lundi 2 mai 2011 - par Taïké Eilée

Chomsky, Bricmont et le 11-Septembre : la défaite de la pensée

Michel Collon a publié, le 28 avril 2011, sur son site Investig'Action deux contributions sur le 11-Septembre et les controverses que cet événement suscite : celles de Noam Chomsky et Jean Bricmont. La faiblesse de l'argumentation proposée par ces intellectuels, d'ordinaire assez pertinents, pose question.

Michel Collon commence, en préambule, par rappeler que son site n'a jamais publié d'article sur les remises en cause de la version officielle du 11-Septembre, car le sujet est très complexe et nécessiterait un travail que lui et son équipe ne sont pas en mesure de fournir. Par souci de ne pas raconter n'importe quoi, il préfère donc ne rien dire. On rétorquera à Michel Collon que les premiers à avoir défriché le terrain ont en effet dû beaucoup travailler, durant de longs mois, voire des années, mais que, depuis, ces défricheurs ont souvent écrit et synthétisé l'état de leurs recherches dans des articles ; et prendre connaissance de ces synthèses documentées ne demande pas un temps impossible. En maîtrisant ces simples connaissances, on peut commencer à exercer son regard critique sur la version officielle du 11-Septembre, et à en parler - certes avec la plus grande prudence, comme on devrait d'ailleurs le faire sur tous les sujets.

Michel Collon argue aussi du fait qu'en débattant à l'infini sur le 11-Septembre, on se détourne des manipulations actuelles, ce qui arrange bien les gouvernants : "Bush, suivi par Obama, s’est servi du 11/9 pour attaquer l’Afghanistan et l’Irak. La prétendue « guerre contre le terrorisme » a servi à diaboliser les résistances en Palestine et dans le monde arabe, en Colombie et en Amérique latine ; elle a aussi servi à attaquer les droits démocratiques aux USA et en Europe. Pour les autorités, il est bon que les gens ne débattent pas sur ces manipulations, mais se limitent à discuter sans fin sur l’effondrement des tours de New York." On pourrait lui répondre qu'un regard plus lucide sur le 11-Septembre peut précisément amener à considérer avec davantage d'esprit critique les affaires internationales, et à débusquer plus facilement les médiamensonges. On lui opposera encore le jugement de Michael Meacher, ancien ministre de l'Environnement du Royaume-Uni de 1997 à 2003 : "Si nous découvrons la vérité sur le 11-Septembre, ce serait le plus grand détonateur dont le monde a besoin pour instaurer un nouvel ordre politique mondial, dirigé par les Nations Unies, et non par un quelconque Etat prétendant à l'hégémonie mondiale" (cf. vidéo en fin d'article).

Eloge du renoncement

La courte intervention de Noam Chomsky ne m'inspire pas vraiment de réaction. Elle consiste à réaffirmer la culpabilité des terroristes (majoritairement) saoudiens d'Al Qaïda dans le 11-Septembre et à rejeter l'hypothèse dite de l'inside job, qui ne repose sur rien. Chomsky, malheureusement, reprend à son compte le schéma binaire, que tous les ignorants du 11-Septembre nous ressortent en permanence, à savoir qu'on aurait le choix entre deux scénarios simplissimes : soit la version officielle est vraie (Al Qaïda est le seul responsable), soit le gouvernement américain a tout organisé (c'est le grand complot intérieur). Comme je l'ai déjà souvent dit, cette opposition simpliste est une catastrophe pour la bonne compréhension du 11-Septembre, puisqu'elle passe sous silence quantité d'informations qui laissent entrevoir d'autres voies.

Eric Laurent dénonçait cette opposition binaire il y a déjà 5 ans : "Cinq ans après les attentats du 11 septembre, les nombreux mensonges et silences officiels qui entourent cette tragédie n’ont toujours pas été levés. Désormais, deux lectures de l’événement dominent. La première (...) reprend sans sourciller la version officielle, sur une grave lacune des services de renseignements américains dûment avertis de l’imminence d’un attentat mais incapables de réagir à temps. Une thèse aussi fausse que celle défendue par certains « conspirationnistes » qui voient, par exemple, dans le détournement des quatre avions de ligne un complot monté par les autorités américaines avec la complicité même d’Israël, afin de créer un choc dans l’opinion qui ouvrirait la voie à une intervention militaire en Irak. Ces deux lectures opposées me paraissent également ineptes et dangereuses. Dans le premier cas, elles accréditent une vérité tronquée et dans l’autre, elles ouvrent la voie au pire délire, tout en laissant de côté des faits réels et troublants."

Lors d'une intervention à l'Université Libre de Bruxelles le 16 mars 2011, retransmise par Daniel Mermet sur France Inter (écoutez les parties 10 et 11), Chomsky affirma qu'il n'était pas satisfait du rapport de la Commission d'enquête de 2004, qui, comme toutes les commissions, ne peut pas dire la vérité ; cependant, il est selon lui illusoire de demander une nouvelle enquête indépendante, car personne ne serait en mesure de la mener, hormis le gouvernement, qui continuerait de cacher ce qu'il souhaite cacher. Autrement dit, selon Chomsky, une enquête indépendante est impossible, personne ne peut la mener, et l'on doit donc se contenter de l'enquête biaisée de la Commission. Chomsky, ou l'éloge du renoncement...

Le grand intellectuel se demande ensuite pourquoi, dans l'hypothèse de l'inside job (de laquelle il ne parvient pas à se détacher), les Américains auraient fabriqué de faux pirates de l'air saoudiens, au lieu d'irakiens, dans la mesure où leur but aurait été d'envahir l'Irak, et non l'Arabie saoudite (notons au passage une grosse erreur dans la traduction proposée par France Inter, qui fait dire à Chomsky que les Américains auraient accusé l'Arabie saoudite après le 11-Septembre, alors qu'il parle de Saoudiens, d'individus et pas de l'Etat, que l'administation Bush a, au contraire, tout fait pour protéger). Ce type de réflexion particulièrement oiseuse ne mène à rien, puisqu'elle consiste à évaluer la plausibilité de scénarios construits sur du vent. Et même si l'on accepte (très provisoirement) de rentrer dans ce jeu spéculatif, on doit faire remarquer à Chomsky que personne de sérieux ne prétend que l'inside job aurait eu pour unique but l'attaque de l'Irak (on évoque plutôt le contrôle de l'Afghanistan, des routes du gaz et du pétrole d'Asie centrale, le plan du PNAC, dont l'envahissement de l'Irak n'est qu'un des nombreux aspects).

Cachez-moi ces fuites que je ne saurais voir...

Passons donc à Bricmont, dont la contribution est la plus riche, même si elle reste enfermée dans la même optique, consistant à discuter la plausibilité de la seule théorie de l'inside job. Jean Bricmont commence par poser ce que chacun admettra : "Pour établir la réalité d'événements historiques, les seuls moyens vraiment fiables sont les preuves matérielles, tels des documents (authentiques). Les témoignages ou les arguments du style « il est impossible que cela se soit passé autrement (que selon le scénario avancé) » sont toujours de bien moindre qualité que les preuves matérielles. Or il n'y a aucune preuve de ce type dans les discours conspirationnistes." Cette dernière assertion fera débat dans la mesure où les arguments techniques utilisés pour défendre la théorie de l'inside job - démolition contrôlée des tours et faisabilité du crash sur le Pentagone - sont au coeur d'une controverse entre experts, que je reconnais (à la différence d'Eric Laurent, qui la balaie d'un revers de main) mais à laquelle, en tant que profane, je n'ai pas mon mot à dire.

Ces preuves matérielles étant inexistantes, ou trop difficiles à établir selon Bricmont, celui-ci en vient à évaluer la "plausibilité a priori" des scénarios dits conspirationnistes : "C'est la question de la plausibilité a priori qu'il faut se poser en premier lieu, à la fois pour les conspirations et pour les miracles. Tant qu'il n'y a pas de réponse à cette question, on peut laisser de côté les questions techniques auxquelles il n'y a (soi-disant) pas de réponse, parce que dans tous les phénomènes compliqués, tels que la santé ou l'effondrement de tours, il y a toujours des choses apparemment étonnantes qui se produisent." Rejetant ainsi la méthode empirique, consistant à partir du réel, des faits, des informations disponibles, et de leur analyse patiente - avant d'élaborer quelque théorie que ce soit -, le physicien laisse de côté tous ces éléments, il zappe le travail analytique, et passe directement à l'examen de la plausibilité de telle ou telle théorie. Cela me paraît être une faute dans la méthode extrêmement grave. Un chercheur sérieux sur le 11-Septembre ne devrait avoir, au moins pendant la première phase empirique et analytique de sa recherche, aucune théorie préétablie. Dans un deuxième temps, on peut éventuellement évaluer la plausibilité de telle ou telle théorie, en gardant à l'esprit que la théorie que l'on imagine ne coïncide très certainement pas complètement avec la réalité - il faut rester souple avec elle. Dans tous les cas, avant de se représenter l'image d'un puzzle, il faut au préalable en avoir rassemblé - et authentifié - les différentes pièces. S'exempter de ce travail - certes très difficile à mener - me semble aberrant.

Avant tout examen des faits, Bricmont juge donc très peu plausible l'idée d'un complot dans lequel un grand nombre de personnes (au sommet de l'Etat américain) seraient impliquées. Voici son argument : "Comment se fait-il qu’il n’y a eu aucune fuite depuis lors, dans un pays où il y a eu les papiers du Pentagone, le Watergate, l’Iran-Contragate, Philip Agee, Wikileaks et les mémos de Downing Street ? Aucune confession, même sur un lit de mort ? De plus, il faut une certaine bonne volonté pour imaginer que, dans un pays où il y a tant de fuites, un dirigeant quelconque serait assez fou pour mettre sur pied une gigantesque conspiration en espérant garder le tout secret." Oublions cette histoire de grande conspiration dans laquelle tout aurait été fabriqué de l'intérieur (cela ne m'intéresse pas pour le moment), et focalisons-nous sur cette supposée absence de fuites dont nous parle Bricmont. Peut-être faudrait-il lui demander ce qu'il appelle "une fuite", car, pour ma part, je recense beaucoup de fuites. Ces fuites ne révèlent pas un grand complot intérieur et n'émanent pas d'hypothétiques comploteurs rongés par le remord, elles émanent de la presse ou de témoins, et révèlent des choses qui ne devraient laisser personne indifférent, même si elles sont moins croustillantes que le fameux inside job :

Je m'épargne ici de donner toutes les références précises, elles ont été déjà amplement données dans mes précédents articles.

Fuites sur les responsables

- A partir d'octobre 2001, le Dawn, Press Trust of India, le Times of India, le Wall Street Journal, l'AFP, le London Times... révèlent que Mohamed Atta a reçu avant le 11-Septembre 100.000 dollars de la part du chef des services secrets pakistanais, Mahmoud Ahmad, par l'intermédiaire du célèbre agent double (ISI-Al Qaïda) Omar Saeed Sheikh.

- Bob Graham, président du Comité du Renseignement du Sénat, révèle que le rapport du Congrès sur les attentats, publié en 2003, a vu 28 de ses pages censurées par la Maison Blanche, qui apportaient les preuves du soutien de plusieurs pays alliés des Etats-Unis à quelques-uns des pirates de l'air (l'Arabie saoudite sera explicitement citée).

- Le Figaro révèle qu'un membre de l'ISI a commandité l'attentat à la chaussure piégée de Richard Reid, en décembre 2001, contre un avion de ligne américain.

Fuites sur les avertissements

- Suite au 11-Septembre, toute l'administration Bush assure qu'elle n'a reçu aucun avertissement d'attentats sur le sol américain, et que le type d'attentat qui a eu lieu était tout simplement inimaginable. Or, la presse américaine et mondiale révèle que ce type d'attentat était imaginé et anticipé depuis 1993, qu'une simulation eut même lieu sur le World Trade Center en 1999 et qu'un exercice était prévu sur le Pentagone en avril 2001 (avant d'être annulé) ; elle révèle aussi que les services de renseignement américains et aussi d'une quinzaine de pays étrangers ont averti assez précisément les Etats-Unis d'une menace d'attentat d'Al Qaïda sur le sol américian, avec l'utilisation d'avions détournés utilisés comme missiles, certaines cibles sont spécifiées, WTC en tête, certains noms de terroristes révélés, et la période (fin d'été, début d'automne) parfois précisée.

- George Tenet, patron de la CIA, révèle qu'en juillet 2001 il a averti Condoleezza Rice d'une attaque spectaculaire et imminente d'Al Qaïda sur le sol américain. Rice prétendra ne pas se souvenir de cette réunion avec Tenet et niera avec obstination tout avertissement.

- Le lieutenant-colonel Anthony Shaffer, membre de l'unité de renseignement Able Danger, révèle qu'il a identifié la cellule de Mohamed Atta en janvier 2000 et a préconisé une intervention du FBI. Ses supérieurs lui interdisent de continuer d'enquêter sur la cellule de Atta, et le Pentagone refuse de transmettre des informations au FBI. Trois autres membres de Able Danger confirment le témoignage de Schaffer, au péril de leur carrière (le Pentagone leur a interdit de témoigner).

- L'ancien truand reconverti en agent du FBI Randy Glass révèle qu'il a averti le sénateur Bob Graham avant le 11-Septembre du projet de l'ISI de détruire le World Trade Center. Bob Graham confirmera cette version, précisant qu'il a transmis l'information à l'agence de renseignement la plus appropriée, avant, dans un second temps, de se dédire, et de préciser qu'il n'a rien transmis avant le 11-Septembre.

- Niaz Khan, terroriste repenti, révèle qu'il s'est rendu en avril 2000 au FBI pour confesser qu'il a été entraîné au Pakistan par des disciples de Ben Laden pour crasher un avion de ligne dans un building aux Etats-Unis. Les agents du FBI le prennent très au sérieux, mais la direction du FBI ordonne qu'on le relâche dans la nature sans interrogatoire supplémentaire. Le 30 mai 2001, c'est au tour du terroriste Ahmed Ressam, récemment arrêté, d'informer le FBI de la préparation d'une attaque majeure d'Al-Qaïda à New York impliquant des détournements d'avions.

Fuites sur la matinée du 11-Septembre

- Norman Mineta, secrétaire au Transport de l'administration Bush, révèle que, contrairement à ce qu'affirme le rapport de la Commission, selon lequel Dick Cheney n'est arrivé qu'à 9h58 dans le bunker de la Maison Blanche, le vice-président américain était présent au moins depuis 9h20 et était tenu au courant de la progression du vol 77 (qui allait frapper le Pentagone à 9h38). Mineta affirme que Cheney a donné un mystérieux ordre - que certains supposent être de non décollage des avions, notamment de l'armée (c'est en tout cas ce qu'affirme Nafeez Mosaddeq Ahmed dans La guerre contre la vérité, page 351).

- La presse américaine révèle la tenue d'exercices de simulation de guerre et d'un exercice du NRO le matin du 11-Septembre, parfois très proches des attentats réels (détournements d'avions et crash). CNN révèle la présence - inexpliquée - dans les airs du Doomsday Plane.

Fuites sur Ben Laden

- Le Figaro et RFI révèlent que Oussama Ben Laden a été hospitalisé en juillet 2001 à l'hôpital américain de Dubaï à cause de ses insuffisances rénales et a reçu la visite de Larry Mitchell, le chef d'antenne locale de la CIA. Selon Richard Labévière, les Etats-Unis demandaient à Ben Laden de faire en sorte que les Afghans arabes de sa mouvance ne s'en prennent plus aux intérêts américains dans le monde, en échange d'un retour possible de Ben Laden en Arabie saoudite, qui l'avait déchu de sa nationalité en 1994.

- CBS révèle que Oussama Ben Laden a été hospitalisé à Rawalpindi le 10 septembre 2001 à cause de ses problèmes de reins, et qu'il était escorté par l'armée pakistanaise.

- Sibel Edmonds, ancienne traductrice au FBI, révèle que les Etats-Unis utilisaient jusqu'en 2001 des combattants entraînés dans des camps afghans de Ben Laden, pour des opérations de déstabilisation en Asie centrale.

Fuites sur les pirates de l'air

- Les instructeurs de vol de Hani Hanjour révèlent que c'est un très mauvais pilote, ne sachant pas voler ou à peine, et incapale de piloter seul un Cessna. Le rapport de la Commission d'enquête en 2004 le présente pourtant comme le plus expérimenté des pilotes de l'opération, auquel Khalid Sheikh Mohammed a confié pour cette raison l'attaque sur le Pentagone.

- Michael Springmann, ancien agent consulaire à Djeddah, en Arabie Saoudite, où il supervisait la délivrance des visas, révèle qu'il a délivré, sur ordre du Département d'Etat, des visas pour les Etats-Unis à des candidats qu'il jugeait pourtant inadéquats, parmi lesquels 15 des 19 futurs pirates de l'air (source).

On pourrait sans doute poursuivre encore très longuement cette liste...

J'aurais pu ajouter la révélation tonitruante de Aaron Russo, mais elle est tellement ahurissante qu'on doit la manier avec beaucoup de précaution.

Le jeu du scénario le plus plausible

Les fuites que nous venons de rappeler n'intéresseront peut-être pas Jean Bricmont, dans la mesure où elles ne démontrent pas un inside job - la seule théorie alternative qui attire l'attention, au point qu'elle éblouit et laisse dans l'ombre toutes les autres pistes. Elles suggèrent, en revanche, une attitude passive du pouvoir américain, inexplicable, à moins qu'elle ne soit volontaire. Bricmont signale cette hypothèse, sans s'y attarder longuement : "Il existe aussi une version faible des conspirations, qui ne prétend pas que tout a été manigancé de l’intérieur, mais qu’on a « laissé faire ». Dans un sens banal, c’est vrai, vu que les attentats ont bien eu lieu, ce qui rend cette version plus difficile à discuter. Mais elle sous-entend qu’on a laissé faire les attentats volontairement. Qui est le « on » ? Si c’est l’ensemble de l’appareil d’Etat américain, la question de la plausibilité se pose de nouveau. Idem s’il s’agit d’un complot organisé par des individus félons et bloquant systématiquement les mécanismes de défense. Le problème est qu’il est difficile de prouver quoi que ce soit lorsqu’il s’agit des intentions des êtres humains."

Si l'on se réfère à cette dernière phrase, pourquoi alors supposer que le "laisser-faire" était involontaire plutôt que volontaire, s'il est impossible de déterminer les intentions des êtres humains ? Qu'y a-t-il de plus plausible dans l'hypothèse du "laisser-faire involontaire" que défend Bricmont ? Car si l'on joue au jeu de la plausibilité (qui, je le reconnais, est incertain, et n'est pas la méthode que je préconise), comment ne pas considérer que le "laisser-faire volontaire" est nettement plus crédible ? Pour s'en convaincre, il faut récapituler un certain nombre d'éléments :

D'abord, ce qui serait le mobile du "laisser-faire volontaire"...

- En septembre 2000, le PNAC (composé du futur noyau dur de l'administration Bush autour du vice-président Cheney) publie un rapport dans lequel il déploie la stratégie militaire américaine qui doit lui garantir la suprématie mondiale au XXIe siècle. Les actions préconisées apparaissent comme vitales à la pérennité de la Pax Americana. Sans elles, la domination américaine touchera rapidement à sa fin, est-il bien précisé à la page 13. Page 51, on lit : "Le processus de transformation [des Etats-Unis en force dominante], même s'il est porteur de changements révolutionnaires, sera probablement long en l'absence d'un événement catastrophique et catalyseur, comme un nouveau Pearl Harbor." La dimension temporelle apparaît ici essentielle : il faut faire vite. Et ce qui permettra d'aller vite, en s'attirant un soutien massif de l'opinion, c'est un événement catastrophique du type Pearl Harbor. Il ne fait aucun doute que l'événement évoqué peut jouer, s'il se présente, un rôle extrêmement bénéfique pour la pérennité de l'hégémonie américaine. Du moins aux yeux des rédacteurs du rapport, qui se retrouveront, quelques mois plus tard, aux commandes de l'Etat. La perspective que 2000 ou 3000 personnes puissent mourir (tel fut le bilan de Pearl Harbor) ne paraît pas les émouvoir outre mesure, compte tenu de l'enjeu géostratégique majeur.

Ci-dessous, la seule fois où, à ma connaissance, une journaliste - de la chaîne ABC - osa faire un rapprochement entre le 11-Septembre et le nouveau Pearl Harbor évoqué par le PNAC :

Ensuite, ce qui suggèrerait une connaissance anticipée des événements et leur instrumentalisation...

- De multiples avertissements d'un énorme attentat d'Al Qaïda sont reçus par les services de renseignements américains, en provenance de sources très variées. Certains avertissements arrivent jusqu'à la Maison Blanche, où l'on trouve, dans l'entourage du président, certains des rédacteurs du rapport du PNAC. Vont-ils tout mettre en oeuvre pour stopper le nouveau Pearl Harbor qui se profile ?

- Aucune action n'est entreprise pour contrer l'attaque d'Al Qaïda.

- Des enquêtes sont entravées, bloquées : celle de John O'Neill sur Ben Laden, celle d'agents du FBI qui demandent - en vain - l'autorisation d'examiner l'ordinateur de Zacarias Moussaoui, la requête d'Anthony Schaffer d'envoyer le FBI démanteler la cellule de Mohamed Atta...

- La procédure à suivre en cas de détournement d'avion est modifiée le 1er juin 2001. Ceci est spécifié dans un document intitulé "CHAIRMAN OF THE JOINT CHIEFS OF STAFF INSTRUCTION". Désormais, avant toute intervention militaire, il faut passer par le Secrétaire à la Défense, en l'occurrence Donald Rumsfeld, membre du PNAC (injoignable le matin du 11-Septembre).

- Des membres du Pentagone annulent leur vol le matin du 11-Septembre, selon Newsweek, certaines personnalités sont dissuadées de prendre l'avion ce matin-là, George Bush fait placer des mssiles sol-air sur le toit de l'hôtel où il dort le 10 septembre à Sarasota en Floride, John Ashcroft, le ministre de la Justice, ne voyage plus depuis juin 2001 qu'en jet privé en raison d'une évaluation de menace...

- Les exercices de simulation de guerre qui ont lieu le matin du 11-Septembre créent, durant une période indéterminée (même si elle fut très courte officiellement), une confusion au sein du NORAD, entre les détournements d'avions virtuels et les détournements d'avions réels.

- Dick Cheney, membre du PNAC, suit la progression du vol 77 en route vers Washington, et donne un ordre sur lequel on ne saura jamais rien (et qui officiellement n'existe pas), puisque ce moment crucial sera tout bonnement effacé de l'histoire de cette journée par le rapport de la Commission.

Enfin, ce qui pourrait apparaître comme une tentative de dissimulation du crime...

- Suite au 11-Septembre, George Bush, Dick Cheney, Donald Rumsfeld, Condy Rice, Ari Fleischer, Robert Mueller (FBI), Richard Myers (chef de l'état-major interarmées)... nient avoir reçu le moindre avertissement d'une attaque d'Al Qaïda à venir sur le sol américain. Ils mentent tous. Pourquoi ?

Dans les Rendez-vous avec X sur France Inter, il sera suggéré que l'administration Bush était tellement obnubilée par l'Irak qu'elle a négligé la menace d'Al Qaïda. J'ai déjà eu l'occasion de montrer que, de l'aveu même de Condy Rice et Colin Powell, en février et juillet 2001, l'Irak ne représentait en rien une menace aux yeux des Etats-Unis. La thèse de l'aveuglement paraît donc très peu plausible. Cela dit, dès le 12 septembre 2001, certains au plus haut niveau de l'administration américaine se disaient persuadés de la responsabilité de l'Irak dans le 11-Septembre : il s'agissait de Donald Rumsfeld, Paul Wolfowitz, Richard Perle (trois membres du PNAC) et George Bush lui-même, qui firent pression sur Richard Clarke (patron du contre-terrorisme) et George Tenet (directeur de la CIA) pour qu'ils s'efforcent de trouver un lien entre les attentats et Saddam Hussein. L'argument de Rumsfeld et Wolfowitz mérite d'être relevé : selon eux, Al Qaïda n'était pas en mesure de mener une telle opération sans l'appui d'un Etat : l'Irak, avaient-ils innocemment suggéré... Selon Wolfowitz, l'Irak était également derrière le premier attentat à la bombe contre le WTC en 1993. Une analyse délirante qui laissa Richard Clarke abasourdi... Lorsque, un peu plus tard, fut révélé le soutien d'autres Etats à Al Qaïda dans la préparation des attentats, nul ne suggéra de les bombarder, et on prit même bien soin de ne jamais évoquer ces informations.

Il est, comme le dit Bricmont, fort hasardeux de tenter de deviner les intentions des uns et des autres, et nous sommes là confrontés à une alternative : soit tous ceux qui ont dit croire à la responsabilité de l'Irak dès le 12 septembre, en dépit de toutes les informations disponibles, en dépit des avis de la CIA (qui désignaient uniquement Al Qaïda), étaient des idiots, aveuglés par leur obsession anti-irakienne, leur idéologie, soit ils étaient de fieffés manipulateurs, doués d'une intelligence en rapport avec leur rang. J'ai, naïvement peut-être, tendance à penser que les dirigeants américains ne sont pas de purs crétins, mais sait-on jamais... Ainsi, au jeu du "scénario le plus plausible" auquel se livre Jean Bricmont, la thèse du "laisser-faire involontaire" ou "aveugle" paraît assez peu convaincante face à celle du "laisser-faire volontaire".

Ci-dessous, Michael Meacher, ancien ministre de l'Environnement de Tony Blair entre 1997 et 2003, soutient ce scénario :



La discipline de l'esprit

Mais, comme je l'ai déjà souvent rabâché, l'important n'est pas de jouer, à ce jeu si vain auquel se sont livrés tant de leaders d'opinion, tant de journalistes ; il s'agit d'enquêter, sans a priori, ce que peu font. Beaucoup de ceux qui enquêtent le font - ce qui est assez humain - en espérant pouvoir étayer une thèse, qui les excite autant qu'elle les terrifie ; ceux qui n'enquêtent pas (à peu près tous les médias) justifient leur posture en ce qu'ils ne souhaitent pas alimenter les fantasmes et les théories du complot - qui minent la confiance dans le bon fonctionnement de nos démocraties. Dans un cas, la théorie (à démontrer) motive, dans l'autre, elle inhibe. Dans tous les cas, elle biaise la réflexion.

Mais que voulez-vous ? L'homme est un être de croyance, qui, faute de savoir - et le savoir procède d'un long et parfois désespérant cheminement - préfère croire tout de suite. L'esprit a ses impatiences que la raison ne peut guère réfréner en la plupart des hommes. Croire à tel ou tel complot, ou ne pas y croire, telle est la question, la sempiternelle et coupable question qui fait qu'on n'avance pas, pas assez vite, pas assez droit, depuis presque dix ans. Le chemin de la vérité serait autrement plus simple et direct, si nous savions tous tenir notre esprit, et tout particulièrement le tenir éloigné du confort faussement enviable des croyances.



36 réactions


  • Le Gros Caillou Le Gros Caillou 2 mai 2011 10:06

    Une hilarité totale ce matin quant au montage photo magnifique du corps de Ben Laden ...

    C’est un peu, comment dire comme si on clipsait la barbe d’un playmo sur un Big Jim, un moment - trop c’est trop ! ! !

    http://img11.hostingpics.net/pics/380078fdhoyayu.jpg

     smiley smiley smiley smiley


  • Robert GIL ROBERT GIL 2 mai 2011 10:07

    comme pour l’assassinat de J.F.K est’ce que l’on saura la verité un jour ? Voir cet aricle :

    http://2ccr.unblog.fr/2011/02/15/vous-avez-dit-11-septembre/


    • Sutter Kane Sutter Kane 3 mai 2011 00:33

      Excellent article.

      Le problème de la théorie de l’inside job, c’est qu’elle suppose énormément de complices, et en effet c’est peu plausible comme dit Bricmont. Et puis ça met de côté les revendications de Al Zawahiri, KSM (avant son arrestation) et bin-al-Sheibah, la confession de Zubayda... que des cadres d’Al Qaïda. Difficile de zapper tout ça...

      La mort très suspecte des trois princes saoudiens dénoncés par Zubayda suggère qu’ils étaient mêlés aux attentats et qu’on a voulu les éliminer, comme le maréchal pakistanais Mir, dont l’avion a sauté en vol quelques mois après que Zubayda ait révélé sa pré-connaissance des attentats. Mahmoud Ahmad qui démissionne de la tête de l’ISI le jour où son rôle présumé est révélé dans la presse... le papier du Washington Times qui suggérait que Hamid Gul était le cerveau de Ben Laden... Tout ça est difficile à évacuer.

      On dira certes que Mahmoud Ahmad était à Washington le 11/9, il petit-déjeunait au Capitole (supposée 4e cible), avec Bob Graham et Porter Goss, après avoir rencontré le boss de la CIA, comme par hasard... Est-ce le signe qu’il était de mèche avec les Américains ? Son grand ami Hamid Gul (chef mythique de l’ISI) prendra chez Alex Jones sa défense en affirmant qu’il n’a rien à voir avec ces attentats fomentés selon lui par la CIA et le Mossad. S’ils étaient de mèche, ils ne balanceraient pas comme ça... Une alliance entre les extrémistes de l’ISI et la CIA paraît donc peu probable.

      Soit donc l’un est coupable et l’autre pas, soit c’est plus compliqué...

      A moins de mettre beaucoup (trop) de choses en question, il paraît assez probable que Al Qaïda est responsable, avec des appuis forts à l’ISI et, au minimum, la bienveillance de princes saoudiens, voire même des appuis dans le renseignement (on a en effet rapporté un contact entre 2 futurs kamikazes et 2 agents saoudiens à San Diego). Maintenant il faut interroger l’attitude américaine. Pas très crédible que la CIA, comme a l’a vu, pilotait l’ISI... On supposera donc plutôt qu’une branche fondamentaliste de l’ISI a soutenu un groupe terroriste hostile aux Etats-Unis, et que Ben Laden n’était donc pas un agent américain (depuis les années afghano-soviétiques les relations avaient sans doute changé), et était sincère dans son jihad qu’il avait lancé contre les USA en 1996.

      On sait, certes, que les Etats-Unis utilisaient de manière indirecte des troupes de Ben Laden pour mener des actions de déstabilisation en Asie centrale, mais ça ne révèle pas une complicité directe. Quand un de vos ennemis s’attaque à un ennemi commun, ça n’en fait pas forcément un ami : on le soutient indirectement, en l’occurrence via les Saoudiens, sans nouer pour autant d’alliance. On sait que les Etats-Unis ont souvent joué la carte islamiste, sans qu’on puisse dire que ces islamistes étaient leurs « agents ».

      Un scénario plausible, c’est qu’une politique pro-islamiste des Etats-Unis (avec entrée sur le territoire US, par le consulat de Djeddah, d’apprentis combattants, entraînés sur des bases US avant de repartir au Moyen-Orient) a permis l’entrée de 15 des 19 futurs kamikazes. Ici ou là, des dysfonctionnements, un manque de communication entre agences de renseignement, ont nuit à une bonne détection du risque. Cependant, les services de renseignement n’ont pas vraiment failli avant le 11/9, tous les spécialistes le reconnaissent. C’est l’exécutif qui a failli. Il a peut-être failli, en partie parce que ses négociations d’alors avec les Talibans pour la construction du pipeline l’empêchait d’être trop sévère avec leur hôte Ben Laden.

      Mais peut-être surtout, on a fini, en haut lieu, par décider de laisser Ben Laden agir, et donc on a négligé les avertissements, on a mis des bâtons dans les roues des enquêteurs... on a commencé à envisager, dans le duo Rumsfeld-Cheney, comment faciliter ces attaques qui allaient produire le nouveau Pearl Harbor rêvé pour les impérialistes du PNAC. Donc on change la procédure en cas de détournement d’avion, on oblige à passer par Rumsfeld ou Cheney, on fait en sorte que coïncident des exercices de simulation avec les attentats, histoire d’embrouiller les militaires, et Cheney supervise les opérations dans le bunker le matin du 11/9 (et fait retirer du rapport de la Commission les infos qui le compromettent, avec ce fameux ordre qu’il donne à un moment où le vol 77 pouvait encore être intercepté).

      Le Mossad, qui a suivi d’assez près la plupart des kamikazes, a aussi informé précisément les Américains (en fournissant une liste de noms), qui n’en firent rien... et les jeunes agents dépêchés pour documenter l’événement le 11/9 se font choper en train de sauter de joie (sur leur camionnette blanche) au moment où les tours s’effondrent, car ils savent que ces événements servent leurs intérêts géopolitiques. Le passeport d’un des pirates de l’air arrive miraculeusement entre les mains d’un policier, des mains d’un homme qui s’enfuit immédiatement... mais on n’en déduira rien... même si un des Israéliens arrêté désignera immédiatement à la police les Palestiniens comme le problème, et qu’un coup de téléphone anonyme à la police désigna une camionnette blanche suspecte conduite soi-disant par des... Palestiniens. De là à penser que le Mossad menait une opération d’influence ce matin-là, sur le terrain, ce n’est que supputation.

      On peut envisager que les tours aient été dynamitées, soit par l’ISI (qui en avait émis le souhait, par le biais de RG Abbas, selon le rapport de Randy Glass), soit par des Américains qui auraient voulu achever le job - en prolongeant l’action des gars de Ben Laden. Quant au pilotage à distance sur le Pentagone, s’il a eu lieu, il pourrait aussi s’inscrire dans cette optique d’une opération d’Al Qaïda récupérée en cours de route par des fous furieux au sommet de l’appareil d’Etat américain, qui auraient dissimulé leurs actions derrière les exercices de simulation (de détournements, et de crash sur le NRO, qui se situe à seulement 40 km du Pentagone).

      Dans ce scénario complexe, les responsabilités seraient partagées... pour le moins. Suite aux attentats, les Etats-Unis désignent à raison Al Qaïda comme coupable, dissimulent la complicité de l’ISI et des Saoudiens, ou plutôt de certains éléments importants dans ces pays, afin d’instrumentaliser la catastrophe à leurs propres fins, selon leur propre agenda : Afghanistan, puis Irak, qu’on tente de mettre en cause dès le 12 septembre 2001. Dans ce scénario, peu de gens seraient impliqués côté américain. Une poignée, bien placée. Traîner les pieds, rester passifs, ça n’est pas trop visible... Ne pas exploiter les renseignements qu’on vous donne... on peut toujours prétexter qu’on avait autre chose à faire, d’autres préoccupations, qu’on a été négligent... On peut même envisager qu’un type comme Tenet, à la tête de la CIA, n’était pas dans le coup, puisqu’il n’a cessé d’avertir l’administration Bush du danger avant le 11/9, et qu’il a balancé sur ceux qui louchaient sur l’Irak dès le 12 septembre en dépit de ses informations ne pointant que vers Al Qaïda.

      Si les exercices de simulation ont servi de façades pour prendre en main les avions détournés, et les piloter mieux que les kamikazes n’auraient pu le faire, ça réclame sans doute plus de monde, mais combien ? Peut-être pas tant que ça... si ça s’est passé au NRO, qui a été largement évacué avant le début de l’exercice (officiellement annulé après le premier crash, mais avant le crash sur le Pentagone). Le Doomsday Plane pouvait servir à superviser l’opération, la reprise en main de l’opération d’Al Qaïda. Mais on n’en sait rien, peut-être les kamikazes ont-ils pu aussi mener seuls les opérations.

      Pendant la guerre en Afghanistan, on s’arrange pour laisser fuir Ben Laden, dont on sait qu’il est sous protection de l’ISI, donc entre de bonnes mains. La guerre contre la terreur peut donc se déployer. En 2003 et 2004, les soldats français peuvent capturer Ben Laden, mais la guerre en Irak commence à peine, c’est bien trop tôt pour capturer l’icône maléfique... Le commandement US refuse donc cette arrestation et laisse fuir OBL. Les vidéos du célèbre terroriste, authentiques ou pas, font le jeu de la guerre à la terreur... jusqu’au jour où on décide, le 1er mai 2011, de mettre un terme à tout ça. Parce que les 10 ans des attentats arrivent, c’est le bon timing... parce que Obama vise sa réélection et démarre sa campagne... et sans doute pour d’autres raisons plus obscures.

      Espérons que ça n’ait rien à voir avec ça (article du 25 avril 2011) : http://www.dnaindia.com/world/repor...

      Al Qaida promet une « tempête nucléaire infernale » si Oussama Ben Laden est capturé ou mort Les terroristes d’Al-Qaïda ont menacé de déclencher une « tempête nucléaire de l’enfer » sur l’Occident si leur chef est capturé ou trouvé mort.

      Un haut commandant d’Al Qaïda a affirmé que le groupe de terroristes a soigneusement caché une bombe nucléaire en Europe et qu’elle sera activée si Ben Laden est assassiné, selon des documents secrets rendus public par Wikileaks


  • Traroth Traroth 2 mai 2011 11:04

    Personnellement, j’ai toujours eu des doutes sur la version officielle concernant le 11 septembre, pourtant, les propos de Michel Collon me paraissent plein de bon sens : Effectivement, la fixation maladive sur cet évènement ne mène à rien de concret. Parce que même si on découvrait maintenant que tout cela n’était qu’un mensonge, ce qui n’arrivera pas, rien ne serait résolu.

    "On pourrait lui répondre qu’un regard plus lucide sur le 11-Septembre peut précisément amener à considérer avec davantage d’esprit critique les affaires internationales, et à débusquer plus facilement les médiamensonges" : Ah oui ? Et pourquoi ?

    Imaginons un bref instant que le pire scénario soit vrai : le 11 septembre est un inside job, organisé par les services secrets étasuniens. Imaginons maintenant que ceci soit officiellement révélé maintenant. Que se passerait-il ? Dans le meilleur des cas, on verrait Bush et ses acolytes retraités (Cheney, Rice, Rumsfeld, Wolfowitz...) en prison. C’est à dire des gens qui ont déjà fait tout le mal qu’ils pouvaient faire.
    Et alors ? Au-delà de la satisfaction de la justice accomplie, cela changerait-il quelque chose ? Les Etats-Unis se retireraient-ils d’Irak ou d’Afghanistan ? Le Patriot Act et toutes les lois liberticides votées après le 11 septembre seraient-elles abolies ? En aucune manière.

    Soyez bien conscient que ça n’a aucune chance d’arriver. Nous sommes 10 ans après 2001, et on n’est pas plus avancé. Et je suis prêt à parier qu’en 2021, ça ne sera pas mieux !

    Pendant ce temps, le pouvoir derrière la marionnette de la maison blanche continue ses ravages tranquillement. Et ce n’est pas l’opinion d’un ancien ministre de l’environnement britannique qui me fera changer d’avis ! Il faut livrer aujourd’hui les combats d’aujourd’hui, au lieu de s’obstiner sur les combats perdus hier.


    • Clouz0 Clouz0 2 mai 2011 11:18

      Imaginons un bref instant que le pire scénario soit vrai : le 11 septembre est un inside job, organisé par les services secrets étasuniens. Imaginons maintenant que ceci soit officiellement révélé maintenant. Que se passerait-il ?


      Que se passerait-il ? 

      Quelques pistes :
      - Une statue de Charmord de 35 mètres de haut serait érigée à Bxlles.
      - Des reproductions de toutes tailles de cette superbe statue seraient vendues à la place de celles de Jean Paul II et la sanctification du Truffeur N°1 ne saurait plus tarder après un tel miracle.
      - Agoravox serait déclaré « Trésor National »
      - Morice rentrerait à l’Académie Française.
      ...
      Tout changerait !  smiley



    • vfcc 2 mai 2011 14:28

      Pardon ?

      Si on arrêtait de mentir et de présenter de fausses preuves, si on arrêtait de manipuler l’opinion publique pour faire des guerres au nom de la ... hum hum « démocratie », si on arrêtait de se comporter comme des connards prétentieux avides d’argent et de pouvoir ... vous dites que cela ne changerait rien ?

      Vous n’avez aucun esprit combatif ?
      Vous préférer rester la les bras croisés ?

      Votre mot de fin c’est « monde de merde » et vous vous tirer une balle dans la tête ?

      Ce qui se passe dans ce monde de merde révolte des millions de gens. Certains prennent les armes et veulent du changement. Et ils ont bien raison (de vouloir du changement, pas de prendre les armes).

      Posez vous la question : Quelle société je veux pour moi et les gens que j’aime ?
      Dans quel monde je veux vivre ?

      Le monde tel que nous le vivons aujourd’hui n’est pas parfait, il pourrait être pire, il pourrait aussi être meilleur. Chacun doit se « battre » pour un monde meilleur. Ne jamais baisser les bras.

      Prenez les armes si c’est tout ce que vous pouvez faire, discuter et éduquer si vous en avez la possibilité. Mais ne communiquer pas cyniquement en disant que nous n’y pouvons rien.


    • nexus 2 mai 2011 17:06

      Je répète ici un commentaire plein de sens !

      "Non, le 11 septembre n’est pas seulement un prétexte des guerres impérialistes occidentales. C’est aussi et surtout ce qui continue de CONDITIONNER les populations de telle façon que ce prétexte puisse opérer.

      Le conditionnement que produit cet évènement est plus important que ce qu’il vaut en tant que prétexte. La fiole de Powell montre bien qu’il ouvre la porte aux prétextes les plus absurdes. Finalement, grâce à lui, tous les prétextes émanant de l’autorité qui s’arroge la représentation des peuples prétendument atteints deviennent bons."


  • Emmanuel Aguéra LeManu 2 mai 2011 11:12

    (commentaire anti-spéculatif)
    La publication d’un tel billet et cette polémique, encore bien vivante10 ans après les faits, ne sont la preuve que d’une chose à mes yeux : on peut faire gober n’importe quoi à n’importe qui.


  • Assurancetourix Assurancetourix 2 mai 2011 11:29
    Pour se faire sa propre opinion sur la question, voir ou revoir : 
    Loose Change 2ème édition (version française remastérisée par Planète TV)

    Ensuite, Reopen911.info (le site d’information francophone) qui fait le tour du sujet.

  • moorea34 2 mai 2011 12:08

    Pour la 5ème fois, des truthers sont allés en justice pour tenter de démontrer un inside job, que l’avion AA77 n’avait pas heurté le Pentagone....

    Pour le 5ème fois, ils se sont fait traiter de malades par la justice américaine qui les a, enfin (!), fortement frappé au portefeuille pour qu’ils arrêtent leur simagrées.

    Le jugement est sans pitié :

    http://www.ca2.uscourts.gov/decisions/isysquery/49e3850c-acb0-4c94-b30a-6248ae527d57/1/doc/10-1241_opn.pdf#xml=http://www.ca2.uscourts.gov/decisions/isysquery/49e3850c-acb0-4c94-b30a-6248ae527d57/1/hilite/


    • barrere 2 mai 2011 13:38

      et ben oui ! si ça ce n’est pas une preuve !...... :=))


    • Petitou Petitou 2 mai 2011 13:48

      Among the nearly
      3,000 civilians that were killed in the attacks were the 6 crew members and 58 passengers of
      American Airlines Flight 77, which crashed into the Pentagon at 9:37 a.m. See, e.g., The 9/11
      Commission Report : Final Report of the National Commission on Terrorist Attacks Upon
      the United States 8-10 (2004). The attacks of September 11, 2001 constituted the deadliest
      attack on American soil since the bombing of Pearl Harbor on December 7, 1941.
       Voilà ce qui est écrit sur la deuxième page du jugement. C’est bizarre comme ça fait écho à ce qui est dit dans l’article.
      A l’auteur, merci pour votre article et votre démarche. Ça change pour une fois de voir quelqu’un exposer son incertitude et ses doutes et non pas des recracher des leçons apprises par cœur et qui croit détenir la vérité absolue. Si les gens étaient effectivement plus comme vous le monde irait mieux car ça nous éviterait de nous faire enculer à tout bout de champs par des types qui ont pour étendard « tout blanc ou tout noir ».


    • non666 non666 2 mai 2011 14:32

      En effet, il ne faut pas confondre la Justice et l’administration du droit, surtout si elle est Etat Unienne. Dans un pays ou les juges sont elus en se vendant comme des yaourt ou des barils de lessive dans les chaine de télé locale, l’idée que l’un d’entre eux puisse rendre une decision autre que consentuelle sur un sujet majeur de paix civile est inconcevable.
      La majorité des citoyens des etats unis croient encore peu ou prou en la version officiele.
      D’ailleurs, en France c’est pareil mais Bouyghes, Bolloré, Beterlsmann , Lagardere, Rottschild, Arnault et consorts y sont pour beaucoup.

      Il est aussi impossible aux vendeurs de la VO de se confesser qu’aux lobbyistes sus-cités de sortor de l’ombre.
      Sinon, ce serait la guillotine, avec ou sans jugement.

      Qu’un trou du cul de juge republicain pote de Bush et de ses mensonges vende la meme merde que lui n’est pas etonnant.


    • yvesduc 2 mai 2011 20:15
      moorea34, cela a-t-il donné lieu à une enquête judiciaire et si oui, celle-ci a-t-elle fait sortir des éléments nouveaux ?

      PS : La justice étasunienne n’a pas non plus tranché en faveur des victimes vietnamiennes de l’agent orange, malgré les preuves scientifiques et malgré que les victimes étasuniennes aient, elles, été indemnisées...

  • Guit'z Guit’z 2 mai 2011 13:21

    Et pour la millième fois Moorea34 nous explique que la Justice est la Justice : soit la tautologie la plus parfaite du monde.

    Quirant, le scientifique le plus superstitieux de France...


  • zorg 2 mai 2011 15:08

    Taiké Eilée a écrit :

    « Lors d’une intervention à l’Université Libre de Bruxelles le 16 mars 2011, retransmise par Daniel Mermet sur France Inter (écoutez les parties 10 et 11), Chomsky affirma qu’il n’était pas satisfait du rapport de la Commission d’enquête de 2004, qui, comme toutes les commissions, ne peut pas dire la vérité ; cependant, il est selon lui illusoire de demander une nouvelle enquête indépendante, car personne ne serait en mesure de la mener, hormis le gouvernement, qui continuerait de cacher ce qu’il souhaite cacher. Autrement dit, selon Chomsky, une enquête indépendante est impossible, personne ne peut la mener, et l’on doit donc se contenter de l’enquête biaisée de la Commission. Chomsky, ou l’éloge du renoncement... »

    Au cours de cette même conférence, Chomsky déclara ensuite :

    « Mais pour ce qui est des faits avancés par les militants d’une réouverture d’une enquête sur le 11 septembre, ce qu’ils disent avoir trouvé, ce sont principalement des faits étranges, des coïncidences troublantes, des choses incompréhensibles. [Chomsky mentionne également la thermate mais le traducteur Giv Anquetil omet de traduire ce passage : sans doute parce qu’il ne doit pas connaître ce mot] Et sans remettre en doute tous ces détails, dont certains sont probablement corrects, pourquoi ne reconnait-on pas tout simplement que c’est un fait historique ?
    Prenez n’importe quel évènement historique, il sera tellement compliqué et embrouillé que vous y trouverez nécessairement toutes sortes de phénomènes inexpliqués, d’étranges coïncidences, ou des détails laissés dans l’ombre. Et c’est pourquoi justement il y a des débats continus entre historiens sur des faits très anciens parce que même en recueillant toutes les informations possibles, il est toujours quasiment impossible d’arriver sur une vérité unique. »

    Face à cet éloge du renoncement comme vous l’avez si bien formulé, j’ai envoyé ce message au répondeur de l’émission de Daniel Mermet :

    « Interrogé sur le 11 septembre, Chomsky reconnait que parmi les faits étranges, les coïncidences troublantes, les choses incompréhensibles reportés par les sceptiques, certains de ces « détails » sont probablement corrects.
    Mais puisque tout fait historique comporte des zones d’ombres alors il ne sert à rien de passer du temps à enquêter sur les coïncidences et autres faits étranges du 11 septembre.

    Avec un tel raisonnement, il n’aurait servi à rien aux familles de victimes de l’attentat de Karachi de mettre en avant les incohérences de la thèse officielle puisque bon, des incohérences il y a en toujours dans des évènements aussi complexes…
    Rappelons qu’aujourd’hui le juge Trévidic rejette la thèse Al Qaida et étudie à présent la thèse d’un règlement de compte franco-pakistanais suite à l’arrêt des versements de rétro-commission.

    Autre exemple qui montre les limites du raisonnement de Chomsky :
    Puisqu’il y a toujours des faits étranges et des coïncidences troublantes, alors on aurait très bien pu se contenter de la première version officielle de l’attentat meurtrier de Bologne de 1980 qui fut immédiatement attribué aux Brigades Rouges.

    Une fois encore, c’est grâce à l’action sans répit des familles de victimes qu’une nouvelle enquête a put avoir lieue et bien que le procès ne se déroula pas sur Mars, les juges ont tout de même réussi à désigner une partie des véritables auteurs de cet attentat.
    En effet, les juges condamnèrent des membres d’un groupe d’extrême droite, le grand-maître de la loge maçonnique P2 ainsi que deux officiers des services secrets militaires italiens.

    Bref, les conclusions des juges allèrent à l’opposé de la thèse gouvernementale livrée aux lendemains de l’attentat.

    Je ne pense pas trop me tromper en affirmant que ceux qui critiquaient à l’époque cette version officielle devaient être traités de « conspirationnistes ».

    Alors prétexter que tout évènement historique est tellement compliqué, embrouillé, qu’il y aura nécessairement toutes sortes de phénomènes inexpliqués, d’étranges coïncidences et des détails laissés dans l’ombre, me semble plutôt une excuse pour mettre de côté les points troublants entourant les attentats du 11 septembre et si les familles de victimes des attentats de Karachi et de la gare de Bologne avait adhéré à ce genre de raisonnement alors on en serait encore à pointer du doigt Al Qaida pour l’attentat de Karachi et les brigades rouges pour l’attentat de Bologne. »

    Sans grande surprise je dois dire, mon message n’a pas été retenu...Il est vrai que Mermet est depuis des années « harcelé par ceux qui ont leur version sur le 11 septembre et qui veulent rouvrir le dossier »  :
    http://forum.reopen911.info/p250439-01-04-2011-03-49-59.html#p250439


  • non666 non666 2 mai 2011 15:09

    Binarisation des possibilités ?

    Oui, ou l’on croit que 20 barbus aient reussit , sans laisser de traces de leur passage dans les bordereaux d’embarquement (obligatoire pour les assurances) a entrer dans des avions, a les detourner pendant 1h30 sans faire intervenir la chasse US et a viser deux tours au point de les faire s’effondrer , par deux fois , de façon identique.

    Ou l’on croit que ceux qui nous racontent cela (le gouvernement US, les groupes de presse US bref toute la classe dirigeante anglo-saxonne) sont les auteurs et beneficiares reels de cette affaire.

    Pourquoi couvriraient ils les vrais coupables ?
    La Theorie du « on les a laisser faire » ?
    Cela voudrait dire que d’une façon ou d’une autre , ils sont coupables et parjures au serment au drapeau qu’ils ont accomplis en prenant leurs fonctions...donc Coupable

    Ce qui m’etonne moi vraiment c’est que meme Chomsky prefere botter en touche.
    Il a beau jouer le jeu de l’antisioniste, il y aquelques points ou ses solidarités reelles ressortent inevitablement.
    Idem pour Bricmont et Collon qui preferent ne pas se frotter de trop pres a un sujet pour qui la peine de mort existe encore.
    Quand a Eric Laurent, sa specialité sur cette affaire est celle de l’enfumage en multipliant les vraie fausse pistes sur le 11 septembre.
    Il est passé par le Pakistan, Israel, quelques yankees, les anglais...
    Il suggere tout et son contraire et au final on ne sait plus quelle hypothèse est la bonne.

    Un complot judeo-anglo-saxon-pakistanais-seoudien-turc ?
    On a du mal a voir la coherence.

    Il y a quand meme des preuves qu’ils ne peuvent pas effacer :

    1) Les ressources médiatiques qui nous ont pousser , unilateralement, en vioçlation de toutes les règles de la deontologie des journalistes vers une et une seule piste pendant 10 ans....
    Je pourrais y rajouter l’Anthrax, mais ce serait trop facile.
    Quel journal a publier in extenso la version « finale » et toutes les questions qu’elle pose ?

    2) Il existe au moins UN raisonnement scientifique qui invalide toute la version officiele sur les tours jumelles et qui est comprehensible par tous.
    Y acceder c’est cesser de croire la VO, les vendeurs d’information dans NOTRE pays, notre classe politique et ce serait vraiment prejudiciable a une présidentielle qui serait en cours....

    3) Comme toujours dans une affaire CRIMINELLE, on peut avoir un faisceau de presemptions vers des candidats coupables en cherchant les MOBILES , qui sont révélés
    quand on cherche vraiment.
    D’ailleurs dans ces mobiles on trouve pourquoi ils ont choisis les tours jumelles, le batiment 7 et avec d’autres mobiles le pentagone...
    MOBILES, MOYENS, OPPORTUNITES....

    Qui avait les moyens de bloquer la chasse ?
    Qui avait fait changer les porcedures d’interception quelques mois avant ?
    Qui a lancé la piste des appels telephoniques abord d’un avion de ligne a une epoque ou ce n’etait pas techniquement possible...sauf sur les avions presidentieles, et ceux de grandes compagnies multinationnales ?
    Qui a imposé les conclusions de l’enquete qui satisfait tant CHOMSKY puisque toute autre resultat serait impossible ?
    Pourquoi Powel a quitté le gouvernement (et quelques autres) quand ils ont compris et criant ouvertement qu’ils avaient TRAHIS le peuple americain ?

    OU c’est Ben laden (un agent de la CIA)
    OU c’est la classe dirigeante US et israelienne

    Et la on comprend beucoup mieux pourquoi Bouyghes, Roittschild, Lagardere , Beterlsmann , Ockrent et Val(Radio-France) chantent tous la meme chanson sur cette thématique la.
    Sinon, ils tombent tous pour apologie de crime contre l’humanité, complicité de crime de guerre et j’en oublie surement.

    Cela va etre la fete pour les sionistes et les francs maçon dans quelques mois.
    La bonne nouvelle est que les rats sont sortis de leur trous pour defendre LA presentation de l’information qui leur servait le plus.
    Ils se sont donc designés a nous.
    Complices ou simples idiots utiles, qu’importe ?


    Pour les traitres, 4 murs c’est 3 de trop.
    Au moins 3000 civils US sont morts le 11 septembre et plus du double entre l’Irak et l’Afghanistan
    Pres d’un million de citoyens irakiens et afghans dans une operation de "represaille injustifiée.
    Mais le pire est que l’abruti qui est à la tete de l’Etat français nous a renforcé dans le dispositif US et que nous continuons de perdre des hommes dans cette guerre qui ne sert pas du tout NOS objectifs




  • wesson wesson 2 mai 2011 17:31

    bonjour l’auteur,

    une des raison invoqué par Chomski lui faisant douter d’une conspiration gouvernementale est que au regard du résultat ses auteurs auraient du être totalement bornés ou débiles pour la mettre en place ...

    A la lumière du splendide fake que l’on vient de nous servir concernant la photo de Ben Laden mort, et l’explication comme quoi son cadavre aurait été balancé en haute mer juste après, et ben franchement le fait que ce soit de parfaits imbéciles qui tentent de nous faire avaler ce genre de bobard n’est plus tout à fait impossible.


  • Aviator 2 mai 2011 18:05

    Un des points très intéressant de cet article est de mettre en avant une des façons très simple pour les dé-bunkers de dé crédibiliser les anti-vo à savoir la simplification des thèses alternatives , le schéma binaire : la VO ou bien le ’ gouvernement , Bush en tête , a tout organisé ... Pourtant entre ces deux extrêmes il y a foultitude de scénarios intermédiaires ...par exemple le coup d’état d’une partie de l’appareil militaire et des services de renseignement ... Bush étant mis devant le fait accompli et sommé de se plier au diktat du cartel ...


  • Leviathan Leviathan 2 mai 2011 18:46

    Il faut avoir vu l’enquête « National Secuirty Alert » qui remet totalement en cause la version officielle du crash sur le pentagone.


  • yvesduc 2 mai 2011 20:21
    Bricmont se demande comment des néophytes peuvent prétendre prendre position sur le 11/9, et prend position. Il faut choisir !

    Bricmont demande pourquoi l’enquête du FBI n’a pas déjà trouvé le complot et déclare qu’une éventuelle nouvelle enquête n’en serait pas capable, car sous influence. Il faut choisir !

    Collon prétend ne pas vouloir enquêter sur le 11/9 faute de temps mais cite en gage de sa propre position Bricmont, qui juge le complot non « plausible ». Il faut choisir !

    Bricmont cherche les fuites du 11/9 mais ses lunettes, les a-t-il ?

    Bricmont pense que les médias n’auraient pas laissé faire mais a-t-il lu quelques livres d’histoire ?

    J’ai peine à croire que Collon et Bricmont, deux intellectuels pour lesquels j’ai la plus haute estime, se soient mis à deux pour faire ça. C’est une énumération de banalités éculées. Ça a certainement été enregistré au café du commerce, ou alors ça vient d’un forum de tuning auto... Je ne vois pas d’autre solution. Ou alors ça prouve que les meilleurs sont capables de se tromper, hélas.

    • Clouz0 Clouz0 2 mai 2011 20:44

      Oui, bien d’accord avec vous, leur attitude est complètement incompréhensible !


      Evidemment il resterait bien une hypothèse, mais elle serait trop improbable, trop tirée par les cheveux.
      Et si, (si c’est un conditionnel hein) et si ils ne se trompaient pas ?
      Et si c’était vous et les autres qui faisiez fausse route depuis le départ ?
      Vous n’y aviez jamais pensé à cette dernière possibilité ??? 

      Parce qu’elle est possible aussi, cette hypothèse, comme hypothèse. 
      Enfin, disons, qu’on ne peut, qu’on ne devrait pas complètement l’écarter quand on doute raisonnablement.

      Mais très improbable, bien sur.
      ... Bien sur.


    • yvesduc 3 mai 2011 19:37

      Clouz0, cette hypothèse a été étudiée. L’autre ne l’a pas été ; c’est toute la différence.


    • yvesduc 3 mai 2011 19:40
      Et j’oubliais : Bricmont affirme que les « conspirationnistes » n’ont aucune preuve « matérielle » mais il ne tranche pas sur les contre-arguments qui leur sont opposés. Il faut choisir !

      Collon et Bricmont, loin de l’impartialité dont ils se réclament, semblent avoir tranché en leur for intérieur et estiment par conséquent que creuser le sujet serait une perte de temps. Et justifient leur position à l’aide des maigres éléments glanés en surface.

    • desmotscratie 3 mai 2011 21:23

      Clouzot,

      Et si en fait ct bien le soleil qui tournait autour de la terre hein ! Très improbable bien sûr, mais bon si c’était ça :) :) :)


    • Clouz0 Clouz0 4 mai 2011 10:38

      Yves Duc...


      Voulez-vous dire que cette hypothèse est définitivement écartée ???
      Qu’elle ne fait plus partie des « doutes raisonnables » des « chercheurs de vérité » ???

      A mon sens cela relèverait d’une erreur dans la conception de ce que vous entendez par « doute raisonnable » !
      Ou je me trompe ?

      Expliquez-moi.

  • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 3 mai 2011 02:59
    Excellent article.

    Je suis en accord avec le propos de l’auteur quant à la nécessité de suspendre son jugement plutôt que de foncer tête baissée dans une croyance. Ce n’est que « jugement suspendu » qu’on peut examiner les faits et enquêter... pour ensuite obtenir un jugement fondé. Si l’on part déjà avec une croyance, on ne trouvera jamais que ce qu’on recherche et on évitera soigneusement de voir ce qu’on ne veut pas voir (même si l’on utilise des procédés apparemment scientifiques et un verbiage technique). Enfin, il est important de n’avoir pas d’intérêt à croire à une thèse plutôt qu’une autre. Or, parfois l’intérêt à croire est psychologique : il renforce tout simplement les croyances déjà établies de notre ego. 

  • ourston 3 mai 2011 10:55

    Ces pauvres conspirationnistes qui triturent à longueur de temps leurs rares neurones pour faire avancer leur thèse ! Le surmenage les guette.


  • desmotscratie 3 mai 2011 21:18

    Les gauchistes ne chercheraient-ils pas tout simplement à garder le monopole de la critique des classes dirigeantes sur leur terrain idéologique à eux. C’est leur fond de commerce. On peut penser qu’ils ne voient pas d’un bon oeil que des citoyens pas très politisés marchent sur leurs brisées et viennent ainsi leur faire de l’ombre.

    Et puis quoi, ça manque un peu de noblesse le travail d’investigation besogneux conduit méticuleusement avec une patience d’ange par les Truth seekers ! Ca ne permet aucune articulation dialectique qui font les grandes joutes intellectuelles grâce auxquelles nos gauchistes se taillent une jolie notoriété en allant tacler le gotha du pouvoir sur toute la planète !

    Alors on comprend mieux cette réflexion comme quoi l’abnégation autour de ces questions des événements du 11 septembre brouillerait les vrais enjeux. C’est surtout que ça installe de facto une concurrence sur la scène très prisée de la dénonciation des méfaits des capitalistes (auxquels je m’associe sans difficulté soit dit en passant).

    Dans ces conditions, il ne s’agit pas d’alimenter la réflexion des lecteurs en évoquant l’ensemble des thèses possibles. Mais en présentant un exposé binaire des plus simpliste, on peut faire accroire qu’on a réfléchit au problème et qu’on a aboutit à deux conclusions possibles qui l’une comme l’autre n’offre pas de perspective de débouché satisfaisante compte-tenu de la problématique au coeur de la démarche des chercheurs de vérité !

    Tout cela est de la petite cuisine politicienne de gauchistes encroutés sur leurs lauriers et perclus d’un sentiment de supériorité à l’égard de ces citoyens qui veulent jouer dans la cour des grands et s’attaquent eux aussi à Goliath avec leurs petits bras musclés ! Tout cela manque de concepts enfin :) C’est pas très valorisant pour des universitaires !


  • desmotscratie 3 mai 2011 21:41

    Et puis m... à la fin ; pourquoi ces guss, Chomsky and Bricmont ne peuvent-ils juste reconnaître que l’enquête officielle présente de très nombreuses failles, qu’elle est truffée d’incohérences, de questions sans réponses et de questions nos posées ; j’en passe et des meilleurs. Leur manque de sensibilité à la question de la recherche de la vérité et leur absence de dénonciation des faiblesses des investigaCtions me fait froid dans le dos quant au projet de société qu’ils mettraient en oeuvre si ils arrivaient au pouvoir !

    On s’en fout de leurs péroraisons insanes sur l’impossibilité d’organiser une enquête réellement indépendante. On croirait qu’ils ont en charge la défense des intérêts du gouvernement US. En tout cas ils en ont repris les méthodes aussi médiocres ! Ca ne leur réussit pas à la longue la controverse politique ! Ils finissent par subir les mêmes déformations !

    Oui mais voilà, rien que cet avoeu, conformément à l’interprétation suivie dans mon précédent post, serait suffisant pour accréditer la thèse de ces blanc-becs de citoyens chercheurs de vérité qui viennent jouer dans la cour des grands ! D’où toutes ces contorsions de l’argumentation affichées dans le cadre d’une médiocre rhétorique !


  • agent orange agent orange 5 mai 2011 06:20

    Dans son post concernant l’affaire d’April Gallop (2mai, 12.08), Moorea oublie de signaler que l’un des trois juges est un cousin de George W Bush et que ce jugement est une parodie de justice.

    Juge John M. Walker, Jr.
    The fix is in : Bush cousin presides over 9/11 suit against Cheney, Rumsfeld, Myers


  • Jeannot98 10 juin 2011 07:41

    Les plus grands scientifiques français se prononcent sans équivoque sur les attentats du 11 septembre : charlatanerie !

    http://www.conspiracywatch.info/11-Septembre-numero-special-du-magazine-Sciences-et-pseudo-sciences_a680.html

    http://www.bastison.net/RESSOURCES/Dossier_Presse_296.pdf


  • moorea34 11 juin 2011 09:18

    Vous pouvez feuilleter et commander le Hors-Série n°296 de l’association française pour l’information scientifique (AFIS) à cette adresse : http://www.toutabo.com/afis-science-et-pseudo-sciences-hors-serie-p-31326.html

    Sinon les marchands de journaux là : http://www.pseudo-sciences.org/IMG/pdf/Diffusion.pdf

    Pour chaque thématique traitée, des professeurs d’université, des responsables de centres de recherche expliquent ce que dit la science à propose des éléments techniques du 11 septembre.
    Dossier de presse : http://www.bastison.net/RESSOURCES/Dossier_Presse_296.pdf
    Pour ne plus se laisser abuser par les camelots de la conspiration...


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