Russie. Le problème, c’est que la Russie a appris à se défendre. C’est bien embêtant.


    • Jules Seyes Jules Seyes 20 mai 14:48

      @Spartacus Lequidam
      Merci de me rappeller pourquoi, j’ai écris l’article.
      Vous maniez à la truelle un chiffre issu du livre noir du communisme.
      Mais vous êtes-vous seulement assuré des termes du débat.
      Pour vous aider dans vos révisions, voici un lien avec une jolie série d’objections sur le travail de vos « Héros »
      Argument : Le communisme a fait 100 millions de morts – Wikidébats, l’encyclopédie des arguments « pour » et « contre »

      Alors, après, votre accusation de troll a un lourd relend d’inversion accusatoire.


    • Jules Seyes Jules Seyes 20 mai 14:49

      @Fanny
      Soyez gentille avec ceux qui préfèrent vivre à genoux, plutôt que de mourir debout.
      La vie de courtisans à tellement de charmes. Parfois, on reçois même une miette ou deux.


    • Fanny 20 mai 15:21

      @Jules Seyes
      Soyez gentille avec ceux qui préfèrent vivre à genoux

      Je ne pense pas qu’ils aient conscience de vivre à genoux. Au contraire, ils se vivent comme chevaliers sans peur au service de la liberté, des droits de l’homme ...

      J’essaye juste de montrer que la réalité est un peu différente. Qu’en prenant un peu de recul, on se rend compte qu’on prépare actuellement la guerre contre une puissance nucléaire (tout comme on (Français) ne s’est pas rendu compte qu’en mars/avril 2022, les Anglo-Saxons ont bloqué les négociations Ukraine-Russie pouvant mettre fin à la guerre, dans la grande tradition british de semer la guerre sur le continent).

      J’essaye juste d’avertir que les tentatives de blocus de la Russie par l’OTAN en fermant la Baltique (on a déjà réussi à bloquer le gaz) porte le risque d’une guerre nucléaire. Que nos médias y participent avec entrain : en soutenant que le pétrolier chargé de pétrole russe est entré dans les eaux territoriales estoniennes et qu’il était juste de tenter de l’arraisonner.

      De même qu’on a pas voulu de la paix en Ukraine en 2022, on se dirige tranquillement vers un conflit plus sérieux en Europe, en toute bonne conscience. C’est comme d’habitude, avant les grands conflits, on n’en revient pas quand ils surviennent. Le seul garde fou est le fait que les USA ne veulent pas de la guerre en Europe, le bilan coût/avantage (dans leur bras de fer avec la Chine) ne serait pas bon.


    • Jules Seyes Jules Seyes 20 mai 18:26

      @Fanny
      Vous avez raison :

      Je ne pense pas qu’ils aient conscience de vivre à genoux. Au contraire, ils se vivent comme chevaliers sans peur au service de la liberté, des droits de l’homme ...

      Permettez-moi d’ajouter : Hélas.

      Car des vérifications des fondements de leurs raisonnements les conduiraient à de sérieuses révisions.

      Mais, ca, ils ne le feront jamais.


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