vendredi 12 juillet 2013 - par Jérôme Henriques

Maltraitance animale, quand l’ignorance tue

La condition des animaux dans notre société est effrayante. Chaque jour, l'homme exploite torture et tue plusieurs millions d'animaux dans les domaines de l'agro-alimentaire, le spectacle, la mode, la science ou les cosmétiques ...

VENEZ DONC A L'INTERIEUR

Qui imagine la somme de souffrances qui entoure une simple tranche de jambon ? Castrés sans anesthésie à quelques semaines de leur naissance, la plupart des porcelets ont également la queue coupée et les dents meulées. S'ils ne meurent pas précocement de blessures ou d'"euthanasie maison", ils passent le reste de leur vie dans des enclos si petits qu'ils ne peuvent presque pas bouger. Entre inséminations artificielles répétitives et allaitement à travers l'enclos, ils grattent le sol ou mordent les barreaux, vainement, obstinément ...

Les autres animaux d'élevage ne sont pas mieux traités. Dans la filière oeufs, les poussins mâles, inutiles, sont broyés vivants, tandis que les femelles ont le bec coupé (ou brûlé) pour être placées en groupes dans de minuscules cages. Quand les gestes ne sont pas stéréotypés, ils sont agressifs ; les poules se blessent, se mangent entre elles ... Les poulets de chair ne sont eux pas en cages ... mais leur surpopulation (une vingtaine de poulet par mètre carré) engendre les mêmes horreurs : piétinement, blessures et agonie... Le retard de croissance des os par rapport aux muscles engendre de douloureuses déformations, voire des paralysies. Et puisque les excréments ne sont pas évacués, ils vivent constamment dans un milieu humide, fortement chargé en ammoniac. Certains poulets qui ne peuvent pas se déplacer jusqu'aux mangeoires meurent de faim ou de soif, d'autres meurent d'insuffisances pulmonaires ou cardiaques ...

Dans la filière "foie gras" ce sont les femelles qui sont broyées, tandis que les mâles sont placés dans des cages individuelles où ils ne peuvent ni se retourner ni étendre leurs ailes. Gavés deux fois par jour à l'aide d'un tuyau enfoncé dans l'oesophage (et qui le leur perfore quelquefois), ils se mettent alors à suffoquer. Leur foie hypertrophié atteindra environ dix fois son volume initial... Faut voir le bon côté des choses, c'est quand même au nom de la culture que la loi autorise ces sévices. On devait certainement baigner dans la contre-culture lorsque enfants, nous nous émerveillions à la lecture d'histoires d'animaux libres et entourés de leurs petits.

Une vache est naturellement si douce qu'elle peut se laisser traire paisiblement ; elle est si maternelle qu'elle peut aussi meugler pendant deux jours la perte de son petit. C'est donc un stress énorme qu'elle subit à chaque mise à bas. D'inséminations artificielles en inséminations artificielles, il faut produire toujours plus de veaux, obtenir toujours plus de lait. Les traites continuelles engendrent alors souvent une inflammation des trayons tandis que la mamelle se déforme tellement sous le poids du lait qu'elle peut finir par éclater ... Loin de leurs mères, les petits veaux seront certainement écornés et castrés à vif.

Si l'abattage rituel est plus médiatisé, ce n'est peut-être pas pour les beaux yeux de la vache ... Quoi qu'il en soit, c’est bien sûr une atrocité. Pleinement conscients quand ils sont égorgés, les animaux peuvent ensuite agoniser d'interminables minutes. Dans la Bible hébraïque ou dans le Coran, rien ne semble pourtant encourager cela. La bible hébraïque décrit un idéal de végétarisme : à l'origine, les hommes étaient interdits de manger des animaux et ce n'est qu'après le déluge, en constatant leurs faiblesses, que dieu les y a autorisé. Certains textes précisent la façon de tuer l'animal pour qu'il ne souffre pas, la compassion qu'il faut avoir envers tous les animaux. Dans l'Islam, les Soufistes mettent en avant la compassion de Mahomet envers les animaux pour prôner le végétarisme. Quoi qu'il en soit, la spiritualité du rituel qui existait à une époque ou la viande était rare et précieuse perd certainement tout son sens dans l'enfer des abattoirs.

THE HORROR SHOW MUST GO ON

"Si les abattoirs avaient des vitres, tout le monde deviendrait végétarien" titrait une célèbre vidéo dénonçant l'horreur des abattoirs. Pas sûr, si l'on constate le succès de la souffrance érigée en spectacle dans les cirques et autres delphinariums. L'être humain est peut être la seule espèce au monde capable de tirer du plaisir du malheur d'autres espèces. Si l'enfant peut trouver magique la complicité entre l'animal et son dompteur, ses parents ne peuvent eux en ignorer les raisons tragiques : privation et violence. Pour traverser des cerceaux en feux, s'asseoir sur des tabourets ou taper des mains, les animaux sont battus, brûlés, piqués, privés d'eau ou de nourriture. Ca alors ! "Et l'animal il est où maintenant ?" - Il est parti se reposer mon chéri ! C'est en fait dans de minuscules cages ou bassins que fauves, éléphants ou orques endureront stress et dépression... Et puisque notre société aime l'image et le sensationnel, évoquons celle, maintes fois décrite, d'éléphants qui pleurent (au sens propre) de détresse ou de douleur. Il faut bien amuser les enfants, me direz-vous ... certes, il faut aussi respecter les traditions ...

Dans les corridas, les taureaux sont généralement si combatifs qu'on en oublierait presque d'en avoir de la peine pour eux. Il s'agit d'un combat loyal entre l'homme et l'animal paraît-il . Avant le spectacle, il s'agit plutôt d'affaiblir ce dernier (pour moins de danger) tout en l'excitant (pour plus de spectacle). L'association est subtile : sacs lourds lachés sur les reins, cornes limées, vaseline dans les yeux pour brouiller la vue, coton dans les narines pour gêner sa respiration, essence de térébentine sur les pattes pour qu'il s'agite, aiguilles dans les testicules pour l'empêcher de se coucher. La suite on la connaît mieux : piques, banderilles et enfin épée pour une mise à mort qu'il faut parfois recommencer plusieurs fois quand c'est un autre organe que le coeur qui a été transpercé. Le cheval domestique n'échappe pas à la tragédie. Avec des oeillères et les oreilles bouchées, il n'obéit ainsi qu'aux ordres du cavalier et non à ses propres sens qui le feraient certainement prendre la fuite en paniquant. Les accidents ne manquant plus ou, éventré, le cheval traîne ses intestins derrière lui. Et comme ses cris ne font pas partie du spectacle, ses cordes vocales sont généralement sectionnées au préalable ...

LA MORT VOUS VA SI BIEN

 "Je n'irai jamais voir une corrida" disent ceux qui réfutent le spectacle de la souffrance. Ils en sont malheureusement quelques fois les acteurs. Au 21ème siècle, alors que d'innombrables matières textiles ont été inventées, alors que tant de marques proposent des vêtements en tout genre, comment peut-on encore porter de la fourrure ? Il y a une dizaine d'années, la société semblait pourtant avoir adhéré à cette idée. Les quelques mannequins qui portaient de la fourrure étaient alors montrés du doigt. Malheureusement, le slogan "better get naked than wear für" a été remplacé par "the für is back". Cette mode cruelle fait aujourd'hui son retour en force, la compassion des masses pour les visons est belle est bien finie. Ces magnifiques petites bêtes sont emprisonnées dans de minuscules cages où elles font des allers-retours frénétiques, s'automutilent à cause du stress. Mais il n'y a pas que les fermes d'élevage. La fourrure, c'est aussi des animaux domestiques qui disparaissent, des faux étiquetages (la vrai fourrure coûte parfois moins cher que la fausse), les pièges sauvages et les douloureuses heures de souffrances associées, les animaux tabassés, électrocutés ou dépecés vivants pouvant ainsi agoniser plus de 10 minutes...

"C'est vrai la fourrure c'est terrible". Peu imaginent que la production de laine soit tout aussi affreuse. En Australie, premier producteur mondial, on trouve beaucoup de moutons mérinos dont la particularité est d'avoir une peau très plissée et donc d'offrir plus de laine. A cause de ce surplus, la région autours de la queue reste toujours humide (l'urine y est retenue), ce qui en fait le terrain idéal pour les insectes qui viennent pondre leurs larves. Les moutons peuvent ainsi mourir à petits feux à moins ... qu'on ne vienne leur découper des morceaux de peau (mulesing), opération à vif très douloureuse. Des moutons meurent précocement de chaud à cause du surplus de laine, de froid à cause de la tonte prématurée tandis que les plus vieux sont embarqués vers le Moyen-Orient ou l'Afrique du Nord. Les traversées durent des semaines dans des conditions souvent abominables. Certains y meurent de maladies, de faim, de soif, de piétinement ou d'étouffement. Quant aux survivants à l'arrivée, ils finiront certainement égorgés ...

Un mot enfin sur la production de cuir, qui, si elle n'innove pas en terme de souffrance animale rejoint la cause humaine et écologique. Les tanneries utilisent de nombreux composés toxiques qui sont ensuite rejetés dans les cours d'eau avoisinants. Au Bengladesh, les enfants barbotent ainsi dans des rivières fortement polluées. Quant aux ouvriers tanneurs, la grande majorité n'atteindra pas 50 ans...

SCIENCE SANS CONSCIENCE RUINE AUSSI LES ANIMAUX

S'il est un domaine qui semble bénéficier de la bienveillance générale, c'est peut être celui des sciences. A l'image du Professeur Tournesol, nous nous représentons souvent le savant comme un vieux monsieur un peu distrait et excentrique, mais toujours bienfaisant. Claude Bernard, le père de la vivisection, mettait lui des animaux vivants dans des fours. Aujourd'hui, c'est toujours au nom du progrès scientifique que l'on justifie les pires horreurs. Et il faudrait certaines fois expliquer de quel progrès scientifique il s'agit ... Des expériences sur une plaque brûlante de souris qui sautent en se léchant les pattes ou d'une maman singe qui trouve la force désespérée de porter son bébé à bout de bras, on ne peut que constater la cruauté sans limite de l'espèce humaine ; on peut ensuite ressentir la honte d'appartenir à une espèce qui, au XXIème siècle, n'a pas encore mis fin à la folie de considérer des êtres vivants innervés comme de simples objets.

A en croire les scientifiques, le primate est très intéressant car disposant d'un patrimoine génétique très proche de l'humain. En l'utilisant lors de crash tests de voitures, en lui cousant les yeux pour observer son comportement ou en le privant d'oxygène ou de sommeil pour étudier agressivité, anxiété et folie, il est donc la fois proche cousin et objet de tests cruels. Allez comprendre... D'autres expériences neurologiques incluent des ablations de nerfs ou de parties cérébrales, des noyades forcées, des décharges électriques ... Vous aurez aussi compris l'intérêt de se passer d'anesthésiques dans ce type d'expériences.

Les boites de contentions et autres appareils stéréotaxiques ne sont d'ailleurs pas sans rappeler les instruments de tortures du moyen-âge. N'oublions d'ailleurs pas que cette cruauté s'appliquait encore à des humains il n'y a pas si longtemps, dans l'Allemagne nazie ou le Japon showa. Si le fait de torturer pour la foi ou la race est désormais considéré comme abject aux yeux de notre société, il est toujours beaucoup facile de s'attaquer au passé qu'au présent. La justification scientifique de l'horreur s'intègre peut être mal dans la conscience profonde de chacun, il n'en demeure pas moins que beaucoup de gens ne savent pas ou ne veulent pas savoir. "C'est dans l'absence de pensée que s'inscrit le mal" disait Hannah Arendt .... Un mal qui se généralise vite ...

LES GRANDS PROGRES COSMETIQUES

Comment séparer aujourd'hui la recherche scientifique du reste, tant il est vrai que bon nombre de laboratoires de recherche prennent les financements là où ils les trouvent. Dans l'industrie pharmaceutique, agro-alimentaire, tabacologique ou cosmétique, la législation impose souvent de tester sur les animaux chaque nouveau produit commercialisé. Les entreprises se couvrent ainsi en cas de problèmes. Notre économie est basée sur la consommation incessante de nouveaux produits. Il suffit simplement d'entrer dans une parapharmacie (certaines sont de vrais supermarchés avec chariot) pour imaginer le nombre et la diversité des tests possibles. Citons pour exemple des beagles qui sont forcés à fumer grâce à des inhalateurs maintenus de force, des lapins dont les yeux sont littéralement brûlés par des produits cosmétiques, des rongeurs enduits de crème solaire, ligotés et placés sous des lampes où leur peau finira brûler, des chiens mis dans des états de carences graves pour tester des produits amincissants. On va même jusqu'à tester la toxicité de produits domestiques : encres, peintures, lubrifiants, détergents, pesticides...

Un indicateur est bien connu des expérimentateurs sur animaux, la dose létale 50 (ou médiane). C'est la dose qui tue 50 % de la population d'animaux pour une expérience donnée. On peut imaginer l'état des survivants... Des voix s'élèvent pour dire que le modèle animal est souvent mauvais. L'aspirine, la péniciline, l'insuline, ou la morphine par exemple provoquent des réactions différentes, voire opposées selon les espèces testées. Quelques chercheurs vont jusqu'à dire que l'on peut prouver tout ce que l'on veut, il suffit de trouver le bon modèle. Des techniques alternatives sont aujourd'hui proposées (in vitro, ex vivo, simulateurs et modélisation par ordinateur ...) et la règlementation évolue très lentement (les produits cosmétiques ne devraient plus être testés sur les animaux). Une chose est sûre, dans la recherche comme ailleurs, la souffrance animale ne s'arrêtera pas de sitôt.

DES MILLIONS D'ANIMAUX, ET MOI, ET MOI, ET MOI ...

A une telle échelle, la souffrance animale est presque une abstraction tant il devient difficile de se la représenter. On peut alors ignorer de telles abominations, on peut aussi les considérer puis vite les oublier. Les grands médias nous facilitent d'ailleurs la tâche puisque ce genre d'informations n'est que très peu relayé. Quand on communique sur ce sujet, les deux arguments qui reviennent le plus souvent sont peut être "C'est comme ça on n'y peut rien" et "Il y a des causes plus importantes, occupons nous d'abord des humains". Sauf que ce n'est pas valable dans les deux cas. Premièrement parce qu'une société n'est jamais constituée que de l'ensemble de ses individus et que chacun par sa consommation a un rôle à jouer ; comme le dit le slogan "Si vous arrêtez d'acheter, on arrête de tuer". Ensuite parce que ceux qui disent "il faut s'occuper d'abord des humains" sont généralement destabilisés quand on leur demande "Dites nous ce que vous faites pour eux". Se préoccuper des animaux ce n'est pas faire du mal aux humains, ce serait même plutôt l'inverse.

On peut toujours se persuader que l'on a pas assez de temps ou que cela coûte trop cher alors même que l'on passe sa vie devant la télé, sur les réseaux sociaux, avec son iphone ou un autre appareil dernier cri. Il s'agit plutôt d'une question de priorités ; celui qui veut aura toujours un prétexte et celui qui ne veut pas toujours une excuse. De l'observation des étiquettes et labels jusqu'au mode de vie végan en passant par une consommation modérée et plus éthique, nous pouvons tous agir pour rendre ce monde meilleur. Se vêtir de matières synthétiques en bannissant fourrure, laine et cuir, privilégier une alimentation végétale en s'interdisant tout ce qui provient de l'industrie d'élevage, ne pas aller dans les cirques ou les zoos, acheter des produits non testés sur les animaux et si possibles naturels, voilà ce que nous pouvons faire.

Rassurez-vous, on mange et on vit très bien sans faire souffrir les animaux. Les quelques efforts (surtout au début) de consommation alternative sont récompensés par un confort de conscience et par une meilleure santé sur le long terme. Il faut cependant admettre que la cause animale est un courant minoritaire et qu'il est toujours un peu coûteux d'aller à l'encontre de la pensée dominante. Faire comme tout le monde est sans doute plus rassurant que de penser ou consommer différemment, ce qui peut être vu comme une forme de désocialisation. Selon les philosophes, notre comportement se place entre deux limites, le déterminisme et le libre arbitre. Le déterminisme nous amène à faire ce que les autres (société, parents, chefs) attendent de nous tandis que le libre arbitre consiste à agir selon notre propre jugement. Il n'est pas difficile d'imaginer globalement de quel côté penche le curseur chez la plupart des gens. Le psychologue Solomon Asch a montré qu'environ un tiers des personnes étaient capable de nier l'évidence (différence de longueurs entre des bouts de bois) pour se conformer à la pensée du plus grand nombre. A notre époque, celle-ci est bien évidemment guidée par les médias de masses.

Mais après avoir été ignorés, les végétariens végétaliens et végans sont maintenant moqués jusque dans des émissions télés dédiées à ce sujet. C'est le signe d'une évolution des mentalités. Et quand on regarde historiquement la très lente évolution de la condition humaine, on peut penser qu'on est en avance sur notre temps.



36 réactions


  • Bilou32 Bilou32 12 juillet 2013 09:47

    Sans aller jusqu’au régime végétarien, on peut déjà essayer de considérer l’animal en tant qu’être, et pas comme de la matière. Petit à petit les mentalités evoluent, on commence a parler et imposer des normes pour le bien être animal... mais trop lentement sans doute.
    Le problème c’est qu’un élevage respectueux de l’animal, plus extensif, eventuellement bio est beaucoup moins rentable, sans parler du reste de la filière (transport, abattoirs...) et que les clients ne sont pas prêts à payer beaucoup plus cher...Pourtant il suffirait de consommer moins de viande pour le même budget, car il est en effet prouvé que trop de bidoche est nocif pour la santé !


    • Croa Croa 14 juillet 2013 23:23

      Les concepts productivistes d’élevage, qu’ils soient de type intensif ou extensif sont à bannir de toute façons. D’ailleurs l’agriculture dite moderne d’aujourd’hui est à la fois intensive et extensive.

      Il ne faut pas se laisser enfermer dans les concepts de pensée unique comme quoi il n’y aurais pas d’alternatives autres que celles validant un taux de croissance smiley 


  • alinea Alinea 12 juillet 2013 10:37

    Végétarienne depuis déjà un petit moment, je suis d’accord avec vous ; deux choses cependant :
    L’union Européenne, il y a trois ou quatre mois, a interdit l’expérimentation animale en ce qui concerne les produits cosmétiques
    En ce qui concerne la corrida, votre « préparation » du taureau est pure légende ! L’imaginaire des anti est largement supérieure en ce cas à celui des « pro » !!


    • bluecat 13 juillet 2013 07:06

      Contexte mondialisation : les tests et l’élaboration des cosmétiques peuvent se réaliser en Asie, Chine,... Difficile de savoir si le produit est éthiqement acceptable. Certaines asso en défense animale proposent un listage de marques respectueuses des animaux, voire des marques véganes.


    • Croa Croa 14 juillet 2013 23:35

      «  « préparation » du taureau est pure légende !  »

      Il faut se renseigner avant d’écrire, ici par exemple. smiley


  • Baarek Baarek 12 juillet 2013 10:39

    Bonjour JeromeH,

    La quasi-totalité de ce vous dites, découle du bon-sens. C’est assez grave quand on y pense. Je vous rejoint sur beaucoup de terrain, mais hélas j’ai une petite remarque à faire.

    D’un point de vue global, je sens une teinte, un arrière gout d’agressivité dans votre dialectique. Ce qui rend l’essai lourd à lire.

    Je ne suis pas choqué par les corridas par exemple. Les chaines de productions/les tests cosmétiques en revanche c’est une autre affaire. Je lisais sur un autre site, un raisonnement similaire au votre, arguant que les gens mangeraient beaucoup moins de viande, s’ils devaient tuer eux-mêmes les 80Kg de viande mangés par an.

    On dit également que l’homme est omnivore. Il peux manger de tout, mais ne doit pas forcement.


  • foufouille foufouille 12 juillet 2013 11:01

    article végétaryen habituel qui prend le pire et uniquement le pire


  • Deneb Deneb 12 juillet 2013 11:30

    Et les animaux qui menacent l’Humain ? A commencer par les virus, les bactéries pathogènes, les insectes venimeux, les fauves ... Il faut se rendre à l’évidence : la très grande majorité de la vie sur Terre nous est hostile. Comme à toute espèce vivante.
    L’Humain est le seul être capable de gérer sa mémoire à long terme. De ce fait, le seul capable d’empathie. S’offusquer contre la torture gratuite des animaux, c’est humain. Mais il ne faut pas exagérer. Si le sacrifice de quelques cobayes peut sauver des vies humaines, on ne va pas pleurer quelques pauvres petits lapins, qui auraient, de toutes façon, fini à la casserole.
    Manger de la viande est une source de protéines facilement assimilables par notre métabolisme. Ayant eu des périodes végétariennes dans ma vie, certaines de plusieurs années, je n’ai jamais senti un quelconque bénéfice de ce régime, plutôt le contraire, chaque fois j’ai grossi. Finalement j’ai renoncé à m’imposer le végétarianisme, la viande étant un parfait coupe-faim, en plus c’est délicieux. L’élevage industriel est, certes, loin d’être parfait, mais j’imagine que dans ce domaine, comme dans d’autres, le progrès éliminera les errements. Ayons foi en l’Humain !
    Avant d’offrir sa sympathie aux pauvres animaux, il faudrait peut-être se préoccuper aussi du sort des humains qui souffrent. Les animaux nous sont nécessaires parce qu’il soutiennent le fragile équilibre de l’écosystème dont la perte serait peut-être fatale à l’humanité. Mais ça vaut pour les espèces, pas pour les sujets individuels.


    • foufouille foufouille 12 juillet 2013 11:37

      "Ayant eu des périodes végétariennes dans ma vie, certaines de plusieurs années, je n’ai jamais senti un quelconque bénéfice de ce régime, plutôt le contraire, chaque fois j’ai grossi"

      il fallait varier tes menus. les autres végét-aryens t’auraient dit que ça rend intelligent et immortel
       smiley
       :->


    • Deneb Deneb 13 juillet 2013 04:39

      T’as vu foufouille, on nous moinsse, mais il n’y en a pas un pour argumenter. Quelle secte pathétique !


    • foufouille foufouille 13 juillet 2013 11:43

      leurs arguments sont bidons ou trop généraliste, un éleveur sadique = tous les éleveurs sont sadiques


    • popov 13 juillet 2013 14:29
      @Deneb

      L’élevage industriel est, certes, loin d’être parfait, mais j’imagine que dans ce domaine, comme dans d’autres, le progrès éliminera les errements. Ayons foi en l’Humain !

      Ce que je constate personnellement, c’est que plus on « progresse », plus la viande vendue dans les super-marchés est dégueulasse.

      Pour manger un vrai poulet et de vrais œufs, il suffit d’en faire l’élevage soi-même.

      Pour le bœuf et le porc, il faut trouver un fermier qui élève ses animaux de façon traditionnelle, trouver un boucher qui le conduit à l’abattoir et le débite, et se le partager en famille ou entre amis. Il faut aussi un gros congélateur.

      Il y a aussi le gibier, sanglier, cerfs, lapins, faisans, que je chope discrètement quand ils viennent faire des dégâts sur mes potagers.

    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 14 juillet 2013 18:44

      « Et les animaux qui menacent l’Humain ? A commencer par les virus, les bactéries pathogènes, les insectes venimeux, les fauves »


      Ouais on va pas se laisser faire, les mecs, vengeons-nous des virus ; des tiques et des moustiques en allant torturer des chats et massacrer des brebis ! L’humain vaincra !! Human power, les mecs !! Ouais ouais, tranchons dans le lard du cochon vivant, sale bête puante !!  smiley

  • ysengrimus ysengrimus 12 juillet 2013 13:47

    Ouf, ces ardents combattants pour les droits des animaux   http://ysengrimus.wordpress.com/2010/04/01/meredith-et-jasmine-sur-les-%C2%ABdroits-des-animaux%C2%BB/

     

    Indubitablement, de drôles d’oiseaux… Paul Laurendeau


  • ZenZoe ZenZoe 12 juillet 2013 14:23

    L’idée de ne pas faire souffrir un animal a toujours beaucoup de mal à s’imposer hélas. On peut abattre un animal pour le manger, mais faut-il absolument le laisser agoniser la tête en bas ? Quant à la recherche scientifique, elle a bon dos. Il s’agit souvent de produits de nettoyage dans un marché déjà saturé de formules diverses ou de cosmétiques. B. Arnault, l’homme aux 24 milliards de fortune personnelle, a-t-il jamais pensé à sacrifier quelques petits millions de profit pour acheter des anesthésiants à ses chercheurs ? Mieux encore, ne pourait-il montrer la voie et convertir ses filiales aux bienfaits du bio ? Plein de marques le font, c’est possible. Vas-y Bernard !
    Partout on torture les bêtes.
    Récemment aux infos, un reportage sur les éléphants, quelquefois encore bébés, auxquels on arrache les défenses et qu’on laisse agoniser et se vider de leur sang.
    Il y a les requins, qui sont pêchés et débarassés de leurs ailerons puis rejetés en mer, où ils mourront de faim au bout de quelques jours.
    Les serpents, qu’on pend vivants dans les marchés asiatiques et qu’on découpe en tranches à la demande des clients. Sales bêtes mais quand même !
    Et toujours les bébés phoques, dont la situation a à peine évolué après les coups de gueule de BB dans les années 70, et qui se prennent un coup de matraque en pleine poire parce qu’ils sont si doux et si blancs.

    Je n’ai plus jamais touché à un oeuf ou un poulet élevé industriel après avoir vu un reportage où on montrait des poussins sur un tapis roulant triés sans ménagement, avec les mâles poussés vers la fente de la broyeuse. On montrait aussi l’état abominable des poules pondeuses sur leurs barres dans leurs cages. Un crève-coeur ! L’auteur parle bien de tout ça, pas besoin d’y revenir. Triste de penser que trop de gens ne veulent pas voir et préfèrent tourner la tête, alors qu’en tant que consommateurs, ils auraient le pouvoir de faire changer les choses. On y arrive peu à peu, mais très très très lentement...


    • foufouille foufouille 12 juillet 2013 17:42

      tu es pas obligé d’acheter cette merde. (sauf RSA et cie). tout les animaux ne sont pas élevés pareil
      même chez doux, il y a des éleveurs corrects


  • popov 12 juillet 2013 15:37
    @l’auteur

    C’est bien de verser une larme de crocodile sur le sort des animaux d’élevage.

    Mais il y a des humains sur cette planète qui sont encore plus mal traités.

    • etrange etrange 12 juillet 2013 16:01

      L’un ne s’oppose pas à l’autre, Popov, bien au contraire....C’est justement parce que nous sommes dans la faculté de tuer des animaux sans mauvaise conscience, voire sans conscience du tout, parce que leur sort nous indiffère, que vous nous voyez également capables de massacrer et de laisser mourir de faim nos semblables avec autant d’allégresse et de mépris.


    • nemotyrannus nemotyrannus 12 juillet 2013 18:53
      J’en doute mais l’un n’empêche pas l’autre et à trop répéter ça on finit par se donner bonne conscience.
      Ca vire très vite dans les extrême , le tout pour justifier ce qui ne l’est pas.

      Honnêtement ,

      Qui est le minable abruti de fils de pute qui a inscrit une priorité ?
      Qui est le gros salopard qui essaye de l’imposer ?

      C’est tout ce qu’ils sont puisque pour eux /ils sont pas comme nous => moins grave.../

      Bravo la compassion , on applaudit la grandeur d’âme.
      C’est d’ailleurs les premiers à se moquer de ce qui arrive ailleurs que dans leur patelinmais ça ils ont du mal à l’avouer même si on trouve encore quelques décontractés de la chose.


      Pour les plus cons d’entre eux on passe même à  : défendre les bêtes c’est ne pas aimer les hommes.
       
      Ca les dépasse tellement ils sont pas habitués à ce genre de reflexion qui puisse remettre en cause leur conception du monde , ça les fait pleurer et devenir agressif...
      Ces Petits....Ces égoïstes ignares. 
      Faut éduquer les gosses mieux que ça au respect sinon on finit pareil .


      Pas de honte à avoir.Pas de honte à avoir.Pas de honte à avoir.Pas de honte à avoir.Pas de honte à avoir.Pas de honte à avoir.Pas de honte à avoir.Pas de honte à avoir.Pas de honte à avoir.Pas de honte à avoir... À défendre une bête.

      Même le mec qui va arriver en disant « Et toi , gros gland , t’as jamais tué de mouche ? » Pour dire que tu vois on peut tous se permettre ( Parce que ce n’est là que son seul et unique but , ne vous laissez pas avoir . ) Est légèrement au dessus.

      Voilà , si d’aventure quelqu’un se sent visé... Ca me fait plaisir.

    • foufouille foufouille 12 juillet 2013 20:23

      cela dépend des gens. on peut aussi aimer les animaux et en manger certains sans problèmes
      il y aussi des barjots chez les végés


    • popov 13 juillet 2013 13:26
      @etrange

      La maltraitance de l’animal est une honte pour la société qui la permet, nous sommes bien d’accord là dessus.

      Il y a en Europe des lois qui visent à améliorer les conditions des animaux d’élevage, et c’est très bien.

      Il y a aussi des lois qui étaient censées minimiser la souffrance de l’animal lors de l’abattage.

      Ces lois admettaient des dérogations pour motifs religieux, mais au cas par cas.

      Et bien maintenant, on est passé du cas par cas à la généralisation progressive de l’abattage halal.

      Comme les croyants de ces pratiques d’un autre âge ne consomment pas toutes les parties de l’animal, une grosse partie de la viande mise sur le marché est en fait halal.

      Quand cette viande est vendue dans une boucherie halal, elle est étiquetée comme telle. Par contre quand elle est vendue sur le marché normal, rien n’indique que la viande vient d’un animal abattu suivant la méthode de sauvages du VIIe siècle. Les organisations religieuses s’opposent becs et ongles à cet étiquetage. Ce serait selon elles une stigmatisation de toute une communauté.

      Au cours de l’abattage halal, l’animal n’est pas étourdi, et on lui tranche la carotide, la trachée et l’œsophage. L’animal agonise pendant de longues minutes.
      De plus, vu que l’œsophage et la trachée sont ouverts, il y a risque de passage de fluide gastrique sur la plaie et son entrée en contact avec les tissus des poumons, ce qui produit le risque de contamination de la viande à l’E-coli.

      Les lois sur l’abattage qui imposaient un étourdissement avant l’ouverture de la carotide étaient un tout petit progrès dans le sens du bien être de l’animal.

      Pourquoi laisse-t-on ces lois être bafouées pour des motifs de religions médiévales ?

      La Suisse interdit l’abattage halal et les islamiques ne se portent pas plus mal. 

    • Croa Croa 14 juillet 2013 23:43

      « Il y a en Europe des lois qui visent à améliorer les conditions des animaux d’élevage, et c’est très bien. »

      Encore heureux (timidement en fait) mais c’est tout de même l’Europe qui a instauré les marchés ’’libres’’ à la source de ces excès.


  • Plus robert que Redford 12 juillet 2013 17:19

    Qui ?

    Mais qui dira la souffrance atroce de la laitue dont on sectionne le pied au petit matin blême ???

    Elle souffre

    On le voit bien, car elle saigne...

    Mais son sang, il est blanc !

     

    Ah, bon !

    Alors c’est pas grââve !!

     


  • foufouille foufouille 12 juillet 2013 20:44

    il y a de la gélatine de porc dans la plupart des médicaments, mais c’est pas grave


  • hopeless 13 juillet 2013 00:00
    Merci à l’auteur pour le rappel de toutes ces atrocités commises dans nos sociétés au nom de la rentabilité financière, quand ce n’est pas de la pure perversité. 

    Le handicap moral de l’humanité ne laisse rien présager de bon pour le futur. 


  • Intelle Intelle 13 juillet 2013 10:23

    Devenons tous végétariens !


  • Merci beaucoup pour cet article complet !

    Pour revenir sur un point précis, effectivement, si beaucoup de gens connaissent désormais un peu plus la réalité de la fourrure, la cruauté de l’industrie de la laine et du cuir est encore bien méconnue.
    Pour en savoir plus à ce sujet, nous vous conseillons d’aller lire les articles du site http://www.laissons-leur-peau-aux-animaux.org/


  • popov 13 juillet 2013 13:40
    Lors d’une menace d’épidémie de grippe qui ne s’est jamais matérialisée, les autorités Égyptiennes ont décidé de supprimer tous les élevages de porcs. C’était bien entendu une excuse pour appauvrir encore plus les communautés Coptes.

    Voici comment ils s’y sont pris. Âmes sensibles s’abstenir.

  • jack 16 juillet 2013 12:51

    bravo Jérome un article complet qui ouvrira les yeux de ceux que cela intéresse et qui se posent des questions sur la société dans laquelle ils évoluent

    pour les autres je me demande encore ce qu’il foutent à lire des articles sur des sujets qui en fait ne les intéressent pas puissent qu’ils n’ont aucune empathie (un peu comme si je lisait un article sur la salon de l’automobile ou la pétanque pour dire que ceux que cela intéressent sont des bofs)
    personnellement j’ai pas de temps à perdre pour lire et comment des sujets qui ne m’intéressent pas, j’en déduit donc que ceux qui prennent du temps à démonter ce genre d’article y on forcément un intérêt ( sont bouchers, éleveurs, vivisecteurs, fourreurs fils de, frère de, ???) ou alors ont franchement des journées bien vides...ou veulent se trouver des amis comme eux ??
    PS : inutile de me dire que vous n’êtes pas content comme je ne mange pas du tout emballé de supermarché j’ai besoin de mon temps pour préparer un repas végé bio équilibré à ma famille et ne perd plus mon temps à discuter avec des gens qui n’ont pas les mêmes valeurs 

  • Soh Aya 16 juillet 2013 23:13

    Marine Le Pen ne s’intéresse pas au sort des animaux à part pour le Hallal. Hitler n’était pas végétarien (ou épisodiquement mais pour sa santé) c’était de la propagande nazie. Les moustiques ou les fauves ne torturent pas ni ne mettent en cage, ils prélèvent ce dont ils ont besoin pour vivre. Quand aux humains qui souffrent ... effectivement, butter des singes ou manger du foie gras permettrait de sortir ces gens de la misère. Ah c’est fou ce qu’on peut aller chercher pour se déculpabiliser ... L’argument de bistrot est parfois drôle, mais pour être crédible rien ne vaut l’instruction smiley


  • plexus plexus 30 juillet 2013 23:06

    @popov
    Exact, il y a contamination des viandes du cou.
    Des viandes qui vont faire du steak haché, souvent.
    Explications de plusieurs intoxications ces dernières années.
    Comme l’animal se débat, on constate aussi des meurtrissures des muscles du dos, ce n’est pas bon.
    Mais la propagande est forte, d’un lobby puissant....surtout qu’il prélève sa dîme au passage.


  • Crab2 12 août 2013 14:54

    Tromperie et maltraitance des animaux

    Comment acheter à proximité de son domicile, en toute certitude de la provenance et du respect des procédures ’’ humanisées ’’ d’abattage des animaux ?

    Les éleveurs bovins, de la région Île de France, depuis plusieurs décennies, notamment ceux qui se sont organisés pour la vente directe depuis leur boutiques installées dans leurs fermes, réclament un abattoir à l’Est et un autre à l’Ouest, ce qui leur permet de garantir pour les clients la provenance des produits,

    …/... :

    http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2013/08/12/menacee-de-mort-5139504.html



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