vendredi 18 mai 2012 - par credohumanisme

Rythmes scolaires : une déconcertante concertation

Vincent Peillon l'a annoncé, Jean-Marc Ayrault le dénonce. La suppression de la semaine de quatre jours à l'école n'aura pas lieu sans une « concertation  ».

Cette annonce est surprenante, la concertation sur les rythmes scolaires est d'actualité depuis des décennies. Des dizaines, des centaines peut-être d'expérimentations, de rapports, d'expertises ont été menées sur le sujet par les gouvernements de gauche, de droite, les syndicats, les associations de parents d'élèves.

Le changement qui, comme chacun sait est maintenant, ne consiste pas à encourager la litanie des desiderata des uns et des autres. Le rôle d'un politique, est de fixer un objectif avec une motivation.

En l'espèce : le meilleur rythme pour optimiser le bien-être de l'enfant.

La réponse à cette problématique ne devrait pas dépendre des contraintes des parents ou des enseignants. Il semble qu'un consensus d'avis de spécialistes, se dégage clairement en faveur d'une semaine de 5 jours.

La France est le seul pays d'Europe qui concentre l'éducation de ses enfants sur 4 journées hebdomadaires.

François Hollande entérinait cette analyse dans son discours devant les parents d'élèves de la FCPE du : « Nous devons rétablir un équilibre, et nous le ferons en faisant en sorte que nous travaillions avec les enseignants, avec les parents et avec les élus locaux pour revenir à une journée scolaire plus courte et à une semaine scolaire qui ne sera plus celle des quatre jours. […] Je déciderai le retour à la semaine de quatre jours et demi.  »

Le choix est fait, il a été annoncé. Appliquons-le !

La concertation déjà maintes fois mise sur la table ne peut aboutir qu'à la résurgence des lobbys des parents d'élèves, des enseignants, des professionnels du tourisme, des théoriciens du rythme scolaire, des aficionados du weekend prolongé, du catéchisme, du club sportif ou de leurs vacances extra-larges en une guéguerre stérile.

Le changement c'est de décider (en fonction des éléments factuels accumulés au cours des années), le cas échéant d'expliquer cette décision, puis de l'appliquer.

En finir avec ce débat qui masque d'autres problèmes de l'éducation certainement plus importants !

Vincent Peillon a raison, Jean-Marc Ayrault a tort.



26 réactions


  • The jester 18 mai 2012 16:48

    Je suis personnellement contre la semaine de 5 jours, surtout si c’est le samedi qui est choisi, car cela oblige les enfants a se lever 6 jours par semaine et ne permet pas une relation famililale aussi dense. Pas la peine de me dire que certain travaille le samedi, je m en tape car que je sache ce n’est pas la majorité !

    Je suis par contre pour un allègement des journées avec un réduction des vacances d’été. Ca me saoule d’entendre qu’il faut un rythme, de lire que les deux jours de WE sont trop long et que ca perturbe les enfants et que rien ne soit dis sur les 9 semaines minimum en été ...

    Et pour info, c’est 9 semaine minimum, car au primaire il était courant que mon fils ait 10 semaine, et là en seconde c’est le pompon puisqu’il fini le 8 juin ce qui fait 12 semaines !!!!!


    • The jester 18 mai 2012 16:56

      Oups ....

      Pour finir mon post.

      Je suis contre la semaine des 5 jours mais pour cet article. Cela fait trop longtemps qu’on fait de la concertation ,il faut savoir trancher de temps en temps .... à la Sarkosy :p


  • credohumanisme credohumanisme 18 mai 2012 18:41

    Mes enfants sont grands et je n’ai pas d’avis définitif sur « la bonne solution ».
    Mais au bout de décennies d’allers-retours il faut décider une fois pour toutes et sur des bases objectives.
    Imaginer que l’on va repartir sur un trip de négociations en commission, sous-commissions locales puis nationales, gaspiller de l’énergie pour cela ... je trouve que c’est navrant.


  • chantecler chantecler 19 mai 2012 08:40

    Quand on parle rythme scolaire il y a plein d’autres paramètres que le nombre de demi journées d’école .
    Par exemple nombre d’heures d’enseignement par jour .
    Dans notre pays les élèves y sont surenseignés .
    Maintenant les médias font tout un pataquès sur un éventuel désaccord entre VP et JM A .
    Il s’agit juste d’une maladresse .
    Tout doit être mis sur la table et discuté .
    En ce qui me concerne je pense que 5 jours d’affilés c’est lourd et pour les élèves et pour les enseignants .
    Donc 2 +3 si l’on revient à la semaine de 5 jours ...Soit 9 demi journées .
    Il y a des années c’était 10 demi journées .
    Quant aux familles à elles de choisir les priorités . Efficacité ou confort .
    Il y a aussi les lobbies des loisirs .


  • Michel DROUET Michel DROUET 19 mai 2012 09:07

    Oui à la concertation, mais uniquement sur la base des données objectives concernant le rythme de l’enfant.

    Les études internationales montrent que la France régresse dans le classement mondial concernant l’enseignement primaire, alors on fait quoi ?

    On attend l’avis des professionnels du tourisme, celui des enseignants qui considèrent que les 4 jours sont un avantage acquis, celui des parents qui ont les moyens de partir en week end dans leur maison de campagne ou à l’hôtel (en oubliant qu’ils ne sont pas la majorité), celui des adeptes de l’enseignement religieux, etc, etc... ?

    Ou bien on met tout en oeuvre pour reduire l’echec scolaire et l’illettrisme ?

    Il faut savoir trancher en fonction d’objectifs à long terme, pas en fonction des intérêts particuliers de lobbies.


    • HELIOS HELIOS 19 mai 2012 12:54

      ... et où avez vous vu que la regression de la France dans les classements internationaux est du aux rythmes scolaires ?

      Je peux vous donner un bon paquet, bien ficelé, de bonnes raisons argumentées pour vous demontrer que nos resultats scolaires devraeint etre vraiment catastrophiques... alors que, justement, le resultat de notre enseignement est plutot bon au vu de ce que ce devrait etre.

      ... quand a revenir au samedi a l’ecole, c’est une nouvelle regression sociale, basée sur un mecanisme de contrainte economique. La semaine de 40 heures est sans doute trop courte pour les entreprises... il existe des pays qui ne s’arretent même pas le dimanche !Vous souhaitez qu’on passe a 44, voire 48 heures, comme cela les enfants iront naturellement a l’ecole le samedi ?

      Penser a re-amenager la semaine du lundi au vendredi, d’accord, cela doit se faire dans un cadre global, y compris les programmes d’enseignement. Rien n’oblige non plus que toutes les classes d’age aient le même temps et les mêmes horaires. Mais cela ne peut pas se faire « a la hussarde » (ou a la Sarkozy)... L’ecole n’est pas la guerre, il n’y a pas d’urgence a trancher, il faut une concertation reele et serieuse sur les points qui sont a discuter.


  • Carl 19 mai 2012 10:42

     »En finir avec ce débat qui masque d’autres problèmes de l’éducation certainement plus importants !">

    b>

     

    L’école... pourquoi faire, là est la vraie question ! 4, 5, 6 jours, pour quels résultats  ? Que vos enfants aillent à l’école 4, 5, 6, voire même 7 jours, ça ne changera pas grand-chose, dans l’immense majorité des cas, la reproduction sociale est la règle et l’école ne peut, rien pour, ni contre. Dis-moi d’où tu viens et je te dirai où iront tes enfants, les exceptions ne faisant bien évidemment pas loi. Laisser penser que grand-chose se joue à l’école, que l’école, grâce à je ne sais quelle mesure sur la gestion du temps assurera une meilleure égalité des chances, c’est de la pure démagogie. Parce que disons-le : c’est en réalité la réussite de leurs enfants qui intéresse véritablement la grande majorité des Français, les discours sur le bien-être de leur progéniture étant réservés à la galerie... Si on veut améliorer les choses, il faut repenser l’école, à commencer par lire ou relire par exemple "Surveiller et punir" de M. Foucault et en tirer quelques enseignements. J’ai fréquenté, en tant qu’élève, le système français et le système allemand. Le système allemand est beaucoup plus basé sur le transmissif que sur l’autoritarisme qui apparaît dès lors comme la clé de voûte du système français, système élitiste qui broie les uns et formate les plus dociles, disciplinés, et attentionnés, pour finalement en extraire une petite élite prétentieuse, idéologiquement consanguine, qui ne produit au final que peu de résultat, et qui ne fait encore rêver, au-delà d’eux-mêmes, seul le peuple français. Pour vous en convaincre, lire le classement de Shanghai, où la première université française n’émerge qu’à la 40ème place... Et pourtant, dans les analyses qui s’y rapportent, nulle part n’est fait mention de la semaine de quatre jours... (C’est de l’humour). Certes l’Allemagne ne fait pas mieux que la France, mais au moins on y est plus heureux à l’école, ce qui n’est d’ailleurs pas un exploit à en lire cet extrait du rapport de 2009 de l’OCDE  : « Malgré ces résultats »matériels" corrects, la performance des élèves français à l’école reste légèrement inférieure à la moyenne OCDE. On note d’ailleurs que les pays où le niveau moyen des acquis scolaires est le plus élevé sont aussi ceux où l’écart des résultats entre les moins bons et les meilleurs élèves est le plus faible. Cet écart en France est le 5è plus élevé des pays de l’OCDE. Cette inégalité peut peut-être expliquer le fait que seul 1 enfant sur 5 déclare aimer l’école en France, ce qui est encore inférieur à la moyenne OCDE."

    Quant à mon avis sur la semaine de cinq jours, à moins que l’école ne soit profondément réformée, il vaudra toujours mieux imposer à nos enfants quatre jours de supplice que cinq... leur environnement socioculturel se chargeant bien plus sûrement de leur réussite ou de leur échec...


    • Valas Valas 19 mai 2012 12:55

      Quant à mon avis sur la semaine de cinq jours, à moins que l’école ne soit profondément réformée, il vaudra toujours mieux imposer à nos enfants quatre jours de supplice que cinq... leur environnement socioculturel se chargeant bien plus sûrement de leur réussite ou de leur échec...

      N’importe quoi !!! C’est l’école l’Unique chance d’un enfant de réussir dans la vie ! Sinon il ne reste que les pistons des élites de la société actuelle qui restent dans leur petit cercle fermé... Vous approuvez cela ? Pffff.... La nausée oui...


    • Carl 19 mai 2012 13:33

      @ Valas
      Avez-vous seulement lu ce que j’ai écrit, ou l’avez-vous seulement compris ?
      Je dis que dans l’état actuel des choses, c’est ainsi que cela se passe ! Que cela vous déplaise, c’est une chose, il n’en reste pas moins que c’est un fait. Tous les rapports le prouvent, l’école française est une de celles qui est la plus inégalitaire et la moins aimée de ses élèves !
      Pensez-vous sincèrement qu’une école qui n’est pas aimée de ses élèves soit une école qui donne envie d’apprendre ? L’enseignement tel qu’il est dispensé aujourd’hui en France est tout à la faveur de la reproduction sociale ! Je ne suis pas le seul à l’avoir constaté, toutes les études le démontrent !
      Alors avant de commenter à l’emporte-pièce, je vous suggère de lire le commentaire dans son intégralité, cela vous permettra peut-être d’interpréter, comme il se devrait, ma conclusion.


    • béatrice 19 mai 2012 15:52

      Bien sûr qu’il y a d’autres problèmes ! mais ne faut-il pas s’y attaquer à ces problèmes formant un sac de nœuds apparemment inextricables en tentant de démêler l’ensemble des ficelles.
      Les choses se joueraient en dehors de l’école, c’est vrai , l’impact de 6 heures de classe ne semble pas suffisant pour « culturer » les enfants lorsque les pré-requis de langage ou d’expériences concrètes ne sont pas là. A l’inverse l’école favorise le développement de ce qui est déjà en germination.
      Rallonger ce temps ne suffit pas non plus car devoirs écrits, heures de soutien pendant les vacances et en période scolaire ne favorisent pas la réussite et sont très vite vécus comme une punition. Le goût d’appendre se perd en cours de route et le goût d’enseigner aussi sans doute.
      Car les profs comme les élèves ont besoin de la légèreté de la curiosité. Ces élèves qui aiment si peu une école vécue prématurément comme une entreprise où la performance est de règles. Dès la maternelle combien de parents ne déposent-ils pas leurs progénitures en les encourageant avec la carotte du « c’est bientôt le week-end » ou si tu es sage ce soir, je t’achète ....
      Et oui l’école, c’est devenu cela aussi. Des enfants de l’élite qui trouvent qu’elle n’est pas suffisamment efficiente tandis que pour la majorité, ils l’aimeraient centre de loisirs et d’expériences.

      Comme vous l’avez compris, je suis instit. Je crois ainsi que le simple rallongement du temps scolaire dans le contexte d’enseignement actuel ne ferait qu’alourdir ce qu ne peut plus durer.
      En revanche, une répartition du temps sur 5 jours avec des activités dites artistiques, culturelles ou sportives l’après-midi est une expérience à tenter. Nul n’a jamais dit qu’il fallait être sérieux et triste pour bien apprendre mais nous avons fini par en être persuadés !


  • Valas Valas 19 mai 2012 12:49

    Pour la semaine de 5 jours et entièrement d’accord avec l’article !

    Il serait temps de responsabiliser les parents envers leurs progénitures et arrêter cet individualisme parental sans cesse à la recherche du confort bonus sans se préoccuper de l’évolution intellectuelle des générations à venir qui décideront si l’homme continue à polluer ou non la planète comme nous le faisons actuellement tels des inconscients abrutis !


  • diverna diverna 19 mai 2012 13:44

    Vincent Peillon sait où il veut aller mais il y a le Mammouth.... ça c’est Jean Marc Ayrault qui s’en charge et le mot magique est prononcé : concertation.


  • velosolex velosolex 19 mai 2012 14:54

    S’il y a concertation, alors forcément il ne se passera rien, et c’est déjà la chronique d’une mort annoncée :
    Les lobbys défendront leurs intérêts et sauront trouver en toute mauvaise foi les arguments qui vont avec...Et qui ont amené cet état des choses.
    Il est un moment où le ministère doit prendre ses responsabilités !

    Pendant ce temps là, le niveau baisse.
    Et évidemment, le nombre de jours scolarisés, qui s’est réduit comme peau de chagrin, en est un des éléments clé, et ajoute évidemment à l’aggravation de l’injustice sociale : Les enfants de bourgeois meublent ce temps libre d’autres écoles ( cours sup, musique) alors que les autres s’affrontent aux jeux vidéo.


  • mortelune mortelune 19 mai 2012 17:06

    L’usine à fabriquer des robots est déjà en place. Avec le temps l’école est devenue une succursale de l’usine.

     Donnez-nous maxi 22 élèves par classe et arrêtez la démagogie de vouloir que 80% d’une classe d’age obtienne le bac. Que la semaine scolaire soit de 5 j ou 4j ne changera rien du tout. Et puis j’en ai ma claque de toujours regarder les autres pays européens, j’en ai rien à fiche de l’europe personnellement. Si tous les Allemands se jetez à l’eau avec des poids de 50 kg aux pieds vous iriez vous aussi ?
    Sans rire, qu’on laisse les élèves et les profs tranquilles deux minutes et si vous voulez faire quelques choses de bien une fois dans votre vie ; mettez les heures de classes de 8:30 - 11:30 et 13:00 - 16:00
    Tous le reste n’est que balivernes.


  • Carl 19 mai 2012 17:45

    @mortelune


    Les élèves, comme vous dites, sont d’abord nos enfants et il est bien normal que l’on s’en préoccupe.

    « Et puis j’en ai ma claque de toujours regarder les autres pays européens, j’en ai rien à fiche de l’europe personnellement. Si tous les Allemands se jetez à l’eau avec des poids de 50 kg aux pieds vous iriez vous aussi ? »

    L’élève peut apprendre du professeur comme vous pouvez apprendre d’autrui, fut-il en l’espèce un pays européen, quand ce dernier parvient à de bien meilleurs résultats que les vôtres...
    Quant aux poids de 50 kg, je ne vois vraiment pas quelle idée saugrenu amènerait les Allemands à se jeter à l’eau avec un tel lest aux pieds. C’est une coutume que je ne leur connais pas et pourtant je les connais plus que très bien. Dites m’en plus, je vous en prie.

    • mortelune mortelune 20 mai 2012 03:40

      « nos enfants et il est bien normal que l’on s’en préoccupe. »

      préoccuper :Sens  Inquiétertourmenter.
      s’occuper : Sens  Consacrer son tempsson attention 
      > Vous vouliez certainement dire « que l’on s’en occupe » ?
      Nos étudiants sont tout à fait à la pointe dans tous les domaines et ils n’ont rien à envier aux autres. Je vous rappelle que la France est le pays qui reçoit le plus d’étranger dans les universités. Je maintiens donc que la semaine de 4 ou 5 jours n’a rien à voir avec la qualité d’apprentissage des connaissances. C’est un débat inutile comme bien d’autres du reste...


    • bakerstreet bakerstreet 20 mai 2012 12:35

      Les profs n’arrêtent pourtant pas de prendre en compte études et statistiques pour nous dire qu’ils sont moins payés que les autres, en Europe.

      Curieusement, les même statistiques deviennent méprisables quand ils mettent en évidence les problèmes de l’éducation en France, qui n’en finissent pas de s’aggraver.
      Il est bien fini, en effet le temps, où nous étions un exemple....

      Tous les chiffres sont au rouge, c’est vrai, mais ce ne sont que des chiffres
      Pourtant, le quota de gamins qui sortent sans diplôme, est on ne peut plus dérangeant, et devrait suffire à taire un peu toute cette suffisance, et ce refus de rompre avec un système issu de la troisième république, et dont les seules évolutions, ont toujours été d’une façon démagogique, vers le « plus de congés », sous le prétexte fallacieux qu’ils s’accordaient au « rythme » de l’enfant.

      Balivernes évidemment, et contre vérités, un peu comme si de dire que plus de guerre allait nous amener la paix !
      Ceci dit, je ne crois pas en une volonté de réforme, le gouvernement ne tenant pas à déranger un lobby qui tient simplement à ses jours de congés, lui, pour ne pas parler la langue de bois, et dire les choses crument.


  • Carl 20 mai 2012 17:07

    @mortelune

    Sur la forme de votre commentaire...

    S’agissant du verbe se préoccuper et de son acception, puisqu’il s’agissait de ce verbe et non du verbe préoccuper comme vous le pensiez, permettez-moi de vous renvoyer vers un dictionnaire plus scientifique que l’internaute...
    http://www.cnrtl.fr/definition/préo...
    Puisque nous y sommes... vous semblez avoir avec quelques problèmes avec les verbes, non seulement leurs sens mais aussi leurs conjugaisons...
    « Si tous les Allemands se jetez... » ???

    « Je maintiens donc que la semaine de 4 ou 5 jours n’a rien à voir avec la qualité d’apprentissage des connaissances. »

    Autant il serait juste de parler de la connaissance des apprentissages, autant ii est faux de parler de l’apprentissage des connaissances. La locution appropriée étant : l’apprentissage des savoirs.

    Sur le fond...

    Je veux bien convenir que certaines universités françaises proposent un enseignement de qualité, mais affirmer que « Nos étudiants sont tout à fait à la pointe dans tous les domaines et ils n’ont rien à envier aux autres », relève du pur fantasme.

    « Je vous rappelle que la France est le pays qui reçoit le plus d’étrangers dans les universités. »
    Vous pouvez me rappeler ce que vous voulez, cela n’en n’est pas moins faux !
    La France se situe à la quatrième position en nombre derrière les États-Unis, l’Angleterre, l’Australie, et en troisième position en pourcentage rapporté à la population.
    En lien une analyse complète qui vous permettra de parfaire vos connaissances en la matière.
    http://ressources.campusfrance.org/...
    Quant aux raisons de cette grande affluence estudiantine en France, on en déduit facilement à la lecture et l’analyse des chiffres proposés par l’étude en lien, qu’elles sont plus liées à notre histoire coloniale et nos politiques d’immigrations qu’à notre excellence universitaire.

    « Je maintiens donc que la semaine de 4 ou 5 jours n’a rien à voir avec la qualité d’apprentissage des connaissances »

    Considérant malgré tout que la qualité de l’apprentissage est principalement liée aux enseignants et aux pédagogies, je ne peux partager votre certitude dans l’extrémité de son affirmation, cela pourrait laisser croire que les rythmes d’apprentissages soient négligeables, or affirmer cela serait stupide. 

    Aussi, à vous lire, sachant que vous faites partie de ce corps enseignant et que je sais que vous n’en n’êtes nullement l’exception mais plutôt la norme, vous comprendrez que je puisse douter de l’excellence académique, et que, par conséquent, se préoccuper de la manière dont est dispensé l’enseignement
    à mes enfants puisse me sembler être la moindre des prudences à observer.

    « C’est un débat inutile comme bien d’autres du reste... »

    Puisqu’il y a un choix à faire, il me parait au contraire normal qu’il y ait débat, c’est même le principe de fonctionnement d’une démocratie... Mais peut-être la dictature vous sied-elle mieux...

    Bon dimanche


  • tf1Goupie 20 mai 2012 19:10

    Est-il également prévu d’aligner le menu des cantines sur les pays d’Europe qui ont les meilleurs résultats scolaires ?


    • Carl 20 mai 2012 21:09

      Les menus des cantines faisant pour le moment l’objet de débats d’ordre religieux, ce questionnement est remis à plus tard...


    • Carl 21 mai 2012 16:50

      Tout est question de volonté...


  • Carl 21 mai 2012 16:11
    Chère mortelune

    Pour vous répondre...

    Je ne disserterai, ni maintenant, ni ici, sur la justesse de l’emploi du terme démocratie et du degré d’application qui en est fait dans nos sociétés occidentales, ceci relevant plus de la philosophie politique difficilement abordable dans cette configuration d’échanges. Aussi, je ne pense pas que, ni l’un, ni l’autre, y soyons disposés.

    Le fait que la manière dont est dispensé l’enseignement, à l’endroit de mes enfants, soit la tâche des équipes pédagogiques de l’éducation nationale, et non comme vous le prétendez le rôle de l’inspection académique qui n’a, elle, pour tâche, que de faire appliquer, voire adapter, les objectifs nationaux de la politique éducative, ne m’empêche pas de m’en préoccuper, et même de palier, quand cela s’avère nécessaire, certaines lacunes...

    Concernant ce que vous avez ressenti comme étant de la suffisance de ma part et la question de sa provenance, j’avoue m’être laissé aller, à vous lire, à un certain sentiment de supériorité quant à l’argumentation.
    Mais cela n’est dû qu’à la maladresse de vos commentaires, vos références erronées et vos certitudes un peu simplistes. Cela dit, sachant pertinemment que je vous opposais une contradiction posée et réfléchie alors que vous m’interpelliez comme cela se fait au comptoir, j’ai conscience que cela n’est qu’illusion et sais que vous avez la capacité de hisser votre réflexion bien plus haut que ce que vous m’avez réservé.

    Pour finir...

    Non sans avoir lu vos articles et un certain nombre de vos commentaires, je conclurai nos échanges définitivement ainsi :
    Vous pouvez vous complaire dans le « tous pourris » et le « complot mondial », mais au-delà d’être improductif, je crois surtout cela vous donne tout confort et bonne conscience de ne pas vous engager à faire changer les choses. Je peux vous affirmer en connaissance de cause que nombres de vos convictions n’ont rien à voir avec la réalité, qui est, il est vrai, beaucoup moins palpitante que le fantasme du règne de sociétés obscures toutes unies dans le même sinistre dessein. Je ne nie nullement l’existence de certaines de ces sociétés obscures mais ce que je conteste c’est qu’elles aient le pouvoir que vous leur prêtez, qui n’est en réalité que celui qu’elles ambitionnent d’avoir mais qu’elles sont bien loin de détenir.

    Bon lundi









  • fonfec84 27 mai 2012 13:36

    Je suis enseignante dans le primaire et pour un changement et non pas un retour en arrière !

    Remettre une demi journée sans alléger le reste de la semaine ne servira à rien, les enfants seront toujours fatigués !

    Une solution serait une semaine scolaire de 5 jours identiques : par exemple 4h30 ou 5h par jour en diminuant les vacances. Le problème est la prise en charge des enfants après la classe : les collectivités locales ? des services publics ? qui s’occupera du temps extra -scolaire ?


  • france27 27 mai 2012 23:13

    Arrêtons de parler des enseignants comme s’ils étaient un bloc monolithique d’une part, et incapables de penser à autre chose que leurs petits intérêts qui évidemment seraient les mêmes pour tous ! 
    Pour ma part, enseignante de primaire, je regrette les cours du samedi matin qui permettaient de voir davantage les parents (surtout les papas d’ailleurs) et pour lesquels il y avait une qualité de travail que je n’ai pas retrouvée le mercredi matin.
    Sur 4 jours, les enfants sont fatigués, le lundi est une catastrophe pour certains élèves : fatigue accumulée pendant le week-end et/ou pour les plus fragiles, coupure néfaste pour les apprentissages.
    @ The Jester
    Pour 2012, il y a 8 semaines et 4 jours de vacances, ce qui est bien long pour les enfants qui ne partent pas et se contentent de la rue et de la télé.
    Ce qui n’empêchera pas certains parents de ne plus envoyer leurs enfants les 2 dernières semaines.


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