mercredi 10 juin 2020 - par Orélien Péréol

Le « e » n’est pas la marque du féminin

Ce qui s’appelle « l’écriture inclusive » s’impose à nous par la ténacité muette et absolue de celles et ceux qui veulent l’imposer. Elles et ils montrent bien qu’elles et ils ne cèderont pas et que celles et ceux qui ont d’autres points de vue sur cette question de grammaire n’auront jamais gain de cause par le raisonnement et l’argumentation et que, par conséquent, elle et il vaut mieux qu’elles et ils s’y mettent tout de suite.

Cette « méthode » d’activiste(e)s, (il faut rajouter le « e » magique qui rappelle qu’il y a des femmes parmi les activistes, sinon, on les exclue) rendue forte et même irrépressible par tous nos médias de masse, le numérique en premier, relève de l’embrigadement, de l’autoritarisme : plus je répète, plus j’ai raison ; plus je montre que je ne changerai jamais d’avis, plus j’ai raison et la preuve que j’ai raison est dans le fait que de plus en plus de gen(e)s s’y mettent.

Comment se tromper de cible en beauté(e) {JPEG}

1/ Je vous déconseille de dire à un adulte qui apprend le français (l’enseignement qu’on appelle FLE : Français langue étrangère) que le « e » est la marque du féminin, vous le mettriez en difficulté : le sable, la table, le père, la mère… etc. on ne peut absolument pas dire : « ce mot a un « e » à la fin, il est donc féminin ; il n’a pas de « e », il est donc masculin. »

Bien des noms féminins n’ont pas de « e » : la maison, la raison, une sœur… Je lis un article à propos « d’une jeune médecin ». Le journaliste a raison d’écrire « une médecin » et il vaudrait mieux se ranger à la raison. Aucun problème. Sauf à vouloir en créer un volontairement et il faut chercher la cause de cette volonté.

Sans compter que le genre grammatical ne concerne que les noms, les pronoms et les adjectifs. Il y a des « e » à la fin des verbes, par exemple, qui ne sont pas concernés par le masculin et le féminin : je marche, je mange… Faudra-t-il écrire, pour la deuxième personne, tu(e) ?

2/ Le neutre grammatical n’a pas de forme spécifique en français : il est porté, le plus souvent, par le masculin et le souci d’égalité, pour la petite part où il a un écho en grammaire, amènerait à appeler le masculin, masculin-neutre : « Il pleut, il faut faire ceci ou cela… » ces « il » sont neutres. Quelquefois, le neutre est donné par le féminin : une girafe. Mot féminin, nomme pareillement un mâle ou une femelle. Ne compliquons pas. La valeur neutre du masculin n’est pas admise. Je me souviens d’un conférencier qui a dit : « dire que le masculin est aussi le neutre n’est pas satisfaisant. » En quoi ce n’est pas satisfaisant ? Il ne l’a pas dit. L’interprétation que le masculin est aussi neutre servirait à « oublier », « invisibiliser », au fond « humilier » les femmes. A force de répétition et de ténacité, cette idée finit par non pas emporter l’adhésion sur le fond mais à obliger tout le monde à y céder sur la forme.

3/ En général, quand j’arrive à discuter jusque-là avec un partisan de ce qui s’appelle « l’écriture inclusive », il m’objecte que la difficulté par rapport aux femmes concerne surtout les noms de métier. Nous savons que, dans le monde, se trouvent des femmes et des hommes, ce n’est pas la peine de le rappeler à tout bout de champ. D’une manière générale, les noms de métiers sont des noms génériques et le masculin est neutre grammaticalement. Si l’on parle d’une personne en particulier, on la nomme en tenant compte de son sexe. Ex : ma médecin (le « e » n’est pas la marque du féminin : « ma médecin dans sa maison. » ne fait pas problème). De la même façon, on peut écrire une professeur, nombre de nom en « eur » étant féminin, comme fleur.

4/ La situation de l’orthographe est assez spéciale en France : l’amour de l’orthographe est immense, le fait que l’orthographe serait le marqueur de la culture d’une personne parait certain… et cependant le travail pour mémoriser ces ensembles d’obligations grandement aléatoires, pleines d’exceptions aux règles n’est pas fait par les individus. Dans les classes, les élèves ont tendance à écrire : les voiture rouge ou noir roule dans la rue… et leur faire écrire les marques du pluriel épuisent des millions d’heures avec un résultat quasi nul. En substance, l’orthographe fait l’objet d’une aura majestueuse et d’une pratique défectueuse.

D’autre part, l’idéal de l’orthographe est tout de même de représenter les sons, comme la notation musicale. Créer de nouvelles obligations orthographiques imprononçables a peu de chances d’avoir du succès (celles existantes, rappelons-le, étant mal ou pas appliquées). On en arrive à des aberrations : « des universitaires occidentales·ux… » le monde est sexué, il y a des femmes et des hommes, ce n’est pas la peine de le rappeler de cette façon illisible.

Celles et ceux qui pratiquent cette écriture illisible se lassent vite et oublient bon nombre de mots ; cette écriture est intenable. Cela devrait leur signaler l’inanité de ce système et secondairement de leur volonté de l’imposer.

5/ A mon sens, le point le plus important est l’incommensurabilité du sexe et du genre grammatical. Incommensurabilité veut dire que cela n’a rien à voir. Je suis une personne, nom féminin. Cela ne fait aucun problème. Une femme est un individu. J’avais proposé au conférencier qui voyait un problème à considérer le masculin comme un neutre parfois, de dire un person pour un homme et une personne pour une femme. L’idée l’enthousiasma, il trouva un moment que j’étais en avance sur lui, que j’allais plus loin que lui, jusqu’à ce que je lui avoue ma ruse et que j’avais illustré par là le fait que le genre grammatical était dans un autre monde que le sexe réel.

Gérard Depardieu est une star, tout comme Catherine Deneuve. La star Depardieu est un peu une armoire à glace, alors que la star Catherine Deneuve, surtout jeune, est un ange. Un homme amoureux appelle sa femme : « mon amour ». Pas de problème. Sauf à faire exprès d’en voir un.

6/ Côté logique : Toute cette affaire se présente comme un sophisme de grande taille. Il y a plusieurs sortes de sophismes. Dans ce cas, le principe est faux. Les sophismes de ce type sont connus par cet exemple : tout ce qui est rare est cher, un cheval à trois pattes est rare, un cheval à trois pattes est cher. C’est le principe qui pèche : tout ce qui est rare n’est pas cher ; la preuve : un cheval à trois pattes, bien que rare, ne vaut pas grand-chose. La rareté est une des sources de la valeur. Une des raisons de la valeur de l’or est sa rareté Si la rareté peut conférer de la valeur à certaines choses, elle ne garantit pas la valeur de toute chose rare.

7/ Côté politique : Une idéologie est un système d’idées qui a une cohérence interne. Les idées d’une idéologie sont bien jointes, elles se nouent les unes aux autres, se tissent, se tricotent, elles forment un ensemble serré et compact. Une idéologie a la forme d’un discours scientifique, là où la science a stabilisé ses savoirs. Un discours à l’allure scientifique est une idéologie quand il n’a pas de relation avec le réel, avec ce qui se passe vraiment… C’est le cas ici. Le sexe est du réel, de ce qui ne dépend pas des humains, et le genre grammatical est du symbolique, de l’échange entre les humains, il est dans une relation fluctuante, arbitraire, numérique, digitale avec les choses, objets, événements, situations, phénomènes… On ne peut tirer aucune règle générale qui puisse passer des mots aux choses ou le contraire. Si l’on dit « un piano », on va penser à un instrument de musique à cordes et à percussion, qui est aussi un meuble. Dans une cuisine professionnelle, le piano est tout autre chose, c’est un piano de cuisson avec ses multiples feux et ses multiples fours. Pourquoi le même mot ?

Si je vous dis « arbre », vous allez penser à ce végétal ligneux, qui nous procure tant de bien. Mais il y a des arbres généalogiques, des arbres à cames, des schémas explicatifs… la liste est longue. Pourquoi le même mot. Faites l’expérience : Prenez un mot au hasard et faites l’expérience : vous verrez la dispersion imprévisible des choses, des êtres, des mouvements, dont ce mot parle.

L’autre considération qui montre le caractère idéologique de l’écriture inclusive, le fait qu’elle ne touche aucune réalité, est que les rapports entre les femmes et les hommes dans les pays de langue anglaise ne sont pas différents de ceux des pays de langue française, alors que l’anglais ne donne du masculin et du féminin qu’aux êtres sexués, tout le reste étant neutre.

Marx a montré que les idéologies tenaient pour remplir la fonction de domination, en l’invisibilisant, d’un groupe sur d’autres : chacun se faisant embarquer par la stabilité interne et le caractère « évident » des propositions nées au sein de l’idéologie, oubliant le principe affabulé et sans contact avec ce qui se passe vraiment.

C’est là la question qu’il faut se poser : qui domine avec cette idéologie de l’écriture dite inclusive, en rendant sa domination invisible ?



60 réactions


  • Clark Kent Séraphin Lampion 10 juin 2020 17:46

    « il faut rajouter le « e » magique qui rappelle qu’il y a des femmes parmi les activistes, sinon, on les exclue  »

    ça n’est pas une raison pour mettre des « e » partout, y compris à la troisième personne du singulier des verbes du troisième groupe comme « exclure ».quand on les conjugue au présent.


  • Sylv1 10 juin 2020 18:00

    D’accord sur le fond, mais dommage pour la référence en toute fin d’article.


  • zoreol il faudrait 10 juin 2020 20:38

    j’apprécie l’humour(e) des (e) ! Oh zut, je suis un homm ou un homm ?


  • zoreol il faudrait 10 juin 2020 20:49

    § 2, le neutre grammatical effectivement n’existe pas en français. Il existait en latin, il existe encore en allemand, indépendamment des substantifs auxquels il s’applique ; par exemple une fille n’est pas die Mädchen, mais das Mädchen, die étant l’article féminin et das l’article neutre. (NB : die Mädchen est le pluriel, les filles, ce qui expliquerait peut-être l’article neutre qui dans ce cas permettrait de distinguer le singulier du pluriel)


    • mursili mursili 10 juin 2020 21:54

      @il faudrait

      En allemand le suffixe « chen », comme le suffixe « lein » permet de former des diminutifs, qui sont tous du genre neutre. Mädchen est formé sur « Magd » (parent de l’anglais « maid ») qui lui est féminin. Ainsi « frau = dame » donne « fräülein = demoiselle » qui est également neutre. Au passage, « weib » (parent de l’anglais « wife »), le mot allemand pour « femme » est aussi du genre neutre. Ce mot a pris dans l’allemand d’aujourd’hui une connotation péjorative (weiber = « gonzesses »), et c’est le mot « frau » qui le remplace.


    • Orélien Péréol Orélien Péréol 11 juin 2020 10:05

      @mursili
      Merci pour ces notations sur la langue allemande qui donnent des exemples du caractère « digital » de la langue par rapport aux choses et aux êtres.


    • Sylv1 11 juin 2020 11:55

      Je pense que ce qui est visé est plutôt la neutralisation du genre dans les langues qui le distinguent encore. L’écriture inclusive et la féminisation des métiers par exemple n’étant qu’une étape.

      Par exemple, l’auteur ne parle pas de la proposition des ’LGBTQI+’ qui souhaitent pousser notamment les pronoms personnels ’Iel’ / ’Iels’ (après avoir proposé ’Ille’ / ’El’) pour éviter de dire Il/Ils/Elle/Elles et ainsi neutraliser le genre. Ainsi ’il pleut’ deviendrait ’Iel pleut’.


    • Et hop ! Et hop ! 11 juin 2020 13:56

      @il faudrait

      Les langues indo-européennes n’ont pas commencé par avoir deux genres masculin et féminin, mais masculin et neutre correspondant à personne et chose.

      Le genre neutre s’est ensuite divisé en deux genres : choses singulièrs ou concrètes qui est resté le neutre avec sa forme, et choses abstraites ou générales comme les qualités, les vertus, les valeurs, qui a été marqué en ajoutant la vocalisa tion « a », et parmi lesquelles se sont trouvées la féminité et beaucoup de principes divinisés. 

      C’est ce qui permet d’expliquer, pour beaucoup de substantifs impersonnels en français, la distribution qui paraît complètement arbitraire entre le masculin (qui est un ancien neutre) et la féminin.

      La vie, la mort, la lumière, l’obscurité, la fécondité, la force, la providence, la chance, la destinée, la couleur, la taille, la lumière, la chaleur, la longueur, la dureté, la commodité, la grâce, la célébrité, l’éloquence, la vitesse, la vertu, la sûreté, l’affinité, la longévité, l’ombre, la nature, la bonté, la cruauté, la vérité, l’erreur, la simplicité, la familiarité, la philosophie, la rhétorique, la gravitation, la relatvité, l’électricité, l’intensité, l’éclipse, la langue, l’enfance, la vieillesse, l’usure, etc.. 


    • Orélien Péréol Orélien Péréol 11 juin 2020 15:27

      @Sylv1
      Vous écrivez « Je pense que ce qui est visé est plutôt la neutralisation du genre dans les langues qui le distinguent encore. » Vous êtes sûr de pouvoir écrire « encore ». Vous remplissez parfaitement la première partie de mon article.
      Ensuite, je ne vois pas l’intérêt d’une « neutralisation du genre », à considérer que ce soit possible. Je ne vois pas ce que cela pourrait être.
      Enfin, en quoi les LGBTQI+ sont-ils compétents en linguistique ? En quoi aurait-il le pouvoir d’imposer quelque chose en ce domaine ? Ont-ils un programme ? Se présentent-ils aux élections avec ce programme ?
      Vous prétendez que écrire « iel pleut » neutraliserait le neutre. Mais « il pleut » est neutre. Vous voulez neutraliser le neutre ?


    • Sylv1 11 juin 2020 16:49

      @Orélien Péréol
      "Vous écrivez « Je pense que ce qui est visé est plutôt la neutralisation du genre dans les langues qui le distinguent encore. » Vous êtes sûr de pouvoir écrire « encore ». Vous remplissez parfaitement la première partie de mon article.
      Vous prétendez que écrire « iel pleut » neutraliserait le neutre. Mais « il pleut » est neutre. Vous voulez neutraliser le neutre ?« 

      Je crois que vous n’avez pas saisi le sens de mon commentaire. Je ne veux rien moi et ne suis pas partisan d’un quelconque changement en la matière.
      En quoi sont-ils plus compétents ? je n’en sais rien. Le mieux est que vous étudiiez vous-même leur revendication. Vous n’êtes pas sans ignorer qu’aujourd’hui que la politique et les changement sociétaux se font uniquement au bénéfice de minorité et au détriment de la majorité. Je suis en phase avec l’idée soutenue dans un commentaire disant que tout ceci fait uniquement suite à la »théorie du genre" (ou aux théories), et qu’à terme l’objectif est d’annihiler l’idée de genre. Rien de plus.


    • Et hop ! Et hop ! 12 juin 2020 10:30

      @Sylv1 : «  les changement sociétaux se font uniquement au bénéfice de minorité et au détriment de la majorité »

      Les femmes ne sont pas une minorité, et parmi les femmes, les néo-féministes sont très peu nombreuses, quelques milliers en France.


    • Sylv1 12 juin 2020 14:35

      @Et hop !
      Je ne parlais pas des femmes.


  • babelouest babelouest 10 juin 2020 21:14

    D’ailleurs, si on veut imposer de genrer des mots en français, il faut le faire en anglais AUSSI : ce qui donnera « a man, an woman », et encore « an midewife, a midman », « mye sisteress », « the LordMayor, thell LadyMayore », « you are crazy et youu are crazyy », au hasard !

    .

    Bon appétit !


  • mursili mursili 10 juin 2020 22:11

    Vous avez raison, mais qu’attendre de gens capables d’appeler « Hauts de France » la région la plus plate (cf. Jacques Brel) du pays ?


  • caillou14 rita 11 juin 2020 07:36

    L’écriture comme notre société dans son ensemble est en perpétuelle décadence !

    La France ?

    Une banlieue Africaine !


  • Goldored Goldored 11 juin 2020 08:42

    Article machiste imbécile.

    Vous avez peur de perdre cos couilles à cause de l’écriture inclusive ?

    C’est grave...


    • Orélien Péréol Orélien Péréol 11 juin 2020 11:27

      @Goldored
      J’ai oublié, dans mon article, une caractéristique de l’idéologie : l’impossibilité de débattre, d’admettre l’opposition ou le doute même ;
      le rejet agressif de celles et ceux qui n’adhèrent pas aveuglément, leur exclusion (par l’insulte ici).


    • Goldored Goldored 11 juin 2020 13:58

      @Orélien Péréol
      Non, c’est juste que les postulats de base de votre articles sont idiots le « e » marque du féminin ? Ah bon ? Il faut être idiot pour le dire.


    • Et hop ! Et hop ! 11 juin 2020 14:02

      @Orélien Péréol

      Pas besoin d’écrire « cellezéceux », en français un pronom personnel au masculin désigne les hommes et les femmes.


    • Et hop ! Et hop ! 11 juin 2020 14:09

      @Orélien Péréol

      Sinon ils vont être obligé de réécrire tous les textes législatifs, et même tous les livres.

      Par exemple le Code pénal :
      « Celui qui est convaincu d’escroquerie sera puni d’une amende.. » deviendra :
      « Celui ou celle qui est convaincu ou convaincue d’escroquerie sera puni ou punie d’une amende... »


    • Orélien Péréol Orélien Péréol 11 juin 2020 15:28

      @Et hop !
      Tout à fait de votre avis, mais parfois je cède.


    • Orélien Péréol Orélien Péréol 11 juin 2020 15:32

      @Goldored
      Nouvelle insulte. Lisez un peu. Ecoutez un peu la radio, la télé, les conférences. Vous entendrez ceux, des deux sexes puisqu’il faut le préciser maintenant qu’on a répété que cela n’allait pas de soi, vous entendrez ceux qui veulent écrire « député(e) » sans quoi tout le monde comprend (comprendrait) qu’il n’y a que des hommes parmi les députés.
      Insultez-moins, travaillez plus.


    • Goldored Goldored 12 juin 2020 18:57

      @Orélien Péréol
      Changez de radio, de télé et de conférencier...
      Que voulez-vous que je vous dise...


  • mursili mursili 11 juin 2020 08:55

    articl = nom masculin

    peure = nom féminin

    Deux phrases, deux grosses fautes, pas brillant.e...


  • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 11 juin 2020 09:46

    Au fait, comment mettre ce texte de l’apôtre Paul en écriture inclusive ?

    « L’homme est le chef de la femme ... Toute femme, au contraire, qui prie ou qui prophétise, la tête non voilée, déshonore son chef : c’est comme si elle était rasée. Car si une femme n’est pas voilée, qu’elle se coupe aussi les cheveux. Or s’il est honteux pour une femme d’avoir les cheveux coupés ou d’être rasée, qu’elle se voile....

    En effet, l’homme n’a pas été tiré de la femme, mais la femme a été tirée de l’homme ; et l’homme n’a pas été crée à cause de la femme, mais la femme a été créé à cause de l’homme. C’est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir une marque de l’autorité dont elle dépend.... Jugez-en vous-mêmes : est-il convenable qu’une femme prie sans être voilée ? la nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas ... que c’est une gloire pour la femme de porter de longs cheveux, parce que la chevelure lui a été donnée comme voile ?

    Si quelqu’un se plaît à contester, nous n’avons pas cette habitude, pas plus que les Eglises de Dieu. » (1 Cor 11:3-16)


    • Goldored Goldored 11 juin 2020 13:59

      @Daniel PIGNARD
      On ne le met pas en écriture inclusive.
      On le balance aux chiottes tant le propos est crétin.


    • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 11 juin 2020 14:13

      @Goldored
      Ce propos a réglé le monde jusqu’en 1945, alors le balancer aux chiottes, c’est balancer aux chiottes presque 2000 ans de notre histoire.
      Avez-vous remarqué que l’apôtre Paul donne deux raisons à l’infériorité de la femme ?

      Allez encore un pour la route :

      « Que la femme écoute l’instruction en silence, avec une entière soumission.

      Je ne permets pas à la femme d’enseigner et de prendre de l’autorité sur l’homme, mais elle doit demeurer dans le silence.

       Car Adam a été formé le premier, Eve ensuite ; Adam n’a pas été séduit, mais la femme, séduite, s’est rendue coupable de transgression. » ( 1 Tim 2:11-15)


    • Goldored Goldored 11 juin 2020 21:58

      @Daniel PIGNARD
      Et pendant combien de temps l’héliocentrisme cher à vos prêtres a-t’il duré ?
      Faut-il balancer cette ineptie au chiotte ou continuer la chérir ?


    • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 11 juin 2020 23:15

      @Goldored
      Héliocentrisme cher à vos prêtres ? Ah bon ? Vous êtes sûr ? Quels prêtres ?


  • xana 11 juin 2020 10:19

    Quand je pense qu’il y a des gens qui ont du temps à perdre avec des conneries de ce genre... Oui, comme l’écriture inclusive, entr’autres.

    Ah oui, c’est comme des chimpanzés avec une machine à écrire. On a du mal à croire qu’au bout de 5 milliard d’année l’un d’entr’eux parviendra à réécrire la Bible en entier.

    Pauvres idiots...


    • Goldored Goldored 11 juin 2020 22:01

      @xana
      Je préfère passer pour un idiot à vos yeux qu’être un ignare machiste et réactionnaire.
      Je sais pour ma part ce que sont des couilles et à quoi elles servent. Et je n’ai pas peur qu’une femme me les coupe. Contrairement à vous.


  • Decouz 11 juin 2020 14:37

    L’orthographe peut avoir selon les langues plusieurs fonctions : 

    -transcrire les sonsdu langage parlé.

    -différencier des sons ayant des sens différents (une des raisons pour lesquelles les japonais ont gardé les signes chinois).

    -indiquer des fonctions grammaticales

    -donner des indications sur le sens ou sur l’origine des mots, mais en français les origines latines ou grecques ne sont pas indiquées fidèlement (deux m pour femme par ex), mais leur forme a été décidée arbitrairement par des pédants à une certaine époque.

    Ma liste n’est peut-être pas complète ou exacte, je ne me souviens plus exactement de ce qu’avait écrit Nina Catash sur ce sujet, mais le problème de l’orthographe française vient de ce qu’elle essaye de combiner différentes fonctions et qu’elle y parvient...mal, si on en juge de la difficulté d’apprentissage des élèves par rapport à d’autres langues et d’autres pays.

    En plus qui décide ? L’académie française ? L’administration ? L’usage ? Un peu de tout ça. Les imprimeurs aussi ont joué un rôle essentiel.


    • Orélien Péréol Orélien Péréol 11 juin 2020 15:51

      @Decouz
      Vous écrivez que l’orthographe sert à « différencier des sons ayant des sens différents ». C’est une illusion. On ne distingue pas les notes de musique, les notes en bas de page, les notes de restaurant, les notes données par les profs... etc. en changeant l’écriture du mot « note ». Idem pour un modèle économique, un modèle réduit, un modèle en peinture ou sculpture...

      Il en va de même des lettres pour les familles de mot. Pourquoi n’écrit-on pas « lionc » pour annoncer lionceau ? Le cœur : le o dans le « e » serait là pour dire qu’il y a des mots de la famille de cœur en o, sauf que presque tous les mots avec eur ont de mots de leur famille avec o : fleur, floral, heure, horaire...

      Nombre de lettres étymologiques sont fausses, les ph de pharmacie... et d’autres et puis on remonte jusqu’où ?

      Sur « En plus qui décide ? L’académie française ? L’administration ? L’usage ? Un peu de tout ça. Les imprimeurs aussi ont joué un rôle essentiel. » J’ai écrit ça :
      https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/orthographe-qui-legifere-qui-fait-212874


    • Decouz 11 juin 2020 16:21

      @Orélien Péréol
      Je ne parlais pas précisemment du français, je n’exclais pas les homonymes, mais d’une des fonctions possibles de l’écriture en général, il y a à la fois des cas d’homophonie et il y a l’inverse, à partir du moment où on joue sur les deux tableaux, où il n’y a pas de correspondance terme à terme, où il y a passage du général au particulier et inversement, des usages analogiques qui ne s’expliquent que par le contexte.
      Par exemple en arabe on a introduit des points et des signes qui n’existaient pas dans l’oralité, pour différencier des lettres et marquer les voyelles, pareillement en hébreu, mais tant qu’on restait dans une communauté restreinte, une notation minimum était suffisante.
      Le japonais est aussi un exemple ou les signes écrits sont là pour différencier des sons identiques.
      Parmi les conditions de naissance de l’écriture, il y a la distanciation, géographique ou temporelle, qui implique un codage spécifique.
       


    • Decouz 11 juin 2020 16:25

      @Decouz
      donque on se conpran à l’oral, rien qu’avek les sons, mè si je veux écrir je dois me plié à des règle plus compliqué et + codifié.


    • Goldored Goldored 12 juin 2020 08:00

      @Orélien Péréol
      Vous avez une conception enfantine de la langue et une culture de la linguistique de niveau 4e/3e.
      Ne vous faites pas linguiste, vous êtes loin d’avoir le niveau.
      C’est problème de sites comme AV : n’importe quel pékin ayant un avis mais aucune culture dans le domaine qu’il aborde se croit au niveau d’un expert juste parce qu’il a un avis. Et du coup, il nous inonde de ce qui est majoritairement un flot d’inepties, façon café des sports...


    • Orélien Péréol Orélien Péréol 12 juin 2020 09:09

      @Goldored

      Amusant


    • Goldored Goldored 12 juin 2020 18:51

      @Orélien Péréol
      Vous vous amusez d’un rien ; c’est votre côté enfantin, sans doute... :)


  • Decouz 11 juin 2020 14:43

    Je mets une citation partielle d’un article détaillé (lien à la fin)


    "Les difficultés de l’orthographe française sont avant tout le produit de l’histoire compliquée de la langue française qu’il nous faudra donc survoler rapidement, faute de quoi nous ne comprendrions rien à une histoire où il aura fallu 
    1) écrire une nouvelle langue (le français) avec un alphabet ancien légèrement adapté peu adapté (l’alphabet latin)
    2) tenir compte de ce que l’orthographe des mots français s’est formée, selon les mots, à des époques différentes et selon des solutions différentes (cas du redoublement du l derrière e prononcé e ouvert, ou bien utilisation de l’accent grave sans redoublement de la consonne) qui se superposent et se concurrence dans le français d’aujourd’hui.
    3) prendre en compte le souci des rédacteurs des premiers dictionnaires de la Renaissance, mais aussi de l’Académie (1636-1694) de rappeler la filiation des mots français par rapport au grec et au latin.4) incorporer dans le français des mots d’origine étrangère appartenant à des systèmes phonétiques et graphiques différents du nôtre."


    http://www.cilf.fr/livre-Comprendre_l_orthographe_du_fran%C3%A7ais-213-1-1-0-1.html



  • popov 11 juin 2020 15:42

    Je n’utiliserai pas l’écriture inclusive. Ceux à qui cela ne plaît pas n’ont qu’à ne pas me lire.

    Je ne lirai pas les textes utilisant l’écriture inclusive. Ceux qui veulent que je les lisent n’ont qu’à écrire normalement.


    • xana 11 juin 2020 18:14

      @popov
      Idem pour moi.
      J’ai déjà du mal à lire les textes écrits en... texto ! Mais je comprends qu’il y a des pauvres gens qui n’ont pas atteint le certificat d’étude, alors je me force.
      Pour l’écriture inclusive, il n’y a pas d’autre excuse que la connerie.


  • Decouz 11 juin 2020 17:01

    Comme exemple de précision donné par l’écrit, c’est par ex « payé » et « payer », or dans les échanges actuels on voit souvent les deux formes utilisées incorrectement, alors que dans certaines situations ils peuvent dire exactement le contraire.


  • Le421... Refuznik !! Le421 11 juin 2020 17:30

    Tout cela prouve que parfois, la trivialité comporte d’étranges incohérences.

    Une « bite » a un « e » et pourtant, c’est un attribut masculin.

    Et que dire d’un « con »...  smiley

    Bon, ok, je sors...


  • Esprit Critique 11 juin 2020 18:27

    Il faut surtout bien comprendre que l’écriture inclusive est une hérésie, une démence, une stupidité qui germe dans le cerveau des cons très graves, et , bien sur quelque soit le sexe de l’animal malade. 

    Ce qui est Urgent c’est d’abroger la déclaration des droits de l’homme , en même temps qu’ « Autant en emporte le Vent », pour la remplacée par la declaration de l’avènement de la connerie universelle socialo-ecolo-islamo-Antiraço-LGBTO-bobo-conno deliritudesque. 


    • xana 11 juin 2020 22:00

      @Esprit Critique
      Ben oui. C’est urgent, parce qu’il y a des tas de pauvres types (mâles ou femelles) qui rêvent d’entrer ainsi dans le livre des records.
      « Eh oui, c’est moi qui ai fait réformer l’orthograf (en français dans le texte) ».
      Tout le monde ne peut pas être un héros, ni un génie. Pour être connu tous les moyens son bons...


  • Franchounet 11 juin 2020 21:58

    Qu’en pensent la panthère mâle, la girafe mâle, la belette mâle, la hyène mâle, etc... ?


  • xana 11 juin 2020 22:02

    Les bêtes sont moins bêtes que certains hommes... ou femmes.


  • Orélien Péréol Orélien Péréol 26 juin 2020 16:18

    Je lis à l’instant une femme qui écrit « j’ai fait cavalière seule ».

    C’est vraiment une incompréhension tragique de ce que sont le symbolique et le réel, l’un par rapport à l’autre.

    Elle a fait cavalier seul et il m’est arrivé de faire tapisserie (et non j’ai fait tapisseri).


  • Orélien Péréol Orélien Péréol 4 juillet 2020 09:07

    Entendu sur FranceInter, quelqu’un se reprendre sur le genre grammatical de COVID 19 : « le covid, non excusez-moi, la covid, c’est une maladie, c’est féminin... »

    C’est exactement cette incompréhension de ce qu’est le langage qui est en jeu dans cette affaire imposée par une minorité intransigeante : le genre grammatical est la chose. Est la chose. Une maladie a un nom féminin, donc la cancer et non le cancer...etc. La poule est une animale et non un animal... etc.

    Cette incompréhension est une erreur, une méprise grave qui structure ou est en train de structuré de travers nos psychés, nos esprits. Cela n’a rien à voir avec les relations entre les femmes et les hommes, comme il est dit.


  • Orélien Péréol Orélien Péréol 27 décembre 2020 20:58

    Je viens de voir un petit film drôlatique : un couple apprend de l’instit de leur fils que ce dernier en géographie, cher où est le pays le clitoris, dit qu’il y a un virus qui s’appelle cunnilingus... L’enfant s’appelle Timothée qui est écrit Timothé, on le voit plusieurs fois sur un dossier au nom de l’enfant.


  • Orélien Péréol Orélien Péréol 29 décembre 2020 17:18

    Je viens de voir passer : « Bonjour à tou.e.t.e.s ! »

    Il s’agit d’une écrivaine.


  • arthes, Britney for ever arthes 29 décembre 2020 17:24

    Ouais et la « cheffe » de cuisine...Nul....Un chef est la tête.

    Un chef donc, un « couvre chef » , un couvre tête.

    Bon, le mondialisme libéral idéologique « sans sexe » n’a pas fini de nous amuser, le soucis c’est que ces conneries sont inculquées à nos tous petits, comme étant de nouvelles normes étant « les normes »


  • Orélien Péréol Orélien Péréol 10 décembre 2021 21:33

    Une amie écrit « valeure ». Eh oui !

    Une professeur, pas de problème, une médecin, pas de problème.

    Que veulent celles et ceux qui affirment cette fausseté du « e » comme marque du féminin ? Signé : un père qui rêve de devenir une star (et non une stare)


  • alinea alinea 10 décembre 2021 22:43

    On n’en finirait pas ! je m’étais amusée à ça :

    Le masculin et la féminin - AgoraVox le média citoyen

    c’est dire si je m’accorde sans genre mais en nombre à votre point de vue !!


Réagir