jeudi 28 avril 2011 - par Aldous

Fukushima 3 : Explosion nucléaire ?

La découverte de blocs de béton hautement radioactifs dans les débris du réacteur 3 confirme l'hypothèse que, contrairement à ce qui a été annoncé, l'explosion du 14 mars 2011 n'a pas été provoquée par de l'hydrogène mais bien par une réaction nucléraire en chaine.

La NHK a publié l'info le 24 avril mais seuls les experts ont compris ce qu'elle signifiait 

http://www3.nhk.or.jp/daily/english/24_01.html

Parmi les débris du batiment du réacteur n°3 de Fukushima, on a trouvé un morceau de béton hautement radioactif.

Le bloc de 30 cm de large du 5 d'epaisseur diffuse des doses de 900000 microsiverts par heure ce qui est le signe qu'il a été en contact avec des radioélément extrement actifs.

Les ouvriers de TEPCO, lourdement protégés, l'on retiré du site et mis dans un conteneur spécial.

Des débrits hautement radioactifs.

Cette découverte confirme la théorie de certains experts selon laquelle la très puissante explosion qui s'est produite sur le batiment n°3 n'a rien à voir avec l'hydrogène mais serait la conséquence d'une réaction en chaine de combustible nucléaire, autrement dit une explosion atomique.

Le spécialiste britanique Christopher Busby a déclaré sur la chaine de TV russe RT (Russia Today) que cette réaction en chaine a pu se produire dans la piscine de stockage de combustible située en haut du batiment et qui contenait d'importantes quantité de combustible MOX (mélange d' Uratinum et de Plutonium) qui se sont retrouvé àl'air libre après l'arret des pompes alimentant la piscine en eau de refroidissement.

L'autre possibilité, qui expliquerait la projection verticale à haute haltitude de débris est que, comme à Tchernobyl, la réaction en chaine se soit produite dans l'enceinte de continement dont le couvercle a sauté comme un bouchon de champagne.

Dans les deux cas, cette hypothèse implique la projection dans l'atmosphère et la vaporisation de combustible nucléaire contenant du Plutonium, l'élément le plus toxique connu.

Des irradiés gravement atteints.

L'hypothèse d'une explosion nucléaire est aussi avancée par le député japonais Takeshi Tokuda après qu'il ait visité l'hopital de Minami Soma et parlé avec le Dr. Oikawa, chargé de soigner les blessés de l'accident.

Le Dr Oikawa lui a expliqué que " Lors de l'explosion d'hydrogène survenue le 12 mars, des débrits et des gravats sont retombées sur Futaba-machi situé à 2 kilometers de la centrale. Quand on a verifié les taux d'irradiation des personnels evacués des alentours de la centrale, les taux enregistés sur une disaine d'entre elles dépassaient la capacité maximale du compteur Geiger de l'hopital, bien au delà des doses admissibles. Cela ne correspondait pas au communiqué officiel emanant du chef de cabinet (du 1er ministre) Yukio Edano qui affirmait que l'enceinte de confinement n'avait pas été endomagée, il n'y avait pas eu de dispersion de matériaux radioactifs.

Situation similaire à Tchernobyl

Les conséquences d'une explosion de type nucléaire est qu'il y a eu dispersion massive non seulement de combustible nucléaire mais aussi de débris provenant de l'environnement immédat du combustible et donc très fortement irradié.

Cela a des implication non seulement sur la pollution athmosphérique, terrestre et maritime mais cela va poser des problèmes similaires à ceux que les liquidateurs de Tchernobyl ont dut affronter pour dépolluer le site avant que les travaux du sarcophage ne puissent commencer.

Le toit de la centrale etait en effet jonché de gravas irradiés, dans le cas de tchernobyl composé principalement de la graphite servant à ralentir la réaction en chaine, tellement irradiant que les robots téléguiés tombaient en panne.

L'URSS a fait appel à l'armée et y a envoyé des soldats par tranche de quelques minutes faire le travail que les robots ne parvenait pas à faire.

Les pertes ont été très importantes, la plupart de ces hommes etant tombé malade par la suite à cause de dose importantes recu en dépis des protections en plomb.

Le scénario de Fukushima différe par le type de matériaux contaminés (il n'y a pas de graphite) mais s'il y a eu explosion nucléaire, les gravas qui se trouvent sur le dessus des batiments des réacteurs risquent de présenter des taux d'irradiation similaires à ceux du bloc de béton qui vient d'étre trouvé.

La liquidation s'évèrera longue et hautement risquée.



84 réactions


  • frugeky 28 avril 2011 12:41

    Et on attend toujours que les japonais, qui possèdent nous dit-on la meilleure ingénierie robotique, mettent les moyens mis par les russes, forcément attardés, pour limiter la catastrophe.


  • Kalevala 28 avril 2011 12:46

    Il y a plus que la prière des morts à faire.


    • hankouneko hankouneko 28 avril 2011 16:57

      Effectivement ne reste que la prière des morts ! smiley
      Des connaissances très catho suivant les consignes du pape ont pratiqué le rosaire dès les premières heures de la catastrophe pour limiter les dégats. On voit ce que cela donne... Mais bon lon m’a répondu que dieu n’est pas magicien !  :->
      Bon soyons optimiste cela nous ermettra peut être l’émergence d’une Oeuvre en la méméoire des morts de Fukushima, Oratorio ou Requiem selon ses convictions !!!  smiley


    • slipenL’air 28 avril 2011 18:24

      En avril 2011 Antenne 2 a diffusé le 18 avril 2011 une excellente émission
       « Complément d’Enquête », intitulée

      La catastrophe qui change tout

       ensuite, sur « à revoir en intégralité »
      télécharger et installer le plug-in si nécessaire
      Ejoy


  • JC (Exether) 28 avril 2011 13:39

    Attention, il ne peut pas y avoir d’explosion nucléaire en chaine dans une centrale comme on en provoque dans des bombes ; cela nécessite de réunir une quantité suffisante de combustible de façon très précise et très rapide ce qui ne peut pas arriver par hasard. Quand le réacteur fond, le combustible se rassemble ce qui augmente la réaction nucléaire, augmente la chaleur et va avoir tendance à disperser le combustible trop chaud par ébullition ce qui aura pour conséquence de diminuer la réaction. Ça reste tout à fait catastrophique, mais ça élimine la possibilité d’une explosion nucléaire. Une explosion d’une grande quantité d’hydrogène peut déjà provoquer des dégâts très importants.


    • Aldous Romios 28 avril 2011 17:26

      Non effectivement je ne parle pas d’un explosion de type bombe atomique.

      Il s’agit d’une explosion due à un emballement de la réaction en chaine qui provoque la subite élévation de température du réacteur laquelle provoque la surpression de l’enceinte de confinement. Comme une cocotte minute, le confinement résiste jusqu’à ce que le couvercle cède brusquement comme un coup de canon.

      Les matériaux sont alors projetés dans une gerbe verticale typique qu’on ne voit netemment dans l’explosion du n°3 et pas des les autres.

      Le débat sur la façon de nommer ce type d’explosion est secondaire.

      Explosion suite à une réaction nucléaire ?
      Explosion due à la surpression d’un réacteur nucléaire en perdition ?

      Les japonnais ont fait un dessin animé « pédagogique » dans lequel ils disent que le réacteur s’est chié dessus... C’est un tantinet minimisant.

      Il ne s’agit en tous cas pas de la combustion de l’hydrogène.

      C’est un accident de criticité même si la criticité a atteindre pour déclencher une bombe atomique n’est pas obtenue. Tout les réacteurs fonctionnent sur le principe de la réaction en chaine, ralentie et normalement maitrisée grâce à des ralentisseurs de neutrons appelé aussi modérateur (du graphite à Tchernobyl de l’eau à Fukushima).

      En l’absence de modérateur (à sec), le réacteur de Fukushima 3 s’est emballé et la réaction en chaine n’a plus été contrôlée. La surpression provoquée par l’exes de chaleur a fait le reste, à moins que ce ne soit l’eau injectée trop tardivement pour moderer un réacteur déjà fondu.

      Ce type d’incident de criticité s’est déjà produit à de très nombreuses reprises, comme à Los Alamos lors du projet Manhattan, irradiant à mort le physicien Harry Daghlian, ou à Mayak en URSS dans les années 50 suite à une erreur de manipulation.

      En voici une liste :

      http://www.dissident-media.org/infonucleaire/accid_criticit.html

       


    • Grasyop 28 avril 2011 22:04

      « Non effectivement je ne parle pas d’un explosion de type bombe atomique. »

      Ah, j’avais cru. Non parce que vous dites quand même : « conséquence d’une réaction en chaine de combustible nucléaire, autrement dit une explosion atomique. »

      « Explosion suite à une réaction nucléaire ? »

      Une réaction nucléaire dans un réacteur nucléaire, c’est plutôt normal, non ? Je dirais même que c’est fait pour...

      Et je pense que personne au monde n’aurait l’idée saugrenue d’affirmer que les explosions qui se sont produites dans la centrale sont sans rapport avec l’activité de cette centrale...

      « Il ne s’agit en tous cas pas de la combustion de l’hydrogène. »

      Voilà qui est bien péremptoire.

      « la subite élévation de température du réacteur laquelle provoque la surpression de l’enceinte de confinement. »

      Et par quel mécanisme l’élévation de température provoque-t-elle une surpression ? Ne pourrait-ce pas être, justement, via un dégagement d’hydrogène suivi de son explosion ?


    • Grasyop 28 avril 2011 22:20

      « En l’absence de modérateur (à sec), le réacteur de Fukushima 3 s’est emballé et la réaction en chaine n’a plus été contrôlée. »

      Non. Au moment du séisme, et avant l’arrivée du tsunami, les barres de contrôle ont été automatiquement introduites dans le cœur du réacteur, stoppant immédiatement la réaction en chaîne, et a fortiori tout risque d’emballement de celle-ci.


    • Aldous Romios 29 avril 2011 08:50

      Quelles barres de controle ? TEPCO reconnait qu’entre 30 et 70% du combustible a fondu.

      La géométrie du réacteur n’est plus celle d’un réacteur en état de fonctionnement et rien n’indique que les barres ont continué de jouer leur role.


    • Grasyop 29 avril 2011 09:35

      Ça, c’était le risque majeur et la raison de tous les efforts déployés là-bas durant les dernières semaines. Ce risque semble écarté maintenant. En tout cas, il n’y a pas eu de reprise de la réaction en chaîne jusqu’ici, et ça n’est donc pas la cause de la fonte partielle des combustibles et de l’explosion qui a eu lieu dans la centrale peu après le tsunami.


    • Aldous Romios 29 avril 2011 14:05

      Vos propos deviennent incohérents.

      Évidemment que les réacteurs sont fait pour entretenir une réaction nucléaire, mais pas pour exploser que je sache.

      A partir du moment où plusieurs réactions se sont produites, visiblement de nature et de force différentes il est légitime de se demander si ce sont bien toutes des explosions d’hydrogène comme l’affirment les autorités japonaises.

      La réaction du réacteur n°1 est bien un déflagration et le souffle est bien visible, accréditant la thèse de la combustion d’hydrogène.

      La nature spécifique de l’explosion du n° 3 ne colle absolument pas avec ce scénario.

      Une illustration etant plus parlante allez voir ce schéma :

      http://www.jp-petit.org/nouv_f/seisme_au_japon_2011/illustrations/Fukushima_deux_vis ions.jpg


    • supasu 29 avril 2011 22:55

      Les doutes qui commencent à poindre dans les milieux scientifiques sur la réalité de ce qui s’est passé dans le réacteur N° 3 ne laissent malheureusement plus beaucoup de place au doute ... Voir le blog de Dominique Leglu, directrice de la rédaction de Sciences et Avenir
      http://sciencepourvousetmoi.blogs.sciencesetavenir.fr/archive/2011/04/28/fu kushima-suite-34-de-l-uranium-de-fukushima-en-californie.html


  • Julius Julius 28 avril 2011 13:56

    Il n’y avait pas une explosion nucléaire, ni à Fukushima, ni à Tchernobyl. C’est physiquement impossible.

    De l’autre côté, il y avait des centaines explosions nucléaires dans les années 50 et 60, parfois très près de zones habitées (environ 100 km de Las Vegas, par exemple).


    • Traroth Traroth 28 avril 2011 14:37

      Physiquement impossible ? Ah ? Pourquoi ? Par définition, un réacteur nucléaire contient suffisamment de matériau fissible pour atteindre la criticité !


    • Julius Julius 28 avril 2011 15:09

      Il n’ya pas assez d’uranium hautement enrichi. La limite théorique est de 6%, la limite pratique est d’environ 20%, mais personne n’a encore réussi à faire une bombe avec 20%. Vous avez besoin d’environ 80%, et l’uranium doit être confiné dans un espace minuscule, sous pression forte pour commencer l’explosion. Rien de tout cela, de loin, peut exister dans un réacteur.

      (Si une explosion nucléaire peut se produire dans un réacteur, tous les terroristes aurait déjà une bombe nucléaire maintenant. Il serait si facile de faire une.)


    • Julius Julius 28 avril 2011 15:48

      La réaction en chaîne ne veut pas dire explosion. Les conditions critiques ont été atteint à plusieurs reprises par accident dans le passé. Le cas bien connu est « Los Alamos accident ». La conséquence est la forte radiation, mais pas l’explosion. La différence est un peu comme la différence entre la flamme et l’explosion (chimiques). Vous avez besoin de certaines conditions pour déclencher une flamme, mais la combustion ne signifie pas explosion. Certains explosifs peuvent facilement brûler sans exploser. En outre, la réaction en chaîne naturelle existe aussi, elle a été trouvée, par exemple, dans le Sud Afrique. Cette réaction a commencé sans aucune intervention humaine et il n’ya aucun danger d’explosion.


    • Traroth Traroth 28 avril 2011 15:59

      Vous jouez sur les mots. Quand on atteint la masse critique, il y a émission de neutrons rapides et de rayonnement gamma mortels, sous l’action des neutrons rapides, les objets alentours deviennent eux-même radioactifs, etc.
      Vous voulez dire qu’il n’y a pas eu de gigantesque explosion formant un champignon dans le ciel de Fukushima ? Thank you capt’ain Obvious ! Je pense qu’on aurait été au courant ! smiley


    • Julius Julius 28 avril 2011 16:21

      Le titre de l’article est « Fukushima 3 : Explosion nucléaire ? ». Non, ce n’était pas une explosion nucléaire. Cela a été une réaction en chaîne. Qui est une grande différence. Ce n’est pas le jeu avec les mots, c’est nommer les choses par leur nom. Une explosion est une évacuation supersonique de l’énergie (def), explosion nucléaire n’aurait pu avoir lieu à Fukushima. Ce qui a probablement eu lieu, c’est que une réaction en chaîne a déclenché une explosion chimique. Probablement de l’hydrogène.

      (Mais il est clair : « réaction en chaîne » ne sonne pas aussi catastrophique que « explosion nucléaire ».)


    • Aldous Romios 28 avril 2011 17:33

      Ne jouons pas avec les mots, c’est une réaction et elle a été provoquée par une réaction nucléaire incontrôlée. Je n’ai pas dit que le réacteur s’est transformé en bombe atomique.

      Sinon, le fait que dans les années 50 les armées des puissances nucléaires aient jugé admissible d’exposer les populations ou les soldats lors de leurs tests atmosphériques ne signifie pas que ce soit anodin.

      Ca prouve juste la profondeur de l’ignorance des premiers physiciens (qui l’on souvent payé de leur santé comme Marie Curie) et l’incroyable cynisme et l’odieuse cruauté des militaires.


    • hankouneko hankouneko 28 avril 2011 17:44

      @ Julius Oui , Notre tendre jeunesse fut très radio-active (les explosions atomiques atmosphérique)
      sur ce site, vous trouverez les mesures de Celsium relevés dans le corps entier des écoliers de Genève et Bâle des années 60 à 90.
      On peut y remarquer :
      - que la corube culmine en 1965 à presque 1200 Bq au moments des essais nucléaires passée et retombe dans les années 75 à zero.
      - Que la corbe remonte 1986 à 400Bq lors de l’accident de Tchernobyl elle est à 400 Bq et retpmbe à zero en 90

      L’on remarque donc que l’incidence en Suisse de Tchernobyl est trois fois inférieure à celle des essais nucléaires (et elle fût plus touchée que le France.

      http://rikiai.jimdo.com/nucleaire/

      Non as que je veuille relativiser les effets de la radioactivité dégagée par les accidents de centrale mais il faudrait toujours pouvooir se référer à des études concréte afin d’éviter des pièges du tout et n’importe quoi .

      @ tous,
      Et en ce sens, je vous demanderai de bien vouloir lorsque certain d’entre vous donnez des affirmations dans un sens ou dans un autre de bien vouloir autant que possible donner vos sources... afin de pouvoir se faire un avis et ne pas se laisser submerger par des peurs irrationelles. Il y a déjà suffisemment de quoi en avoir !!!


    • Julius Julius 28 avril 2011 18:48

      Merci pour le lien (avec le graphique). Peut-on imaginer que, dans ces années-là, les gens affluaient à Las Vegas pour voir une explosion nucléaire par leurs propres yeux ?


    • hankouneko hankouneko 28 avril 2011 23:05

      et le personnel, jeunes militaires, n’avaient aucune protection et regardaient ainsi le champignon se développer... 


    • morice morice 29 avril 2011 00:30

      De l’autre côté, il y avait des centaines explosions nucléaires dans les années 50 et 60,parfois très près de zones habitées (environ 100 km de Las Vegas, par exemple).


      et les gens vont tous bien depuis.. bien sûr....




      Cacher, et jouer un autre jeu médiatiquement : pendant que Leonard F. McCollum s’accordait le droit d’utiliser une bombe atomique pour contaminer pendant des siècles les terres de ses concitoyens, il se présentait à l’extérieur comme un homme de bien, en réalisant le projet de son DC-8 médicalisé, le « First Flying Eye Hospital » apportant dans d’autres pays son aide humanitaire spécialisée dans la chirurgie de l’oeil ... l’homme avait quitté Conoco en 1967, en prenant sa retraite, juste au début des expérimentations risquées où sa firme s’était impliqué jusqu’au cou. Il mourra en 1993. L’idée de l’avion et de son association, devenus Orbis et Alcon, se perpétuera dans le temps, c’est aujourd’hui un DC-10 médicalisé, donné par United Airlines et Fedex, et sponsorisé par USAID... on retombe sur le même paravent ! 
       
      Ce que nous avons été autorisés à savoir, c’est sûrement que la pointe de l’iceberg. Comme le dit Dan Reicher, un adjoint au secrétaire à l’Energie O’Leary, « Chaque fois que vous mettez le nez sur un nouveau document, il y a cinq milliards de problèmes de soulevés. » Le tableau qu’en dresse aujourd’hui le journal Rocky Moutains News (qui ferme ses portes, hélas) est terrifiant : c’est un déni mortel, ou morbide si vous préférez... Un bilan apocalyptique : aujourd’hui, des centaines de travailleurs cancérisés sont laissés sur le carreau. Les héros discrets de la guerre froide meurent aujourd’hui en silence. Un des plus beaux scandales écologiques de tous les temps. Un autre encore, aux Etats-Unis, s’appelle...Rocky Flats. Un autre scandale, longtemps caché à la population par un procédé bien particulier, que nous étudierons demain, si vous le voulez bien.

  • Razzara Razzara 28 avril 2011 14:00

    Il est bien clair que l’explosion survenue sur le réacteur 3 n’est pas du tout de même nature que les autres. Il suffit de regarder les vidéos pour s’en rendre compte ...

    Ici une vidéo ou Arnie Gundersen propose une analyse rationnelle de la question du réacteur 3 :

    http://fairewinds.com/content/gundersen-postulates-unit-3-explosion-may-have-been-prompt-criticality-fuel-pool

    Pour ceux qui souhaiteraient en savoir plus sur les différents types de criticité possibles :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9action_nucl%C3%A9aire_en_cha%C3%AEne

    La grande question avec cette explosion est bien de savoir ce qui a été balancé dans l’environnement. Voir ici pour des indices supplémentaires :

    http://enenews.com/

    En ce qui me concerne, je persiste à dire que cette histoire est catastrophique et que son niveau de gravité dépasse largement le cas de Tchernobyl. Mais bon, faisons comme les trois singes, c’est tellement plus dans l’esprit de la schizophrénie ambiante ...

    Razzara


    • AniKoreh AniKoreh 28 avril 2011 17:17


      Pas mieux, Razzara, c’est malheureusement mon impression aussi..

      Dont je fais part ici depuis, eh bien, une lune.. Au vu des vidéos déjà, et s’il faut en croire les informations et déclarations faites par plusieurs observateurs :

      http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/ces-douloureux-nuages-92921?debut_forums=100#forum2896710

      http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/fukushima-plus-jamais-ca-92391?debut_forums=200#forum2885691


      « Savoir ce qui a été balancé dans l’environnement » ? Dans les environs, du plutonium déjà - du MOX d’AREVA -, mais on nous dit que c’est assez lourd.. ? Ce serait donc d’abord le malheur des Japonais..

       smiley

       


    • Aldous Romios 28 avril 2011 17:42

      Entièrement d’accord. le niveau de l’accident du 3 est à lui tout seul au dessus de Tchernobyl.

      L’ensemble des incidents prouve aussi la faiblesse de conception des réacteurs ralentis à l’eau qu’on prétendait plus sur que la technologie soviétique utilisant des gaines de graphite.

      En cas de problème d’arrêt des systèmes actifs le niveau d’eau baisse inexorablement réactivant la réaction en chaine.

      Dans les centrales au graphite il n’y a besoin d’aucun système actif pour maintenir le graphite en place. Mais bon, les soviétiques étaient des nuls par définition donc l’eau c’est plus sûr.


    • AniKoreh AniKoreh 28 avril 2011 18:27

      L’analyse de la vidéo et les explications additionnelles de M. Gundersen sont absolument convaincantes.

    • Grasyop 28 avril 2011 22:27

      « Dans les centrales au graphite il n’y a besoin d’aucun système actif pour maintenir le graphite en place. Mais bon, les soviétiques étaient des nuls par définition donc l’eau c’est plus sûr. »

      Le graphite, c’est du charbon, et le charbon, ça brûle. D’où l’incendie de la centrale de Tchernobyl, incendie qui a emporté dans l’atmosphère bien plus de matières radioactives que ne s’en sont échappées de la centrale de Fukushima.


  • Traroth Traroth 28 avril 2011 14:36

    Une explosion nucléaire veut surtout dire qu’il y a eu dispersion massive de transuraniens, ce qui veut dire qu’aller au Japon pour les 3 ou 4 prochains millénaires est sans doute une mauvaise idée...


  • jullien 28 avril 2011 14:43

    Une explosion nucléaire ? Avec les phénoménales libérations d’énergie que cela entraîne ?
    Comment se fait-il que aucun sismographe ne l’ai signalé ? A titre de comparaison, les chutes des tours jumelles à New York le 11 septembre 2001, plusieurs explosions d’usines chimiques (AZF par exemple) et de nombreux essais nucléaires ont été enregistrés sur des sismogrammes.
    L’auteur me pardonnera d’être franchement sceptique sur sa théorie.


  • Imhotep Imhotep 28 avril 2011 16:18

    La réaction nucléaire est bien évidemment impossible. C’est un tissu d’imbécilité cet article. En plus voilà une autre vérité, bien dérangeante pour les mordus anti-nucléaires : 

    Les cœurs des réacteurs accidentés de Fukushima seraient moins endommagés qu’estimé jusqu’à présent. C’est une des aL’intention des ingénieurs était d’aller jusqu’à 14 tonnes, mais de « instabilités » - la Tepco ne précise pas lesquelles - les ont convaincus de s’en tenir à 10. Puis, une inspection par robot du batiment où se trouve le bas du réacteur et la chambre de supression (voir schéma à droite) sera réalisée afin de vérifier si l’augmentation de l’injection d’eau ne se traduit pas par une quelconque fuite.


    Les inspections par robot ont permis de vérifier que le combustible fondu - le corium - était toujours confiné dans les cuves, même pour celles qui ne sont plus étanches des réacteurs N°2 et N°3. En outre, les températures enregistrées à la base des cuves ne sont pas vraiment compatibles - elle sont trop basses : 111°C par exemple pour le réacteur N°1- avec un dépot important de corium au fond des cuves. Le combustible fondu a donc dû, pour l’essentiel, rester au niveau du cœur lui même. Les scénarios d’agravation de l’accident imaginés dès le début, avec percement des cuves et chute du corium, ne se sont donc pas réalisés. Ces inspections ont également montré que, contrairement à ce qui pouvait être imaginé, il n’y a pas d’eau accumulée dans les bâtiments réacteurs.lyses tirées des observations plus précises réalisées par les robots qui sont intervenus dans les bâtiments des réacteurs 1, 2 et 3 ces derniers jours.


    Jusqu’à présent, l’estimation de l’opérateur - la TEPCO - était d’un taux d’endommagement des combustibles des réacteurs de 70% pour le premier les mesures récentes ont conduit les physiciens à réviser ces chiffres, en les abaisssant à 55% pour le réacteur N°1, mais en les augmentant de 5% à 35% pour le N°2 et 30% pour le N°3 (c’est une correction, j’avais indiqué une baisse de 5% pour ces 2 et 3 voir ici et ici le texte de la Tepco.)


    Paradoxalement, le réacteur N°1 est également celui dont la cuve semble avoir le moins souffert, puisqu’elle affiche toujours une pression nettement supérieure à la pression atmosphérique, signe qu’elle est encore étanche. C’est d’ailleurs probablement pour cette raison que les ingénieurs de la TEPCO ont décidé d’y commencer une injection d’eau plus forte, afin d’essayer d’élever le niveau d’eau dans la cuve et ainsi de noyer une partie plus importante du combustible nucléaire. Aujourd’hui, l’injection d’eau a donc été accélérée, à 10 tonnes par heure contre 6 tonnes.



    Aujourd’hui nous sommes à 1,7 micro sievert par heure ce qui prouve bien que la radioactivité diminue et qu’il n’y a pas de plutonium dans l’air. Petit rappel le danger radioactif se situe à 500 micro sieverts. On en est très très loin. On en est à 300 fois moins !


    • jullien 28 avril 2011 16:55

      @Imhotep,
      Pourriez-vous nous indiquer à quelle date et par quelle source ces informations ont été écrites ? Car la crise a connu de nombreux rebondissements...


    • AniKoreh AniKoreh 28 avril 2011 17:24

      http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2011/04/fukushima-des-r%C3%A9acteurs-moins-abim%C3%A9s-questim%C3%A9-.html#tp

      M. Sylvestre Huet, sur son blog de Libération..



      Mais pourquoi, tant qu’à faire, n’avoir pas reproduit le fil des commentaires qui suivent son article ?? Ca vaut pourtant son pesant de cacahuètes !!  smiley


    • Hermes Hermes 28 avril 2011 17:51

      Bonjour,
       l’usage de la virgule chez les anglosaxons, c’est la séparation des milliers. Donc quand on lit :

      1,120 millisierverts of radiation per hour

      cela signifie en français : 1120 (mesure du 27/04 pat TEPCO), soit le plus haut iveau de radiation depuis le début de la catastrophe.

      Cdt.


    • AniKoreh AniKoreh 28 avril 2011 17:54

      CQFD !


    • Aldous Romios 28 avril 2011 17:55

      Les coeurs des réacteurs sont moins endommagés de prévu...

      Super !
      Bon ben on va classer l’accident au rayon des bonnes nouvelles alors.

      J’avais eu peur à un moment que ce soit un accident.

      Heureusement il y a des gens comme vous qui savent m’expliquer ce qui est bon pour nous.


    • slipenL’air 28 avril 2011 18:38

      Imhop
      « Aujourd’hui nous sommes à 1,7 micro sievert par heure »

      super... ! les camions et les ouvriers vont commencés demain alors

      on va bien voir

      mais pourquoi les gens ne reviennent pas chez eux.. ?

      « et qu’il n’y a pas de plutonium dans l’air »

      et par terre... ?


    • Imhotep Imhotep 28 avril 2011 21:45

      1 quelle foutaise que de parler de notation anglosaxone car alors si on multiplie par 1 000 on parle de l’unité du dessus. C’est une loi de la mathématique. On ne parle plus alors de micro sievert mais de mili sievert. Surtout qu’en plus soit ce sont des micro sieverts donc on n’est pas à 300 fois moins mais 300 000 fois moins (micro = (10)-6 soit 0,000001 sievert). J’ai fait une erreur mais pas dans le sens des antinucléaires buttés, dans l’autre sens. Alors même si on multiplie les données en micro sieverts par 1 000 on tombe dans des mili sieverts et on est à 300 fois en dessous de la dose dangereuse. Il y a de la marge. Donc choisissez soit 300 000 fois moins, soit 300 fois moins. Voilà pour monsieur CDFD

      2- il n’y a pas de plutonium qui s’échappe ni en l’air ni dans la terre environnante sinon il n’y aurait pas de baisse significative de la radioactivité. La demi vie du plutonium étant très très largement supérieure à un mois et que le plutonium soit dans la terre serait pire car dans l’air il serait dispersé. Il y en a encore moins dans la terre environnante. Mais la joie des anti-nucléaires buttés seraient qu’il y ait des morts pour prouver qu’ils ont raison.

    • Imhotep Imhotep 28 avril 2011 21:57

      pour terminer il s’agit bien de micro sievert par heure ce qui donne 1, 7 * 365 *24 soit 14 mili sievert par an donc 340 fois moins (qui est de 500 mili sieverts) que la dose qui pourrait engendrer des cancers à 10 et 20 ans. On a de la marge.


    • AniKoreh AniKoreh 28 avril 2011 22:28


      « 2- il n’y a pas de plutonium qui s’échappe ni en l’air ni dans la terre environnante sinon il n’y aurait pas de baisse significative de la radioactivité. » 

      Imhotep, je suis convaincu que nous aurons bientôt l’occasion de revenir sur votre affirmation.. « Et je prends date », comme disait Léo.

      Entretemps, et si vous n’êtes pas d’une totale mauvaise foi, je vous recommande de visionner (donc, sans a priori..) la vidéo au lien suivant, déjà amplement communiqué ci-haut :


      Il paraît donc malheureusement fort probable que du plutonium ait été éjecté.



    • slipenL’air 28 avril 2011 22:32

      ImHoep

      Il semblerai que l’auteur ai raison :Lien

      (une analyse détaillé de morice sur le sujet)
      photos et tout
      a voire
      très inquiétant au demeurant :-


    • Razzara Razzara 28 avril 2011 22:45

      Mon cher Imhotep, si vous m’êtes par ailleurs très sympathique de part votre travail de fond sur ’nos amis de la fine équipe’, je dois dire que là vous me semblez un peu à coté de la plaque, en bute avec un domaine de connaissances que vous ne maitrisez pas suffisamment. Cette première phrase de votre commentaire en est la preuve (allez voir le lien de wikipedia sur la criticité). Notez bien que ce n’est pas un antinucléaire forcené qui vous le dis. Quand bien même je puisse considérer cette technologique avec circonspection, eût égard aux problématiques qu’elle engendre, je n’ai pas la naïveté de penser que l’on puisse s’en débarrasser d’un revers de main. Mais c’est un autre débat, complexe ...

      Alors je vous invite à prendre le temps de consulter les liens que je citais plus haut, d’écouter les propos posés, clairs, de ce Monsieur Gundersen sur le site de Fairwinds. Dans celui-ci par exemple, daté du 27/4 :

      http://enenews.com/radiation-readings-in-fukushima-reactor-rise-to-highest-since-crisis-began

      On peut lire entre autre : The firm [TEPCO] says robots on Tuesday detected radiation levels of up to 1,120 millisieverts per hour inside the No.1 reactor building. It says some contaminated water may be leaking from the reactor into external pipes.

      Donc, en vous faisant grâce de ces histoires de conversions d’unités et autres points virgules, il y a des zones ou ça crache à plus de 1 Sievert par heure ...

      D’autre part, je tiens à attirer votre attention sur le fait que toute cette eau que l’on balance d’un coté et qui ressort de ci de là, bien contaminée, TEPCO ne sait plus qu’en faire ... Alors je vous pose la question : pensez-vous que cette situation, celle qui consiste à balancer des tonnes d’eau sur les piscines et les réacteurs pour éviter que tout parte en vrille pour de bon, et à disperser cette eau sur le site (empêchant par la même la mise en oeuvre d’opérations plus conséquentes en raison de son niveau de contamination), puisse se poursuivre ad vitam eternam, ou plutôt 6 à 9 mois selon TEPCO ?

      Très cordialement

      Razzara


    • Razzara Razzara 28 avril 2011 23:31

      Ultime précision, pour que l’on ne se méprenne pas sur mes propos : il n’y a pas eu d’explosion nucléaire dans le réacteur 3, mais bien une explosion chimique engendrée par un retour de criticité. Julius à parfaitement expliqué les choses, le régime hyper-critique recherché dans une arme atomique ne peut être atteint ici. La différence de nature de l’explosion survenue sur le réacteur 3 (énergie, orientation, etc) induit par contre de sérieuses questions sur l’état de ce réacteur, du confinement, de la piscine, et des matériaux dispersés lors de l’explosion. Sans parler de toutes les répliques sismiques qui ont encore secoué le bouzin depuis ...

      Et bien sûr il reste le n°1, le n°2, la piscine du 4, toute cette flotte contaminée, les débris radioactifs disséminés tout autour, etc ... Alors quand j’entends parler de situation sous contrôle, de sortie de crise, je crois rêver devant un tel dénis des faits ! 

      Razzara


    • morice morice 29 avril 2011 00:32

      La réaction nucléaire est bien évidemment impossible. C’est un tissu d’imbécilité cet article. 


      ai-je moi parlé de « réaction nucléaire » ?

      non, alors gardez votre tissu pour vous, je vous prie.... non mais, gonflé là je trouve !

    • Imhotep Imhotep 29 avril 2011 10:37

      1 évidemment je parlais d’explosion nucléaire et non de réaction nucléaire. Tout le monde avait compris.

      2- dire qu’il y aurait 1,2 sievert par heure est , excusez-moi, d’une grande imbécillité car alors aucune équipe n’aurait pu intervenir car la dose dépassant de plus de 1 000 fois le seuil mortel. Donc il suffit tout simplement d’être un peu cohérent.
      3- lorsque je parle de plutonium dans l’air, cela aurait été prouvé qu’aucune trace de plutonium ne serait dans l’air. Il se peut, admettons le, que du plutonium eut été rejeté, les doses de radioactivité constatée sont si faibles que cela n’a aucune incidence sur la santé. Les doses de fond, notamment les doses résiduelles de tous les essais nucléaires, les radiations naturelles (roche, soleil, et même l’homme est radioactif. Une foule de 10 000 personnes l’est plus qu’à 100 mètres d’une centrale) les radiations médicales (iode, scanner, irm, rayons x etc) sont bien supérieures. Mais cela n’intéresse pas les anti-nucléaires buttés. Ce qui les intéresse c’est la confusion nucléaire civile et Hiroshima (au passage ce n’est pas la radioactivité qui a tué mais l’énergie thermique qui a tout vitrifié sur son passage et le souffle de l’explosion), la confusion entre la radioactivité, qui est naturelle et dont l’organisme s’accommode et sa concentration, les divers éléments (plutonium, césium, sodium, iode, hydrogène) comme s’ils avaient tous la même nocivité et lorsque l’on lit il y a tel niveau de radioactivité on ne lie pas à l’iode par exemple mais on laisse supposer que ce ne serait que du plutonium quand bien même ce serait de l’iode à la demi vie de 13 heures ! (on préfère bien sûr le plutonium car les chiffres font peur avec ses 24 000 années). Etc.
      PS je ne suis payé ni par Areva ni par EDF, je n’ai aucune action (ni celles-ci ni aucune autre) je ne suis ps un fana du nucléaire et je n’appartiens à aucun lobby nucléaire.

    • AniKoreh AniKoreh 29 avril 2011 12:01


      « Il se peut, admettons le, que du plutonium eut été rejeté (..) » 

      Eh bien, Imhotep, il ne vous aura donc pas fallu fort longtemps pour déjà revenir sur votre première affirmation (« 2- il n’y a pas de plutonium qui s’échappe ni en l’air ni dans la terre environnante sinon il n’y aurait pas de baisse significative de la radioactivité. » ).


      Le fait de vous avoir quelque peu titillé sur le chapitre de la mauvaise foi.. ? Le temps pour vous de regarder une vidéo.. ? De prendre connaissance des arguments de l’ingénieur nucléaire Gundersen.. ? Le fait d’avoir « pris date » avec vous à ce propos, depuis hier soir.. ?


      Toutefois, Imhotep - « chassez le naturel, il revient au galop » -, vous revenez tout aussitôt à vos travers, affirmant à propos de ces éjections de plutonium : « (..) les doses de radioactivité constatée sont si faibles que cela n’a aucune incidence sur la santé. » 

      Vous vous référez uniquement aux mesures communiquées par TEPCO, l’opérateur privé de cette centrale, dois-je le rappeler..

      Permettez-moi de vous faire remarquer que celles-ci sont plus que sujettes à caution, c’est le moins qu’on puisse dire. Que des mesures antérieures communiquées par TEPCO ont été contredites dans les jours qui ont suivis, quand il ne s’agissait pas d’erreurs énormes - à propos desquelles le gouvernement japonais a exigé des excuses.

      Je vous rappelle incidemment que les mesures indépendantes sur le site et dans les environs sont découragées, censurées, ou interdites. Vous aurez ainsi appris que le Rainbow Warrior de Greenpeace, qui s’apprêtait à les prendre à proximité de la centrale n’a pas obtenu les autorisations nécessaires de s’en approcher.

      Dès lors, je vous invite à nouveau pour d’autres mises au point, sous peu, car comme je vous l’écrivais hier : « Imhotep, je suis convaincu que nous aurons bientôt l’occasion de revenir sur votre affirmation..  »Et je prends date« , comme disait Léo. »
       

       


    • Razzara Razzara 29 avril 2011 14:04

      Bon ok, tous des imbéciles ... Eux aussi alors :

      http://www.acro.eu.org/

      Jeudi 28 avril, TEPCo a annoncé que suite à l’injection d’eau dans l’enceinte de confinement, la température et la pression baissaient. Le sommet du réacteur était à 107°C à 11h, soit 25°C de moins qu’avant le remplissage. Elle y voit un signe encourageant. Le débit est resté à 10 tonnes par heure. Un niveau de dose de 1,120 sievert par heure a été détecté par les robots dans le bâtiment réacteur mardi dernier, au niveau des pompes au rez de chaussée. Il sera donc difficile de remettre les pompes en marche.

      Maintenant si vous préférer répéter à l’envie que ce sont des imbécilités libre à vous.

      Razzara


    • Razzara Razzara 29 avril 2011 14:10

      Et plus loin, concernant le réacteur 3 :

      Le débit dose maximal enregistré le 14 mars au niveau de l’enceinte de confinement était de 167 sieverts par heure (non, il n’y a pas d’erreur d’unité !). Il est actuellement de 20 à 30 sieverts par heure. Il est donc impossible de s’en approcher : un intervenant atteindrait sa limite de dose en une minute environ.

      Vous avez noté, ils précisent bien qu’il n’y a pas d’erreur d’unité ...

      Razzara


  • joletaxi 28 avril 2011 17:05

    @Imhotep


    ma parole, que venez-vous faire ici ?

    Agoravox rassemble une communauté de catastrophistes patentés,qui s’autoalimentent de leurs propres fantasmes à longueur de commentaires et d’articles tous plus dramatiques.

    Ce qui est très curieux, c’est que les informations détaillées sur l’état,l’évolution des t° et pressions dans les coeurs et les enceintes sont disponibles à jour toutes les 6 heures.
    Disponibles aussi des cartes très détaillées des relevés de radioactivité à la centrale, et dans la zone, ainsi que des prélèvements tout au long de la côte d’eau de mer.
    On a même droit au périple de personnes ayant du fuir la zone, et leur parcours assez chaotique,mais cette zone dévastée est en quelque sorte une zone de guerre.
    Mais bien sur, tout cela fait partie d’une conspiration destinée à désinformer les futurs millions de victimes.
    La preuve, notre presse aux ordres a mis la pédale douce sur le sujet, dont on parle de moins en moins, 
    Si cela n’est pas une preuve, qu’est-ce qu’il vous faut ?
    Ce serait parce que la situation n’est plus critique ?
    Vous êtes naïf ou quoi ?

  • iris 28 avril 2011 18:02

    depuis bien longtemps notre monde a perdu le sens des priorités-
    et pour un semblant de bien etre immédiat on a perdu petit à petit par inconscience tout ce qui faisait la vie agreable-


  • slipenL’air 28 avril 2011 19:32

    La résistance écologique

    La résistance à laquelle en appelle Isabelle Stengers depuis quelques années prend, dans son nouvel essai, la forme inédite d’une résistance “écologique”. “Nous ne pouvons pas”, écrit-elle, “nous ne pouvons surtout pas laisser aux responsables des désastres qui s’annoncent la charge d’y répondre. C’est à nous de créer une manière de répondre, pour nous mais aussi pour les innombrables espèces vivantes que nous entraînons dans la catastrophe.” De ce point de vue, ce qui manque le plus à l’écologie politique est un art de remettre en politique les affaires de l’écologie, en refusant d’emblée les termes de l’alternative infernale qui paralyse et empoisonne la pensée : soit la croissance et la compétition, soit la ruine de l’État et la faim dans le monde. Il reste à inventer ce que l’on pourrait appeler une pragmatique des situations de catastrophes écologiques, c’est-à-dire un ensemble d’expériences pratiques, de techniques ou d’artifices capables de produire “les capacités collectives de se mêler des questions qui concernent l’avenir commun, et de se mêler d’abord de la manière dont ces questions sont formulées”. L’enjeu de la réflexion n’est pas, et ne peut pas être, celui de dire quel “autre monde” est possible, car “la réponse appartient à un processus de création dont il serait insensé et dangereux de sous-estimer la difficulté terrible”, mais de rendre d’abord et avant tout sensible au caractère inédit de ce qui arrive et qui n’a été ni voulu ni préparé par personne, et auquel nous devons pourtant répondre.

    Isabelle Stengers : “Au temps des catastrophes. Résister à la barbarie qui vient”

    VIDEO avec siné


  • slipenL’air 28 avril 2011 19:50
    Fukushima : censure médiatique et gouvernementaleIl y a un exemple particulièrement révélateur des médias protégeant TEPCO par
    la suppression des informations. Cela concerne « le plutonium ». Selon Uesugi,
    après l’explosion des tuyauteries de refroidissement des réacteurs, le 14 mars,
    on s’est préoccupé d’une possible fuite de plutonium, notamment pour l’unité n° 3.
     Cependant, étonnamment, jusqu’à deux semaines après, quand Uesugi a posé la question,
    pas un seul représentant médiatique n’avait soulevé la question du plutonium
    aux conférences de presse de TEPCO.

    Le 26 mars, en réponse à la question de Takashi Uesugi, TEPCO a déclaré :
    « Nous ne mesurons pas le niveau de plutonium et n’avons même pas de détecteur
     pour le mesurer. » Ironiquement, le jour suivant, le Secrétaire en chef du Cabinet,
    Edano, a annoncé : « du plutonium a été détecté ».


  • bonnes idées 28 avril 2011 22:54

    Cela fait 25 ans que Tchernobyl a tué. Ce tas de ferraille et de béton est à visiter actuellement alors n’hésitez pas à prendre vos 2 heures de radioactivité et faîtes de belles photos.Il y a une promo en ce moment et votre tour opérateur « PLUPRET-DETOIMON-SEIGNEUR » offre à vos enfants le grand voyage.
    Comme par hazard afin d’étouffer dans l’oeuf le désastre de fukushima et de nous détourner de la radioactivité, on nous parle aujourd’hui de commencer les travaux du sarcophage de cette pourriture Ukrainienne
    C’est trés étrange alors attention car la ruse est de rigeur !


  • krolik krolik 29 avril 2011 00:22

    @L’auteur,
    Vous dîtes que l’élément le plus toxique connu est le plutonium !!!!!????

    A titre indicatif, pour recevoir un équivalent de dose de 1mSv, ce qui est parfaitement supportable, il faut s’arranger pour ingérer environ soit (Pradel et al.,2002)

    - 800 Bq de polonium 210

    - 4 000 Bq de plutonium 239

    - 4 500 Bq de thorium 232

    - 22 000 Bq d’uranium 238

    - 76 900 Bq de césium 137

    - 55 000 000 Bq de tritium

    Valeurs tirées de la Directive radioprotection publiée au JO de l’Union Européenne le 29/6/1996.
    Le polonium 210 est 5 fois plus radiotoxique que le 239Pu. Et du polonium, descendant de l’uranium, il y en a de partout à raison d’au moins 5000Bq/m2. ,Il retombe sur la sol avec la décompostion du radon.
    le polonium c’est très dangereux, Litvinenko en est mort à Londres, empoisonné.
    D’autre part le 239Pu est un élément que l’on trouve naturellement sur Terre.
    L’action des rayons cosmiques sur l’uranium naturel fait qu’il y a production constamment de 239Pu sur environ 1 mètre d’épaisseur (limite d’action des rayons cosmiques) et vous en retrouvez une quinzaine de Bq dans le mondre pot de fleurs sur votre balcon.
    Rien que sur le territoire français continental, sur 1 mètre d’épaisseur il doit y en avoir environ 9 tonnes.. une paille !!
    En sus de quoi il y a eu les retombées des essais atmosphériques toujours présentes.
    Donc lorsque l’on annonce du plutonium à raison d’environ 0,5Bq/m2 sur le territoire de la centrale Japonaise...On est dans le tout à fait « normal ».
    Arrêtez de rajouter du catastrophisme pour rien, la situation est déjà assez grave sans qu’il soit nécessaire d’en rajouter.

    Vous pourriez dire que lors du séisme au japon il y a un barrage-poids contenant 1,5km3 d’eau avec une hauteur de digue de 18 mètres. ce barrage a lâché et il y a eu 8 morts..Ils ont eu de la chance.. ou de la machance d’être en -dessous..
    l’hydraulique ça ne pardonne pas, c’est illico.
    A ma connaissance il n’y a pas eu de mort à Fukushima du fait de la radioactivité.
    Il faudrait se poser la question de la tenue au séisme du barrage de Serr-Ponçon par exemple..Et enclencher quelques manifestation contre l’hydraulique qui ne pardonne rien.
    Ce ne sont pas les habitants de Fréjus qui me contrediront.
    @+


  • joletaxi 29 avril 2011 11:10

    @Krolik


    Vous n’avez pas lu mon message plus haut ?

    Auriez-vous l’idée saugrenue de vous balader place saint Pierre à pâques arborant un calicot proclamant que Dieu n’existe pas ?
    Vous ne lisez pas les articles parus ici récemment,et leurs commentaires ?

    Et je ne critique pas l’attitude des antinucs.Ils ont leurs convictions,et rien,aucun argument, aucune démonstration ne pourra ébranler leurs convictions.
    Comme pour le réchauffement climatique,cela procède d’un parcours en dehors de l’argumentation.
    Vous dites :il n’y a pas de morts à Fuku.Mais cette catastrophe, car c’en est une va faire c’est certain des millions de morts.Comme Tchernobyl, comme les essais nucléaires, comme les pesticides, comme les rejets de métaux lourds(par exemple le Me de nos ampoules miracles) comme les antibiotiques( la bombe à retardement est enclenchée),comme les intrans de l’agriculture, comme la voiture, comme....bref on est déjà tous morts.

    @Iris dit

    depuis bien longtemps notre monde a perdu le sens des priorités-
    et pour un semblant de bien etre immédiat on a perdu petit à petit par inconscience tout ce qui faisait la vie agreable-


    et comme il a raison.
    Comme je regrette les famines, les grandes épidémies,les réjouissantes journées de 15 heures de sains boulots éreintant, avec au bout une mort prématurée dans d’atroces souffrances.

    Alors de grâce, oserais-je dire, mon ami Krolik, un peu de décence on n’interrompt pas le saint office

  • krolik krolik 29 avril 2011 12:27

    @joletaxi,
    Mais le Saint office est officiellement religion déclarée.
    A ce moment je n’ai rien à dire.. la religion c’est la religion, ça ne se discute pas.
    Ce qui me gêne avec les antinucs c’est qu’ils ont tous les attributs et les caractéristiques
    d’une religion mais qu’ils refusent de la déclarer officellement.
    Ils veulent « sauver » tout le monde y compris ceux qui ne demandent rien, ils répètent à l’infini les mêmes psalmodies, les mêmes schismes
    Ils préfèrent truander des rapports plutôt que d’afficher leur religion.
    Vous avez du lire ce que j’écris réguulièrement en commentaire de « l’expertise » de la Criirad sur les bords de la Techa.. de l’enfumage complet..
    @+


  • yvanstanislas 29 avril 2011 13:16

    bonjour a tous.

    accident survenu à Fukushima  :    Type Explosif
    Cause de l’accident à Fukushima :  Emballement du pocessus de fission nucléaire

     Donc FUKUSHIMA = Explosion d’origine nucléaire 
                                       = EXPLOSION NUCLEAIRE.

    Le reste n’est que dénis de pédants et méprisants pseudo-scientifiques (et souvent vendus) nous prenant pour des imbéciles avec leurs savoirs circonstanciels .

    On a tous vu qu’il n’’y avait point de montrueux « champignon atomique ».

    Et nous les imbéciles, on sait quand même faire la différence entre l’explosion d’une bombe atomique et une explosion nucléaire accidentelle .
     Mais, ne vous en déplaises, comment qualifier autrement, une explosion d’origine nucléaire et rejetant du plutonium ?

    Aller les démagos en avant..., écraser les imbéciles que nous sommes !

  • Electric Electric Tof 29 avril 2011 16:44

    Tepco a retrouvé la mémoire et ses instruments de mesure.

    Dans un communiqué du 27 avril, Tepco déclare avoir trouvé sur ses points tests les produits suivants aux alentours de la centrale :

    Du plutonium 238, 239, 240.

    De l’amercium 241

    Du curium 242, 243, 244

    http://www.tepco.co.jp/en/press/corp-com/release/11042711-e.html

    D’autre part, les images thermiques des 4 réacteurs prises le 20 mars dernier montrent des réactions de fission en cours au moins sur les réacteurs 1 et 3 :

    http://www.rense.com/general93/therm.htm

    Etat des lieux par l’AIEA en date du 27 avril :

    http://www.iaea.org/newscenter/news/tsunamiupdate01.html

    Dispersion :

    Du strontium 89 trouvé dans le lait à Hawaï :

    http://blogs.forbes.com/jeffmcmahon/2011/04/27/radioactive-strontium-found-in-hilo-hawaii-milk/

    Du strontium, du plutonium et du cesuim est trouvé aux USA depuis le 18 mars dans l’eau de pluie, l’air et le lait :

    http://blog.alexanderhiggins.com/2011/04/21/radioactive-fukushima-plutonium-strontium-bombarding-west-coast-march-18th-19279/

    Il me semble que la messe est dite.


    • yvanstanislas 29 avril 2011 17:20

      La messe est dite . !!!!

      L’enterrement peut commencer !

      -Enterrement par -Chape de plomb sur l’info.
      -Enterrement par -Désinformation de salauds qui eux se gardent bien d’aller s’exposer au danger !
      -Enterrement par décrédibilisation de toute pensée de remise en cause du choix nucléaire.

      Et n’oublier jamais : Ils sont « non responsables et non coupables. »

      Oui la messe est dite...

  • joletaxi 29 avril 2011 17:34

    @ELECTRIC TOF


    vous avez lu vos liens ?
    Je parle des liens venant d’agences officielles ?
    Concernant l’AIEA elle ne dit pas autre chose que Tepco, et elle donne des informations précises qui recoupent ce que l’on a pu lire dans la presse ces derniers temps.
    Le reste,c’est certes distrayant mais n’a aucune valeur.
    Je ne peux que conclure que ces salauds de lAIEA nous enfument,comme toute la presse, comme l’agence nucléaire japonaise,comme les ingénieurs US et autres qui collaborent avec les personnels de Tepco.
    C’est la fin du monde et on ne nous dit rien.

    • yvanstanislas 29 avril 2011 18:47

      Mais non mais non,...

      tout de suite les éxagérations....
       Ce n’ai que la fin d’un monde mais pas du monde !
      Et puis si d’aventure celà devrait arriver ,je compte bien sur vous pour m’en faire part et dénoncer ces salauds là !

      Merci et bonne soirée Mr Joeletaxi .

  • Electric Electric Tof 29 avril 2011 18:40

    @Joletaxi :

    par solidarité avec les populations du Japon, et à l’image du Premier Ministre, je vous recommande de commander directement vos produits agricoles depuis la région de Fukushima, et plus largement du nord du Japon, sans oublier de récupérer l’eau de pluie, solution écologique par excellence.

    Déjà, les mamans japonaises de la Préfecture de Chiba (nord Tokyo) donnent un sein iodinisé à leur nourisson, histoire de tonifier un peu leur frêle constitution dès le plus jeune âge, idéal pour donner un petit coup de fouet à la croissance, un must de modernité :

    http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/asia/japan/8465248/Radioactive-iodine-found-in-breast-milk-of-Japanese-mothers.html

    ça ne raconte rien des autres radionucléïdes.

    Et ça n’a certainement rien à voir avec le fait que de nombreuses sociétés déménagent de Tokyo vers Osaka :

    http://finance.cneo.com/news/Japanese-Tokyo.html

    Sûrement pour aller bénéficier d’un climat plus chaud.


  • yvanstanislas 29 avril 2011 19:02

    Electric tof,

    ils ne déménagent pas,...... ils délocalisent dans un soucis d’augmentation de productivité....rien à voir à Fukushima...
    Vous etes vraiment incorrrigible....

  • denisrun 30 avril 2011 10:24

    Si la catastrophe nucléaire de Fukushima est moins grave que celle de Tchernobyl, c’est temps mieux, mais pas prouvé et probablement pas prouvable car les conséquence de l’explosion de Tchernobyl m’ont pas été chiffrées et ne le seront probablement jamais.
    ce qu’il faut espérer c’est que les Japonais soient suffisamment indigné pour contré obscurantisme qui sévit dans le monde entier sur le nucléaire.
    Le problème est a mon sans directement inapplicable au manque de volonté des peuples a connaitre la vérité.
    si les médias traditionnels disent autant de bétises, c’est parceque cela arrange tout le monde et en particulier ceux qui s’en contentent.


  • CrabAtome CrabAtome 2 mai 2011 14:28

    L’explosion nucléaire d’une centrale nucléaire est une impossibilité physique.


    (et heureusement, sinon ça serait drôlement facile de fabriquer des bombes atomiques).

    Rien que votre titre vous discrédite. Sensationnalisme, quand tu nous tiens !

    Agoravox et les conspirationnistes 1 - Rigueur Scientifique 0 !

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