jeudi 18 mai 2017 - par carnac

Le national-libéralisme de Monsieur MACRON ?

Dans le maelström des prochains déplacements internationaux de notre star de Président, tout occupé à soigner ses images d’adoubement par les « grands » de ce monde, on risque d’oublier que ce sont les réformes économiques et sociales nationales du nouveau gouvernement qui nous prémuniront, ou pas, de la pression frontiste.

Il me semble que l’on peut classer, à la fois la « geste macronienne » de l’investiture et, les éléments du programme économique et social de la « France en marche », sous deux axes : nationalisme et libéralisme. Mais ne manque-t-il pas à ce dyptique une composante sociale solide ?

NATIONALISME

Sur le plan symbolique, la « geste macronienne » s’inscrit dans l’histoire de la France en tant que Nation : Célébrer Jeanne d’Arc ou déambuler, solitaire, dans la Cour carrée du Louvre , devant la pyramide mitterrandienne, c’est, symboliquement, inclure le nouveau Président dans la longue lignée des dirigeants du Pays, quels qu’aient pu être les régimes qui les ont portés au pouvoir, ce que confirme le discours d’investiture de Monsieur MACRON.

On peut voir également une part de nationalisme dans le fait de vouloir un ETAT FORT :

L’Etat macronien augmentera son budget de défense intérieure et extérieure.

Monsieur MACRON veut une gouvernance moralisée par une Loi sur la vie publique, ce qui sera la première priorité de son Ministre centriste de la Justice, Monsieur BAYROU. Le principe peut faire unanimité mais certaines dispositions interrogent : ainsi en est-il de l’évaluation et du remplacement éventuel de tous les directeurs d’administrations centrales , comme cela se passe aux USA .Or, l’exemple américain montre que ce système présente quelques désavantages : 100 jours après son investiture, Donald Trump, n’a toujours pas complété les organigrammes des principaux Ministères.

Qui plus est son exercice solitaire et autoritaire du pouvoir ne le met pas à l’abri d’erreurs manifestes, mettant sa crédibilité d’homme d’Etat en cause.

En France on peut espérer ne pas connaître une dérive de cet ordre avec Monsieur MACRON cependant, le changement systématique des directeurs d’Administrations centrales renforcera le pouvoir du Président et qu’y gagnerons-nous ? Pas grand-chose, la stabilité de l’Administration étant la contrepartie d’un quinquennat présidentiel qui n’a pas convaincu, nombre de citoyens regrettant le septennat.

Le gouvernement dirigé par un premier Ministre de droite est en plus prêt à contourner les prérogatives de l’Assemblée Nationale, à peine élue, par l’utilisation du 49.3 et des ordonnances sur les sujets sensibles.

L’Etat étendra ses prérogatives en reprenant la gestion du service de l’emploi, assuré jusqu’à présent par la société civile à savoir par les syndicats patronaux et salariés.

Si, personnellement, je suis favorable à une couverture du chômage de tous les actifs quels que soient leurs statuts : chefs d’entreprises, salariés, indépendants, je trouve abusif que l’Etat se présente comme leur « protecteur » en dernier ressort alors, qu’en réalité, ce qui ne sera plus payé par des « cotisations salariales et patronales librement débattues dans le cadre du paritarisme » le sera par les impôts prélevés sur les seuls particuliers actifs ou retraités par augmentation de la CSG.

Autrement dit c’est un transfert des charges de l’entreprise sur les particuliers.ce qui illustre parfaitement le national-libéralisme de Monsieur MACRON ,d’une part. et, d’autre part, fait peser un risque sur le niveau d’indemnisation du chômage qui pourra être revu à la baisse, du jour au lendemain, par les gouvernants successifs.

 

LIBERALISME

Il est faux de penser que le libéralisme ne s’accomode pas d’un état fort. Nationalisme et libéralisme se complètent.

Quelques illustrations : l’Etat peut s’immiscer dans vos relations privées via vos comptes facebook ou twitter ou en supprimant momentanément votre accès à internet par le biais d’entreprises que vous payez mais qui ne voudront pas se l’aliéner.

Lorsque l’Etat délègue une prestation dont le financement lui revient dans le cadre d’un partenariat public-privé , la construction et la gestion immobilière de l’hôpital par exemple, il peut parfaitement retirer son accréditation comme le font par exemple les entités territoriales pour la gestion de l’eau.

Cependant, on voit bien, comme pour la gestion très rentable des autoroutes, que se départir d’un tel partenariat n’est pas simple. Lorsque « l’oligarchie » navigue entre grandes entreprises et maroquins, que deviennent les intérêts des simples citoyens ?

La culture de l’évaluation est absolument cruciale pour guider les décisions publiques. Or, force est de constater qu’en matière de « culture de l’évaluation », Monsieur MACRON déroge « déjà » au programme figurant dans son livre « révolution ».

1/- Il ne tient pas compte, par exemple ,de l’évaluation du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) pour le tranformer en allègement définitif de cotisations sociales des entreprises alors que, suivant les dernières évaluations, cette mânes, payée par les impôts des particuliers, a amélioré les marges des entreprises,

  • SANS améliorer l’investissement dans l’outil de production et,
  • SANS créer de l’emploi voire le maintenir puisque des entreprises comme Whirlpool à Amiens délocalisent après avoir perçu le CICE.

2/- La loi EL KHOMRI est à peine promulguée que l’on envisage par ordonnance et 49.3 et SANS EVALUATION de son réel impact sur l’emploi de la compléter avec les dispositions libérales qui en avaient été écartées. Or, 17 Lois réformant le code du travail, depuis la suppression de l’autorisation administrative de licenciement, n’ont pas réduit le chômage : en quoi est-il si urgent de légiférer à nouveau ?

3/ En ce qui concerne la limitation des indemnités prud’homales et le « droit à l’erreur administrative » : les entreprises auront désormais non seulement « un droit à l’erreur » les exonérant d’amendes administratives mais en plus elles pourront provisionner l’indemnisation de leurs « fautes » dans l’exécution du contrat de travail. 

Illustrons cela par un exemple : l’entreprise ne vous paye pas les heures supplémentaires que vous avez réalisées.

Pas de problèmes : l’URSAFF sera conciliante (droit à l’erreur) et les indemnités du salarié qui aura obtenu une requalification de la prise d’acte de ces faits fautifs, en rupture du contrat PAR LA FAUTE DE L’EMPLOYEUR n’aura que des dommages et intérêts réduits pré-financé par le CICE ?

4/ Concernant la fusion des institutions représentatives du personnel et la limitation du temps de travail que les salariés pourront affecter à cette activité :

 Cette décision couplée :

constitue une réelle menace sur les conditions de travail et la santé des salariés.

Par ailleurs, on peut s’étonner du fait que l’on inverse la hiérarchie des normes, tout en ne donnant pas aux représentants des salariés le temps nécessaire pour s’informer sur la légalité des accords d’entreprise proposés par l’employeur.

5/ Concernant cette inversion de la hiérarchie des normes : on peut avoir un à priori favorable sur le fait que les décisions de gestion des entreprises sont prises en concertation avec les salariés.

Malheureusement, mon expérience prud’homale que ce soit celle de juge, ou de présidente de conseil de prud’hommes, m’a rendue très réservée quant au pouvoir réel de négociation des accords d’entreprise par les salariés .

Il manquerait donc à notre diptyque macronien une sensibilité sociale par laquelle l’Etat mettrait une limite au libéralisme pour la protection EFFECTIVE des plus précaires.

Illustrons cela par un exemple : siégeant en référé dans le bassin d’emploi de Bourgoin Jallieu, nous avons vu se présenter, le Conseiller employeur et moi, une dame seule, sans avocat, travaillant dans le secteur de l’aide à la personne et se plaignant d’un solde de tout compte après licenciement économique mettant à sa charge un remboursement de trop perçu de salaire.

Cette dame avait un CDI à temps partiel de 20 heures pour des prestations d’aide aux personnes agées. Lorsqu’un des clients de son employeur décèdait, un accord d’entreprise prévoyait que si l’employeur ne trouvait pas un autre client, la salariée, qui perçevait un salaire mensuel forfaitaire pour ses 20 heures de travail ? devait restituer le trop perçu.

Cet accord d’entreprise par lequel le risque entrepreneurial est en réalité assumé par la salariée est TOTALEMENT ILLEGAL car, en France, le contrat à « 0 heure » n’existe pas contrairement à la Grande Bretagne.

Les juges de référé que nous étions avons pu rectifier sur le champ le solde de tout compte de la salariée et lui faire payer ses indemnités de licenciement économique légales,du fait qu’un accord de modulation du temps de travail de la branche prévoyait une validation préalable à la mise en œuvre des accords d’entreprises du secteur. Or, cet accord d’entreprise n’avait pas été soumis à validation, l’employeur sachant parfaitement qu’il était illégal.

S’il n’y avait pas eu cette validation, nous aurions dû demander à cette personne de présenter sa demande AU FOND avec un temps d’attente pour la décision de l’ordre d’une année ,au lieu d’une réponse le jour même, car il aurait fallu faire juger de l’illégalité de l’accord.

Voilà pourquoi j’estime que tous les accords d’entreprises doivent être soit ,validés par la branche d’activité, soit, conformes à une loi .

Inverser les normes sans AUCUN GARDE FOU, c’est risquer de précariser plus encore les plus précaires des salariés, d’autant que l’inversion du calendrier des réformes fait qu’aucune CONTREPARTIE EN TERME DE PROTECTION NE SERA « EN MEME TEMPS » proposée aux actifs, contrairement à ce que Monsieur MACRON nous a expliqué tout au long de sa campagne présidentielle.

Dans ce contexte, la nomination de Madame PENICAUD au Ministère du travail où quoi qu’elle puisse faire, elle se trouvera confrontée à un premier Ministre et un titulaire de Bercy de droite ne peut qu’inquiéter.

Donner à l’Assemblée Nationale des contre-pouvoirs semble nécessaire pour qu’une large concertation puisse avoir lieu AVANT TOUTE REFORME et que le programme lacunaire de Monsieur MACRON puisse être amendé.

A défaut , LE NATIONAL-LIBERALISME macronien pourrait devenir une forme souriante de TOTALITARISME.

Pour compléter votre information, une intéressante émission « mondialistes contre nationalistes vraiment ? ». par Jean-François Bayard 



8 réactions


  • Trelawney 18 mai 2017 10:30

    Donner à l’Assemblée Nationale des contre-pouvoirs semble nécessaire pour qu’une large concertation puisse avoir lieu AVANT TOUTE REFORME et que le programme lacunaire de Monsieur MACRON puisse être amendé.

    Déjà, pour le conseil des ministres d’aujourd’hui, il va falloir couper la table du salon Murat, car dans le passé on a déjà vu des gouvernements resserrés avec plus de 40 ministres. Là ils sont 22.
    D’autre part il se précise que c’est macron le tôlier, car il donne des postes de ministres en même temps que les dossiers dont ils ont la charge. Il ne vous a pas échappé que c’est Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics et non pas ministre du budget qui a la charge de la sécurité sociale qui quitte le ministère de la santé.
    C’est vrai que Macron est un libéral, mais c’est aussi vrai que la France a été détruite par 40 ans de léthargie UMP,PS.
    Attendons de voir avant de tirer des conclusions.
    maintenant si c’est pour continuer dans l’immobilisme avec des majorité FN, Mélenchon et même LR, ça sera sans moi


    • carnac carnac 18 mai 2017 10:44

      @Trelawney


      Il n’est pas question pour moi de « continuer dans l’immobilisme ». Cependant le « programme » que Monsieur MACRON nous a délivré fort tardivement dans la campagne puisqu’il voulait se contenter d’une « vision » de la France n’a pas été débattu . Or le débat enrichit . Il est donc nécessaire de faire de l’Assemblée le lieu de TOUTES LES EXPRESSIONS et je ne vois pas pourquoi si l’un des députés a une « bonne idée » on ne la retiendrait pas ...

      Pour cela il ne faut PAS une Assemblée monochrome « en marche » lestée de « godillots » mais bien une Assemblée plurielle se saisissant du débat.

      Concernant le fait que Monsieur MACRON et ses principaux ministres de droite soit ouverts au dialogue , voyez vous, j’ai comme un doute ... alors même que certaines orientations du Président peuvent me convenir comme la protection du chômage pour tous que je suis d’accord de payer d’une baisse de mon propre pouvoir d’achat mais, encore faut-il que les choses soient faites dans l’ordre : 1/ la protection 2/ la dérégulation.


    • Trelawney 18 mai 2017 11:01

      @carnac
      Ne vous méprenez pas, je suis aussi critique vis à vis de ce gouvernement qui a oublié au passage : l’industrie, l’artisanat, le commerce, les PME, la mer, le logement, le tourisme, la francophonie etc.

      Mais placer à l’éducation un ancien recteur d’académie et directeur d’école de commerce, au travail une ancienne DRH de chez Danones, à la culture la fondatrice d’une maison d’édition basée à Arles et qui a réussit dans l’édition, une personne qui a fait 3 mandats à l’assemblée européenne (et pas pour faire acte de présence) aux affaires européenne, la présidente de l’institue nationale du cancer à la santé, je dis laissons leur leur chance.

    • carnac carnac 18 mai 2017 11:32

      @Trelawney
      « laissons leur leur chance » : absolument d’accord avec vous. 


      Cependant je souhaite avoir d’autres compétences au sein de l’assemblée et justement des gens venus d’horizons différents comme le propose la France Insoumise parce qu’avoir un « gouvernement des experts » n’empêche pas ces CSP plus... plus... d’ignorer certaines problématiques comme vous le soulignez très justement.

      or, ne serait-ce que l’artisanat , c’est le plus important employeur de France en nombre de salariés et eux ne demandent pas une 18ième réforme du code du travail mais 

      --- que leurs créances soient payées le plus vite possible pour boucler leurs fins de mois , ce que ne font pas les grands groupes donneurs d’ordre ... 
      --- que les filières soient organisées et leur apporte une vraie aide avec des contrats types commerciaux et en droit du travail.
      --- que les banques fluidifie les avances de trésorerie.

      Commencer le quinquennat par une bataille sur l’inversion des normes alors que les TPE PME n’ont pas de DRH et cumuleront les bévues ce n’est pas leur rendre service.

  • Parrhesia Parrhesia 18 mai 2017 11:40
    >>> on risque d’oublier que ce sont les réformes économiques et sociales nationales du nouveau gouvernement qui nous prémuniront, ou pas, de la pression frontiste. <<<

     Parce que, pour cet auteur, en ce 18 Mai 2017, le plus grand danger qui menacerait toujours notre société serait donc encore le Front National ??? 
    Navrant !
    Jean-Luc Mélenchon lui-même, qui ne passe pas particulièrement pour un frontiste, a dénoncé la grossièreté du subterfuge !
    Il est vrai qu’aussi longtemps que le fou s’obstine à regarder le doigt qui montre la lune ...


    • carnac carnac 18 mai 2017 14:05

      @Parrhesia

      Ne vous méprenez pas , je ne confonds pas causes et conséquences. Les causes sont sociales , la conséquence c’est le vote FN comme le montre mon précédent article  mais également les votes blancs et l’abstention.

      Ceci dit on peut raisonnablement penser que « l’oligarchie » comme le dit Monsieur MELENCHON continuera à instrumentaliser le FN pour se faire réélire .... On nous a fait le coup en 2002 , puis en 2017 , 2021 ?

  • leypanou 18 mai 2017 15:09

    Article toujours bien argumenté.

    Personnellement, l’augmentation de la CSG seulement suffit à m’inciter à être contre ce gouvernement. Et les points 1,2,3,4 que vous citez sont en plus.

    De toute façon, E Macron est un libéral -dont l’un des marqueurs est la flexibilité du marché du travail-, donc il ne faut pas s’étonner s’il prend des mesures libérales. J’ai même entendu que même l’OCDE considère que la flexibilité n’est pas synonyme de création massive d’emploi. Et je rajouterai qu’au mieux, ce sera des emplois précaires.

    Il y a des gens qui veulent le contrat 0 heure comme au Royaume Uni : cela va venir. Même les LR paraissent moins « durs » avec la population avec leur programme pour les législatives -pas d’augmentation de la CSG par exemple, abandon de la hausse de la TVA.


    • devphil devphil 19 mai 2017 08:02

      @leypanou

      « Et je rajouterai qu’au mieux, ce sera des emplois précaires. »
      Ca fait baisser les chiffres du chômage , c’est tout.
      Seuls sont comptabilisés les chomeurs de catégorie A , ceux qui n’ont eu aucune activité dans le mois.

      "Il y a des gens qui veulent le contrat 0 heure comme au Royaume Uni : cela va venir. Même les LR paraissent moins « durs » avec la population avec leur programme pour les législatives -pas d’augmentation de la CSG par exemple, abandon de la hausse de la TVA."

      Les LR ont attenué leur programme par rapport à Fillon sinon aucun député aux législatives.

      Les LR soutiendront Macron dans ses mesures de réductions des acquis sociaux , ils appellent ça des réformes indispensables.

      Reforme ça sonne bien et indispensable aussi.

      Que les politiques commencent par remettre en question leurs avantages outranciers qui nécessitent une réforme d’égalité.

      J’ai entendu Marcher nous expliquer que les sénateurs coutaient 5 € par an et par Français.

      C’est une manière habile de dissimuler le cout exact des sénateurs

      Plus concrètement

      http://www.observatoiredesgaspillages.com/2014/09/combien-coute-un-senateur/

      http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/09/26/senatoriales-mode-d-emploi-5-6-combien-coute-le-senat_4493579_4355770.html

      2. Les revenus des sénateurs

      11 425 € C’est le montant net que touche, tous les mois, un sénateur. Ce revenu se décompose ainsi : 5 388 euros net en indemnités parlementaires et 6 037 euros net en indemnités représentatives de frais de mandat (IRFM). A titre de comparaison, un député perçoit 5 382,40 euros net d’indemnités parlementaires et une IRFM à peu près équivalente à celle des sénateurs (6 412 euros brut).

      2 757 € C’est le plafond des revenus (net) qu’un sénateur peut tirer de ses autres mandats électifs.

      A ces revenus personnels s’ajoutent :

      • 7 548 euros brut pour l’embauche d’un à trois assistants (convertibles en dons au groupe politique du sénateur) ;
      • Des avantages en nature : un accès gratuit à tout le réseau SNCF en première classe, 40 allers-retours en avion par an jusqu’à leur circonscription et le remboursement de trajets en taxi.


      Les sénateurs coutent cinq euros par an et par Français, c’est vrai ou c’est faux ?

      C’est vrai. C’est même un petit peu moins par l’année 2016 : 4,15 euros. Voilà ce que vous avez payé pour faire fonctionner la haute assemblée et ses 348 sénateurs. Ajoutez 8,5 euros pour l’Assemblée Nationale et les députés. Ça nous fait un total d’un peu moins de 13 euros. C’est le coût annuel par Français de nos représentants, du pouvoir législatif. Dit comme ça, c’est vrai que ça paraît peu élevé, mais pour vous donner un ordre d’idée, on donne 61 euros seulement pour la justice et ses 76.000 personnels. Nos 925 parlementaires et leurs collaborateurs reçoivent donc neuf fois plus.

      Philippe


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