lundi 10 avril 2006 - par éric

Vive la dette publique !

Un des sujets de la future campagne électorale des élections présidentielles de 2007 sera la dette publique française. Le rapport Pébereau de janvier 2006 veut nous en donner une vision catastrophique. Pourtant l’OFCE, dans sa lettre N°271 de janvier dernier, se pose la question suivante.

Faut-il réduire la dette publique ?

Selon les auteurs de cette lettre, Jérôme Créel et Henri Sterdyniack, le raisonnement sur l’endettement est erroné, il faut plutôt raisonner en termes d’efficacité et de productivité des dépenses publiques. Autrement dit, il faut considérer la dette publique comme créatrice de richesses soit directement, soit parce qu’elle permet l’existence et l’entretien d’infrastructures.

Contrairement à ce que certains voudraient faire croire, comparativement aux autres pays, la France est nettement moins endettée : la dette représente en France 66% du PIB, contre 72% dans la zone euro, 65 % aux Etats-Unis, 169 % au Japon...

En réalité, le problème de la dette n’en est pas un. Pourquoi ? Par ceci, tout d’abord, qu’un État ne peut être comparé aux autres agents économiques (ménages ou entreprises). Il n’est pas mortel et peut donc s’endetter sur une très longue période (cf. obligations à 50 ans) et même rester constamment endetté. Les arguments de certains hommes politiques, selon lesquels il faut gérer l’État comme le fait l’individu dans son budget familial, n’est pas logique. Pour la même raison, il ne faut pas ajouter les futures dépenses de retraites et de santé (900 milliards supplémentaires) comme certains le font, car ce coût sera supporté par des prélèvements qui existent déjà. De plus, on peut faire varier ces charges selon l’âge de départ à la retraite et la durée requise de cotisation, par exemple. Donc ces charges n’existeront peut-être pas. Qui plus est, si l’on veut retenir les dépenses futures hypothétiques, pourquoi ne pas prévoir le coût de la construction des écoles, les subventions versées aux entreprises, le coût des catastrophes naturelles ? Le choix de retenir ces dépenses n’est donc pas rationnel. L’État a le pouvoir de lever l’impôt, c’est une source de financement dont ne disposent pas les opérateurs privés.

La dette publique a une contrepartie qui est constituée d’actifs détenus par les ménages. S’il y a dette, il y a créance aussi pour ceux qui ont prêté. Il peut s’agir des ménages ou des entreprises qui trouvent dans les dettes publiques des outils de placement sûrs et de long terme. Bref, un bon placement qui génèrera dépenses privées et entrées fiscales. La baisse des dépenses publiques se traduirait par un effet dépressif sur la croissance, car toute dépense crée de l’activité. Dire que chaque nouveau-né français est endetté à hauteur de 17 000 euros est vrai et faux. Car en face il dispose d’infrastructures : routes, hôpitaux, écoles... Les auteurs évaluent la richesse de chaque nouveau-né à sa naissance à environ 166 000 euros (somme des patrimoines publics et privés divisée par le nombre d’habitants). Parler de la dette sans évoquer les infrastructures et l’activité qu’elle finance et dont tout le monde bénéficie est bien peu sérieux.

Les auteurs concluent à la nécessité d’une dette publique pour soutenir l’activité économique.

www.ofce.sciences-po.fr



105 réactions


  • faxtronic (---.---.127.73) 10 avril 2006 11:06

    Aaaah. Enfin quelqu’un qui reflechit et qui regarde autour de lui. je vis en Belgique, qui a 103% de dette, et ce n’est pas le psychodrame. Le principal moteur de l’économie, c’est la confiance. C’est une affaire de psychologie. Même avec des chiffres objectifs corrects, ce sont les hyenes qui hurlent qui detruisent l’économie. les déclinologues sont des des criminels économiques


    • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 10 avril 2006 11:29

      Surtout qu’un individu consommant plus quand il a confiance en son avenir, je ne vois pas l’intérêt du travail de ces déclinologues...


    • (---.---.193.90) 10 avril 2006 12:29

      « par Charpentier ... je ne vois pas l’intérêt du travail de ces déclinologues... »

      interêt des déclinologues , ultra liberaux etc , une piste de reflexion ici (le dernier message )

      http://www.oleocene.org/phpBB2/viewtopic.php?t=586


    • (---.---.0.184) 10 avril 2006 14:30

      Mort de rire.

      Je m’adresse à l’auteur de l’article.

      Dommage que vous ne touchiez pas un mot sur le racjket orchestré par les pays occidentaux sur les pays dits non développés.

      Coût de la dette exhorbitant, racket par les biais du service de la dette qui finance les pays dit développés qui sont plus qu’endettés.

      Effectivement, la dette des pays occidentaux n’est rien. Puisque ce sont d’autres qui paient.


    • (---.---.160.169) 10 avril 2006 15:32

      D’autant que la dette publique belge est très largement financée par des emprunts auprès des Belges, qui ont une épargne privée parmi les plus élevées du monde. En prêtant à l’Etat, les Belges ne font que se prêter à eux-mêmes...


    • L'enfoiré L’enfoiré 10 avril 2006 17:23

      Bonjour, Tout à fait d’accord (je suis Belge aussi). La dette est, en gros, une affaire en vase clos. L’Etat belge emprunte chez les particuliers belges et adapte les taux en fonctions du moment d’émission d’un nouvel emprunt pour rembourser le précédent. Donc, d’accord, à une remarque près. Que fait-on avec l’argent ? Est-ce pour l’amélioration de la vie des concitoyens qui deviendront plus productifs par le bien-être apporté par le financement de projet de maintien de l’emploi, par exemple. Je ne serais pas aussi franc dans le cas de la dette colloooossaaale des Etats-Unis. Et pourquoi faire ? Un pourcentage non négligeable va à l’effort de guerre en Irak et où ça chauffe ailleurs dans le monde. Pour une raison de prestige, les US se déchirent la bourse. Et, le plus fort, c’est que cela semble encore marché. L’économie tourne mieux que dans des pays plus économes. Donc tout est une affaire d’attribution ou d’imputation comptable. Le PIB et surtout la force du dollar sont les garde fous. Toujours le dollar comme base mondiale des échanges. S’il s’écroule parce qu’il ne trouve plus de répondant chez les emprunteurs, le chateau de carte s’effondre. Alors là, quand Wall Street s’enrhume, il y a de forte chance que le monde entier devra sortir ses mouchoirs. Trop imbriqués, les marchés s’entraineraient dans une chute déjà connues dans le passé. Confiance quand tu nous tiens ou nous lâche... A+


    • le-lointain (---.---.220.106) 11 avril 2006 09:59

      Qu’attend-on pour les guillotiner, que çà abreuve nos sillons ?!!


    • le-lointain (---.---.220.106) 11 avril 2006 10:00

      Il consomme plus chinois parce que c’est moins cher ...


    • le-lointain (---.---.220.106) 11 avril 2006 10:03

      les belges qui ont les moyens de prêter à leur Etat, ne s’enrichissent-ils pas au détriment de la Nation ? Essayez de voir comment l’argent peut circuler entre l’Etat emprunteur, le belge prêteur ... qui est aussi un consommateur de produits made in ... ?


    • le-lointain (---.---.220.106) 11 avril 2006 10:06

      La question de guillotine, c’est pour Faxtonic.


    • le-lointain (---.---.220.106) 11 avril 2006 10:07

      la question des consommateurs de produits chinois c’est pour Ludovic Charpentier.


    • Ludovic Charpentier (---.---.68.72) 11 avril 2006 10:31

      En effet, quand il y a consommation, il n’y a pas uniquement croissance car il y a principalement consommation d’importation... A moins de développer un protectionnisme sévère, ce que propose par exemple Bockel (aka ’le Blairiste de service’ au PS). Ce n’est pas si stupide, remarquez. Les Japonais nous ont eu pendant des années en appliquant un protectionnisme sévère vis à vis de tout produit européen, pourquoi ne ferions-nous pas pareil, au moins pour faire en sorte qu’un produit fabriqué par un enfant chinois coûte aussi cher que le même produit fabriqué en France (voire en Europe, plutot...) ?


    • le-lointain (---.---.220.66) 12 avril 2006 00:17

      A Ludovic Charpentier : Le protectionnisme s’il se généralisait dans le monde, ne pourrait-il pas exacerber les rivalités inter-nations et conduire à une guerre en armes au lieu qu’elle soit économique - avec l’ONU comme organisation de régulation de la guerre, à la place de l’OMC ? C’est une question ...


    • brice (---.---.112.217) 27 novembre 2006 16:28

      « Surtout qu’un individu consommant plus quand il a confiance en son avenir, je ne vois pas l’intérêt du travail de ces déclinologues... »

      Complètement faux : la consommation s’appuie sur les angoisses de gens. Si vous allez bien, vous n’avez pas besoin de consommer. Les pubs vous disent que vous allez être heureux en consommant. Il faut donc que vous ne le soyez pas pour y croire et passer à l’acte. Je fais vite et schématique, désolé.


  • Un simple invité (---.---.150.188) 10 avril 2006 11:47

    Merci pour cette analyse lucide face aux alarmistes qui nous hurlent (comme d’habitude...) que la France est un pays daubique et communiste...


    • le-lointain (---.---.220.106) 11 avril 2006 10:15

      A l’Invité : 1/Votre remarque est à l’image du chien de garde aboyant contre des loups qui hurlent. Ensemble, ils sont bien français ! 2/Jospin a bénéficié d’une relance à l’échelle européenne, non ? Et puis l’effet des 35 heures et de l’augmentation des effectifs de fonctionnaires sous sa gouvernance ont produit leurs effets ... sous Raffarin (que je ne défends pas !!!)


    • Ludovic Charpentier (---.---.68.72) 11 avril 2006 10:39

      « 2/Jospin a bénéficié d’une relance à l’échelle européenne, non ? Et puis l’effet des 35 heures et de l’augmentation des effectifs de fonctionnaires sous sa gouvernance ont produit leurs effets ... sous Raffarin (que je ne défends pas !!!) »

      Heureusement que vous ne défendez pas Raffarin car le gouvernement ’Raffarin I’ détient le record du nombre de ministres et de secrétaires d’Etat... 43 ! Pas mal, pour un gouvernement qui voulait réduire le nombre d’employés de la fonction publique... En plus, la plupart des débarqués ont soit touché de fortes indemnités de licenciement (Mer), soit retrouvé un emploi... dans le secteur public (Ferry, Aillagon) ! Les conseilleurs ne sont pas les payeurs...


    • machinchose (---.---.129.40) 11 avril 2006 10:49

      vous ne le défendez pas le Raffarin mais évidemment c’est la faute à la gauche (qui ne doit la qualité de son bilan qu’au contexte...)

      c’est un peu facile.


    • le-lointain (---.---.220.66) 12 avril 2006 00:21

      A l’invité : Vous me montrez du doigt l’arbre ... pour cacher la forêt. L’arbre est pourri, je vous l’accorde, mais ...


    • le-lointain (---.---.220.66) 12 avril 2006 00:22

      Pardon, c’était à Ludovic Charpentier !!!


  • folamour (---.---.179.33) 10 avril 2006 12:33

    • Un simple invité (---.---.150.188) 10 avril 2006 12:44

      Rien à voir avec le commentaire, mais en regardant le graphique on voit quelquechose de curieux... La proportion dette/PIB à diminué... Sous jospin, et c’est remise à augmenter sous rafarin... > :/ Etrange qu’un gouvernement de gauche soit plus économe qu’un autre de droite pourtant plus libéral... :s


    • alberto (---.---.32.151) 10 avril 2006 12:56

      Croissance sous Jospin : Canicule sous Raffarin !


  • x026790 (---.---.101.8) 10 avril 2006 12:43

    Cette analyse n’est pas lucide, elle est partisane.

    Partisane parce qu’elle sous-entend que nous nous somme endettes pour construire des infrastructure et investir dans l’avenir. Si seulement ! Si c’etait le cas, nous aurions des TGV dans toutes les regions, une recherche de pointe et des liaison interalpines de hautes qualite.

    Malheureusement, nous nous somme endettes pour maintenir le train de vie de l’Etat et de la fonction publique, pour depenser a but eletoral et clienteliste (CMU, 35 heures, Emplois d’jeuns).

    Bref, la France s’est endettee pour vivre au-dessus de ses moyens et hypothequant la generation avenir qui va devoir regler l’addition.

    Cette contribution est de plus irresponsable car elle sous-tend qu’il suffit d’augmenter la taxation pour regler la situation. Affirmation d’un grand aveuglement compte tenu de l’asphyxie deja evidente des entreprises ainsi que de la concurrence fiscale entre etats europeens et mondiaux : augmentez les impots et je vous promets 15% de chomage.

    Et pour finir, il s’agit d’anticipation : nous vivons 60 ans de prosperite, depuis 30 ans, les 30 piteuses a tout point de vue, plutot que de nous adapter en faisant des choix difficile, nous avons choisi la facilite, celle de consommer a credit. Qu’adviendra-t-il lorsque la conjoncture se retournera durablement ou qu’un coup du sort frappera notre notre pays : sans capacite d’endettement car deja endette, nous n’aurons pas de capacite de rebond, nous serons nus.

    Et cessez de vous cacher derriere des exemples pire a l’image de gamins de maternelle, ni la Belgique ni les US ne justifient notre mauvaise conduite.


    • (---.---.127.73) 10 avril 2006 13:06

      D’abord il faut des chiffres. Chiffre moi la comparaison en investissement selon les pays. Les infracstructures sont bonnes en france, pour un pays rural de faible densité. La recherche n’est pas tres bonne, mais l’investissement est la mais inefficacement engagée. Par exemple je suis parti de france ves la flandre car j’étais pas assez payé amon gout. Ici on me paye correctement et en 6 mois j’ai produit 2 brevet. Par contre il n’ya pas de personnel a vie, il n’y a que des contrats de 1 an, pour tout le monde même le chef, ce qui evite le pantouflage. J’ai fait parti de « sauver la recherche » en France. Au debut le but du mouvement venant du bas etait justement de supprimer le caractére fonctionnaire du systeme tout en doublant les investissements (meilleurs salaires, meilleurs matos). Mais le mouvement a été récupéré par les caciques. Les depenses publiques de santé sont lourdes, mais c’est notre choix. Quand a ne pas regarder ceux que font les autres, c’est idiot. Enfin, il y avait deux pays qui avait tres peu de dettes, la roumanie de Ceaucescu et la coréee du nord, ce n’est pas un gage de santé économique.


    • (---.---.100.188) 10 avril 2006 21:46

      Précisément.

      Personnellement ça ne m’intéresse absolument pas de posséder 160 000 euros de biens publics tant que j’en dois 1 seul euro. Je n’ai jamais emprunté un seul centime à personne parce que je trouve extrêmement immoral de consommer des biens avec un argent pas encore gagné. Dans cette société où on commence par emprunter pour acheter une voiture ou une machine à laver avant même de penser qu’on pourrait s’en passer, où l’on en arrive à plaindre les gens qui font des dettes et ne peuvent pas les rembourser, je suppose que je vais passer pour un extra-terrestre. Mais je trouve extrêmement déshonorant d’être citoyen d’un pays endetté, quelles que soient les analyses économiques (contradictoires) qu’on puisse faire de la situation.


    • eresse (---.---.120.64) 10 avril 2006 22:40

      « Dans cette société où on commence par emprunter pour acheter une voiture ou une machine à laver avant même de penser qu’on pourrait s’en passer »

      A mon avis, vous devriez rendre votre abonnement internet, votre micro, votre frigo, votre ..., vous eclairer a la bougie et vous chauffer a la bouse de vache sechee...


    • Christophe (---.---.58.18) 11 avril 2006 00:08

      ni la Belgique ni les US ne justifient notre mauvaise conduite.

      Ni la Grande Bretagne d’ailleurs. Comme l’écrit Philippe Auclair (journaliste d’investigation) dans son livre Le royaume enchanté de Tony Blair, la dette britannique s’élève à 644 milliards d’euros auquel il faut ajouter 1000 milliards d’euros (retraite des fonctionnaires totalement prise par l’Etat mais masquée), 145 milliards (sommes engagées dans les partenariats public-privé) et enfin 30 milliards d’euros (passif de Network Rail). Soit au total une dette de 1819 milliards d’euros.

      Finalement, Tony Blair, c’est Alice, celle du Pays des Merveilles ! smiley


    • (---.---.100.188) 11 avril 2006 00:34

      Aucun rapport. Je suppose que votre commentaire sous-entend que le fait d’emprunter est un corollaire de la modernité....hahahahaha !!!!!

      Je les ai payés comptant avec de l’argent déjà gagné. Et en plus, je fais rentrer de l’argent $$$$$ en France puisque je ne travaille qu’avec l’étranger.

      Si ça peut vous consoler ça fait 3 mois que je n’ai plus de congélateur, j’attends de rentrer quelques factures pour en racheter un. L’an dernier j’ai fait la lessive de 5 personnes à la main pendant 2 mois, j’ai *même* survécu à ça - ça vous dépasse ?

      L’état peut très bien adopter des stratégies d’économie à son niveau, seulement voilà les restrictions ne sont pas populaires et bien souvent les politiques pensent aux élections avant de penser au bien public à long terme.


  • Al-Capone (---.---.50.219) 10 avril 2006 12:50

    Lorsque le 2ème poste de depense du bugdet annuel de l’etat sert uniquement a payer les interets de la dette publique, soit plus que le budget de la defense, je me pose sincerement si cette dette est efficace.

    Est ce que cette dette set effectivement a payer des ecoles, ou est ce l’on emprunte pour payer uniquement les interets de cette dette.

    Le dette du japon est tres elevée, car pendant leur periode de recession, ils ont massivement investit sur la recherche. C’est en effet un investissement sur l’avenir.

    Ce qu’il serait interessant de voir, c’est comment en France, l’on continue d’augmenter la dette, qu’est ce que l’on paie avec cette dette.

    Si l’on s’endette juste pour maintenir le fonctionnement d’un systeme en place, ce n’est plus un ivestissement, c’est de l’imcompetence.

    Je trouve que j’en paie assez d’impot, et si c’est pour constater que l’ensemble des IR ne sert qu’a paié des interets, plutot qu’une ecole, ou des infirmieres, je ne comprends pas ce qu’on appelle investissement et efficacité !

    Bon alors, comment fait on pour s’endetté en France, et a quoi sert cette endettement ? Voila la vraie question !


    • Al-Capone (---.---.50.219) 10 avril 2006 12:55

      Il serait aussi interessant de comprendre la dette des US, et du Japon. Je suis sur que l’on verrait 2 types de gestions completement differents !

      Ne pas confondre investissement, et maintient d’un systeme banqualle par des emprunts. A long termes, on verras bien la difference, le Japon est et serat surement un meilleur exemple d’endettement « positif », autrement dit investissement. A suivre !

      Pensons donc au futur generation, tout de meme, c’est aussi cela etre solidaire.


    • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 10 avril 2006 12:56

      Déjà, c’est plus un endettement lié à une baisse des recettes qu’à une augmentation des dépenses... Il faut arrêter d’accabler Jospin, sous Jospin la France a pu être au rendez-vous des 60% d’endettement pour passer à l’Euro.

      Effectivement, un endettement massif pour la recherche vaut le coup, mais c’est loin d’être le cas actuellement... On préfère continuer à être l’un des rares pays d’Europe à avoir la Défense nationale comme premier budget, alors que la Défense est l’exemple type de secteur qu’il vaudrait mieux transférer au niveau européen pour plus d’économie, moins de dépense.

      Quand aux critiques sur la fonction publique qui coûte cher, je rappelle que le premier gouvernement Raffarin comportait 43 ministres et secrétaires d’Etat, un record sous la cinquième république, et ce n’est pas l’illustration d’une gestion des dépenses de bon sens...


    • (---.---.153.60) 10 avril 2006 17:35

      salut ! premièrement je trouve l’article assez décevant voir même partial : dire que s’endetter c’est pas grave, c’est pas comme pour les individus etc... et prendre l’exemple de quelques pays qui structurellement peuvent s’endetter est de mon point de vue démagogique.

      si vous aviez raison, pourquoi le Canada s’est serré la ceinture pour enrayer leur endettement, par pur masochisme ?

      les USA peuvent d’endetter parcqu’ils peuvent faire tourner la machine à billets verts sans risquer de forte dévaluation de leur monnaie qui reste la monnaie de référence mondiale.

      deuxièmement dire que le 2ème poste est la Défense : bravo ! le premier est l’éducation nationale (avec les résultats médiocres que l’on connait), le deuxième est le remboursement des intérets de la dette ensuite vient la défense

      les armes, avions, bateaux etc... achetées représentent plutôt un investissement puisqu’elles le sont dans des entreprises nationales où travaillent des français, cela ressemble plus à des grands travaux que ce que imaginez. si on venait à supprimer l’armée, il y aurait beaucoup de chômage (et pas seulement les militaires !!)


    • Al-Capone (---.---.50.219) 10 avril 2006 17:40

      petit rappel

      le budget annuel de l’etat est aux alentour de 250milliards€

      le 2ème poste de depense de l’etat, environ 50milliards €, seulement pour les interets de la dette, pas la dette, juste les interets !


    • (---.---.100.188) 10 avril 2006 21:57

      « La Défense nationale comme premier budget, alors que la Défense est l’exemple type de secteur qu’il vaudrait mieux transférer au niveau européen pour plus d’économie, moins de dépense. »

      Je vous rappelle que les Français ont voté « non » au référendum sur la Constitution Européenne, sans doute par pur masochisme mais c’est ainsi. Sans constitution, pas de défense commune - tout au plus quelques unités plus ou moins regroupées à la fantaisie de chacun mais aucune véritable stratégie de groupe n’est possible.


    • Ludovic Charpentier (---.---.68.72) 11 avril 2006 10:34

      Tout à fait. Mais dans les arguments du ’non’ (du moins dans ceux du ’non’ de gauche, le FN et autres nationalistes devaient sûrement penser autrement), je n’ai jamais entendu que la défense Européenne était en soi un problème. Le seul problème venait de l’affiliation de la défense Européenne à l’OTAN.


  • faxtronic (---.---.127.73) 10 avril 2006 13:11

    Je recherche la structure de la dette des pays suivants :
    - France
    - Japon
    - Us
    - UK
    - Allemagne
    - Italie

    Je cherche sur le net mais je ne trouve rien....


    • Jojo (---.---.2.219) 10 avril 2006 13:58

      Je ne sais pas si la « structure » d’une dette a un sens. C’est la difference entre dépenses et recettes. Difficile de distinguer une dépense particulière qui contribuerait plus qu’une autre.

      L’investissement, ça je comrends. C’est sur que l’investissement en terme de recherche de la France est relativement faible, mais principalement à cause du privé.


    • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 10 avril 2006 14:10

      Encore que l’investissement en terme de recherche peut avoir différentes particularités qui peuvent le rendre rentable ou non... L’un des problèmes de la recherche Japonaise est qu’elle est par exemple minée par les concurrences internes entre les différents groupes. Les Suédois, Allemands, et même Américains dépensent moins en une recherche plus efficace car moins concurrencielle...


    • Al-Capone (---.---.191.137) 10 avril 2006 14:22

      Pourriez vous expliquer en quoi le recherche public est penaliser par le privée ?


    • Al-Capone (---.---.191.137) 10 avril 2006 14:32

      Laissons le temps au Japon de sortir de sa crise pour entrevoir l’efficacité de leur recherche. Ne pas oublier qu’ils traversent une crise depuis 10ans et que malgres cette crise, ils ont continué d’investire massivement dans cette recherche.

      On pourrat voir si leur demarche est efficace, ce que semble deja reconnaitre certains experts. (Article parut dans l’Usine Nouvelle, il y a quelques mois)


    • Jojo (---.---.2.219) 10 avril 2006 14:38

      C’est un fait avéré que la contribution du privé à la recherche est faible en France. Par exemple :

      "En effet, et aussi étonnant que cela puisse paraître après ce qui a été évoqué plus haut, la France a d’ores et déjà atteint les objectifs européens de financement de la recherche sur un point : la part du financement public de la recherche, fixé à 1 % du PIB. Selon les derniers chiffres disponibles de l’OST, les dépenses nationales de la France en provenance des administrations publiques (DNRDA) atteignaient, en 2001 et en valeur absolue, 14,7 milliards d’euros, soit, en pourcentage du PIB, le seuil des 1 %8 ce qui place cette fois la France dans le peloton de tête des Etats de l’Union aux côtés des pays scandinaves.

      Par contraste, cet indicateur montre l’insuffisance du financement de la recherche par le secteur privé en France dont les raisons seront analysées plus loin (cf. défi n° 9)."

      http://assemblee-nationale.fr/12/rap-info/i1998.asp


    • faxtronic (---.---.127.73) 10 avril 2006 15:40

      oui c’est vrai. J’y vois a mon avis peut être 2 raisons :
      - En france, contrairement a un grand nombre de pays, tres peu de dirigeant de haute ou petite volé n’a de these, donc n’a fait de la recherche. La recherche est une chose alors mysterieux et inconnue, alors que ce n’est qu’investissement long terme classique. De même, peu d’ingenieur font une these avant de rentrer en entreprise. Je suis ingenieur et docteur. Je me vend aux entreprises française comme ingénieur seulement (pour eviter de passer pour un docteur cosinus), et aux autres comme docteur-ingenieur.
      - pour la même raison, on a du mal a voir les portés potentielles commerciales de travaux de recherche, et on considere la recherche comme l’amont du developpement (pour resoudre un probleme de developpement), alors que justement la recherche mene à un certan inconnu. Pour un ingénieur, la recherche c’est effrayant.
      - Je presente souvent la recherche comme un investissement long terme, a fort plus-value (et donc par consequent risqué). C’est finalement une espece de spéculation :)


    • faxtronic (---.---.127.73) 10 avril 2006 15:41

      oui c’est vrai. J’y vois a mon avis peut être 2 raisons :
      - En france, contrairement a un grand nombre de pays, tres peu de dirigeant de haute ou petite volé n’a de these, donc n’a fait de la recherche. La recherche est une chose alors mysterieux et inconnue, alors que ce n’est qu’investissement long terme classique. De même, peu d’ingenieur font une these avant de rentrer en entreprise. Je suis ingenieur et docteur. Je me vend aux entreprises française comme ingénieur seulement (pour eviter de passer pour un docteur cosinus), et aux autres comme docteur-ingenieur.
      - pour la même raison, on a du mal a voir les portés potentielles commerciales de travaux de recherche, et on considere la recherche comme l’amont du developpement (pour resoudre un probleme de developpement), alors que justement la recherche mene à un certan inconnu. Pour un ingénieur, la recherche


    • (---.---.255.28) 10 avril 2006 20:20

      Non. La difference entre les recettes et les dépenses, c’est le déficit (ou l’excédent). La dette, c’est la somme des déficits accumulés au cours des annees.


    • Christophe (---.---.58.18) 11 avril 2006 00:23

      @faxtronic

      Pour un ingénieur, la recherche c’est effrayant.

      Je suis moi-même ingénieur et j’ai eu l’occasion de travailler dans la recherche (6 ans à l’ONERA) ; même si ils voulaient que je prépare un doctorat ; donc la recherche n’est pas effrayante pour tous les ingénieurs ! smiley

      Etant dans le secteur privé, je constate que très peu de docteurs attirent les entreprises. Il existe une différence d’approche des problématiques abordées, le but n’est pas le même en recherche fondamentale ou appliquée et en recherche industrielle où l’on prend souvent quelques raccourcis !


  • Al-Capone (---.---.191.137) 10 avril 2006 13:12

    Autre point a ne pas negliger en ce qui concerne la dette d’un pays.

    Qui detient cette dette, et avec quelle monnaie ?

    Le probleme des US, est que leur dette est detenu à plus de 70% par des « etrangers », en dollars. Si ces deteneurs viennent à vouloir convertir leurs dollars en €, que deviendrat il de cette monnaie ? Une monnnaie de singe !?

    De ce point de vue la, on pourrait regarder ce qui c’est passé en Argentine, et ce qu’il se passe aussi au Japon, juste d’un point vue monetaire.

    Une des vertues de l’Euro, est qu’il protege la France d’une devaluation de sa monnaie, enfin je pense. Il y aurat bien un specialiste economiste qui pourrait nous eclairer sur cette aspect de la dette d’un pays. Merci d’avance.


  • Aston (---.---.254.10) 10 avril 2006 14:41

    Beaucoup de candeur naïve dans cette contribution. Les évidences d’abord ; bien entendu la dette est un moyen normal pour l’ état de financer l’avenir de la Nation. Personne ne le conteste. Là ou celà devient problématique, c’est lorsque la dette sert à financer les dépenses courantes ou les frais de fonctionnement de l’ Etat. Ou pire, lorsque la dette s’accroit du simple fait de l’accumulation des intérêts que les recettes fiscales ne parviennent plus à payer. Comparer une dette au PIB ou au patrimoine des Français n’a que peu de sens. C’est la capacité de remboursement futur de notre pays, dans un contexte de renchérissement des taux d’intérêt qui est une vraie question. Dire qu’un Etat est solvable à l’infini est également une énormité. Un Etat peut faire faillite et être déclaré insolvable. (Argentine) Enfin, considérer que le déficit social ne doit pas faire partie de l’engagement de l’ Etat à moyen long terme sous le prétexte qu’il doit être couvert par des cotisations relève de l’angélisme.


  • geremy (---.---.55.100) 10 avril 2006 15:04

    Il existe un article intéressant sur le site de l’OFCE, qui détaille la structure de la dette française : « Qui sont les créanciers de l’Etat francais » - La croix - 1e décembre 2005 (http://www.ofce.sciences-po.fr/article.php?ref=croix01-12-05). A la lecture de cet article, je ne tire pas les mêmes conclusions que les économistes de l’OFCE. 51% des dettes sont détenus à l’étranger, sur les 49% restants seulement 1% sont détenus par des particuliers, le reste c’est des banque ou des institutions financières. Il est vrai de dire que à toute dette correspond une créance, et qu’au niveau global du pays le bilan est nul, mais ceux qui payent la dette ne sont pas ceux qui détiennent les créances. Il y pour moi une lecture de « droite » de la question de la dette (« L’Etat vit au-dessus de ses moyens »), et une lecture de « gauche » : les dettes de l’Etat conduisent à un financement des banques par ceux qui paient l’impôt. C’est une formidable redistribution à l’envers des richesses. Je pense que toute personne de gauche devrait se préoccuper de la question de la dette publique pour des questions d’égalité.


  • Tygerlord (---.---.104.126) 10 avril 2006 15:28

    Ah miracle !

    Il suffit de consommer, ben pourquoi est-ce que l’état ne donnerait pas à tous les français 3000 euros par mois, financé par emprunt (donc création d’une dette) afin que nous consommions tous à donf afin d’avoir de la croissance puisqu’à priori cela suffit pour ne pas s’alarmer, créons de la dépense c’est simple, investissons achetons des écoles, des routes, ...

    j’ai comme l’impression qu’il y un bug dans ce raissonnement ?? j’dois me tromper certainement...


    • Al-Capone (---.---.191.137) 10 avril 2006 15:42

      Histoire d’offres et demandes.

      Si la demandes explosent et que l’offres ne suit pas, il y a risque d’inflation.

      Ce pour cela que le BCE « joue » sur les taux d’interet, si je ne trompe pas. Je crois que l’on appel cela un regulateur economique. Entres autres

      Bon un vrai economiste SVP


    • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 10 avril 2006 15:45

      Le bug s’appelle l’épargne... La baisse des impôts pour les classes les plus favorisées est une stupidité dans la mesure où les revenus non dépensés sont placés. Une hausse du SMIC par contre pourrait permettre aux Français de rattrapper le surcoût du passage à l’Euro.


  • greg (---.---.143.12) 10 avril 2006 17:04

    La dette est une bonne chose ? Il ne faut pas considérer la dette d’un état comme celle d’un individu ?

    La dette est une charge pour un état comme pour un individu il y a des intérêts à payer. Aujourd’hui les intérêts de la dette de l’état français coûte 50 milliards d’euro par an, soit l’ensemble des recettes des impôts sur le revenu. Ce sont donc 50 milliards qui sont perdus chaque années puisqu’ils servent à rémunérer les banques qui prêtent à l’état français (ils ne servent pas à rembourser la dette)

    Si certains états utilisent la dette c’est parcequ’ils ont un commerce extérieur florissant (usa, japon), ce qui n’est pas vraiment le cas de la France comparé à ces pays, et qu’ils s’en servent pour investir.

    Il est temps de considérer les choses en face, la dette française est gravissime, elle résulte et est alimenté par les coûts fonctionels et non par les investissements. Aucun retour à espérer, l’argent que l’état emprunte sert à des dépenses. Si on continue sur le rhytme actuel c’est la cessation de paiement, comme il a pu arriver à d’autres pays tel l’Argentine.

    Il est incroyable de voir que des individus puissent parler de la dette en ignorant ces faits et encore plus incroyable qu’il y en ait pour la défendre.


  • faxtronic (---.---.127.23) 10 avril 2006 17:18

    Bon, il n’y a pas de structure de dette. Par contre il y a plein d’avis que je comprends pas :
    - En quoi l’epargne des belges a un rapport avec la dette de l’etat ? quel est le taux d’epargne en france, en belgique et au japon ?
    - Pourquoi dites vous que sur les 66% francais, la plupart c’est du rembouresement d’interet, et que les 110% japonais, c’est de l’investissement, alors que vous ne connaissez la structure de la dette.
    - En quoi les 103% belge sont mieux que les 66% francais. La belgique ou le japon a deux fois plus de capacite de remboursement que la france ?????????
    - Les usa ont une dette du a la defense notamment.Pourquoi est ce bon au USA et pas en France ????
    - Qu’est ce qu’il me chante l’autre avec son histoire de racket vis a vis des pays en voie de developpement ?
    - La concurrence en recherche n’est pas une bonne chose ?? ah bon...
    - On blablatte, on blablatte, mais a part les chiffres de la dette en france, il faudrait pouvoir comparer avec d’autre pays, et pas seulement avec des ouie-dire ( grammaire de oui-dire, avec clavier anglais, chaud) journalistique de comptoir.


  • (---.---.160.169) 10 avril 2006 17:46

    Le taux d’épargne des Belges a un rapport avec la dette en ce sens que les Belges ont une très grosse épargne privée ( les ménages belges épargnent beaucoup) et qu’ils financent volontiers les emprunts émis par l’Etat pour financer la dette publique. Il est évident que si la plus grosse partie de la dette publique belge est financée par les Belges, on peut difficilement dire que la Belgique est un pays endetté...En quelque sorte les Belges financent leurs infrastructures par un prêt qu’ils font à l’Etat...


  • Stephane Klein (---.---.101.8) 10 avril 2006 17:47

    Les Americains se sont endettes pour faire la guerre a l’autre bout du monde, laissons-leur ce choix. Nous avons une dette pour maintenir le train de vie d’une fonction publique a laquelle on ne veut pas s’attaquer par manque de courage.

    et quand je dis train de vie, je ne sous-entend pas que les fonctionnaires sont trop payes, loin de la, mais qu’ils sont trop nombreux pour assurer les services qu’ils rendent et que de multiples mode de fonctionnement sont deficiant. On commence seulement a regrouper les achats au sein d’un ministere et entre ministere alors que c’est une evidence pour tout le monde qu’acheter en gros permet de faire de economies, voila ce que nous payons : l’incompetence de nos hommes politiques et ... notre incapacite a leur demander des comptes.


    • (---.---.39.74) 10 avril 2006 18:40

      Comme tous les fonctionnaires made in baby-boom qui partent à la retraite ne seront pas remplacés, il y en aura au moins de satisfait :)


    • Al-Capone (---.---.50.219) 10 avril 2006 19:14

      Il y a aussi bcp de corporatisme tres puissants au sein de la fonction public. Il est vrai qu’il faut etre tres courageux pour affronter ce corporatisme hyper puissant, voir meme etre temerere, voir suicidaire !

      Certaines sorporation ne sont pas tres bien payer, mais ils se rattrapent en nature !

      Mon passage dans le fonction public me laisse le pire sentiment de mon experience professionnelle. sorry !


  • Éric Grandvuinet (---.---.168.139) 10 avril 2006 17:52

    Tous ces commentaires sont forts intéressants et je suis heureux de voir autant de débats autour de cet article. Il me semble que certains considèrent l’argent, la monnaie comme un bien rare. Or je rappelle que face à la monnaie il n’y a plus aucune réserve dans un quelconque métal précieux. La monnaie n’a donc que la valeur que les utilisateurs veulent bien lui donner. Tout repose sur la confiance. Ceux qui crient au scandale de la dette n’ont peut-être pas confiance en l’avenir du pays. Tout comme n’importe quel banquier refuse de prêter à un individu sans avenir. Un État a toujours de l’avenir et l’argentine existe toujours pour répondre à un commentaire. La monnaie ne doit pas être considérée comme un stock, elle n’est utile que si elle circule, c’est un flux. Arrêtez ce flux, stockez tout votre argent et l’économie s’arrêtera de fonctionner. Les dépenses font fonctionner la machine économique. L’argent placé ne rapporte que parce que d’autres s’en servent. Je terminerai ce bref commentaire par un texte de Rabelais dans le Tiers Livre (début du XVIeme siècle). Il conçoit l’endettement financier comme un facteur de pacification sociale et de croissance économique.

    Pantagruel demande à Panurge « Quand serez-vous hors dettes ? »

    Panurge répond : « Aux calendes grecques,...,je ne trouverais plus dès lors personne pour me prêter un denier.(...). Devez tous les jours à quelqu’un. Et celui-ci priera continuellement Dieu pour vous...craignant de perdre sa dette. »


    • Al-Capone (---.---.50.219) 10 avril 2006 19:16

      Comment ce fait il qu’avec notre dette, nous peinons a depasse les 2% de croissance !


  • Éric Grandvuinet (---.---.168.139) 10 avril 2006 17:53

    Tous ces commentaires sont forts intéressants et je suis heureux de voir autant de débats autour de cet article. Il me semble que certains considèrent l’argent, la monnaie comme un bien rare. Or je rappelle que face à la monnaie il n’y a plus aucune réserve dans un quelconque métal précieux. La monnaie n’a donc que la valeur que les utilisateurs veulent bien lui donner. Tout repose sur la confiance. Ceux qui crient au scandale de la dette n’ont peut-être pas confiance en l’avenir du pays. Tout comme n’importe quel banquier refuse de prêter à un individu sans avenir. Un État a toujours de l’avenir et l’argentine existe toujours pour répondre à un commentaire. La monnaie ne doit pas être considérée comme un stock, elle n’est utile que si elle circule, c’est un flux. Arrêtez ce flux, stockez tout votre argent et l’économie s’arrêtera de fonctionner. Les dépenses font fonctionner la machine économique. L’argent placé ne rapporte que parce que d’autres s’en servent. Je terminerai ce bref commentaire par un texte de Rabelais dans le Tiers Livre (début du XVIeme siècle). Il conçoit l’endettement financier comme un facteur de pacification sociale et de croissance économique.

    Pantagruel demande à Panurge « Quand serez-vous hors dettes ? »

    Panurge répond : « Aux calendes grecques,...,je ne trouverais plus dès lors personne pour me prêter un denier.(...). Devez tous les jours à quelqu’un. Et celui-ci priera continuellement Dieu pour vous...craignant de perdre sa dette. »

    correction de l’adresse :


  • gmalineo (---.---.45.205) 10 avril 2006 18:27

    Alors comme ça un Etat peut s’endetter tant qu’il veut ? ça n’a pas d’importance.... ???

    On croit rêver !! Regardez un peu ce qui est arrivé en Argentine !!

    Un pays peut tout à fait faire banqueroute.


    • Yasunari (---.---.129.150) 11 avril 2006 12:30

      C’est amusant. L’Argentine est la preuve que si l’on veut vivre avec sa dette, il ne faut surtout pas suivre les directives du FMI, qui n’ont finalement pour résultat que de supprimer les structures de subsistance sans règler le probleme de la dette... Sans même se demander en quoi la dette pose exactement probleme.

      D’autre part, en ce qui concerne la dette des pays en voie de developpement, il faut préciser un petit détail : exportateurs de matière premières, ils demeurent dans l’incapacité d’en fixer les cours internationaux. D’où le booby trap africain : je te prête de l’argent, et je baisse tes revenus jusqu’à ce que tu ne puisses plus rembourser....


  • geremy (---.---.55.100) 10 avril 2006 18:28

    Bon, si je comprends bien l’avis général, ces économistes sont complétement idiots, ne comprennent décidément rien à rien, sont de dangereux démagos. Je pense pour ma part qu’ils sont certainement plus compétent que vous et moi en économie, et que leur opinion compte. Y a-t-il une subtilité qui nous échappe dans leur raisonnement ? Le mieux serait de se reporter directement à leur article : http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/lettres/271.pdf Au passage, ils dégonflent complétement mon argumentaire sur les-intérêts-qui-financent-les-riches (pan sur le bec !).


    • brch90 (---.---.186.171) 12 avril 2006 13:36

      Il n’est pas utile d’aller jusque là mais si on écoutait les ’savants’ on mangerait du plastique génétiquement modifié, ou de l’uranium radioactif ...

      On ne mangerait plus (obésité), ni fumerait (toxique), ni baiserait (maladies), ni boirait (toxique), ni dormirait (inactivité) et on sélectionnerait les gènes de nos enfants (que l’on veut déjà surveiller à 36 mois mais pourquoi pas dans l’utérus ?) grâce à la ’grande science’ pronée par certains savants qui savent tout et veulent nous mettre une puce rfid sous la peau, analyser par un algorytme nos pensées, nos gestes ’anormaux’ dans les lieux publics et j’en passe etc ...

      Lorsque que l’on voit que des médecins permettent à une femme de plus de 60 ans d’avoir un enfant ... Que certains savants clonent les animaux et bientôt les humains. Je doute fortement.

      Alors on peut, oui hélas mettre en doute le jugement de certains et même beaucoup. ’Science sans conscience n’est que ruine de l’âme’ Le principal objectif de ces économistes et de nous, pardon, vous faire payer le plus possible et si possible pour rien en échange.

      Mais c’est vrai que le pays est en faillite, bénéfices de +x%, tarifs de +x% chez GDF qui ne fait qu’augmenter ses tarifs, idem pour Total etc ... Que font-ils de l’argent ?

      Il ne s’agit pas de nier toute avancée raisonnée mais elle doit être fondée sur des valeurs stables et nettes. or de nos jours peu sont les informations logiques et cohérentes. Même les statistiques INSEE, les projets de budgets, rapport de la commission des finances, sont concus pour ne pas être lisibles même par et pour les hommes politiques et les spécialistes qui ne comprennent rien. Donc ils prennent des décisions politiques et de confiance selon leurs propres cultures et convictions.

      Lorsque l’on nous annonce une croissance de de +x% sur l’année alors que l’on est en avril ... n’importe quoi ! Depuis 30 ans et même plus on nous annonce la catastrophe, la ruine et on dispose encore d’argent (des milliards) pour financer les fonds structurels des nouveaux pays entrant en Europe etc etc ceci pour donner un exemple. Alors si est ruiné , on ne peut pas donner, non . ou alors je suis stupide !

      Même Le Royaume-Uni n’a pas réduit son budget publique, il l’a réorganisé différemment pour mieux l’employer, ce qui semble plus rationnel.

      Alors ces ’grands’ économistes jamais d’accord entre eux, vendent pendant ce temps des livres, et gagnent leurs vies. Pourtant ce n’est pas les autres romaans de talent qui manquent ...

      Sans vouloir vous blesser, il y aura toujours des gens faibles pour croire les bétises...


    • brch90 (---.---.186.171) 12 avril 2006 13:38

      Il n’est pas utile d’aller jusque là mais si on écoutait les ’savants’ on mangerait du plastique génétiquement modifié, ou de l’uranium radioactif ...

      On ne mangerait plus (obésité), ni fumerait (toxique), ni baiserait (maladies), ni boirait (toxique), ni dormirait (inactivité) et on sélectionnerait les gènes de nos enfants (que l’on veut déjà surveiller à 36 mois mais pourquoi pas dans l’utérus ?) grâce à la ’grande science’ pronée par certains savants qui savent tout et veulent nous mettre une puce rfid sous la peau, analyser par un algorytme nos pensées, nos gestes ’anormaux’ dans les lieux publics et j’en passe etc ...

      Lorsque que l’on voit que des médecins permettent à une femme de plus de 60 ans d’avoir un enfant ... Que certains savants clonent les animaux et bientôt les humains. Je doute fortement.

      Alors on peut, oui hélas mettre en doute le jugement de certains et même beaucoup. ’Science sans conscience n’est que ruine de l’âme’ Le principal objectif de ces économistes et de nous, pardon, vous faire payer le plus possible et si possible pour rien en échange.

      Mais c’est vrai que le pays est en faillite, bénéfices de +x%, tarifs de +x% chez GDF qui ne fait qu’augmenter ses tarifs, idem pour Total etc ... Que font-ils de l’argent ?

      Il ne s’agit pas de nier toute avancée raisonnée mais elle doit être fondée sur des valeurs stables et nettes. or de nos jours peu sont les informations logiques et cohérentes. Même les statistiques INSEE, les projets de budgets, rapport de la commission des finances, sont concus pour ne pas être lisibles même par et pour les hommes politiques et les spécialistes qui ne comprennent rien. Donc ils prennent des décisions politiques et de confiance selon leurs propres cultures et convictions.

      Lorsque l’on nous annonce une croissance de de +x% sur l’année alors que l’on est en avril ... n’importe quoi ! Depuis 30 ans et même plus on nous annonce la catastrophe, la ruine et on dispose encore d’argent (des milliards) pour financer les fonds structurels des nouveaux pays entrant en Europe etc etc ceci pour donner un exemple. Alors si est ruiné , on ne peut pas donner, non . ou alors je suis stupide !

      Même Le Royaume-Uni n’a pas réduit son budget publique, il l’a réorganisé différemment pour mieux l’employer, ce qui semble plus rationnel.

      Alors ces ’grands’ économistes jamais d’accord entre eux, vendent pendant ce temps des livres, et gagnent leurs vies. Pourtant ce n’est pas les autres romaans de talent qui manquent ...

      Sans vouloir vous blesser, il y aura toujours des gens faibles pour croire les bétises...


  • toy (---.---.144.116) 10 avril 2006 18:30

    « Selon les auteurs de cette lettre, Jérôme Créel et Henri Sterdyniack, le raisonnement sur l’endettement est erroné, il faut plutôt raisonner en termes d’efficacité et de productivité des dépenses publiques »

    Eh oui, le problème en France c’est que la dette justement ne sert pas à améliorer l’efficacité et la productivité des dépenses publiques, mais finance des déficits structurels. Avec en particulier l’évolution de notre démographie, les rentrées d’argent risquent également stagner ou de diminuer (ce sont les jeunes qui consomment le plus), et les dépenses d’augmenter, ce qui impose de prévoir ce déséquilibre. En plus, on vient de bazarder des investissements amortis comme les autoroutes. Yatil un gestionnaire dans la maison France ? De toute facon, pas grave, ce seront nos enfants qui casqueront.

    Quant à la recherche, les meilleurs docteurs se cassent à l’étranger : mieux payés, beaucoup plus libres dans leurs choix dans le public. Dans le privé, aussi, on ne les regarde pas comme des extraterrestres, on reconnait leurs mérites, alors qu’en France, avoir un titre de docteur est une tare pour la moitié des recruteurs. C’est pourtant très important car la recherche d’aujourd’hui, ce sont les emplois dans 20-30 ans.

    En plus, qui finance la dette ?? Pour partie, les réassureurs...


  • blogmemes.net/fr (---.---.179.35) 10 avril 2006 19:10

    Un des sujets de la future campagne ?ctorale des ?ctions pr ?dentielles de 2007 sera la dette publique fran ?se. Le rapport P ?reau de janvier 2006 veut nous en donner une vision catastrophique. Pourtant l’OFCE, dans sa lettre N°271 de janvier dernier, se pose la question suivante.

    Faut-il r ?ire la dette publique ?


  • Elias (---.---.122.123) 10 avril 2006 19:19

    Je n’ai pas lu tous les commentaires, mais il me semble que l’on a oublié un point important.

    Un état qui emprunte crée un effet d’éviction sur les marchés financiers, c’est à dire que son intervention, massive, fait monter les taux d’intérêts, évinçant, de fait, de potentiels investisseurs privés.

    La question est alors la suivante : la dépense publique est elle plus efficace que la dépense privée ?

    La réponse que l’on apporte à cette question est cruciale, et n’est pas évidente (c’est d’ailleurs là une question d’idéologie).

    Cela dit, il est important de constater qu’une partie de la dépense publique est favorable aux entreprises (les plus grosses souvent...).

    Le problème majeur de la dépense publique, et de ses corollaires, l’impôt et la dette, est le suivant : comment l’affecter ?

    L’affectation est souvent favorables à ceux qui sont capables de mobiliser une forte puissance politique (par l’intermédiaire de voix ou de financement de parti), c’est à dire les syndicats de salariés, d’un côté, et les grandes entreprises, de l’autre.

    Aux USA, certaines grosses entreprises profitent même de medicaid (la sécu US). Je pense tout particulièrement à WalMart, qui paie tellement mal ses employés, que l’entreprise peut se passer de leur fournir une mutuelle (il n’y a pas de petites économies).

    Ceci dit, j’aimerais adresser le message suivant aux idéologues de droite comme de gauche. Le libéralisme est le fondement de la démocratie. Il est fondé sur la vision coût-avantage qui anime tous les Hommes. Cependant, cet avantage n’est pas forcément purement financier (il s’agit d’utilité : on pourra préférer une qualité de vie supérieure, ou plus de loisir etc., à plus de fric).

    Le jeu libéral est le suivant : chacun essaie de maximiser son avantage, et de minimiser son coût. Les entreprises cherchent à maximiser leurs profits, et les syndicats les salaires (ou tout autre avantage).

    Il me parait normal que tous le monde veuille une part du gateau de la création de richesses, en passant par la démocratie. C’est pour ça que je trouve ridicule que l’on stigmatise les syndicats ou les entreprises (selon l’idéologie), qui suivent leurs intérêts. Point barre.

    Le problème qui nous a concerné pendant quelques semaines, le CPE, nous montre l’étendue du mal français. Nos politiciens ont besoin d’avoir de grandes idées pour se faire élire, parce que les Français ont la facheuse habitude d’attendre le messie (c’est très Gaullien, façon France Eternelle).

    Pour exister, ils court-circuitent les discussions entre le patronat et les syndicats (ce qui aurait permis de trouver des accords sauvegardant les intérêts de tous), et cherchent à s’imposer comme des sauveurs, alors que leur connaissance du sujet est relativement limitée. Les hommes politiques, de droite comme de gauche, font ceci pour se rendre indispensables, en démonisant tour à tour les syndicats et le patronat.

    Le résultat, c’est un truc hybride, qui ne satisfait personne, et qui fout la merde entre employeurs et employés, qui s’affrontent de fait (les employés se sentent précaires, les employeurs se sentent étouffés, ce qui profite... aux plus grandes entreprises).

    C’est nul. Parce qu’ils en oublient les fondements même de leur action. C’est à dire, pour le PS (j’en fait partie), par exemple, la défense des libertés civiles, la promotion d’une justice sociale, la défaite de la misère.

    Je suis sûr que l’on peut trouver des principes similaires à droite.

    Elias


    • Elias (---.---.122.123) 10 avril 2006 19:22

      Ah oui, j’oubliais...

      La contrepartie de la monnaie, c’est la confiance.

      C’est la même chose avec la dette.

      L’économie, c’est surtout une question de confiance, plus que de chiffres. La confiance, ça passe souvent par une vrai stabilité politique.

      Elias


    • Al-Capone (---.---.50.219) 10 avril 2006 21:33

      Tres ideologique, mais bonne idée !


    • Al-Capone (---.---.50.219) 10 avril 2006 21:41

      Toutefois, savoir compter n’a jamais fait de mal a personne, bien au contraire !


    • Elias (---.---.122.123) 10 avril 2006 22:49

      C’est sûr... Lol


  • faxtronic (---.---.183.158) 10 avril 2006 21:12

    C’est clair qu’en 2007 on va nous parler de la dette, pour dire tout et son contraire. Profitons du moment present pour avoir notre propre idée, avant les politiques nous embrouillent la tete :)


    • faxtronic (---.---.183.158) 10 avril 2006 21:16

      Il y a amon avis deux choses a faire en france pour reprendre la main :
      - Faire un peu de menage dans les structures (finance, etat, loi, etc...). En gros nettoyer et simplifier. Et le faire surtout en silence et en concertation.
      - Faire de la propagande positive, utiliser la méthode coué (comment ça sécrit ce mot ??), pour remonter tous ce moral et cette image qui est bien basse. De la couleur, de la gaieté, de la lumière, et du travail derriere


  • thorgest (---.---.251.2) 10 avril 2006 21:47

    OUI, il faut réduire la dette publique. OUI, mais pourquoi ?

    Parce que, ce qui est important n’est pas le pourcentage de dette, mais les intérets que la France doit payer aux banques chaque année. Car quand on a une dette ou un pret, on paye des interets.

    Le problème, c’est que la France doit payer 40 MILLIARDS d’interets chaque année. Pour vous rendre compte de ce que ceci représente : le budget de la justice est de 1 Milliard, l’armée de 35 Milliards.

    Vous vous rendez compte que ses sommes sont perdus et que si nous réduisions la dette, cet argent pourrait etre utilisé à des fins plus utiles.


  • Nicolas Voisin (---.---.226.60) 10 avril 2006 22:00

    Dette = Richesse ? C’est le cas des Etats-Unis dont la dette est source de richesse. (son rendement est supérieur à son coût d’où sa croissance) Que faire de la dette ? Et du budget des armées ? En voilà des mannnes inexploitées !

    [relayé]


  • Aline (---.---.1.121) 10 avril 2006 23:06

    Il y a dette et dette ; tout dépend pourquoi on est endetté. Un particulier peut être endetté parce qu’il a fait construire une maison ou créé une entreprise et au bout d’un certain temps, il se sera finalement enrichi, mais il peut aussi être endetté parce qu’il a mené grand train de vie.

    1er cas : Un état peut être endetté parce qu’il a investi dans la recherche (@Al-Capone a cité le Japon), dans les infrastructures (USA de Roosevelt dans les années 30), dans la conquête spatiale (USA de Kennedy en 1960) investissements qui ont profité ou qui profiteront aux générations futures.

    2ème cas : Un état peut être endetté parce qu’il a dépensé sans discernement, par clientèlisme, en distribuant des subventions tous azimut, en ayant un train de vie au-dessus des moyens du pays (n’est ce pas @x026090 ?).

    Je vous laisse deviner dans lequel des deux cas est la France.

    Indication pour ceux qui auraient du mal à trouver : ce n’est pas le 1er cas smiley


  • Kris (---.---.205.252) 10 avril 2006 23:31

    Les actifs inscrits au PIB français sont restés au même niveau sans progresser malgré l’explosion de la croissance de cette dette de 1100 milliards et plus de 2000 milliards pour la dette « implicite » qui comprend la provision des retraites des fonctionnaires. Donc la croissance de ces emprunts n’a pas financé un accroissement comparable des actifs de la France (écoles, universités, ports, aéroports...). Elle n’a pas vraiment financé de la consommation qui de toute façon aurait beaucoup plus profité au final à d’autres pays que la France (3,000 € à tous le monde...) qui lui vendent ce que les français veulent acheter et que justement ça tombe mal la France ne sait plus ou pas produire.

    Elle a servi comme largement démontré a financer de la dépense courante de fonctionnement c’est à dire la dépense publique au quelle est attachée la majorité des français (santé, retraite , protection sociale en général)...comme une accoutumance à une fuite en avant rassurante dans l’immédiat mais très fortement anxiogène au fond de tous les français si ont est honnête....avec comme baume hypocrite un certain nombre de déclarations , incantations et promesses faites aux électeurs et à Bruxelles sur 1) un toujours prochain futur équilibre budgétaire c’est à dire des dépenses annuelles de l’Etat français égales aux niveau des recettes annuelles 2) la préservation du modèle français = santé, retraite, fonctionnaires.....ça c’est sur que le consensus parmi beaucoup d’entre nous c’est que c’est mieux que financer une guerre en Irak...mais on voudrait aussi s’illusionner que ces dépenses publiques servent à financer des crèches, des hôpitaux, des laboratoires de recherche...hélas ce n’est pas vrai.

    La charge de la dette a bien été contenue grâce à la baisse des taux d’intérêts dans les années 90 et 2000. La dette actuelle a été et est bien gérée notamment comme le démontre le dernier placement à 50 ans à 3,77% ; mais en effet plutôt majoritairement placé auprès d’étrangers. Bref une bonne gestion des fonctionnaires en charge du sujet. Le gouvernement actuel a voulu (maladroitement) éclairer le présentiment général des français : comment pouvons nous dépenser plus que ce que nous gagnons ? Par la publicité faite au rapport Pébereau pour éveiller les consciences des citoyens. Mais y compris sur le service public le débat a été mal présenté et l’anxiété ambiante nous a fait nous délecter de futures peurs apocalyptiques...que nous renforçons avec la crise des banlieues et les semaines d’agitation anti CPE. Que de bêtises dans ce contexte, mais bêtises de faible proportion comparées au reste. Car le reste c’est pas drôle et ça été dit : gauche ou droite en 2007 le pire est à venir. Comme la hausse des taux continue et bien le taux de souscription des futurs emprunts que l’Etat français est obligé de faire constamment sera beaucoup plus lourd que sous Jospin, Raffarin, Villepin.

    Les français le sentent plus ou moins clairement et du coup en déduisent au plus fort d’eux mêmes que demain sera pire qu’hier. Donc ça renforce l’anxiété et le pessimisme général et donc ça renforce la prédilection nationale des français à l’épargne sécurisée pour ce futur forcément difficile...la aussi c’est sur que le consensus parmi beaucoup d’entre nous c’est que c’est mieux que de sur endetter comme l’américain moyen à l’optimisme que nous jugeons totalement démeusuré...

    Nous épargnons certes pas encore au niveau des belges mais ça progresse. Donc tous les banquiers du monde considèrent la France comme un bon risque à qui ont peut prêter car l’Etat français comme tout Etat souverain est en effet un agent économique extraordinaire qui peut essentiellement LEVER l’IMPOT direct (sur le revenu) ou indirect (TVA par exemple)...du coup la comparaison avec le nécessaire et absolu équilibre budgétaire d’un ménage classique est quelque peut démagogique ou alors il faut pousser l’analogie en posant comme hypothèse que ce ménage est composée d’un individu qui prête sans retenu au chef(e) de famille dispendieux(se)., un fils / une fille prodigue en quelque sorte sorte, bref ce que sont les belges à l’Etat belge justement quoique.... perversion classique les belges sont aussi champions d’Europe de l’évasion fiscale et de l’argent au noir...en gros ils mettent aussi à l’abri de leur Etat ce qu’ils gagnent. Ah mais pourquoi ?

    Donc la première 1/2 de notre dette en gros est financée par (entre autre) nos chères assurances vie à taux garantis, en fait placées sans trop de risque en obligations, dont massivement les bons du Trésor français. La c’est comme pour la Belgique, les belges prêtent à leur Etat donc il n’y a pas de risque de faillite par cessation de paiement car il y a des citoyens pour financer les emprunts (le contraire de l’Argentine, Brésil ou des pays sous développés qui 1°) gaspillent l’argent de leurs emprunts sans créer sufisament de richesses nouvelles et donc 2°) sont du coup en cessation de paiement quand les banques étrangères décident que le risque est trop important et donc arrêtent plus ou moins soudainement et de prêter..Et quand il faut rembourser coucou voila le FMI et la Banque Mondiale qui viennent diriger leurs économies).

    Mais alors où est le problème ? On y vient.

    Pour les + de 50 % de la dette de la France qui est détenue par les étrangers... la regardez bien votre épargne et fermez les yeux , hop elle peut fondre car tous les préteurs de la France ne lui prêtent que parce que votre épargne existe donc parce que l’Etat a toujours la possibilité de la siphonner pour rembourser si le montant des ressources fiscales n’est plus suffisant ou si les étrangers refusent soudainement de lui prêter d’avantage.....mais alors vendons avant les investissements inscrits au PIB des administrations !...voir plus haut on en a pas vraiment financés récemment avec l’argent emprunté et on vend depuis 15 ans les biens, entre autres ceux que nous avions nationalisés ..en empruntant ....donc on voit de toute façon poindre une autre menace anxiogène : j’ai bossé, j’ai payé des impôts et des contributions sociales directs et indirects, j’ai épargné ou ce sont mes parents, mes grands parents qui l’ont fait donc j’ai hérité ou ils m’aident encore etc..Et toute cette redistribution solidaire mais privée peut être siphonnée avec en prime l’arrivée, camouflée pour ne pas vexer notre susceptibilité, de mentors mandatés par nos créancier étrangers pour remettre de l’ordre dans nos finances publiques et reprendre les remboursement de ce que nous leurs devons ....

    En conclusion, faites comme tous les belges (c’est plus facile de vérifier qu’avec les argentins ils sont plus prés) qui ont senti venir le coup et croyez moi ils sont quand mêmes nombreux à l’avoir vu venir , si les recettes fiscales du budget ne progressent pas et que la gauche ou la droite continue à préférer l’emprunt au réformes nécessaires : baisser la dépense publique ou augmenter les impôts/contributions directs/indirects ou réorienter massivement la dépense vers la recherche innovante et/ou créatrice d’emploi ou mieux les 3 en même temps......alors ....


  • Gaudin François (---.---.200.73) 11 avril 2006 07:55

    Comme le souligne très justement les auteurs de cette lettre, la dette est intéressante si elle finance des infrastructures. Pour faire court en France cela ne sert plus à cette fonction mais uniquement à financer le fonctionnement, les salaires et les retraites des diverses fonctions publiques. Le service de la dette est le deuxième poste budgétaire du budget national, après l’éducation nationale et avant les armées. C’est quand même un peu inquiétant. En ce qui concerne les créances de l’Etat sur les retraites des diverses fonctions publiques c’est justement parcequ’elles ne sont pas couvertes par les cotisations des futurs bénéficiaires qu’elles constituent une charge. Et ce n’est pas demain que les caisses de retraites des agents de l’Etat seront équilibrées par les prélévements sur ces agents. C’est comme dit dans l’article les impots des contribuables qui boucheront le trou. Encore une couche de mauvaise foi pour endormir les gogos et exonérer l’Etat de toute responsbilité.


  • Éric GRANDVUINET (---.---.175.11) 11 avril 2006 09:35

    « Mettre de l’argent de coté », c’est à dire épargner est une sage décision pour un ménage ou pour une entreprise, c’est notamment une assurance pour un avenir incertain, et puis, en choisissant sa forme d’épargne cela peut même rapporter de l’argent, des intérêts par exemple. Imaginons maintenant que tous les individus épargnent énormément. (C’est déjà presque le cas en France, le taux d’épargne des ménages avoisinant les 17% de leur revenu). L’argent épargné ne sera pas dépensé, il y aura une faible consommation. Donc, inutile de produire énormément, la consommation des entreprises baissera, elle aussi et par effet de dominos, celle de leurs fournisseurs et ainsi de suite. Faute de besoin de production les entreprises ne vont pas investir et vont licencier. Les ménages, chômeurs, réduiront leur consommation, donc les emprunts qu’ils étaient en mesure de faire. Les banques auront « trop » d’argent en « stock » face à bien peu d’emprunteurs. Le loyer de l’argent (les taux d’intérêts) baisseront, faisant ainsi diminuer les revenus des placements. Bref, l’économie tout entière ralentira et s’orientera vers une récession. La vertu de l’épargne à titre individuel est devenue une catastrophe au plan général. Bien d’autres phénomènes de ce type pourraient être évoqués.

    Donc si l’État dépense, même pour le salaires des fonctionnaires ou des retraités il y aura consommation.

    Ceci étant, il est vrai que le service de la dette est un problème majeur pour notre pays. Mais pourquoi alors avoir vendu des activités qui devenaient rentables (autoroutes par exemple) ?


  • le-lointain (---.---.220.106) 11 avril 2006 09:57

    1/Les opérateurs privés peuvent jouer sur les prix comme l’Etat sur les impôts. Certes la concurrence peut limiter la possibilité d’augmenter son prix, mais ne croyez-vous pas que l’Etat est tout autant limité par le mécontentement populaire ? 2/Votre raisonnement ne prend pas en compte le fait que la dette ne se joue pas en circuit fermé, entre français, mais sur la place mondiale. 3/Un nouveau-né est riche des infrastructures financés par l’Etat, mais déjà plombé par la corporation des fonctionnaires (et assimilés) pour qui il n’est et ne sera toujours qu’un usager(usagé) dans tous les sens du terme. Une question : quelle est la part dans la dette du surcoût de la fonction publique et asssimilés : surcoût dû -au surnombre (1 million peut-être), -aux moins même que 35 heures, -au mode de calcul de leur retraite, sans compter l’âge de départ etc.


    • éric (---.---.183.155) 12 avril 2006 09:22

      Les opérateurs privés peuvent certes augmenter les prix, mais ils ne peuvent vous forcer à acheter leurs produits. L’État lui, peut vous forcer à payer taxes et impôts.

      L’éternelle proposition de suppression de la fonction publique et des biens publics (routes...) qui coutent chers n’est pas un bon choix. Car si les routes, écoles, hopitaux... n’appartiennent plus à l’État ou à toute autre structure publique, ils appartiendront à des entreprises privées. Croyez-vous que le prix payé va diminuer ? Non, le prix de toutes les activités passées au privé a augmenté. Regardez le prix des successeurs du 12, de l’électricité dans les pays qui ont privatisé...Ce résultat est logique, l’investisseur privé recherche le profit, des dividendes pour les actionnaires, ce coût s’ajoute aux autres. D’ailleurs les britaniques, si souvent cités en exemple, renationalisent en partie des activités qui partaient à la dérive faute d’investissement du secteur privé (chemins de fer...). Supprimons toutes les activités publiques si vous le souhaitez, mais soyez prêt à ouvrir votre portefeuille dés que vous sortez de votre maison pour le péage sur la route communale, départementale...

      Les dépenses publiques créent de nombreux emplois dans le privé, qui construit les routes, que mangent les fonctionnaires... ?


  • brch90 (---.---.181.142) 11 avril 2006 13:37

    Il est certain qu’une dette n’est pas quelque chose de bon.

    Ce qui me surprend c’est la comptabilité utilisée.

    - L’état n’est pas capable de compter des personnes agées qui meurent pendant l’été 2003, heureusement que les médecins font leurs boulot : 100 morts ou 10000 ?
    - L’état n’est pas capable de dénombrer le nombre de demandeurs d’emplois ou alors truque les chiffres selon les normes du BIT et de etc, etc ... 2,5 millions ou 5 ?
    - L’état n’anticipe pas le nombre de personnes qui vont partir à la retraire avec le papy boom, ou alors sur 15 à 20 ans : moi aussi je peux faire des ’prédictions’ de même genre ... et sans mathématiques
    - L’état raconte n’importe quoi sur le déficit de la sécurité sociale : comparez son budget total (ce qu’il dit) et le déficit donné (ce qu’il dit) et rapportez le en pourcentage à votre budget mensuel, la catastrophe n’est pas encore là.
    - L’état n’est même pas capable de compter le nombre de ses fonctionnaires : nationaux, territoriaux etc ...
    - L’état n’est pas capable de chiffrer sa politique énergétique : vrai coûts de construction des centrales etc ... ni de chiffrer autre chose d’ailleurs
    - Un jour on nous dit que l’économie (je ne sais plus quoi mais eux non plus) croit de +0,2 % (écrit en gros et gras en première page) et le lendemain dans les mêmes médias -0,5 % (dernière page fait divers), tout est très lisible ! Sans doute une grand-mère qui a acheté une orange de plus 8-))
    - L’état arrive avec grand peine à compter ses lois ...

    Pitié, cessez avec vos vos chiffres qui ne valent même pas le papier utilisé pour les imprimer !

    Alors vous me surprennez avec vos ’dépenses futures hypothétiques’ et votre ’déficit’ qui signifient tout simplement que personne ne sait rien de ce que cela signifie et ne veut rien savoir. Vous ne parlez d’ailleurs pas de ’recettes futures hypothétiques’. Tout simplement, IL N’Y A PERSONNE A LA BARRE DU BATEAU FRANCE.

    Si on ne dispose plus d’argent sur un compte bancaire alors la banque ferme les vannes, c’est simple ! Mais quand on observe que l’on vent un ’surplus de lingots d’or’ que le Trésor Public a acheté, j’ai des doutes ...

    Du point de vue historique, quand on observe ce que (je le déplore) l’Allemagne du troisième Reich, le Japon, la Russie etc qui était donnée ruinée à fait dans les années 30/40 alors on voit bien que tout est question de confiance (terrible exemples).

    En outre un état ne tient pas le rôle d’une entreprise et n’a pas à être rentable pour engranger du profit, mais pas nom plus à être ruiné - état qui reste à démontrer - même si on veut prendre les citoyens pour des crétins.

    Comment peut on parler en outre de déficit alors que l’on loue des appartements somptueux aux frais du contribuable ? Vous vous souvenez de M.Gaymard ? alors pour la gestion, on est recalé ! Les gouvernements précédents ont aussi leurs parts, hé oui ! Et il doit bien y avoir d’autres détails croustillants qui attendent de terminer leurs cuissons ...

    Je pense que cette notion de rentabilité de l’Etat est tirée d’un bouquin qu’un économiste à du écrire parce qu’il n’avoit rien d’autre à faire (restons poli).

    A quoi peuvent servir des lingots d’or dans un banque étatique si les gens meurent de faim, mais il est vrai on n’en est pas encore là, attendre demain.

    Il reste juste à attendre un autre bouquin d’un autre économiste qui n’aura pas plus de sens que son prédécesseur.

    Vu la capacité de comptabilité de nos états il est plutôt question de volonté, confiance et de la finalité à atteindre. L’état des budgets américains, russes, japonais, chinois, nous le prouvent. Je donne ces exemples car certains aiment faire du copier/coller même si on peut copier des anneries.

    Je préfère être endetté et être en France avec nos structures que de nombreux pays nous envient que d’être endetté et habiter en Afrique.

    SVP stop miserabilisme, et stop désinformation


  • Manu (---.---.71.248) 11 avril 2006 13:55

    @ Tygerlord

    La parabole des 3 milliards d’euros manquant :

    vu de « droite » : abaissez la tva des restaurateurs et faites rentrer 3 milliards d’euros EN MOINS dans les caisses de l’état et comptez sur la bonne fois des restauteurs pour embaucher.

    vu de « gauche » : employez 100 000 personnes et dépensez 3 milliards d’euros DE PLUS.

    RESULTAT : dans les deux cas, il manque 3 milliards d’euros dans les caisses de l’état. Sauf que dans 1 cas, les « experts » économistes applaudiront à une baisse de la pression fiscale et dans l’autre hurleront à la gabegie d’un état qui intervient trop dans l’économie, alors que « comptablement » ça ne fait aucune différence (cf plus haut la remarque sur l’accéleration de l’endettement sous les gouvernements de « droite »).

    En réflechissant bien quelle mesure semble pourtant plus efficace ? A mon sens la 2ème, car elle GARANTIE l’emploi de 100 000 personnes.

    Qu’en pensez-vous ?


  • jose (---.---.25.142) 11 avril 2006 13:57

    Oui, enfin l’auteur de l’article dit que s’il y a dette, il y a créance. C’est vrai, mais il y a aussi intérêts. C’est cet aspect un peu opâque que nous aurions aimé voir explicité :

    - Au-delà d’un certain plafond, les intérêts pèsent très lourdement sur le budget d’un pays, et empêchent d’autres investissements plus « profitables » humainement parlant. Ainsi le remboursement des intérêts de la dette constituerait le 2e poste de dépenses budgétaires... info ou intox ? Qu’est-ce que cela signifie concrêtement en terme de politique économique et sociale ? Cet argent est-il investi « utilement » selon les souhaits des citoyens ou leur échappe-t’il dans son utilisation finale ?

    - Par ailleurs, il serait intéressant de savoir qui profite des ces intérêts : ménages, entreprises, banques, fonds de pension... ?

    Lorsque l’argent de l’impôt des français sert à rembourser l’emprunt de la dette, on imagine que cet argent n’est pas perdu pour tout le monde, mais on aimerait savoir pour qui ?

    Cet articule à contre-pied qui aurait pu être intéressant passe lui aussi à côté de points essentiels... dommage, on aurait tellement apprécié des éclaircissements sur ces points importants.


  • NICO (---.---.195.1) 11 avril 2006 14:15

    C’est vraiment du n’importe quoi cet article. Tout ce qui est dit serait vrai si on vivait dans une économie fermée. Mais à l’heure de l’euro, le temps où on remboursait la dette à grands coups d’inflations et de dévaluations (en spoliant au passage les épargnants et les retraités) est révolus. Au grand dam de la gauche et des inflationnistes ! Aujourd’hui l’euro est stable (merci à nos amis allemands) et on se trouve face à la réalité d’une dette qu’on ne peut plus rembourser. Si on continue comme ça, l’avenir est loin d’être radieux : il faudra bien payer un jour sous peine de banque route (demandez aux argentins si un état ne peut pas faire faillite). La seule solution sera le sortie de l’euro, l’inflation, la dévaluation et la hausse des impots ... Franchement c’est pas réjouissant et je préfère la méthode canadienne (chaque année le budget est simplement à l’équilibre, on dépense ce que l’on gagne)


  • jean (---.---.167.40) 11 avril 2006 14:45

    Il y a une question qui n’est pas évoquée : qui décide de faire de la dette ?

    En Suisse pour endetter la Confédération par une nouvelle dépense il faut une proposition adoptée à la majorité des membres de chaque chambre du Parlement : Art. 159 de la Constitution " Doivent cependant être adoptés à la majorité des membres de chaque conseil : [...] b. les dispositions relatives aux subventions, ainsi que les crédits d’engagement et les plafonds de dépenses, s’ils entraînent de nouvelles dépenses uniques de plus de 20 millions de francs ou de nouvelles dépenses périodiques de plus de 2 millions de francs. [...]"

    Ceci sachant qu’une loi votée par le législatif peut faire l’objet d’une abrogation par référendum d’initiative populaire donc que le Peuple suisse lui-même garde un controle intégral de son endettement.

    Il est beau de regarder couler le robinet et de s’interroger pour savoir si l’eau sert à quelque chose ou à rien. Il est encore mieux de savoir comment ouvrir et comment fermer la vanne, qui va le faire et quand !


  • QUIBERON (---.---.40.10) 12 avril 2006 08:24

    Un simple détail « déontologique ». J’ai relu avec attention la lettre de l’OFCE et vous conseille de la lire. C’est plus complet et plus intéressant qu’une synthése partielle sans aucune valeur ajoutée. Désolé mais rendant à...


  • Stephane Klein (---.---.101.8) 13 avril 2006 13:17

    Qui decide la dette ? Le parlement a chaque vote de loi de Finance.

    Aussi chacun peut-il demander de compte a son depute, chiche ?


  • Antoine R (---.---.159.147) 13 avril 2006 13:47

    Je ne dirai rien qui n’a déjà été dit. Je quitte la France, un pays que j’aime, pour m’installer au canada dans 15 jours et espère ne pas retrouver là-bas le marasme que j’aurai laissé ici.

    En attendant :

    Constats (http://fr.wikipedia.org/wiki/Rapport_P%C3%A9bereau_sur_la_dette_publique)

    ..."Entre 1980 et 2004, la dette de la France a été multipliée par 5 en euros constants. Elle s’élevait à 206 milliards d’euros en 1980 et à 1067 milliards d’euros à la fin 2004.

    L’augmentation étant donc en moyenne de 6% par an. Dans le budget 2005, le remboursement des intérêts de la dette représente 40 milliards d’euros soit plus que le budget de la défense.

    À cette dette doit être ajouté les prévisions de dettes correspondant aux engagements de l’État, dont notamment la retraite des fonctionnaires, ce qui élève le montant à plus de 2000 milliards d’euros."...

    Je vous laisse le soin de consulter la synthèse de ce rapport ici :

    http://www.minefi.gouv.fr/themes/finances_etat/dette/directions_services-sircom-dette-pebereau.php

    Bonne chance à la France, bonne chance aux français !

    Antoine R


  • Philippe (---.---.93.175) 13 avril 2006 17:44

    Les déficits budgetaires ont été instauré sur l’idée que le déficit créerait des emplois. Or il faut rectifier : c’est l’augmentation de la dette publique qui crée éventuellement des emplois. Lorsqu’on maintient la dette à un niveau constant, le résultat est neutre.

    Hélas, comme on ne peut l’augmenter à l’infini, c’est donc un outil à usage exeptionnel. Une bonne gouvernance consiste à faire du déficit en période de récession, puis de rembourser les dettes en période de bonne croissance. Globalement, les finances publiques restent positives. C’est d’ailleurs ce qu’avait préconisé Keynes. Evidemment les gouvernements n’ont retenu que ce qui les arrangeait, et ont introduit le déficit permanent, d’où les « trente glorieuses » le temps de mettre la dette en place, et la galère depuis.


  • Philippe (---.---.93.175) 13 avril 2006 20:49

    Les déficits budgetaires ont été instauré sur l’idée que le déficit créerait des emplois. Or il faut rectifier : c’est l’augmentation de la dette publique qui crée éventuellement des emplois. Lorsqu’on maintient la dette à un niveau constant, le résultat est neutre.

    Hélas, comme on ne peut l’augmenter à l’infini, c’est donc un outil à usage exeptionnel. Une bonne gouvernance consiste à faire du déficit en période de récession, puis de rembourser les dettes en période de bonne croissance. Globalement, les finances publiques restent positives. C’est d’ailleurs ce qu’avait préconisé Keynes. Evidemment les gouvernements n’ont retenu que ce qui les arrangeait, et ont introduit le déficit permanent, d’où les « trente glorieuses » le temps de mettre la dette en place, et la galère depuis.


  • termitor (---.---.109.37) 19 avril 2006 06:15

    ... comment dire , ce que je lis la est vraiment un non sens, le probleme de la dette, de la monnais et de l’economie est vraiment pris a l’envers.

    La monnais est un moyen qui permet l’echange de service et de bien. La dette alors si elle est preleve a chacun diminue le pouvoir d’achat de bien et de service. La dette ne profite qu’au banque qui peuvent demander indefiniment un travail a la nation. alors que la nation a remboursé largement sa part.

    La creation de bien doit etre sans interet, mieux meme, elle doit etre base sur de nouveau credit d’argent sans interet pour cree des bien consommable. l’epargne ne devrais etre qu’une assurance sur le moyen terme. et ne devrais pas etre sujet a pret.

    Quand on a les connaisance et les matieres premieres, imaginer vous ne rien faire sous pretexte de ne pas d’avoir d’argent, alors que justement l’argent n’est la que pour pourvoir s’echanger des biens ?

    L’argent ne fait pas la valeurs de bien, ce sont les biens qui donne la valeurs a l’argent.

    mettre un moyen qui theoriquement est un solution equitable pour echanger des service et des biens sous les controlle d’interet particulier (les banques), c’est se coupe le bras.

    C’est a l’argent d’etre au service des peuples et des nations et pas le contraire.

    Voir sur google Economie creditrice.

    http://fragments-diffusion.chez-alice.fr/iledesnaufrages.html

    Le systeme actuel n’est pas liberal.

    Il est purement capitaliste, il organise de facon precise l’interet de ceux qui possede de l’argent, car ceux qui possede gagne de l’interet d’argent (donc le droit d’acheter des service et de biens) sans en produire.

    Et ceux qui possede peut d’argent, mais travaille (produisent les biens et services) ne profite pas de l’interet de l’argent.

    L’argent doit etre une grandeur comptable. C’est un pur moyen d’echange il ne peut etre conforme de taxe sont usage telle que c’est actuelle, l’interet profite aux riches mais oprime les pauvres. C’est le contraire de l’esprit des lois.

    C’est une vol legalise au plus haut point.

    C’est un tiranie, c’est totalitaire, c’est un motif de revolution legitime.

    Je ne suis ni pour le communisme absolue, ni pour le liberalisme absolue. mais je ne suis surtout pas pour ce systeme monetaire.

    Car ce n’est le liberalisme la cause de toutes les peines actuelle mais bien le capitalisme qui est cree par le systeme monetaire et banquaire.

    Pour vous faire comprendre un peut plus l’economie creditrice qui pays la matiere premiere ? la nature n’a pas de compte en banque. elle donne sans retour, sans interet, l’homme produit de plus en plus avec de moins en moins de travail.

    Mais qui profite le plus du travail, et des matiere de la nature ? Pas ceux qui transpire, pas ceux qui sorte de la terre la matiere premiere, pas ceux qui la transforme, pas ceux qui la vendent, non , c’est ceux qui posede simplement de l’argent. c’est cela le capitalisme. c l’argent vert l’argent ,et la dette vers la dette.

    c’est la loi du plus fort, le contraire de la societe humaine civilisé.

    « La loi oprime le fort et protege le faible » Tel doit etre l’esprit des loi

    Quand une loi n’est pas bonne il faut la changer, quand les gouvernement ne change pas les mauvaise loi, il faut se revolte, (le fonctionnement de la monnais et definie par la loi, elle n’est pas le resultante de rien)


    • éric (---.---.168.67) 19 avril 2006 09:57

      Je suis absolument d’accord avec vous sur le fait que les prêts devraient se faire sans intérêt cela éviterait toute spéculation. Votre vision de l’économie est aussi la mienne, même si je ne l’ai pas développée dans cet article.

      Allez voir le blog sur l’essai que je viens de publier.

      Cordialement,

      Éric


  • Xavier (---.---.237.28) 19 avril 2006 09:33

    SI le financement de projet précis parait tout à fait justifié quand des revenus identifiables peuvent en ètre attendus, (une route, un tunnel etc..), il parait par contre injustifié de financer des dépenses courantes (salaires, voitures de fonction etc..) par de la dette dont je vous rapelle qu’il faut payer les interets. Ces interets représentent environ 40 milliards Euros en 2006 ! soit le SMIC pour 2,6 millions de personnes. Oui ! vous avez bien lu, on pourrait payer 2,6 millions avec cet argent.L’autre point est que, en France, il n’existe aucune tentative sérieuse d’évaluer le « rendement » des dépenses publiques. La petite caste des décideurs s’en garde bien. Pour eux rendre des compte est la pire des horreurs !. Enfin, ce n’est pas parce que d’autres pays empruntent que c’est une bonne politique.


    • éric (---.---.168.67) 19 avril 2006 10:06

      Les prêts doivent-ils donner lieu à intérêts ? Vieux débat ! Il est clair qu’il y a là création de phénomènes spéculatifs et de difficultés pour l’emprunteur. Ceci étant, salaires, voitures de fonction... génèrent aussi de l’activité économique, donc de la création de richesses. Le tout est qu’en s’endettant, un État, ne relance pas l’économie de ses partenaires par le biais d’importations.

      Éric GRANDVUINET


  • cshell (---.---.28.24) 10 juin 2006 14:55

    A la volée vous oubliez :

    * Le rôle de la BCE et des banques centrales.

    * La création de masse monétaire source d’inflation.

    * La dépréciation mécanique de la monnaie.

    * Le coût plus élevé de nos importations et pour corollaire de l’inflation.

    * La baisse de la valeur des actifs (de toutes natures) pour les étrangers et l’augmentation de la prime de risque sur les actifs libelles dans notre monnaie.

    * Le rôle du ministère du budget, qui visiblement ne sert plus à grand chose.

    * L’abaissement de la note de La France auprès des agences de rating et ayant pour implication un coût du crédit enchéri.

    * Le coût de gestion de la dette, son financement, puis refinancement. Actuellement le service de la dette devient une dette,

    * Vous oubliez complètement la fonction économique du taux d’intérêt.

    * On déresponsabilise les agents économiques. "T’inquiète, on à une planche à billet ».

    On n’a pas le droit d’écrire « Vive la dette publique ! », soit parce qu’on ne comprend rien à l’économie, ou, bien alors, cet article est fallacieux.


  • le_chat_de_la_ville (---.---.196.101) 6 août 2006 13:40

    Cette article est un tissus d’inepties, sans doute écrit par le genre de technocrates qui ruinent notre pays et endettent nos enfants payer 40 milliards d’interet par ans (en pure perte) pour rembourser la dette semble logique à notre redacteur,alors que ses 40 milliards pourrait servir à renover les facultées, loger les SDF ....ect j’avous que je ne comprend pas sa logique.


  • societal (---.---.210.115) 13 août 2006 10:16

    Bonjour A ceux qui pensent que la dette ne sert qu’à payer des frais de fonctionnement (des dépenses courantes) , je suggère de lire cet article dans ce blog « ultralibéral »

    on y lit (citation)

    " Dans un papier du 2 juillet, j’ai repris une idée que j’avais déjà exprimée auparavant :

    Seuls les investissements publics (les infrastructures civiles et militaires) devraient être financés par des emprunts. Les dépenses publiques de fonctionnement et les aides sociales devraient être financées en totalité par des impôts et des taxes, les subventions ne devraient pas exister, telle est la logique économique élémentaire qui est respectée (pour l’essentiel) aux Etats-Unis mais pas en Europe.

    Tout est juste, sauf la fin : la logique économique est respectée en Europe et en France en particulier contrairement à ce qu’on pense en général ! Un internaute a bien compris que le déficit budgétaire en France de 50 milliards d’euros environ, soit 3 % du PIB, couvert par des emprunts, correspond aux investissements publics qui sont donc effectivement et logiquement financés par des emprunts. Il en est de même aux Etats-Unis : les avions achetés maintenant pour combattre le terrorisme musulman doivent être payés par les Américains qui travailleront pendant les années à venir car ce sont eux qui bénéficieront de la paix et de la sécurité ainsi obtenue grâce à ces investissements lourds. Ce n’est pas aux contribuables de payer cash ce type de dépenses à un moment donné (quand le besoin s’en fait sentir).

    Il en est de même pour les familles et pour les entreprises : les investissements (en biens durables) sont ordinairement financés par des emprunts. Des règles prudentielles doivent bien entendu être respectées : le taux d’endettement ne doit pas dépasser certaines limites. Pour une entreprise, le gearing (le ratio des dettes à long terme sur les capitaux propres) doit être inférieur à 50 %. Pour les Etats, la dette publique doit être inférieure à 60 % du PIB. Ce sont là des règles issues de l’expérience car le taux des défaillances n’est plus admissible au dessus d’une certaine limite. Il n’y a pas d’autres justifications (théoriques) à ces règles empiriques de bonne gestion.

    La dette de l’Etat français n’est pas dramatiquement trop élevée : à 66 % du PIB elle n’est pas très loin de la norme (elle est de 106 % en Italie et de 150 % au Japon). Le problème qui se pose en France est celui du taux des prélèvements obligatoires qui, à 55 % du PIB (selon les normes de l’OCDE) est beaucoup trop élevé par rapport à la norme de 33 %.

    Certains Etats investissent peu : l’Autriche (1,1 % du PIB), l’Allemagne (1,3 %). Les riches Irlandais sont hors normes avec un taux d’investissement de 3,4 % pour un excédent budgétaire de 1 % du PIB et une dette publique de 27 % du PIB ! Il n’y a pas de miracle : c’est le résultat de l’application des règles de bonne gestion d’une économie libérale.

    L’orthodoxie budgétaire qui prétend que le budget d’un Etat doit être équilibré et que la dette publique doit être nulle est une erreur couramment répandue chez les économistes et les hommes politiques qui n’ont pas compris la logique élémentaire du financement des investissements. Par contre, cette architecture a été fort bien comprise par un... architecte qui a attiré mon attention sur ce point. Il veut malheureusement rester anonyme... Merci à lui !

    12/07/06 "

    ... pour ma part, j’ai compilé quelques arguments sur la page societal


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