jeudi 31 juillet 2008 - par Daniel RIOT

Quand la Chine dit « Non » : les jeux Olympiques (et « l’Occident ») à reculons...

«  La Chine peut dire Non  »... Qui ne le savait pas  ? Nous étions prévenus depuis 1995, date de publication d’un essai de Song Qiang, qui portait ce titre et qui, diffusé à des millions d’exemplaires et célébré par les autorités chinoise, a été comme un livre annonciateur d’une nouvelle ère. Une ère qui est couronnée par les JO de cette année 2008. Parce que le CIO a dit Oui.

Parce que les Chinois savent que la «  grande puissance émergente  » qu’elle est sait utiliser au maximum ce qui a fait la force, mais fait la faiblesse actuelle de l’«  Occident  »  : le décalage entre les principes et les valeurs proclamées et les actes, ce «  cynisme voyou  » habillé de vertus qui se retourne contre lui.

La Chine peut dire NON aux injonctions des «  Occidentaux  » en matière monétaire et commerciale. Elle peut dire NON à l’« Empire américain  » qu’elle soutient financièrement. Elle peut dire NON aux suppliques «  européennes  » en matière de droits de l’homme. Elle peut dire NON à la suppression de la peine de mort (10 000 exécutions par an  !) Elle peut dire NON aux normes environnementales exigées par la seule santé publique et le simple bon sens. Elle peut même dire NON à ce que les responsables chinois avaient  eux-mêmes promis. Ou décidés.

«  La Chine m’inquiète  », pour reprendre le titre d’un livre récent[1]... «  La Chine à reculons  », dénonce Le Monde dans son éditorial du jour. «  A reculons  », par rapport à quoi, à qui, à quels critères  ?

Evidemment, les mille et une protestations des ONG et des autorités qui militent pour les droits de l’homme et pour le respect de valeurs proclamées (et reconnues par tous les pays membres de l’ONU) sont légitimes. Elles n’ont pas attendu quelques nouveaux cas de censure sur le net, quelques nouvelles arrestations et quelques nouveaux pics de pollution pour affirmer haut et fort ce qui aurait dû être déterminant au moment du choix du CIO  : Des Jeux à Pékin, pourquoi faire  ? Tout s’est passé comme si c’est le CIO qui voulait Pékin et non Pékin qui était candidate devant le CIO...

Heureusement d’ailleurs qu’elles se font entendre, ces voix de l’exigence éthique et morale, de l’humanité respectée, de l’humain  ! Et tant pis (tant mieux même) si elles gênent bien des milieux d’affaires, boulimiques de profits et de performances dans les jeux de l’économie-casino planétaire  ou des chevaliers de la Réalpolitik qui ne voient dans la Chine «  éveillée  » qu’un grand marché à exploiter, une terre d’investissements à ensemencer, et un partenaire à ménager. Pour l’exploiter.

Combien de sinophiles n’aiment la Chine que par intérêts égoïstes  ? Les Chinois le savent  : c’est ce qui les fait sourire quand «  on  » les accuse de «  cynisme  »... Comme ils savent que les promesses, dans les grandes puissances d’hier, n’engagent souvent que ceux qui les écoutent. Comme ils ont pleinement conscience que personne ne viendra gérer à leur place leurs contradictions internes, leurs évolutions intérieures chargées de périls, les retombées socialement négatives de leur croissance qui fait rêver les hyper-capitalistes en crise de foi en eux-mêmes.

Il n’y a pas Une, mais des Chines. Avec 56 ethnies différentes. Des privilégiés et des laissés-pour-compte. Des ruraux et des urbains. Des rivalités multiples qui s’affirment, s’additionnent, se heurtent de front. Et une société de plus en plus complexe. Et explosive, en dépit de l’image «  disciplinée  » qu’elle veut donner d’elle-même.

Depuis que Deng Xiao Ping, voilà trente ans, avait chanté les vertus de l’enrichissement (plus personnel que  collectif), on savait que le capitalisme sauvage pouvait se développer dans des structures «  communistes sans communisme  ».

Depuis la répression symbolisée par les événements de la place Tien An Men, en 1989, on savait que les maîtres du système ne laisserait pas le régime totalitaire se dissoudre dans une démocratisation même fantasmée et que la violence d’Etat (ce «  totalitarisme conscient  », cet «  autoritarisme d’un nouveau genre  ») saurait tenir en joue les porteurs d’espérances libertaires. S’imposer grâce à un «  national populisme  » et à des exhortations qui endorment les masses. Et faire oublier les référence confucéennes au «  gouvernement par la vertu  »... ou la sagesse héritée de Meng Tzeu, dit Mencius qui bien avant notre ère (372-289 av J.-C.) témoignait de l’universalité des concepts fondateurs de nos «  droits de l’homme  ».

Les Chinois, comme d’autres «  peuples émergents  », disent Non aux opinions dites internationales parce qu’ils ne veulent plus recevoir de leçons venues d’un Occident (à redéfinir d’ailleurs) qui n’est plus le «  Centre  » du monde et qui est piégé par ses propres incohérences.

En l’occurrence, ce sont les JO qui vont «  à reculons  ». Non parce que l’on peut faire des parallèles entre Berlin 36 et Pékin 2008 (avec tout ce que les comparaisons  peuvent avoir de faux), mais parce que les «  Jeux  » ne sont plus des Jeux. Mais des affaires et du spectacle. Cela n’a vraiment rien d’une information...

Reste l’espérance d’un mieux. Demain ou après... Jean-Claude Guillebaud le relève dans l’excellent chapitre qu’il consacre à la Chine dans son dernier essais [2] :  les censures d’internet (effectuées avec des complicités très «  occidentales  » ) n’empêchent pas quelque 210 millions d’internautes et 550 000 journalistes de faire circuler l’information et les idées en Chine.

N’ayons pas une image trop granitique, monolithique de la Chine plongée dans une mutation authentiquement révolutionnaire. «  Ce n’est pas silence dans les rangs  »  ! Et les JO (c’est l’espoir ou l’illusion ou la bonne conscience des «  patrons  » du CIO) peuvent indirectement faire pousser quelques fleurs dans cette puissance où tant ont été coupées.

Les Chinois eux-mêmes peuvent un jour se rendre compte qu’il est dans leur intérêt de savoir aussi dire Oui. Sur des choses essentielles qui touchent à la conception même de la nature humaine. Ils savent, selon la formule de Deng Xiao Ping, «  traverser la rivière en tâtant les pierres  ». Il est des circonstances où le pragmatisme et le réalisme dictent de tenir compte aussi de certains idéaux. C’est aussi un constat à faire dans ce que l’on appelle encore l’Occident...

Daniel Riot

 

 

[1] Par Jean-Marie Domenach, Editions Perrin, 2008

 

[2] Le Commencement d’un monde, par Jean-Claude Guillebaud, Seuil. La plupart des citations et références de cet éditorial sont extraites du chapitre 9  : «  la Chine peut-elle dire non  ?  »



14 réactions


  • Lisa SION 2 Lisa SION 31 juillet 2008 16:26

     

    "...Tout s’est passé comme si c’est le CIO qui voulait Pékin et non Pékin qui était candidate devant le CIO..." avez vous écrit, Daniel,
     

    La Ching aurait pu dire NON au CIO qui la voulait comme aurait dit une vraie femme, mais la Ching n’est pas une femme, car quand la femme dit non, ça veut dire peut-être, si elle dit peut-être, ça veut dire oui, mais quand elle dit OUI...c’est un pute. Mais, Pékin n’est pas la Ching. Et c’est Pékin qui a dit oui.

    Comme la femme vénale qui a le porte feuille et qui vous entraine sur son terrain, vous allez regretter de vous y être fourvoyé. Cette grosse mascarade macro publicitaire qui bafoue les valeurs humanistes de paix et d’unité des peuples pour doper des marionnettes et leur coller une étiquette à l’enseigne des gros pontes du commerce sportif mondial, celui-çi fanatisant des milliards d’adeptes, clients des accessoires du sportif commun et de la bière télévisée, a gagné encore un milliard de clients réguliers et le marché revient...à la Ching !
     

    Le CIO est devenu une entreprise commerciale et la Ching est son plus gros client. Ce n’est pas les jeux qu’il faut boycotter, mais les produits ds plus grandes marques et importés de là-bas !
     


  • Candide Candide 31 juillet 2008 16:54

    "Les occidentaux sont si bêtes qu’ils nous vendront à crédit la corde pour les pendre !" LENINE

    A méditer messieurs les vendeurs d’airbus et de centrales nucléaires.....


  • alex75 31 juillet 2008 17:35

     Tiens, on n’entend plus Mélanchon… 


  • claude claude 31 juillet 2008 17:50

    merci pour cet article fort explicite.

    les chinois, fins stratèges ont avancé leurs pions avec patience, jusqu’à l’encerclement final : comme au jeu de go.

    maintenant, il est trop tard pour claquer la porte.





  • Internaute Internaute 31 juillet 2008 19:08

    Encore un couplet d’un moraliste aux oeillères bien vissées sur le front. Je ne comprend pas la haine que porte une certaine catégorie de français, principalement les médias, à la Chine.

    Déjà, elle aurait tort d’être l’héritière du communisme, mais tous les beaux hurleurs de service ont vite oublié qu’ils agitaient en cadence le Petit Livre Rouge de Mao pour critiquer la démocratie française il n’y pas si lontemps.

    Dernier crime, certains sites Internet qui ne plaisent pas au gouvernement chinois sont censurés. Qu’elle atteinte aux droits de l’homme, quelle horreur ! Mais Riot n’a jamais rien écrit contre la censure en France de nombreux sites dont en particulier les sites des historiens révisionnistes. Nous avons exactement le même comportement. Les sites internet qui ne plaisent pas à ceux qui tiennent le fouet en France sont censurés au nom de la "salubrité publique". Il me semble que les chinois ne font pas autre chose.

    On critique la Chine sur la répression au Tibet mais Riot n’a jamais rien écrit sur le criminel de guerre Kouchner, boucher du Kosovo qui a déporté 200.000 serbes et laissé assassiner des milliers d’autres par les albanais pendant qu’il dirigeait cette province d’une main de fer. Aujourd’hui il est notre ministre des affaires étrangère et s’amuse avec les afghans. Je ne vois pas comment on ose encore donner des leçons de droits de l’homme aux chinois ni quelles sont les exemples que l’on peut leur montrer.

    Sarkozy a essayé de jouer les vedettes en faisant semblant de ne pas aller à l’ouverture des JO. Il a vite compris que les chinois se fichent de cette miniature et que sa stature politique ne donne pas de poids à la France dans le monde.

    Cet article n’est qu’un commentaire de plus dans le long troll anti-chinois qui pollue nos médias. Une fois encore on voit où nous mènent les soit-disantes valeurs de la révolution française lorsqu’on ne s’en sert que comme artifice de propagande.



  • Guizmo Guizmo 31 juillet 2008 20:10

    Vous donnez l’impression que c’est si simple de dire non à la peine de mort ou à la pollution. C’est tellement plus complexe que ca. Comment marier croissance et respect de l’environnementy lorque l’on a une croissance à deux chiffres ? La Chine ne va pas stopper sa croissance, nous non plus nous ne l’aurions pas fait si nous avions été dans la même situation. Mais cela va obligatoirement de pair avec un niveau de pollution élevé. Celui-ci baissera quand la Chine aura dépassé le stade la croissance folle.

    Quant à la peine de mort... c’est dur de changer un état d’esprit. Ce n’est pas comme si son l’abolir était une chose aussi évidente que "l’eau, ca mouille" pour l’humanité entière.

    "Heureusement d’ailleurs qu’elles se font entendre, ces voix de l’exigence éthique et morale, de l’humanité respectée, de l’humain !".

    • Oui, heureusement, en effet. C’est toujours bon de dénoncer ce qui ne va pas quelque part. Mais, avant tout il faut aussi savoir s’auto-critiquer, et puis il faut y aller de manière correcte. Je pense simplement que la Chine, en pleine expansion en matière économique et politique, dotée d’un certain passé récent, ne peut qu’emprunter ces chemins pendant encore un bon bout de temps. Cela s’arrêtera lorsqu’elle aura atteint le niveau de développement des pays riches occidentaux. La Corée du Sud également était pendant des années une dictature militaire très rude durant sa période de croissance, elle ne l’es plus aujourd’hui maintenant qu’elle n’a plus besoin d’ammaser constament des richesses, contrairement à la Chine.

    "Des rivalités multiples qui s’affirment, s’additionnent, se heurtent de front. Et une société de plus en plus complexe. Et explosive, en dépit de l’image « disciplinée » qu’elle veut donner d’elle-même."
    • Elle est très, très disciplinée. Ou du moins ils savent être disciplinés quand il faut, et le sont à merveille. Ils le sont dans tous les cas beaucoup plus que les occidentaux. Même les plus indisciplinés d’entre eux. C’est très culturel.

    "En l’occurrence, ce sont les JO qui vont « à reculons ». Non parce que l’on peut faire des parallèles entre Berlin 36 et Pékin 2008 (avec tout ce que les comparaisons peuvent avoir de faux), mais parce que les « Jeux » ne sont plus des Jeux. Mais des affaires et du spectacle. Cela n’a vraiment rien d’une information..."
    • Non. Les Jeux restent les Jeux. La cérémonie va être la plus belle jamais vue, et la compétition sera une fois de plus géniale. Je ne vois pas trop où sont les affaires dans les épreuves d’athlétisme, de natation, ou de n’importe quoi d’autre. Quant au spectacle.. je ne vous comprends pas très bien... vous imaginez les JO sans panache aucun ? Si c’est de spectacle dégradant, pardon mais je n’en vois pas. Peut-être en dehors des cercles sportifs, mais ce n’est plus des JO dont on parle dans ce cas-là.

    "Depuis que Deng Xiao Ping, voilà trente ans, avait chanté les vertus de l’enrichissement (plus personnel que collectif), on savait que le capitalisme sauvage pouvait se développer dans des structures « communistes sans communisme »."
    • Avant tout je n’aime pas trop la formule de fin. J’ai souvent l’impression que la Chine devient communiste puis ne l’est plus en fonction de quand ca arrange d’affirmer l’un ou l’autre. Et puis le fait que Deng ait "chanté les vertus de l’enrichissement" n’est pour moi pas une mauvaise chose, abandonner l’aspect économique du communisme de manière progressive est ce qu’il fallait à la Chine. Et puis au fond elle ne fait rien d’autre que ce que les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Japon ou la Corée du Sud ont fait avant elle...
    Bref j’ai un peu l’impression que vous y allez un peu fort de partout. La Chine est un pays ô combien complexe (tout comme la France, d’ailleurs.. on a une histoire vachement compliquée mine de rien), et il faut vraiment y vivre pour se forger petit à petit un point de vue dessus. Et toujours, toujours en prenant du recul. Je ne vous accuse pas non plus de critiquer à tout va la Chine et de bénir l’Occident, ce n’est pas vrai, mais j’ai un peu l’impression que vous critiquez l’Occident parce que vous savez que si vous ne le faites pas on vous attaquera là-dessus, un peu comme une mesure de sécurité quoi. Je peux me tromper.. mais bon.. je crois pas.
    Voilà voilà..^^

    • Guizmo Guizmo 31 juillet 2008 20:18

      - le stade de* la croissance folle


      - "Ce n’est pas comme si son l’abolir" : enlevez le "son".


      - "elle ne l’est* plus aujourd’hui"


      - amasser*

      ....Pardon pour ces fautes... s’il y en a d’autres pardon encore une fois.


  • lionesse 31 juillet 2008 22:19

    L’expansion et la croissance économique à deux chiffres de la Chine est le résultat de la mondialisation, en l’occurence la supression des droits de douanes pour les produits chinois exportés vers le reste du monde.
    Nous autres, occidentaux, avons tendons le cou pour nous le faire couper. Nous avons bradé nos économies, de la plus simple technologiquement parlant, pour finir par les Airbus. Un suicide !
    Nous avons la preuve maintenant de ce dont les gens avertis nous prévenaient. Les Chinois n’ont qu’une finalité : la Chine.
    La paix, la guerre, l’économie, les rapports entre états n’existent que par rapport à la Chine, et comme ils se sont créés le monopole des produits que nous avons renoncé à produire et qu’ils disposent d’une masse monétaire propre à neutraliser l’Amérique, ils haussent à présent le ton.
    Nous leur avons cédé sur tous, absolument sur tout au fil des ans, au nom d’une économie libérale. Ils disposent maintenant du pouvoir économique et monétaire, bientôt militaire fasse à un Occident, du moins une Europe, moribonde.
    Ils n’ont aucun besoin de se priver d’imposer leurs vues et ils le font.
    Les voix qui prédisaient une telle situation ont prêché dans le désert, la Chine s’est réveillée et nous méprise somptueusement !


    • ouallonsnous 31 juillet 2008 22:41

      La Chine n’as nul besoin de nous mépriser, nos propres dirigeants y suffisent.

      D’autre part cela n’a jamais fait parti de ses objectifs diplomatiques, c’est un mode de pensée occidental que de mépriser autrui pour masquer sa propre médiocrité.

      Nous serons peut-être bien heureux de pouvoir recourir aux "recettes" de la Chine plus tard pour nous sortir de nos "négligences" répétés !


    • melanie 31 juillet 2008 23:00

      @ lionesse


      Je repluse plusieurs fois .....Malheureusement sur Agoravox, on ne peut voter qu’une fois ...

      Analyse en effet exellente : quand la Chine s’éveillera , l’Occident en crevera ...

      A faire allégeance à une dictature, on ne fait que s’avilir soit-même.


      La Chine ne comprend que les rapports de force , Angela Merkel l’aura compris - elle a délocalisé en pays de l’Est ......Gordon Brown aussi.
      Sarkozy a déclaré un jour : "Je veux être comme Don Salus dans la folie des grandeurs : Fort avec les faibles, faibles avec les forts " ....En Effet ...



    • Guizmo Guizmo 1er août 2008 07:19

      Je ne pense pa que la Chine sera éternellement une dictature, si vous passez du temps là-bas vous verrez déjà qu’au niveau de la vie quotidienne on peut pas parler de grands progrès au niveau de la liberté d’expresion et au niveau du confort quotidien.

      Il est vrai que les hautes sphères du pouvoir sont toujours marquées par une très forte rigidité, mais quelque part cela peut être compréhensible (bien sûr cela n’empêche pas que l’on puisse le critiquer), la Chine étant un pays encore en pleine croissance et qui a besoin d’une cohérence à l’échelle nationale pour que cette croissance n’éclate pas le pays. D’où la volonté de montrer que c’est un pays qui contrôle toujours le Tibet, Taïwan, ou même le XinJiang, région dont on parle beaucoup moins mais qui revendique également une certaine autonomie. C’est comme si vous pensiez que la France devrait tout naturellement céder à la Bretagne et la Corse lors d’une période longue de très forte croissance simplement parce que cette croissance permettrait à ces régions de subvenir à elles-même et d’exister en tant que véritable entité nationale.

      Elle nous méprise ? Non, je ne pense pas qu’on pourrait aller jusqu’à affirmer cela de manière aussi cash. Elle nous voit comme des concurrents historiques à battre, et elle est en train de nous battre, d’où une énorme fierté nationale. Cela fait partie de la mentalité chinoise, ce sont des compétiteurs dans l’âme, quand ils veulent dépasser quelque chose ou quelqu’un ils feront tout pour y arriver, et une fois qu’ils l’auront fait ils ne nous lacheront pas mais se comporteront simplement comme des 1ers envers des seconds. Après tout, c’est un peu normal. Vu ce que nous leur avons fait sûbir dans le temps, en plus des Japonnais.

      Mais l’on peut très bien avoir de bons rapports avec eux. Il n’y a pas grand chose qui l’en empêche. Peut-être qu’il faudrait simplement oublier cette tendance inconsciente que l’on a à les voir toujours comme des petits nouveaux qui essaient de concurrencer les occidentaux, puissances mondiales historiques, et les considérer réellement comme des égaux et même être humble, modeste avec eux. Les traiter avec respect, d’égal à égal. Ce que souvent nous ne faisons pas, trop imbus de notre orgueil que nous sommes.
      Il n’y a pas à être rageux et dire "PUTAIN ILS NOUS ONT DEPASSE CES BATARDS QU’ILS AILLENT SE FAIRE ENCULER CES SALES CHINOIS REGARDEZ MAINTENANT COMMENT ILS NOUS MEPRISENT CES CHIENS". Ca nous discrédite complètement, c’est le moyen le plus court pour envenimer à mort nos relations ave la Chine.


    • Tarouilan Tarouilan 1er août 2008 11:08

      Supression des droit de douane......... c’est insuportable que continuellement des personnes ne faisant pas l’effort de se documenter avant se permettent de répondre sur AgoraVox, ici le code Taric : http://ec.europa.eu/taxation_customs/dds/cgi-bin/tarduty?ProdLine=80&Type=0&Action=1&Lang=FR&SimDate=20080626&YesNo=1&Indent=-1&Flag=1&Test=tarduty&Periodic=0&Download=0&Taric=8712003000&Country=CN%2F0720&Day=26&Month=06&Year=2008

      Beaucoup de produits fabriqués en Chine sont soumis à des droits de douane DE NOTRE PART ...qui peuvent s’élever à 62 %........ c’est criminel de la part de l’Europe, notre comportement est totalement moyenâgeux, c’est nous, qui sommes responsables des bas salaires en Chine, et de plus, nous gagnons de l’argent de la sorte sans l’avoir mérité, le jour ou les chinois nous rendrons la pareille, sur les produits que nous leur vendons, ce ne sera que bien mérité...


  • Georges Yang 1er août 2008 10:25

    Une societe a toujours besoin de boucs emmissaires, d’ennemis ... En France, on ne dit presque plus "les boches" car, l’histoire a fait evoluer l’opinion, l’Alemagne n’est plus un danger, meme au niveau du fantasme. De nos jours, l’ennemi, c’est le chinois et le serbe est le mauvais, le mechant du film.
    la paranoia anti chinoise est telle qu’elle repand ses miasmes et que tout ce qui est chinois devient condamnable. Les Jeux, bien sur, mais les jouets, les restaurants,. Le chinois est suspect de ne pas enterrer ses morts en France, de servir n’importe quelle saloperie dans les restaurants, d’acheter des quartiers entiers et de crer des nuisances et de la pollution(se souvenir de Popincourt dans le 11ieme)
    Celui qui remplacerait dans ses parolesou ecrits" CHINOIS" par ’JUIF" serait imediatement poursuivi en justice.
    Je denonce ce comportement dans mon dernier article.
    Democratie-ecologie, armes de destruction massives contre la Chine


    • Tarouilan Tarouilan 1er août 2008 11:14

      C’est évident, si nous nous permettions le centième de ces mêmes propos ....envers la communauté juive, DE CE QUE CERTAINS FRANCAIS SE PERMETTENT A L’EGARD DES CHINOIS....nous, nous retrouverions en prison pour des année, le racismes anti-chinois, est en plus en partie orchestré par le pouvoir français de façon très amplifié depuis que le nabot à talonnettes est arrivé à mettre la main sur la France.


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