samedi 30 janvier 2010 - par Philippe Sage

Clearstream : Point De Vue Du Spectateur

Facile, mais pourquoi s’en priver, n’est-ce pas, considérons que si le procureur de la République de Paris, le dénommé Jean-Claude Marin, interjette appel de la décision du tribunal de grande instance de Paris, c’est qu’il considère, qu’il est convaincu, que Dominique de Villepin a monté un énorme bateau.
Et l’on ne saurait avoir le pied plus marin que Jean-Claude.

Bien.

Clearstream.jpgCeci étant, je suis comme beaucoup, comme la majorité des “gens”, un simple spectateur. De cette affaire dite “Clearstream” je n’entrave que quick, ou pas énorme, pour ainsi dire. Et je ne suis pas un homme de Droit. Simple spectateur, disais-je, ni plus, ni moins. Mais tout de même. Il y a quelque chose qui ne va pas … Non ? … Qu’est-ce qui ne va pas ? .. Comment dire ? .. Est-ce que le mot “détournement” serait le mieux approprié ? .. Je vais m’en expliquer, et comme le disait le chef de l’Etat lors d’une psychothérapie de groupe télévisée : “Corrigez-moi, si j’me trompe !” mais, au départ, nous avons des listings, listings bidons (c’est avéré), estampillés Clearstream, et sur lesquels on trouve des noms, (r)ajoutés, des noms qui ne devraient pas y être ... Par exemple ? .. Eh bien, oui, celui de Nicolas Sarkozy ! ... Mais pas que ! ... Egalement - l’aurait-on oublié ? - ceux de messieurs Fabius, Chevènement, Madelin, Pasqua (père et fils), Dominique Strauss-Kahn, Edwy Plenel .. Entre autres. Y’en a une jolie ribambelle. Une belle brochette, dites-moi !
Toutes ces personnes se sont portées “partie civile”. Vrai ? …. Jusque là, on comprend. Ton nom se retrouve sur un “faux”, calomnies ! tu portes plainte ! ... Et alors ? ..

Eh bien alors, au final, nous nous retrouvons avec non plus une affaire dite “Clearstream” mais avec un affrontement Sarkozy/Villepin ! .. Nonobstant le fait que ces deux personnages se haïssent ce qui, d’un point de vue médiatique, est – comme l’on dit - bankable, hyper-vendeur quoi, réduire le procès à ce duel ne nous éloigne-t-il pas de l’essentiel ?
C’est pourquoi j’évoquais le terme : détournement.

Certes, on peut dire qu’il est dû, en partie, ce “détournement”, aux deux protagonistes, ne serait-ce que par leurs déclarations publiques (“Je suis là par la volonté d’un homme, je suis là par l’acharnement d’un homme : Nicolas Sarkozy !” – Dominique De Villepin) ou soit-disant privées (le fameux “croc de boucher”) oui, ils ont contribué, d’une certaine façon, c’est indéniable, à focaliser l’attention sur eux. Que les médias les suivent sur ce terrain, ma foi, ça n’étonne guère, mais jusqu’à en oublier l’essentiel, ça, c’est fâcheux. A mon sens.
L’essentiel, et toujours du point de vue du spectateur, c’est quoi ?
N’est-ce pas, par exemple, espérer que du procès, sortira, à défaut de la vérité toute crue, au moins une explication quant aux listings. A quelles fins ont-ils été établis ?
Or, nous n’en savons toujours rien !
Sinon, que M. Gergorin en serait l’instigateur et M. Lahoud, l’exécutant. Mais, et encore une fois, quel était le but poursuivi ? N’est-ce pas cela qui nous intéresse ? Et qui devrait intéresser TOUTES les parties civiles ?

En tous les cas, jeudi 28 janvier 2010, ça n’avait pas l’air d’intéresser (ou pas plus que ça) le monde médiatique qui se concentrait sur la relaxe de M. de Villepin, sur son éventuelle candidature à la présidentielle 2012 (ce dont on se fout, c’est pas l’heure, c’est pas le moment, sans compter qu’en deux ans, il peut se passer tant d’imprévus) mais pire encore, aucun journaliste, aucun intervenant, sur aucun plateau radio ou télé ne considéraient comme plausible, ou plutôt raisonnable, tenable, une interjection en appel du Parquet ! “Trop risqué !” disaient certains. “Ce serait perçu comme de l’acharnement (sous-entendu de la part de Nicolas Sarkozy)” avançaient d’autres. Mais le pompon, c’est l’ami Cayrol qui l’a tiré, dans l’émission C Dans L’Air, quand il nous expliqua, mine complice, que M. Sarkozy avait, quelque part, envoyé un message au Parquet en signifiant son intention de ne pas faire appel de la décision du tribunal. Par la même, Roland Cayrol nous a suggérés, que le Parquet était “aux ordres”, ou tout au moins, susceptible de suivre l’avis du président de la République, bref, qu’il n’était pas souverain, indépendant, et tout le bataclan.

Eh bien, Jean-Claude Marin vient de prouver le contraire.

Oh oui, je sais, j’entends déjà, les intelligents, les suspicieux, les “faut pas nous prendre pour des cons” dire, mais bien sûr, tout ça c’est que vaste comédie, orchestre et compagnie, y’en a un qu’épluche les oignons, l’autre qui pleure, c’est juste une façon, plutôt habile, pour Nicolas Sarkozy de dire qu’il n’en est plus, que ce n’est plus son affaire, c’est pas moi, j’y suis pour rien, la preuve, j’ai dit que je ne souhaitais pas faire appel …
Ce qui m’amuse, c’est que ceux, innombrables, qui saluaient, jeudi, l’indépendance de la justice, sont quasiment les mêmes, qui, le lendemain, émettent des doutes quant à celle du procureur de la République de Paris qui, pourtant, n’a pas suivi le soi-disant appel du pied (selon, donc, Cayrol) du chef de l’Etat. Etonnant, non ?

Certes, Jean-Claude Marin est convaincu de la culpabilité de M. de Villepin. Il l’a dit. Et répété. Il a, en outre, réclamé sa condamnation. Mais, quel rapport avec Nicolas Sarkozy ? Je veux dire : en quoi la personne de Nicolas Sarkozy entre-t-elle en ligne de compte dans l’intime conviction de M. Marin ?
Si on prend le temps d’écouter attentivement le procureur de la République de Paris, lors de l’entretien qu’il accorda ce vendredi 29 janvier sur Europe 1, on entend quoi [*] ?
Qu’il estime que “tout n’a pas été dit dans cette affaire”. Et il précise bien (retour aux fondamentaux) que l’affaire en question, c’est Clearstream. Et non pas l’affaire Villepin, ou l’affaire Sarkozy/Villepin.
Si nous en revenons au point de vue du spectateur, n’avons-nous pas le même sentiment ? Que tout n’a pas été dit ? A commencer par l’essentiel : dans quel but, à quelles fins, ces listings ont-il été établis ? En rappelant que, sur lesdits listings, ne figurent pas QUE le nom de M. Sarkozy.
D’autre part, et parce qu’il a l’intime conviction que “tout n’a pas été dit”, en quoi sa décision d’interjeter appel - ce qui est son droit, de surcroît - est-elle sujette à suspicions ? Ou, pourrait être qualifiée d’”acharnement” ? Ne peut-on pas considérer que si “acharnement” y’a, c’est celui de (connaître) la vérité. De la faire émerger. Un peu plus. Parce que, oui, décidément, il manque quelque chose. L’essentiel.

Après, je sais, on peut tout imaginer, élucubrer, se faire plaisir, au nom, que sais-je, d’un anti-sarkozysme primaire, secondaire, tertiaire, bref, au nom d’une aversion qui finit par ressembler à un autre procès, aveugle et quotidien, lassant et contre-productif, et je le dis d’autant plus librement que je ne suis pas le dernier à m’y vautrer, et avec délice ; oui, quoi qu’on pense de Nicolas Sarkozy, de sa politique, de sa façon d’exercer le pouvoir, et quoi qu’on pense, également, de Dominique de Villepin, il est un fait : de l’affaire Clearstream on ne sait toujours rien, ou pas grand chose, ni le pourquoi du comment ; Gergorin, Lahoud, et pis c’est tout ! que des noms, mais des motivations, queue dalle ! Et ça, je trouve que ça mérite d’y revenir. Ça justifie l’appel. Point de vue d’un simple spectateur. D’un citoyen lambda. Qui se fout royalement de la haine qui anime deux personnages de la République. Car là, n’est pas la question. Ni l’essentiel.


[*] A noter que Jean-Claude Marin précise, et comme c’est important, qu’effectivement, il pourrait recevoir “des instructions” (du Garde des Sceaux, de l’Elysée) mais dans ce cas, elles devraient être “écrites”, “motivées”, et il devrait “les produire dans le dossier”.

 



36 réactions


  • Imhotep Imhotep 30 janvier 2010 11:37

    Ce qui m’amuse, c’est que ceux, innombrables, qui saluaient, jeudi, l’indépendance de la justice, sont quasiment les mêmes, qui, le lendemain, émettent des doutes quant à celle du procureur de la République de Paris qui, pourtant, n’a pas suivi le soit-disant appel du pied (selon, donc, Cayrol) du chef de l’Etat. Etonnant, non ?


    Erreur d’analyse : Les juges qui ont statué pour Villepin n’ont pas du tout le même rapport que le Parquet avec le pouvoir. Enorme différence.

    Ensuite un élément à côté duquel vous passez : le parquet savait à l’avance les différentes solutions : condamnation ou relaxe. Il est donc préparé et en cas de relaxe son appel, comme c’est le cas dans la majeure partie des appels - tout comme l’ont fait les avocats - il est immédiat après l’énoncé du procès. Et ce n’est pas un détail. Dans la minute il y a appel. On peut supposer qu’en cas d’énoncé mitigé non prévu il y ait un délai de réflexion. Ici la relaxe (c’est un absolu) l’appel devrait être immédiat et non après une journée de réflexion.

    2é élément : Marin avait dans un premier temps considéré que Villepin ne devait pas être poursuivi et a changé d’avis après une réunion à l’Elysée

    3é élément : Marin a inventé un délit de complicité d’inaction qui n’existe pas. Ce délit n’existant pas, Marin aurait dû ne pas faire appel car le délit inventé (il aurait essayé, pour faire plaisir à Sarkozy) a été retoqué, recommencer est poursuivre dans les errements judiciaires et faire mal à sa fonction pour avoir inventé un délit hors droit.

    Les bases de cet article sont fausses. Jouer à l’iconoclaste, pourquoi pas, mais encore faut-il que le raisonnement n’ignore pas des éléments fondamentaux.

    • Fergus Fergus 30 janvier 2010 11:51

      Bnjour, Imhotep.

      Je viens de lire ce commenataire juste après avoir posté le mien (ci-après). je constate que nous sommes sur la même ligne et qu’en effet Philippe sage commet une reès grosse erreur d’appréciation en plaçant sur un même pied juges du siège et juges du parquet. Or, tout le fond de cette affaire est structué par cette indéniable dépendance à Sarkozy (et sa courroie de transmission Alliot-Marie) des magistrats du Parquet.


    • Philippe Sage Philippe Sage 30 janvier 2010 15:30

      @Imhotep & fergus : j’ose espérer que votre « passion » pour le Modem (donc Imhotep) n’entre pas en ligne de compte. Et je le crois sans barguigner. Vous pensez, j’en suis sûr, en toute indépendance (comme la justice). Et je vous en félicite ...

      Bien.

      Or donc, le parquet savait à l’avance, et bla, et bla .. C’est fantastique. Je veux dire la transparence. Vous savez des tas de choses, dites-moi. Vous êtes bien certain, cependant, que les « choses » que vous avancez soient vraies ? Quelles sont vos sources ? Sont-elles fiables ? Vous êtes sur qu’elles le sont ?
      Imhotep, Gergorin fait appel. Lahoud, certainement. Imaginez-vous un second procès sans les autres protagonistes ? Cela vous semble-t-il juste ? Et si Gergorin, qui dit avoir protégé Villepin, changeait de version ? Pure supposition, je vous le concède, mais hypothèse possible. Non ?
      D’autre part, dans la plupart des cas, quand le procureur n’obtient pas satisfaction, il va en appel. vrai ? Ou faux ? Où est donc le problème, en droit pur ? Dites-moi ..

      Sur votre second point, pardonnez-moi, il ne vaut pas. Pourquoi ? Parce que vous ne savez pas (et moi non plus, d’ailleurs) si d’autres éléments, des éléments nouveaux ne pourraient motiver cette décision. Croyez-vous, vraiment, que l’on interjette appel si on n’a pas matière ?

      Votre troisième point est faux. Le terme exact, en droit, n’est pas par inaction, mais « par abstention ». Vous direz, je chipote, mais, que voulez-vous, les termes juridiques sont précis. Et si précis, que oui, celui-ci existe, ne vous en déplaise. Sauf qu’il est « tordu » c’est vrai. Et a peu de chance d’aboutir. Il est vrai.

      Y’a un point où je vous rejoins, c’est fergus, il me semble, le fait que Marin annonce l’appel sur un média. On marche sur la tête. Mais c’est une sale manie. Pour tout, d’ailleurs. Pasqua est condamné, il est le soir sur France 2. Idem pour Villepin après les réquisitions. Et tant d’autres qui viennent, je les cite, défendre leur honneur dès la sortie du tribunal, à la radio, à la télé.. Foutaises ! Dérives des médias ! Et pareil pour les magistrats. On ne vient pas sur un média annoncer je ne sais quoi.

      Je note que vous ne relevez que l’appel. Pas le fond de l’affaire. Les 41 plaignants. Le pourquoi. Ca ne vous intéresse pas ? oh, c’est vrai, ça n’intéresse personne. pourtant, c’est le contribuable, soit vous et moi, qui payons. Non ?

      Cordialement.



    • Imhotep Imhotep 30 janvier 2010 18:03

      Vous ne répondez absolument pas à mes arguments et du reste vous vous enfoncez dans votre théorie. Vous prenez pour exemple l’appel de Gergorin et de Lahoud. Dites moi combien de temps ont attendu leur avocat pour faire appel ? Dix secondes, uneminute au plus. Alors expliquez-moi pourquoi Marin qui se trouve dans la même situation symétrique que ceux-ci (un jugement à l’opposé exact à ses attentes) met-il lui un jour plein pour faire appel et pourquoi il ne fait pas appel tout de suite ? Il n’a besoin strictement besoin d’aucune réflexion puisqu’il est sûr d’avoir raison. A cela vous e répondez que je sauraius des ches que personne ne sait. Si vous suivez les afires judiciaires si un jugement est contraire au parquet j’ai toujours entendu ou vu ou lu que le parquet faisait appel immédiatement, il n’y a un délai que si le jugement est intermédiaire mais jamais quand il est dans l’absolu ici relaxer. Donnez-moi donc une réponse à cette question.


      Oui vous chipotez mais vous avez raison d’employer le terme exact, cela vous évite de répondre à la question : pourquoi un procureur qui une semaine auparavant parlait de non lieu tout à coup, après une réunion à l’Elysée, demande un complément d’enquête inutile et pourquoi il invente un délit qui n’existe pas (même si mes mots sont approximatifs) ? Vous ne répondez pas à ces questions.

      Par ailleurs ma position au Modem n’interfère pas et Villepin ne m’est rien. Dans cette affaire (et lisez les articles que j’ai écrits dessus ce qui prouverait si besoin était que mes opinions ne sont pas nouvelles et que je croyais depuis longtemps que Villepin ne pouvait être condamné, que Sarkozy, lui a instrumentalisé cette affaire) je pense que de nombreux acteurs ont été épargné dont Rondin, dont MAM, dont Raffarin et Sarkozy (du reste poursuivi pour ne pas avoir dénoncé dans les délais ce qu’il savait, cette plainte est en cours, dont Marin lui-même qui à l’époque était lui aussi au curant à la chancellerie et n’a pas agi alors que c’était son devoir, que Zig et Puce ont complètement laisser tomber d’autres victimes bien plus gravement atteinte tel le PDG d’EADS qui lui a fait de la garde à vue, que Sarkozy a menti, a voulu se servir de cette histoire pour passer pour martyr alors que ce n’est que le patronyme de son père et non le sien qui est dans ces listings et ce bien plus tard que les autres, que toute l’affaire Clearstream initiale a été complètement coulée et donc qu’il y eu une instrumentalisation odieuse de la justice de la part de la clique Sarkozy.

      PS Villepin affirme &voir la preuve qu’il y au à l’Elysée une réunion jeudi soir avec Marin.

      Et si c’est une possibilité de faire appel, et si c’est normal, ici il y a une duplicité évidente de Sarkozy.

      Pensez ce que vous voulez mais ne répondez pas côté avec de mauvais arguments .


    • Philippe Sage Philippe Sage 30 janvier 2010 19:12

      @Imhotep : Je vous le redis : je me fous de la haine qui anime Sarkozy et Villepin. Vous pas, à vous lire. Du moins, il me semble le comprendre. Donc, nous ne sommes pas sur le même terrain.
      Comme je l’ai dit, ailleurs, je ne nie pas cette haine, de l’un, de l’autre, juste, elle m’importe.

      Le procureur interjette appel, c’est son droit. C’est loin d’être une première.
      Vous me sortez un article de Marianne 2 destiné à me faire comprendre (à prouver) que Jean-Claude Marin n’allait « probablement » pas faire appel .. « probablement », donc .. Et, si j’ai bien compris, s’il a changé d’avis, que c’est que « probablement » l’Élysée lui aurait demandé de le faire .. Ça fait beaucoup de « probablement » .. Il y a une différence de taille entre « probablement » et « certainement ».

      Je vous comprends, cela dit. Je comprends vos doutes. Y’a matière, oui, à spéculer. Je respecte totalement votre position.
      Sauf que, voilà, je ne suis pas - pardonnez-moi - aussi affirmatif que vous. C’est tout. Je ne peux répondre à vos arguments qui relève d’une intime conviction, la votre. Juste l’entendre.


    • JacquesLaMauragne JacquesLaMauragne 2 février 2010 22:35

      Totalement d’accord avec Imhotep !
      J’ajoutes ce qu’a déclaré Robert badinter :
      « C’est à l’accusation d’apporter les preuves de la culpabilité »
      L’accusation, c’était M. Marin. or le Tribunal a constaté que M. Marin avait été incapable d’apporter quelque poreuve que ce soit de la culpabilité de M. de Villepin d’où sa relaxe !

      Et si M. Marin voulait prouver qu’il n’est pas aux ordres, il aurait pu (ou du)
      - Ne pas faire appel dès le lendemain matin alors qu’il disposait d’un délai de 10 jours.
      - Ne pas annoncer sa décision sur une radio (Europe 1), ce qui n’est pas très « catholique » ( n’est-ce pas...) dans les procédures judiciaires habituelles....

      Heureusement, l’opinion publique n’est pas réellement dupe puisque 43% des Français pensent qu’il s’agit bien d’un acharnement de Sarko contre seulement 35% qui pensent le contraire.

      jf.
      www.lamauragne.blog.lemonde.fr


  • Fergus Fergus 30 janvier 2010 11:46

    Bonjour, Philippe.

    Vous faites un amalgame, sur la notion d’indépendance de la justice, entre les magistrats du siège (les juges), sur lesquels peuvent s’exercer des pressions mais qui sont structurellement indépendants, et les magistrats du parquet (les procureurs et leurs substituts) qui, eux, sont totalement dépendants de la Chancellerie dont ils reçoivent les ordres ou les orientations et qui fait ou défait leur carrière. Or, la Chancellerie c’est la Garde de Sceaux et par conséquent le Président.

    A aucun moment, Jean-Claude Marin (par ailleurs spécialiste du kärcher pour éliminer les procédures génantes pour la droite) n’a été indépendant. Bien au contraire puisqu’à l’origine de l’affaire il envisageait purement et simplement une ordonnance de non-lieu pour Villepin eu égard à la vacuité du dossier. Et c’est uniquement par la volonté de Sarkozy qu’il a été contraint de déférer Villepin en correctionnelle. La suite ne ses positions est induite dans cette servilité initiale !!!


    • Philippe Sage Philippe Sage 30 janvier 2010 17:02

      @Fergus : rien à voir avec la choucroute judiciaire, Fergus, je me demandais si votre « pseudo » ne venait pas du héros irlandais (interprété par Stephan Rea) dans le (beau) film de Neil Jordan : « The Crying Game » ...

      ... Pour le reste, je vous ai répondu plus haut (ou plus bas, je sais plus) ..


    • Fergus Fergus 30 janvier 2010 17:59

      Salut, Phillipe.

      Fergus est également le nom de plusieurs rois d’Ecosse. mais c’est surtout celui que j’avais choisi pour le héros d’une BD d’héroic fantasy dont j’avais écrit le scénario et les dialogues. Fergus y était Amoureux de la belle Anthéa et ennemi juré d’un ignoble individu dénommé Harfang.

      Hélas, mon ami dessinateur est décédé prématurément et l’aventure s’est arrêté net. J’ai gardé ce nom en hommage à lui.


    • Fergus Fergus 30 janvier 2010 12:40

      Vous avez raison, Chantecler, à ce détail près que cette affaire, aussi dérisoire soit-elle sur le fond, conditionnera très probablement la future Présidentielle pour la droite. Elle est par conséquent très importante à ce titre, et à lui seul.


    • Markoff 30 janvier 2010 17:51

      Salut Fergus,

       Cette affaire, elle n’est importante que pour les deux protagonistes.

       Pas pour nous !


  • Imhotep Imhotep 30 janvier 2010 11:59


    [*] A noter que Jean-Claude Marin précise, et comme c’est important, qu’effectivement, il pourrait recevoir “des instructions” (du Garde des Sceaux, de l’Elysée) mais dans ce cas, elles devraient être “écrites”, “motivées”, et il devrait “les produire dans le dossier”.


    Est-ce une plaisanterie à la fois ce que dit Marin et à la fois de le citer comme un argument en faveur de la logique de cet article ? Il est d’une évidence extrême qu’un tel ordre ne peut qu’être oral et que Marin va s’y conformer avec la plus scrupuleuse servilité son avenir proche dépendant du bon vouloir du Kaiser Sarkoko. Il aurait demandé un ordre écrit que dans le cas où il serait opposé et aurait la force de caractère de s’y opposer, ou il aurait démissionné.

    • Fergus Fergus 30 janvier 2010 12:46

      J’ajoute qu’il est amusant de voir Marin si formaliste (en apparence) sur ce point alors qu’il s’est affranchi dans cette affaire à deux reprises des usages :

      1) En venant dire sur l’antenne d’Europe 1 tout le mal qu’il pensait de Villepin juste avant le début du procès ;

      2) En revenant sur Europe 1 annoncer « sa » décision d’interjeter appel alors que ce type d’annonce est toujours fait depuis le greffe du tribunal pour précisément ne pas donner prise à des accusations d’instrumentalisation médiatique. 


  • fhefhe fhefhe 30 janvier 2010 12:15

    Je maintiens (comme dit sur d’autres articles ) que Villepin est le Cheval de Troie des Elections Présidentielles de 2012 .
    Souvenez -vous en 1995 , Sarkosy « Trahi Chirac’ pour faire alliance avec Balladur.
    Résultats au 1 er Tour
    Jospin 23,30%
    Chirac 20 ,84 %
    Balladur 18,54% ( 2 mois avant les élections il était favori ... !!!!)
    Le Pen 15 %
    Balladur plus libéral que Chirac pouvait-il virer à Gauche ????
    2002 ....La Droite est au 2 éme tour...plus de Gauche !!!!
    Depuis 1995 la Droite est au pouvoir....
    Depuis septembre 2009 , nous avons Polanski , Fréderic Mitterand , Jean Sarkosy , et Villepin sur la scéne Merdiatique . Les »spins« doctors »subliminalisent« l’image de nôtre Président , aidés en cela par la Presse Ecrite , Parlée et Visuelle . Villepin sans avoir participeé à aucun suffrage universel , à une tribune »politique« comme jamais il en a eu .
    Bayrou , le »Troublion« de 2007 , doit mal dormir.....en pensant à 2012 .
    En Sarkoland , on ne DIVISE PAS pour mieux Régner on SE DIVISE pour régner le plus longtemps possible.....
    En 2012 , cela fera 17 ans de Régne de l’
    U nion
    M oney
    P rofit... !!!!
    Qui ne c’est jamais à une table de poker , ne peut comprendre que pour gagner le POT , il faut être 2 ou avoir »no-limit« de jetons... !!!!
    A ce jour , nôtre Président à »no-limit«  , de temps »Merdiatique (direct ou indirect ) , d’argent (cf ses pôtes du CAC 40 ) mais pour gagner en 2012 il lui faut un « Pseudo Ennemi » qui fasse « baver » , jaser" les journalistes....la Pseudo victime qu’est Villepin touche le peuple qui y voit encore une injustice...de nôtre Président.
    Si Villepin se présente en 2012 , et qu’il fasse ne serait-ce que 10 % à qui va t-il donner sa mise , à Bayrou , à Aubry , à Ségolène , à DSK , à besencenot ?????

    Villepin est un Gaulliste qui n’a pas trahi Chirac. !!!!!


    Machaviel doit sourire là haut....


  • Arafel Arafel 30 janvier 2010 13:45

    Quand je vois tous ces blaireaux qui se précipitent pour prendre la défense de Monsieur Dominique Marie François René Galouzeau de Villepin, je me demande si on ne marche pas sur la tête.
    Mon intention n’est pas de prendre partie pour qui que ce soit..

    Le parquet fait appel ? et alors, la belle affaire...
    Dans combien de procès, chaque année, le parquet fait-il appel contre de simple particuliers sans que l’on entende quiconque venir crier au scandale ?


    • Philou017 Philou017 30 janvier 2010 15:15

      Dans combien d’affaire Sarkosy est-il partie civile contre son principal adversaire politique ?


    • Fergus Fergus 30 janvier 2010 16:52

      Bonjour, Arafel.

      Vous avez raison : la Chancellerie se contrefiche effectivement des appels de ses procureurs dans l’écrasante majorité des affaires concernant M. Durand ou Mme Dupond.

      Mais cette même Chancellerie devient omniprésente et particulièrement impliquée dès lors qu’il s’agit d’une affaire sensible impliquant notamment des personnages poltiques ou économiques de premier plan.

      Et au delà de Villepin, cette affaire montre bien les dangers de la réforme envisagée par Sarkozy qui donnera quasiment les pleins pouvoirs à des procureurs en totale dépendance qui seront systématiquement suspectés d’avoir agi sur ordre. 


  • Philou017 Philou017 30 janvier 2010 15:30

    @L’auteur : "Certes, Jean-Claude Marin est convaincu de la culpabilité de M. de Villepin. Il l’a dit. Et répété. Il a, en outre, réclamé sa condamnation. Mais, quel rapport avec Nicolas Sarkozy ? Je veux dire : en quoi la personne de Nicolas Sarkozy entre-t-elle en ligne de compte dans l’intime conviction de M. Marin ?"

    Parce que vous croyez mr Marin sur parole ?
    Moi, mon intime conviction me dit que tout cela était prévu. Pourquoi ne pas me croire moi ?

    Sarkosy s’est précipité pour annoncer qu’il ne ferait pas appel, alors qu’il n’est nullement en position de le faire, dans un seul but, pour essayer de ne pas être suspecté d’avoir donné l’ordre à Marin de faire appel.
    Ce qui veut dire qu’il était au courant à l’avance de la décision de Marin de faire appel.

    Marin a déjà un drôle de passé dans les affaires politiques :

    Jean-Claude Marin, un proc’ qui vous veut du bien
    Jean-Claude Marin, l’homme des présidents
    Le stupéfiant appel du procureur Marin 29/01
    La question que je me pose : faites-vous partie des bisounours ou des désinformateurs ?

    • Philippe Sage Philippe Sage 30 janvier 2010 15:39

      Et vous, Philou017, vous faites partie de quoi ? Je serais curieux de le savoir. Des gens qui savent ? Vous en avez de la chance, dites-moi ...


    • Fergus Fergus 30 janvier 2010 16:58

      Et, fait important, Philou, vous oubliez de rappeler que Jean-Claude Marin était opposé au renvoi en correctionnelle de Villepin et s’apprêtait à signer une ordonnance de non-lieu quand il a reçu l’ordre du Château de renvoyer Villepin.

      Tout le reste n’est que la conséquence de ce revirement initial imposé par Sarkozy et sa haine. Ce n’est pas moi qui l’affirme mais quasiment tous les observateurs politiques, y compris de droite comme Alain Duhamel (RTL) ou Alexis Brézé (Le Figaro).


    • Philippe Sage Philippe Sage 30 janvier 2010 17:07

      @Fergus : QUI dit qu’il a reçu un ordre du Chateau, comme vous dites ? Comment pouvez-vous être aussi affirmatif ? Je suis tout ébaubi. Encore une fois, vous m’épatez ! Mais vous êtes donc dans le secret des dieux, alors ? C’est fantastique !


    • Imhotep Imhotep 30 janvier 2010 18:08

      @ l’auteur voici pour votre gouverne : 

      Surprise : le réquisitoire de l’affaire Clearstream par le procureur Jean-Claude Marin va probablement demander un non lieu général pour Dominique de Villepin. 


      e document est sur le bureau de Jean-Claude Marin, le procureur de la République de Paris, depuis une dizaine de jours et n’attend plus que son paraphe pour être transmis aux juges de l’affaire Clearstream, Henri Pons et Jean-Marie d’Huy. « Il est à la signature », confirme-t-on au parquet qui se refuse « pour l’instant » à tout commentaire.. Ce devrait être fait en tout début de semaine. 
      L’enjeu est d’importance. Le document en question, appelé réquisitoire, est l’analyse faite par le parquet de Paris de l’ensemble du dossier Clearstream et de ses acteurs. Surtout, en conclusion de ce réquisitoire, le procureur de la République demande le renvoi ou non devant le tribunal correctionnel des différents mis en examen… 
      Dans une affaire qui a pris, un temps, des allures de scandale d’Etat, et dans laquelle Nicolas Sarkozy s’est présenté comme la première victime d’un complot impliquant Dominique de Vilepin qui aurait cherché à lui imputer de faux comptes bancaires à l’étranger, ce réquisitoire est décisif. 
      Autant dire que sa rédaction entamée il y a plusieurs semaines par les services du parquet du pôle financier de Paris, a été suivie avec la plus grande attention par la Chancellerie. La semaine dernière il était d’ailleurs encore soumis à l’analyse du procureur général, Laurent Lemesle, qui fut au passage le conseiller justice de Jacques Chirac au moment de l’affaire Clearstream… Quoi qu’il en soit, le ministère de la Justice, sollicité par Marianne, nous a fait savoir jeudi dernier « qu’il n’y avait aucune consigne et que le procureur était absolument maître » du réquisitoire. Aucun rebondissement ne devrait donc avoir lieu d’ici la signature. 

      Une analyse strictement juridique et technique du dossier 
      Et il devrait faire du bruit. Car selon nos informations confirmées de plusieurs sources judiciaires, le procureur Marin va demander le renvoi en correctionnelle de Jean-Louis Gergorin et Imad Lahoud, pour « dénonciation calomnieuse, faux et usage de faux » mais solliciter le non-lieu total pour Dominique de Villepin. 
      Si au fil du réquistoire le parquet n’épargne guère, l’ancien Premier ministre pour ses « méthodes » dans le dossier Clearstream lorsqu’il était ministre des Affaires étrangères puis ministre de l’Intérieur, s’il souligne également ses « contradictions », il conclut qu’aucun élément matériel n’a été recueilli prouvant qu’il connaissait la fausseté des listings de Clearstream. Or, dans une procédure qui porte essentiellement sur des soupçons de « dénonciation calomnieuse » un délit qui suppose que son auteur n’ignorait pas que ces listings avaient été falsifiés, le parquet estime que Dominique de Villepin ne peut être poursuivi pour « complicité ». 
      Du même coup en affirmant que l’enquête n’a pas démontré qu’il savait non seulement que les documents de Clearstream était faux mais qu’il ignorait également leur origine, l’accusation fait tomber les trois autres mises en examen dont il fait l’objet : la complicité d’usage de faux, le recel d’abus de confiance et le recel de vol. 
      En d’autres termes, en s’écartant des polémiques politiques, le parquet a voulu se cantonner à une analyse strictement juridique et technique d’un dossier dont l’instruction malgré son retentissement n’a guère apporté de preuves quant aux implications de la plupart des protagonistes. Le procureur Jean-Claude Marin adopte d’ailleurs là une attitude tout à fait conforme à la ligne qui avait été la sienne au cours de l’instruction et qui avait parfois tourné à l’affrontement avec les juges d’instruction et profondément agacé Nicolas Sarkozy… 

    • Philou017 Philou017 30 janvier 2010 18:27

      Sage : "Et vous, Philou017, vous faites partie de quoi ? Je serais curieux de le savoir. Des gens qui savent ? Vous en avez de la chance, dites-moi ...« 

      Vous dites dans votre article : »D’autre part, et parce qu’il a l’intime conviction que “tout n’a pas été dit”, en quoi sa décision d’interjeter appel - ce qui est son droit, de surcroît - est-elle sujette à suspicions ?"

      Mais il y a un tas d’éléments qui font avancer la suspicion, pour le moins.
      J’ai du mal à penser que votre bla-bla innocent est vraiment honnête.
      Aucun commentateur politique, même les plus serviles vis à vis du pouvoir n’a osé avancé que la décision de Marin était indépendante.

      Vous prenez les gens pour des cons.


    • Philippe Sage Philippe Sage 30 janvier 2010 18:56

      @Philou017 : Je crois que c’est inscrit dans le titre, non ? Je suis du côté du spectateur, ni plus, ni moins.

      Je constate que vous m’accusez et de malhonnêteté et de prendre les gens pour des cons. Bien. Or, et comme le dit @Markoff, dans un commentaire, je n’affirme rien. Il ajoute que je laisse planer le doute. C’était bien mon intention, car je ne suis pas dans le camp de ceux qui savent, Philou017. Je ne suis ni partie cicile, ni au cœur.

      Ce que vous avancez, ce sont des spéculations. Je les entends. Je les comprends même. Et je dirais, qu’au fond, elles sont logiques. Vous tirez vos conclusions. Fort bien. Et si je ne suis pas sur la même ligne que vous, si j’ose dire que je puis douter, alors je suis malhonnête ? Tiens donc ! Vous avez une étrange définition du terme ..

      Mais je le redis, je me fous complètement de la haine qui anime Sarkozy et Villepin. Je ne la nie pas. Sinon, là, pour le coup, je vous prendrais effectivement pour un con. Mais ce n’est pas l’essentiel de l’affaire. Vous comprenez ?


    • Philou017 Philou017 30 janvier 2010 21:25

      Bien, merci de votre réponse.

      Je vais essayer d’expliciter ma position. Selon moi, la justce est completement pourrie au niveau de sa hiérarchie. La plupart des magistrats d’un certain niveau font partie de réseaux de corruption et de copinage type oligarchie.
      Les enfants Roche expliquent cela très bien, vu que leur père était un juge, qui a été assassiné et qui a fini par vendre le morceau avant de mourir.
      http://video.google.fr/videoplay?docid=2446309226549109687#
      http://www.politiquedevie.net/Justice/PierreRoche.htm

      Il expliquent tres bien comment ca se passe. Les éleves magistrats sont repérés des l’école pour leur coté malléable. On les teste, et puis les gens en place les font nommer à des postes plus élevés qu’ils ne méritent. Ensuite, ces « élus » progressent vite dans la hiérarchie à des postes importants en tant que juge ou magistrat du parquet.
      Ils font alors partie de réseaux de notables qui s’entraident et se protègent.

      C’est comme cela qu’on voit nombre de notables jugés tres compréhensive-ment dans des affaires. Souvenez vous du sang contaminé, de l’hormone de croissance, de l’amiante, etc... toujours des jugements qui épargnent les notables.
      Dans l’affaire Boulin le procureur s’en tient à une version du suicide contre toutes les évidences. Même aujourd’hui le dossier n’est pas réouvert.
      Alain Juppé qui avait été condamné à 10ans d’inéligibilité voit sa peine divisée par dix en appel.
      D’une autre façon, on voit Julien Dray être mis en cause sur un dossier extrêmement léger avec fuites à la presse à la clé, qui vont casser sa carrière. Avant qu’il se voit relaxé....

      Bien sur, tous les juges ne sont pas pourris. Mais il y en a beaucoup dans la hiérarchie qui protègent leurs « amis ». A un de mes copain qui était banquier, le fils d’un juge avait proposé un « arrangement », en cas de problème.
      Croire aujourd’hui que la justice est la même pour tout le monde est un mythe sans fondement. Les politiques en particulier sont protégés.

      Vous n’êtes pas obligé de me suivre sur tout. Mais prétendre la gueule enfarinée que Marin a pris sa décision en « bonne conscience » et indépendamment, cest gros et absolument incroyable dans le système tel qu’il existe.. Vous avez encore à apprendre.


    • Philippe Sage Philippe Sage 31 janvier 2010 17:14

      @Philou017 et tant d’autres : Écoutez, nous allons alors raisonner différemment. Admettons, que le procureur de la République n’avait « probablement » pas l’intention d’interjeter appel. Bien. Le tribunal de grande instance de Paris rend son verdict, sa décision. Trois condamnés, deux relaxés. Jusque là, nous sommes d’accord ? .. Si aucun des « condamnés » ne fait appel, dans ce cas, et puisque nous admettons que Jean-Claude Marin n’avait « probablement » pas l’intention d’aller en appel, l’affaire s’arrête là. Sommes-nous toujours d’accord ? .. En effet, dans ce cas qu’est-ce qui pourrait bien motiver une telle décision, sinon, oui, un acharnement plutôt douteux ? .. Or, Gergorin via son avocat annonce, de suite, qu’il fera appel. Idem pour Lahoud. Étant donné que deux « condamnés » font appel, Élysée ou pas, et comme le dit M. Badinter : "Cet appel du procureur s’inscrit dans la pratique commune dès l’instant où des condamnés ont interjeté appel. Dans un tel cas, le parquet fait généralement appel contre tous les prévenus, y compris celui qui a été relaxé. Ainsi le débat sera complet devant la cour.« .. Étant bien entendu que M. Marin doit prévenir et la Chancellerie et L’Elysée de cette décision. C’est tout. Le reste n’est que pure spéculation, et pardonnez-moi, relève de »je me fais plaisir (sans détenir la moindre preuve)" .. Cordialement.


  • jolala jolala 30 janvier 2010 17:03

    Ce qui pose également question, c’est la médiatisation : le procureur annonce qu’il fait appel sur une radio. Étonnant non ? Et s’il avait annoncé de la même façon qu’il ne faisait pas appel, vous pouvez imaginer la réaction de la chancellerie et de l’Élysée...



  • Philippe Sage Philippe Sage 30 janvier 2010 17:13

    @jolala : pouvez-vous, s’il vous plait, me communiquer la source, je suppose que vous en avez une et des plus sérieuses ? Donc, nous donner la preuve que Jean-Claude Marin avait l’intention de ne pas faire appel. En vous remerciant ..


  • Markoff 30 janvier 2010 18:17

    Dans cette affaire, on perd un peu son temps, parce que on ne connait pas le dessous des cartes.

    C’est conviction intime contre conviction intime. = match nul  !

    Moi j’aime bien l’article de Philippe, car, au moins, il laisse planer le doute, il n’affirme pas.


  • Jean Lasson 30 janvier 2010 18:39

    Article où l’on voit l’auteur ramer, ramer, ramer pour nous expliquer que, dans l’affaire Sarkozy-Villepin, Marin a une conviction intime et que c’est elle qui prévaut en toute occasion, même celle-là.

     smiley

    Au passage, je salue l’indépendance des juges du siège. Si le président-au-croc-de-boucher rempile, ils ont fusillé leur carrière. Et je les félicite pour cela. Il est rassurant de savoir que de tels juges existent.

    Et puis, cerise sur le gâteau (d’anniversaire), rendre public un tel jugement le 28 janvier, quel pied-de-nez. Bravo !

     smiley


  • Philippe Sage Philippe Sage 30 janvier 2010 19:00

    @Jean Lasson : Forcément, que voulez-vous, avec un Marin, on rame, on rame, on rame ..


  • curieux curieux 30 janvier 2010 19:19

    @l’auteur
    Je trouve pour le moins bizarre que vous mettiez la justice entière dans le même sac :
    « c’est que ceux, innombrables, qui saluaient, jeudi, l’indépendance de la justice, »
    Et puis cet autre argument complétement nul :
    il pourrait recevoir “des instructions” (du Garde des Sceaux, de l’Elysée) mais dans ce cas, elles devraient être “écrites
    Cela veut dire que si ces instructions ne sont pas écrites, elles n’ont pas été reçues
    Mais il peut aussi recevoir l’ instruction de faire appel et également on peut lui donner l’ordre de ne pas l’ écrire.
    Prouvez moi le contraire


  • Philippe Sage Philippe Sage 30 janvier 2010 19:30

    @curieux : où ai-je laissé entendre que je mettais « la justice entière » dans le même sac ? Qu’entendez-vous par « justice entière » et par « justice » ?

    L’argument nul, ce n’est pas le mien. Mais celui de Jean-Claude Marin. Il me semble pourtant l’avoir bien spécifié. Marin ne faisait que rappeler la procédure légale ! C’est tout. Car il y a une procédure à suivre. Ca, c’est certain ..

    Maintenant que vous pensiez que l’on puisse ourdir, donner des instructions en intimant ordre de ne pas les consigner, ça, c’est tentant de le penser. J’en conviens. On peut tout imaginer. Tout ! Sauf que, en matière de justice, il faut des preuves. Vous me direz, nous en sommes loin ! C’est un forum, ici. Pas un tribunal. Encore que, en lisant certains commentaires, il me semble lire des juges, des procureurs, et je le dis sans agressivité.
    Je répète que je ne me place pas sur ce terrain. C’est tout.


    • curieux curieux 30 janvier 2010 23:03

      Imhotep vous a déjà répondu. Vous dîtes :« Ceux qui enscensaient la justice pour son indépendance la critique maintenant pour sa soumission » Donc, pour vous la justice est une.
      Les tribunal a jugé mais le Parquet a fait appel. Déjà deux entités.
      Savez vous combien d’affaires Mr Marin a enterrée et à qui profitait le crime ?
      Pas si intègre que ça, le bonhomme. Aux ordres, oui. Il y a même des personnes qui vont au devant des désirs des autres, même sans qu’on leur demande. C’est courant.
      Maintenant que vous rajoutiez « En matière de justice, il faut des preuves »
      Laisser moi-rire. En France, il suffit d’avoir ’« ’intime conviction ». C’est une honte, ce principe.
      Vous pouvez chercher des preuves dans l’affaire Patrick Dils, jugé trois fois, : deux fois coupable,, la dernière fois (heureusement) innocent . Comme d’habitude, tous les éléments à décharge sont occultés
       Affaire de Tarnac : vous connaissez les preuves ?
      Affaire Colonna : quelles preuves sinon l’intime conviction du Nabot
      Même sans preuves, les affaires politiques se terminent suivant le bon vouloir du chef


  • Philippe Sage Philippe Sage 30 janvier 2010 20:11

    Voici, ça peut intéresser, l’avis de Robert Badinter :

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/01/30/clearstream-une-victoire-de-la-justice-pour-robert-badinter_1298823_823448.html

    On notera qu’il s’étonne du fait que M. Marin annonce qu’il interjette appel sur « les ondes d’une radio ». Ce que j’ajoutais en commentaire. Effectivement, là, y’a matière à « s’étonner ».

    Cependant, M. Badinter estime que dans le fond, cet appel est légitime, dans la mesure « où des condamnés ont fait appel ». Et il ajoute : "Dans un tel cas, le parquet fait généralement appel contre tous les prévenus, y compris celui qui a été relaxé. Ainsi le débat sera complet devant la cour.« 
    Ça a le mérite d’être clair, non ?

    Autre point important, mais nous le savons tous, Jean-Claude Marin a dû, C’EST LA PROCÉDURE, prévenir la Chancellerie et L’Élysée de sa décision. Seulement M. Badinter est moins vindicatif que certains ici. Il dit que de toutes les façons, oui, L’Elysée a été prévenu. Ou alors, c’est l’Élysée qui a été à l’initiative. C’est soit l’un, soit l’autre. Il se garde bien d’affirmer que l’Élysée aurait demandé à .. C’est possible, mais rien ne le prouve !

    Je lisais un PS, me rappelant que M. de Villepin s’était vu confirmer par un fonctionnaire de l’Élysée que c’est bien »Sarkozy qui". Dois-je comprendre que c’est une preuve ?!? .. C’est M. de Villepin qui le dit. Est-ce vrai ? Est-ce faux ? Qui peut affirmer que c’est vrai ? Qui peut affirmer que c’est faux ? Moi, je ne peux le dire.


    • Philippe Sage Philippe Sage 31 janvier 2010 17:23

      @Sampiero : « Et après, on fait quoi ? »

      Eh bien on attend, et espère, que la justice démêlera le vrai du faux, ce qui est son travail, lors du second procès. C’est à elle de le faire. Pas à nous.


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