lundi 1er novembre 2021 - par Pierre

Le Coût de l’énergie et l’Impéritie des autorités de l’Union européenne

 

Sous nos yeux, il se passe quelque chose d'inimaginable : au lieu de la « révolution verte mondiale » dont la nécessité a été si longtemps répétée par les partisans de la « réorganisation écologique » du monde, c'est une crise énergétique et le recours aux combustibles fossiles à grande échelle qui s'annonce dans les prochains mois.

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L'Europe, l'Union européenne en particulier, se dirige vers une situation inédite dont elle prend bien soin de cacher les conséquences.

Les temps arrivent quand des États et des régions entières du monde vont commencer à s'entre-déchirer pour un baril de pétrole supplémentaire, un mètre cube de gaz ou une tonne de charbon alors que les sources d'énergie renouvelables ont marqué leur manque de fiabilité.

 

Commençons par décrire la situation de départ au printemps et en été dernier.

 

Après un hiver particulièrement long et froid, l'Europe s'est retrouvée avec un niveau de gaz très bas dans ses installations souterraines de stockage. A cause d'un manque de vent pendant l'été, les éoliennes sont restées à l'arrêt la plupart du temps et ce sont les centrales à gaz qui ont dû compenser pour fournir de l'électricité aux consommateurs et aux entreprises, d'où une plus grande consommation de gaz que d'habitude.

Par manque de chance, l'été a été anormalement chaud dans le sud de l'Europe et la consommation électrique a été très élevée (air conditionné, réfrigération etc.).

La reprise économique mondiale a provoqué une forte demande qui a fait grimper les prix des hydrocarbures et du gaz en particulier sur le marché au comptant qu'on appelle aussi « marché spot ».

 

En pleine crise de la Covid 19 et des confinements, en automne 2020, les prix spot du GNL étaient extrêmement bas, jusqu'à moins de 50 dollars les 1000 mètres cubes mais dans le cadre de la reprise économique mondiale et de la forte demande actuelle, les cours tournent plutôt autour de 1000 dollars les 1000 mètres cubes avec un pic historique de 1937 dollars les 1000 mètres cubes le 6 octobre dernier.

C'est ici que les recommandations de l'Union européenne sont éminemment critiquables.

Enfermés dans leur doxa obsessionnelle de politique de concurrence sur un marché libre [i], la Commission européenne avait recommandé de ne plus signer de contrat à long terme et de privilégier l'approvisionnement sur le marché comptant où les prix sont, selon eux, mécaniquement plus bas du fait de la concurrence entre les producteurs. L'idée sous-jacente était aussi d'écarter autant que possible le gaz russe du marché européen.

Ce dont ces « génies » de l'économie n'ont pas tenu compte, c'est qu'investir dans la production et le transport d'hydrocarbures coûte extrêmement cher et que les compagnies n'ont aucun intérêt à investir dans un produit qu'elles risquent de devoir vendre à perte. Il risque donc d'y avoir une pénurie du produit en question.

L'exemple de la fracturation hydraulique aux États-Unis en 2020 est encore dans les mémoires.

Le coût de l'extraction du gaz de schiste était supérieurs au prix de vente sur le marché spot et de nombreux puits ont dû fermer entraînant des pertes substantielles pour les investisseurs.

En 2021, les compagnies américaines ont corrigé le tir et elles viennent de conclure des contrats de 15 et 20 ans avec la Chine. Voilà pourquoi le GNL américain n'est pas prêt à venir massivement sur le marché européen. [ii]

Il est aussi probable qu'un accord ait été conclu entre les présidents Biden et Poutine à Genève. L'UE pensait mettre les gaz américain et russe en concurrence sur le marché européen en espérant que leur rivalité serait à son bénéfice. Joe Biden et Vladimir Poutine se sont entendus pour ne pas tomber dans ce piège et ont convenu que le premier prenne le marché chinois du GNL et le second, le marché européen du gaz, d'où la suspension des sanctions contre Nord Stream 2.

Il faut ajouter que le Qatar, un autre grand producteur de gaz n'a pas investi dans de nouveaux forages et que l'essentiel de sa production part vers l'Orient tout comme le gaz iranien pour les raisons que l'on sait.

 

Voilà donc le marché concurrentiel européen limité à deux acteurs principaux : la Russie et la Norvège avec accessoirement l'Algérie pour l'Europe du Sud et l’Azerbaïdjan pour l'Europe du Sud-Est.

La Norvège tire le maximum de ses gisements off-shore pour le moment et ne peut mettre significativement plus de gaz sur le marché européen vu ses besoins domestiques.

La Russie le pourrait mais pourquoi le ferait-elle ? Pour remercier l'UE de son amour ?

Elle remplit scrupuleusement toutes ses obligations contractuelles et met même des quantités supplémentaires sur le marché. Les pays qui ont conclu des contrats à long terme reçoivent leur gaz entre 200 et 300 dollars les 1000 mètres cubes pour les quantités prévues et paient un prix basé sur le cours du marché spot pour les quantités supplémentaires. On peut citer dans ce cas l'Allemagne, l'Autriche ou la Hongrie mais il n'y a que 13% des clients de Gazprom qui sont restés fidèles aux contrats à long terme dont la Biélorussie qui reçoit une ristourne importante et paie 128,50 dollars les 1000 mètres cubes. Pour le marché intérieur, Gazprom facture le gaz à 70 dollars les 1000 mètres cubes (en équivalent roubles évidemment).

 

La Russie propose le prix spot moins une remise ou une combinaison du prix spot et du cours du pétrole aux pays qui ont suivi les recommandations européennes et qui ont renoncé aux contrats à long terme. Même la Serbie, réputée amie de la Russie, se voit proposer un gaz à 700 euros les 1000 mètres cubes.

La situation la plus dramatique est celle de la Moldavie. Elle a repoussé une offre de Gazprom à 300 dollars au printemps et elle voudrait maintenant l'accepter mais Gazprom adapte le prix au cours actuel du gaz en proposant 700 dollars avec comme préalable le payement des dettes antérieures, environ 700 millions de dollars.

 

On pourrait penser que les faramineux bénéfices sur les prix spot actuels sont entièrement engrangés par Gazprom et les autres compagnies gazières mais ce n'est pas tout-à-fait exact.

J'ai évoqué les contrats à long terme et le marché comptant (spot) mais il y a une troisième possibilité : le marché forward ou à terme.

Un client peut acheter une quantité de gaz au cours du jour avec livraison à terme. Il s'agit généralement d'acteurs financiers et de spéculateurs.

Prenons un exemple. Gazprom met en vente en 2020, à la bourse de Saint-Pétersbourg, des quantités de gaz à livrer en 2021. Un spéculateur achète une quantité de GNL pour une livraison en octobre 2021. Il le paie très bon marché vu les cours en 2020 et il présente son GNL à la Centrale des marchés à Amsterdam en octobre 2021. Comme le GNL est devenu rare et en économie ce qui est rare est cher, il le vendra au quadruple ou même plus de son prix d'achat.

 

Ce n'est pas pour cela que Gazprom ne tirera aucun bénéfice de cette situation mais ce sera à plus long terme.

Il faut pour cela revenir en arrière, sur un jugement du tribunal arbitral de Stockholm qui en mars 2020 a donné raison à PGNiG, une compagnie publique polonaise dans le domaine énergétique.

Le tribunal a statué que Gazprom doit tenir compte du prix du marché spot pour établir le prix de son gaz plutôt que de le lier aux cotations du pétrole. Il condamna la compagnie à rembourser 1,5 milliard de dollars à PGNiG, ce qu'elle fit sans attendre tout en faisant appel.

Malheureusement pour les consommateurs d'énergies, la situation s'est inversée avec la reprise économique en 2021 et les cours insensés du marché spot. Gazprom est en droit d'indexer ses contrats sur les cours spot actuels et sur les cours des prochains mois qui n'annoncent aucune baisse des prix. Cela signifie une énergie chère pour le premier semestre de 2022 et pour Gazprom, une rapide récupération des pertes provoquées par le jugement de Stockholm.

Selon The Wall Street Journal qui cite l'Agence internationales de l’Énergie, la décision de ne plus lier le prix du gaz à celui du pétrole coûtera 30 milliards de dollars supplémentaires aux membres de l'Union européenne en 2021. [iii]

D'autre part, cette année, selon les estimations de l'agence de notation américaine Fitch, le budget russe peut tirer près de 125 milliards de dollars de la valeur élevée des exportations de pétrole et de gaz, ce qui représentera 50 milliards de dollars de plus que le bénéfice correspondant de l'année dernière.

Maintenant, la question se pose. L'Europe va-t-elle lutter contre les revendeurs européens ou va-t-elle essayer d'obtenir du gaz de Russie encore moins cher afin de compenser les pertes ?

 

Un autre argument de la Russie pour ne pas mettre le maximum de quantités supplémentaires sur le marché européen tient aux sanctions établies depuis 2014. [iv] Toute vente d'équipement pour le développement de nouveaux sites d'extraction de pétrole dans les régions arctiques russes est strictement interdite. [v]

La Russie s'est donc tournée vers des partenaires en Asie et il est juste que ce soit vers cette région que se dirige la majorité des méthaniers d'autant plus que le GNL s'y vend 10 à 15 % plus cher.

 

La mise en service de Nord Stream 2 pourrait avoir un léger effet positif sur le prix du gaz mais encore faudrait-il qu'il puisse fonctionner à 100 %. Cela apporterait environ 4 milliards de mètres cubes par mois dans le réseau européen, ce qui est nettement insuffisant [vi] pour passer l'hiver surtout si les températures tombent au même niveau que l'hiver dernier. Il faut aussi noter qu'il n'est pas clair si ce sera un volume supplémentaire ou un volume déduit des gazoducs ukrainiens et polonais.

A ce propos, il est incontestable que le transit par l'Ukraine va être sérieusement réduit non seulement à cause des deux nouveaux gazoducs, surtout le Turkish Stream qui alimente les Balkans d'ailleurs, mais aussi à cause de la vétusté du réseau ukrainien. La seule solution pour sauver le transit ukrainien serait la conclusion de nouveaux contrats à long terme avec l'UE mais cela irait à l'encontre de la politique européenne de transition vers des énergies renouvelables.

 

Un dernier argument qui explique la réticence de la Russie est qu'elle est en train de raccorder 100 % de son territoire au gaz naturel et qu'elle doit réserver des quantités de gaz pour subvenir aux besoins domestiques.

 

La Russie sait qu'elle ne doit pas laisser les spéculateurs dicter les prix pendant longtemps.

Si les prix sont trop élevés, cela entraînera une réduction de la demande et son marché de vente va diminuer. De plus, le gaz plus cher est moins compétitif par rapport aux sources d'énergie renouvelables. C'est une chose quand le gaz coûte 300 $ et est plus rentable que les éoliennes et les panneaux solaires et c'est une autre affaire quand il coûte plus de 1 000 dollars et que les éoliennes et les panneaux solaires deviennent assez compétitives.

Pour reprendre le contrôle des prix du gaz, Gazprom limite donc ses ventes sur le marché forward pour 2022 et 2023.

 

Il faut savoir que la flambée des prix du gaz entraîne une hausse des prix des autres sources d'énergie comme le pétrole et le charbon. En effet, faisant fi des bonnes résolutions de dépollution au CO², les centrales à charbon rouvrent partout où elles n'ont pas été démantelées : personne n'est prêt à payer 1000 euros les 1000 mètres cubes de gaz pour sauver la planète.

 

La Russie est lasse des tergiversations de l'UE et de son projet de taxe carbone à ses frontières. Elle regarde dorénavant de plus en plus vers l'est et vers le sud.

L'itinéraire d'un nouveau projet de gazoduc « Force de la Sibérie 2 » est sur le point d'être finalisé. Il pourrait plus que doubler le volume de gaz fourni par gazoduc à la Chine. Sa particularité est qu'il relierait les gisements russes occidentaux à la Chine orientale en traversant toute la Sibérie ainsi que la Mongolie. Cela prendrait les Européens à contre-pied parce que ces gisements alimentent justement les gazoducs vers l'Europe mais heureusement cela ne pourra pas être réalisé à court terme. De plus, la Chine est un client difficile et la conclusion d'un contrat d'achat pourrait prendre des années.

L'éviction des Occidentaux d'Afghanistan ressuscite aussi le projet d'alimentation de l'Inde et du Pakistan par gazoduc. Une prise de contact avec les talibans a déjà eu lieu. L'Inde et le Pakistan sont demandeurs de gaz russe. Ce projet-là est plus prometteur et il n'enfreint pas l'accord gazier de Genève.

 

Ce qui a commencé comme une remontée des prix plus ou moins ordinaire provoquée par les spéculateurs boursiers, commence de plus en plus à prendre la forme d'une crise aux proportions catastrophiques. L'Europe, où des entreprises se sont déjà arrêtées et où des sociétés énergétiques font faillites les unes après les autres, risque de devenir tout simplement la première région au monde à connaître pleinement les conséquences de la révolution verte.

 

L'impéritie de l'Union européenne consiste à imposer un passage vers une économie tournée vers les énergies renouvelables et l'hydrogène dont on ne maîtrise pas encore les technologies qu'il faudra entre 10 et 20 ans pour mettre en œuvre et cela sans s'assurer de la disponibilité à un prix stable d'une source d'énergie intermédiaire, le gaz en l’occurrence.

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La Commissaire européenne à l’Énergie, l’Estonienne Kadri Simson.

Il est plus que probable que le reste du monde réfléchira à un dilemme similaire : « décarboner » et faire faillite ou utiliser des sources d'énergie traditionnelles et mener une vie normale. La pandémie de coronavirus a trop durement touché l'économie mondiale pour en finir maintenant avec des expériences douteuses avec un rejet complet des énergies fossiles.

La crise énergétique actuelle, qui est loin d'être terminée et qui n'en est probablement qu'à ses tout débuts, a prouvé de manière extrêmement convaincante que l'humanité n'est catégoriquement pas prête à un refus total et simultané de tous les hydrocarbures et il est peu probable qu'elle soit prête au cours de la vie des prochaines générations.

 

Il reste aussi l'alternative nucléaire comme source d'énergie intermédiaire. La France, l'Espagne, la Belgique ont encore un nombre significatif de centrales nucléaires mais insuffisant pour couvrir les besoins de leurs voisins dont l'Allemagne qui a renoncé à ses centrales nucléaires et qui commit l'erreur de ne pas les laisser en stand-by afin qu'elles puissent redémarrer en cas de situation critique.

Personne n'est adepte inconditionnel de la production permanente de l'électricité nucléaire des anciennes centrales. Il a cependant toujours été admis que c'est la meilleure source d'énergie pour faire un pont vers l'énergie du futur qui devra être décarbonée et abondante.

Le plan « France 2030 » pour les minicentrales nucléaires, s'il est accepté par l'UE, arrivera trop tard. La Chine et la Russie [vii] ont plusieurs longueurs d'avance alors que la France n'a pas encore produit un prototype et ne fabriquera pas ce type de centrales avant 2035. Dommage parce que c'est un projet intéressant mais vu son lancement si tardif, ce ne sera plus un pont vers les énergies renouvelables mais plutôt un moyen de production décarboné qui complétera les énergies intermittentes renouvelables.

 

Même si ce n'est pas l'objet de cet article, il faut relever que la crise énergétique touche aussi l'Asie. Les données provenant de Chine sont généralement opaques mais on sait que les pénuries d'électricité touchent déjà de nombreuses villes et que le black-out y est décrété.

 

En conclusion, on peut dire que cette crise de l'énergie sera presque certainement un grave échec pour l'Union européenne.

Cette organisation a été créée sur un projet économique libéral : un marché unique qui devait réunir 500 millions de consommateurs dans lequel la libre concurrence devait leur permettre de toujours payer le juste prix. Avec le temps, le projet a changé et l'UE a voulu devenir une union politique dirigée par des technocrates non élus. Dans cette gestion de l'approvisionnement en gaz, l'aspect politique a pris le dessus et a provoqué des conséquences économiques catastrophiques.

L'abandon des hydrocarbures et du charbon tel qu'il est planifié par l'UE est un non-sens. Dans les économies libérales, ce sont toujours les inventions qui ont précédés les révolutions industrielles. C'est l'invention de la machine à vapeur qui a provoqué la première révolution industrielle. Le moteur à explosions et la production d'électricité, la deuxième. Ce sont l'invention du micro-processeur (miniaturisation) et l'essor de la numérisation des moyens de transmission et de stockage des données qui sont à l'origine de la révolution numérique.

 

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La révolution verte est elle décrétée par des pouvoirs politiques au moins vingt ans avant que les technologies qui doivent la mettre en œuvre ne soient inventées.

 

Comment alors gérer cette période intermédiaire sans que le tissu industriel ne soit ruiné ?

L'arbitre sera l'Allemagne qui joue la montre car elle sait qu'elle sera le hub gazier de l'Europe Centrale et de l'Ouest grâce aux gazoducs russo-allemands.

Il lui suffit d'attendre que le manque de gaz et que le coût de l'électricité calment l'ardeur des pays hostiles à Nord Stream 2. Elle pourra alors ouvrir ce gazoduc et distribuer du gaz moins cher que celui vendu à la centrale des marchés des Pays-Bas.

L'Allemagne gardera une position dominante et la confortera même en Europe pendant la période de transition vers les énergies renouvelables mais il y a toutes les chances que ce sera la région Asie-Pacifique qui deviendra ensuite leader de la révolution verte.

Cela signifie un basculement du leadership mondial vers une autre région comme d'ailleurs lors des révolutions industrielles précédentes.

La Chine qui contrôle la production des terres rares chez elle et sur les autres continents et qui développe le plus ardemment les technologies du futur sera sans doute la nouvelle puissance dominante. Elle sera entourée de régions satellites dont l'Orient russe fera partie.

 

Cela n'a pas échappé aux autorités russes qui viennent de charger le ministre de la défense, Sergueï Shoïgu, pour superviser le développement de cette région.

Divers importants projets sont discutés et ils ont toutes les chances d'être concrétisés.

On peut citer par exemple la construction d'une nouvelle ville de 800 mille habitants près de Vladivostok avec un encouragement de transfert d'habitants de la Russie d'Europe.

 

Le projet le plus ambitieux est la construction d'une centrale marémotrice au Kamtchatka. L'amplitude moyenne des marées y est d'environ 10 mètres avec des maximums de plus de 13 mètres.

 

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La cible nord et la cible méridionale. Une centrale tout à l’entrée du golfe, marquée d’un trait noir, est une option non étudiée.

 

Il s'agit d'un pharaonique projet soviétique qui n'avait pas été concrétisé parce que c'est une région boréale faiblement peuplée et pas industrialisée. Avec le passage à l'ère de l'hydrogène, il devient très rentable de se servir d'une telle centrale pour le fabriquer. Le coût serait de 80 ou 200 milliards de dollars suivant son emplacement dans le golfe de Penjina. La puissance de cette centrale pourrait être de 100 GW, soit celle d'une soixantaine de centrales EPR.

 

Un consortium international pourrait réunir la Russie, la Chine, le Japon et la Corée du Sud. Cela garantirait le succès commercial de ce projet et renforcerait encore la domination économique de cette partie du monde. [viii]

 

L'Europe est à la croisée des chemins. Quand elle aura surmonté la crise du gaz actuelle, il faudra que des pays volontaires prennent leur destin en main. Le laisser à des fonctionnaires qui manquent de réalisme économique au nom de la géopolitique est un non-sens.

Il est de plus en plus évident que la solution passera par le nucléaire si on veut une économie décarbonée en Europe. L'alternative est de garder une économie hydrocarburée mais un tel rétropédalage n'est pas envisageable après toutes les campagnes alarmistes des dernières années.

Cela nécessiterait aussi une réconciliation avec la Russie pour s'assurer un approvisionnement en hydrocarbures ce qui n'est pas envisageable non plus pour les élites occidentales.

 

i La libre concurrence a été une réussite pour le marché des télécommunications. L'UE a voulu répéter l'expérience pour le marché du gaz mais elle s'est heurtée à un problème majeur. Les pays producteurs de gaz considèrent qu'il s'agit d'un secteur stratégique et ils s'entendent implicitement pour ne pas laisser d'obscures et dogmatiques fonctionnaires dicter la stratégie énergétique du monde.

ii En plus du contrat chinois, les États-Unis ont envoyé 9 milliards de mètres cubes en Amérique du Sud et en Asie alors que Gazprom a augmenté ses approvisionnements en Europe de 11 milliards de mètres cubes. La solidarité atlantique attendra.

iii https://www.wsj.com/articles/europes-push-to-loosen-russian-influence-on-gas-prices-bites-back-11635327001?mod=Searchresults_pos1&page=1

iv Si le gazoduc est soumis aux normes du « troisième paquet d'énergie », son propriétaire ne pourra l'utiliser qu'à 50 % de sa capacité, soit 2 milliards de mètres cubes par mois, une goutte d'eau dans l'océan vu les énormes besoins énergétiques actuels. La procédure de certification pourrait durer jusqu'au printemps 2022. D'ici là, le processus aura prouvé par l'absurde qu'il n'y a pas d'alternative au gaz russe et l'UE sera encore davantage discréditée pour avoir plus fait de la politique que de veiller aux intérêts des citoyens européens. Les fonctionnaires en question étant irresponsables et ne pouvant être déboulonnés, ce sera encore une fois l'idée européenne qui perdra de son crédit.

v https://www.pinsentmasons.com/fr-fr/out-law/guider/russian-sanctions---a-guide-for-eu-businesses

viLe déficit gazier pourrait atteindre 70 milliards de mètres cubes cet hiver selon certains experts.

vii La centrale nucléaire flottante « Akademik Lomonosov » opérationnelle depuis 2020 est déjà une minicentrale nucléaire. Une petite dizaine d'autres sont en construction ou en projet. https://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_nucléaire_flottante_russe

viii https://www.rbc.ru/business/12/07/2021/60ec4ab99a7947fca921f1eb



38 réactions


  • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 1er novembre 2021 12:07

    L’article touche dans le mille. 

    Ca a été largement martelé par tous les acteurs internationaux lors de la « semaine russe de l’énergie » en octobre 2021 : ce sont les pratiques de opérateurs des marchés qui perturbent l’approvisionnement et toute l’industrie.

    Quelques remarques : concernant le « forward »

    Un client peut acheter une quantité de gaz au cours du jour avec livraison à terme. 

    Pas au cours du jour, mais à un tarif fixé par le contrat.

    Concernant les pénuries en Chine, les coupures sont davantage dues à un effet pervers des réglementations qu’a une pénurie de matière à proprement parlé, au de capacité installée. Le prix du charbon a flambé. Les opérateurs de centrales sont privés, mais sous contrat avec le gouvernement concernant les tarifs de l’électricité. C’est pour éviter de perdre de l’argent qu’ils ont volontairement réduit la production

    Concernant les mini-réacteurs (SMR) je ne partage pas votre enthousiasme. En analysant les données techniques, ont retombe sur la même problématique : c’est avant tout une « technologie » (une monstruosité technologique en fait), poussée par les contrainte du marché, pas par « opportunité » technique. J’expliciterai ça dans un prochain article. 


    • Pierre Pierre 1er novembre 2021 12:53

      @Opposition contrôlée
      Bonjour, Merci pour votre commentaire et la rectification concernant le marché forward.
      Concernant la Chine, ceux qui s’intéressent à la pollution savent que dans certaines villes chinoises, on ne voit le soleil que 6 mois par an à cause du smog causé par les centrales à charbon. Les autorités ont voulu remplacer ces centrales par une production d’énergie verte. La Chine à produit moins de charbon et elle a renoncé au charbon australien pour des raisons politiques mais comme en Allemagne, les éoliennes n’ont pas produit assez d’électricité et les besoins de charbon ont été mal évalués. La Russie essaie de fournir plus de charbon à la Chine au détriment de l’Ukraine mais les liaisons ferroviaires pour le livrer sont difficiles. Les explications que vous donnez sont évidement aussi pertinentes.
      Pour les SMR, j’ai un avis favorable parce que la centrale flottante russe fonctionne avec satisfaction alors que les idiots avaient prédit un Tchernobyl flottant.
      Intuitivement, je me dit que ces centrales ne nécessiteront pas un investissement aussi lourd que les centrales classiques. La technologie des anciennes centrale a fait son temps. Il faudra aussi voir avec la nouvelle génération de centrales qui produisent moins de déchets ou qui les réutilisent en circuit fermé.
      Je pense que pour l’Europe, le nucléaire de nouvelle génération est la seule option qui permettrait une indépendance énergétique.


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 1er novembre 2021 22:22

      @Pierre
      Concernant le boycott du charbon australien, l’affaire est pas si claire. Il semblerait que les chinois se soit contentés d’annonces, pour faire chuter le cours des entreprises australiennes, mais je ne peux pas l’affirmer.
      Concernant les SMR, je vous répondrai dans un future article. Cependant il n’est pas question de nouvelle génération dans le projet français (nuward).


    • Pierre Pierre 2 novembre 2021 06:52

      @Opposition contrôlée
      Ce n’est pas une rumeur, la Chine a vraiment repris les achats de charbon australien mais je ne sais pas si c’est les mêmes quantités qu’avant.


  • Marengo 1er novembre 2021 12:17

    La Russie se fait du souci pour les débouchés de son gaz. On la comprend.


  • rhea 1481971 1er novembre 2021 13:10

    A quand le retour à la bougie et les poêles à bois ?


  • roby roby 1er novembre 2021 14:36

    Et les barrages hydro-électrique qui lors de leurs constructions devaient servir en cas de surchauffe et qui ont étés vendus au privé un peu comme nos autoroutes ...UE tu nous tient.

    https://www.franceculture.fr/emissions/les-nouvelles-de-leco/les-nouvelles-de-leco-du-mardi-26-mars-2019


  • Esprit Critique 1er novembre 2021 17:28

    Se laisser diriger par des technocrates incultes, abrutis d’ideologie, non élu !

    ça donne la situation actuelle !


    • Esprit Critique 1er novembre 2021 17:30

      @Esprit Critique
      Il faut une purge brutale et violente.
      Zemmour a un talent immense, il mets les escrocs qui nous ont amenés la en peline lumiére, reste plu qu’a agir !


    • Captain Marlo Captain Marlo 1er novembre 2021 20:08

      @Esprit Critique
      Zemmour a un talent immense, il mets les escrocs qui nous ont amenés la en peline lumiére, reste plu qu’a agir !

      Sauf que Zemmour ne veut sortir ni de l’UE, ni de l’euro...
      S’il le faisait, il serait censuré comme l’UPR par tous les médias euro nouilles.
      Il a été propulsé par les médias afin de servir de repoussoir pour faire élire Macron. A supposer même qu’il soit élu, sans souveraineté, il fera comme Tsipras et Salvini, il appliquera les Traités européens.


    • Legestr glaz Legestr glaz 1er novembre 2021 20:15

      @Captain Marlo

      Malheureusement, François Asselineau n’a pas pris le virage de la « ’mondialisation ». Il en est resté sur de vieux schémas. Le modèle économique, avec « croissance » chaque année est obsolète. Nous avons atteint les limites de ce que la planète peut offrir en ressources chaque année. Un niveau de vie trop exigeant pour de trop nombreuses personnes. 

      https://www.youtube.com/watch?v=kLzNPEjHHb8

      Par ailleurs, François Asselineau est bien « discret » sur l’idéologie eugéniste qui motive les élites mondialisées. Jamais un mot sur les objectifs du club de Rome ou les « global goals 2030 » de l’ONU (et du WEF). 
      https://jacqueshenry.wordpress.com/tag/club-de-rome/


    • Captain Marlo Captain Marlo 1er novembre 2021 20:30

      @Legestr glaz
      Le modèle économique, avec « croissance » chaque année est obsolète

      Vous cherchez le poil dans l’oeuf pour critiquer à toute force le programme de l’UPR. C’est couillon, mais la croissance de la Chine qui est l’usine du monde, a été de 7,9% en 2021 et en baisse (épouvantable !) à 5,2% pour 2022.

      Vous préférez continuer à acheter chinois ? C’est votre affaire.

      L’UPR veut faire du protectionnisme et relocaliser les productions.

      Mais si le programme de l’UPR ne vous vous convient pas, vous pourrez voter pour Macron ou Zemmour !


    • Legestr glaz Legestr glaz 1er novembre 2021 21:05

      @Captain Marlo

      Ne dérivez pas avec vos questions. J’écris que François Asselineau est resté figé sur un modèle économique qui n’est plus d’actualité ! il ne parle jamais de cet aspect des choses. De l’eugénisme des élites et des ressources finissantes de la planète. C’est une folie furieuse que de vouloir avoir un croissance supérieure chaque année ou de tenter de l’atteindre. 

      Votre derrière phrase montre votre manque total d’argument et un camouflage du véritable sujet. 


    • Captain Marlo Captain Marlo 2 novembre 2021 19:06

      @Legestr glaz
      Votre derrière phrase montre votre manque total d’argument et un camouflage du véritable sujet. 

      J’attendais que vous sortiez le merveilleux programme du PRCF pour avoir des idées lumineuses que n’a pas l’UPR ! Vous proposez quoi exactement à la place ? Pour l’instant, rien. Merci d’être passé, la prochaine fois revenez avec un projet, sinon vous passez pour un Mickey.

      Les ressources finissantes de la planète exigent plus de justice sociale et de démocratie. Contrairement aux Traités européens qui enrichissent les riches et multiplient les pauvres.

      La question centrale n’est pas la croissance, mais la souveraineté qui permet le maintien du modèle social français solidaire, et une augmentation des emplois & des salaires par la remise en route de l’économie.


  • JMBerniolles 1er novembre 2021 17:49

    Merci pour cet article très apprécié qui complète effectivement le mien.

    Juste une remarque. Je ne suis pas sûr qu’il y ait eu un quelconque accord entre Biden et Poutine à Genève.

    Il est maintenant totalement reconnu que les USA font ce qu’ils veulent avec les accords qu’ils ont signés.

    Le futur énergétique de l’humanité se situe dans le domaine de la Fusion nucléaire contrôlée. Qui ne va pas déboucher demain. D’ici là il faudra compter essentiellement sur le nucléaire à fission dont les applications s’étendront parce que c’est encore une technologie très jeune. 


  • JMBerniolles 1er novembre 2021 17:54

    ll me semble assez évident et somme toute logique que la Russie pratique un certain chantage vis à vis de l’union européenne pour ses livraisons de gaz naturel afin de lancer l’exploitation de Nord Stream 2. Qui malgré tout ne résoudra pas immédiatement le problème de réserve en gaz naturel. 


    • Pierre Pierre 1er novembre 2021 18:57

      @JMBerniolles
      Je regarde le jeu de la Russie avec une certaine distance et je ne croyais pas que les Russes étaient capables de jouer aussi habilement avec leurs partenaires européens.
      Vous voyez les journalistes et les experts occidentaux s’exciter comme des puces en attendant le moment où la Russie va mettre l’ouverture de Nord Stream 2 sur la table contre une augmentation des livraisons de gaz. 
      Cela n’arrivera pas simplement parce que Gazprom gagne plus d’argent en gardant le gazoduc fermé qu’ouvert.
      Je m’explique : Gazprom a intérêt à garder les prix spot élevés parce que les contrats à long terme en 2022 seront indexés sur les prix spot d’aujourd’hui et les nouveaux contrats à long terme seront basés sur les prix spot moins une remise. 
      Gazprom n’est pas intéressé par des achats occasionnels de compagnies gazières européennes à la bourse de Saint-Pétersbourg. Gazprom est seulement prêt à conclure des contrats à long terme. Ceux qui veulent juste acheter le gaz d’un méthanier doivent aller à la Centrale des marchés d’Amsterdam où les spéculateur font la loi.
      Gazprom livre juste assez de gaz supplémentaire pour garder le contrôle sur les prix du gaz pour qu’ils ne s’envolent pas trop haut et tuent le marché.
      Au printemps, ce seront les Européens qui vont prier les Russes d’ouvrir Nord Stream 2 pour remplir leurs réserves souterraines et ne plus revivre la situation de 2021. Gazprom exigera que ce soit à 100 % de la capacité sinon il n’y aura pas de gaz dans le gazoduc.
      Cette situation rend les dirigeants occidentaux enragés et ils cherchent à ne pas permettre à la Russie d’avoir de telles entrées d’argent dans ses caisses mais ils n’ont pas encore trouvé une faille dans la cuirasse russe. Gazprom remplit scrupuleusement toutes les condition de ses contrats et fournit même du gaz supplémentaire.


  • LeMerou 1er novembre 2021 18:59

    @L’Auteur

    « Le coût de l’énergie et l’impéritie des autorités de l’Union Européenne »

    Bonjour,

    Beau titre, mais votre article ne traite que du gaz finalement. 

    Nous sommes dans un monde d’hyperconsommation et nous y sommes habitués, cette consommation étant en plus irraisonnée et tout est fait pour qu’elle dure, puisque le modèle économique est basé sur la croissance (infinie).

    Alors à part les conséquences « polluantes » de cette hyperconsommation, pour la satisfaire le besoin en énergie est énorme, constant, augmentant sans cesse.

    Dans cette énergie (nécessaire pour faire fonctionner les machines), une grosse partie de cette dernière est issue des produits fossiles. Quand au coût de cette dernière elle n’est pas liée à une diminution quantitative de cette dernière (pas encore), mais à des enjeux boursiers, géostratégiques, etc... (Rappelez vous le baril de brut à plus de 110 $ pendant quelques mois).

    Pour l’Europe, elle est extrêmement dépendante des autres en matière d’énergie, nous n’avons pas de pétrole, pas de gaz, un peu de charbon (mais il pose le problème de CO2 lié à son utilisation), du Nucléaire, de renouvelable (qui ne produit que quand les conditions météo le décide), et d’autres sources hydroélectriques.

    Le gaz, est la suite logique du pétrole pour une partie de l’énergie sans que l’ont ne sache quoi que ce soit sur les quantités disponibles.Et l’impéritie comme vous dite, frappe tout les gouvernements. Ces derniers étant dans le déni total et surtout dans l’impossibilité même de voir que le modèle consumériste effréné arrive doucement à son terme, cet un état inenvisageable pour eux. 

    Et ce n’est pas en triplant les centrales nucléaires que cela changera grand chose. Ca pourrait permettre tout de même de diminuer l’utilisation du pétrole, a condition toutefois d’investir des sommes extraordinaires (faramineuses même) pour transformer les industries.

    Ont disait hier que les réserves de pétrole étaient immenses, difficilement évaluables même, c’était sans compter sur le développement de l’hyper consommation utilisant de plus en plus de pétrole dans une courbe plus logarithmique que linéaire (Merci la RPC), pour le gaz cela sera pareil.

    Je pari un euro, qu’après le gaz, l’utilisation du charbon dont les réserves sont beaucoup plus importantes que les deux autres (mais un peu plus cher à extraire) seront reprise pour maintenir le modèle économique, tout ce qui se sera décidé dans les multiples C.O.P seront bien vite oubliés.

    Quelqu’un à écrit « retour à la bougie et poële à bois ».... Non. Mais à une consommation moindre, à une réutilisation, à un vrai recyclage, surement.

    Car forcé...


    • Pierre Pierre 2 novembre 2021 14:12

      @LeMerou
      Merci pour votre bon commentaire.
      L’article tourne effectivement autour du mécanisme de fixation du prix du gaz pour la simple raison que l’actuelle crise de l’énergie a été provoquée par l’envolée du prix du gaz. Il ne faut pas être un grand expert économique pour constater l’incompétence des fonctionnaires européens qui nous ont mis dans ce pétrin.
      Vous savez, je fais de la montagne. Si je prends un guide (et je le paie cher)

      pour faire une course, c’est à lui de prévoir une corde s’il sait qu’il y a un passage difficile. Si nous sommes devant l’obstacle et qu’il est aux abonnés absents quand je lui demande comment on fait maintenant, je redescends au bureau des guides et je demande qu’on le vire. Quand ces fonctionnaires vont-ils rendre des comptes et payer pour leur incompétence ?
      Oui, le modèle libéral de croissance infinie a atteint ses limites. Oui, les réserves hydrocarbures s’épuisent. Oui, notre société de consommation effrénée est une aberration de par le gaspillage d’énergie qu’elle provoque. Oui, l’évolution démographique est une autre catastrophe. 
      Même si je ne crois pas que le changement climatique est anthropique, je crois qu’il faut quand-même réduire notre dépendance aux hydrocarbures et au charbon simplement parce que ces sources d’énergie s’épuiseront tôt ou tard mais sans cette précipitation insensée. Je crois qu’il faut commencer par convaincre les autres peuples que notre modèle de développement est un échec parce qu’il ne peut être universel. Quel modèle peut-on proposer pour le remplacer ? Je ne sais pas, je crois qu’il est encore à inventer. 
      J’espère simplement qu’il ne faudra pas passer par un grand collapse avant le grand reset. 


  • eau-du-robinet eau-du-robinet 1er novembre 2021 22:38
    AFFAIRE KOHLER : LE SCANDALE QUI MENACE MACRON.

    Ras le Bol de ce conglomérat finance-politique-mafieux qui nous demande des efforts titanesques, notamment financier, pour protéger l’environnement, puis ses gens qui font le contraire, bien caché d’arrière le label « GreenWashing » ou ( éco-blanchiment en français

    ) .... l’accent est sur le mot (blanchiment)

     

    .

    .
    On nous à demandé cette semaine au sein de notre entreprise de vider les boîtes mail car cela prend de ’l’espace de stockage" dans le datacenter de GMAIL et que cela à un prix pour l’environnement .... GreenWashing ....
    .
    Le pantouflage et les conflits d’intérêts sont quelque part lié et ils font partie de l’ADN des gens qui nous gouvernent depuis dizaines d’années !
    .
    « Fait ce que dit mais pas ce que nous font » c’est la devise de ceux qui dictent notre vie et qui nous spoliant !
    .
    Nous payons nos impôts au centime près et eux ils déclarent le bénéfices aux paradis fiscaux (évasion fiscale) .... C’est une véritable mafia qui vole de l’argent à l’état sachent que cela pèse aussi énormément sur le TPE et PME, entreprises qui n’ont pas de comptes aux paradis fiscaux, et c’est cette mafia qui nous donné des leçons de moral !
    .
    Nous sommes gouverné par des MAFIEUX !
    .

    • LeMerou 2 novembre 2021 07:54

      @eau-du-robinet

      « On nous à demandé cette semaine au sein de notre entreprise de vider les boîtes mail car cela prend de ’l’espace de stockage » dans le datacenter de GMAIL et que cela à un prix pour l’environnement .... GreenWashing ....« 

      Il faut savoir que les espaces de stockage sur serveurs coûtent fort cher, Les purger de mails qui n’ont plus aucune valeur juridique est utile, de ce fait cela évite de louer plus d’espace et conduit évidemment à réduire l’énergie consommée pour faire fonctionner le serveur, donc l’émission de GES, etc, etc.
      Donc le but est double, éviter de dépenser de l’argent pour des choses inutiles et de »récupérer« à son compte la potentialité environnementale offerte.

      Ce n’est pas véritablement du »GreenWashing« puisqu’il y a réellement une action sur l’environnement.
      Après que ton Entreprise »surexploite« cette action pour se donner une image de »verdure« ne me dérange pas.

      Il est demandé aux Entreprises de faire des efforts sur l’environnement, d’être plus vertueuses, etc.. Un arsenal de normes ou directives sont présent pour leur donner la »conduite« à tenir. Beaucoup s’engage alors dedans, non pas pour une véritable responsabilité »environnementale« , mais plutôt pour rester au niveau de la concurrence.
      Et l’on se retrouve devant le paradoxe suivant. L’Etat, L’Europe s’engage dans des grands changements ayant pour simplifier de respecter l’environnement et ce durablement.

      Il faut savoir qu’être »vert« pour une Entreprise à un coût et en fonction des mesures le coût peut être prohibitif. Donc nous avons des Entreprises qui se sont certifiées ou qui possèdent le label développement durable.
      Alors, ont pourrait raisonnablement se dire, que les marchés (au moins ceux de l’état) vont être désormais réservés qu’aux Entreprises »Vertes« , et bien non, car il est interdit d’opérer une sélectivité sur ce critère.
      Et cerise sur le gâteaux...........
      Comme je l’ai écrit, être »vert« coûte. donc le prix de vente augmente légèrement et que ce soit dans les marchés publics ou privés la quasi totalité (pour ne pas dire tous) des donneurs d’ordres ne sont pas prêt à mettre un radis de plus pour l’environnement.
      Pour les marchés publics, parce que les subventions n’ont pas été réévaluées en conséquence (elles baissent même), pour les marchés privés parce que le retour sur investissement du »vert« est beaucoup trop long, si l’image est un tant soit peu porteuse, elle ne rapporte pas grand choses.

      Les Gouvernements s’engagent dans des grands changements environnementaux, se fixant parfois des objectifs inatteignables mais en fait étalage ce qui flatte le mougeon vert, mais ne mettent pas une thune de plus dans la machine. 

       »Ils« ne sont pas les seuls fautifs, Car les mougeons bêlant haut et fort que leur vertes prairies s’amenuises, ne sont pas prêt à mettre eux aussi une thune de plus pour l’environnement.

      C’est un jeux diabolique, tout le monde veut du »vert« , mais il ne faut pas que ;
       Cela change les habitudes de consommation et surtout du mode de vie
       Que cela coûte plus cher.

      Je vais prendre un petit exemple qui démontre cela.
      Le papier recyclé, (je vous fait grâce de la collecte, des traitements, etc....) Aujourd’hui une feuille A4 en recyclé coûte plus cher qu’une feuille A4, tirée d’un arbre coupé en en Amazonie ou issu d’une forêt PEFC.
      Les entreprises rechignent majoritairement, quand au consommateur qui doit acheter sa ramette pour son imprimante devant la différence de prix, va en prendre une issue des forêts PEFC, ou standard car encore moins cher.
      Pourquoi ? Ben le prix.

      Pourquoi est-il si cher ? Pourquoi ce putain de papier recyclé est-il plus cher qu’un standard provenant d’un arbre coupé à l’autre bout de la planète, qui à fait un cheminement terrible avant de se retrouver dans l’imprimante.
      Le système de recyclage n’est pas développé, (je vous passe les pourquoi), peu d’entreprise veulent investir la dedans, car le »marché« n’est pas porteur et surtout la demande n’est pas là.

      Actuellement, il y a plus d’Or récupérer dans une tonne de déchet informatique que dans une tonne de roches extraites. Pourquoi continue t-on de défigurer des endroits de la planète pour extraire de l’or alors ? Ben ça coûte moins cher d’extraire que de recycler (même en envoyant les déchets en Asie, pour les faire recycler dans des conditions abominables).

      Le Mougeon Hurle devant le »GreenWashing", fait il quelque chose pour lutter contre, comme par exemple se renseigner et ne pas acheter ou alors est-il si niait pour croire tout ce qu’on lui dit ?
       


  • zygzornifle zygzornifle 2 novembre 2021 08:55

    La seule chose a retirer de tous ces palabres c’est que l’on vas payer, payer et encore payer quelque soit le type d’énergie et elle serait gratuite cela ferait comme l’essence taxes et taxes sur les taxes plus la TVA sur le tout .....

    Pour l’alimentation c’est en train d’en prendre également le chemin ....


    • Pierre Pierre 2 novembre 2021 09:49

      @zygzornifle
      L’économie, c’est l’énergie. Si le prix de l’énergie augmente, tout augmente. C’est la logique libérale. Les usines d’engrais, grandes consommatrices d’énergie, arrêtent leur production. Il y aura moins de rendement de l’agriculture et les prix alimentaires augmenterons automatiquement. C’est valable pour tous les secteurs économiques.
      L’alternative, c’est une économie planifiée mais avez-vous voté récemment pour un parti marxiste ?


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 2 novembre 2021 10:22

      @Pierre
       
      L’alternative,

      c’est une économie de circuits courts. Toutes les subventions européennes sont des pousse au crime en matière de délocalisations donc de transports.


    • Pierre Pierre 2 novembre 2021 12:06

      @Francis, agnotologue
      Les circuits courts ne sont pas un système économique général. C’est une solution locale pour limiter les transports et pour favoriser les producteurs régionaux.
      Cela ne concerne qu’un nombre limité de produits.
      Vu l’état de désindustrialisation de la France et de l’UE en général à quelques exceptions près, je me demande si l’UE de devrait pas envisager de recourir au protectionnisme éducateur de Friedrich List qui a permis à l’Allemagne et aux Etats-Unis du XIXe siècle de devenir des puissances industrielles. Cela aura un coût social mais à mon avis, il n’y aura pas de solution indolore pour sortir du déclin actuel.


    • chantecler chantecler 2 novembre 2021 16:21

      @Pierre
      Salut Pierre et merci pour ton article et tes commentaires .
      Juste une remarque : tu dis que reprendre notre souveraineté et se détacher de la mondialisation aura un coût social ....
      Il me semble que ce « coût social » lié à la mondialisation et à la désindustrialisation actuellement on le paie très cher et par le nombre de chômeurs et les dégâts induits : familles, violence, absence de recettes pour l’état , et par l’endettement faramineux et les déficits de balance commerciale .
      Crois-tu que l’on puisse avancer comme ça encore longtemps ?


    • Pierre Pierre 2 novembre 2021 17:38

      @chantecler
      Bonjour,
      Merci pou avoir lu l’article et avoir bien suivi les commentaires.
      Ce qui est sûr, c’est qu’avec Macron, la France va se diluer dans la mixture européenne. Le slogan win-win, l’égalisation par le haut va continuer à se transformer en vase communiquant vers le même niveau pour tous en UE et donc une baisse de niveau pour ceux qui ont un niveau social élevé.
      Ne trouvez-vous pas paradoxal que la France s’endette à plus de 120 % de son PIB et est le deuxième contributeur net au budget européen. Ce budget européen qui finance des transferts vers des pays qui sont faiblement endettés : Pologne-58 % Lituanie-45 % etc.
      Les Français finiront par se rendre compte que la solidarité a une limite et que leurs dirigeants les trompent.
      C’est Lincoln qui a dit : « On peut tromper une personne 1000 fois, on peut tromper 1000 personnes une fois mais on ne peut pas tromper 1000 personnes 1000 fois. » 
      Il est plus que probable que la sortie de la France de la mondialisation provoquera une attaque sur la dette et qu’il ne sera alors plus possible de trouver de « l’argent magique » comme maintenant.
      Il y a évidemment autant d’avis sur ce sujet que d’experts. 


  • jjwaDal jjwaDal 2 novembre 2021 17:51

    Le marché « libre et non faussé » (dans les secteurs stratégiques en particulier) représentent l’équivalent de relâcher renard et lapins dans un espace clos en interdisant toute barrière « non tarifaire » (terriers de diamètre impraticables pour les renards). A la fin plus que des renards qui se bouffent entre eux.
    Que la privatisation du secteur de l’énergie (ou de tout secteur stratégique) fasse baisser les prix pour le client est une hypothèse mise en pièces partout où elle a été appliquée. Enron s’était même permis le chantage au « black out » avec l’Etat Californien alors qu’il était totalement responsable de la situation pour n’avoir pas fait les investissements en temps et heure pour maintenir le service à coût réel, quoi qu’il arrive. Et comme pour la création monétaire, la pratique du chantage est inévitable et le résultat connu.
    Les Russes n’ont aucune raison de nous faire de cadeau, vu que l’économie a été utilisée par l’U.E. comme outil de politique étrangère après des jugements sur des différents relevant du lynchage pur et simple.


    • Pierre Pierre 2 novembre 2021 18:15

      @jjwaDal
      Merci pour votre commentaire.
      C’est la loi du marché. Les plus faibles mais on peut aussi dire les moins performants sont éliminés par les plus forts. Le capitalisme libéral ne fait pas de sentiment. 
      Cela ne tourne pas toujours comme on l’avait imaginé. La Russie engrange les milliards de dollars sans rien faire grâce à l’impéritie d’amateurs qui veulent faire de la géopolitique. L’UE, un géant aux pieds d’argile.


  • Olivier Perriet Olivier Perriet 3 novembre 2021 09:33

    Le Kremlin a changé de discours à 180° par rapport à la période Trump, et aux menaces de « sanctions » contre Nord Stream 2 !

    Alors, il est pas si méchant Joe Bidet finalement ???

    « ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent » smiley


    • Pierre Pierre 3 novembre 2021 10:43

      @Olivier Perriet
      Je ne suis pas crédule. Ce n’est pas parce que les autorités russes disent que Nord Stream est seulement un projet économique que je les crois. Il y a aussi une dimension politique qui est évidente. Ce gazoduc rend l’Europe dépendante de la Russie mais y a-t-il une alternative ? Vous voyez bien que le gaz du Moyen-Orient et des Etats-Unis prend la direction de l’Asie. Le gisement néerlandais est épuisé. La Norvège arrive à la fin de ses réserves aussi. Que reste-il ?
      Miser sur le marché spot avec une instabilité permanente des prix ou sinon signer des contrats à long terme avec la Russie et recevoir du gaz par gazoducs à un prix stable. Nous avons besoin de 15 à 20 ans de livraison de gaz naturel pour faire le pont vers l’énergie du futur. 
      Soyez réaliste. La Russie ne va pas nous envahir et l’OTAN-Etats-Unis ne vont pas se suicider en attaquant la Russie. Il ne faut pas se mêler des affaires intérieures russes et ils ne doivent pas se mêler des nôtres. Nous n’avons pas les mêmes valeurs et de toutes façons, nous n’arriverons jamais à faire adopter les nôtres aux Russes.
      L’UE doit veiller aux intérêts de ses citoyens et de ses entreprises. La Russie est prête à conclure un marché gagnant-gagnant mais sa patience a des limites et cette prétention de vouloir parler en position de force est une stupidité de l’UE vu que la Russie peut aussi se tourner vers l’Asie, ce qu’elle fait d’ailleurs.
      La volte-face du Kremlin s’explique facilement. L’hiver glacial dernier a changé la donne parce qu’il a vidé les réserves de gaz de l’UE. Gazprom gagne plus d’argent en laissant Nord Stream 2 fermé qu’en l’ouvrant. Cela fait monter le prix des nouveaux contrats à long terme. Voyez la Moldavie. Elle vient de signer un nouveau contrat de 5 ans à 450 dollars les 1000 mètres cubes alors qu’elle payait 125 dollars au début de l’année.
      Je sais, c’est frustrant pour ceux qui souhaitaient l’effondrement économique de la Russie mais je crois qu’ils prenaient plutôt leurs désirs pour la réalité. Je suis content de toujours avoir vu les choses de manière réaliste.


    • Pierre Pierre 3 novembre 2021 11:02

      @Pierre
      PS. Je viens de prendre connaissance d’une déclaration d’Axel Miller, le patron de Gazprom. Il menace de ne pas ouvrir du tout Nord Stream 2.
      Ceux qui pensent que la Russie fait un chantage pour l’ouverture de ce gazoduc se mettent le doigt dans l’œil. Gazprom a déjà récupéré plusieurs fois son investissement dans ce gazoduc grâce aux cours élevé du gaz et la Russie engrange des dizaines de milliards de dollars parce que les prix du charbon et des autres hydrocarbures explosent aussi. 


    • eric 4 novembre 2021 10:09

      @Pierre
      « la Russie engrange des dizaines de milliards de dollars... »
      Ben c’est pas du luxe, parce qu’avec la crise, les boycotts, les dépenses publiques militaires, etc...une sorte de voile de grisaille soviétique est en train de se répandre sur le pays. Depuis, les enduits des bâtiments, et en particulier des monuments historiques, jusqu’aux vêtements des habitants.


  • Effondré remonté Effondré remonté 4 novembre 2021 11:15

    Enième preuve de l’incompétence absolue de nos zélites zinfâmes, fanatiques néolibéraux globalistes hauts ponctionnaires banksters, nationaux comme Zupiter Micron dont le quinquina amer aura été un poison sans exemple pour notre pauvre fRance, ou transnationaux comme ces commissaires roropéens prétendant régenter 400 millions de gogos consuméristes, incapables de leur apporter masques, vaccins, boulot, percées technologiques et commerciales, sécurité stratégique et sociale et maintenant le minimum calorique à un prix stable et abordable. Engeance incroyablement néfaste que va donc reconduire a minima (c’est-à-dire avec les pleins pouvoirs !) le peuple de fRance, qui se réduit comme peau de chagrin (ledit peuple comme ladite fRance)...


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