lundi 23 janvier 2017 - par alinea

Aux soumis

et dieu sait s’il y en a et en a toujours eu.

Mais être soumis n’est pas forcément « pratiquer » la servitude volontaire, c’est la plupart du temps essayer de vivre ou survivre dans le monde qu’on a trouvé en naissant. Toute vie sur terre agit ainsi, elle obéit aux lois naturelles. Ce qui est différent chez l’homme, c’est qu’il vit en société ; sociétés qui en s’unissant, de gré ou de force, finissent par faire civilisations, différentes selon les époques ou les points du globe.

C’est ma définition de la civilisation, elle n’est peut-être pas orthodoxe. Néanmoins, aucune civilisation ne peut se construire sans destructions, guerres, meurtres de masse ; la nôtre n’y échappe pas, naturellement, génocide, esclavage, colonisations et ses pillages. Il n’est pas question d’en culpabiliser, mais question d’y remédier.

La nôtre s’est peaufinée au point que les barbares captant le pouvoir, ont réussi à faire croire aux soumis qu’ils ne l’étaient pas. Jadis, et même naguère, l’humble paysan, le petit artisan, le fonctionnaire, filaient doux, faisant son bonheur s’il le pouvait, dans les ornières des chemins tracés par les puissants ( au sens habituel, j’ai assez dit que pour moi, ces puissants étaient des usurpateurs et que leur puissance n’était que pouvoir, coercitif donc).

Mais aujourd’hui, pour faire croître le capitalisme et ses capitaux, ce pouvoir a donné les moyens aux peuples de s’enrichir un peu, pour les enrichir énormément, les ont flattés, et les soumis ne sont plus humbles ; cette humilité qui, le cas échéant pouvait provoquer la révolte, la révolution, qui, de toutes façons, ramenaient le même schéma avec d’autres acteurs.

Le soumis d’aujourd’hui, donc, n’est plus humble ; le minimum d’instruction qu’il a reçue alliée à la propagande que je résume sans la trahir, du client roi puis du « je le vaux bien », tue dans l’œuf toute velléité d’union et a même tué le nécessaire « commun », bien de toute vie sur la terre puisque nous n’avons jamais vu aucune espèce, qui n’en serait pas une, comme addition d’individus indépendants voire hostiles les uns aux autres. Et c’est ce qu’on a réussi à faire. Cette flatterie a été tellement intégrée, qu’elle se transmet de génération à génération, depuis peu heureusement, ce qui laisse encore l’espace pour d’autres qui n’ont pas été contaminés. Mais ce qui devient grave, d’où l’urgence d’agir, c’est que la construction infantile laisse des traces indélébiles, un socle qui n’est plus un terreau mais une matière stérile. On enfonce encore un peu plus le bouchon après, en affirmant que nous ne sommes plus « nature » mais seulement « culture », avec cette évidence sous-jacente que c’est l’ultime progrès.

Beaucoup y cèdent, parce que ça les arrange, d’autres parce qu’ils ne savent pas qu’ils ont le choix.

Une fois les choses intégrées, difficile de les déloger ; deux exemples très prosaïques : le client est roi, même si ce pauvre roi aujourd’hui est arnaqué à chaque coin de rue ; les grandes surfaces sont moins cher, même s’il suffit de pousser la porte d’un encore commerce individuel, pour s’apercevoir du contraire.

La publicité n’est plus : achetez Dash qui lave plus blanc, mais achetez DAECH, le summum du karcher. Aussi bien sûr faut-il passer beaucoup de temps pour s’y retrouver et tenter de se frayer un chemin à sa taille. Or du temps, plus personne n’en a ( on a développé un peu ce point dans l’article sur Niko Paech).

Naturellement, confits dans la certitude que, non contents d’être une espèce supérieure, nous sommes dans cette espèce une civilisation supérieure, peu ont la conscience qu’il faudrait remettre tout ça en question ; beaucoup s’y essayent, en tempérant, d’autres, dont je suis, y vont à coup de machettes pour y voir plus clair, ne s’attardant pas aux nuances des couleurs de l’horreur. Je ne pense pas que cela veuille dire qu’ils ne les voient pas, mais qu’ils n’y attachent guère d’importance. La nuance, du reste, étant un privilège.

Ainsi, nos soumis qui ont vite compris qu’ils étaient supérieurs, ne se préoccupent pas du sort des autres, et taisent les petits indices d’arnaque, qui pourtant les agacent. Comme l’immigré de naguère qui rentrant au pays pour son mois de vacances, toutes ses économies en poche, et des cadeaux, vante ce pays mirifique où il a le privilège de travailler, donnant ainsi à tous l’envie d’y venir aussi.

Ce schéma, à tous les niveaux, commence à se casser la gueule, car une ligne se franchit, où trop c’est trop.

Mais reste encore très prégnante cette manière d’être qui capte à l’extérieur de soi des éléments auxquels on se soumet. Pour paraître, paraître ce que l’on voudrait être, et avec un peu d’habilité, on plaît, on réussit à donner le change. Parfois c’est juste un jeu pour se faire accepter.

Mais si on se recule, on voit bien que tous jouent le même rôle, même si un ton de voix, un bémol ici un dièse là tentent de faire distinction.

Évidemment, dans ce genre d’état d’esprit, l’autre qui ne recevrait pas bien le message, ne peut être qu’un enquiquineur, un rival, un adversaire, un ennemi. Sinon, une cour. Le risque de déstabilisation est grand, aussi, on se contente de sa cour ; dans le cas inverse ou quand c’est impossible, on agresse, pour se défendre.

J’ai remarqué que les soumis, qui ont l’âme plus tranquille et souffrent moins, s’abîment à l’intérieur, par une espèce de somatisation, mais peu de l’extérieur ; comme leurs sentiments, leurs ressentis ne sont pas très ravageurs, comme ils gèrent à peu près bien leur navigation qui ne génère pas de remous, ils vieillissent bien et si, selon le sexe et le portefeuille, ils s’en remettent aux progrès, franchement on envie leur fraîcheur quand ils passent les soixante-dix ans ! La soumission n’a pas que des désavantages, je dois même dire qu’elle n’a que des avantages pour les obéissants avantagés ! Ce qu’on peut leur reprocher, c’est qu’ils laissent tant de gens à la rue, mais comme leur définition inclut qu’ils ne s’en sentent pas responsables, on ne s’étonne pas de leur longévité.

C’en est tout autrement pour la servitude volontaire, car ceux-là sont tout en bas de l’échelle, et je ne sais pas bien les avantages qu’ils y trouvent mais ils ne semblent pas suffisant pour leur faire passer les âges sans dommages. Le serviteur volontaire a tendance à s’oublier un peu, il ne suit pas la mode, passe à côté des fards, enfin c’est par là que je ferais la distinction. La servitude volontaire, comme elle a pu être dépeinte il y a des siècles, me semble plus répondre à un besoin de protection, de sécurité, qu’à un besoin de paraître et être accepté, elle n’est pas courtisane. Même si le courtisan est servile !

Pour en revenir au corps qui subit les pressions et finit toujours par vouloir s’exprimer, on le fait taire et on a inventé aujourd’hui une arme formidable : la camisole chimique. Que ce soit une fatigue, un rhume, un lumbago, une dépression, on a tout ce qu’il faut ! Et puis parfois on lâche,on craque, alors, ne reste plus que devenir victime, chercher non pas secours, mais protection.

Pendant tout ce temps-là, le sort commun est passé aux oubliettes. Il en est même devenu incongru, comme rabaissant.

Le peuple, enfin celui-là qui a pu faire son trou dans le sable à défaut de sa place au soleil, qui se croit maître de sa vie au même titre que le consommateur roi, peut aussi, à la moindre pichenette lui aussi s’écrouler, être exclu. La blessure est si grande qu’il ne s’affiche même pas comme une victime.

Les soumis, c’est comme qui dirait inscrit dans leurs gènes, ne s’occupent pas de politique ; ils votent éventuellement et cherchent dans le panel offert celui ou celle qui lui semble le plus à même de les protéger. Cela ne les empêche pas, au contraire, d’avoir leur mot à dire ; plus ils sont en haut de l’échelle, plus ils sont sûrs de ce qu’ils savent.

La classe moyenne supérieure est soumise à sa manière : elle a été éduquée en fonction du format nécessaire à la bonne marche du monde, elle a été flattée par quelque rémunération conséquente et je la vois plus collabo que soumise, car elle est active. Mais c’est dans la même veine.

La classe moyenne moyenne me paraît plus soumise au consumérisme qu’aux diktats sociaux,ou sociétaux comme on dit ; elle en accepte tacitement ce qui ne la dérange pas ou bien juste ce qu’il faut pour rester incluse dans son milieu.

La classe moyenne inférieure, le prolétariat de jadis, elle est très soumise aux buts illusoires proposés : travailler plus pour gagner plus, ce qui la met soudain en rogne de voir venir le : travailler plus pour gagner moins. Presque jusqu’à s’insoumettre.

Ailleurs et éparpillés, les politisés qui refusent en bloc, les marginaux volontaires qui s’isolent, les penseurs peu ou pas connus, qui bloguent ou publient. Il est clair que pour ceux-là, il y a peu ou prou une volonté d’élitisme qui les mêle très peu aux problèmes du gros des troupes. Les marginaux ruraux affichent leur abstention comme preuve d’anarchisme, et parce que leur carotte est bio se fichent que les OGM envahissent nos campagnes ou parce qu’ils se chauffent au bois mort, se fichent que les gaz de schistes soient près d’être exploités.

Si la vie en société n’a pas de communes mesures avec la vie dans la nature, celle-ci n’en est pas moins l’origine, portée par chacun d’entre nous ; c’est pour cela que je comparerais les soumis aux dominés, dans quels groupes de prédateurs ou proies que ce soit, et que j’en déduirais que la démocratie est forcément une pseudo démocratie, car malgré sa culture, le civilisé est régi par les mêmes lois que ceux-là. Aussi, si tous les hommes ont accès à l’empathie, cela ne leur est pas spécifique, ce qui leur est spécifique c’est de pouvoir y être hostiles ; si l’homme, là différent des autres vivants sur la terre, a accès à l’anticipation, tous n’en ont pas la même capacité, ni le même intérêt. Mais comme les autres ils sont sujets à la panique générale et prêts à suivre le meneur qui passe, le reconnaissant, ou n’ayant pas le temps de le reconnaître, comme dominant.

Si tous nos dominants avaient gardé la responsabilité de la préservation du groupe, comme la nature les a faits, il n’y aurait pas de souci à ce que les dominés le suivent, car dans cette mission, l’exploitation de l’autre pour son propre compte n’existe pas. Mais ce n’est pas cela qui se passe.

Bien souvent le dominant est un barbare qui a conquis son pouvoir avec tous les moyens qui étaient à sa portée, mais qui n’en ont pas fait un puissant pour autant, et les dominés ignorent qu’ils le sont ou le refusent, au nom de je ne sais quelle chimère offerte à bon compte, ce qui fait qu’au bout du compte les dés sont pipés et qu’il ne s’agit plus que de convaincre, ou d’acheter.

J’ai toujours la nostalgie d’un déroulement naturel des choses, peut-être que parce qu’alors je pourrais avoir une place tranquille, tout en bas, sans qu’on m’accable et dans laquelle je pourrais exercer mes maigres talents à améliorer mon quotidien, sans avoir à pleurer sur les désastres qui m’entourent, à maudire les responsables, actifs ou passifs ou bien à perdre mon temps à rêver d’une possible action commune pour y remédier !

À un tournant de notre histoire où le moindre dominé rêve d’être roi, nous voyons surgir une multitude de frustrations et de violences bien normale quand le rêveur n’entrevoit même pas que son rêve, étant celui de tous, il n’y aurait plus personne, les rêves se réalisant, pour servir et enrichir le roi ; qu’ainsi, si cela sautait aux yeux de tout le monde, nous n’aurions plus qu’à rêver d’être libre dans un monde de coopération volontaire, et qu’alors, même le mot roi n’existerait plus.

Mais les soumis sont des endormis programmés dont les rêves ne dépassent pas tout ce qui restreint, par ce programme. Alors, ils acquièrent, ils changent, ils bougent en des mouvements compulsifs qui tentent de les aveugler pour ne pas voir cette petite marche, ce cheveu qui les séparent de la réalisation de soi.

Ils subissent mille interdits, sanctions, surveillance, répressions et se font accroire que c’est protection. La liberté est créatrice et responsable, aucun domaine ne lui est fermé, et ce n’est pas ce que nous vivons.

Le libéralisme, le si mal nommé, est tellement oppressant que la seule liberté qui reste est de transgresser. Il y a des transgressions qui plaisent parce que peu dangereuses, d’autres qui sont niées, et d’autres encore qui sont réprimées.

Tout est bloqué et le sera tant que la multitude, la grande majorité, n’aura pas le sentiment d’étouffer, pas le désir de se libérer, tant que la vie sera sclérosée et que la violence qui se déploie partout sera la seule énergie qui reste à l’animal le plus intelligent de la planète. L’animal humain qui s’est déshumanisé.

« Si les dénominations ne sont pas correctes, les discours ne sont pas conformes à la réalité ; et si les discours ne sont pas conformes à la réalité, les actions entreprises n’atteignent pas leur but. »

C’est Confucius qui a dit cela, hier.

Si les soumis ne savent pas qu’ils le sont, si leurs discours clament leur volonté de liberté, leurs actions ne les libéreront pas.

En attendant le soumis restera attiré par ce qui brille, ne sera pas attentif, n’aura pas de mémoire sauf peut-être celle de la mule du pape, il gardera cloîtrée sa sensibilité et ne souffrant pas d’empathie pathologique, il clamera : chacun sa merde !

Les soumis veulent que rien ne bouge, ils ont déjà tellement de mal à naviguer à vue dans leur bocal.



66 réactions


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     Aux glands remplacés ....
     
     
     


    • alinea alinea 23 janvier 2017 15:12

      @La Baudruche négrière patronale verdie
      Mon article est passé à 14h50 !! pas trois minutes pour le voir surgir, le lire et le commenter ?
      Vous êtes un exhibitionniste ?


    • Le flair du warg blanc d’Azog.
       

      « Plus une culture est haute, plus ses membres s’en éloignent vite. A l’inverse la culture de l’hacienda des Séouds, où celle du cochon libidineux gogocho du dieu Caddie, sont de celles des temps immobiles comme disait Engels »
       
      Le pnume des souterrains obscurs d’InterBEnet


    • Que faire ?  (Lénine)
       
      Pourquoi gogocho le gland remplacé est soumis ? Réponse : le concept
       
      Gogocho le fat de la vacuité se branle aux « valeurs », subjectivité insignifiante qui n’est pas alternative réel au réel. Pas de vision politique. Donc pas d’effectivité. Juste quelques mise aux point bassement objectives du systèmes (RU de Ben Mamon par ex) dans la pleurnicherie Nuit Avachie des « valeurs » pas atteintes...
       
      Car gogocho non seulement ne pense pas, mais il ne sait même plus les lire les penseurs d’autrefois (avant le Gland Remplacement). Comme voulait Althusser : « Une ligue du concept » !
       
      Comme gogocho ne veut que rendre plus convivial, biobio, bisounours, climatiiik, vegan ... le mode de production capitaliste, qui comme dit Marx n’a pas encore atteint son maximum d’efficience (il est en phase de repos de sa propre invention d’effectivité, il se déploie en lui-même dirait Hegel, même s’il est mort par le fait) gogocho reste soumis dans ses larmoiements. Où alors, des adolescent proclame une grande négation subjective amphigourique, avec SciencePopo et Lordon ... ce qui revient au même
       
      La 3ème période (celle du branleur gogochiste cette maladie infantile) Lénine.


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 23 janvier 2017 15:38

    La vie en société suppose en effet que chacun adopte l’attitude qui convient pour que l’ensemble fonctionne, ce qui ne veut pas dire que la personnalité des intéressés soit identique à cette attitude que l’éducation de la famille, de l’école et du groupe social leur recommande.

    L’attitude relationnelle de « l’Enfant adapté soumis » est celle qui se plie facilement aux règles et aux personnes qui sont en face de lui. Quand cette attitude est librement choisie, appropriée au contexte, et non répétée, elle fluidifie la relation.

    Mais il existe des dérives, vers le rôle de Victime …, et c’est ce que vous décrivez en baptisant « soumis » les intéressés, ce qui ne leur laisse guère de chances de s’en sortir et dégage un ariière-goût de culpabilisation. Après tout, s’ils sont dans cette situation, c’est leur faute, semblez-vous dire. Il leur suffirait de refuser. Si seulement c’était aussi simple, on ne comprendrait pas comment tant de gens se laissent maltraiter par un si petit nombre de tortionnaires.


    • alinea alinea 23 janvier 2017 15:50

      @Jeussey de Sourcesûre
      C’est de leur faute ?
      C’est un sujet philosophique ! celui qui ne lutte pas, est-ce sa faute ? Celui qui collabore avec l’ennemi, est-ce sa faute ? Celui qui trahit, est-ce sa faute ?
      De deux choses l’une, soit on opte pour : chacun est libre et responsable de lui-même, soit chacun est conditionné.
      Mais indépendamment de ça, je parle des victimes qui ont toute l’énergie de s’afficher et de faire pleurer Margot sur leur sort ; c’est la meilleure manière de ne rien comprendre à sa vie !
      Il me semble avoir dit un mot sur l’adaptation volontaire, juste pour être accepté ; c’est le choix de beaucoup d’ HPI HPE, mais de tout un tas d’autres gens ; je connais bien le problème !!
      je pense au contraire qu’on comprend très bien pour quoi un si grand nombre de gens se laisse maltraiter ! ce que je leur reproche, c’’est de ne pas y mettre le nez, pour comprendre, eux aussi ; quand on a compris, rien n’est gagné, mais quelque chose change quand même dans son rapport au monde !


    • F-H-R F-H-R 23 janvier 2017 16:42

      @alinea

      « Il me semble avoir dit un mot sur l’adaptation volontaire, juste pour être accepté ; c’est le choix de beaucoup d’ HPI HPE, mais de tout un tas d’autres gens… »

      Quand on sait qu’on ne changera pas l’ordre des choses, on s’adapte. N’est-ce pas le principe du stoïcisme.


    • alinea alinea 23 janvier 2017 18:08

      @F-H-R
      C’est ça ! la limite se situe dans l’arbitraire, qu’on n’est pas obligé d’accepter ; or tout ce que préconise l’homme social, est arbitraire, puisque plus rien n’y est naturel !
      Et puis, se soumet-on au pouvoir que quand on risque sa vie ? Pourquoi certains s’y soumettent alors qu’ils ne risquent rien, ou pas grand chose, pourquoi d’autres ne s’y soumettent pas et en meurent ?
      Ça a l’air de rien, mais ce sont des grandes questions !


    • izarn izarn 24 janvier 2017 15:07

      @F-H-R
      ...Mais l’humain n’est pas une chose. Et son ordre est arbitraire.


  • F-H-R F-H-R 23 janvier 2017 16:32

    C’est bien vu.

    En commençant de lire l’article, j’ai eu l’impression d’une description de ce que l’on peut constater sur Agoravox en fonction des articles et des commentaires.

     

    Je pense que la soumission s’apprend d’abord à l’école : Soumission, respect de l’autorité et apprentissage que l’autorité a toujours raison même si elle enfreint les règles.

    Ensuite, force est de constater que le « système » fonctionne aussi sur la base de privilèges que les « dominants » accordent à ceux qui les servent notamment en prolongeant et en faisant perdurer leur domination : Parmi ceux que vous nommez « soumis », il y a ceux qui ont un petit pouvoir sur les autres, acquis auprès des « dominants » grâce à leur servilité, à leur flagorneries, et qui en usent pour se sentir un tant soit peu au-dessus de la masse. Ceux-là seront toujours prêts à défendre leurs petits intérêts, leur position, quand bien même ils devraient nuire à leurs prochains.

    Et puis, il y a ceux qui prétendent mieux savoir que les autres, les donneurs de leçons, et qui imposent leur point de vue de manière virulente en étant persuadé qu’ils s’adressent à des demeurés qu’il faut éduquer.

     

    Il y a, aujourd’hui, trop d’inégalités exploitées, trop de privilèges malveillants, trop d’iniquités recherchées, pour que les « insoumis » puisse faire émerger les valeurs de solidarité et d’entraide dans un système élitiste qui s’appuie avec succès sur la vanité des complexés.


  • Francis, agnotologue JL 23 janvier 2017 18:03

    Bonjour alinea,

     
     en lisant votre article, je pensais à l thèse de Frédéric Lordon : nous serions tous esclaves - du libéralisme économique qui ne préside pas que nos imaginaires - mais les uns sont des esclaves joyeux, les autres des esclaves tristes.
     
     Clint Eastwpod disait : il y a ceux qui tiennent le pistolet et il y a ceux qui creusent.

    • Sparker Sparker 23 janvier 2017 18:13

      @JL
      C’est Elie Wallach il me semble....


    • alinea alinea 23 janvier 2017 18:19

      @JL
      je ne pense pas que nous soyons tous esclaves, mais victimes, oui, sûrement ! en tout cas, obligés de faire avec !


    • Francis, agnotologue JL 23 janvier 2017 18:49

      @alinea
       

       « La servitude volontaire » La Bëotie.

    • alinea alinea 23 janvier 2017 18:55

      @JL
      oui, j’en parle dans l’article, et je dis en quoi la soumission peut s’en distinguer ; disons que dans la soumission, il y a la servitude volontaire, mais pas que !


    • Xenozoid 23 janvier 2017 20:46

      @alinea


      il y a la servitude volontaire, mais pas que 

      exactement,sinon cela se saurait n’est ce pas ?


    • Sparker Sparker 24 janvier 2017 11:46

      @Tall
      Ha oui en effet JL à raison... smiley


    • izarn izarn 24 janvier 2017 15:21

      @JL
      La servitude volontaire est une arnaque en tant que concept. Ou bien ceux qui l’utilisent ici, n’ont strictement rien compris.
      Par exemple dans un monastère, les moines servent le Christ. Mais pour eux ce n’est pas une servitude.
      Il ya deux sens dans le mot. Servus:Esclave, ou servir. Comme un tire bouchon sert à ouvrir une bouteille de vin.
      Santé !
       smiley)


    • alinea alinea 24 janvier 2017 15:48

      @izarn
      Des servants, qui se distinguent des dévots beaucoup plus superficiels et, parfois, fanatiques ; les premiers s’attachent à l’esprit, les seconds à la lettre... on en sait quelque chose aujourd’hui !


  • Ciriaco Ciriaco 23 janvier 2017 18:34

    C’est pour moi une question très complexe située entre l’expérience (la diversité de nos rapports aux choses et aux autres tout au long de notre vie) et la question de la finalité des différents ordres sociaux (politique), plus éloignée. Éloignée à ce point que cette question peut être complètement absente des opinions et laissée ainsi en pâture aux seules influences de la société de l’information, en charge d’organiser le cadre acceptable du débat dans l’ordre dominant.


    On connaît cela : la subjectivité qui fait opinion politique sans idée politique, c’est l’élection de Trump aux États-Unis ou le vote FN en France. L’exact opposé, c’est le cadre supérieur pour qui la complexité des grands ensembles fonde et justifie les phénomènes régulateurs du libéralisme, fussent-ils injustes et inégalitaires (partis libéraux et sociaux-libéraux pour les petits bémols acceptables dans ce cadre).

    De cela on peut dire que les peuples ne sont pas armés pour lutter. Qu’il faut soit une révolution (l’assiette est vide), soit un niveau culturel plus important (cela a toujours été, en France, dans l’idée des communistes).

    Reste que c’est une grande difficulté de rassembler et de relever la raison politique quand le domaine subjectif ne s’y prête pas, surtout depuis que les liens qui faisaient classe sociale chez les générations précédentes se sont complètement distendus (urbanisation, précarisation du travail, mobilité) et qu’ils ne produisent plus d’évidences collectives.

    Raison de plus pour saluer le courage de celles et ceux qui font le boulot.
    Merci pour votre article !

    • alinea alinea 23 janvier 2017 18:46

      @Ciriaco
      Je crois que « l’assiette vide » n’a pas le même sens aujourd’hui qu’hier ; l’assiette est vide aujourd’hui pour énormément de gens, plutôt, elle est remplie de saloperies qui nous tuent ; seulement, tous ne le savent pas, ou ne veulent pas l’admettre ou l’accepter.
      Ce qui fait qu’on a décalé d’un cran la hauteur de la conscience nécessaire pour qu’elle nous incite à nous insurger, de quelle manière que ce soit.
      Tout le problème est là, et c’est bien ce que j’ai voulu dire en disant que le soumis n’est plus humble, et que l’humilité permettait cette insurrection !


  • Sparker Sparker 23 janvier 2017 19:10

    Soumis, insoumis est-ce une bonne lecture du problème ?
    Dès l’origine de l’homme Il y a une dynamique de développement et une angoisse de survie qui se développera en angoisse existentielle. Des hommes ont tenté d’apporter des réponses d’autres ont pris les renes en s’imposant et beaucoup ont suivi car il n’avait ps le charisme ou l’esprit.
    Nous sommes soumis à la règle du monde, tu nais tu meurs. Etre insoumis c’est une appellation mais ce n’est pas la réalité de fond c’est contextuel lié à une conjoncture de rapports humains.
    Une catégorie d’humains à compris dès la sédentarisation générant le travail physique, qu’il y avait possibilité d’échapper à ce travail et de le faire faire par d’autres pendant que lui « gère » le collectif... Car il a fallu organiser la cité, as-t-il généré de la soumission ou de l’adhésion ?
    Tel chef de guerre ayant gagné son combat, est écouté comme un guide face à l’adversité et en imposant ses vues à son groupe, as-t-il généré de la soumission ou de l’adhésion ?
    Mais l’homme découvre aussi son « égo » et veux vivre « sa liberté » et pour cela il soumettra l’autre par la peur de laquelle il le protège, dans une nature brutale et hostile, les forts ont pris l’ascendant n’écoutant que rarement les intelligents et s’intéressant peu au suiveurs, on se soumet si on ne se sent pas de taille à affronter la force.
    Bien sur, bien d’entre nous ont compris cet état des choses et veulent se rebeller contre cet état (- :) mais la culture sociale fait en sorte que la soumission soit la première des postures pour la survie, l’esprit critique étant mis de coté bien souvent.
    Il n’y a pas d’insoumis, la mort nous le rappelle.
    Après diviser les gens en soumis/insoumis me semble réducteur, on peut être insoumis mais bète et aussi soumis mais intelligent, les insoumis révolutionnaires n’ont pas réussi à changer le monde, les égos si !!
    Je nous voit plutôt confronté à une révolution dans la démarche des hominidés, la terre pleine d’humains, les ressources diminuant par conséquence cela nous mènera à devoir revoir nos positions et nos rapports entre humains et envers la « nature ». L’histoire nous embarque et nous soumet à sa dynamique, celle de l’exploitation/soumission/prédation à du plomb dans l’aile, les intelligents qui se sont longtemps soumis aux plus forts risque d’être alors les premiers, les forts n’ayant plus de contexte favorable.
    La pensée binaire est à l’oeuvre et à construit ce monde, peut-elle continuer à imposer la soumission alors qu’elle peut difficilement répondre de problèmes qu’elle à généré ?
    Peut-être sommes nous assez nombreux et sécurisés face à la nature qui nous à imposer sa loi du plus fort pour retourner la dynamique et se passer de ces déterminismes sociaux soumis/insoumis et devenir des communautaires sans classement.


    • alinea alinea 23 janvier 2017 19:24

      @Sparker
      J’ai l’impression d’avoir répondu à ça dans l’article ! et je n’ai jamais dit que les uns étaient bêtes et les autres intelligents, ni suggérer que le monde se divisait en deux de cette manière.
      Une chose pourtant que je n’ai pas dite tant elle me semble évidente, mais qui ne l’est pas pour tout le monde aux vues des commentaires, c’est que l’insoumission n’est pas le fait de l’ouvrir et brayer, comme le font les gosses qui réclament amour et reconnaissance ; c’est même exactement le contraire ; les insoumis sont des solitaires, et c’est pas volontaire, et les soumis le sont par besoin de vivre en communauté et société.
      Seulement, aujourd’hui on pousse le bouchon un peu loin ; et l’aveuglement qui autorise les désastres humains et écologiques, pour juste garder son petit acquis, est bien celui des soumis, à l’ordre imposé !
      personnellement je suis soumise à plein de choses, mais toutes de ma responsabilité, toutes suite à mes choix ; la soumission au climat, au savoir-vivre,etc, est une soumission normale pour que l’on puisse vivre ensemble ; celle d’aujourd’hui, que je montre du doigt, est celle qui fait qu’on ne peut pas vivre ensemble et que, inadapté, on bousille tout !
      C’est donc une soumission à un pouvoir ; et celle-là est insupportable puisqu’elle exclue, tue ou abîme tout le reste !
      Il faut bien employer des mots, et comme j’ai passé un truc sur les insoumis, de fait, j’ai écrit le pendent ! mais j’aurais pu dire « inconscients », « passifs » et tous auraient été inexacts !et tous auraient été justes.


    • izarn izarn 24 janvier 2017 15:54

      @Sparker
      Un travailleur, qui perds son emploi est un dominé.
      Il peut se valoir soumis ou insoumis, ça ne résoud pas son problème.
      Ces concepts mélenchonistes et d’Alinéa sont de l’ordre adolescentrique ,de l’oedipe, et de la révolte contre papa-maman non résolue.
      Déplorable. smiley


    • alinea alinea 24 janvier 2017 16:07

      @izarn
      Pas du tout, j’ai eu tout le temps de digérer une révolte contre papa/maman, qui en plus, n’avait pas lieu d’être et n’a pas eu lieu.
      Quand on se met à la merci de qui que ce soit, et quelles qu’en soient les bonnes raisons, on est à sa merci ! c’est bien pour quoi il faut trouver des biais pour reprendre le pouvoir, introduire la démocratie dans l’entreprise, trouver des instances de contrôle, sur le patron et ses sbires, non ?
      On m’a toujours fait comprendre qu’être adulte, c’est accepter le réel, et le réel est la soumission ; alors, oui, je le concède, j’ai gardé intacte mon émancipation de l’adolescence !


    • Xenozoid 24 janvier 2017 16:16

      @alinea


      Une fois, en feuilletant un livre sur la psychologie infantile, je suis tombé sur un chapitre concernant la rébellion adolescente. Il était suggéré que, dans la première phase de rébellion de l’enfant contre ses parents, il peut tenter de se distinguer d’eux en les accusant de ne pas respecter leurs propres valeurs/morales/prérogatives. Par exemple, s’ils lui ont appris que la bonté et la considération sont très importantes, l’enfant va les accuser de ne pas être assez compatissant, surtout que c’est flagrant. Dans ce cas, l’enfant ne s’est pas encore défini, il accepte toujours les valeurs et les idées que ses parents lui ont transmises, il n’est donc pas capable d’affirmer son identité à l’intérieur de ce cadre, l’extérieur n’étant que l’autre. Ce n’est que plus tard, quand il remet en question les croyances et les moeurs mêmes qui lui ont été présentés comme un évangile, qu’il peut devenir un individu à part entière.
      Je pense souvent que nous ne sommes pas allés au-delà de cette première étape de la rébellion. Nous critiquons les actions de ceux qui actent dans le grand décor du pouvoir et de leurs effets sur la société, nous attaquons l’ignorance et la cruauté, mais rarement la question de savoir ce que nous acceptons comme « moralité ». Se pourrait-il que cette « morale », par laquelle nous pensons pouvoir juger leurs actions, est donc liée à la-même chose qui doit être critiqué ?
      Sommes-nous peut-être simplement en train d’accepter leurs valeurs et de transformer ces mêmes valeurs contre eux, plutôt que de créer nos propres normes et/ou valeurs ?

    • alinea alinea 24 janvier 2017 16:41

      @Xenozoid
      je ne suis pas sûre, mais il faudrait que j’y réfléchisse ;
      adulte depuis déjà un petit moment, j’ai bien conscience de ce que j’ai , incrusté en moi, des valeurs données par mes parents. Il se trouve qu’il n’y avait pas la soumission ni la servilité, mais en revanche, une morale, une honnêteté, une intégrité que j’ai pris à mon compte ; sûrement elle devait me convenir, d’autant plus qu’elle n’était pas professée, mais juste une manière d’être.
      Je n’ai pas fait de crise d’adolescence, j’ai toujours été « out » ! mais l’adolescence recèle une énergie,une curiosité du monde, une « tolérance » ( pas au mode chrétien du terme), qu’aucun âge ne possède.
      J’ai donné l’exemple plus haut, des enfants difficiles, parce que brimés, et qui, à l’adolescence, se cadrent bien dans le moule d’où ils sortent.
      Il y a ceux qui vivent le contraire, enfants sages, et adolescence « sulfureuse » !
      Pour ma part, les actions et la vie de mes parents me paraissaient étriquées, mais je n’ai rien à en redire autrement.
      L’adolescence, pour moi et pour tant d’autres de mon époque, a été une ouverture à la vie, une espèce d’appétit inconnue jusque là. mais pour d’autres ce peut être le choc brutal de la sortie d’un cocon valorisant, dans le vaste monde, qui ne les attend pas !!
      trop de choses à dire sur le sujet...


    • Xenozoid 24 janvier 2017 16:54

      @alinea


      trop de choses à dire sur le sujet...

      tout a été dit,le problême est plus que rien n’a été fait

      L’adolescence, pour moi et pour tant d’autres de mon époque, a été une ouverture à la vie,

      la mienne a été dans la rue,et donc le voyage une ouverture sur le monde des damnés,et des autres

      oui tellement a dire, je t’envie de pouvoir mettre des mots sur le papier,j’ai du mal, et pourtant moi aussi je pense qu’on perd son temps dans le bac a sable


    • alinea alinea 24 janvier 2017 18:08

      @Xenozoid
      Oui c’est vrai, ça sert à rien, mais ça fait du bien ou ça occupe et parfois, quand tu t’attaques à un long texte, c’est comme monter un mur en pierres sèches, j’adore faire ça aussi, tu es dans ton présent sans penser à la chose finie, et ça sert d’exercice zen !!
      Je ne sais pas si tout a été dit, quand tu regardes chacun, chacun a son histoire, et ce sont ces histoires là que j’aime lire, mais pas dans les livres cette fois, dans la vie !


  • Taverne Taverne 23 janvier 2017 19:24


    L’insoumise « Antigone » (version de Jean Anouilh) :

    CRÉON : « Un matin, je me suis réveillé roi de Thèbes. Et Dieu sait si j’aimais autre chose dans la vie que d’être puissant…
    ANTIGONE : Il fallait dire non, alors !
    CRÉON : Je le pouvais. Seulement, je me suis senti tout d’un coup comme un ouvrier qui refusait un ouvrage. Cela ne m’a pas paru honnête. J’ai dit oui
    . »

    Commentaire : ce comportement explique aussi à mon avis le résultat de l’expérience de Milgram  : face à une tâche, on va jusqu’au bout. C’est pourquoi, il faut être prudent lorsque l’on érige à tort le travail comme une valeur supérieure.

    (...)

    ANTIGONE : « Pauvre Créon ! Avec mes ongles cassés et pleins de terre et les bleus que tes gardes m’ont fait aux bras, avec ma peur qui me tord le ventre, moi je suis reine.

    (...)

    ANTIGONE : « Je ne veux pas comprendre. C’est bon pour vous. Moi, je suis là pour autre chose que pour comprendre. Je suis là pour vous dire non et pour mourir. »

    (...)

    Créon exhorte Antigone à survivre dans l’indignité et de s’en contenter :

    ANTIGONE : « Vous me dégoûtez tous, avec votre bonheur ! Avec votre vie qu’il faut aimer coûte que coûte. On dirait des chiens qui lèchent tout ce qu’ils trouvent. Et cette petite chance pour tous les jours, si on n’est pas trop exigeant. Moi, je veux tout, tout de suite, et que ce soit entier ou alors je refuse ! Je ne veux pas être modeste, moi, et me contenter d’un petit morceau si j’ai été bien sage. Je veux être sûre de tout aujourd’hui et que cela soit aussi beau que quand j’étais petite ou mourir »

    ANTIGONE : « Si, je sais ce que je dis, mais c’est vous qui ne m’entendez plus. Je vous parle de trop loin maintenant, d’un royaume où vous ne pouvez plus entrer avec vos rides, votre sagesse, votre ventre. (Elle rit.) Ah ! Je ris, Créon, je ris parce que je te vois à quinze ans, tout d’un coup ! C’est le même air d’impuissance et de croire qu’on peut tout. La vie t’a seulement ajouté ces petits plis sur le visage et cette graisse autour de toi. »


    • alinea alinea 23 janvier 2017 19:44

      @Taverne
      Oui, je connais très bien Antigone !! quand j’étais jeune, j’étais sûrement une Antigone !
      Connaissez-vous l’Antigone de Bauchau ?... mince, j’ai dû le prêter, je n’en ai même plus le titre !!! édité chez BABEL, très certainement !!
      Vous aviez disparu ?


    • Taverne Taverne 23 janvier 2017 22:02

      @alinea

      N’avez-vous pas remarqué que ceux qui veulent nous soumettre sont des sous-maîtres ? Les maîtres, eux, ne soumettent personne. Socrate ne soumettait personne, mais il s’est soumis à la loi de la cité. Pourtant, il restera un insoumis pour tous ses disciples. Pour d’autres encore, être insoumis sert d’alibi commode pour fuir tout engagement familial, conjugal, ou formes de réciprocités dans les relations. Le Cyrano de Rostand est un insoumis mais la vie serait infernale si nous étions tous des Cyrano !

      Tout ceci pour dire à quel point la question d’être soumis ou pas est profonde et complexe.

      Ai-je disparu ? Disons que je ne me soumets pas à l’application permanente de cette sorte de « 49,3 de la vox populi » qui sévit sur la toile, en particulier sur ce site. La liberté d’expression, c’est de s’exprimer sans pression ni contraintes mais non point sans retenue. Sinon, c’est la cacophonie. Je préfère une certaine harmonie au déversoir du n’importe quoi.


    • Taverne Taverne 23 janvier 2017 22:04

      Me permettrez-vous de signaler quelques sous-maîtres ?
      Manuel Valls, François Fillon.


    • alinea alinea 23 janvier 2017 22:49

      @Taverne
      J’avais oublié cette belle euphonie ! contente que vous me la rappeliez ! j’appelais ça des usurpateurs ! mais ce qui est très juste dans le terme sous-maître, c’est qu’il faut avoir été soumis pour soumettre ; ça ne s’invente pas ; les enfants que l’on soumet par l’autorité, avec ce qu’elle peut avoir d’arbitraire et d’artificiel, quand ils font partie d’un milieu social en haut du panier, ont quelque chose de cassé qu’ils revivent et retransmettent. c’est peut-être pareil dans d’autres milieux, mais la reproduction de la domination passe par cette destruction de la créativité, l’inventivité, la fantaisie du môme, qui dérange, et à l’âge de jeune adulte, on voit le gosse qui avait été contrit,contraint, se transfigurer. À condition bien sûr que parallèlement à ça, il y ait eu un onguent passé chaque jour pour transmettre la supériorité de la caste dont il est issu. Je l’ai vu, de mes yeux vu !!


    • Taverne Taverne 23 janvier 2017 23:04

      Il y a lieu de distinguer « subir » et « se soumettre ».

      Créon enjoint à Antigone de se soumettre pour subir sa loi. Bien qu’il domine, c’est lui qui est soumis en réalité car il est esclave de son propre pouvoir.

      Socrate se soumet volontairement à une décision injuste (sa condamnation) mais au nom de principes supérieurs auxquels il souscrit et pour des causes élevées (la démocratie notamment). Il ne subit pas la décision dont il est l’objet ; il la respecte.

      Quand on subit, on n’est jamais libre. Quand on se soumet, on peut être libre. La première des libertés étant de comprendre pourquoi l’on se soumet (les vraies raisons) afin de disposer de son libre arbitre et de se désengager au besoin. Certaines choses dans la vie méritent que l’on s’y soumette.


    • Xenozoid 23 janvier 2017 23:13

      @Taverne


      alors comme moi tu penses que le pouvoir n’est que esclavage et soumission,mais tu remets tout dans une boite en disant, que la vie ,enfin certaine choses que tu ne défini pas",sont normales par leurs seules acceptation ?
      c’est ça ?

    • alinea alinea 23 janvier 2017 23:29

      @Taverne
      On se soumet forcément à ce contre quoi on ne peut rien ; le climat, la météo.. mais aussi à l’appartenance innée à une classe sociale mais cette soumission là n’implique absolument pas une perte de liberté ; la liberté a des limites et des responsabilités ; on est d’un certain sexe, on a un certain âge, on est d’une certaine nationalité... et même si l’on veut en changer, même si l’on en change, cette insoumission ne nie rien de nos origines et n’est pas une liberté. Nous avons des tas de déterminations, c’est avec elles que nous faisons notre liberté ; les nier, c’est s’aliéner davantage !
      Je ne crois pas que ce soit les choses qui méritent qu’on s’y soumettent, je crois que nous sommes soumis quand on ne peut pas faire autrement.
      Aussi l’ignorance est-elle un facteur aggravant, car elle peut toujours être dépassée, c’est pourquoi la soumission à un pouvoir est inadmissible et qu’on n’appelle pas soumission, être disciple d’un maître, donner sa confiance à quelqu’un, toutes choses qui ne durent pas toujours et que l’on fait en conscience.
      Subir, c’est mal vivre sa soumission, ce qui veut dire qu’elle n’est pas consciente ni voulue ; les animaux et les enfants subissent nos maltraitances ; et c’est vrai, c’est le contraire de la liberté !...


    • Taverne Taverne 24 janvier 2017 00:00

       @alinea

      Oui, subir implique une violence.

      Si je me soumets à votre opinion là-dessus, je ne la subis pas ! Soumettre en vue de faire subir, c’est faire plier l’Autre. Manuel Valls me semble être le prototype du candidat qui veut soumettre les autres, les faire plier. Une personne très autoritaire a trop souvent cette tendance.

      En revanche, je dirais que l’on ne se soumet pas à la vie, on s’y adapte plutôt. Mais Créon tire sa tyrannie et sa cruauté de l’excuse de la nature :

      CRÉON : "Tu imagines un monde où les arbres aussi auraient dit non contre la sève, où les bêtes auraient dit non contre l’instinct de la chasse ou de l’amour ? Les bêtes, elles au moins, elles sont bonnes et simples et dures.

      Elles vont, se poussant les unes après les autres, courageusement, sur le même chemin. Et si elles tombent, les autres passent et il peut s’en perdre autant que l’on veut, il en restera toujours une de chaque espèce prête à refaire des petits et à reprendre le même chemin avec le même courage, toute pareille à celles qui sont passées avant. »

      Or, la grandeur de l’homme est quelquefois de dépasser sa nature, de ne pas dire « oui » à tout.

      D’autre fois on se soumet en décidant de se conformer : il faut alors connaître les raisons pour, ainsi que vous le dites, dépasser l’ignorance des causes. Socrate se conformait aux lois de la cité, il ne s’y soumet pas en raison de la force exercée contre lui, mais pour des motifs librement choisis. Brassens disait qu’il avait choisi de se soumettre aux règles en traversant dans les clous pour ne pas avoir à subir les tracasseries de la maréchaussée.

      Se soumettre n’est pas en soi une chose mauvaise. Il faut savoir pourquoi on se soumet et si cela en vaut la peine.


    • alinea alinea 24 janvier 2017 00:18

      @Taverne
      On peut conclure comme ça, parce que je suis d’accord ; quand on reconnait la supériorité de quelqu’un sur nous, ne serait-ce que dans un domaine particulier, on se met dessous, souvent bien content de profiter de ses lumières !
       je n’ai pas de problèmes avec ça. On peut subir sans être soumis : quand j’ai subi la dénonciation calomnieuse puis cinq ans d’acharnement policier et judiciaire, j’ai subi, je me suis battue, et j’ai perdue ! je n’ai pas pu me soumettre, mais si j’avais pu le faire, j’aurais moins morflé !
      mais bon, pour un article comme celui-là, le code peut être d’accepter le mot, comme je l’ai défini de plusieurs manières, même si l’on trouve qu’il y a simplification.


    • Xenozoid 24 janvier 2017 00:27

      @Taverne


      Se soumettre n’est pas en soi une chose mauvaise. Il faut savoir pourquoi on se soumet et si cela en vaut la peine.


      on dirait un politicien,de quelle peine il parle le faux semblant ?

    • izarn izarn 24 janvier 2017 16:00

      @Taverne
      Si tu as la liberté d’etre insoumis, c’est que tu ne l’es pas ; soumis ! Et que que tu pédales dans la choucroute avec des concepts attrape couillons.


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 23 janvier 2017 21:55

    Alors que le monde est en train de changer d’ère, certains ne voient rien du tout ! Ils restent le nez dans le guidon, poursuivant des chimères...


    Il y a des soumis un peu partout, il y en même qui sont gravement intoxiqués à la construction européenne ... !!

    • alinea alinea 23 janvier 2017 22:51

      @Fifi Brind_acier
      C’est sans doute pour ça qu’il a écrit « L’ère du peuple » ; il parle de changement d’ère à toutes ses conférences !!


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 24 janvier 2017 07:22

      @alinea
      il parle de changement d’ère à toutes ses conférences !!

      En voulant rester dans l’ UE et sauver l’ Europe !?
      Cela prouve bien que Mélenchon n’a rien compris à ce qui se passe...


      L’ère du peuple signifie « la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes », et pas de se retrouver encore dans un système supranational.

    • alinea alinea 24 janvier 2017 09:56

      @Fifi Brind_acier
      C’est exactement le programme !


    • izarn izarn 24 janvier 2017 16:01

      @alinea
      Un changement d’air me suffirait...


  • hervepasgrave hervepasgrave 24 janvier 2017 08:05

    Bonjour,

    Effectivement c’est le problème de « soumission » qui posent problème.Pourquoi cela perdure ainsi ? C’est bien là le principal problème.
    La génération qui se termine ,la mienne a commis une énorme erreur ,pas tant dans sa non combativité ,mais sur le laxisme de l’éducation. Car nul n’est tenu a l’impossible. Ce qui ne fonctionne pas aujourd’hui doit être travaillé pour demain.Voila la différence fondamentale entre nous autres gueux et ceux qui tiennent le monde,le pouvoir et les finances eux ne s’arrêtent jamais en chemin ,quand bien même s’ils possédaient tous leurs désires.
    Si je prends comme exemple ce que j’ai fais pour mes enfants ,pas grand chose je n’ai pas pus les aider matériellement .Je ne les ais qu’incité a travailler pour acquérir au moins le minimum ,pour qu’ils s’en sortent (études) Ils connaissaient d’emblée le problème de la soumission, de la difficulté d’avoir du travail La majorité des autres personnes ont donné des moyens matériels et peut-être ont-ils eu plus de temps pour les aider . Résultat des courses, beaucoup d’étudiants et surtout le contraire des objectifs a atteindre.Cette génération se plait a croire qu’ils sont au dessus du panier.Ils ne peste que sur l’attente d’avoir le sésame, le reste ne compte absolument pas. En plus ils ont la fragilité de croire qu’ils sont les tenants ,les investigateurs de ce que l’ont leur livre en pâture ? du vide,du virtuel !
     Pourtant ,ils auraient du franchir un stade supplémentaire pour que demain leurs enfants aient des chances de vivre dans un monde meilleur,mais non ! ils se sont soumis, avant d’avoir commencé !? . S’il y a une chose que je retiens de ma grand -mère qui m’a élevé c’est bien « bouchée avalée n’a plus de gout ! ». Alors, la soumission est vraiment un engrenage a détruire.Le monde serait ainsi fait ? c’est une réflexion facile pour ceux que cela n’arrangeraient pas les changements.
    Non ! au rythme des choses ,je suis confiant en l’avenir,mais celui d’après nos enfants.Nos enfants copient directement leurs parents.Ils prennent ce qu’il y a à prendre. C’est « l’immédiateté » ,mais cela touche a sa fin ,il n’y a plus de réserve.
    Aujourd’hui et bien plus qu’hier tout peut-être détruit réduit a néant.Pourtant nous l’avons vue là dans l’actualité.Rien ne tiens ,ni l’argent ,ni la possession de la population, c’est confiscable !
    Le résultat ne se fera pas attendre longtemps,Ce qui arrive en ce moment a commencé depuis bien longtemps,nous sommes en phase terminale.
    Alors faut-il encore attendre le chaos pour changer les choses ? C’est bien cela qui est triste a dire,car le temps perdu et gâché par nos proches ainés ,parents/grands frères,ma génération ,celle de la génération de nos enfants soit disant adultes depuis un bon moment (30/40ans) est perdu pour encore longtemps.Faut-il attendre le chaos pour réagir ? Oui c’est bien là,la plus mauvaise chose. Rien ne sort de bon dans l’urgence ! Surtout avec le fait de leur faire croire qu’ils ont tout dans les mains,« la créativité,tous des chefs d’entreprises indépendant, pouvant s’auto financer » etc, de beaux rêves pour gosses de riches ,les autres risquent de débander rapidement et les autres ne sont que la multitude ! Surtout qu’en ce moment la promotion est de vendre du vide reposant sur du vide ? hum ! pas brillant tout cela.
    2017 et les années suivantes risquent de ne pas être triste ! cestpasgrave


    • alinea alinea 24 janvier 2017 10:24

      @hervepasgrave
      Je crois que la douleur des enfants gâtés - on s’entend, cette génération qui a eu des facilités dans l’enfance, comparée à d’autres, même la nôtre- qui se cassent le nez, est plus difficile à vivre que l’échec pour celui qui s’est donné du mal, parce que faire un effort demande de la combativité, et après un moment de mou, on se requinque ; le mieux c’est quand on en tire leçon.
      Dans les jeunes que je connais, ceux qui s’en tirent bien, psychiquement et matériellement, sont ceux qui ont eu une passion, un but et le goût de l’effort pour y parvenir ; et je pense que tout ça se joue autour de deux trois ans, quand l’enfant en est à vouloir « faire tout seul » ; C’est très chiant cet âge là au sens où ça demande beaucoup de disponibilité. Et je pense à Niko Paech qui souligne que pour s’assurer un niveau de vie, comme vanté, les parents passent leur temps à bosser, donc, ont besoin de dépenser et de loisirs pour décompresser, mais font, pour beaucoup, au plus simple avec leurs mômes ; c’est plus simple de beurrer la tartine que d’avoir un œil, et un conseil à donner à son gosse qui veut la faire tout seul ; et si ce n’était que la tartine, mais s’habiller, se laver, tout, tout alors prend du temps, de la patience ; c’est aussi là l’amour parental. Alors, les parents compensent cette carence par beaucoup d’objets !
      Et quand le stade est passé, c’est foutu ! On peut toujours remédier, réapprendre, mais il faut une sacrée volonté !
      Dans l’enfance actuelle, il y a aussi un truc qui abîme, c’est de ne jamais connaître l’ennui, ces moments de solitude, vide, vacante, alors que c’est là que se créent l’imaginaire, le désir, l’idéal du moi. La crèche à deux mois, l’école à trois ans, les activités, les gadgets, ça ne laisse rien pour l’intérieur ! Alors on peut espérer que cette période qui laisse pas mal de gens sans travail et sans beaucoup de sous, pourra redonner goût aux choses simples et pourtant si importantes ; à condition bien sûr que les féministes arrêtent de bassiner tout le monde avec cette maternité déchéante !
      Les pères prennent de plus en plus de goût à s’occuper des petits.... on s’en sortira va !
      Et puis, les jeunes sont adaptables, s’ils ne peuvent pas se payer tous les joujoux en promo, ils porteront leurs désirs sur autre chose !


    • hervepasgrave hervepasgrave 24 janvier 2017 20:50

      @alinea
      Bonsoir, je viens de voir que je me suis mal exprimé. Je ne suis pas un spécialiste de ce genre de choses,alors, ce que tu dis est évident,Mais c’était la finalité,le résultat qui nous amène a vivre ce bordel actuel.Pour mes enfants je ne suis pas déçu ,ils réussissent .C’est la finalité ,ou cela nous mène. Plus simplement un endormissement des générations.Un trop grand lacsime,un vide intolérable alors que nous vivons dans un monde qui lui est en évolution permanente et destructive.Mais il est trop tard pour que je corrige le tire sur mes propos désordonnés,cestpasgrave


    • alinea alinea 24 janvier 2017 20:53

      @hervepasgrave
      C’est juste « d’une idée à l’autre », je me suis laissée entraîner par ma pensée !! ce n’était pas une leçon d’éducation, c’était un constat que je déroulais en pensant à certaines personnes !!
      c’est pas grave


    • hervepasgrave hervepasgrave 24 janvier 2017 21:01

      @alinea
      Bonsoir bis !
      Non ce n’est pas grave d’essayer de défendre des bonnes choses contre des gens qui vendent le pire et ce sont majoritairement des professionnels,qui sait des essais d’intelligence artificiel.Non ! je ne l’ai pas pris comme cela,mais j’écris aussi mal que je m’exprime oralement.Trop de conneries et de choses négatives a combattre pour un petit bonhomme comme moi et tout cela s’en intérêt autre que le bien d’une majorité d’inconscient et d’idiots .C’est fatiguant. Généralement quand je donne des exemples ,je préfère donner des choses que je connais ,mais surtout pas de faux exemples de gens célèbres ,ils ne font pas partie du monde des vivants,ils sont en dehors et leurs leçons est facile et sans contrainte.Voila,voilou.Bonne soirée


    • alinea alinea 24 janvier 2017 21:21

      @hervepasgrave
      J’ai trouvé votre article très clair, et très juste évidemment ! j’ai juste tiré un fil, et quand j’ai eu fini, j’avais déjà trop écrit !
      bonne soirée à vous aussi


    • alinea alinea 24 janvier 2017 10:35

      @lloreen
      Intéressant !! c’est lui qui écrivait les discours de Sarko, non ? Il aura le temps d’en pondre de beaux !
      Ce qui est intéressant, c’est de voir la délinquance comme une insoumission !! plutôt une pulsion pour respirer hors du carcan... à méditer !


    • lloreen 24 janvier 2017 10:44

      @alinea
      C’est en effet un bel exemple pour illustrer ce qu’est le vrai terrorisme : l’inversion des rôles.


    • izarn izarn 24 janvier 2017 16:05

      @alinea
      Les discours de Sarko c’était Guaino, pas Guéant.
      Guéant c’était le Ministre de l’Interieur, comme Valls, Cazeneuve....etc...
      Voyez ?
       smiley


    • alinea alinea 24 janvier 2017 16:10

      @izarn
      OUPS ! je m’intéresse, ça fait peur ! bon sang mais c’est bien sûr, mais j’ignore quelle fut la fonction du scribe, scribe ?


  • lloreen 24 janvier 2017 10:00

    Mon père me dit toujours que 90% des gens fonctionnent comme des métronomes et plus j’observe, plus je pense qu’il ne se trompe pas.


    • alinea alinea 24 janvier 2017 10:37

      @lloreen
      Beaucoup de gens n’ont pas de structure intérieure assez solide et compensent par un ordre extérieur ; quant à fonctionner, je suis bien d’accord, ça manque de vie tout ça !!


    • izarn izarn 24 janvier 2017 16:06

      @lloreen
      Ha ! Les cadences infernales !


  • lloreen 24 janvier 2017 10:58

    Je pense que nous vivons un moment historique dans la mesure on perçoit nettement une vague de fond déstabilisante pour le système. Les « officiels » tombent comme des mouches, atteints par des scandales d’une rare horreur et même si cela ne fait pas, forcément, les gros titres des journaux qui constituent un des piliers majeurs pour enfermer l’humanité et la faire docilement fonctionner sur le modèle d’une ferme où l’exploitant (ou l’exploiteur...) câline son bétail pour augmenter son profit, il n’en reste pas moins que les gens commencent doucement à comprendre comment ils sont menés en bateau et poussés d’une extrême à l’autre au son des pipeaux.

    Bien traitées, les vaches donnent plus de lait, les poules pondent davantage d’oeufs et un exploitant malin sait qu’il ne gagne rien à maltraiter son bétail. Les idiots utiles vont rapidement devenir inutile parce que la ficelle devient trop grosse et qu’à force de noeuds, toute la corde se tord.

    Quand la masse comprendra que l’argent n’existe pas, tout va aller très vite.


  • lloreen 24 janvier 2017 10:59

    pardon:inutiles


  • Fergus Fergus 24 janvier 2017 13:16

    Bonjour, Alinea

    Je ne devais pas être très attentif hier, je n’avais pas vu cet article (il est vrai que j’ai passé peu de temps chez moi, la faute au franc soleil breton qui dure depuis une semaine ! smiley ).

    Et il eût été dommage de le rater (l’article, pas le soleil) car j’y adhère très largement. J’aime beaucoup en particulier cette assimilation des « dominants » à des « barbares », car c’est très exactement ce qu’ils sont, même si les barbares d’aujourd’hui utilisent des armes très différentes des barbares d’hier, mais d’autant plus redoutables qu’elles sont plus sournoises et servies par la doxa du TINA.

    « Si les soumis ne savent pas qu’ils le sont, si leurs discours clament leur volonté de liberté, leurs actions ne les libéreront pas. »

    Ô combien vrai ! Hélas ! si peu de gens ont le pouvoir d’introspection nécessaire à la prise de conscience de leur soumission à un modèle qui nie la supériorité de l’Humain sur l’Economie !

    Hier, j’écrivais à propos de Hamon que, par certains côtés, ses propositions nous ramènent à Proud’hon et Fourier. Et c’était un compliment car ces deux-là avaient choisi le camp de l’Homme en théorisant des idées progressistes qualifiées à leur époque d’« utopiques ». Mais les utopies d’un jour sont les réalités du lendemain. Accrochons-nous à cette pensée positive, en espérant qu’elle puisse être partagée plus largement que sur quelques sites du net...

    Ah ! si Hamon gagnait la primaire et faisait cause commune avec Mélenchon, peut-être un espoir réel se lèverait-il dans le pays, sans doute pas pour un succès électoral en 2017, mais pour semer les germes d’un triomphe ultérieur. Qui sait ?


    • alinea alinea 24 janvier 2017 13:25

      @Fergus
      ultérieur, ultérieur !!! mais tu as quel âge ( je le sais !) je suis pressée moi, parce que la ligne de départ n’est pas la ligne d’arrivée, tout le chemin reste à parcourir, et j’aimerais bien en faire un bout !
      Se bagarrer contre des moulins à vent ou bien attaquer le mur de béton à la petite cuillère, ça ne me va pas ! j’aime mieux l’effort, et le combat d’une marche en avant : je ne vois que Mélenchon pour nous mettre sur cette ligne de départ.
      Je crois que beaucoup font la confusion entre départ et arrivée ; il faudrait expliciter tout ça ! smiley


    • izarn izarn 24 janvier 2017 16:18


      « Si les soumis ne savent pas qu’ils le sont, si leurs discours clament leur volonté de liberté, leurs actions ne les libéreront pas. "

      ou :

      Si les soumis ne savent pas qu’ils le sont, leurs actions ne les libéreront pas.

      En effet juste déduction monsieur de Lapalissade !


    • alinea alinea 24 janvier 2017 16:43

      @izarn
      le petit bout de phrase que vous laissez tomber, est essentiel !!
      C’est Monsieur de Lapallisse !! une lapalissade en découle !


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