Stopper les privatisations, défendre les statuts, l’emploi, le code du travail et refuser les directives européennes c’est la même bataille
Comme ceux de France Télécom et de l’EDF avant eux, les syndicats de la SNCF sont tentés de défendre le statut des cheminots sans véritablement engager la lutte contre la directive européenne qui précipite la concurrence sur les réseaux ferroviaires, donc ce qui l’accompagne inévitablement : la logique capitaliste de privatisation et de mise à mort du service public.
Les résultats de cet euro-accompagnement “syndical” de la casse européenne des services publics sont pourtant terrifiants : de la privatisation en cours des barrages et de l’ONF au harcèlement de masse dont furent victimes les agents statutaires de France Télécom privatisé, tout montre que le découplage de la défense des statuts et de la résistance à la casse européenne de la nation n’est rien d’autre qu’une duperie suicidaire. Dans le cadre de l’euro-privatisation, et plus globalement dans celui des sombres billevesées que sont le “service public européen”, le “socle social européen” et plus généralement la revendication de l'”Europe sociale” à l’intérieur de cette UE anti-ouvriere, guerrière et fascisante, il n’y a rien d’autre à attendre que le dépérissement précipité de tous les conquis du CNR et du Front populaire, avec en point d’orgue la mort de la France républicaine et populaire.
A l’inverse, associer fermement la défense des intérêts populaires à la dénonciation de la funeste ” construction ” européenne, c’est se donner les moyens politiques et syndicaux de fédérer les résistances en France et en Europe en combattant à la fois les gouvernements Maastrichtiens, le MEDEF et la diktatoriale UE, le chef d’orchestre continental de la casse.
On peut compter sur les militants du PRCF pour appeler dans chaque manif populaire à construire OFFENSIVEMENT le tous ensemble sans “oublier” d’appeler à dégager du même mouvement les contre-reformes et la Sainte Alliance de Macron-MEDEF et de l’UE qui détruit notre pays.
Il est illusoire de prétendre sauver le statut des cheminots dans le cadre de l’euro-directive ferroviaire qui substitue à la logique de service public issue de 36 et du CNR la logique capitaliste de « l’économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » (traité de Maastricht).
Cheminots, fonctionnaires, électriciens, souvenez-vous que certains ont prétendu sauver le statut de France-Télécom dans le cadre de l’euro-privatisation Jospin-Gayssot… On sait ce qui est advenu ensuite des agents de FT resté sous statut : ils ont parfois été plus harcelé encore par leur direction que les personnels officiellement précaires…Avec pour conséquences les drames que l’on connait !
Pas plus qu’il n’est sérieux de prétendre sauver le bac national, le statut national des fonctionnaires, l’Education nationale et les diplômes nationaux, comme le prétendent presque tous les syndicats enseignants, en ménageant la vache sacrée de la « construction européenne » et en ne levant pas un doigt pour défendre la nation indépendante, le produire en France, la langue française et tout ce que l’euro-atlantisme dominant envoie à la déchetterie sur l’autel de la « mondialisation » (des profits !).
Cessons de ménager le chef d’orchestre patronal européen dont Macron-MEDEF et Pépy ne sont que les petits proconsuls arrogants. Pour nationaliser les luttes, les étendre à l’Europe, brisons les chaînes de l’Union européenne !