Où sont nos bistrots d’antan ?
Les petits bistrots du coin prennent l’eau... Ces lieux de convivialité d’autrefois se font de plus en plus rares de nos jours. En 1960, la France comptait 200.000 cafés, il n’en subsiste aujourd’hui que 37.000.
D’après la légende, le mot « bistrot » nous vient des russes cosaques qui ont occupé Paris en 1814 après la chute de l’Empereur, quand ils venaient dans les estaminets boire du café ou plus souvent de la vodka, ils étaient pressés et utilisait le mot « Bystro » qui veut dire "vite" en russe...
À la fin du XIXe siècle et jusqu’aux années 70, le bistrot était un lieu de convivialité, dans lequel le village, ou le quartier dans les grandes villes, avait habitude de se réunir, pour boire un café, un apéritif, et le client de passage pouvait y trouver de quoi se restaurer avec une sandwich ou un plat du jour.
Qui n’a pas connu le jambon beurre, le saucisson de campagne, ou l’andouille, servis dans une baguette goûteuse et croustillante, un petit plat maison comme une omelette aux champignons et pommes de terre, un petit salé aux lentilles, ou simplement une steack frites ?
Aujourd’hui les bistrots ferment et se font rares, à qui la faute ? Il m’est arrivé quelques fois d’atterrir dans un café pour essayer de combler mon estomac, il m’a été répondu qu’il n’y avait pas de pain ! Ou une autre fois où le pain était présent, mais c’était cette fois le pâté ou le saucisson qui relevait de l’aliment pour chien ! Une autre fois, à Rivesaltes, le sandwich au saucisson (rosette) était correct, accompagné d’un ballon de vin et pour finir avec un café, l’addition s’est retrouvée indigeste avec un montant de 12 euros... Autant qu’un repas avec service !
Les bistrots ferment à la cadence de deux par jour, et c’est dommage, ils sont souvent le dernier lien de convivialité dans certaines régions isolées, l’annexe de l’église ou de l’entreprise. Le café du commerce, celui des brèves de comptoir et des « becs en zinc » chers à Marcel Pagnol, dans lequel on refait le monde chaque jour, où chacun, et quelles que soient ses opinions politiques, a la possibilité de donner ses opinions sur le monde...
Quand j’étais gosse, notre père nous emmenait au bistrot boire un diabolo, cela nous permettait de discuter, de participer à la vie de la société, se faire des copains, il y avait le flipper ou le baby foot, le juke box qui diffusait nos chansons préférées.
Et puis maintenant, il y aussi le pandore qui traque le client à la sortie de l’établissement, bien que je sois contre l’alcoolémie au volant, les mesures drastiques limitent la fréquentation des bistrots... Et maintenant il va y voir les restrictions sur le tabac, cela annonce la mort certaine de tous les établissements ruraux.
Les gens vont rester maintenant chez eux pour continuer à picoler, fumer, et cultiver de plus en plus l’individualisme, n’ayant plus la possibilité de partager avec d’autres. Cela va faire les grands jours de la restauration rapide, je vais acheter un macquedu ou une pizza, et je rapporte ça chez moi en bouffant cette merde devant la télé, principalement branchée sur TF1 ou M6, accompagné de tous ce qui me tombe sous la main, bière pinard ou autres alcools forts !
La malbouffe, le torchage à la maison, l’abrutissement audiovisuel, tout cela est autorisé, puisque cela relève du domaine privé... mais le côté social et raisonnable aura disparu...
Demandons-nous ce qu’il serait advenu de nos grands poètes, Prévert, Verlaine, Aragon, Rimbaud, Desnos, Gainsbourg, Baudelaire, Mallarmé, Apollinaire, Beauvoir, ou Sartre, s’ils n’avaient pas eu un bistrot pour écrire leur littérature ?
Mais où sont nos bistrots d’antan ?
142 réactions
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Nicolas 30 mai 2007 10:08
Y a plus que des fonctionnaires et des étudiants dans les bistro. Les autres ont du travail.
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FrihD 30 mai 2007 10:29
C’est vrai que les gens discutent autour de la machine à café maintenant. Les brèves de comptoir de Gouriot laissent place à Caméra Café de Solo.
Sinon, je pense qu’il faudrait différencier « pizza » et « pizza ». Pour moi la pizza n’est pas toujours de la malbouffe (mais j’ai vu des collocs italiens s’en faire des surgelées).
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Olivier de Termes 30 mai 2007 11:01
Ça c’est sûr, il y a pizza et pizza, quand j’en ai parlé c’était pour caricaturer ce qui se fait de plus mauvais, le produit à la chaîne qui sort de chez Hut et cie...
J’ai près de chez moi à Trèbes, un resto qui fait des pizzas du tonnerre de dieu, le patron est un ancien légionnaire autrichien, comme quoi la nationalité italienne n’est pas une nécessité pour savoir cuisiner !
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Battement d’elle 30 mai 2007 21:31@ nicolas
.... et vous vous commencez à nous gonfler ! si vous alliez prendre votre tisane au bistro : depuis des jours vous polluez chaque article, et lorsque l’on vérifie, vous êtes en permanence sur agoravox : en d’autres termes.... le seul oisif ici : c’est vous !
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Gasty 30 mai 2007 10:14
il faudrait créer une journée sans rien. Histoire de désemparer la populace et la faire sortir de chez son téléviseur.
Tous les feux au rouge, les rues en sens interdit, les hypers fermés, les curés en soutane (pour les cathos)et les 68 en slogans.
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Nicolas 30 mai 2007 11:02
« Histoire de désemparer la populace et la faire sortir de chez son téléviseur. »
Au contraire, moi j’aimerai bien que la populace des cité reste devant sa télé, si tu vois ce que je veux dire !!
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Nicolas 30 mai 2007 10:23
Y a plus que des fonctionnaires et des étudiants dans les bistro. Les autres ont du travail.
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Yannick J. 30 mai 2007 14:31
Aaahhh mon cher nicolas... là en deux journées vous venez de détrôner à mes yeux en tout cas les pires commentateurs de ce site...
des gens comme vous sont des curiosités d’un autres siècle et c’est bien que des gens comme vous existent encore, ça nous permet de comprendre les principes de l’évolution de notre société dans ce qu’elle a de meilleur... si si !! je vous promet, ne changez pas, au moins ça donne le sourrire de vous lire !!!
euuhh.... quoi ???? ce n’est pas du second degré ce que vous écrivez ????
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Darkfox 30 mai 2007 10:39
Bon article qui montre très bien la fin d’une époque. En effet, les cafés et bars deviennent de plus en plus rares. Avec les alcotest à la sortie, le fait des taxes qui grimpe nt à vitesse grand V, le peu de repreneur ( les propriétaires (les anciens) ont tendance à faire exploser les prix !) et le fait que tous veulent travailler à 35 h ( un café qui ouvre 35h et un café qui va mourir..) font que les cafés se réduisent et ne devraient plus survivre. Bientot, seul quelques « bars branchés » en ville ou « Bars dancant » ne pourront que survivre mais les petits villages devraient voir disparaitre ce type d’endroits autrefois convivial et qui permettait de nouer des liens.
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Niamastrachno 30 mai 2007 14:51
Sympathique petit article !
Je souhaiterai apporter ma pierre à cette constatation qui me semble bien plus alarmante que ne laisse le penser au 1er abord ce constat indéniable : où sont passés les lieux de convivialité ?
Pour ma part je vis au beau milieu de Panam - je parlerai donc de ma ville hein pas d’amalgame - où l’on trouve à boire et à manger (au sens propre comme au figuré) et dont l’alimentation en lieux de convivialité est très variable d’un arrondissement à un autre...
On parle ici de bistrots, bar, cafés lieux que j’ai un peu de mal à différencier mais qui en tout état de cause ont effectivement tendance à disparaître. Il y a à mon sens plusieurs symptômes sans équivoque :
1. les gens ne vont plus dans les bistrots (TF1, M6, claire-chazal, qui veut gagner de la tune)
2. beaucoup de bar sont rachetés par des chinois
3. peu de gens s’identifient à la culture chinoise bien que ceux-ci s’intègrent assez facilement dans le décors (mais ce sont souvent des rapias, business is business, pas de demi gratos à la 3ème tournée etc...
4. Les auvergnats ont un lobbying énorme sur ce type de commerce et tuent dans l’oeuf la concurrence (véridique)
5. Les bars bobo s’étendent, ce qui me fait franchement mal au ... sachant que je déteste ces ambiances lubrifiées où il est censé résonner la convivialité alors que ce n’est que du m’as-tu-vu primaire, le lieu privilégié de rencontre des étudiants en commerce (j’exagère mais il y a du vrai) et où le verre de vin équivaut au tiers du smic
6. Une société qui s’arque boute sur les pires fondamentaux d’Aldous Huxley
7. Une idée selon laquelle une vie doit être absolument irréprochable (cf le nain en jogging)
8. Une idée selon laquelle il n’y a de place que pour le business (combien de bars ne faisaient pas fortune en leur temps, aujourd’hui c’est de l’ordre du crime, une banque ne soutiendra jamais un cafetier passionné limite financièrement)
9. etc...
Autre chose qui me vient à l’esprit, c’est la disparition des petits commerces qui tient de fait du même principe : un remplacement inexorable des petits commerces par les grandes enseignes dénature la relation client / commerçant.
Il y a une nette différence entre aller chez le boucher (nanar et josette) et acheter de la viande hachée au super du coin (même si on connaît le responsable de rayon).
Il n’y a qu’à voir les pubs à la con qu’on nous sert à la pelle : « vous ne viendrez plus chez nous par hasard », « notre priorité c’est vous » etc... autant de mentises éhontées qui feraient rougir les joues de tous les saints. Preuve s’il en est que la demande existe...
Evolution majeure que je constate et qui set relativement jeune mais bien réelle et terriblement sournoise, le remplacement du « reubeu » du coin soumis à rude concurrence par... le monop’ (hybride de reubeu ouvert jusqu’à 2h du mat’, 2x plus cher que chez le reubeu lui-même 2x plus cher qu’ailleurs !), les distributeurs automatiques de sandwichs, boissons, PQ (véridique)etc...
Bref, c’est môche, j’ai du mal à accepter qu’on préfère s’étendre sur du sky plutôt que de chevaucher savamment un chaise de bistrot, je ne connais personne de mon quartier (ou si peu) là où avant nous nous connaissions tous et étions moins assujettis à ces disputes aveugles de voisinage, parce que la télé est trop forte ou que les poubelles sont sur le palier...
Une des dernières initiatives de la mairie de paris sont les soirées de quartier, ça marche bien mais il y a toujours des biens pensants pour gueuler depuis leurs fenêtre à 19h...
Bref, j’ai toujours un p’tit bistrot, mais il n’est pas dans mon quartier et ça me fait bien chier...
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Darkfox 30 mai 2007 16:42
tu radotes Nicolas ? je m’appelle pas Nicolas.
et pour continuer sur votre lancé, de manière général c’est la mêm chose pour la structure familliale. Depuis quand n’avez vous pas fait de partie de richesse du monde, monopolie, Cluedo et autre jeu de société avec vos amis voir avec vos enfants... C’est sur qu’après discuter avec des gens, sociabiliser ca devient dur..
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Darkfox 30 mai 2007 16:46
tu radotes Nicolas ? je m’appelle pas Nicolas.
et pour continuer sur votre lancé, de manière général c’est la mêm chose pour la structure familliale. Depuis quand n’avez vous pas fait de partie de richesse du monde, monopolie, Cluedo et autre jeu de société avec vos amis voir avec vos enfants... C’est sur qu’après discuter avec des gens, sociabiliser ca devient dur..
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Niamastrachno 30 mai 2007 17:27
pas toi l’autre nicolas, celui qui lance : « Y a plus que des fonctionnaires et des étudiants dans les bistro. Les autres ont du travail. » vala
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Cosmic Dancer 30 mai 2007 11:08
Oui, c’est un triste constat, en effet. Et ce qui touche les zones rurales concerne aussi les villes. Quel désespoir de se balader dans des rues où tous les volets sont clos après 20 heures et où il reste seulement, avec un peu de « chance », la vitrine clinquante d’une chaîne quelconque avec un intérieur « designé » sous les néons, du mauvais vin quand ils en servent (bière pour tous, sinon) et pas un petit sandwich, effectivement, à se mettre sous la dent.
Il va falloir ouvrir l’équivalent de « speakeasy », ces bars à fond secret où l’on se retrouverait pour boire un coup aux Etats-Unis, du temps de la Prohibition. Juste pour retrouver, comme le raconte l’auteur, la saveur ancienne d’une convivialité en perte de vitesse.
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Marie Pierre 30 mai 2007 11:40
Salut Cosmic,
Même en Bretagne, les cafés de village ferment... En ville, c’est différent : il y a ceux qui ferment à 20 heures, à 23 heures et, notre spécialité, les pubs.
Enquête récente sur Ouest-France, à propos de la disparition des cafés : coût des consommations, peur du gendarme, espaces trop enfumés.
Un lien sur Bernard Dimey , qui a si bien célébré les cafés.
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Olivier de Termes 30 mai 2007 11:39
Salut Dam, J’ai cité Sartre uniquement pour faire plaisir aux gauchistes qui fréquentent ce forum... J’ai un certain dégoût pour ce mec qui a utilisé les ouvriers en 68, un peu comme Lang qui se fait élire à Boulogne alors qu’il habite place des Vosges méprisant l’ouvrier et le pêcheur !
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Charlouss 30 mai 2007 11:16
J’enchaîne sur les états unis que je connais bien. En effet dans ce pays qui bon gré mal gré nous sert d’étalon les bistrots n’existe pas - par manque d’invasion russe surement-. Même à New York les imitations de bistrots français dans meat packing ne sont que de la pâle copie.
Il convient de constater néanmoins qu’il y a beaucoup de cafés, de starbucks coffee précisément. Moins de coûts fixes, plus d’uniformité et de sucre dans le café, la recette a fait ses preuves !
Je pense que le couplet de l’exception française, et italienne d’ailleurs, va encore devoir être joué...
Plus cher mais mieux, moins chacun chez soi et plus ensemble c’est assurément politique non ???
Tous ensemble, tous ensemble qu’ils disaient !
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maxim 30 mai 2007 11:27
le bistrot....le salon du pauvre .....là où le verre de rouge valait le meme prix que le litre de pinard dans le commerce ,et où un café actuellement vaut le prix du paquet entier ....
là où les habitués de l’apéro refaisaient le monde ,d’ailleurs j’ai le bouquin « brèves de comptoir » et c’est savoureux ......
là aussi où les ouvriers se rencontraient à la quinzaine pour régler l’ardoise ,et en rouvrir une autre ,c’est vrai qu’il n’étaient pas pressés de rentrer pour se taper les gueulements des chiarres ,des couches merdeuses ,de la mauvaise humeur de bobonne,de la lessive en route des devoirs des plus grands ,bref des problèmes ménagers ....
les gars souvent pompettes repartaient sur les vélos fatigués qui connaissaient la route ,comme le cheval ramenait à bon port le charretier bourré .....
j’ai bien connu cette époque,dans le hameau où j’habitais ,il y avait sept troquets pour un peut être sept à huit cent habitants d’alors ..... et les Dimanches ,les habitués les faisaient les uns après les autres .......
et nous les salauds de gamins on dégonflait les roues des vélos ,ou on en demontait une qu’on planquait ,et on attendait que le type bourré sorte et se mette à gueuler ....
quelle époque .....
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Marie Pierre 30 mai 2007 11:51
Maxim,
Vu le début de ton texte, voici les paroles d’Ivrogne toujours de Bernard Dimey.
C’était Lieusaint, ton hameau ?
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maxim 30 mai 2007 13:00
bonjour Marie Pierre ....
mon bled ,c’etait de l’autre bout de la forêt de Senart ,c’était le hameau de Mainville ,commune de Draveil ...
à côté de Montgeron et Vigneux sur Seine ,toi tu étais de Quincy à ce que je crois,je connais bien Lieusaint ,qui n’est pas bien loin ,juste la forêt à traverser en direction de Tigery .......
à Lieusaint,il y avait une Auberge qui était restée ,j’allais y déjeuner le midi mais dans les années 70,c’est à dire 20 après l’époque que j’évoquais ,bien que dans ce bled ,les habitudes n’avaient pas beaucoup evoluées ....
j’avais un petite copine à Quincy ,un amour de colonie de vacances,et je me tapais des bornes en vélo ,pour ce qui n’étaient à l’époque que deux ou trois bisous ,une ballade en se tenant par la main,c’était bien sage à cette époque .....
je la regrette un peu cette époque !!!!
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L’enfoiré 30 mai 2007 11:37
Bonjour Olivier,
J’ai aimé ton article. Je suppose que la photo qui te représente n’est pas vraiment d’actu. Nous n’avons jamais eu autant de contacts qu’aujourd’hui, de possibilité d’avoir des copains, des gens pour chater sur internet. On touche toute la terre dans cette ambition. Et pourtant, on ne connaît même plus la tête de celui qui est de l’autre côté du fil.
Si par bonheur cela correspond, le serrement de main ne sera jamais d’actualité.
Côté positif, cela permet de « gratter » un peu plus le « fond du pot ».
Choix de société. Mais tu as raison d’avoir un peu de nostalgie. Cela aide pour le moral.
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Olivier de Termes 30 mai 2007 11:51
Salut Guy, Effectivement, la photo date de 35 ans... Tu me fais penser à mon copain Michel qui travaille à la RTBF. Cordialement. Serge.
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Hub 30 mai 2007 11:39
Pour notre société performante et asseptisée le troquet est devenu le symbole de tous les dangers, alcoolisme, tabagisme, jeux, oisiveté et mauvaises rencontres. Cette recherche d’une« société parfaite » qui est entrain de se profiler, composée de gens équilibrés se contentant d’un cercle d’amis à la vertu irréprochable tenant salon autour d’un thé au jasmin en commentant les dernières réformes politiques en termes vaseux et mous pour ne froisser personne, voilà ce qui devrait progressivement remplacer le bistrot.
Le bistrot, lieu public de rencontre de tous les publics, tous les possibles, les pires comme les meilleurs, mais n’est-ce pas cela la vrai vie.
Hier il y a eu « la journée des voisins », lamentable manifestation de l’individualisme de rigueur les 364 autres jours de l’année. Cette journée créée sur le modèle de la « journée de la femme » et autres journées spécifiques des oubliés des 364 autres jours aurait pour but donc de réunir les gens... comme le faisaient les bistrots. Cela prouve bien que la disparition des bistrots de quartiers, longtemps naturels dans les paysages urbains ou ruraux entrainent ce type d’inventions artificielles qui tente de palier à un manque de vrais lieux de rencontres. Les rencontres d’aujourd’hui risque donc d’être de plus en plus artificielles, dans un monde formaté dont le logiciel bugge dés qu’il y a de la sincérité, de la vie, de la joie de la peine et de la misère, bref tout ce qui faisait nos bistrots.
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Gasty 30 mai 2007 11:57
En fait ! c’est peut être bien pour ça qu’on vient ici.
Tiens ! je me verse un petit jaune pendant que bobonne n’est pas là !
Santé !
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Yannick J. 30 mai 2007 14:38
Bin vous êtes sympa vous !!! Il y en a plus dans la bouteille !!!!
heureusement que j’ai ramené la poire de chez la grand mère d’un pote qui habite dans le cotentin.... fameuse, je vous dis que ça, z’en voulez ???
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Yannick J. 30 mai 2007 14:46
Je ne suis pas agé dans les termes où je n’ai pas connu le pré-70... En revanche pour avoir dans mes valises plusieurs tours de planète, je n’ai jamais connu ailleurs qu’en france le côté bistrot... une tite bière fraiche ou alors un rillettes/cornibol avec un tit rouge, et du bon hein gégé, pas la piquette des clients !!!
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Hub 30 mai 2007 14:57
Ramènes ta poire Yannick c’est l’heure du pousse-café, appelle Gasty, y va pas cracher dessus, même s’il est tombé dedans quand il était petit, aller, cul sec !
J’ai des p’tits cigares de derrière les fagots si ça vous tente... la poire et le cigare, c’est un peu comme la tomate et le basilic, l’orange et le chocolat ou encore l’ Epoisse et le Bourgogne, un mariage bénit des dieux...
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Yannick J. 30 mai 2007 16:00
aaahh ça !!! je le renierait pas !!!
tiens j’ai ma guillotine si tu veux !
et de longues allumettes...
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Yannick J. 30 mai 2007 16:20
cognac hors d’age sur byciclette chauffante et cohiba esplandidos sont deux bonheurs dont je rafole !!!!!!!
mais mon dijo préféré reste l’armagnac ou alors la prune de souillac...
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Hub 30 mai 2007 16:34
OK je suis preneur, on peut faire un échange...
J’ai une vieille réserve de gnole de prune et de mirabelle des années 70 qui date de l’époque où la distillation était encore autorisée pour les particuliers, mon grand-père se transformait donc chaque année en bouilleur de cru, il y avait des tonneaux plein son garage dans la banlieue de Stasbourg et ça sentait bon le fruit à 300 m à la ronde...
Aujourd’hui cette pratique est désormais interdite, il faut être un professionnel patenté pour distiler, le résultat c’est qu’énormément d’arbres fruitiers ont crevés faute d’ebntretien, sacrifiés sur l’autel de la taxation étatique, tout fout l’camp mon bon monsieur !
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Yannick J. 30 mai 2007 17:12
Ouais, c’est comme la liqueur du paul !!! avec 200 kg de patattes et 50kg de sciures il te faisait une de ces liqueurs !!!!!!!!!!
enfin bon à la fin ils ont arrété d’en vendre ça rendait aveugle les clients...
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NaSH 30 mai 2007 11:40
Je ne suis pas d’accord avec le constat de cet article. D’accord, je vie dans une zone balnéaire. Mais je fait cependant la distinction entre bistro, bar, café et pub.
je n’aime pas les bistros. Je n’y vais jamais. Ils véhiculent une image vieillotte, dépassée, qu’on retrouve dans les films noir & blanc ou délavé de nos parents. Une espèce de france pré-moderne, qui n’interresse pas les jeunes, et qui ne m’interresse pas. Souvent, bistro rime avec bar PMU. et les PMU.. en général, on y est parce qu’on est perdu et qu’on a pas trouvé un coin sympa pour prendre un verre.
Par contre, les cafés, ils y en a plein. Les terrasses sont vite remplie quand il y a un brin de soleil. Le tout est que le coin et la vue soit jolie. J’y traine plutot en fin d’après midi, quand le soleil tape moins fort.
Les pubs, sont l’alternative au café. J’y vais en hiver quand on ne peut aller sur les terrasses. Ce sont aussi les alternatives en été de tout ceux qui ne supportent pas la « branchouille attitude ». Musique ROCK anglaise, tout sorte de bieres.. voir meme groupe de musique le soir.
Les bar sont souvent des bar « branché », lounge, house.. bar de nuit très cossu ou on doit plus ou moins se montrer. Il y a parfois une piste de danse, et la musique est asser forte en général.
Non... franchement, je ne vois pas ce que la mal-bouffe et l’américanisation de la société a a voir avec le problème de la disparition des bistros. Il y a toujours autant de monde qui sort, ou veux sortir. Les choses n’ont pas changée. On peut aller a mac-do, se faire livrer pizza , aller chercher kebab ou chinois.. et alors ? Soit avant on a but un apéro dans un café, soit après, on continu la soirée dans un bar/pub.
Les débit de boisson qu’on qualifie de bistros, sont juste ceux qui ne se sont pas adapté aux nouvelles générations. Ils ont juste vieilli avec leur ancienne clientele, et disparatra avec eux.
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Marie Pierre 30 mai 2007 11:46
A Vannes, il y a des bistrots juste à côté des halles, l’ambiance y est extra : commerçants, clients venus grignoter une tartine avec un muscadet, tables communes... En faisant son marché, c’est sympa d’aller y partager un moment.
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Cosmic Dancer 30 mai 2007 11:54
@ Marie-Pierre
Salut, Marie-Pierre, et merci pour ton lien, très mignonne, cette chansonnette
Rue Dauphine, longtemps il y a eu un petit bistrot tenu par Suzanne, une vieille dame charmantissime, où se rendaient des habitués parfois assez hauts en couleurs. C’était marrant, et humainement très riche. On pouvait évidemment y manger et y boire un café ou un verre pour un prix très modique, s’y poser après une longue marche dans Paris... Aujourd’hui, c’est un magasin de fringues de plus.
Ceux qui considèrent que l’époque des troquets est révolue n’ont qu’à aller faire un tour en Pologne, il y en a partout. Un art de vivre qui n’est absolument pas une « exception française ».
Les « Starbuck Coffees » sont des lieux épouvantables où on fait la queue dans un espace étroit pour payer sa commande, puis pour l’obtenir, avant d’aller s’asseoir en transportant sa tasse ou son verre en carton. Berk.
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NaSH 30 mai 2007 11:57
oui.. mais la se pose un autre problème evoqué plus haut dans un autre commentaire.
Dans une société qui travaille. On a pas le temps d’aller faire son marché entre midi & deux (et donc d’aller au bistrot). Ce qui fait qu’ils sont de plus en plus reservés aux retraités. (et aux femmes au foyer... qui disparaissent également)
Cependant, vu que le papy-boom arrive. les 20 prochaines années vont voir un certain rebond de leurs activités.
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jak 30 mai 2007 12:10
@Cosmic, Heureux polonais, qui peuvent lorsque l’envie les prends de boire sans raison,fumer sans complexe et parler pour ne rien dire, sans craindre les foudres d’une société pas encore aseptisée.
Qu’ils profitent, l’Europe va s’occuper de leur cas.
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Gasty 30 mai 2007 12:12
@NaSH
Ce dont tu parles sont des lieux superficiels pour paraitre (en public).Se la péter en lunettes noir en format star.
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L’enfoiré 30 mai 2007 12:13
@NaSH,
Je dois avoir des lacunes de vocabulaire. Quelles sont les différences entre café, pub, bistrot, taverne ?
J’utilise presque indifféremment un des 3 mots. Le mot « pub » est plutôt lié à la version anglaise.
Le café serait l’endroit où on ne boit que du café ? Mais alors, il s’accompagne de petites « douceurs » et alors on parle des salons de thé.
Le bistrot serait la version péjorative dans lequel on ne s’abreuve que du demi pendant toute la nuit ?
La taverne devient de plus en plus restaurant en sus. Tu vois, je m’y perds.
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Cosmic Dancer 30 mai 2007 12:26
@ Jak
Oui. Et non seulement ils peuvent boire et fumer quand ils veulent, mais aussi manger des soupes de légumes faites maison à toute heure ou presque, des sortes de cantines, quoi, et ce, dans des lieux chaleureux accessibles à tous. Où il y a souvent de vraies fleurs et plantes, dans des pots et pas en train de mourir dans des vases. Sans chichi particulier, sauf dans quelques endroits branchés de Varsovie, où se pressent les « nouveaux riches » et où tout devient ostensible, jusqu’aux pots de fleurs, justement. C’est cette ostensibilité qui ne me convient pas dans les cafés ou bars branchés, sans parler des prix pratiqués.
Mes amis prétendent que les inspecteurs des normes européennes seront reçus à grands coups de rires et de quolibets quand ils viendront imposer l’univers ultra-sécuritaire que nous subissons ici. J’aime aussi leur optimisme...
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Redj 30 mai 2007 12:41
@Nash
"oui.. mais la se pose un autre problème evoqué plus haut dans un autre commentaire. Dans une société qui travaille. On a pas le temps d’aller faire son marché entre midi & deux (et donc d’aller au bistrot). Ce qui fait qu’ils sont de plus en plus reservés aux retraités. (et aux femmes au foyer... qui disparaissent également)"
==> tu fais des raccourcis. Le bistrot n’est pas réservé à ceux qui font le marché. Je connais ce bistrot à Vannes, et je peux te dire qu’il y a des commerçants, des artisans, toute une multitude de personne qui y viennent. Ensuite, pour avoir moi-même travaillé dans un de ces bistrot étant plus jeune, entre midi et deux comme tu dis je servais beaucoup d’ouvriers, d’employés, de commerçants qui venaient manger un casse-croûte sur le pouce, servi avec un 1/2 et un café. Les gens se connaissaient bien que venant de milieux différents, discutaient, rigolaient ensemble avant de repartir travailler. Passé 14h par contre c’et vrai que le bistro devenait mort, et nous on en profitait pour faire le ménage etc.. Et le soir, à l’heure de l’apéro ça recommençait.
Donc ton « dans une société qui travaille on n’a plus le temps d’aller au bistro » c’est n’importe quoi.
Pourquoi les gens n’y vont plus ? 1 - café devenu hors de prix. 2 - peur du gendarme à la sortie. 3 - mentalité qui évoluent. 4 - endroits enfumés à souhait. etc etc..
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L’enfoiré 30 mai 2007 13:56
@redj,
C’est vrai. on ne comprend pas toujours pourquoi un café (ou un restaurant, même chose) fait salle pleine et un autre à côté, presque vide. Ils servent la même chose. Il y a du filtre dans l’air...
Les Hollandais ont un mot pour cela être « gezellig » ou non. (dictionnaire néerlandais= charmant, intime, confortable, agréable, gai).
Au figuré on dirait « il y a à boire et à manger » dans ce mot.
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NaSH 30 mai 2007 14:36
@Gasty
tu ne m’a pas bien lu aparement. je n’ai pas parlé que des bar « branché ».
@l’enfoiré
Bien sur, il ne s’agit pas de tout mettre dans des catégories. disont qu’il y a un coeur de cible, et que le lieu se diversifie pour acceuillir le maximum de clientele. Il arrive souvent qu’un bar branché fasse café le jour, qu’un pub installe une terrasse. Les touristes ne s’imaginent pas que l’endroit qu’ils frequente le jour, change completement d’ambiance le soir. (et inversement, les locaux ne reconnaissent pas l’endroit en plein jour).
@ Redj
oui, j’ai oublié les employés, et ceux qui travaillent dans les hyper-centre. Mais cependant, les grands bassins d’emploi ne sont plus dans les centre ville de nos jours. Et beaucoup d’endroit plus adapté a la restauration entre midi et deux se sont developpé.
Les gens ne sont pas idiots. Ils cherchent des endroits qui les correspondent. Si les bistrot disparaissent, c’est qu’ils ne repondent plus, ou mal, aux besoins.
Ici, dans le village, le bistrot est desert. Les gens vont manger a la station « shell ». C’est un vrai petit restau routier. L’ambiance est certainement la meme que celle que tu a connu. Mais la salle est tres grande, il y a meme un self-service.
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Gasty 30 mai 2007 14:52
@NaSH
Non ! c’est effectivement exagéré. Dans ce genre de dialogue, il manque la simultanéité et la spontanéité d’une discussion, d’où parfois des quiproquos en boucles, faute d’avoir répondu ou rétabli des propos amputés du regard,du geste et la parole.
Rien ne remplacera deux êtres face à face à un comptoir pour converser.
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NaSH 30 mai 2007 15:16
@L’enfoiré
zut, je n’ai pas repondu a ta question. En fait, et en généralisant a outrance :
le café est souvent l’endroit ouvert avant le repas du soir.
le pub est plutot le bistrot anglais qui a bien tourné. cuivre, musiques, bieres, musique anglo-saxone
le bar (branché) est une recherche d’ambiance. cela peut etre de n’importe quel type. Mais il n’y a pas de style définit. Certe, c’est l’endroit aussi ou les gens se montre en société.
Cependant, dans tout les cas, ce sont des endroits de socialisation. Meme les bar branché sont socialisant. Ce sont surtout ceux qui ne comprennent pas les codes qui le rejettent. Ceux qui n’aime pas les pub ont le meme genre d’argument (et moi j’ai ceux la concernant les bistros, dont les codes ne signifient rien pour moi)
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NaSH 30 mai 2007 15:18
@ gasty
excuse moi, dans la plupart des bars branchés, tu a un comptoir. Libre a toi de t’y installer ou non. Pour ma part, j’ai passé de nombreuses soirée dans ce genre de bar, sans pour autant etre enfoncé dans un fauteuil.
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Redj 30 mai 2007 15:27
@Nash,
Effectivement les gens cherchent des endroits qui leur correspondent. Mais si dans ton village les gens ne vont plus au bistrot (dans le mien il y a encore des irréductibles) et vont à la station shell, c’est peut-être parce que le profil des habitants à changer.
Avant le village était peuplé de gens qui y travaillaient, maintenant nous avons plus à faire à des néo-ruraux qu’autre chose (je généralise bien sûr exprès).
Le bistrot était le lieu de rencontre des gens du village, maintenant que leur reste-t-il ?
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Redj 30 mai 2007 15:36
@ L’enfoiré,
Est-ce que ce mot « gezellig » s’applique aussi à la serveuse/patronne ?
Dans ce cas, ça explique aussi pourquoi l’un fait salle pleine et l’autre pas !!!
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L’enfoiré 31 mai 2007 18:49
@redj,
La traduction vient du dictionnaire. Dès que je verrai un voisin du Nord, je demanderai. Je ne pense pas qu’au départ, il puisse s’agir de ce que tu penses. Mais à Amsterdam, par ex. la chaleur ne se trouve peut-être pas uniquement dans la tasse de...café.
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L’enfoiré 31 mai 2007 18:53
@Nash,
Cela doit exister ailleurs, mais chez nous, pour la socialisation dont tu parles, il existe dans certains cafés des tables réservées pour la conversation. Alors les gens d’un « certain âge » se rassemblent les après-midi. Pas le soir, trop peur de n’avoir pas le tram pour le retour ou de rencontres qui ne seraient pas pour « causer ». Chacun son échappatoire.
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Charlouss 30 mai 2007 12:29
La distinction entre pub et bistrot est amusante. Le pub serait plus chaleureux et hivernal ? Ouaip en ce qui me concerne on y boit beaucoup plus de bières que de vin, on regarde le foot plutôt que les courses et voilou !
La notion sous jaçente de l’article d’Olivier de Termes est la génération de lien social via le bistrot. La vie de village, de quartier etc.. Le pub est un lieu plus douillet,plus fermé et plus masculin encore que le bistrot depuis mon expérience. C’est une culture différente du bar finalement, une culture anglo saxonne.
Pour aussi branchouille/bobo que cela puisse paraître les bistrot / bar / boites / restaurant sont à mon sens vitaux à une vie de quartier, ils en sont les derniers agitateurs mais bon ils font trop de bruits ! :-P
C’est laraison pour laquelle ils faut les rénover ou les soutenir car la diminution de leur nombre est très symbolique de l’individualisme/consumériste rampant comme le dit M. de Termes.
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Cosmic Dancer 30 mai 2007 13:03
@ Charlouss
L’individualisme consumériste ne rampe déjà plus : il est la norme. Et à propos de New York, connaissez-vous ce petit bar d’Atlantic Avenue, le « Montero », tenu il y a dix ans en tout cas par une dame espagnole prénommée Pilar et son mari, à qui tous les marins du monde ont offert de quoi transformer le lieu, au fil des ans, en navire super équipé ? Il y avait aussi un ancien speakeasy, justement, très connu dans le Village, avec un bon gros vieux juke-box, où l’ambiance de quartier était extraordinaire. Je me demande s’ils existent encore.
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Gasty 30 mai 2007 13:36
Encore une qui vient se la péter prout prout parmi les autochtones du bistro. Histoire de dépaysement multiculturel
Moi je connais le bistro de chez julot au bas de ma rue à Chamrousse les gonesses.C’est bien le sujet de l’article..... ? NON ?
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Cosmic Dancer 30 mai 2007 13:53
@ Gasty
C’est à moi que vous vous adressez comme ça ? « Une qui se la pète »... Heu, ça vous pose un problème que j’aie bossé à l’étranger ? C’est se la péter d’avoir des amis en dehors de l’Hexagone ? Moi aussi j’ai mon bar de quartier. Le patron s’appelle Thierry et il est plus accueillant que vous.
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L’enfoiré 30 mai 2007 14:01
@Cosmic,
C’est vrai, le monde est un village. Et c’est vrai que souvent, on trouve des gens bien agréables sous d’autres latitudes. Le charme n’est pas encore rompu et on sait encore rire un bon coup en compagnie. La carte de visite est « Je viens d’ailleurs ». C’est passe partout.
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Gasty 30 mai 2007 14:08
Non mais dites donc !!si vous aviez remonté le Yang Tse Kiang en scaphandre avec du poil à gratter dans votre liquette....Julot lui y comprend ! rien que d’y penser
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Gasty 30 mai 2007 14:34
Là au moins, on sent que c’est du vécu ! pas du surfait au thé citron tiède.
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Hub 30 mai 2007 15:04
Ne vous fachez pas Cosmic Dancer, Gasty a un p’tit coup dans l’nez... allez viens Gasty, j’te ramène, attention à la marche !
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Yannick J. 30 mai 2007 16:03
Hééé les copains partez pas j’viens d’retrouver une vieille prune de souillac...
ça vous dit ?
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Gasty 30 mai 2007 18:18
Attend ! atttend ! hic... ? y’à yannick qui veut nous faire gouter sa prune !
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snoopy86 30 mai 2007 13:40@ Charlouss
Je pense que vous avez raison Le bistrot évolue mais ne disparait pas complètement, il vit désormais beaucoup plus tard le soir, et avec une clientèle plus jeune.
C’est du moins ce que je crois observer au vu du comportement de mes enfants (26 et 30 ans) et de leurs amis.
C’est un lieu où l’on se retrouve par affinités sociales ou simplement musicales mais celà reste un des rares lieux où l’on se retrouve.
j’aime mieux les savoir au bistrot plutôt qu’à regarder la Starac en bouffant de mauvaises pizzas
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Cosmic Dancer 30 mai 2007 13:51
@ Snoopy
Oui, et encore heureux qu’il existe encore des bistrots, qu’on appellera plutôt des bars, où on peut se retrouver. Mais il y en a moins qu’avant, et en zone rurale ou semi-rurale, ils ferment tous les uns après les autres. Les gens se retrouvent plutôt chez eux, entre amis et voisins, donc si vous êtes seulement de passage, vous ne rencontrez personne.
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LE CHAT 30 mai 2007 14:11
Moi j’aime bien les bistrots du ch’nord pasque y’a beaucoup de sortes de bières à la pression ! ici dans le midi , il sont plutôt pastaga , mais c’est bien aussi quand il fait 35 °c à l’ombre une mauresque avec des glaçons ! hips !
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Marsupilami 30 mai 2007 14:37
@ Le Chat
Hips, ouais, sauf que le pastaga caramélisé c’est dégueu, rogntudjuuu... Le seul bon anis est celui de Pontarlier. C’est ce que je bois dans mon bistrot qui est un vrai bistrot à l’ancienne, popu, un peu crado et sans chichis. En plus, y a même pas la télé dedans et le taulier est sympa : c’est dire si c’est un chouette bistrot.
@ L’auteur
Merci pour cet article sympa et poétique. Un monde sans rades est un monde en rade. Et en passant un petit lien sur les vieux bistrots.
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LE CHAT 30 mai 2007 14:46
@marsu
je suis tombé une fois au fond de l’artois dans un troc top craignos où ils servaient que les canons de rouge et les bibines en canette , super dans le petit matin brumeux dans l’odeur des boyards maïs ( ça existe plus maintenant ) des paysans du coin , mais quel authenticité !
comme à l’époque de Germinal
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Marsupilami 30 mai 2007 14:54
@ Le Chat
Quelle horreur ! C’était quand même pas ce bistrot-ci, quand même ?
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LE CHAT 30 mai 2007 15:00
@marsu
non , mais j’ai bien connu celui là
http://paroles-de-chansons.abazada.com/francaises/
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LE CHAT 30 mai 2007 15:02
Renaud Marche à l’Ombre Paroles et Musique : Renaud Séchan 1980 « Marche à l’ombre »
- Sonnerie hifi
Quand l’ baba cool cradoque Est sorti d’ son bus VolksWagen Qu’il avait garé comme une loque Devant mon rad’ J’ai dit à Bob qu’était au flipp’ " Viens voir le mariole qui s’ ramène Vise la dégaine Quelle rigolade " Patchouly patogas Le Guide du Routard dans la poche Haré Krishna à mort Cheveux au henné Oreilles percées Tu vas voir qu’à tous les coups Y va nous taper cent balles Pour s’ barrer à Khatmandou Ou au Népal Avant qu’il ait pu dire un mot J’ai chopé l’ mec par le paletot
Et j’ ui ai dit " Toi tu m’ fous les glandes Pis t’as rien à foutre dans mon monde Arrache toi d’ là t’es pas d’ ma bande Casse toi tu pues Et marche à l’ombre
Une p’tite bourgeoise bécheuse Maquillée comme un carré d’as A débarqué dans mon gastos Un peu plus tard J’ai dit à Bob qu’était au flipp’ " Reluques la tronche à la pouffiasse Vises la culasse Et les nibards " Collants léopards homologués chez SPA Monoï et Shalimar Futal en skaï comme Travolta Qu’est ce qu’è vient nous frimer la tête Non mais ess’ croit au Palace J’ peux pas sacquer les starlettes Ni les blondasses Avant qu’elle ait bu son cognac J’ l’ai chopée par le colback
Et j’ui ai dit " Toi tu m’ fous les glandes Pis t’as rien à foutre dans mon monde Arrache toi d’ là t’es pas d’ ma bande Casse toi tu pues Et marche à l’ombre "
Un p’tit Rocky barjot Le genre qui s’est gouré d’ trottoir Est v’nu jouer les Marlon Brando Dans mon saloon J’ai dit à Bob qu’avait fait tilt " Arrête j’ai peur c’est un blouson noir J’ veux pas d’histoires Avec ce clown " Derrière ses pauvr’ Rayban J’ vois pas ses yeux Et ça m’énerve Si ça s’ trouve i’ m regarde Faut qu’il arrête sinon j’ le crève Non mais qu’est ce que c’est qu’ ce mec Qui vient user mon comptoir L’a qu’à r’tourner chez les Grecs Se faire voir Avant qu’il ait bu son viandox J’ l’ai chopé contre l’ juke-box
Et j’ui ai dit " Toi tu m’ fous les glandes Pis t’as rien à foutre dans mon monde Arrache toi d’ là t’es pas d’ ma bande Casse toi tu pues Et marche à l’ombre "
Pis j’ me suis fait un punk Qu’avait pas oublié d’être moche Et un intellectuel en Loden genre Nouvel Obs’ Quand Bob a massacré l’ flipper On n’avait plus une thune en poche J’ai réfléchis Et j’ me suis dit " C’est vrai que j’ suis épais Comme un sandwich SNCF Et qu’ demain j’ peux tomber Sur un balaise qui m’ casse la tête Si c’ mec là me fait la peau Et que j’ crève la gueule sur l’ comptoir Si la mort me paye l’apéro D’un air vicelard Avant qu’è m’emmène voir la haut Si y a du monde dans les bistrots
J’ui dirai " Toi tu m’ fous les glandes Pis t’as rien à foutre dans mon monde Arraches toi d’ là t’es pas d’ ma bande Casse toi tu pues Et marche à l’ombre "
" Casse toi tu pues Et marche à l’ombre « » Casse toi tu pues Et marche à l’ombre "
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Marsupilami 30 mai 2007 15:07
@ Le Chat
Quelle culture !
Tiens, j’ai trouvé une photo de mon rade sur le ouèbe. Du vrai bistrot de chez bistrot, comme tu peux voir...
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LE CHAT 30 mai 2007 15:15
@marsu
t’as pas donné la photo à ton pote à chemise bleue , on dirait du atget !
ou c’est encore un chat qui l’a prise depuis la gouttière d’en face , ça tombe ,c’est Gasty
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maxim 30 mai 2007 14:21
et les bars à marins ????
en 1967,avec des copains,nous avions pris en main pour la saison d’été en gérance, la Croisette à St Gilles Croix de Vie ,en Vendée .....,c’était une boite la nuit avec orchestre ,et bar Americain ,et vue sur la mer en direct dans la journée....
à l’époque ,il y avait les marins pecheurs ,qui venaient prendre un pot ,ils se défoncaient à la bibine ,chacun sa tournée,parfois ça terminait en baston ,et comme j’étais le plus costaud de mon équipe,il fallait que je sépare les bagarreurs ,et il m’est arrivé d’en prendre plein la tronche .... souvent une fois le calme revenu ,tout les matafs remettaient leur tournée .....
comme ils me connaissaient,quand ils m’apercevaient vers le port,ils m’appellaient pour venir prendre un pot avec eux,je les aurai véxés si j’avais refusé...
dans leurs troquets,c’etaient des grandes tables et des bancs ,et c’était cidre,bière et Muscadet ,pour tout le monde ,une vraie embuscade ,les gars étaient heureux de faire prendre une mufflée au Parigot .....tous ceux qui n’étaient pas des Vendéens c’étaient des Parigots ,les vaches ils m’ont piégé deux fois ,je suis rentré au radar ,heureusement que j’avais pas ma bagnole ces deux fois là .....
supers souvenirs ...l’année derniere ,je suis allé en Vendée et repassé par St Gilles ,c’est totalement changé,juste un truc à détrousser le touriste ,St Gilles a perdu son âme et mes vieux potes les marins ,beaucoup doivent etre loin maintenant ....doivent etre triste de voir leurs troquets d’antan transformés en Crèperies de l’Océan ,avec leurs canettes de Coca ,leurs Glaces insipides ,et leurs crèpes surgelées ........
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Gasty 30 mai 2007 14:35
Là au moins, on sent que c’est du vécu ! pas du surfait au thé citron tiède.
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LE CHAT 30 mai 2007 14:55
@maxim
Trente-cinq jours sans voir la terre
Pull rayé, mal rasé
On vient de débarquer (cargo de suie)
Trente-cinq jours de galère
Et deux nuits pour se vider
(la nuit, te suis, change de port, cargo de nuit)
J’avance sur ce quai humide
La sueur brûle comme l’acide
L’enfer va commencer (cargo de nuit)
Bière chaude et narguilé
Chez Mario, tout oublier (la nuit te nuit, change de port)
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maxim 30 mai 2007 15:20
salut le CHAT ...
c’est de qui ces vers ??????c’est bon en tout cas......
dans un des tes post tu parlais des habitudes du Nord et des bières bien sûr . et du Sud avec les carburateurs à pastis ,et pour cause ,je t’avais déjà dit que j’ai bossé dans le Sud et au début ,les gars que j’avais embauché disparaissaient vers les 17 heures ,et par curiosité je suis passé voir si le camion qu’ils avaient pour bosser était rentré ,effectivement ,les gars qui habitaient La Fare les Oliviers ,tapaient le pastaga et la pétanque ,je les payais à glander .....2 heures à mes frais .....
j’avais gueulé ,mais rien à faire ,les habitudes étaient tenaces ....
en Algérie ,c’etait l’anisette Gras,le Phenix,avec de la glace pillée et la quémia ,les amuses gueule ....
en Corse une mominette ( je ne connais pas l’orthographe exacte) un petit verre à pastis et très peu de flotte ,dix pastis par jour t’est un mec bien,un verre de vin,un ivrogne .......
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LE CHAT 30 mai 2007 15:29
@maxim
les vers sont de axel bauer « cargo de nuit » je t’offre ces verres là http://www.echolalie.org/wiki/index.php?ListeDePastis
amitiés
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Marsupilami 30 mai 2007 15:35
@ Le Chat
Il est bien ce fil de discussion. Un vrai cyberbistrot... Garçon, une tournée générale !
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LE CHAT 30 mai 2007 15:50
@marsupilami
tiens ,v’la de quoi de rincer la glotte façon chti http://vanel.net/desc.php3?id=5
Borloo il est pas sur ce fil ?
pas loin de chez il y a celle là http://www.bieres-jenlain.com/index.php?page=la-jenlain-ambree
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Marsupilami 30 mai 2007 16:01
@ Marie Pierre
Ça vaut mieux que le Kir qu’on sert en Bretagne : du blanc avec du sirop de cassis. De la pisse d’âne. Rien à voir avec le vrai Kir bourguignon à la vraie crème de cassis, rogntudjuuu...
Ils sont fous ces bretons.
A la tienne...
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Hub 30 mai 2007 16:06
Quelques petites brèves de comptoir recueillies par J.M. Gouriot, cadeau !
12 Qu’est-ce que tu fais là, accoudé au bar, les yeux dans le vide ?
- Je synthétise tout ce que je pense... (L’intégrale des brèves de comptoir 1992-1993, p.20, J’ai Lu/Humour, n°5908)13 Elle avance ta montre...
- C’est une vieille, elle fait de la tachycardie... (L’intégrale des brèves de comptoir 1992-1993, p.22, J’ai Lu/Humour, n°5908)14 Plus tu manges et plus tu manges !
- Pareil avec moins tu manges.
- Exactement pareil ! (L’intégrale des brèves de comptoir 1992-1993, p.26, J’ai Lu/Humour, n°5908)15 La théorie de l’évolution ? Tu parles ?! Et d’abord l’évolution de qui ? Tout ça c’est pipeau ! On n’a pas évolué... on a changé... (L’intégrale des brèves de comptoir 1992-1993, p.37, J’ai Lu/Humour, n°5908)
16 Quand Pinocchio meurt, ça brûle bien... (L’intégrale des brèves de comptoir 1992-1993, p.38, J’ai Lu/Humour, n°5908)
17 T’as pas l’air dans ton assiette ?
- Je suis sur le bord... (L’intégrale des brèves de comptoir 1992-1993, p.39, J’ai Lu/Humour, n°5908)18 C’est une voyante qui parle avec les esprits.
- C’est une parlante, alors ! (L’intégrale des brèves de comptoir 1992-1993, p.40, J’ai Lu/Humour, n°5908)19 À l’intérieur du cerveau tu vois pas d’intelligence, comme à l’intérieur du réveil, t’as pas l’heure... (L’intégrale des brèves de comptoir 1992-1993, p.41, J’ai Lu/Humour, n°5908) 20 Dans l’igloo tu fais les poussières avec un pic ! (L’intégrale des brèves de comptoir 1992-1993, p.63, J’ai Lu/Humour, n°5908) 21 J’ai jamais vu un con pareil !
- Tu sais pas regarder. (L’intégrale des brèves de comptoir 1992-1993, p.66, J’ai Lu/Humour, n°5908)22 En Afrique, personne travaille, et pourtant t’as pas de chômeurs... (L’intégrale des brèves de comptoir 1992-1993, p.68, J’ai Lu/Humour, n°5908)
23 C’est toujours quand y’a pas de pont qu’on veut aller de l’autre côté. Toujours. (L’intégrale des brèves de comptoir 1992-1993, p.77, J’ai Lu/Humour, n°5908)
24 Quand le capitaine meurt, le bateau se met à flotter le ventre en l’air... (L’intégrale des brèves de comptoir 1992-1993, p.80, J’ai Lu/Humour, n°5908)
25 Si t’es debout au Pôle Nord avec ta femme, ça fait comme des mariés posés sur un gâteau. (L’intégrale des brèves de comptoir 1992-1993, p.82, J’ai Lu/Humour, n°5908)
26 Quand tu mets ton oreille contre l’escargot, t’entends le coeur qui bat...
- Surtout si l’escargot il a couru ! (L’intégrale des brèves de comptoir 1992-1993, p.98, J’ai Lu/Humour, n°5908)27 Un brouillard ! Mais un brouillard ! On aurait roulé les fenêtres ouvertes, je te jure on se perdait dans la voiture ! (L’intégrale des brèves de comptoir 1992-1993, p.99, J’ai Lu/Humour, n°5908)
28 Il est con, tu trouves pas ?
- Il porte une cervelle postiche, c’est pour ça ! (L’intégrale des brèves de comptoir 1992-1993, p.99, J’ai Lu/Humour, n°5908) 29 Tu mets plus tes lunettes ?
- Non, je les perdais tout le temps. (L’intégrale des brèves de comptoir 1992-1993, p.101, J’ai Lu/Humour, n°5908)30 Quand y gèle à pierre fendre, dans les squares, ça écarte les fesses des statues... (L’intégrale des brèves de comptoir 1992-1993, p.101, J’ai Lu/Humour, n°5908)
31 Un glaçon, tu l’amènes dans le désert, y reconnaît rien. (L’intégrale des brèves de comptoir 1992-1993, p.102, J’ai Lu/Humour, n°5908)
32 L’homme est pas fait pour travailler, c’est pas naturel.
- C’est anomalique.
- Mais oui... (L’intégrale des brèves de comptoir 1992-1993, p.106, J’ai Lu/Humour, n°5908)33 Sans la moelle épinière, on peut pas marcher, c’est un peu comme la chaussure du système nerveux...
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Marie Pierre 30 mai 2007 16:11
Ah ! Si tu me branches sur l’Aligoté ça peut déraper. Ici, je ne prends pas de Kir. A Lyon, un bistrot proposait je ne sais plus quel nom, un kir à base de crème de mûres et un vin du Rhône. Un délice. Pendant plusieurs années j’allais en Bourgogne et j’y ai découvert l’Irancy. A l’époque (une trentaine d’années) il n’était pas cher.
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Marsupilami 30 mai 2007 18:29
@ Marie Pierre
C’est vrai qu’un Aligoté à la crême de mûres, c’est absolument génial. Mais ça craint : tu bois ça comme si c’était du jus de fruit et tu te retrouves complètement paf à a vitesse grand V.
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alberto 30 mai 2007 15:01
Comme le rappelait le cher disparu Francis Blanche sur Europe 1 dans les années 70, tandis que les autorités d’alors avaient décidé la construction de stades dans les espaces compris entre la ceinture des boulevards des maréchaux et celle qui deviendrait le périf. : « des hectares de perdus, de magnifiques endroits, où l’on aurait pu construire des centaines de bistrots, etc... »
Aujourd’hui, ces stades sont bien utiles dans des zones où les terrains sont si chers, quoique l’oxygènation y soit aléatoire (entre boulevards et périf !), mais après les matchs : nul bistrot à la sortie pour se désaltérer et souffler entre copains !
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Hub 30 mai 2007 15:16
@alberto
Des bistrots à proximité des stades ??? Là vous rêvez ! Ou alors ils faudrait que les tauliers soient au nombre de 3 escadrons de CRS.
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LE CHAT 30 mai 2007 16:58
@furtif
tiens , gouttes celui là , de cola http://www.cat-gezaincourt.org/mariusweb/chtila.html
santé !
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LE CHAT 30 mai 2007 17:17
ça me fait penser que un jour j’étais avec un pote au fond du jura dans un petit bistrot il y a plus de 20 ans et qu’on a demandé de la suze « lamoy »
) tu m’etonnes qu’il en avait pas ......
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Marie Pierre 30 mai 2007 17:50
Le Chat,
Le breizh cola, est également de la brasserie Lancelot. Mais bon, c’est pas mon goût. Je sais qu’ils ont fait des petits.
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Marie Pierre 30 mai 2007 17:52
@ Le Furtif,
Si c’est le vin auquel je pense, il rendait fou, il a été interdit. Il venait de la presqu’île de Rhuys. Paraît que les savants ont trouvé la molécule coupable.
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snoopy86 30 mai 2007 18:28@ Marie-Pierre
Le vin qui rend fou nous rapproche d’un sujet d’actualité :
Le cépage dont il était tiré s’appelait le noah ( j’ignore l’écriture)
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Marsupilami 30 mai 2007 18:35
Y a aussi l’absinthe qui rend fou. On en trouve toujours au pays basque et en Suisse. J’en ai bu deux fois immodérément. Ça ressemble plus à un trip d’acide qu’à une cuite. Je comprends que cette boisson ait été interdite : c’est un vrai danger pour la santé mentale, comme le LSD.
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