lundi 9 mai 2016 - par Robin Guilloux

Logos héraclitéen et Logos johannique

René Girard, Des choses cachées depuis la fondation du monde, recherches avec J.M. Oughourlian et Guy Lefort, 1978, Editions Grasset et Fasquelle et en Livre de Poche (Biblio essais)

Dans Des choses cachées depuis la fondation du monde (Livre II, L'Ecriture judéo-chrétienne, chapitre IV "Le logos d'Heraclite et le Logos de Jean"), Jean-Michel Oughourlian interroge René Girard à propos du mot "Logos".

Le mot "Logos" se trouve au début de l'Evangile de Jean : "Au commencement était le Verbe", le mot "Verbe" étant la traduction latine du mot "Logos".

Il se trouve également dans des "fragments" datant de la fin du sixième siècle avant Jésus Christ, attribués à Héraclite d'Ephèse.

Le problème est de savoir si le mot Logos recouvre, dans les deux cas, le même sens.

"C'est avec Héraclite, explique René Girard, que le mot Logos devient un terme essentiel de la philosophie. Au-delà du langage proprement dit, ce terme désigne l'objet même que vise le discours philosophique. Si ce discours pouvait s'achever, il serait identique au Logos, c'est-à-dire au principe divin, rationnel et logique, selon lequel le monde est organisé."

La présence du mot "Logos" au début de l'Evangile de Jean a fait considérer ce texte comme le plus "grec" des quatre Evangiles. Il désigne, explique René Girard, le Christ en tant que Rédempteur et sauveur du monde, en tant qu'il est étroitement associé à l'oeuvre créatrice et comme Dieu lui-même.

Avec l'apparition d'une philosophie chrétienne, le rapprochement entre le Logos d'Héraclite et le Logos de l'Evangile de Jean s'effectue. L'idée d'une parenté paraît toujours plus évidente. Les philosophes grecs passent pour des précurseurs de la pensée johannique.

Le rationnalisme moderne s'insurge contre cette conception : le Logos de Jean ne serait qu'une pâle copie de la seule pensée originale, qui est grecque.

Pour les penseurs chrétiens, les philosophes grecs sont des théologiens qui s'ignorent, pour les post-chrétiens, au contraire, l'idée d'un Logos spécifiquement chrétien est une falsification impudente qui recouvre une imitation grossière de la philosophie.

D'un bout à l'autre de la pensée occidentale, explique René Girard, personne n'a jamais songé à distinguer les deux Logos. Chrétiens et antichrétiens sont également persuadés que le mot Logos doit toujours recouvrir le même signifié.

Martin Heidegger est le premier à rejeter l'idée que les deux Logos ne font qu'un, mais il s'acharne à découvrir dans le Logos johannique l'expresssion d'un autoritarisme divin qui serait caractéristique de la Bible, les rapports entre Dieu et l'homme reproduisant le schème hégélien du "maître" et de "l'esclave".

Heidegger a raison, selon René Girard, de distinguer entre les deux Logos, mais il a tort d'assimiler le Nouveau Testament à l'interprétation hégélienne de l'Ancien (ce que Hegel n'aurait jamais fait).

Mais là où il est intéressant, pour René Girard, c'est quand il définit le Logos grec :

a) en insistant sur l'idée de "recueillir ensemble", de "rassembler"

b) en insistant sur le fait que les deux entités rassemblées par le Logos sont des opposés et que le Logos les rassemble non sans violence.

René Girard estime que Heidegger a raison de définir le Logos grec comme cette violence - le sacré - qui maintient les doubles ensemble, qui les empêche de s'entre-détruire, mais qu'il s'aveugle, en revanche, à la réalité du Logos johannique.

Pour Heidegger, héritier de la pensée de Nietzsche qui définit le judéo-christianisme comme une morale d'esclaves, il y a une différence dans la violence : la violence du Logos grec est une violence d'hommes libres, alors que la violence johannique est celle que subissent les esclaves.

Girard montre que si l'on définit la philosophie occidentale par l'assimilation de deux Logos, le Logos héraclitéen et le Logos johannique, Heidegger s'inscrit encore dans cette tradition et qu'il ne peut conclure, comme il le souhaite, cette philosophie puisqu'il ne peut pas montrer de différence réelle entre les deux Logos.

Pour René Girard, il y a une différence essentielle entre le Logos grec et le Logos chrétien : "le Nouveau Testament défait les transferts de la victime émissaire et se déprend peu à peu de la violence sacrée. Loin de rester sous la dépendance du sacré violent, l'Ancien Testament s'en écarte, mais lui reste assez attaché dans ses parties les plus primitives, pour qu'on puisse lui reprocher d'être violent sans invraisemblances excessive, comme le fait Hegel."

"Ce qui nous apparaît comme violence extrême chez Yahvé, c'est en réalité l'effort de tout l'Ancien Testament pour dévoiler la réciprocité violente des doubles. Dans les Evangiles, ce processus arrive à son terme." :

  1. Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.
  2. Elle était au commencement avec Dieu.
  3. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle.
  4. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes.
  5. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue.
  6. Il y eut un homme envoyé de Dieu : son nom était Jean.
  7. Il vint pour servir de témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui.
  8. Il n’était pas la lumière, mais il parut pour rendre témoignage à la lumière.
  9. Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme.
  10. Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l’a point connue.
  11. Elle est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue.

Le Logos Johannique ne peut pas être identique au Logos heraclitéen "qui maintient non sans violence les opposés", en d'autres termes, le processus sacrificiel en tant que structure stabilisatrice qui empêche les doubles de s'entredétruire (le sacré) puisqu' :

a) Il est explicitement décrit comme essentiellement différent du mécanisme stabilisateur : "La lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l'on point reçue."

b) il a été expulsé : "Elle est venue chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçue."

Le Logos johannique est donc bien la Parole de Dieu, associée "depuis la fondation du monde" (en archè) à son oeuvre créatrice, elle est Dieu, mais elle se révèle dans le début de l'Evangile de Jean comme n'ayant aucune part à la violence qui fonde la culture humaine.

N'ayant aucune part à cette violence et ne voulant pas y prendre part, il est inévitable qu'il se fasse "expulser" et qu'il devienne la victime de cette violence, qu'il périsse sur la croix.

Comme le montre René Girard, le Nouveau Testament et déjà l'Ancien dans l'épisode de Caïn et Abel ou l'histoire de Joseph vendu par ses frères, loin de cautionner la valeur culturelle de la violence, la dénonce, la révèle et se refuse à la sacraliser, contrairement à la mythologie dont Heraclite reste proche.

Il y a donc deux Logos : un Logos de la violence et un Logos de l'amour.

"Le Logos de l'amour laisse faire ; il se laisse toujours expulser par le Logos de la violence, mais son expulsion est de mieux en mieux révélée, révélant avec elle ce Logos de la violence comme celui qui n'existe qu'en expulsant le vrai Logos et d'une certaine façon en le parasitant."

 



27 réactions


  • cathy cathy 9 mai 2016 10:26

    Logos est un mot grec.


  • Taverne Taverne 9 mai 2016 11:24

    Si l’on poursuit l’idée d’Héraclite jusqu’à son terme, on peut concevoir le Temps comme une force, et non plus comme une simple dimension. Les choses se meuvent et ne sont jamais achevées parce soumises à la création continue du temps. Le temps est une force : il maintient cohérent l’univers tout entier dans une expansion vitale : si l’expansion s’arrête, le temps aussi et tout meurt. Si la force du temps ne nous porte plus, nous nous désagrégeons sur place : nos atomes se dispersent. C’est comme le vélo : si le mouvement s’arrête, le vélo tombe.


  • Neymare Neymare 9 mai 2016 14:20

    « Le Logos johannique est donc bien la Parole de Dieu, associée »depuis la fondation du monde" (en archè) à son oeuvre créatrice, elle est Dieu, mais elle se révèle dans le début de l’Evangile de Jean comme n’ayant aucune part à la violence qui fonde la culture humaine.« 

    Cette interprétation me semble absurde et pleine d’a priori : comme il est inconcevable que Dieu (ou son fils) puisse avoir un lien avec cette violence alors on considère que ceux ci (via le logos donc) n’y prenne aucune part.
    Le probleme est que l’auteur analyse ce texte (Jean chap 1) avec ses propres croyances au lieu de lire ce qui est véritablement écrit :
    Le logos est le résultat de la pensée de Dieu, le Christ est une petite partie de ce résultat et n’est pas le logos à lui tout seul.
    Il est écrit noir sur blanc : »tout a été fait par lui« , c’est une phrase qui n’est pourtant pas difficile à comprendre, mais personne ne veut la comprendre : elle veut dire que c’est Dieu qui fait tout, y compris ce que nous, humains, considérons comme mal ou violent. Il est donc écrit noir sur blanc l’inverse de ce qu’en dit l’auteur.
    Alors les grenouilles de bénitier viendront dire , »mais comment ça un Dieu qui est l’amour ne peut etre à l’origne du mal !!!!!" .
    Il y a une excellent raison à celà : il n’existe qu’un seul esprit. Cet esprit ne peut faire de mal ou de bien à personne puisqu’il est seul.
    Aux yeux de Dieu, le bien et le mal n’existent tout simplement pas, et ceci explique aussi que tout a été fait par lui (qui d’autre ?).
    Quand l’évangile parle de ténèbres, ils parlent de l’ignorance humaine, à l’opposé la Lumière est la connaissance, il n’existe pas de mécanisme stabilisateur : et en effet cette connnaissance est venue chez les siens car elle est dejà là, tout comme l’esprit (il n’y a que Lui il ne peut en etre autrement), mais les ténèbres (donc l’ignorance) fait que la plupart d’entre nous ne perçoivent pas tout ça.


    • Amiral terrestre 10 mai 2016 14:23

      @Neymare
      Stupide commentaire. Le Christ n’est qu’une partie du logos ? tu mériterais le bûcher !


    • Neymare Neymare 10 mai 2016 16:05

      @Amiral terrestre
      Assurément !! Le Christ c’"est l’homme transformé avec l’esprit de Dieu. Mais il faut bien que dans le christ il reste une partie humaine (l’esprit de Dieu n’assume pas de fonctions humaines), c’est pourquoi le christ est seulement en partie Dieu


    • Amiral terrestre 10 mai 2016 17:39

      @Neymare
      MAIS tu ne SAIS RIEN ! Jésus est totalement homme et totalement Dieu. C’est la véritable proclamation de la foi. Je ne sais même pas si c’est utile de continuer à bavarder.


  • Pomme de Reinette 9 mai 2016 18:40

    Excusez moi mais cette interprétation n’a strictement rien à voir avec ce que dit la bible hébraïque.


  • Sarah 9 mai 2016 21:07

    @l’auteur

     

    Si vous avez une formation catholique, ce que je suppose (confirmez-le moi, si vous voulez bien) je comprendrais mieux pourquoi vous écrivez ceci :

     

    « Le mot « Logos » se trouve au début de l’Evangile de Jean : « Au commencement était le Verbe », le mot « Verbe » étant la traduction latine du mot « Logos ». »


    Dans la version massorétique de la Torah, il est écrit :


    1. Au commencement, D.ieu avait créé le ciel et la terre

    2. Or, la terre n’était que solitude et chaos ; des ténèbres couvraient la face de l’abîme, et le souffle de D.ieu planait sur la face des eaux.

    3. D.ieu dit : « Que la lumière soit ! » Et la lumière fut. (Berechit)


    • Sarah 9 mai 2016 21:11

      @Sarah (suite)
       

      « le Logos de Jean ne serait qu’une pâle copie de la seule pensée originale, qui est grecque. » 

      « La présence du mot « Logos » au début de l’Evangile de Jean a fait considérer ce texte comme le plus « grec » des quatre Evangiles. »

       

      Sauf que la version grecque a été traduite de l’araméen par un traducteur grec !


      Ce qui fait que vouloir faire de Jean un héritier de la pensée grecque est une erreur totale.

      Comme je ne suis pas chez moi, je n’ai pas mon exemplaire araméen. Je vérifierai dans un jour ou deux.


    • Pomme de Reinette 10 mai 2016 00:07

      @Sarah

      La traduction française appauvrit et aplatit complètement le texte.
      Rien que les 7 premiers mots (1er verset), qui sont à la limite du traduisible car il y a au moins un apax, il y en aurait pour des milliers d’heures d’explications .... mais surtout il y a la poétique de l’hébreu, le souffle et le jeu constant sur les lettres ....


    • Sarah 11 mai 2016 13:48

      @l’auteur

       

      Analyse du premier vers cité dans votre article :


       Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu (Jean 1,1) :

       

      Cette traduction en est une possible ; prenons le même vers en araméen.

       

      Mot à mot, littéralement, avec les sens vraisemblables pour chacun (je passe à la ligne après chaque mot araméen pour clarté) :


    • Sarah 11 mai 2016 14:01

      Commencement, fruits

      est, sont

      être, était, tourner

      parole, cas, cause, question ou sujet

      il (masc.), il (neut.), est

      parole, cas, cause, question ou sujet 

      est, sont

      être, était, tourner

      vers, en direction de , contre

      D.ieu, dieu

      D.ieu, dieu

      est, sont

      être, était, tourner

      il (mas.), il (neut.)

      parole, cas, cause, question ou sujet 


    • Sarah 11 mai 2016 14:10

      Le traducteur grec a proposé une traduction grecque à parti de l’original araméen de son temps, cette dernière plus tard traduite en latin, anglais, français etc.


  • Taverne Taverne 9 mai 2016 23:25

    Au commencement, il y avait le Nombre. Ce n’est que très longtemps après que le Verbe vint. Pour tromper les hommes...


  • Jo.Di Jo.Di 10 mai 2016 00:10

     
    Au commencement le serpent Chronos (le Temps) pondit l’œuf Monde dans un prouttt (le big bang), et prononça le premier logos : « chier ! ». Chronos avait 3 têtes, les 3 dimensions.
     
    Puis il fut pris par une diarrhée Chaos, la chiure primordiale (avant le bobo) qui engendra Gaïa et Ouranos (dans un mariage pédéraste endogamique monoparental autosodomique gôôôchiste)

    Puis le Titan Kronos (à ne pas confondre avec Chronos) écrasa les burnes de son père Ouranos qui avait baisé sa sœur Gaïa devançant le prochain mariage autorisé par la Ploutocratie Sexialiste, entre frère et soeur. Kronos bouffait ses enfants mais Bobo échappa, car Gaïa l’avait grand remplacé par une autre poire.


  • franc 10 mai 2016 04:33

    « Il y a donc deux Logos : un Logos de la violence et un Logos de l’amour. »

    -

    N’importe quoi.

    -

    Il n’ ya qu’un seul Logos du moins celui en rapport avec l’Homme , et il est à la fois héraclitéen et johannique,celui qui a créé l’Univers à la fois transcendantal et immanent qui contient l’Homme qui est Esprit humain qui seul perçoit et conçoit cet Univers par réflexion .

    s’il y avait un autre Logos on aurait un autre Univers et un autre Esprit qui n’est pas celui de l’Homme et inimaginable par l’homme et donc inconcevable et imperceptible par l’homme et qui donc est inexistant pour l’Homme.

    le Logos créateur de l’Esprit d e l’Homme est unique mais sa création est multiple et d’abord en son mode transcendantal pré-immanent émanant de deux principes ou mécanismes transcendantaux :logos- Raison et Logos-Amour .

    A ce niveau transcendantal pur la violence n’existe pas , la violence n’existe que dans le monde immanent et d ans des conditions particulières ;parler de Logos-de la violence est une absurdité et une impiété ,un sacrilège et un blasphème..La violence est le produit des hommes immanents imparfait et nullement du Logos d’esprit absolument parfait

    -

    la Violence n’existe que là où la Raison s’est retirée , en l’absence ou l’éloignement de la Raison ;car c’est la Raison qui unit les contraires ou le s opposition par une forc e spirituelle pure qui attire comme attire le beau ou le parfait ,sans violence , comme le savaient les grands sages et initiés des anciens grecs très savants philosophes qui comme Héraclite disent que les contraires et les opposées sont maintenus fermes en parfait équilibre et parfaite harmonie par une sage persuasion d’une grâce transcendante. C’est l’union des contraires des pythagoriciens ou l’union parfaite en harmonie entre le Yin et le Yang de la grande sagesse chinoise ,bien dessiné dans le drapeau coréen. C’est une résolution parfaite des oppositions dans le monde transcendantal par le logos de la Raison

    -

    nous avons alors un pâle reflet dans le monde immanent de cette résolution des oppositions ou d e l’union des contraires d’une manière imparfaite dans la résolutions des conflits ou des oppositions entre les hommes immanents imparfaits . Lorsqu’il ya opposition entre deux êtres humains ,le conflit peut être résolu soit d’une manière pacifique après une discussion où la raison amène une voix juste reconnue et acceptée par les deux parties ,ou par la force par l’imposition du dictat par le plus fort et donc par violence en violant la volonté ou le désir du plus faible.. ;On voit donc que si la raison humaine ne s’impose pas soit par absence de la raison soit par une raison trop faible ou éloignement de la raison par les parties en jeu ,alors c’est la force qui s’impose et règle le conflit avec violence

    -

    dans le monde transcendantal parfait la raison est parfaite partout et en tout et alors les contraires et les opposées sont maintenus par une sage persuasion du Vrai en soi ,du Juste en soi ,du Beau en soi dans un parfait équilibre harmonieux ;

    Mais dans le monde immanent imparfait où les hommes ne sont que plus ou moins imparfaitement imprégnés de la raison, de la vérité ,de la justice et de la beauté , les hommes plus ou moins imparfaits ne peuvent que résoudre imparfaitement leur conflits selon le degré variable de la raison en présence ;Plus les hommes sont doués de raison par l’amour du vrai du juste et du beau ou,en un mot l’amour du bien, plus la possibilité de résoudre le conflit des oppositions ou des contraires ou contradictions , de manière intelligente , pacifique et heureuse est grande . Au contraire moins les hommes sont doués de raison en l’amour du vrai ,du juste et et du beau , autrement dit moins il ya amour du bien ou du parfait ,alors la probabilité que le conflit se résolve par la violence de la force brutale est grande.

    -

    il n’ ya donc qu’un seul Logos de l’Homme ,le Verbe, créateur de l’Esprit d e l’homme , appelé Fils unique du Divin qui descend chez l’Humain .

    et ce Logos est à la fois Logos-Raison héraclitéen et Logos-Amour johannique

     


    • Amiral terrestre 10 mai 2016 14:27

      @franc
      Oui. Excellent commentaire.
      Le logos grec annonce le logos chrétien.


    • Neymare Neymare 10 mai 2016 16:14

      @franc
      « Logos d’esprit absolument parfait »

      Le logos parfait à mon sens ne veut rien dire : ce monde est une probabilité mathématique, cette probabilité mathématique est le logos de ce monde. Comme toute formule mathématique elle ne porte pas de violence, ni de bien , ni de mal en soit, du point de vu transcendantale (càd de l’esprit unique) tout cela de meme que toutes les paires d’opposés n’existent pas.

      L’esprit unique, conscience, explore toutes les possibilités mathématiques, tous les logos. Dans le monde transcendantal les opposés ne sont pas maintenus comme vous le dites car ils n’existent pas : un esprit unique par exemple ne peut connaitre le bien ou le mal : à qui ferait il du bien ou du mal ?


    • Amiral terrestre 10 mai 2016 16:21

      @Neymare
      c’est de la connerie nouvel âge, lisez de la véritable littérature religieuse. De toute évidence vous ne comprenez rien au Verbe selon la tradition du christianisme.


    • Amiral terrestre 10 mai 2016 16:28

      de la connerie new age avec trois conneries pseudo-mathématiques par dessus


    • Neymare Neymare 10 mai 2016 17:02

      @Amiral terrestre

      Apprenez à penser par vous meme et pas « selon la tradition du christianisme » ça vous fera pas de mal. Il n’est jamais bon d’avoir l’esprit étriqué


    • Amiral terrestre 10 mai 2016 17:50

      @Neymare
      mais arrêtez avec vos « pensez par vous-même », vous en êtes vous même incapable.Vous critiquez la tradition or vous n’avez jamais mis le nez dans un bouquin de théologie ou de métaphysique. Ce sont des millions de pages à lire et à critiquer. ceux qui se rattachent à un tradition ont un esprit critique à part les grenouilles de bénitiers. Vous dites la tradition est mauvaise ou inexacte mais vous ignorez tout la tradition.

      Ce vous dites c’est le reflet de l’arrogance des gens de cette époque et pas un « penser par soi-même ». Vous avez connaissance de quoi ? de magazines sur la mémoire akashique, trois vulgarisations sur le bouddhisme, une poignée de connerie de citoyens du monde, un saupoudrage de gnose vaguement chrétienne dans la collection « on nous ment depuis toujours », le de vinci code, et emballez c’est pesé ???


  • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 10 mai 2016 09:28

    Robin Guilloux,
    à lire votre bio. vous êtes lettré, vous devriez donc savoir que « Au commencement était le la Parole » du prologue de l’évangile de Jean, est une traduction insatisfaisante (même si la plus répandue) de « En arche en ho logos » que les bons théologiens traduisent par « Dans le principe était était la Parole/le Verbe ». Oui, ça a des conséquences...De même que dans « les ténèbres ne l’ont point reçue ». reçue devrait être remplacé par captée ou absorbée. En outre, un chrétien un peu formé sait déjà que le logos grec n’est pas homologable au logos chrétien. Dans l’ensemble, c’est donc du bricolage à partir de la « grande » idée girardienne. On sera évidemment d’accord sur l’idée de l’innocence de la victime (le Christ) et la rupture avec le monde païen, mais le logos n’a pas à intervenir ici. La foi chrétienne est la rencontre du kérygme apostolique et la raison philosophique. Et oui, il n’y a qu’un seul logos que les grecs n’ont fait que soupçonner. Cette histoire de logos de l’amour et de logos de la violence est parfaitement aberrante. Girard a approché la foi chrétienne comme Lévi-Strauss a approché la pensée mythique...Comprenne qui pourra... ;)


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