mercredi 17 mars 2010 - par Lucilio

Un autre monde est possible

Peut-on justifier cet abandon des sains principes d’une société égalitaire seulement pour jouir de logement, de lumière électrique, d’eau potable, d’écoles, d’hôpitaux, d’universités, de voitures, d’ordinateurs, de gratte-ciel et d’un McDonald’s au coin de la rue ?

Fidèles à notre vision constructiviste de l’Histoire, tous les phénomènes violents de la planète obéissent à l’existence d’une superstructure créée par les forces capitalistes pour exploiter les ressources de la Terre pour le seul bénéfice de quelques-uns, alors que sont maintenus volontairement dans le sous-développement des milliards de citoyens et de citoyennes du Tiers-monde, réduits pratiquement à l’esclavage.

Le néolibéralisme tente de mettre en jeu sa machinerie perverse, en transférant ses usines vers les continents sous-développés pour que les citoyens et les citoyennes de là-bas se consacrent à produire des biens de consommation, au lieu de de continuer à rendre tribut à leurs traditions ancestrales. Quand un paysan d’Afrique centrale abandonne sa charrue de bois et ses rituels dédiés aux dieux de la moisson et se met à fabriquer des chaussures de sport Nike, quelque chose meurt dans le monde. Le multiculturalisme, les cultures millénaires et la riche sagesse atavique, que nous expose brillamment le National Geographic, se voient constamment menacés par l’utilitarisme d’un système oppresseur qui situe le bénéfice économique au sommet de ses objectifs.

Le meilleur exemple de cette lamentable situation se trouve dans la région du sud-est asiatique. Dans des pays comme Singapour ou la Corée du Sud, les citoyens et les citoyennes ont vu leur niveau de vie s’élever au même rythme que croissaient les inégalités sociales. Maintenant, il y a des riches, des classes moyennes et des ouvriers qualifiés, alors qu’auparavant, avant que ne débarquent les fabriques des multinationales dans ces régions, tous étaient également pauvres. Peut-on justifier cet abandon des sains principes d’une société égalitaire seulement pour jouir de logement, de lumière électrique, d’eau potable, d’écoles, d’hôpitaux, d’universités, de voitures, d’ordinateurs, de gratte-ciel et d’un McDonald’s au coin de la rue ? Pourquoi nous acharnons-nous à transformer ces pays pittoresques en des collectifs décadents à l’image de nos sociétés occidentales ? Qui sommes-nous pour exporter à l’innocent Tiers-monde les terribles séquelles de notre système ?



29 réactions


  • foufouille foufouille 17 mars 2010 12:43

    faut pas s’inquieter
    bientot on pourra plus acheter leurs produits
    il pourront donc retourner a une vie de sauvage pre liberalisme
    avec 100€, meme en chine, on est pas riche


  • anty 17 mars 2010 12:59

    A l’auteur
    Les sociétés se transforment toutes seules en fonction des impératives du moment.

    L’homme a vecu dans des sociétés primitives( pas si égalitaire on n’a qu’à lire L.Strauss) car il n’avait pas le choix de faire autrement

    il vit maintenant dans d’autres conditions car il n’a pas vraiment le choix de faire autrement...


  • José Lopez-Martinez José Lopez-Martinez 17 mars 2010 13:08

    Oui, c’est vrai quoi, merde ! On commence comme ça, et on termine avec des gens qui bénéficient de 70 ou 80 ans d’espérance de vie au lieu de 25 ou 30, qui, lorsqu’ils ont une carie ou une appendicite, non seulement en réchappe mais n’en souffrent plus, qui peuvent espérer manger à leur faim, tous les jours.

    C’est scandaleux ! Tous les ethno-conscients et les écocitoyens du monde moderne ne peuvent que s’élever contre la disparition de petits villages tribaux typique d’où ils pouvaient, jadis, ramener des petits colliers de perle finement ouvragés achetés pour un bol de riz dans l’idée de pouvoir dire au retour « J’y étais » !


    • sisyphe sisyphe 17 mars 2010 15:48


      Du 16 au 18 Novembre 2009, s’est tenu  à Rome, organisé par la FAO (Food and Agriculture Organisation), dépendant de l’ONU, le « sommet »  contre la faim .

      Où l’on a confirmé que 1,2 milliards d’êtres humains souffraient de la faim  : augmentation de 18% en 1 an

      - le rapport de la FAO 2009


    • José Lopez-Martinez José Lopez-Martinez 17 mars 2010 16:06

      @ sisyphe :

      « ...Où l’on a confirmé que 1,2 milliards d’êtres humains souffraient de la faim : augmentation de 18% en 1 an... »

      N’importe quoi. En 1970, le nombre de gens souffrant de la faim s’élevait déjà à près de un milliard (à l’époque c’était l’Asie qui crevait de faim), alors que la population mondiale était deux fois inférieure.

      Et si au lieu de bluffer avec ton rapport de la FAO, tu l’avais lu, tu aurais vu que la FAO constate également une diminution de la proportion de gens qui souffrent de la faim. Alors oui, les 10 dernières années, le chiffre absolu de personnes souffrant de la faim a augmenté de 150 millions ; mais, pendant ce temps, la population mondiale a, elle, augmenté de 600 millions. Ce qui veut dire exactement que l’on a pu produire dans le monde suffisament de richesse ces dix dernières années pour arriver à nourrir 450 millions de personnes supplémentaires. On appelle cela un progrès.


    • anty 17 mars 2010 17:58

      @sisy

      rappelle toi l’Inde et sa révolution verte...

      la population de l’Inde a doublé depuis ce temps et pourtant l’Inde la miséreuse dans les années 70 a réussi le tour de force de mieux nourrir sa population (1millird 200millions)


    • zvalief 17 mars 2010 18:38

      @ José,
      la production alimentaire mondiale actuelle permettrais de nourrir plus de 12 milliards de personnes (on est actuellement un peu moins de 7 milliards) et pourtant environ 24000 personnes meurent chaque jour de la faim, alors désolé mais j’ai un peu de mal à y voir un vrai progrès.


    • zvalief 17 mars 2010 19:32

      et la création de richesse, parlons-en justement, car elle ne profite pas à ceux qui en ont besoin, d’après le magazine Forbes la fortune du club des milliardaires (1125 personnes) a augmenté de 900 milliards depuis 2007, et si on continu et croise les données de ce magazine avec ceux de la FAO, on s’aperçois qu’il suffirait d’environ 5% de la fortune personnelle de 20 personnes pour que 500 millions d’autres puissent simplement manger à leur faim, alors oui un autre monde est possible.


    • sisyphe sisyphe 18 mars 2010 00:45

      Bon ; alors, on censure mes réponses (la prochaine fois, je les enregistrerai pour les reposter) ; notamment celle à ce JLM qu est un menteur, un dénégateur, etun petit cynique minable.

      OUI, les gens qui souffrent de la faim ont augmenté, en 1 an, de 18% ; comme le PROUVE le rapport de la FAO ; et il n’y a pas eu, en 1 an, d’augmentation de la population mondiale de 18% , que je sâche. Et l’autre, il vient truquer les chiffres, et te parler de progrès ; le progrès d’être allé dans tous ces pays les coloniser, les mettre en servage, piuller leurs richesses naturelles, ruiner leurs productions vivrières, les parquer dans des camps, leur voler leurs terres, leur apporter des maladies, de l’alcool, pour les abrutir, et ; pour finir, les affamer, là où ils produisaient de quoi se nourrir.

      L’autre qui parle de la « révolution verte » en Inde, qui a poussé des dizaines de milliers de petits agriculteurs à la ruine, puis au suicide, qui a provoqué des dégâts sanitaires, sociaux irréversibles, comme on l’a déjà pprouvé, en renvoyant à de nombreux liens.

      Marre de ces petits cyniques ignorants qui,en plus, de défendre un système d’exploitation, de mort, de terre brulée, viennent se la jouer donneurs de leçons, du haut de leur cynisme, en déniant la réalité, et répercutant leurs mensonges. Les Lucilio, les JLM, les anty ; la lie du monde tel qu’il est devenu, les chantres du libéralisme, les apologistes d’un système d’extermination, de misère, de famine, de mort, et qui viennent, pérorer, mentir, désinformer, toute honte bue (la honte, ils ne connaissent même pas ; quand on n’a aucune dignité, on n’a pas de honte).

      Les complices des affameurs de ces 1,2 milliards qui crèvent de faim, de ces 2 milliards qui ont moins d’un dollar par jour pour survivre, de ces 8 millions de pauvres en France, et qui viennent plastronner en te parlant de progrès.

      Alors, OUI, j’espère que lors des prochaines émeutes de la faim, qui ne manqueront pas de se produire, c’est leurs portes que les affamés viendront casser, pour leur faire prendre conscience de la réalité, et de quoi ils sont directement complices, et OUI, j’espère qu’ils leur feront payer le prix de leur arrogance, de leurs mensonges, de leur participation active à cette mise à sac du monde, et de leur cynisme.

      ET prière à la modération de ne pas supprimer ce post ; il ne contient pas d’injure, et je le garde en réserve, au cas où...


    • sisyphe sisyphe 18 mars 2010 08:29

      Ben , ; tiens : un autre monde est possible ; celui où l’auteur, pris en flagrant délit de cynisme, de mensonge, d’hypocrisie, s’avère, de plus, un CENSEUR ; en repliant les interventions qui ne lui plaisent pas.
      Un monde de mensonge, de censure, de lâcheté, et d’indignité.

      Parfait de se dévoiler comme ça ; ca permet à tout le monde de voir de quoi « l’auteur » est capable...

      Tu vas de nouveau me replier, mon chou ?

      Pas grave ; je reposterai, jusqu’à ce que tout le monde comprenne bien qui tu es...
       smiley


    • sisyphe sisyphe 18 mars 2010 08:44

      Eh ben, mon Lucilio ?
      On ne supporte pas la contradiction ?
      On se sent une âme de petit dictateur ?

      Pas grave : je vais continuer...

      Fais gaffe ; à force de voir des posts repliés, tu vas finir par attirer l’attention.. smiley

      On va te nommer le censeur du mois, de l’année, d’AgoraVox...

      Un bon petit stalinien, quoi...
       smiley


    • sisyphe sisyphe 18 mars 2010 08:47

      Je tiens à signaler à la direction d’AgoraVox, que l’auteur se permet de « replier » mes posts sous le prétexte qu’ils « ne conviennent pas à la charte », alors qu’en aucun cas, ils n’y font entorse ; il s’agit donc de censure pure et simple.
      J’envoie, d’ailleurs, à l’instant, un mail à la direction, pour abus de pouvoir de la part de l’auteur.
      Quelles sont les sanctions prévues dans ce cas ?


    • sisyphe sisyphe 18 mars 2010 08:54

      En novembre 1996 les chefs d’État et
      de gouvernement de plus de 180 pays
      participant au Sommet mondial de
      l’alimentation (SMA) ont déclaré leur intention
      d’éradiquer la faim. En vue de réaliser
      ce noble objectif, trop longtemps différé, les
      dirigeants de la planète se sont engagés à
      atteindre ce qu’ils ont considéré comme une
      étape intermédiaire, ambitieuse certes, mais
      réalisable : réduire de moitié, en 2015 au plus
      tard, le nombre de personnes sous-alimentées
      au niveau mondial, en prenant pour base
      le niveau de 1990.
      Dix ans après, le nombre de personnes
      sous-alimentées dans le monde demeure
      obstinément élevé. En 2001-03, selon les
      estimations de la FAO, ce nombre s’élevait
      encore à 854 millions de par le monde, dont
      820 millions dans les pays en développement,
      25 millions dans les pays en transition et 9
      millions dans les pays industrialisés.
      Malgré quelques progrès dans certains
      pays, pratiquement aucun progrès n’a été
      accompli en ce qui concerne l’objectif du SMA
      au niveau mondial. Depuis 1990-92, période
      de référence pour l’objectif du SMA, la population
      sous-alimentée des pays en développement
      n’a diminué que de 3 millions de personnes,
      autrement dit de 823 à 820 millions.
      Du fait de la croissance démographique,
      le très léger déclin du nombre de personnes
      sous-alimentées s’est traduit néanmoins
      par une réduction de la proportion de personnes
      sous-alimentées dans les pays en
      développement de 3 points de pourcentage
      – de 20 pour cent en 1990-92 à 17 pour cent
      en 2001-03. Ainsi donc, des progrès ont été
      faits dans la réalisation de l’objectif du Millénaire
      pour le développement (OMD 1), à
      savoir réduire de moitié le pourcentage de
      personnes sous-alimentées avant 2015.
      La réalisation effective de l’objectif du SMA
      exigera une inversion des tendances récentes
      en ce qui concerne le nombre de personnes
      victimes de la faim et une accélération du taux
      de réduction de la proportion de personnes
      Éradiquer la faim dans le monde - bilan
      10 ans après le Sommet mondial de l’alimentation
      L’objectif du SMA pour 2015 est-il réalisable ?
      La réponse est un « oui » franc et massif, à
      condition que des mesures concrètes et
      concertées, donnant suite au Plan d’action
      du SMA, soient prises et appliquées immédiatement.
      Nous sommes aujourd’hui convaincus
      que la course contre la faim peut encore
      être gagnée, à condition que les ressources
      nécessaires, la volonté politique et des politiques
      adaptées soient au rendez-vous. Nous
      sommes d’accord avec la principale conclusion
      du Groupe de travail contre la faim du
      Projet du Millénaire : l’objectif peut être
      atteint.
      Extrait de l’Avant-propos
      du Directeur général
      sous-alimentées. En fait, même si la cible de
      l’OMD devait être atteinte avant 2015, l’objectif
      du SMA sera loin de l’être. En effet, pour
      que soit atteint l’objectif du SMA dans les pays
      en développement, il faudrait que le nombre
      de personnes sous-alimentées diminue de
      31 millions par an entre 2001-03 et 2015.


    • sisyphe sisyphe 18 mars 2010 08:59

      Dans l’histoire, la course entre la population et la production alimentaire a déjà beaucoup inquiété. Le risque de pénurie alimentaire est périodiquement évoqué lors des sommets de la FAO. Mais c’est surtout dès après la Seconde Guerre mondiale que les interrogations ont été fortes. Malgré la révolution verte, il reste encore beaucoup de populations pauvres ne disposant pas de terre.

      La révolution verte pose deux grands problèmes :

      Problèmes de l’environnement [modifier]
      • Risques de changement climatique, avec des épisodes extrêmes (sécheresses,

      Intempéries plus fréquentes et plus intenses) ;

      • Risques de perte de diversité biologique liés à la destruction irréversible de milieux et d’espèces qui pourraient receler des ressources utiles ;
      • Risques de pollution grave due aux agricultures périurbaines utilisant intensivement les engrais chimiques et les pesticides.
      • Risques de salinisation des sols dût à l’irrigation, ce qui peut entrainer la baisse des rendements, et même la stérilité des sols.
      Problèmes économiques [modifier]
      • L’investissement massif de l’état dans la révolution verte a été remis en question depuis la libéralisation de l’économie amorcée en 1991.
      • La baisse des prix agricoles ainsi que celle des subventions étatiques a ruiné bon nombre de paysans. Près de 300 millions d’Indiens n’ont toujours pas les moyens suffisants afin d’acheter leur nourriture quotidienne.
      • On a retrouvé dans les magasins dans d’autres pays des produits fabriqués en Inde qui pourtant étaient censés approvisionner les plus démunis.
      • L’usage d’OGM par les paysans pauvres conduit à une perte de la diversité biologique et économique. Ces paysans n’ayant pas les moyens de se procurer la semence, ainsi que les intrants qui vont avec, se suicident. Depuis 20 ans que les semences OGM ont été introduites en Inde, de nombreux suicides liés à cette vente ont été recensés. Certaines études font état de 130 000 suicides depuis 1993, liés à l’introduction des OGM, au surendettement des paysans et à leur insolvabilité[2].

    • sisyphe sisyphe 18 mars 2010 09:11

      La faim dans le monde, un scandale qui dure Notre 21ème siècle commençant connaît un scandale dont on parle, hélas, trop peu : celui de la faim dans le monde.
      Il est à peine croyable qu’à l’époque de la conquête spatiale et des communications instantanées à travers le globe par Internet, ce fléau moyenâgeux qu’est la famine frappe encore de grandes étendues, parfois des nations entières.
      Le rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation (la FAO), publié le mois dernier, le montre : 850 millions de personnes, soit un terrien sur six, souffrent de faim ou de malnutrition ; un enfant en meurt toutes les cinq secondes.
      Ce triste bilan de la faim dans le monde montre qu’en dépit des progrès technologiques et de la croissance, le fléau résiste : il y a aujourd’hui en valeur absolue autant d’affamés dans notre monde qu’il y a quinze ans. Si leur part a légèrement diminué en pourcentage (en 1990, environ 20 % des humains avaient faim), c’est seulement parce que la population mondiale a globalement augmenté. L’ « objectif du Millénaire » fixé en 2000 -réduire de moitié le nombre de personnes sous-alimentées d’ici 2015 - ne sera pas atteint.

      Il y a une géographie de la faim. Même dans les pays riches, on est surpris de constater que la malnutrition existe encore, malgré tous les programmes sociaux, parmi les exclus : au total, neuf millions d’habitants des pays industrialisés ont faim ; c’est aussi le cas de 25 millions dans les pays dits « en transition ». Mais on ne sera pas étonné que pour l’essentiel, la famine aille de pair avec le sous-développement : elle recule fortement là où la croissance est importante, comme en Chine, en Asie du Sud-est, et en Amérique Latine. Dans mon enfance, il était courant de dire : « mange ta soupe, pense aux petits Chinois qui ont faim ! ». Aujourd’hui, seules les zones rurales les plus reculées de la Chine connaissent la faim. Même l’Inde, en passe de devenir la première puissance démographique du monde, voit la faim reculer ; elle tire le profit de la « révolution verte » avec l’amélioration des semences et des façons culturales. A l’inverse, les régions affamées s’identifient largement aux zones les plus en retard dans la voie du développement, c’est-à-dire en grande partie à l’Afrique Noire (en 15 ans, le nombre de personnes sous-alimentées s’est accru de 12 % en Afrique de l’Est et de 25 % en Afrique Centrale), mais aussi certains pays du Proche et Moyen Orient (y compris le Pakistan), ou de l’arc andin en Amérique du Sud et quelques pays d’Asie Orientale.
      Cette carte recouvre, bien sûr, largement celle du dénuement financier absolu. On sait que 1,1 milliard d’humains vivent avec moins d’un dollar par jour. Cependant, il y a des pays très pauvres qui parviennent à faire reculer la famine et des pays nettement plus riches où l’on souffre de la faim malgré un revenu par tête dix fois plus élevé que les précédents ; l’Irak en est un exemple frappant. La carte de la sous-alimentation recoupe également, en grande partie, celle du manque d’eau potable : là encore, le chiffre est énorme : plus d’un milliard d’humains n’ont pas accès à une eau propre.
      Outre le drame humain que représentent la faim et la malnutrition, surtout pour des enfants qui en resteront marqués toute leur vie, les économistes mettent en avant les graves conséquences de ce fléau : il est évident que la productivité et la créativité de travailleurs mal nourris ou handicapés par leur passé sont faibles et rendent la croissance et le progrès économique bien plus difficiles dans leur pays. Karl Marx lui-même, en décrivant l’exploitation cynique des forces de travail par le capitalisme sauvage des débuts, ne disait-il pas qu’il est de l’intérêt de celui-ci d’assurer aux travailleurs le niveau de subsistance minimum leur permettant de fonctionner ? Comment comprendre que notre monde, qui prétend avoir dépassé ce stade du rapport de forces primitif, n’assure même pas ce niveau de subsistance à un humain sur six ?


    • sisyphe sisyphe 18 mars 2010 09:12

      Quelles sont les causes de cette persistance de la faim dans le monde moderne ?

      Le paradoxe est qu’il s’agit moins d’une insuffisance globale de la quantité de nourriture produite que d’un problème de transport et d’insécurité.
      On sait que le progrès technique a permis, dans les pays développés, de multiplier par dix les rendements à l’hectare cultivé, tout en diminuant de 9/10èmes également la population employée à cultiver ces terres. Les pays développés disposent de larges excédents de céréales, de produits laitiers, de viande, dont ils ne savent que faire. Dans les pays pauvres eux-mêmes, la production alimentaire et les rendements progressent, permettant souvent à ces pays d’être auto suffisants, voire de devenir exportateurs : voyez le cas du Brésil où des poches de malnutrition subsistent pourtant dans le « Nord-Este » ou du Vietnam.
      Le problème est que, dans des pays où les réseaux de transports sont faibles, voire inexistants dans certaines zones, il est très difficile d’acheminer les excédents des uns vers les populations en état de déficience alimentaire. L’exemple de Madagascar le montre bien : cette ile, vaste comme la France, et fertile, dispose globalement de ressources alimentaires suffisantes, mais plus du tiers de sa population est sous-alimentée, car elle est incapable de transporter, en période de crise, la nourriture des provinces du nord vers les provinces du sud, plus sèches.

      L’insécurité est un autre obstacle grave à la solution du problème. Il est facile de constater une corrélation étroite entre la carte des zones affamées et celle des pays frappés par la guerre civile, - comme la Somalie, le Libéria, le Congo ex belge, l’Angola, le Soudan (avec le drame actuel du Darfour), ou en Asie, l’Afghanistan et, dans un passé récent, le Cambodge.

      L’aide alimentaire

      La tendance naturelle est alors de se tourner vers l’aide alimentaire, offerte par les pays développés ou par leurs ONG. Peut-elle vraiment faire reculer la faim dans le monde ?
      Elle y contribue certes, et est indispensable dans des cas d’urgence. Surmontant leur répulsion politique, les pays développés apportent ainsi, d’année en année, une aide alimentaire à la Corée du Nord, permettant à cinq ou six millions de ses citoyens de se nourrir un peu moins mal ; la communauté internationale a fait de même pour l’Irak de Saddam Hussein. Il existe une organisation des Nations Unies, le PAM (programme alimentaire mondial) qui coordonne la distribution de cette aide alimentaire. Pourtant, cette aide n’a pas vraiment réussi à vaincre durablement la famine. La raison est que là aussi existent des effets pervers, souvent dénoncés par les spécialistes du développement : la fourniture gratuite de boîtes de lait en poudre, de sacs de céréales, de tomates concentrées, aux populations les plus démunies, décourage les producteurs locaux et rend les populations dépendantes d’un apport extérieur qui ne peut se poursuivre indéfiniment. C’est pourquoi les programmes les plus modernes d’aide alimentaire cherchent à s’appuyer davantage, lorsque cela est possible, sur la fourniture d’aliments produits dans des régions en développement voisines plutôt que sur la recherche de débouchés pour les excédents alimentaires des pays du Nord - recherche qui a été, il faut l’avouer, bien souvent à l’origine de ces programmes d’aide alimentaire.
      On a beaucoup dénoncé également, à juste titre, la politique à courte vue de subventions de leurs exportations agricoles par les pays riches. Là encore, la concurrence de produits subventionnés venant d’Amérique, d’Europe, décourage les producteurs locaux et conduit à aggraver l’insuffisance agricole des pays les plus pauvres.


    • sisyphe sisyphe 18 mars 2010 09:13

      Quels remèdes ?

      Devant ce désastre persistant, les remèdes qu’il faut apporter au plus vite découlent directement de l’analyse des causes que nous venons de résumer.
      Il faut conduire, dans les pays du Sud, des projets de développement agricole durable bien ancrés dans les populations, appuyés par des réseaux locaux d’entretien du matériel agricole et des systèmes de formation pour les paysans, de façon à faire progresser les pays pauvres vers la suffisance alimentaire.
      Deuxièmement, et c’est tout aussi important, il faut créer des infrastructures routières, ferroviaires, portuaires, là où elles sont largement ou totalement déficientes. Il sera ainsi possible d’acheminer rapidement la nourriture vers les zones frappées par la famine.
      En troisième lieu, ce qu’on appelle aujourd’hui « la bonne gouvernance » est un élément crucial pour une solution durable du problème. Les dictatures prédatrices vivant aux dépens de leur population comme en Corée du Nord, au Zimbabwé ou dans bien d’autres pays d’Afrique, les guerres civiles trop souvent suscitées ou appuyées par les pays voisins, comme on l’a tant vu en Afrique Centrale ou de l’Ouest, et comme on le voit ces jours-ci au Tchad, sont évidemment destructrices. Les pays développés et les organisations internationales doivent avoir des exigences en matière de démocratie et de protection des droits de l’homme et de la règle des droits, et les faire prévaloir malgré les arguments trop souvent mis en avant de la « Real Politik » - c’est-à-dire du cynisme à l’état pur - ou d’un « anticolonialisme » mal compris.
      Enfin - c’est la touche positive dans ce sombre tableau ! -, les progrès technologiques en cours offrent des promesses tout à fait intéressantes, à condition de bien vouloir accepter ces fameuses OGM ; les écologistes qui se prétendent tiers-mondialistes ont grand tort de les refuser par principe. On connaît les exemples des espèces nouvelles de riz enrichies en vitamines ou à période de croissance court (riz doré, Nerica), du maïs dopé contre la sécheresse, des bananes résistant aux champignons ou des plantes résistant à la salinité, etc. Le problème est que, comme en matière de santé, les efforts de la recherche ont tendance à se concentrer sur les productions rentables plutôt que sur les « maladies orphelines » ou sur l’amélioration des rendements de productions agricoles typiques du tiers monde. Là aussi nous devons faire un effort pour encourager la recherche sur ces produits (le riz, le sorgho, le manioc, la patate douce...) particulièrement adaptés aux besoins des populations démunies.

      Ce combat n’est pas vain. Nous pouvons même être pratiquement certains que la famine sera définitivement vaincue au cours de ce siècle. Mais selon l’implication et les efforts de chacun, cette victoire contre la faim peut se situer en 2030 ou en 2080. Entre ces deux dates, il y a cinquante ans - soit au rythme actuel de la mortalité pour cause de famine (25 000 personnes par jour), plus de quatre cents millions de morts.


    • sisyphe sisyphe 18 mars 2010 09:16

      Les approches malthusiennes ont montré leurs limites. Au cours des dernières 50 années du vingtième siècle la production agricole a cru plus rapidement que la population. La quantité de nourriture par tête, à l’échelle mondiale, a atteint un niveau jamais connu par la passé. La quantité de nourriture, en tout cas en ce qui concerne les macronutriments (calories), disponible permet de nourrir les 9,2 milliards d’individus qui seront la population maximale de la terre vers 2050. Le problème est que ces ressources sont inéquitablement répartie ; qu’une majorité de femmes et d’hommes sur cette terre n’ont simplement pas accès à une nourriture adéquate et n’ont pas la capacité de l’utiliser convenablement. Mais ceci n’intéresse pas les grands groupes agro-industriels qui crient à la famine afin que les populations émues des pays développés et les “élites” des pays qui le sont moins fassent pression sur les gouvernements afin d’acheter toujours plus de tracteurs, d’engrais, de semences, de machines. Pourtant tout le monde, riches comme pauvres, souhaite pouvoir consommer dans de bonnes conditions des aliments de qualité dont beaucoup souhaitent qu’ils soient produits par des entreprises familiales. Mais rien de cela non plus n’intéresse les grands groupes agro-industriels. Il est temps de réfléchir et d’agir pour que tout les individus sur cette terre puissent avoir accès à la nourriture, simplement.


    • sisyphe sisyphe 18 mars 2010 09:19
      Faim dans le monde 

      On estime que, en 2009, plus de 1 milliard de personnes souffraient de la faim dans le monde[8].

      Selon Jean Ziegler (rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies de 2000 à mars 2008), la mortalité due à la sous-alimentation représentait 58% de la mortalité totale en 2006 : "Dans le monde, environ 62 millions de personnes, toutes causes de décès confondues, meurent chaque année. En 2006, plus de 36 millions sont mortes de faim ou de maladies dues aux carences en micro-nutriments"[9].

      La lutte contre la faim dans le monde est l’un des 8 Objectifs du Millénaire pour le Développement définis en 2000 par l’ONU. Il s’agit d’un objectif difficile à atteindre, en raison de la hausse du prix des matières premières et agricoles, des subventions aux agricultures des pays développés, de l’utilisation des parcelles pour la production d’agrocarburants mais reste tout de même réalisable lorsque l’on sait que chaque année l’homme produit en valeur calorique de quoi nourrir 12 milliards d’individus.[réf. nécessaire]


    • sisyphe sisyphe 18 mars 2010 09:21
      Plus d’un milliard de personnes souffrent de la faim La faim augmente partout dans le monde. Elle affecte 1,2 milliard d’êtres humains. « Toutes les régions du monde ont été affectées par la montée de l’insécurité alimentaire » précise le rapport de la FAO (l’organisation des nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Le sommet mondial pour la sécurité alimentaire s’est terminé ce mercredi. A cette occasion, nous vous proposons une liste des régions de la planète les plus affectées par la sous-alimentation selon la FAO

    • sisyphe sisyphe 18 mars 2010 09:23
      Faim dans le monde : les pays riches ne tiennent pas leurs engagements, selon Kofi Annan
      AP | 16.10.2008 | 18:27

      Les pays riches ne tiennent pas leurs engagements en matière de lutte contre la faim dans le monde, a estimé l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan lors d’une conférence internationale jeudi à Dublin coïncidant avec la Journée mondiale de l’alimentation.

      M. Annan a estimé que la crise financière mondiale ne devait pas détourner l’attention du problème. Soulignant que pour la seule journée de jeudi, la malnutrition tuerait 10.000 enfants dans le Tiers monde, il a ajouté que cela devait être considéré comme une tragédie aussi grande que la faillite d’une banque.

      "La crise financière mérite une attention urgente. Mais la question de la faim aussi. Des millions de personnes (cette année) risquent de mourir. Est-ce moins urgent ?", a déclaré Kofi Annan à la conférence « Lutter contre la faim », qui réunissait 200 experts de l’aide au développement venus d’Europe, d’Afrique et des Etats-Unis.

      Il s’est interrogé sur le sérieux des engagements annoncés lors de la réunion du G8 à Gleneagles (Ecosse) en 2005 et d’un sommet sur l’alimentation qui a réuni 181 pays à Rome en juin dernier. La réunion du G8 avait débouché sur la promesse d’une augmentation de l’aide au développement pour l’Afrique à 50 milliards de dollars d’ici 2010. Au sommet de Rome, 12 milliards de dollars avaient été promis pour la modernisation de l’agriculture.

      Si ces engagements avaient été tenus, la faim déclinerait aujourd’hui dans le Tiers monde, a affirmé M. Annan, alors que l’on observe la tendance inverse. Le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde devrait passer cette année de 920 millions à un chiffre compris entre 950 à 970 millions, ont convenu les experts à la conférence de Dublin.

      A Rome, le pape Benoît XVI a affirmé jeudi que la planète avait assez de ressources pour nourrir ses habitants, estimant que la faim dans le monde était en partie due à la corruption, aux dépenses militaires et à l’« égoïsme » des nations.

      Les pays riches poursuivent leur "course à la consommation" alors même qu’il y a moins de denrées alimentaires dans les pays pauvres, souligne le souverain pontife dans un message adressé à l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

      Lors d’une cérémonie à Rome marquant la Journée mondiale de l’alimentation, le directeur de la FAO Jacques Diouf a indiqué que seulement 10% de l’argent promis pour lutter contre les pénuries alimentaires cette année avait été versé.

      A la conférence de Dublin, l’économiste américain Jeffrey Sachs a estimé que l’on pouvait s’attendre à ce que les pays riches invoquent le coût de la crise pour justifier le non respect des engagements en faveur de l’agriculture africaine. Mais il récuse cet argument, soulignant que ce dossier n’a jamais été considéré comme une priorité internationale. "Même durant les années de forte croissance, il était impossible de mobiliser sur cette question", a souligné ce spécialiste du développement.

      La directrice adjointe du Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU, Sheila Sisulu, a de son côté dressé un parallèle entre la lutte contre la malnutrition et la bataille pour maintenir à flot le système financier. Ces deux combats favorisent la paix et la stabilité, a-t-elle affirmé. Elle a précisé que ses services tentaient de convaincre les pays donateurs de ne pas réduire leur aide au développement dans leur budget 2009. AP


    • sisyphe sisyphe 18 mars 2010 09:25
      Les émeutes de la faim secouent 35 pays
      Haïti a été secoué par de nouvelles émeutes, provoquées par une brusque augmentation des prix des denrées de base. La hausse mondiale va se poursuivre selon l’ONU.

      Les scènes de pillage sont de retour à Port-au-Prince : des jeunes ont pris possession de plusieurs rues de la capitale, jonchées de barricades faites de pneus et de grosses pierres, paralysant l’ensemble des activités. Les prix des produits alimentaires ont flambé en une semaine en Haïti où un sac de riz est passé de 35 à 70 dollars, tandis que le prix de l’essence connaissait une troisième hausse en moins de deux mois.

      De nombreux commerces ont été mis à sac par des manifestants dotés de gourdins et d’armes à feu. La station radio Vision 2000 a été la cible de jets de pierres, ont déclaré sur les ondes des présentateurs en appelant la police à l’aide.

      Le président haïtien René Préval entend rencontrer des importateurs de produits alimentaires pour tenter de faire baisser les prix. "Nous appelons les fonctionnaires de l’administration qui gagnent un salaire mensuel de plus de 30.000 gourdes (environ 500 euros) à donner 10% pour aider les plus pauvres", a-t-il ajouté. Mais entre spéculation et besoins nouveaux en biocarburants exprimés par les pays riches, les prix mondiaux alimentaires ne risquent pas de baisser de sitôt.

      La hausse des prix alimentaires devrait se poursuivre

      La tendance mondiale à la hausse des prix alimentaires devrait se poursuivre, prévient le Fonds international pour le développement agricole (FIDA). Pétrole cher, hausse de la consommation de viande en Asie, réorientation de parcelles vers la production de biocarburants, climat déréglé et spéculations ont contribué, selon l’organisation, à l’augmentation des prix alimentaires. De violentes manifestations contre cette tendance apparaissent dans plusieurs pays pauvres : outre Haïti, l’Egypte, le Burkina Faso et la Mauritanie, entre autres, ont connu des émeutes de la faim.

      Pour la seule année 2007, les chiffres de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) montrent une hausse de 80% pour les produits laitiers, de 42% pour les céréales.

      A l’issue du sommet Inde-Afrique à New Delhi cette semaine, les dirigeants des pays représentés ont fait voeu de lutter ensemble pour la sécurité alimentaire, et ont appelé les pays occidentaux à revoir leurs pratiques, notamment l’emploi de vastes stocks pour la production de biocarburants.

      Cette dernière tendance a provoqué des pénuries et une flambée des prix dans plusieurs pays pauvres où, prévient la FAO, les émeutes liées au coût des aliments pourraient s’étendre à l’avenir.

      Avec 8,5 millions d’habitants, Haïti est le pays le plus pauvre du continent américain, dont 80% de la population vit avec moins de 2 dollars par jour.


    • sisyphe sisyphe 18 mars 2010 09:28

      Alors qu’un enfant meurt de faim toutes les 6 secondes, qu’1,2 milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde, aucun dirigeant du G8 ne s’est rendu au Sommet de la FAO.


      Personnalités liées à cet article

      Hormis Silvio Berlusconi qui s’est rendu dans sa capitale au Sommet de la FAO, échappant par ailleurs à un procès le concernant qui devait se tenir le même jour, aucun chef d’Etat du G8 n’est venu à Rome.

      La sécurité alimentaire mondiale est pourtant dans un état catastrophique : la crise alimentaire qui s’est déclenchée en 2008 est loin d’être terminée. Pire encore, elle semble s’accentuer, notamment dans des pays jusque là épargnés par la faim, tel l’Argentine, pourtant énorme producteur agricole et bovin.

      Le Sommet de la FAO a été une fois de plus très décevant. Comme si la souffrance de plus d’1 milliard de personnes ne concernait pas les pays riches.

      Il s’est achevé sur une belle déclaration d’intention, affirmant qu’il faut « éradiquer la faim dans le monde » et aucun objectif chiffré, aucun investissement sur la nécessité de l’augmentation de la production agricole et du retour indispensable au développement de l’agriculture locale et vivrière.

      "Pour nourrir plus de 9 milliards d’humains en 2050, il faudra accroître la production alimentaire de 70 %" rappelait le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon.

      L’année dernière, les dirigeants du G20 s’engageaient à mobiliser 20 milliards de dollars pour lutter contre la faim dans le monde. Jacques Diouf, directeur de la FAO, attend toujours que ces engagements soient respectés.

      Le Programme Alimentaire Mondial (PAM), qui distribue l’aide d’urgence à plus de 100 millions de personnes, a vu son budget réduit de 3 milliards de dollars, faute de versement des pays donateurs. Les rations alimentaires sont drastiquement réduites, voire non distribuées dans certaines zones.

      Les solutions existent mais...

      “Dans certains pays développés, deux à quatre pour cent de la population sont capables de produire assez de denrées alimentaires pour nourrir le pays tout entier et même d’exporter, alors que dans la majorité des pays en développement, 60 à 80 pour cent de la population ne sont pas capables de subvenir aux besoins alimentaires du pays” a déclaré Jacques Diouf.

      "L’élimination de la faim de la surface de la terre nécessite 44 milliards de dollars par an d’aide publique au développement qu’il faudra investir dans les infrastructures, les technologies et les intrants modernes. Cette somme est modeste quand on sait que les subventions aux producteurs agricoles dans les pays de l’OCDE ont totalisé 365 milliards de dollars en 2007 et que les dépenses pour les armements dans le monde ont atteint 1 340 milliards de dollars la même année” a-t-il ajouté.

      La résolution des problèmes de sous-alimentation et de malnutrition passera par une implication forte de tous les pays, notamment les plus riches et par un bouleversement des pratiques agricoles mondiales non durables qui instaurent l’insécurité alimentaire. Ce sommet de la FAO a malheureusement démontré l’inverse.


  • tylhdar tylhdar 17 mars 2010 13:21

    Un autrre monde est possible, mais pas celui que nous propose lucilio.


  • Rétif 17 mars 2010 15:35

    Quel humour !

    Bien sûr, ce n’est pas d’aujourd’hui que l’homme a vendu son äme et son droit d’ainesse

    pour un plat de lentilles.


    • ddacoudre ddacoudre 17 mars 2010 20:36

      bonjour retif

      tu crois que beaucoup ont compris. heureusement que nous avons quelsques moyens de mémorisation pour ne pas tout oublier une fois passé l’effet bénéfique du plat de lentille.

      cordialement.


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 17 mars 2010 16:00

    « Un autre monde est possible »

    Ce n’est pas l’avis de la majorité de tous ceux qui ont posté un commentaire à mon article !

    Et pourtant ça jacasse sans arrêt sur le leurre démocratique qui a engendré l’injustice sociale ! Que veut l’Européen, en fin de compte ?

    Mohammed MADJOUR.


  • Romain Desbois 18 mars 2010 10:14

    Ce mythe du « bon sauvage » , nostalgie d’un passé d’un passé qui n’a jamais existé est un peu surfait non ?
    Ce qui ne veut pas dire qu’il faille imposer ou accepter tout et n’importe quoi, là dessus je suivrais l’auteur dans l’esprit.

    Cependant il faut éviter de faire des zoos les dernières tribus encore indemne de modernisation (je n’écris pas progrès) à destination de tourisme ou d’une idéologie « naturiste ».

    De tous temps , les humains ont évolué par la rencontre de l’autre, dans le sang par des invasions ou colonisations ou par le commerce. L’important est de ne pas imposer mais proposer l’échange. D’autant que le bénéfice est dans les deux sens, ils nous apprennent aussi beaucoup.

    D’autres mondes sont possible, le tout est de savoir lequel nous voulons.


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