mardi 19 juillet 2022 - par Jean Dugenêt

Une contribution sur la guerre en Ukraine et les débats dans la gauche

Je reproduis ici un article de 2 juillet 2022 d’Alejandro Bodart qui est l’un des dirigeants de la LIS-ISL.

Je rappelle que l’AGIMO se prononce pour la fusion de trois organisations internationales trotskystes qui ont de nombreux points communs du fait notamment qu’elles revendiquent toutes l’héritage de Nahuel Moreno. La LIS-ISL est l’une de ces trois organisations. Nous sommes régulièrement en contact avec l’UIT-QI qui en est une seconde. La troisième s’appelle la LIT-QI.

Jean Dugenêt

L’invasion russe donne lieu à des interprétations nettement distinctes dans « la gauche mondial ». À la LIS-ISL, nous avons développé nos points de vue dans plusieurs déclarations et articles. Dans cette note, je vais développer le cadre théorique et politique que la gauche doit avoir pour agir en respectant quelques principes essentiels afin de contribuer à la construction d’une alternative révolutionnaire en Ukraine et en Europe de l’Est. Remarquons que nombre de groupes et d’organisations qui se considèrent comme révolutionnaire ne se pose même pas ces questions.

La caractérisation de la guerre et les parties en conflit

La guerre en Ukraine a depuis le début combine deux processus à la fois. D’un côté, la juste défense de sa souveraineté par l’Ukraine et, de l’autre, l’exacerbation des frictions inter-impérialistes entre les puissances de l’OTAN et les impérialismes émergents de la Russie et de la Chine. La méconnaissance de ce double caractère de la guerre, de ses rythmes et de la perspective la plus probable est à la base de la confusion qui règne dans une partie importante de la gauche.

La gauche néostalinienne et même certains secteurs marginaux se réclamant du trotskysme se sont ouvertement alignés sur la Russie impérialiste de Poutine. Ils surfent sur la haine des masses pour l’impérialisme américain et l’OTAN. Ce secteur ne mérite rien de plus que le rejet par tout révolutionnaire conséquent, car quelle que soit la caractérisation de la guerre actuelle, rien ne justifie son alignement derrière un pouvoir capitaliste qui opprime les peuples et un régime aussi réactionnaire que celui de la Russie. Pour se justifier, certains vont jusqu’à nier le caractère capitaliste de la Russie, d’autres propagent la fable selon laquelle c’est la Russie et non l’Ukraine qui est la principale victime de la guerre. Toutes ces organisations sont des courroies de transmission des mensonges émanant de l’énorme appareil de propagande de Moscou.

Un autre secteur de la gauche, propose une politique abstentionniste et appelle au défaitisme en Russie… et en Ukraine. Ils refusent de caractériser la Russie comme une puissance impérialiste, bien qu’ils qualifient la guerre d’inter-impérialiste et agissent en conséquence. Objectivement et au-delà des intentions, ce secteur finit aussi par être utile à la Russie de Poutine et, si la guerre devait évoluer vers une véritable confrontation militaire avec l’OTAN, il ne serait pas surprenant qu’ils abandonnent leur défaitisme et s’alignent sur la Russie et la Chine.

Pour donner une certaine autorité à leurs positions, ces gauchistes citent généralement Lénine, faisant référence à la guerre autrichienne contre la Serbie, qui a marqué le début de la Première Guerre mondiale le 28 juillet 1914. Lénine, dans un écrit un an après le début de la guerre mondiale[1], explique pourquoi l’agression autrichienne contre la Serbie ne peut être considérée isolément de la Première Guerre mondiale et que, par conséquent, la politique mondiale que les révolutionnaires devaient mener devait être le défaitisme révolutionnaire. La différence avec la situation actuelle est qu’après quatre mois, l’invasion russe ne s’est pas transformée en troisième guerre mondiale et il n’est pas encore dit qu’elle avancera dans cette direction à court terme. Pour cette raison, bien qu’elle fasse partie de l’exacerbation des tensions inter-impérialistes et de la nouvelle guerre froide dans laquelle nous sommes plongés, nous ne pouvons pas encore la définir comme le début d’un affrontement militaire mondial ouvert. Pour l’éviter, les impérialismes américain et européen ont pris soin de ne pas intervenir directement avec leurs armées et la Russie n’a encore envahi aucun pays de l’OTAN. C’est pourquoi c’est une erreur de définir cette guerre actuellement comme une guerre inter-impérialiste et de ne pas soutenir la résistance ukrainienne.

Lénine lui-même, parlant de l’agression autrichienne à la Serbie, clarifie son point de vue :

 « L’élément national dans la guerre actuelle est représenté seulement par la guerre de la Serbie contre l’Autriche… C’est seulement en Serbie et parmi les serbes qu’il existe un mouvement de libération nationale datant de longues années, embrassant des millions d’individus parmi les « masses populaires », et dont le « prolongement » est la guerre de la Serbie contre l’Autriche. Si cette guerre était isolée, c’est-à-dire si elle n’était pas liée à la guerre européenne générale, aux visées égoïstes et spoliatrices de l’Angleterre, de la Russie, etc., tous les socialistes seraient tenus de souhaiter le succès de la bourgeoisie serbe – c’est là la seule conclusion juste et absolument nécessaire que l’on doive tirer du facteur national dans la guerre actuelle. Mais le sophiste Kautsky, qui est présentement au service des bourgeois, des cléricaux et des généraux autrichiens, ne tire justement pas cette conclusion. »

Concrètement, Lénine nous explique que s’il n’y avait pas de guerre mondiale, il soutiendrait sans hésiter la Serbie. Aujourd’hui, alors qu’il n’y a pas de guerre mondiale déclarée et que rien de prouve que cela se produira dans la prochaine période, c’est une obligation de soutenir la nation attaquée, là où il y a « un mouvement de libération nationale… », « embrassant des millions d’individus parmi les « masses populaires » … ».

La guerre actuelle entre deux États capitalistes n’a rien d’une guerre mondiale. La Russie est une puissance, pour nous impérialiste, comme nous l’avons démontré et documenté dans diverses élaborations de notre courant[2], et l’Ukraine est un pays capitaliste arriéré.

L’objectif de l’invasion russe était d’assujettir l’Ukraine contre son gré et de la récupérer pour sa zone d’influence, d’éliminer sa relative indépendance et de lui enlever une partie de son territoire. Les travailleurs et le peuple ukrainiens ont parfaitement le droit de se défendre et de répondre militairement à l’envahisseur. C’est une réaction juste[3], en défense de leur droit à l’autodétermination. C’est pourquoi c’est une obligation des socialistes révolutionnaires de soutenir ce mouvement de libération nationale, en collaborant avec tout ce qui est en notre pouvoir pour vaincre l’envahisseur. Dans cette guerre, nous ne pouvons pas être neutres, nous abstenir ou appeler au défaitisme en Ukraine. Nous devons être pour la défaite de la Russie. Il ne peut y avoir aucune ambiguïté à cet égard. La défaite de la Russie serait une victoire révolutionnaire qui revigorerait le mouvement ouvrier russe et toutes les nationalités opprimées par lui, à commencer par les Ukrainiens. Il est faux de proclamer qu’une éventuelle défaite russe face à la résistance ukrainienne serait une victoire pour l’OTAN.

L’OTAN, qui était discréditée et affaiblie avant la guerre, s’est énormément renforcée grâce à Poutine. L’agression et les brutalités contre le peuple ukrainien par la Russie lui ont permis de se revitaliser, de s’armer jusqu’aux dents, de mettre fin à la neutralité de la Suède et de la Finlande et de se présenter comme le « sauveur » de millions de personnes.

Le vrai débat avec la gauche qui ne soutient pas la résistance ukrainienne porte sur l’existence ou non d’un impérialisme meilleur qu’un autre. Ces secteurs, ouvertement ou honteusement, finissent par soutenir l’impérialisme russe. Nous sommes clairs : nous sommes contre tout impérialisme. Par conséquent, en plus d’apporter notre soutien à la résistance ukrainienne au niveau militaire contre l’impérialisme russe, nous dénonçons la tentative de l’impérialisme américain et européen de profiter de la guerre pour avancer avec ses griffes sur l’Est et les pays de l’ex-URSS. C’est pourquoi notre soutien sur le plan militaire à la résistance ukrainienne n’implique aucun soutien politique et aucune collaboration avec le gouvernement néolibéral de Zelensky. Nous soutenons militairement la résistance à partir d’une position de classe, politiquement indépendante de celle de la bourgeoisie ukrainienne.

Nous faisons tout cela parce que la libération nationale de l’Ukraine n’est pas la seule tâche que nous, révolutionnaires, devons accomplir dans ce conflit. Il faut mener aussi une campagne systématique contre l’impérialisme occidental et l’OTAN, contre l’Union européenne et les États-Unis, qui utilisent la guerre pour se repositionner politiquement et militairement dans la région, affaiblir au maximum la Russie tout en approfondissant la guerre commerciale avec la Chine : au final, cela augmente de jour en jour la menace que le monde subisse dans un proche avenir les conséquences imprévisibles d’une guerre de portée internationale. Ne pas procéder à cette dénonciation permanente de l’impérialisme occidental dans le monde entier, y compris en Ukraine, serait également une très grosse erreur et une capitulation face aux États-Unis et à l’UE.

Si l’un des pays impérialistes de l’OTAN déclarait la guerre à la Russie, pour quelque raison que ce soit, tout le conflit changerait de caractère. Si cela se produisait finalement, la nouvelle guerre froide actuelle se transformerait en une troisième guerre mondiale. Là, nous entrerions dans un conflit armé inter-impérialiste et nous devrions adapter notre politique et notre orientation à la nouvelle situation : la lutte de libération ukrainienne resterait à l’arrière-plan et la confrontation avec la guerre impérialiste deviendrait l’axe organisateur.

Mais pour l’instant, aucun des « camps » impérialistes ne veut s’engager dans cette voie. Du côté de l’impérialisme occidental, il existe des différences importantes sur la voie à suivre. Certains secteurs de l’UE veulent mettre fin au conflit le plus tôt possible, même si cela implique que l’Ukraine cède des territoires, en raison du coût économique énorme que cela leur a causé et de la crainte que cela n’évolue vers une situation sociale explosive, tandis que d’autres pays comme les États-Unis et la Grande-Bretagne ont l’intention d’approfondir le siège de la Russie pour l’épuiser autant que possible et pour empêcher la Chine de suivre le même chemin. Cela ne signifie pas que les tensions n’aient pas atteint un point critique ou qu’au-delà des intentions des protagonistes elles ne puissent déraper. Nous ne pouvons pas minimiser le risque. La nouvelle guerre froide qui a commencé pourrait évoluer vers une nouvelle conflagration mondiale, seule issue pour définir si l’impérialisme yankee continue d’être hégémonique, si un ordre mondial bipolaire se consolide ou si la Chine émerge comme le nouveau gendarme mondial.

Certains courants minimisent complètement les frictions inter-impérialistes. Certains ont même écrit qu’il n’y avait pas de guerre froide ni de frictions majeures entre les superpuissances. Certaines de ces organisations ont une position correcte par rapport à la résistance ukrainienne, mais en ne voient pas l’autre composante de la guerre. Elles finissent par avoir une orientation unilatérale et donnent raison à l’OTAN.

À la LIS, dans tous les pays où nous avons des militants, dès le premier jour de la guerre, en plus de soutenir les travailleurs ukrainiens, nous avons clairement exprimé notre rejet de l’ingérence de l’OTAN en Europe de l’Est, exigeant la dissolution de l’OTAN comme de l’OTSC[4]. En Ukraine, nous avons appelé à l’unité des travailleurs russes et ukrainiens, et en Russie et dans les pays de sa zone d’influence, nous avons promu la mobilisation contre Poutine et la guerre.

L’Ukraine et son chemin vers l’indépendance

La Russie a échoué dans son objectif d’une victoire rapide qui lui permettrait de prendre le contrôle du pays et d’imposer un gouvernement fantoche en raison de la résistance massive de la population, y compris des populations d’origine Russe et parlant la langue Russe. Cela a forcé l’armée russe à se retirer de la région de Kiev et à se concentrer sur le contrôle du sud de l’Ukraine et de la région du Donbass à l’est[5]. La combativité et le courage de la résistance sont la conséquence d’un sentiment nationaliste profondément enraciné qu’il est très important de connaître pour comprendre la société ukrainienne, le mouvement ouvrier et pour avoir une politique révolutionnaire aussi correcte que possible.

Tout au long de son histoire, l’Ukraine a subi l’invasion de son territoire par différentes puissances. Contrairement à d’autres États qui se sont établis comme tels autour de lui, le territoire ukrainien a été divisé et opprimé par d’autres États. Depuis le XVIIe siècle, l’influence de l’Empire russe s’est consolidée dans la partie orientale de son territoire et la partie occidentale a été successivement occupée par la Pologne et l’Empire autrichien. Au cours de toutes ces années, la lutte pour réaliser son intégrité territoriale et défendre sa langue et son patrimoine culturel a donné forme à un mouvement nationaliste de plus en plus fort.

La montée de la gauche révolutionnaire à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle dans la région, contribuera à l’effondrement de l’empire des tsars et à la victoire des bolcheviks. Elle a aussi contribué à la montée, dans les masses ukrainiennes, des aspirations nationales à la lutte pour la construction d’une société sans classes, socialiste. Lénine et les bolcheviks étaient les seuls à défendre le droit à l’autodétermination des nationalités opprimées dans une perspective internationaliste et sont ainsi devenus la force déterminante parmi les travailleurs et les masses ukrainiens. C’est ce que disait Lénine en 1914 : 

« La formation d’un État national autonome et indépendant reste pour l’instant, en Russie, le seul privilège de la nation russe. Nous, les prolétaires russes, ne défendons aucun privilège et nous ne défendons pas non plus ce privilège. Nous combattons sur le terrain d’un Etat donné, nous unissons les travailleurs de toutes les nations de cet Etat, nous ne pouvons garantir telle ou telle voie de développement national, nous allons vers notre objectif de classe par toutes les voies possibles. Mais on ne peut aller vers ce but sans lutter contre tous les nationalismes et sans prôner l’égalité de toutes les nations. Ainsi, par exemple, cela dépend de mille facteurs, inconnus à l’avance, si l’Ukraine aura la chance de former un État indépendant. Et, puisque nous ne voulons pas faire de vaines « suppositions », nous défendons fermement ce qui est indubitable : le droit de l’Ukraine à un tel État. Nous respectons ce droit, nous ne soutenons pas les privilèges des Russes sur les Ukrainiens, nous éduquons les masses dans l’esprit de la reconnaissance de ce droit, dans l’esprit du déni des privilèges d’État de toute nation. »[6]

Le soutien des bolcheviks au droit à l’autodétermination des nationalités a été un aspect essentiel de leur politique qui a permis la victoire de la Révolution russe en s’attirant la sympathie de toutes les minorités. Cela complétait la politique contre la guerre impérialiste et le soutien aux luttes des ouvriers et des paysans pauvres. Et c’est grâce à la victoire de la Révolution russe que le premier État ukrainien indépendant a émergé en 1919 : la République socialiste soviétique d’Ukraine, qui est devenue une partie de l’Union des Républiques socialistes soviétiques (URSS) depuis sa fondation en 1921.

Cependant, le long pèlerinage pour le droit à être une nation indépendante, loin d’être terminé, devait reprendre très vite avec une force renouvelée. Les débats houleux qui ont eu lieu au sein du bolchevisme sur la politique à mener face aux différentes nationalités qui composaient l’Union soviétique et en particulier envers l’Ukraine sont de notoriété publique pour tous les marxistes. Les militants communistes ukrainiens, avec Lénine et Trotski, ont mené une bataille politique contre Staline, alors Commissaire aux nationalités. La victoire de Lénine dans cette polémique a jeté les bases, qui seront ensuite transférées dans la première Constitution soviétique, de la politique que les révolutionnaires doivent avoir à l’égard des nationalités : le plein droit à l’autodétermination nationale, le droit à l’indépendance et à se séparer de l’Union soviétique à laquelle chaque république a adhéré librement sans aucune contrainte.

Voici comment Lénine s’adressait aux ouvriers et paysans ukrainiens en 1919 : 

« L’indépendance de l’Ukraine a été reconnue, tant par le Comité exécutif central de la RSFSR (République socialiste fédérative soviétique de Russie) que par le Parti communiste des bolcheviks de Russie. Il est donc évident et largement reconnu que seuls les ouvriers et paysans ukrainiens eux-mêmes peuvent décider lors de leur congrès ukrainien des soviets si l’Ukraine fusionnera avec la Russie ou deviendra une république séparée et indépendante et, dans ce dernier cas, quelle liens fédératifs doivent s’établir entre cette république et la Russie…

Les travailleurs ne doivent pas oublier que le capitalisme a divisé les nations en un petit nombre de grandes puissances oppressives (impérialistes), des nations libres et souveraines et une écrasante majorité de nations opprimées, dépendantes et semi-dépendantes, non souveraines. La guerre archi-criminelle et archi-réactionnaire de 1914-1918 a accentué cette division, attisant ainsi la haine et le ressentiment. Pendant des siècles, l’indignation et la méfiance des nations non souveraines et dépendantes envers les nations dominantes et oppressives, comme l’Ukraine envers des nations comme la Grande Russie, se sont accumulées.

Nous voulons une union volontaire des nations - une union qui exclut toute coercition d’une nation sur une autre -, une union qui se fonde sur la confiance la plus totale, sur une reconnaissance claire de l’unité fraternelle, sur un consentement absolument volontaire…

Parmi les bolcheviks, il y a des partisans de l’indépendance complète de l’Ukraine, des partisans d’une union fédérative plus ou moins étroite et des partisans de la fusion complète de l’Ukraine avec la Russie. Il ne devrait pas y avoir de désaccord sur ces questions. Le Congrès des soviets de l’Ukraine les résoudra. »[7]

Quelques années plus tard, alors que les années 1920 n’étaient pas encore terminées, la contre-révolution stalinienne a commencé à inverser progressivement tout cela jusqu’à transformer l’Union soviétique en une nouvelle prison pour les peuples. Il y avait une résistance féroce des bolcheviks authentiques et une opposition de gauche à ce tournant thermidorien qui englobait tous les fondements et principes de l’État ouvrier fondé par Lénine et Trotski. La réponse de la bureaucratie a été une répression brutale. Dans les purges successives, toute la vieille garde bolchevik qui avait survécu à la révolution et à la guerre civile fut exterminée dans les années 1930 ou enfermée à mort dans les camps de concentration qui fleurirent alors dans toute l’URSS.

La bureaucratie triomphante était particulièrement féroce contre les principaux dirigeants et cadres ukrainiens du PC qui avaient défendu le droit à l’autodétermination dans les débats de l’Union soviétique naissante. Le militantisme communiste ukrainien a été décimé dans les années 1930, ses dirigeants assassinés et des dizaines de milliers de personnes arrêtées et envoyées mourir dans les camps du Goulag[8]. On estime qu’à la fin des années 1930, le PC de l’Ukraine soviétique avait été réduit de moitié. Le même sort est réservé à tous ceux qui tentent de s’opposer à la politique émanant de la nouvelle Grande Russie, cette fois sous une fausse apparence socialiste. La collectivisation forcée de Staline a provoqué une famine en Ukraine entre 1932 et 1934 au cours de laquelle des millions de personnes sont mortes. La russification s’est imposée plus fortement en Ukraine que dans les autres nationalités, la langue russe a été réimposée et les autorités institutionnelles ont commencé à être remplacées par des Russes envoyés par le Kremlin. De plus, l’implantation de population russe dans l’est et le sud de l’Ukraine a été encouragée. Et lorsqu’en 1939 la partie ukrainienne qui était restée au pouvoir de la Pologne fut annexée, le PC de cette région, qui faisait jusque-là partie de la IIIInternationale, fut dissous ainsi que plus tard cette même IIIe Internationale. La théorie du socialisme dans un seul pays s’était imposée et tout devenait fonction des besoins de la bureaucratie qui centralisait tout depuis Moscou. Rien de tout cela n’a pu mettre fin à la résistance à l’oppresseur, bien qu’elle ait été configurée de manière complètement différente à partir de la fin du XIXe siècle.

Le vide laissé par le Parti communiste en Ukraine en se transformant en outil de l’État oppresseur, va peu à peu commencer à être occupé par des organisations nationalistes d’extrême droite qui, en opposition au régime stalinien et à son faux socialisme, prennent une orientation ouvertement pro-capitaliste. Dans les décennies suivantes, la haine contre le stalinisme et ce qu’ils considéraient comme émanant du marxisme russe a façonné la conscience d’une partie importante du mouvement de masse et de la classe ouvrière ukrainienne.

Il n’est pas possible de comprendre pourquoi le nationalisme ukrainien a pris tant de poids sous le « règne » de Staline, sa dérive à droite et tout ce qui s’est passé après la chute de l’Union soviétique sans analyser le déroulement des événements. Le mouvement ouvrier ne peut pas non plus être tenu responsable de sa confusion et du recul qu’il a subi dans sa conscience, puisque cela a été causé par des décennies de barbarie stalinienne.

Dans un monde où il y a encore beaucoup de veuves du stalinisme, il faut rappeler en permanence le rôle monstrueux joué par le plus grand appareil contre-révolutionnaire qui ait jamais existé au sein du mouvement ouvrier. Et il faut aussi comprendre que les bureaucrates qui en étaient chargés jusque dans les années 90 ont aujourd’hui été recyclés et qu’ils sont maintenant les oligarques et les fonctionnaires qui dirigent les États où le capitalisme a été restauré, comme en Russie et en Chine.

Le nationalisme ukrainien du XXIe siècle

La propagande russe cynique, qui a égaré une partie de la gauche, tente de faire croire que tout le peuple ukrainien est d’extrême droite et que les nazis sont une force de masse en Ukraine. C’est faux.

L’extrême-droite en Ukraine est une réalité, comme en Russie et dans la plupart des pays européens. Le parti Svoboda a obtenu 10% aux législatives d’octobre 2012. Parmi l’extrême-droite se trouvent quelques néonazis dont la représentation électorale a toujours été négligeable et ils viennent de subir la perte de l’essentiel de leur branche armée, le Bataillon Azov[9]. Mais il existe aussi un courant anarchiste qui a formé son propre bataillon pour combattre les Russes et d’autres petites organisations de gauche, comme le Mouvement social et notre Ligue socialiste ukrainienne. De plus, plusieurs partis pro-russes, staliniens ont été mis hors la loi.

Bien qu’il n’existe actuellement aucun parti ou mouvement nationaliste organisé ayant un poids de masse, il est important de garder à l’esprit qu’en tant que nationalité opprimée depuis plus d’un siècle, la revendication de l’identité nationale est très forte dans le mouvement de masse. La guerre a porté celle-ci à son expression maximale avec la combativité de tout le peuple contre l’envahisseur.

Comme l’a bien expliqué Lénine, le nationalisme des nations oppressives, profondément réactionnaire, n’est pas le même que le nationalisme des nations opprimées, qui est plus contradictoire puisqu’il exprime un engagement dans la lutte de libération nationale. Nous, internationalistes, devons comprendre ce phénomène, ne pas le laisser être capitalisé uniquement par la droite et lui disputer les masses et leur avant-garde la plus combative, en leur montrant concrètement que nous sommes et serons en première ligne du combat dans la lutte pour la libération nationale contre toutes sortes d’oppressions extérieures. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons nous faire entendre et acquérir l’autorité nécessaire pour développer l’ensemble de notre programme, qui bien sûr ne s’arrête pas là mais se conjugue avec les tâches qui nous conduisent au changement économique et social, à un gouvernement des travailleurs, prélude au vrai socialisme.

Dans certaines organisations de gauche, surtout si elles sont issues de pays impérialistes ou de nations qui oppriment d’autres peuples, règne une totale incompréhension du rôle fondamental des tâches anti-impérialistes et démocratiques dans les pays semi-coloniaux et opprimés.

La défense du droit à l’autodétermination des peuples et la lutte contre toutes sortes d’oppressions nationales est une partie essentielle du programme de la révolution socialiste. Ne pas comprendre cela est criminel et implique une rupture avec la tradition du marxisme révolutionnaire.

En Ukraine, où le peuple mène une « guerre juste » contre l’invasion de son territoire par une puissance comme la Russie, être un révolutionnaire conséquent implique de soutenir de toutes nos forces la résistance armée contre l’envahisseur, quel que soit le caractère bourgeois et néolibéral du gouvernement Zelensky qui dirige cette résistance. Toute notre internationale doit avoir la même orientation. Ne pas agir ainsi, en plus d’être du mauvais côté de la tranchée, c’est-à-dire soutenir l’oppresseur, implique de renoncer à construire une organisation socialiste révolutionnaire en Ukraine et dans toutes les anciennes républiques soviétiques.

Nous devons comprendre que le soutien militaire à une cause juste, quel qu’en soit le dirigeant, est une obligation et n’implique aucun soutien politique ou perte d’indépendance : c’est ce que le marxisme vraiment révolutionnaire a toujours fait.

Trotsky, qui a beaucoup écrit sur la façon dont les révolutionnaires devraient agir dans des situations comme celles-ci, se référant à la guerre entre le Japon impérialiste et la Chine semi-coloniale, dans une lettre au peintre mexicain Diego Rivera datée du 23 septembre 1937, a déclaré ce qui suit : 

« Dans ma déclaration à la presse bourgeoise, j’ai dit que toutes les organisations ouvrières chinoises ont le devoir de participer activement à la ligne de front de la guerre contre le Japon, sans abandonner un seul instant leur programme et leur activité indépendants. « Mais c’est du « social patriotisme » ! s’écrient les Eiffelistes. C’est capituler devant Chiang Kai-shek ! C’est abandonner le principe de la lutte des classes ! Le bolchevisme a prêché le défaitisme révolutionnaire pendant la guerre impérialiste. Or, tant la guerre d’Espagne que la guerre sino-japonaise sont des guerres impérialistes… » Ces quatre phrases, extraites d’un document Eiffeliste du 10 septembre 1937, nous suffisent pour affirmer : nous faisons face ici à de vrais traîtres ou à de parfaits imbéciles. Mais l’imbécillité élevée à une telle puissance équivaut à la trahison.

Nous ne plaçons pas et n’avons jamais placé toutes les guerres sur le même plan. Marx et Engels ont soutenu la lutte révolutionnaire des Irlandais contre la Grande-Bretagne, celle des Polonais contre le tsar, même si dans les deux guerres les chefs étaient, pour la plupart, des membres de la bourgeoisie et parfois même de l’aristocratie féodale… en tout cas, des catholiques réactionnaires… Mais nous, marxistes et bolcheviks, considérons la lutte du Riff contre la domination impérialiste comme une guerre progressive. Lénine a consacré des centaines de pages à démontrer le besoin fondamental de faire la distinction entre les nations impérialistes et les nations coloniales et semi-coloniales, qui comprennent la grande majorité de l’humanité. Parler de « défaitisme révolutionnaire » en général, sans faire la distinction entre pays exploiteurs et pays exploités, c’est faire une misérable caricature du bolchevisme et mettre cette caricature au service de l’impérialisme…

La Chine est un pays semi-colonial que le Japon est en train de transformer, sous nos yeux, en pays colonial. La lutte du Japon est impérialiste et réactionnaire. La lutte de la Chine est émancipatrice et progressive. Mais qu’en est-il de Tchang Kaï-chek ? Nous n’avons aucune illusion sur Tchang Kaï-chek, son parti et toute la classe dirigeante chinoise, tout comme Marx et Engels n’ont pas eu sur les classes dirigeantes d’Irlande et de Pologne. Tchang Kaï-chek est le bourreau des ouvriers et des paysans chinois. Mais aujourd’hui, il est contraint, contre son gré, de combattre le Japon pour ce qui reste de l’indépendance chinoise. Peut-être que demain il trahira à nouveau. C’est possible. C’est probable. C’est même incontournable. Mais aujourd’hui, il se bat. Seuls les lâches, les imbéciles ou les scélérats, peuvent refuser de participer à ce combat. »

Les sectaires et les ultragauchistes ont peur de se salir de boue dans les tranchées des guerres justes qu’ils doivent souvent, comme c’est le cas en Ukraine, partager avec des droitiers plus ou moins extrémistes. Et c’est pourquoi ils décident de ne pas participer, laissant la défense des causes justes entre les mains de la droite et des masses à leur merci. Puis, ils se plaignent et blâment généralement les masses de ce que la droite, dans ses différentes nuances, soit presque la seule expression politique visible.

A cause de ces confusions et de leur caractère de classe petit-bourgeois, ces gauches finissent par abandonner toute intention de construire un parti révolutionnaire en Ukraine, en Europe de l’Est et dans tout pays avec des processus complexes. Or, ne pas construire l’outil indispensable pour la révolution est la pire forme de soumission possible à la bourgeoisie et à la bureaucratie !!!

Notre Ligue socialiste ukrainienne a un an et demi de vie. Elle est petite, avec quelques camarades expérimentés, mais essentiellement syndicalistes, et une majorité de jeunes en formation. Elle est exposée à de multiples pressions et à une répression permanente. Elle fera sûrement de nombreuses erreurs. Mais c’est la seule organisation trotskyste en Ukraine ayant une réelle existence, la seule qui se bat pour fournir une alternative ouvrière et révolutionnaire aux masses, la seule qui conteste la bourgeoisie et la droite sur le terrain, tandis que le reste de la gauche suit ce qui se passe dans la presse de Poutine ou de l’OTAN, à des milliers de kilomètres et dans le confort de leur foyer.


[1] La faillite de la Deuxième Internationale, Lénine, mai-juin 1915.

[2] Voir Poutine et l’impérialisme russe, quelques débats, de Sergio García (MST) et Qu’est-ce que l’impérialisme ? La Chine et la Russie sont-elles impérialistes ? de Gunes Gumus (SEP), tous deux de 2022.

[3] C’est ainsi que Lénine a caractérisé ce type de guerre. Ce terme, il l’avait déjà entendu utilisé par W. Liebknecht, chef du parti social-démocrate allemand et père du révolutionnaire allemand Karl Liebknecht.

[4] OTSC : Organisation du traité de sécurité collective, accord politique et militaire de la Russie avec un certain nombre d’ex-républiques soviétiques apparentées.

[5] Au moment de la rédaction de ce document, l’armée russe est sur le point d’atteindre ces objectifs.

[6] Lénine : Le droit des nations à l’autodétermination, 1er novembre 1914.

[7] Lettre aux ouvriers et paysans d’Ukraine sur les victoires sur Denikine. Lénine, 1919.

[8] Le Goulag était le département de l’intérieur de l’Union soviétique qui a créé les camps de travail dirigés par le KGB sous le régime stalinien.

[9] La plupart des membres du Bataillon Azov où se trouvaient des hooligans de tendance nazie, ont perdu la vie ou ont été faits prisonniers par les Russes.

 



105 réactions


  • Gégène Gégène 19 juillet 2022 19:50

    à propos de révolution et d’Ukraine . . .

    https://www.youtube.com/watch?v=bB4MFiHH1qw

    il en pense quoi, l’auteur ; de Makhnov ?


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 20 juillet 2022 00:13

      @Gégène
      Makhno et non Makhnov.

      Il y avait deux issues possibles pour la guerre civile : soit les blancs, soit les rouges l’emportaient.

      Personne ne pouvait envisager d’autres solutions. Ni république de Makhno, ni république des armées vertes, ni république de Cronstadt.

      Ceux qui s’opposaient aux rouges favorisaient les blancs.


    • Gégène Gégène 20 juillet 2022 08:40

      @Jean Dugenêt

      « Ceux qui s’opposaient aux rouges favorisaient les blancs. »

      de même, aujourd’hui, ceux qui s’opposent à Poutine favorisent Biden smiley


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 20 juillet 2022 09:03

      @Gégène

      « aujourd’hui, ceux qui s’opposent à Poutine favorisent Biden »
      La question, longuement abordée dans l’article, est de bien définir les deux camps.
      Poutine contre les ukrainiens ou Poutine contre Biden ? 


    • Gégène Gégène 20 juillet 2022 10:02

      @Jean Dugenêt

      c’est quand même fort que les trotskistes de 2022 en soient venus à glorifier le nationalisme le plus outrancier . . .
      une influence de la théorie maoiste du balancier, peut-être ?


    • SilentArrow 20 juillet 2022 14:40

      @Gégène
       

      c’est quand même fort que les trotskistes de 2022 en soient venus à glorifier le nationalisme le plus outrancier . . .

      C’est parce que vous pensez rationnellement que vous ne pouvez comprendre. Nos petits marxistes, eux, n’utilisent pas la logique classique ; ils s’en sont inventé une autre qu’ils appellent la dialectique.

    • laertes laertes 22 juillet 2022 17:38

      @Jean Dugenêt Quand on ose votre postulat « la JUSTE DEFENSE DE LA SOUVERAINETÉ NDE L’UKRAINE », On sait tout de suite que le reste est avarié et de parti pris. Vous savez que l’origine du conflit qui date de Maidan ( 2014) vient du fait que les Kieviens pensent qu’ils ont la souveraineté de l’Ukraine et que les Russes pensent le contraire. Et en matière ukrainienne, seuls les Kieviens et les Russes sont autorisés à parler. Je vous rappelle que cette souveraineté pose question et c’est pour cette raison ....tadaaa : que le gouvernement de Kiev bombarde le Donbass depuis 2014 et que la Crimée a été annexée ! Vous comprenez ?
      Quand à la guerre civile russe, je vous conseille de lire un livre d’histoire. Les Bolsheviks 9nt du faire face : aux blancs, aux Menchevicks, aux socialistes, aux tchèques, aux anglais et aux polonais. Et ! Bien sûr, les Bolsheviks l’ont emporté , un peu comme la guerre civile en France en 1793 ( contre les vendeens, les royalistes, les armées étrangères, les girondins). 
      Je vous mets au défi de publier un article qd les’Russes auront gagné cette guerre ! Vous constaterez que la souveraineté de l’Ukraine n’était qu’un mythe. Attention à l’atterrissage ! Préparez votre postérieur l


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 23 juillet 2022 13:22

      @laertes
      « la JUSTE DEFENSE DE LA SOUVERAINETÉ DE L’UKRAINE »

      Vous avez quelque chose à redire à cela. En quoi pourrait-il ne pas être légitime pour une nation, un peuple, un pays de vouloir être souverain.

      Le reste ne mérite même pas d’être lu. A moins de nier l’existence d’un peuple ukrainien, avec une culture ukrainienne et une langue ukrainienne, il n’y a aucune raison de refuser la souveraineté à ce peuple.

      Vous tenez un langage de colon. Considérez-vous que l’Ukraine serait une colonie d’un autre pays ? Considérez-vous que ce peuple à droit à sa souveraineté ? Procédez-vous de la même manière pour d’autres peuples ?

      Le peuple algérien a-t-il droit à sa souveraineté ou exigez vous qu’il redevienne une colonie française ?


  • Un des P'tite Goutte Un des P’tite Goutte 19 juillet 2022 19:52

    Des mots, des mots. Je n’ai pas pu terminer cette logorrhée verbale, veuillez m’en excuser. Rappelant à tout hasard qu’il s’agit d’une guerre.

    Non d’un sujet de dissertation en sciences politiques et/ou en histoire.

    Lire ces circonvolutions cérébrales tout en sachant cette guerre en cours m’est tout simplement impossible. Pourquoi ?, la balle est dans votre camp.

    Adios amigos !


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 20 juillet 2022 00:14

      @Un des P’tite Goutte
      Personne ne vous oblige ni à lire ni à commenter.


    • SilentArrow 20 juillet 2022 14:53

      @Un des P’tite Goutte

      Les marxistes sont un peu comme les théologiens d’antan, ils aiment couper les cheveux en 4. Ici, par exemple, on apprend qu’il y a trotskisme et trotskisme et qu’il ne faut pas confondre. Chaque clan explique en long et en large ce qui les différencie des autres clans. Et ça noirci des pages.


    • laertes laertes 22 juillet 2022 17:48

      @Jean Dugenêt, A lire , non ! Mais à commenter , oui ! Comment peut on résister au désir de sauver quelqu’un du ridicule où il se trouve ? Vous auriez fait la même chose pour lui ! Non ? Il sentait que vraiment vous aviez besoin d’aide pour votre avenir d’auteur. Vous devriez le remercier.......sauf ....sauf....si vous êtes authentiquement ridicule. Et là, il n’y a rien à faire ! On dit merci qui ?


  • Lynwec 19 juillet 2022 21:13

    « D’un côté, la juste défense de sa souveraineté par l’Ukraine »

    Un mot fait tâche dans la phrase : « souveraineté » ... Où est la souveraineté quand dans un pays, une puissance étrangère organise une révolution colorée pour changer le gouvernement élu (même si élection et démocratie sont aux antipodes) puis comme ça ne va pas assez vite à son gré, un coup d’état soutenant des groupements néo-nazis (il y a eu suffisamment de photos prouvant leur existence et leur nocivité dans ce pays) ?

    « la Russie impérialiste de Poutine » ... Intéressante formulation... Elle aurait été acceptable (et encore,discutable,malgré tout) du temps de l’URSS, mais voilà, l’URSS n’existe plus depuis un bail . Est-ce par exemple la Russie qui a organisé la destruction d’un pays souverain (l’ex Yougoslavie) au mépris des lois internationales ? (Je ne vais pas refaire la liste des exactions des véritables impérialistes ...)

    "L’objectif de l’invasion russe était d’assujettir l’Ukraine contre son gré et de la récupérer pour sa zone d’influence, d’éliminer sa relative indépendance et de lui enlever une partie de son territoire."

    Joli travail des services secrets personnels de l’auteur qui ont pu se procurer les plans détaillés de l’opération Poutinerossa (plans qui malheureusement ne se trouvent pas en annexe de l’article pour des raisons d’encombrement sans nul doute)...

    Ce n’est bien sur pas pour empêcher le coup final du massacre des russophones du Donbass, ni pour démanteler les labos de guerre biologique US, ni encore pour libérer les Ukrainiens des exactions des milices néo-nazies soutenues intellectuellement ET matériellement par les pays de l’OTAN, ce n’est pas pour ces raisons qu’a lieu cette guerre .

    Après ces trois démonstrations de contre-vérités exceptionnelles, il ne me parait pas utile de poursuivre ma lecture, les commentaires éclairés me suffiront probablement...


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 20 juillet 2022 00:21

      @Lynwec
      L’auteur, Alejandro Bodart, mène ici une discussion à propos de ce qu’il appelle les débats de « la gauche ». Bien que cette entité (la gauche) soit très mal définie, je l’accepte car je vois intuitivement ce qu’il veut dire même si je suis incapable de le définir formellement. C’est aussi pour cela que j’ai accepté de proposer cet article sur AgoraVox.

      Maintenant, si ceux qui ne sont pas concernés par cette discussion veulent aussi y mettre leur nez, rien ne le leur interdit mais je ne vois pas quoi leur dire.

      Personnellement je ne me sens pas concerné par les discussions entre Le Pen, Zemmour ou Asselineau (par exemple).


    • Lynwec 20 juillet 2022 09:19

      @Jean Dugenêt

      Il peut discuter de ce qui lui plait avec qui il veut, c’est tout à fait son droit, et c’est tout à fait le votre de proposer son article, comme c’est le mien de relever ces trois énormités (je me suis arrêté à la troisième, ne voyant pas l’intérêt de poursuivre dans ce registre) et de les démonter comme il se doit .


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 20 juillet 2022 09:32

      @Lynwec

      Je ne considère pas comme des arguments le fait de ressasser les mensonges de la propagande de Poutine. Allez vous répéter que :
      c’est Lénine qui a inventé l’Ukraine qui n’avait aucune raison d’exister.
      il avait été promis aux russes que l’OTAN ne s’étendrait pas l’Est.

      J’ai déjà eu l’occasion de faire cette liste. Je fais donc un copier-coller.

      Voici ce à quoi se réduit, pour l’essentiel, la misérable argumentation des ploutinolâtres :

      • La propagande à sens unique  : Ils voient les troupes d’Azov mais ils ne voient ni les commandos Wagner, ni les troupes de Kadyrov. Ils s’abreuvent directement à la source avec la propagande de la presse à Poutine.
      • Les généralisations abusives  : Puisque les troupes d’Azov existent c’est que le gouvernement (dirigé par un juif) est néo-nazi. Envahir l’Ukraine c’est lutter contre les néo-nazis. Voici les performances, de l’extrême-droite aux élections en Ukraine  : « Aux élections présidentielles de 2019, le candidat d’extrême droite fait moins de 2%. Aux élections législatives qui suivent, il y a une coalition de groupes d’extrême droite, dont l’émanation politique du bataillon d’Azov, qui fait 2,4%. »
      • Les diffamations par abus de langage : ceux qui protestent contre l’invasion de l’Ukraine sont accusés de défendre des néonazis ou sont accusés d’être eux-mêmes des néonazis.
      • Les grossières exagérations : en affirmant que les ukrainiens ont bombardé le Donbass pendant 8 ans, ils laissent entendre que les ukrainiens auraient fait la même chose que Poutine quand il fait raser des villes comme Grozny, Alep ou Marioupol.
      • Les procès d’intention  : Si le gouvernement se maintient, l’OTAN va mettre des fusées avec des bombes atomiques. Il faut envahir préventivement.
      • Les falsifications  : Dans le conflit au Donbass les forces ukrainiennes ont massacré 14 000 civils. Nous connaissons exactement la réalité à ce sujet (Rapport du HCDH -Voir aussi le chapitre « D’où vient le chiffre des 13 000 victimes ? » dans cet article).
      • La métaphore remplaçant la réalité  : Les américains ont envahi lors « du Maïdan » en 2014 (avec leurs chars !). Ce sont eux qui ont agressé les premiers !
      • Les glissements de sens qui aboutissent à des falsifications  : L’OTAN a bombardé le Donbass. L’OTAN se préparait à envahir l’Ukraine…
      • Le classique amalgame  : si vous êtes contre Poutine, vous êtes russophobe. Ne serait-il pas possible de critiquer des dictateurs comme Hitler, Staline ou Franco sans se faire traiter respectivement de germanophobe, russophobe ou hispanophobe ?
      • Les fantasmagories de ce genre  : « Quand les troupes russes sont entrées dont Marioupol, elles ont été saisies d’effroi par l’abomination de ce qu’avaient laissé les troupes néonazies d’Azov derrière elles. Des guirlandes de cadavre accrochées sur des poteaux de part et d’autre des voies de communication traversaient les rues et les avenues. Les cadavres étaient éventrés avec les intestins qui pendaient jusqu’au sol. Les pauvres hommes avaient manifestement été éventrés alors qu’ils étaient encore en vie. Les femmes ont subi des atrocités bien pire que nous ne pouvons pas décrire ici. Quant aux enfants, ces barbares d’Azov ont manifestement pris plaisir à leur faire subir... »
      • En bref  : la mauvaise foi sous toutes les formes possibles et imaginables.

      Vous reprenez les mêmes mensonges et pour chaque mensonge, il faut que j’écrive au moins un article... Voyez par exemple, à propos des prétendues promesses de non-extension de l’OTAN. En plus, cela est censuré sur AgoraVox.

      Tout ce que vous écrivez est une longue liste des mensonges de la propagande poutinienne :
      — une puissance étrangère organise une révolution colorée pour changer le gouvernement.
      — un coup d’état soutenant des groupements néo-nazis (il y a eu suffisamment de photos prouvant leur existence et leur nocivité dans ce pays).
      — massacre des russophones du Donbass.
      (...)


    • Lynwec 20 juillet 2022 10:07

      @Jean Dugenêt

      « Longue liste de mensonges ».... intéressant, juste après que Bolton se doit enorgueilli d’avoir organisé de nombreux coups d’états et autres actions « démocratiques » de par le monde... Donc Bolton ment aussi quand il avoue cela ?
      « Grossières exagérations ».... il est vrai que l’absence de couverture médiatique de la situation au Donbass après 2014 dans nos contrées pourrait avoir laissé penser qu’il ne s’y passait rien . Le problème, c’est que quand on cherche hors de circuits autorisés d’information, on trouve des reportages, des photos...

      Aux USA mêmes, le sujet fait débat, à ce propos, un article intéressant (et faisant la part des choses puisque l’en tête va à l’encontre de la position générale du papier...)
      https://www.les-crises.fr/ukraine-interviewer-victoria-nuland-ou-comment-ne-rien-comprendre-a-la-crise/
      A noter : V. Nuland est la personne « de qualité » qui n’en a rien à foutre de l’UE et des conséquences de l’évolution de la situation dans cette région du monde...

      A partir du moment où on qualifie l’interlocuteur de menteur, il n’y a plus de débat possible, mais c’est également un aveu d’impuissance que d’en arriver là...


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 20 juillet 2022 10:50

      @Lynwec

      "A partir du moment où on qualifie l’interlocuteur de menteur, il n’y a plus de débat possible, mais c’est également un aveu d’impuissance que d’en arriver là...« 

      Il est effectivement impossible de discuter si les faits mis en avant ne sont pas établis et prouvés. Il est inutile de répéter sempiternellement les mêmes contre-vérité en jurant des »il est évident que« , »il est notoirement connu« , »ce sont des faits historiques".... Poutine est un champion dans ce domaine.


    • SilentArrow 20 juillet 2022 15:08

      @Jean Dugenêt
       

      Voici ce à quoi se réduit, pour l’essentiel, la misérable argumentation des ploutinolâtres :

      Faut pas confondre « poutinolâtre » et « coco ». Les deux insultes reçoivent un traitement différent.

      « Coco », cela vous vaut une éviction des articles de certains auteurs.
      « Poutinolâtre » cela vous vaut les applaudissements de Béachel.


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 20 juillet 2022 15:47

      @SilentArrow
      Vous avez écrit :
      « Coco », cela vous vaut une éviction des articles de certains auteurs.
      « Poutinolâtre » cela vous vaut les applaudissements de Béachel.

      Je n’emploie jamais de qualificatif gratuitement comme des insultes.
      J’ai expliqué mon utilisation du terme « poutinolâtre » dans un article intitulé « Les défenseurs de Poutine » qui est toujours censuré sur AgoraVox. Il est encore en modération.

      Je peux toujours faire un copier/coller.

      ======================

      Les poutinolâtres sont les admirateurs sans limite d’un tyran. Ils boivent ses paroles comme si elles venaient d’un Dieu. Ils n’émettront jamais aucune critique contre lui. Ils n’ont plus aucun discernement personnel et répandent la divine propagande sans compter. Ils lui sont entièrement soumis et préoccupés de satisfaire ses désirs : prédominance de la culture slave, récupération des territoires perdus, domination de la Russie... Ils reprennent la théorie nazie en remplaçant seulement les aryens par les slaves tout en parlant – comble de contradiction – de « dénazification ».

      Les défenseurs de Poutine ne se contentent pas, en général, de justifier et d’approuver sa politique. Ils le vénèrent et le glorifient. Ils se plient en quatre pour répéter et justifier les énormes mensonges de Poutine : « C’est Lénine qui a inventé l’Ukraine », « Les américains avaient promis que l’OTAN ne s’étendrait pas à l’Est » … Ils n’hésitent pas à se rouler dans la fange pour inventer les pires sornettes qui pourraient justifier ces mensonges (Voir notamment à ce sujet mon article « Les poutinolâtres en remettent une couche »). La fin justifie les pires moyens s’il s’agit de confirmer les propos de leur Dieu. Ils sont prêts à mentir et à falsifier à leur tour en déployant pour cela des records de fourberies en tout genre. Chez eux, perfidie, ruse, trahison et tromperie deviennent des qualités quand il s’agit de servir Poutine. Staline n’est-il pas l’un des grands hommes qui ont façonné l’histoire de la Russie ? C’est assurément l’avis de Poutine et tous les poutinolâtres lui emboitent le pas. Ils marchent à la même cadence et jouent la même partition. Hitler et les américains sont assurément de grands massacreurs mais Staline est l’ange purificateur qui les a combattus. Tout est à l’avenant. Aucune nuance critique ne trouve place dans leurs discours sur leur héros.

      ======================


    • SilentArrow 20 juillet 2022 16:18

      @Jean Dugenêt

      Je ne connais personne qui réponde à votre définition du poutinolâtre.


  • xana 19 juillet 2022 21:49

    La logorrhée insipide mise à part, il s’agit simplement de propagande russophobe.

    Poutine est un méchant. Voila, je l’ai écrit en quatre mots. Ce qui d’ailleurs est simplement un point de vue partagé par tous les atlantistes.

    Mais pas par moi.

    Je ne sais pas s’il est méchant ou gentil, mais je me sentirais beaucoup plus rassuré si Poutine était le président de mon pays.

    Voila MON point de vue, opposé à celui des atlantistes. Et à celui de Dugenêt, si vous arrivez à trouver la moindre nuance.

    Pour moi Dugenêt est un atlantiste, mais un qui se prétend trotskyste pour faire original.


  • Laulau Laulau 20 juillet 2022 08:53

    Désolé mais il faut prendre un peu de recul pour examiner qui est impérialiste et qui l’est moins ou pas du tout. L’impérialisme anglo saxon a conquis la planète, il impose ses lois, ses normes et ses monnaies au monde entier. En est-il de même pour la Russie ou même la Chine ? Le budget militaire des états unis est supérieur à la somme des budgets militaire des autres pays du monde entier.

    Donc pour l’impérialisme il n’y a pas photo. Maintenant le nationalisme russe est critiquable et l’obsession de Poutine à vouloir rassembler tous les russophones autour de lui est très discutable, mais de là à le comparer à la dictature US sur le monde....


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 20 juillet 2022 09:16

      @Laulau
      Qu’il y ait des différences entre les différents impérialismes est une chose cela ne permet pas de conclure que des impérialismes méritent d’être combattus et que d’autres méritent d’être défendus.

      Il semblerait que vous êtes partisan de défendre l’impérialisme de Poutine puisque, pour l’instant, il apparaît plus faible (et sans doute plus récent) que celui des américains. L’auteur de l’article (Alejandro Bodart) et moi-même refusons cet argument. Les Ukrainiens sont les victimes d’une puissance impérialiste. Il faut les défendre.

      Vous parlez, à juste titre, de « l’obsession de Poutine à vouloir rassembler tous les russophones ». J’espère que vous êtes conscient que c’est toujours ainsi que procède ceux qui veulent conquérir toujours plus de territoires jusqu’au jour où cet argument ne leur permettant plus d’aller plus loin, ils en trouvent d’autres pour continuer leurs conquêtes.

      Le projet initial d’Hitler était de former la « Grande Allemagne » ensuite il a voulu construire « La Grande Europe » (Das Neue Europa).


    • Laulau Laulau 20 juillet 2022 10:20

      @Jean Dugenêt
      Si je vous entend bien, toute résistance à l’empire est un impérialisme ? C’est un peu léger, non ?
      L’Ukraine est devenue une colonie américaine, certains de ses ministres étaient des citoyens US, la quasi totalité des terres agricoles sont la propriété de sociétés américaines. On peut comprendre que les russes, Poutine ou un autre, voit tout ça d’un œil inquiet. Sans parler du problème des lance-missiles dont les USA parsèment l’Europe. Vous me parlez d’Hitler, mais nous ne sommes plus dans les années 30, IL Y A AUJOURD’HUI UN EMPIRE QUI COUVRE LE MONDE ENTIER.


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 20 juillet 2022 10:45

      @Laulau
      « Si je vous entend bien, toute résistance à l’empire est un impérialisme ? »

      J’ai l’impression que vous ne savez pas ce qu’est un impérialisme. Il est certain que si vous reprenez le vocabulaire soralien, il sera impossible de vous faire comprendre hors de la secte des spécialistes. L’expression « l’empire » n’a aucun sens si on ne précise pas de quel empire il s’agit.

      L’impérialisme est la volonté du (ou des) dirigeant(s) d’un État de mettre d’autres États sous dépendance politique, économique, culturelle.

      Il est donc évident que la politique de Poutine est une politique impérialiste.

      Le colonialisme est une forme d’impérialisme


    • Laulau Laulau 20 juillet 2022 10:56

      @Jean Dugenêt
      Attention à force de circonvolutions vous allez vous faire une hernie au cerveau.
      Lorsque Lénine a écrit : « L’impérialisme stade suprême du capitalisme », il parlait de quel empire en particulier ? Peut-être n’avait-il pas lu votre très brillante lapalissade.
      Vous écrivez :
      L’impérialisme est la volonté du (ou des) dirigeant(s) d’un État de mettre d’autres États sous dépendance politique, économique, culturelle.

      C’est un peu léger comme définition, pour un marxiste, mais effectivement ça défini bien le USA.


    • Eric F Eric F 20 juillet 2022 11:07

      @Jean Dugenêt

      L’impérialisme est la volonté du (ou des) dirigeant(s) d’un État de mettre d’autres États sous dépendance politique, économique, culturelle.

      Il est donc évident que la politique de Poutine est une politique impérialiste.
      Le colonialisme est une forme d’impérialisme
      "

       Votre définition est effectivement irrécusable, et les déductions que vous en tirez sont dès lors incontestables. L’impérialisme peut avoir plusieurs natures ou manifestations : l’influence, l’intimidation, la corruption, la force militaire... 


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 20 juillet 2022 18:03

      @Laulau
       
      La définition que je donne n’est pas admise que par les marxistes. Qu’essayez vous de montrer ? C’est vous qui êtes incompréhensif. Si vous n’êtes pas d’accord avec cette définition, donnez la vôtre.

      A part quelques allumés personne n’ose dire qu’il ne peut y avoir qu’une seule puissance impérialiste dans le monde.


  • Massada Massada 20 juillet 2022 09:30

    Si l’Ukraine perdait, ce serait un danger pour l’Europe. 

      

    Cela rendra l’Europe encore plus vulnérable à l’agression russe, car les leçons tirées de la Géorgie en 2008, de l’annexion de la Crimée en 2014, du début de la sape du Donbass en 2014, puis de l’invasion brutale à part entière par le président Poutine en février, sont qu’ils peuvent simplement utiliser la force pour obtenir leur volonté.

      

    Soutenir l’Ukraine a un prix.  Mais le prix à payer pour ne pas la soutenir est beaucoup plus élevé. Parce que c’est une question morale. 

    Il s’agit d’une nation souveraine et indépendante avec 40 millions d’habitants en Europe, qui est brutalement attaquée par une grande puissance : la Russie.


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 20 juillet 2022 09:35

      @Massada
      Merci de rappeler ces évidences. Il est dommage que ce soit nécessaire.


    • Lynwec 20 juillet 2022 09:49

      @Massada

      Venir parler de morale à propos d’un pays qui a été transformé en quelques années en plaque tournante de tous les trafics possibles, en laboratoire de guerre biologique géant et en modèle réduit de l’Allemagne hitlérienne est un exploit digne d’attention.
      Dans le registre de l’inversion accusatoire et de la déformation des faits , on peut difficilement mieux faire .


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 20 juillet 2022 10:37

      @Lynwec
      Le peuple ukrainien n’est nullement responsable des dérives des mafias et des politiciens corrompus qui sont sur son territoire. Il serait fort que des leçons viennent à ce sujet de Russie... D’où vient donc l’immense fortune de Poutine ? L’a-t-il gagnée à la sueur de son front ?

      Quant à parler de « modèle réduit de l’Allemagne hitlérienne », je vous invite à lire ces deux articles « Des néonazis russes combattent en Ukraine  » et « Les néonazis au service de Poutine  » et à vous intéresser au groupe Wagner.

      Pour cela, il ne faut pas rester uniquement sur AgoraVox car la censure sévit.


    • Laulau Laulau 20 juillet 2022 10:47

      @Massada
      Que pensez vous du soutient nécessaire aux palestiniens qui ont étés spoliés, chassés de leurs terres, réduits à l’état de sous citoyens. Faut-il intervenir pour défendre la Palestine ?


    • Lynwec 20 juillet 2022 10:56

      @Jean Dugenêt

      Si pour vous, un article présentant des photos de militaires en tenue est directement qualifiable de néo-nazisme, je m’interroge...
      L’inversion accusatoire, encore et toujours, une technique bien rodée...

      Donc Blackwater (dont vous ne parlerez probablement pas) c’est légal, voire moral, mais Wagner non ...

      Vous trouverez peu d’exemples de dirigeants d’un pays qui soient pauvres ou le soient restés... Mauvais choix d’argument...
      Exception à la règle : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jos%C3%A9_Mujica

      La censure sévit donc sur Agoravox... La censure, c’est bien aussi quand on interdit l’accès à des sites comme Sputnik France ou Russia today, sites qui bénéficiaient d’autorisations en bonne et due forme, non  ?
      Il y aurait donc une bonne et une mauvaise censure ?


    • Lynwec 20 juillet 2022 10:56

      @Laulau

      Joker...


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 20 juillet 2022 11:19

      @Lynwec

      « La censure, c’est bien aussi quand on interdit l’accès à des sites comme... »

      Magnifique aveu ! Il serait justifié de faire de la censure puisque d’autres le font aussi. A ce jeu là, il faut supprimer toute liberté d’expression.

      « Il y aurait donc une bonne et une mauvaise censure ? »

      Et c’est vous qui posez la question !


    • Albert123 20 juillet 2022 11:31

      @Massada

      « c’est une question morale. »

      déjà en train de préparer vos bagages et à chercher autre hotel à squatter ?


    • charlyposte charlyposte 20 juillet 2022 11:38

      @Massada
      T’a toujours pas compris que l’occident est en déclin... elle panique et c’est normal, de bonne guerre j’allais dire smiley


    • Eric F Eric F 20 juillet 2022 11:56

      @Massada
      ’’si l’Ukraine perdait...’’
      Il ne faut pas s’illusionner, sur le terrain, l’Ukraine a déjà perdu des territoires et ne sera jamais en mesure de les reconquérir par la force, même si on lui donne une grande partie de notre propre arsenal conventionnel (dont une partie se retrouve en vente sur le dark net).

      Les sanctions économiques que prend l’occident dans son coin sont sans effet, la Russie vend ailleurs, certes en moindre quantité mais les cours ayant augmenté ses revenus augmentent et permettent à la Russie de mieux financer son armée.
      En outre, la Russie est en train de contracter des alliances, et même des alliés traditionnels de l’occident prennent du recul.

      ’’Soutenir l’Ukraine a un prix’’
      Le ’’prix’’ payé affaiblit l’économie et le potentiel militaire les pays sanctionneurs, et altère les conditions de vie de la population. Donner des leçons de morale et culpabiliser le peuple réticent à cette escalade contribue à alimenter la défiance envers les gouvernants et plus largement les élites dont certaines profitent considérablement des crises.

      Alors oui, l’agression d’un pays pour en annexer des territoires est moralement condamnable, mais exacerber ce conflit ne fera qu’aggraver le bilan (victimes, amputations territoriales) et augmenter le risque de prolifération à toute la région ce qui serait le vrai danger pour l’Europe et le reste du monde.
      Il n’est de politique qui vaille si elle n’est fondée sur les réalités. A un stade donné, il peut être nécessaire de concéder ce qui est déjà perdu pour sauver ce qui peut être maintenu, et consolider l’avenir (un peu comme pour un incendie).


    • Lynwec 20 juillet 2022 13:19

      @Jean Dugenêt

      Apparemment, vous ne savez pas lire (ou interpréter le sens d’une expression) ou plus probablement , vous faites semblant de ne pas comprendre . Ma formulation prêtait-elle tellement à une mauvaise interprétation ? J’en doute ...
      De quel « magnifique aveu » parlez-vous donc ? Où donc voyez-vous une justification quelconque de la censure ?

      Vous n’arrivez pas à comprendre le sens de l’adverbe « bien » dans la phrase ? Je vous donne un indice : « également »...
      Le sens de la phrase est donc :« La censure, c’est également quand on interdit.... »
      Je mettrai cette réponse de votre part sur le compte d’une lecture rapide, ce qui peut arriver, ne voulant pas y voir une manœuvre volontaire...

      Vous reprochez à Avox de pratiquer la censure, je n’ai pas remarqué ça, mais je ne suis pas auteur . Avez-vous également ( n’a pas le sens de « bien » dans ce cas précis...) reproché au gouvernement français de censurer des sites internet précis ?
      Ma question était donc tout à fait justifiée


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 20 juillet 2022 15:18

      @Lynwec

      Si vous n’êtes pas auteur sur AgoraVox, il est normal que vous ne vous sentiez pas concerné par la censure qui s’y exerce. Ce n’est cependant un secret pour personne. Voir notamment à ce sujet ces deux articles :
      Fricotages, magouilles et tripatouillage sur AgoraVox.
      AgoraVox restera-t-il un site complotiste ?

      Je suis bien évidemment opposé aux censures pratiquées par le gouvernement français mais ceux qui portent Poutine aux nues sont mal placés pour faire des reproches à ce sujet. La situation en Russie est bien pire. Il est toujours interdit de parler de guerre ou d’invasion à propos de « l’opération meurtrière spéciale » de Poutine en Ukraine (par exemple). A côté de cela la France est un exemple de tolérance en matière de liberté d’information même s’il y a lieu de se plaindre de quelques exceptions.


    • Albert123 20 juillet 2022 15:45

      @Jean Dugenêt

      « A côté de cela la France est un exemple de tolérance en matière de liberté d’information même s’il y a lieu de se plaindre de quelques exceptions. »

      je l’accroche tellement c’est hors sol


    • sylvie 20 juillet 2022 18:39

      @Jean Dugenêt
      je viens de voir que vous modérez très peu et surtout négativement, donc ..... smiley


    • Lynwec 20 juillet 2022 22:17

      @Jean Dugenêt

      Je ne pense pas avoir jamais dit que ça ne me concernait pas, la censure, quelle qu’elle soit,est un aveu d’infériorité intellectuelle. Je dis que je ne suis pas auteur, de ce fait, je n’ai aucun moyen d’affirmer qu’elle existe (ou qu’elle n’existe pas). Par opposition, la fermeture de l’accès libre à Sputnik France et Russia Today est vérifiable par tous...

      J’ai cru lire « exemple de tolérance en matière de liberté d’information ».... un peu comme la liberté d’expression brevetée Charlie ? Critiquer les cibles autorisées, ça va, mais attention, ne pas sortir des rails...

      Il n’est pas question de porter Poutine où que ce soit, y compris aux nues (encore qu’en y réfléchissant, il semblerait qu’au contraire du notre, le président russe aime son pays...), il est question de ne pas laisser passer sans y répondre des articles ou messages partisans .


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 21 juillet 2022 09:16

      @Lynwec

      Vous ne savez pas lire. Voilà ce que j’ai réellement écrit :
      "Je suis bien évidemment opposé aux censures pratiquées par le gouvernement français mais ceux qui portent Poutine aux nues sont mal placés pour faire des reproches à ce sujet. La situation en Russie est bien pire. Il est toujours interdit de parler de guerre ou d’invasion à propos de « l’opération meurtrière spéciale » de Poutine en Ukraine (par exemple). A côté de cela la France est un exemple de tolérance en matière de liberté d’information même s’il y a lieu de se plaindre de quelques exceptions."

      Inutile d’isoler une partie du texte pour lui donner un autre sens hors contexte. C’est par comparaison et uniquement par comparaison avec ce qui se passe en Russie qu’on trouve nettement mieux ce qui se passe en France. Mais vous êtes tellement poutinolâtre que vous ne pouvez pas supporter la moindre critique de votre Dieu-idôle. Comme vous dîtes « il est question de ne pas laisser passer sans y répondre des articles ou messages partisans ».

      Toute critique de Poutine est pour vous un « message partisan » et vous fait bondir.

      Vous êtes prêt à nier les évidences pour défendre votre héros. A qui aller vous faire croire qu’il y a plus de liberté d’expression en Russie qu’en France ? Vous êtes prêt à tous les artifices, les pinaillages et autre fourberies pour refuser les évidences qui sautent aux yeux de toute personne honnête. C’est à croire que vous faites partie des trolls professionnels rémunérés par Poutine.


    • Lynwec 21 juillet 2022 09:41

      @Jean Dugenêt

      Où donc ai-je isolé (ou tronqué) un message pour en détourner le sens ? Je ne vais pas reprendre la totalité d’un message quand une phrase particulière justifie une réponse, ça ne se justifie absolument pas .

      La notion de comparaison d’un pays à un autre pour justifier les exactions dans un pays donné est particulièrement hors de propos . En caricaturant, ça donne :
      « Il t’a cassé le bras ? De quoi tu te plains, à l’autre là, il lui a aussi cassé les deux jambes... »
      Conclusion : se faire casser le bras serait acceptable ?

      Je vous invite à consulter l’article suivant qui remet les choses à plat en ce qui concerne les gentilles démocraties et les vilaines autocraties :
      https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/07/20/democratie-contre-regimes-autoritaires-ou-tyrannie-contre-bon-gouvernement/

      Je me fous qu’il y ait plus (ou moins) de liberté d’expression d’un pays à un autre (voir la caricature du bras cassé), je constate simplement que la liberté d’expression Charlie est une complète hypocrisie, je parle de ce que je connais, pas d’un pays où je n’ai jamais mis les pieds.
      Selon moi, un message partisan tord la réalité, et quelle qu’en soit la cible, ça reste à combattre.


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 21 juillet 2022 10:48

      @Lynwec

      « Je me fous qu’il y ait plus (ou moins) de liberté d’expression d’un pays à un autre »

      Avec ça, vous critiquez les pays où il y a quelques libertés et vous faites l’éloge des dictatures à la Poutine ou à la Staline (le premier admire le second). Pour cela vous vous appuyez sur les discours d’un type du même style qui déverse ses discours sur radio Courtoisie. Vous pourriez aussi citer Mein Kampf.
      Vous m’inviter à lire ce genre de discours... Non merci ! Gardez vos ordures ! Ma poubelle est pleine.

      Vous cherchez d’autres astuces, artifices et pinailleries pour vous justifier. La dernière c’est que vous ne portez des jugements qu’à propos du pays où vous vivez. Ainsi vous justifiez vos œillères. Vous n’êtes jamais à cours de fourberies.

      Imaginez-vous que je ne vous ai pas attendu pour dire ce que je pense du régime à Macron. Voir le chapitre 3 de mon livre « Macron Démission Révolution » qui est intitulé « Un régime totalitaire et fascisant ». Cela ne m’empêche pas (contrairement à vous) de comparer avec la Russie.

      Ne venez surtout pas nous donner des leçons d’ouverture d’esprit avec de telles œillères.


    • Lynwec 21 juillet 2022 11:00

      @Jean Dugenêt

      Détendez-vous, ça va passer ... Et bravo pour cette tentative de point Godwin, vous y étiez presque...


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 21 juillet 2022 16:19

      @Lynwec
      Mais non ! Je n’en suis pas là. Vous défendez Poutine et Staline. C’est dire que vous défendez le pire massacreur de l’histoire de l’humanité. Staline a nettement dépassé Hitler. Il ne s’est d’ailleurs pas contenté de signer un accord avec lui et de le respecter. C’est même Staline qui a fait tout ce qu’il fallait pour qu’Hitler prenne le pouvoir. Voir à ce sujet mon article « Staline ouvre la voie à Hitler et à la liquidation des communistes allemands ». Staline a d’ailleurs exterminé beaucoup plus de communistes qu’Hitler. Il a massacré pratiquement tous les bolchéviks qui ont fait la révolution d’octobre 1917. J’ai expliqué cela dans un autre article. Je ne compte que neuf survivants après les grandes purges. Voici leurs noms :
        Alexandra Kollontai(1872-1952),
      (
      Matveï Konstantinovitch Mouranov(1873-1959),
      Elena Stassova (1873-1966),
      Viatcheslav Molotov
      (1890-1986),
      Mikhaïl Kalinine
      (1875-1946),
      Andreï Jdanov
      (1896-1948),
      Kliment Vorochilov(1881-1969),
      Anastase Mikoïan
      (1895-1978),
      Lazare Kaganovitch(1893-1991).


    • Lynwec 22 juillet 2022 17:56

      @Jean Dugenêt

      Déjà, je ne défends pas Poutine, et je n’ai jamais glorifié Staline dans mes commentaires (ce n’est pas mon époque dans son cas),du coup,je ne répondrai pas en ce qui concerne les purges staliniennes, je défends juste le droit légitime d’un pays menacé jusque dans son proche voisinage à prendre des mesures pour assainir la situation. Iriez-vous jusqu’à dire que lors de la crise de Cuba, les Américains n’auraient pas dû en faire toute une histoire pour quelques missiles russes prêts à s’y implanter. On est exactement dans ce cas de figure, c’était l’objectif du changement de régime de 2014. S’y ajoute la guerre bactériologique discrètement (pas assez malgré tout) organisée.


  • mursili mursili 20 juillet 2022 11:02

    Comme l’a bien expliqué Lénine, le nationalisme des nations oppressives, profondément réactionnaire, n’est pas le même que le nationalisme des nations opprimées, qui est plus contradictoire puisqu’il exprime un engagement dans la lutte de libération nationale.


    Allons bon ! il va falloir attendre que la nation française redevienne une nation opprimée pour que les trotskistes s’intéressent à ses luttes de libération...


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 20 juillet 2022 11:23

      @mursili

      Apparemment vous contestez une évidence. Peut être qu’un exemple vous éclairera.

      Pendant la guerre d’Algérie le nationalisme du FLN ou du MNA n’était pas le même que celui de l’extrême-droite française (représentée à l’époque notamment par Tixier Vignancourt).

      Les premiers combattaient le colonialisme. Les seconds défendaient le colonialisme.

      Dans un cas le nationalisme est libérateur dans l’autre il est oppresseur.


    • mursili mursili 20 juillet 2022 12:49

      @Jean Dugenêt

      C’est plutôt binaire comme façon de pensée. Aujourd’hui toute velléité de la nation française de préserver sa culture, son mode de vie, son identité et surtout sa souveraineté est rejetée comme réactionnaire, voire fasciste. Aujourd’hui les Français n’ont qu’un seul droit : accepter ce qu’une minorité oligarchique lui impose, y compris une immigration non désirée et des idéologies sociétales de plus en plus délirantes.

      Ou alors, si on admet que la nation française est profondément divisée et conflictuelle ce qui est certainement vrai on doit pouvoir aussi l’admettre pour la nation ukrainienne et considérer que ce qui se passe depuis 2014 en Ukraine est une guerre civile.

      Ce qui fait qu’une partie des Ukrainiens combat légitimement l’envahisseur russe alors qu’une autre partie l’accueille comme un libérateur.

      C’est évidemment à dessein que j’emploie ici cette expression aujourd’hui démodée de « nation française » afin d’exposer les contradictions de la rhétorique de l’article.  


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 20 juillet 2022 15:21

      @mursili
      "Aujourd’hui toute velléité de la nation française de préserver sa culture, son mode de vie, son identité et surtout sa souveraineté est rejetée comme réactionnaire, voire fasciste. .."
      Ce genre de discours ne me concerne pas et il est sans rapport avec l’article soumis à la discussion


    • mursili mursili 20 juillet 2022 17:47

      @Jean Dugenêt

      [...] la politique que les révolutionnaires doivent avoir à l’égard des nationalités : le plein droit à l’autodétermination nationale, le droit à l’indépendance [...]

      Défendre le droit à l’autodétermination de la nation française est sans rapport avec votre article ?

      Cela confirme ce que disais : Les Français ne sont pas encore assez opprimés pour que vous commenciez à vouloir les défendre.


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 20 juillet 2022 17:53

      @Albert123
      "les sujets sujet abordés dans vos articles ne nous concernent pas, du coup nous évoquons dans les commentaires des choses qui nous concernent."

      Dans ce cas il faut aller ailleurs. Personne ne vous oblige à venir polluer cette discussion. Vous pouvez notamment écrire des articles sur les sujets qui vous intéressent...


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 20 juillet 2022 17:56

      @mursili

      « Défendre le droit à l’autodétermination de la nation française est sans rapport avec votre article ? »

      En effet cela est sans rapport puisque personne ne cherche à coloniser la France... Le fait que les dirigeants français veulent mettent la France sous une tutelle est autre chose. Le conflit est interne.


  • charlyposte charlyposte 20 juillet 2022 11:42

    L’arrogance occidentale disparaîtra dans une Doline au milieu de la place du marché un jour de grande affluence !!! smiley


  • charlyposte charlyposte 20 juillet 2022 11:50

    Le grand stratège de surcroît grabataire, sieur BIDEN alias le JOKER qui veut mettre à terre la Russie pour mieux s’attaquer à la Chine le moment venu !!! LOL... bon courage à cet occident déclinant à vue d’oeil smiley


  • Joséphine Joséphine 20 juillet 2022 14:25

    Poutine a été accueilli en vrai star, ou en vrai Tsar, à Téhéran . 

    L’empire mondialiste recule sur tous les fronts. En Syrie, la Turquie, l’Iran et la Russie ont convenu d’en finir avec la présence américaine dans le pays.


    Middle East News sur Twitter : « 🇮🇷🇹🇷🇷🇺 Rusya, İran ve Türkiye Cumhurbaşkanları Tahran’da üçlü zirvede. https://t.co/5NPKNzeS4L » / Twitter



    La presse occidentale ne cache pas son agacement.

    Officiellement c’est Vladimir Poutine qui est « isolé » selon nos médias. 

    En réalité, les démocraties mondialo-LGBT n’intéressent plus personne.



  • Jonas 20 juillet 2022 15:44

    La gauche a toujours été divisée depuis ses débuts , entre le révolutionnaire Guesde et le réformateur modéré et républicain Jaurès. L’Affaire Dreyfus avait accentuée cette division. Mais plus tard c’est Jaurès , par son talent , le prince des tribuns qui l’avait emporté et le révolutionnaire Guesde avait fini par rentrer dans le rang.

    Aujourd’hui l’islamo-gauchiste , Mélenchon , soutenu par l’indigéniste Houria Bouteldja , se dit de gauche ,mais n’a rien d’un Guesde ni d’un Jaurès , le grand produit de la méritocratie. L’islamo-gauchiste Mélenchon est pour le communautarisme et pour le soutien des dictateurs. Sa sympathie pour Poutine est égale a celle qu’il avait pour Chavez et Castro. 

    Pour moi Poutine est un dictateur de la pire espèce , qui a envahi un pays démocratique , en massacrant sa population et en le détruisant par une artillerie puissante et imprécise qui tue indistinctement les civils.

    Poutine comme tous les dictateurs , embarque son pays , dans une guerre qui ternira pour des décennies l’image de la Russie. Pour se faire Poutine veut contrôler les mémoires historiques et interpréter le passé . Un passé dont il exclue le Pacte germano/soviétique et le général Vlassov. 

    La meilleure preuve c’est la fermeture de Mémorial , cette ONG , qui veut faire des recherches sur les 15 ou 17 millions des crimes de Staline. 


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 20 juillet 2022 19:37

      @Jonas

      "Pour moi Poutine est un dictateur de la pire espèce , qui a envahi un pays démocratique , en massacrant sa population et en le détruisant par une artillerie puissante et imprécise qui tue indistinctement les civils.

      Poutine comme tous les dictateurs , embarque son pays , dans une guerre qui ternira pour des décennies l’image de la Russie. Pour se faire Poutine veut contrôler les mémoires historiques et interpréter le passé . Un passé dont il exclue le Pacte germano/soviétique et le général Vlassov."

      Je suis au moins d’accord avec ça. Pour le reste c’est à voir !


    • Lynwec 21 juillet 2022 09:50

      @Jean Dugenêt

      Sur la notion de « dictateur », je remets le lien de réflexion :https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/07/20/democratie-contre-regimes-autoritaires-ou-tyrannie-contre-bon-gouvernement/
      Après lecture...Question de philo suggérée au bac 2023 : pour les citoyens d’un pays donné, est-il préférable d’avoir un régime démocratique qui donne systématiquement les pires résultats imaginables pour eux, ou un régime autoritaire qui améliore la situation générale de façon continue ?
      Vous avez quatre heures...


    • Lynwec 21 juillet 2022 10:15

      @Jean Dugenêt

      Vous citez le pacte germano-soviétique, comme élément à charge semble-t-il . Détaillons un peu :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Pacte_germano-sovi%C3%A9tique
      Extrait de l’article :
      "Entre 1932 et 1938, les diplomates soviétiques s’efforcent, sans succès, de convaincre les autorités britanniques de constituer une alliance antifasciste. Cette politique est en revanche bien accueillie par le ministre français des Affaires étrangères, Louis Barthou, et permet des négociations qui aboutissent en 1935 au traité franco-soviétique d’assistance mutuelle. Toutefois, l’assassinat de Louis Barthou par l’extrême droite yougoslave conduit à son remplacement par le très anti-communiste Pierre Laval. Dans les années 1930, la montée des conflits sociaux en France fait craindre à Moscou un virage à droite des élites, voire leur conversion au fascisme. Avec la victoire du Front populaire, la diplomatie soviétique tente de ranimer l’idée d’une alliance antifasciste qui pourrait également inclure le Royaume-Uni ; pourtant, après son entretien avec Léon Blum, Maxime Litvinov confie à Staline que le président du Conseil français lui a donné « une impression de fatigue et de fatalisme d’outre-tombe ». Quant aux discussions militaires franco-soviétiques, qui avaient constamment été reportées par les autorités françaises, Léon Blum estime qu’elles sont « sabotées » par les généraux et par son ministre de la Défense, Édouard Daladier, qui le remplacera peu après en s’alliant avec la droite

      « 

      Donc, les Soviétiques ont bien tenté une alliance antifasciste AVANT d’être contraints par la situation à gagner du temps . Quand on parle de quelque chose, il est préférable de tout prendre en compte pour tenter une certaine objectivité .

      En ce qui concerne le général Vlassov, il semble être passé du côté allemand suite à sa défaite dans un épisode de la bataille de Leningrad . S’appuyer sur »une" personne précise pour fonder un raisonnement porte un nom, ça s’appelle l’amalgame.
      Je rappelle quand même que l’URSS a payé le prix fort (27 millions) pour mettre fin au régime nazi... Alors un Vlassov trahissant, en comparaison, ça ne pèse pas bien lourd...


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 21 juillet 2022 10:29

      @Lynwec

      Vous allez chercher vos sources chez les complotistes-alternatifs et vous vous faites un devoir de nous éduquer avec ça.
      Je n’ai pas besoin de vos marginaux pour savoir ce qu’est une dictature. L’exemple de Poutine est parfaitement probant.
      Vous en venez logiquement à louer les bienfaits de la dictature. Je n’ai pas besoin de 4 heures de dissertation pour dire « A bas les Tyrans » et ceux qui les défendent.

      Réfléchissez plutôt à votre formule : « un régime démocratique qui donne systématiquement les pires résultats imaginables ».

      C’est une apologie de la dictature. C’est avec ça que vous prétendez combattre le néo-nazisme. Mais voyons, Hitler était d’accord avec vous et tous les dictateurs aussi.


    • Jonas 21 juillet 2022 10:31

      @Jean Dugenêt
      Je sais bien que vous avez un faible , pour Mélenchon , qui est un grand admirateur de Mitterrand, qui avait occupait des fonctions officielles en 1942 a Vichy, avant de passer a la résistance. 

      La gauche a la mémoire courte . Elle oublie la création des «  Volontaires du Parti populaire » par l’ancien communiste Jacques Doriot , milice qui traquait les résistants et les juifs. Sans oublier Marcel Déat , ex-socialiste qui a créé le « National -socialisme ». 

      La gauche utilise les méthodes poutiniennes , pour effacer le passé en ne regardant que celui des autres . Poutine pour justifier son invasion, traite les ukrainiens de « nazis , » mais ne souffle mot , sur les milliers de russes qui ont suivi le général Andreï Vlassov ,ancien héros de l’armée rouge , décoré de l’ordre de Lénine et de l’ordre du Drapeau rouge . qui s’était mit au service des « nazis » a Stalingrad. Poutine , grand menteur et faussaire de l’histoire , veut faire accroire que les seules victimes lors de la Seconde guerre étaient toutes russes en gommant les 4 à 6 millions ukrainiens , les biélorusses , arméniens etc. 


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 21 juillet 2022 10:51

      @Jonas
      « Je sais bien que vous avez un faible , pour Mélenchon , qui est un grand admirateur de Mitterrand »

      Je crois que vous faites une erreur. Voir mon livre « De François Mitterrand à Jean-Luc Mélenchon »


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 21 juillet 2022 11:33

      @Lynwec
      Quel que soit ce que Staline a tenté avant, il a signé un accord avec Hitler. Vous trouvez moyen de défendre ça ! Vous êtes devenu un vrai stalinien à partir du moment où vous vous êtes fait Poutinolâtre.

      "Je rappelle quand même que l’URSS a payé le prix fort (27 millions) pour mettre fin au régime nazi... Alors un Vlassov trahissant, en comparaison, ça ne pèse pas bien lourd..."

      Ce sont les 27 millions de victimes qui ont payé et non pas Staline qui avait le plus profond mépris pour la vie de tous ces soldats. Il en avait déjà massacré lui-même une quantité avant. Les victimes venaient d’ailleurs souvent des républiques qui veulent leur indépendance comme l’Ukraine.


  • bernard29 bernard29 20 juillet 2022 17:41

    Bonjour, 

    tout à fait d’accord avec l’auteur lorsqu’il dit ceci. :

    « L’objectif de l’invasion russe était d’assujettir l’Ukraine contre son gré et de la récupérer pour sa zone d’influence, d’éliminer sa relative indépendance et de lui enlever une partie de son territoire. Les travailleurs et le peuple ukrainiens ont parfaitement le droit de se défendre et de répondre militairement à l’envahisseur. »

    La défense des Ukrainiens est une guerre de résistance à un oppresseur et un envahisseur. . Ceux qui ne soutiennent pas une guerre de résistance sont des « collabos », dans le pire sens qu’il soit. Tout doit être fait pour soutenir les Ukrainiens dans leur lutte de libération.


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 20 juillet 2022 17:58

      @bernard29
      Merci de rappeler ces évidences.


    • charlyposte charlyposte 20 juillet 2022 18:05

      @bernard29
      Il me semble que c’est plutôt les USA qui mènent la bataille en Ukraine et nullement le lambda Ukrainien qui lui ne sert que de chaire à canons made in USA et made in Europe... smiley


    • charlyposte charlyposte 20 juillet 2022 18:37

      @Camarade_Tovarich
      Les instructeurs sur le terrain sont également Français,Anglais avec autant de forces spéciales non répertoriés smiley faut bien encadrer tous ces tatoués qui casseraient le matériel avant la moindre utilisation smiley


    • charlyposte charlyposte 20 juillet 2022 20:08

      @Camarade_Tovarich
       ???


    • mursili mursili 20 juillet 2022 20:12

      @Camarade_Tovarich

      Mais non, les Américains sont tout juste prêts à se battre jusqu’au dernier Ukrainien et à se se servir de l’Ukraine comme d’une gigantesque foire d’exposition pour les dernières versions de leurs bombinettes. Leur doctrine militaire à eux c’est « zéro mort » et ramener l’ennemi à l’âge de pierre à coup de tapis de bombes, sauf si l’ennemi à l’arsenal nucléaire de la Russie. Courageux mais pas téméraires...  


    • bernard29 bernard29 20 juillet 2022 22:50

      @charlyposte
      soignez vos « sources »  !!
      je crois que vous ne percevez plus rien . Etes vous malade ? parce qu’arrivé à votre stade, il faut se faire soigner. !! 


    • bernard29 bernard29 20 juillet 2022 22:54

      vous savez quand même que roman_garev n’est pas un thérapeute fiable. C’est un charlatan du Kgb et Fsb poutiniens. soyez lucide , charlypost « la source. »


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 21 juillet 2022 10:14

      @mursili

      "Mais non, les Américains (...). Leur doctrine militaire à eux c’est « zéro mort » et ramener l’ennemi à l’âge de pierre à coup de tapis de bombes"

      Il n’y a, de ce point de vue aucune différence entre les pratiques des américains et celle de Poutine qui a rasé Grozny, Alep et Marioupol.


    • DLaF mieux que RN ou Z / Ukraine SAVING-Private-ASSANGE 22 juillet 2022 11:00

      @Jean Dugenêt

      Faut être cohérent, un peu quand on se veut Auteur...
      Ton clan s’est moqué des premiers bleus russes qui sont arrivés le sourire aux lèvres croyant être accueillis en libérateurs... massacrés dès les 15 premiers jours !
      Et maintenant tu déplores la stratégie des responsables russes ?
      Tu te souviens peut-être du déluge de l’aviation yankee sur Baghdad ?
      Saddam pour prouver sa bonne foi par rapport aux ADM et aux fioles avait fait démonter sa DCA !!!
      T’es pas un peu massada sur les bords ?!


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 22 juillet 2022 16:43

      @SAVING-Private-ASSANGE
      Je ne comprends rien à votre discours. Vous dites que « je déplore... ». Je ne vois pas de quoi vous parlez. Il faudrait dans ce cas rappelez les phrases que vous contestez.


  • bernard29 bernard29 20 juillet 2022 23:18

    Bonsoir

    face aux l’incommensurables et ignominieuses bêtises proférées par les Poutiniens sur le site d’Agoravox, je lance une proposition.

    seriez vous prêt à participer au lancement d’une pétition pour demander au gouvernement français d’augmenter la livraison d’armes à la résistance ukrainienne. Nous possédons 76 canons césars, et nous n’avions livré que18 à l’Ukraine. Dans cette pétition nous pourrions demander la livraison de la moitié de nos canon Césars. Le 1er Juillet j’avais écris un article sur la faiblesse de notre soutien militaire à l’Ukraine dans lequel je faisais cette proposition. Mais il n’est pas passé en modération.

    Suite à l’intervention du secrétaire Général de l’Otan sur la faiblesse de l’aide française 

    « « Si vous évaluez les livraisons d’armes de différents pays à l’Ukraine, la France n’a presque rien livré. » Le constat dressé par l’ancien secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, est amer. L’ampleur des livraisons françaises à Kyiv pour lutter contre l’invasion russe est équivalente à celle du Danemark, dont le PIB est sept fois moins élevé que celui de la France, alertait-il lundi dans une longue interview au média américain The Atlantic. »

    Une telle pétition pourrait avoir un certain poids.


  • Fanny 23 juillet 2022 11:24

    Dites l’ami Dugenêt, il me semble que vous avez supprimé mon commentaire que je reproduis ci-dessous.

    Je vous demande juste une chose, politesse élémentaire, de signaler simplement dans le fil des commentaires que vous avez supprimé un commentaire de Fanny. Par avance merci.

    On ne peut qu’être comblé de découvrir un trotskiste défendre un nationalisme.

    Car rien n’est plus précieux en ce monde que le sentiment national, source et principe de toute culture.

    Mais alors pourquoi choisir le nationalisme ukrainien plutôt que le russe ?

    Une explication : parce que depuis l’assassinat de Trotski par Staline, les vrais trotskistes retombent toujours du côté des USA. C’est à ça qu’on les reconnait, qu’on distingue les vrais des faux. 

    L’auteur de l’article est donc un vrai trotskiste.

    Car à Marioupol, comme à Kherson ou à Karkiov, on trouve à peu près autant de nationalistes pro-ukrainien que pro-russes. En bon trotro, l’auteur a choisi le bon côté.


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 23 juillet 2022 13:15

      @Fanny
      « Dites l’ami Dugenêt »
      Est-ce que vous interpellez ainsi ceux que vous rencontrez dans la rue ?
      Cela est inadmissible ! Apprenez la politesse !
      Ne vous étonnez si je supprime vos commentaires. Je fais un signalement pour celui-ci en espérant que vous le lirez avant qu’il disparaisse.

      Vous parlez de l’auteur de l’article mais vous semblez ne pas avoir compris que ce n’est pas moi l’auteur. C’est pourtant dit on ne peut plus clairement.

      J’ai expliqué dans un commentaire les différences qu’il faut faire entre différents nationalisme.

      Pendant la guerre d’Algérie le nationalisme algérien représenté par le FLN et le MNA était combattu avec la plus extrême brutalité par les ultra-nationalistes français (représentés à l’époque par Tixier Vignancourt ...).

      Quand vous aurez compris que ce sont deux nationalismes différents vous pourrez peut-être tenir compte de la nuance.

      Les trotskystes ont en effet toujours soutenu les luttes pour l’indépendance des pays colonisés ce qui est assurément une forme de nationalisme. Ils ont toujours aussi combattu le nationalisme des Etats impérialistes lequel confine le plus souvent au fascisme. Est-ce accessible à votre niveau de compréhension ?


    • Fanny 23 juillet 2022 18:39

      @Jean Dugenêt
      J’ai lu, vous pouvez supprimer.
      J’avais fini par comprendre que l’auteur de l’article était votre clone. Pas de problème, vous êtes en phase.
      L’exemple algérien, une colonisation récente, est très différent du cas ukrainien, où la russité est présente depuis plus d’un millénaire. Assimiler l’Ukraine à une colonie russe est une ânerie, sauf à considérer que toute la Russie est composée de colonies (point de vue a priori sympathique pour les USA, au-delà des trotro pur sucre, telle Mme Clinton qui ne comprend pas pourquoi la Sibérie fait partie de la Russie).


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 23 juillet 2022 19:06

      @Fanny
      "L’exemple algérien, une colonisation récente, est très différent du cas ukrainien, où la russité est présente depuis plus d’un millénaire.« 

      Vous êtes catégorique et péremptoire pour lancer des énoncés que tous les ukrainiens contestent.

       »Assimiler l’Ukraine à une colonie russe est une ânerie« 
      Pourquoi ? C’est pourtant ce contre quoi ont voulu se protéger les ukrainiens en faisant adopter le mémorandum de Budapest (5 décembre 1994).

      C’est aussi ce qu’ils ont dit en votant massivement pour leur indépendance (ne craignaient-ils rien quand ils ont trouvé utile de dire massivement qu’ils voulaient être indépendants ?).

       »Le référendum de 1991 sur l’indépendance de l’Ukraine est un référendum d’autodétermination ayant eu lieu le 1er décembre 1991 en Ukraine, ancienne République socialiste soviétique d’Ukraine, république constitutive de l’Union soviétique. Ce référendum pose la question suivante : « Êtes-vous favorable à la déclaration d’indépendance de l’Ukraine ? ». La participation s’est élevée à 84,18 % et le OUI l’a emporté à 92,3 %. Il fait suite à l’Acte de Déclaration d’indépendance de l’Ukraine adopté le 24 août par la Rada.

      Bien évidemment c’est ce que Poutine et les poutinolâtres ne veulent pas voir.


    • Fanny 23 juillet 2022 21:31

      @Jean Dugenêt

      1991 : l’URSS explose. Explosion pacifique laissant des dizaines de millions de Russes ethniques hors de Russie.

      L’Ukraine, la Biélorussie et d’autres républiques de l’URSS votent leur indépendance à une très forte majorité, c’est incontestable. La Crimée a sans doute (je n’ai pas les chiffres) voté en cœur l’indépendance avec le reste de l’Ukraine.

      Compte tenu de l’ampleur de ces événements survenus dans un temps très court, non anticipés ni préparés, nul besoin d’être prophète pour se douter que des ajustements interviendraient, tôt ou tard, nécessairement. L’Histoire ne s’arrête pas.

      Un quart de siècle plus tard, avec le Maïdan et le vote des Criméens pour leur rattachement à la Russie, nous y sommes. Vote contesté par les Occidentaux qui espéraient récupérer Sébastopol, mais vote traduisant néanmoins la réalité du moment.

      Les choses auraient (peut-être) pu se stabiliser si les accords de Minsk avaient été suivis d’effet. Tel ne fut pas le cas, le gouvernement ukrainien suivant les consignes des USA qui préparaient de facto une confrontation armée dans le Donbass.

      Les traités genre Budapest ou autres ? Les grandes puissances nucléaires n’en tiennent aucun compte quand leurs intérêts sont en jeu. Rein de surprenant à ce que la Russie s’assoie dessus (la Russie n’a d’ailleurs pas ratifié Budapest, mais n’étant pas juriste, j’ignore le sens de cette non-ratification, ce détail n’ayant en l’occurrence aucune importance).

      L’intangibilité des frontières ? La jurisprudence USA+UE au Kosovo la met par terre.

      Et c’est la guerre de Poutine contre l’Ukraine, en quelque sorte l’horreur à l’Est de l’Europe.

      Après l’émotion, on réfléchit. On écoute Porochenko parler des enfants ukrainiens qui vont à l’école, et des enfants de l’Est de l’Ukraine qui vivent dans des caves sous les bombes depuis 8 ans. Le ton est à la haine brute vis-à-vis des populations dissidentes de l’Est. Et l’on se dit que ces gens-là ne pourront plus jamais vivre ensemble dans le même pays.

      On réfléchit à la stratégie américaine en Ukraine, résolument anti russe, visant à séparer l’Ukraine de la Russie en suivant la vision de Brzezinski. Stratégie à risque, grosse de conflits quand on pense aux liens familiaux, économiques, culturels entre Ukraine et Russie.

      Et l’on observe ce qui se passe réellement. A Kherson par exemple, ville intacte car prise sans combats : une administration d’occupation se met en place. Qu’en pense la population ? Impossible à savoir, deux propagandes, la nôtre et la russe s’annulant. Occupation type nazie ? On verra.

      On perçoit qu’au-delà de l’Ukraine, ce moment historique est important, aussi important que l’explosion de l’URSS en 1991. Le camp occidental se regroupe. Le reste du monde ajuste ses positions et stratégies. Personne ne sait où l’on va réellement. Un moment d’équilibre instable.

      Ramener tout ça à une guerre coloniale c’est, je me répète, une ânerie. C’est l’amorce de la confrontation de deux mondes à l’échelle de la planète, confrontation idéologique, économique, militaire.


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 23 juillet 2022 21:44

      @Fanny

      "vote des Criméens pour leur rattachement à la Russie, nous y sommes. Vote contesté par les Occidentaux...« 

      Ce vote est contesté dans le monde entier par tous les démocrates. Il a été fait sous occupation militaire. Comment expliquer que les habitants de la Crimée étaient quelques années auparavant pour leur indépendance (à plus de 90 %) et d’un seul coup ils deviennent partisans d’être sous la tutelle russe (à plus de 90 % aussi) ? Je ne prends pas la peine de chercher les chiffres précis...

      Vous tenez vraiment à me ressortir toute la propagande de Poutine sans aucun effort de réflexion personnelle. Vous perdez votre temps. Je connais par cœur toute cette propagande. Je vous rappelle donc ce que j’appelle un poutinolâtre.

      Voir mon article »Les défenseurs de Poutine« .

       »Les poutinolâtres sont les admirateurs sans limite d’un tyran. Ils boivent ses paroles comme si elles venaient d’un Dieu. Ils n’émettront jamais aucune critique contre lui. Ils n’ont plus aucun discernement personnel et répandent la divine propagande sans compter. Ils lui sont entièrement soumis et préoccupés de satisfaire ses désirs : prédominance de la culture slave, récupération des territoires perdus, domination de la Russie... Ils reprennent la théorie nazie en remplaçant seulement les aryens par les slaves tout en parlant – comble de contradiction – de « dénazification ».

      Les défenseurs de Poutine ne se contentent pas, en général, de justifier et d’approuver sa politique. Ils le vénèrent et le glorifient. Ils se plient en quatre pour répéter et justifier les énormes mensonges de Poutine : « C’est Lénine qui a inventé l’Ukraine », « Les américains avaient promis que l’OTAN ne s’étendrait pas à l’Est » … Ils n’hésitent pas à se rouler dans la fange pour inventer les pires sornettes qui pourraient justifier ces mensonges (Voir notamment à ce sujet mon article « Les poutinolâtres en remettent une couche »). La fin justifie les pires moyens s’il s’agit de confirmer les propos de leur Dieu. Ils sont prêts à mentir et à falsifier à leur tour en déployant pour cela des records de fourberies en tout genre. Chez eux, perfidie, ruse, trahison et tromperie deviennent des qualités quand il s’agit de servir Poutine. Staline n’est-il pas l’un des grands hommes qui ont façonné l’histoire de la Russie ? C’est assurément l’avis de Poutine et tous les poutinolâtres lui emboitent le pas. Ils marchent à la même cadence et jouent la même partition. Hitler et les américains sont assurément de grands massacreurs mais Staline est l’ange purificateur qui les a combattus. Tout est à l’avenant. Aucune nuance critique ne trouve place dans leurs discours sur leur héros."


    • Fanny 23 juillet 2022 22:22

      @Jean Dugenêt

      Ce vote est contesté dans le monde entier par tous les démocrates. Il a été fait sous occupation militaire. Comment expliquer que les habitants de la Crimée étaient quelques années auparavant pour leur indépendance (à plus de 90 %) et d’un seul coup ils deviennent partisans d’être sous la tutelle russe (à plus de 90 % aussi) ? Je ne prends pas la peine de chercher les chiffres précis...

      Je suppose votre honnêteté, et je vous garantis la mienne à propos de mon opinion sur ce vote. Je suis certain que la majorité des Criméens a voté sa séparation de l’Ukraine. Vous êtes certain du contraire, soit.

      L’explication ? La composition ethnique de la Crimée. Le fait que l’Ukraine ait refusé l’autonomie demandée par la Crimée, bien avant Maïdan. 

      L’ONU, bien que contestant ce vote, n’a jamais proposé d’en faire un sous contrôle de l’ONU. Des agences occidentales spécialisées dans l’analyse des opinions ont confirmé que la majorité des Criméens étaient pour se séparer de l’Ukraine …

      Quand on est en désaccord, en toute honnêteté, on ne peut juste qu’en faire le constat.

      NB : un conseil, évitez le recours aux « démocrates », ils sentent un peu la cocote quand il s’agit d’établir la réalité des faits.

       

      Les poutinolâtres sont les admirateurs sans limite d’un tyran.

      Les Russes méritent en majorité ce qualificatif, selon vous, c’est factuel. Le parallèle avec l’Allemagne des années 30 et ses hitlérolâtres n’est pas loin. Poutine va-t-il attaquer la France ? Cette question doit vous tarauder l’esprit. Je tiens à vous rassurer : Poutine n’attaquera pas la France.

      Quant à moi, je sais bien que toute position nuancée sur un conflit où notre pays est partie prenante (envoi d’armes) vous condamne à recevoir toutes sorte de qualificatifs, de la part des Otanolâtres et autres admirateurs sans réserve des USA (dont les trotros, ce qui ne me surprend pas totalement).

      Poutine, au pouvoir depuis 20 ans, a réussi à mettre de l’ordre dans son pays mais a raté deux choses importantes : la mise en place d’une vraie opposition politique et le développement d’une industrie de PME. Je suis donc un Poutinolâtre modéré, comme ma position modérée sur le conflit en Ukraine.


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 23 juillet 2022 23:21

      @Fanny

      Précision : Ce vote est contesté parce qu’il est inadmissible de faire un référendum dans ces conditions : pas d’observateurs étrangers, l’opposition n’a pas eu d’autre possibilité que de boycotter, la seule propagande autorisée était celle de Poutine, contrôle fait uniquement par les partisans du « oui »...

      Je ne dis pas que si le vote avait été démocratique le résultat aurait été fondamentalement différent. Il est fort possible que la majorité des Criméens aurait voté sa séparation de l’Ukraine. Les chiffres seraient assurément différents.

      Tous les trotskystes sont contre toutes les formes de chauvinisme national. C’est aux criméens de choisir mais cela ne peut pas être fait dans de telles conditions. Je reprends à mon compte ce qui a été dit à ce sujet par les trotskystes ukrainiens. (Voir « un militant trotskyste ukrainien s’exprime en visio-conférence » https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/un-militant-trotskyste-ukrainien-s-240703.
      Par ailleurs en ce qui concerne la Crimée il faut être pour le droit au retour des tatars.
      Je ne reprends pas à mon compte les directives de l’ONU. Quand je parle des poutinolâtres, je pense en premier lieu aux français que je vois sévir sur AgoraVox. Je ne connais pas de russes.

      "autres admirateurs sans réserve des USA (dont les trotros, ce qui ne me surprend pas totalement). « 
      Si ce sont les trotskystes que vous désigner par ce terme ridicule de »trotro" c’est simplement une insulte et une calomnie. Nous n’avons pas de leçons à recevoir en matière de lutte contre l’impérialisme US. Mes camarades d’Amérique Latine qui appartiennent à la même organisation internationale que moi ont payé cher la répression lors de la dictature militaire en Argentine et lorsqu’ils ont participé à la brigade Simon Bolivar au Nicaragua. Au nom de quoi vous permettez vous de tenir des propos aussi infamants ?


    • Fanny 24 juillet 2022 00:33

      @Jean Dugenêt
      Si ce sont les trotskystes que vous désigner par ce terme ridicule de »trotro" c’est simplement une insulte et une calomnie.

      Mais non, juste un souvenir de jeunesse, les bagarres entre Stal, Mao, Trotro ...


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