mercredi 29 juin 2011 - par Kookaburra

Recensement ethnique = Racisme ?

Parmi les sujets dits « sensibles » certains sont, non seulement sensibles mais tout simplement clos, c’est-à-dire tabous. Et c’est justement ces sujets-là qui ne devraient jamais être clos, puisqu’une réponse objective et définitive n’est pas possible, étant donné que ce sont des sujets à controverse, où les opinions sont toujours opposées. Le recensement ethnique en est un exemple.

Les réactions au principe d’un recensement ethnique sont intimement liées à la culture. En France une large majorité est très hostile aux statistiques ethniques, considérées comme discriminatoires et racistes, alors que dans les pays de culture anglo-saxonne - G.B., USA, Australie, le Canada, Afrique du Sud etc. - le recensement ethnique est couramment pratiqué et largement approuvé par la population. Au Canada depuis la Deuxième Guerre Mondiale l’immigration a augmenté régulièrement, et les sociologues se sont intéressés au taux d’insertion de ces immigrés dans la culture dominante et dans l’emploi. Un premier recensement en 1981 fournissant les origines ethniques des immigrés montra une population de 1,1 million d’étrangers non-Européens, représentant 4,7% de la population totale. Dix ans plus tard la proportion avait atteint 13,4%, et entre 2001 et 2006 la population non-Européenne augmenta à un rythme beaucoup plus vite que celui de la population totale, notamment à un taux de 27,2%, soit cinq fois plus rapide que la population de souche. Au lieu du mot « ethnie » les recensements utilisent l’expression « minorités visibles ».

(Source :www.statcan.gc.ca)

Une proposition d’un tel recensement un France provoquerait un tollé. Comment expliquer cette différence de sensibilité ou d’interprétation ? En Allemagne et en Suisse les recensements comprennent des informations sur la langue maternelle et la religion ainsi que les origines géographiques des étrangers. Dans les pays pluriethniques comme l’Afrique du Sud et le Brésil, les recensements comprennent, entre autres facteurs, la langue maternelle, la religion et l’ethnie. En Inde, en plus de la langue et la religion, la caste est aussi recensée. En Nouvelle Calédonie des recensements ethniques ont été effectués en 1989, puis en 1996, et un nouveau recensement était prévu en 2003, mais lors de sa visite officielle, le Président de la République, Jacques Chirac, déclarait : « Cette idée de faire cocher une origine ethnique est scandaleuse ! », ce qui mis fin à ces recensements.

On constate que, dans la plupart des pays, les statistiques ethno-raciales font toujours partie des recensements, sans que cela provoque de l’indignation publique. En France le comptage ethnique est interdit par la loi. Même des statistiques sur l’origine culturelle et la religion sont taboues. Les raisons de cette discrétion exceptionnelle ne sont jamais précisées au-delà d’une vague crainte de racisme. Mais puisque des estimations se font régulièrement (on estime que les musulmans représentent environ 5% de la population) il est difficile de comprendre pourquoi une statistique plus précise serait une dérive raciste. Si les statistiques ethniques sont interdites, les estimations devraient l’être aussi. D’ailleurs, plusieurs associations et chercheurs souhaitent une révision de la loi sur les recensements, arguant que des statistiques ethno-raciales seraient, justement, utiles dans la lutte contre le racisme, notamment dans les discriminations à l’embauche et au travail. Le sociologue Patrick Simon socio-démographe à l'Institut national d'études démographiques (INED) réclame depuis longtemps un assouplissement de la loi pour permettre aux chercheurs à avoir des statistiques nécessaires pour leur travail.

Est-il légitime de vouloir mesurer la diversité ethnique de la population ? Pour combattre les discriminations, il faut d’abord les mesurer. Avec leur antiracisme hystérique les associations comme SOS racisme s’y opposent catégoriquement.* Leurs beaux discours sur la tradition d’accueil de la France et sur l’égalité devant le droit sont bien édifiants, mais leur pertinence à la question posée est moins claire, d’autant plus qu’elles insistent, en même temps, sur la nécessité de redresser la situation dans les entreprises et les administrations où la diversité n’existe pas.



69 réactions


  • non667 29 juin 2011 10:23

    Si les statistiques ethniques sont interdites, les estimations devraient l’être aussi.

    les estimations sont facilement truquable ce qui permet de sortir des conneries comme : l’immigration est une richesse pour la france ce que des statistiques ridiculiseraient ! smiley smiley


  • Georges Yang 29 juin 2011 10:31

    J’ai longtemps été contre les stats ethniques, ma position est désormais moins tranchée
    Mais comment les faire ces stats ?
    Par auto déclaration certes, je me ressent blanc, noir, asiatique etc
    mais ensuite, noir africain, noir antillais, mélanésien, dravidien papou ?
    Et les métis ? Et les quarterons ils se mettent où ?
    Les Somalis sont Somalis, ils refusent en Angleterre d’être noir, arabes ou africains

    Et puis, s’il existe des avantages communautaires, comme aux USA il suffit d’avoir un ancêtre plus ou moins douteux chez les Iaquis , les Sioux ou les Apaches pour se déclarer membres de cette communauté (droits aux casinos, quotas à l’université etc ...)

    Et ceux qui sont de père juif et de mère arabe, de couple mixte, les adoptés
    Pour être utilisable une statistique ethnique devrait compter au moins dix catégories et une bonne centaine de sous catégories et une case Autre ainsi qu’une case refuse de se prononcer et une Ne sais pas


  • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 29 juin 2011 11:29

    Tout le problème est de savoir précisément quelles sont les ethnies en question et sur quelle base on va faire le découpage notamment pour les Français non issus de l’émigration.

    Parce que perso, je ne sais pas si je suis d’ethnie Gauloise,Franque , Viking, Basque, Romaine, Corse, Bretonne ... outre le fait que je ne sais pas si je correspond aux critères d’appartenance aux dites ethnies vu que chez nous le tribalisme a disparu depuis le haut moyen age.

    Le différentialisme ethnique est inutile, arbitraire et ne peut mener qu’à des discriminations.




  • Georges Yang 29 juin 2011 12:07

    C’est donc difficile de se catégoriser soi même et c’est encore plu injuste de l’être pour les autres
    Je me considère plus Franc que Français et bien que de père Chinois, je ne me considère pas comme tel
    De toute façon, les statistiques ethniques seront toujours bâtardes, mais leur absence développe des fantasmes ou essaie de cacher l’évidence.

    Question, si dans une commune à 90 % musulmane arabe ou originaire d’Afrique , la population décide par pétition de fermer bistros et charcuteries , que fait l’état ?


    • Kookaburra Kookaburra 29 juin 2011 13:32

      Merci Perseus pour vos commentaires constructifs, mais la question reste, pour moi, ouverte.

      J’avoue que je ne vois pas pourquoi établir des statistiques provoque des discriminations racistes. Les commentaires expriment ce danger mais sans expliquer pourquoi et comment. Si on établit par exemple, que la population asiatique en France et de l’ordre de 3,7 millions, comment ce chiffre engendrait-il des discriminations ? Personnellement je n’ai aucune raison de vouloir le savoir, sauf par curiosité, mais si les chercheurs souhaitent faire des recensements, je ne vois pas d’inconvénient.


    • non667 29 juin 2011 14:03

      à kook
      J’avoue que je ne vois pas pourquoi établir des statistiques provoque des discriminations racistes. !
      si on avait le droit d’en faire des inconscients s’amuseraient à faire des statistiques et des % sur les juifs dans les médias ? alors là .:les rn et les hlpsdnh je vous dis pas !!! smiley smiley smiley


  • Gavroche Gavroche 29 juin 2011 12:15

    Le recensement ethnique serait nécessaire associé à une répartition réelle 80/20 dans toutes les communes (« mixité sociale ») afin d’éviter le déséquilibre actuel dans certains départements et pour favoriser une « intégration » ou « assimilation » plus efficace ayant une chance de réussir.


    • Gavroche Gavroche 29 juin 2011 12:39

      Peut être pas c’est vrai mais ils ne pratiquent pas notre mode d’intégration ou d’assimilation. Je pense que ce serait un « outil » parmi d’autres afin de réussir l’intégration ou l’assimilation de certaines populations.


  • Lorelei Lorelei 29 juin 2011 12:24

    Perso je suis surtout pour que l’on utilise plus notre impôt pour payer des associations à ne rien faire et à jouer aux staliniens


  • LeLionDeJudas LeLionDeJudas 29 juin 2011 12:52

    Faut pas chercher midi à quatorze heure, on sait que la cause principale de l’échec à l’intégration est principalement (mais pas seulement) d’ordre économique.
    Seulement cette explication remet en cause l’inégalité de la répartition des richesses, les tenants du pouvoir ont tout intérêt à ne pas l’ébruiter ni la promouvoir.
    Les bas du Front jouent les utilités parfaites dans ce grand jeu du « diviser le peuple pour régner », incapables d’identifier les causes réelles de leurs frustrations.

    Les statistiques c’est un peu comme les sondages, la forme des questions influent sur les résultats et l’interprétation de ceux-ci offrent autant de conjectures que la conjonction des planètes en astrologie.
    Les statistiques ne sont qu’un outil de justification d’une politique, sur la centaine de chiffres, il y en aura toujours un qui pourra apporter de l’eau dans le moulin de la mauvaise foi politique.

    Les statistiques ethniques ne sont qu’un outil supplémentaire pour détourner le peuple des causes réelles de son mal-être.


  • Martin sur AgoraVox Martin sur AgoraVox 29 juin 2011 13:20

    La discrétion officielle sur la répartition raciale ou ethnique vise à ne pas quantifier par des chiffres précis le processus de substitution des peuples que l’on observe actuellement en Europe.

    En effet, les rapports de l’ONU parlent de « migrations de remplacement » : les instances de l’ONU incitent les dirigeants européens à intensifier ce processus de remplacement des populations européennes autochtones. On peut par exemple le constater en lisant ce communiqué de presse : « Nouveau rapport sur les migrations de remplacement publié par la Division de la population des Nations Unies ».

    Le cercles au pouvoir craignent des réactions de rejet parmi les Européens autochtones. Pour éviter les désordres il faut que les donnés chiffrées restent cachées au grand public. De cette façon il est facile de nier les évidences en disant « rien ne prouve que la population européenne autochtone est en cours de remplacement ». Surtout il ne faut pas que les autochtones se rendent compte que ce remplacement est très rapide comme cela a été mis en évidence par les statistiques dans d’autres pays.

    La décision du Conseil constitutionnel français de ne pas mettre en place des statistiques sur les groupes ethniques ou raciaux, n’a en effet que cet objectif : il ne faut pas confirmer de façon officielle ce que chaque citoyen français est pourtant capable de constater en observant l’évolution « visible » de la population, il faut bercer les citoyens dans le flou et dans le mensonge délibéré en culpabilisant ceux qui oseraient dire la vérité.

    De façon générale, il est vrai qu’en France s’il est mal vu de dire certaines vérités, c’est surtout mal vu d’observer publiquement les faits qui concernent des groupes raciaux et ethniques ainsi que certaines religions qui connaissent une récente et forte progression en France. En langage « politiquement correct » il est bien vu de parler des « minorités visibles », ce qui est une expression vague, alors qu’on devrait parler de groupes religieux, ethniques et raciaux.

    Il y a effectivement une volonté en France de brider la liberté d’expression sur ces thèmes, cela explique, à mon avis, pourquoi certains articles sont difficilement publiés par AgoraVox lorsque leur sujet concerne les races humaines ou certaines religions ou encore l’idée de la nation protectrice ou de l’identité nationale.

    Par exemple, si vous avez publié quelques articles sur AgoraVox alors vous avez le statut de « rédacteur » d’AgoraVox et alors vous avez accès aux articles qui sont en attente de validation.

    Dans ce cas vous pouvez constater dans la rubrique « Actualités / Société » que l’article qui depuis le 14 juin est en attente de la validation par la rédaction d’AgoraVox a pour titre « L’avenir des races humaines ».

    De même vous pouvez constater dans la rubrique « Actualités / Europe » que l’article qui depuis le 22 juin est en attente de la validation par la rédaction d’AgoraVox a pour titre « L’identité des Européens, le nationalisme, l’européanisme et le régionalisme ».

    Les rédacteurs d’AgoraVox pratiquent probablement l’autocensure, ils hésitent à permettre la publication de ces articles, car les vérificateurs du conformisme « politiquement correct » les surveillent ....


    • Krokodilo Krokodilo 29 juin 2011 13:45

      Vous croyez vraiment que ce sont les clics des rédacteurs qui déterminent le choix des articles ? Le processus n’a jamais été expliqué clairement...


    • Krokodilo Krokodilo 29 juin 2011 15:39

      Je suis allé jeter un oeil sur cet article : on croirait lire un texte du KKK, la « race blanche » ! Pas étonnant qu’il ait été bloqué, ils doivent craindre un problème juridique. Mais personnellement, vu les grosses daubes qu’ils laissent passer au nom de la liberté d’expression, pourqoi pas celui-là, histoire de se défouler en le bombardant de critiques !


  • docdory docdory 29 juin 2011 13:39

    @ Kookabura

    Dans une République, tous les citoyens sont égaux en droit, ont les mêmes droits et les mêmes devoirs, sans distinction de couleur de peau ou d’autres caractéristiques physiques ( sachant que les « races » , d’un point de vue scientifique, n’existent pas .)
    Par conséquent, il n’est pas du ressort de l’Etat de vérifier de quelles « races » , orientation sexuelle, religion, opinion politique ou religieuse sont les citoyens.
    Les statistiques ethniques sont avant tout des statistiques racistes dont le but est de diviser la population pour la réduire en « communautés ». Le but politique des partisans des statistiques ethniques est clair : dresser les citoyens les uns contre les autres selon le principe bien connu, qui est « diviser pour mieux régner » . L’autre but politique est de justifier une injustifiable politique de « discrimination positive ».
    L’un des effets de ces statistiques est de déresponsabiliser les citoyens, qui au lieu de ne s’en prendre qu’à eux même de leurs échecs, ce qui est la règle de base pour les surmonter, les attribueront à leur appartenance à telle ou telle sous-catégorie de citoyens prétendument discriminée.
    Par ailleurs , si les statistiques ethniques sont ,à juste titre, interdites par la Constitution, il n’en est pas de même des sondages d’opinion. Aucune loi n’empêche un institut privé de sondage d’interroger les citoyens sur leurs opinions religieuses ou sur ce qu’ils estiment être leur « race ».
    Rien n’interdit à un journal, un parti politique ou n’importe quelle autre entité de commanditer des sondages sur la « race » , la religion , le niveau d’étude et la profession, qui donneront des résultats aussi satisfaisants que des « statistiques ethniques » dont la République Française, qui est une et indivisible, n’a pas à s’occuper.

    • Strawman Strawman 29 juin 2011 14:06

      "Dans une République, tous les citoyens sont égaux en droit, ont les mêmes droits et les mêmes devoirs, sans distinction de couleur de peau ou d’autres caractéristiques physiques.

      Par conséquent, il n’est pas du ressort de l’Etat de vérifier de quelles " races " , orientation sexuelle, religion, opinion politique ou religieuse sont les citoyens.
      Les statistiques ethniques sont avant tout des statistiques racistes dont le but est de diviser la population pour la réduire en « communautés »

      Les hommes et femmes sont égaux/ales en droits, et pourtant nous recueillons leur nombre exact par genre (http://www.ecosante.fr/FRANFRA/101.html). Ces statistiques seraient-elles sexistes ?

      « ( sachant que les » races « , d’un point de vue scientifique, n’existent pas .) »

      Tautologie, la notion de « race » étant un concept d’élevage défini par des critères non-scientifiques, et appliqué seulement aux animaux. Les biologistes et généticiens parlent plutôt de « sous-espèces » au sein d’une même espèce. Et non, les Européens, Asiatiques et Africains ne font pas partie de la même sous-espèce (je ne rentrerai pas dans le détail ici, si le sujet vous intéresse je vous encourage à vous documenter).


  • Krokodilo Krokodilo 29 juin 2011 14:07

    Les races n’existent pas (pas de définition scientifique possible, ni de détermination sûre) - alors que paradoxalement on admet leur existence et le terme chez les chiens, chevaux et autres à force de sélection forcée qui a fait diverger leurs caractéristiques, mais c’est un autre problème.
    Par contre les ethnies existent, et cette réticence à utiliser même le terme est une particularité quasiment exclusive de la France, je crois !
    J’aime bien la définition de Tahar Ben Jelloun : « C’est un groupe d’individus qui ont en commun une langue, des coutumes, des traditions, une civilisation, qu’il transmet de génération en génération. », encore qu’il semble parfois exister des gens qui se distinguent en ethnies sans aucun de ses critères (les Tutsis et les Hutus selon l’article de Wiki , très intéressant.
    La réalité ne peut être niée : ouvrons n’importe quel ouvrage de géographie, de géopolitique, d’anthropologie, ou encyclopédie, on y trouvera partout la description de pays, « partagés entre X ethnies », suivi de l’énumération des populations et régions concernées, avec une stimation de leur nombre ! Et on trouve ça normal, alors pourquoi le refuser chez nous ?
    L’ethnie est même revendiquée et proclamée par la plupart d’entre nous, y compris par les « Gaulois » : combien de fois ne s’exclame-t-on pas avec fierté « je suis têtu, je suis breton », « je suis corse, je vais pas me laisser emmerder comme ça », etc. De plus, les communautés partagent langues, coutumes, fêtes, avec leurs frères (ramadan, nouvel an chinois, etc.), et c’est bien naturel.
    D’accord avec la laïcité à la française, mais je ne vois pas d’antagonisme entre celle-ci et la reconnaissance de l’ethnie. De plus, les scientifiques ont besoin de cette notion puisqu’elle reflète une réalité.
    Mais c’est un outil qui peut être dévoyé ; comme les armes ou n’importe quel outil, ça peut servir utilement ou à massacrer. Comme Yang plus haut, je pense que toute enquête devrait prévoir de nombreux critères, langues, religion, choix personnel d’ethnie en incluant des items « métis » ou « ne peut se prononcer » ou « refus de se prononcer », à charge pour les scientifques de débrouiller les données.


    • Krokodilo Krokodilo 29 juin 2011 14:12

      J’ajoute que finalement, la notion d’ethnie est proche de celle d’identité ; et on peut revendiquer des identités multiples (régionales, française, européenne, religion, par exemple). Ca en fait une notion difficile à manier, avec prudence, mais qui existe à l’évidence.


  • King Al Batar King Al Batar 29 juin 2011 14:28

    A mon avis l’impossibilité d’établir des statistiques ethniques est mis en place pour eviter que l’on considère le système comme racistes.
    Mettre en évidence les inégalités sociale, scolaire, au regard de la justice, pour le droit au logement, pour l’ouverture des comptes bancaires, et j’en passe ne ferai que mettre en évidence le plan mis en place depuis les années 70 visant à laisser des citoyens francais d’origine Africaine vivre sur le territoire, avec la tête maintenus sous l’eau en permanence...

    Ce n’est pas les statistiques ethniques qui sont raciste, ce sont les resultats que l’on risque de découvrir !


    • Krokodilo Krokodilo 29 juin 2011 15:41

      Vous trouvez que Rama Yade a la tête maintenue sous l’eau ? Elle vit largement mieux que moi.


    • King Al Batar King Al Batar 29 juin 2011 16:49

      Rama yade et Rachida Dati sont de la poudre aux yeux pour faire plaisir aux cons ! C’est à dire les abrutis d’associations anti raciste et les connasse d’associations féministe.
      Trouvez vous Rama Yade compétente vous ?
      Moi pas...
      Je suis sur qu’il existe des gens issus des minorités qui sont bien sur, bien plus compétentes.
      Je ne suis absolument pas pour les quotas. Je ne pense pas que la majeure partie des francais soient raciste, bien au contraire même. Par contre je pense que le système l’est, et à la base. C’est à dire pas uniquement dans les cités, mais dans sa plotique extérieure liée à l’Afrique, et ce depuis la soit disante décolonisation !


  • LE CARDINAL 29 juin 2011 14:39

    des stats ethniques ?  smiley
    Pourquoi pas ?
    mais pour quoi faire ?

    l’important est de savoir ce qu’est : être Français

    l’on peut être noir et FR
    musulman et FR
    de Corse et FR
    de père Malgache et FR
    de mère Suédoise et FR

    et toi, tu dis que tu es quoi ?
    -je dis que je suis FR
    et toi ?
    moi je le suis mais crache sur le drapeau et siffle la Marseillaise
    -ah bon !
    comme quoi ...


  • LE CARDINAL 29 juin 2011 15:37

    imaginons, je dis bien imaginons qu’au cours d’un voyage touristique ... en algérie, la reine de mon cœur, je veux dire ma maman, accouche de la merveille des merveilles (moi) et que l’on me présente à elle par ces mots : « votre enfant madame est le plus craquant des algériens »

     smiley smiley smiley

    est il utile de préciser la certaine réaction de maman ?

     smiley smiley smiley

    comme quoi, hein ?


  • Kookaburra Kookaburra 29 juin 2011 15:59

    Plusieurs commentaires parlent des Droits de l’Homme, l’égalité de tous etc., mais je vois toujours pas le rapport avec des statistiques ethniques. Prenons un cas précis : islamophobie. Littéralement le mot veut dire «  peur de l’islam«  , mais il est utilisé abusivement pour dire  «  haine des musulmans  ». Dans les deux sens islamophobie est assez courante en France et un peu partout dans le monde. On sait qu’il y a environ 5 millions de musulmans en France. Si on fait un recensement et on constate que le chiffre est 5,7 millions. Est-ce que cela risquerait d’aggraver les préjugés contre les musulmans ? D’autres commentaires objectent que les statistiques sont inutiles. Mais les chercheurs y voient un intérêt. Dans l’article j’ai dit que les réactions à la question sont plutôt culturelles. En France j’ai appris à éviter des questions personnelles, mais si vous allez en Australie, on va vous tomber aussitôt dessus avec des questions «  d’où venez vous, qu’est-ce que vous faites ici en Australie, vous êtes touriste etc. etc.  » On ne connais pas la discrétion, la politesse françaises, c’est une différence culturelle. De même, dans un recensement officiel, si on me demande mes origines, ma religion, mon orientation politique, voit sexuelle, je le dirai sans hésitation. Imprudence ? Naïveté ? Le racisme existe partout dans le monde, mais je ne crois pas que les statistiques officielles y ont une influence. Jusqu’ici aucun commentaire n’a démontré le contraire.


    • schwitters schwitters 29 juin 2011 17:18

      Je suis en fait en train d’assister à une lente et douce désinformation qui ne me semble pas être sans arrière-pensées


      Le racialisme est-il une de vos marottes ?

  • schwitters schwitters 29 juin 2011 16:19

    Bonjour ma fille a les trois « ethnies » à la fois (cf. la photo de votre réclame), dans laquelle voulez vous la rangez


    Créerez- vous, quand vous serez responsable du recensement des catégories mixtes en différenciant si c’est le père qui est de telle ethnie où la mère ?

    Tant qu’on est dans la régression : un prélèvement génétique garantira le bon usage et l’effectivité des déclarations ?

    (un blanc peut cacher du sang noir)

    • schwitters schwitters 29 juin 2011 16:51
      Variante de 29 juin 16:19

      Si c’est comme ça (cf votre photo qui distingue bien les types, photo à tendance raciste en inversé, Benetton, je crois), militez donc pour l’interdiction des mélanges inter-ethniques et inter-religieux comme cela existe dans certains pays.
      Il n’a pas à tourner autour du pot : le gouvernement et la société civile conçoivent une nation où on est D’ABORD responsabilisé en tant de citoyen, ENSUITE, la diversité culturelle se discute et les mélanges se font ou pas.

      Faire des statistiques sur le nombre de musulmans, de chrétiens, de juifs, de bouddhistes, pas problème.
      Sur combien aime Madonna, la dernière porsche, le jambon beurre, la paella
      Sur le profil politique de ceux qui disent chanter la Marseillaise (cela m’arrive régulièrement)
      Sur ceux qui disent que la discrimination au faciès à l’embauche va de soi

      Il y a une hypocrisie derrière cette approche de statistique : montrer le problème évident des difficultés de pans de notre société...mais je crains fort que tout cela soit fabriquer pour stigmatiser.

      et voir SOS racisme comme un obstacle est d’un ridicule, ils n’ont tout de même pas la puissance d’une mafia !

    • Kookaburra Kookaburra 29 juin 2011 19:15
      « et voir SOS racisme comme un obstacle est d’un ridicule, ils n’ont tout de même pas la puissance d’une mafia ! »

      Les atteintes judiciaires à la liberté d’expression sont devenues si courantes qu’on commence à les accepter comme « normales » voire justifiées, comme on accepte aussi l’existence de nombreuses associations formées dans le but de traquer les « abus » de cette liberté. La liste de ces associations, parallèlement au nombre de cas d’abus, devient de plus en plus longue : SOS Racisme ; La MRAP ; la Licra ; la HALDE, l’UEJF ; le CRAN ; J’accuse...

      Les associations créent, ainsi, un climat permanent d’inquisition, réduisant la liberté d’expression au politiquement correct. S’autoproclamant «  représentatives  », elles remplacent de plus en plus la puissance publique, censée garantir le droit. Jusqu’à la loi Pleven de 1972 seules deux instances étaient habilitées à saisir la justice pour des propos racistes, notamment la personne s’estimant insultée et le parquet, en sa qualité de représentant de la société. Les cas de diffamation d’une communauté susceptible d’entraîner des violences contre ses membres étaient déjà pris en compte par la loi de 1881.


    • schwitters schwitters 29 juin 2011 19:42

      Parfait, ça se défend


      et pour ma fille qui à trois types ethniques (voir plus !) mélangés, vous faites quoi ?

  • LE CARDINAL 29 juin 2011 17:22

    ce serait car même pas mal d’avoir l’image de la FRANCE...cela montrerait la diversité qui compose notre nation, l’évolution dans son histoire.


  • Dark1 29 juin 2011 18:28

    S les races n’existent pas ,pourquoi parle t-on de « racisme » ?


    • Kookaburra Kookaburra 29 juin 2011 19:12

      Depuis les dérives raciste sous le régime nazi, le terme « race » a conservé, dans certains pays, une connotation péjorative, ce qui a conduit à son interdiction dans un cadre officielle en France. Certains chercheurs, notamment Claude Lévy-Strauss et Franz Boas, ont même essayé à démontrer que le concepte n’aurait pas de fondement scientifique, et grâce à leurs ouvrages, il est devenu courant d’affirmer que les races humaines n’existent pas. Cependant, le terme continue d’alimenter les débats autour de la biologie, et bien que disparu du vocabulaire français, il est toujours employé dans d’autres pays, et n’a pas même complètement disparu du texte législatif français.

      Feldman, Lewontin et King, résument ainsi la situation dans un article du magazine Nature, daté de 2003 :

      « Contrairement à l’idée défendue depuis le milieu du XXe siècle, on peut définir scientifiquement des races dans l’espèce humaine. La connaissance du génome humain permet en effet de regrouper les personnes selon les zones géographiques d’où elles sont issues.

      Utilisé pour signifier la différence entre les groupes humains , le mot « race » s’attache à des caractères apparents, le plus souvent immédiatement visibles. Les plus frappantes de ces différences sont chez l’homme la couleur de la peau, la forme générale du visage avec ses traits distinctifs, et le type de chevelure.

      Ainsi, dans une approche différenciée que l’on retrouve au sein de la vaste majorité de la communauté internationale dans le cadre de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale la notion de race humaine est parfaitement admise comme une réalité non seulement linguistique mais relevant également du fait social et distincte de l’ethnie.


    • schwitters schwitters 29 juin 2011 19:46

      Beau laïus, mais il est où le chaînon manquant ?

      et je n’oublie pas que vous ne m’avez pas répondu pour ma fille qui à trois types ethniques (voir plus !) mélangés, vous faites quoi pour la sélectionner ?

    • Kookaburra Kookaburra 29 juin 2011 19:51

      Je la mets dans « minorités visibles ».


    • schwitters schwitters 29 juin 2011 20:00

      Ah !


      Merci de me répondre, « minorités visibles »

      Ce qui est curieux, c’est qu’à force, elle fait plutôt aryenne, ce qui la rend presque invisible, un blanc légèrement maté, une chevelure lisse blonde châtain.

      Depuis peu, je pense que le« hasard » a bien fait les choses, bon je sais la génétique pourra détecter tout.

      Au Revoir              .



    • Dark1 29 juin 2011 20:05

      Merci pour votre réponse .En gros et pour cause de « politiquement correct » ,on s’appuie sur des travaux de chercheurs selon lesquels les races n’existent pas,mais qui eux mêmes sont contredis par d’autres chercheurs venant de pays ou le terme ne pose pas problème,pour finir par avoir des dizaines d’officines dont le fond de commerce est la lutte contre quelque chose qui n’existe pas puisqu’il n’y a pas de race . C’est bien ça ? Ou vivons nous tout simplement dans un pays d’hypocrites qui ne souhaite pas appeler un chat un chat ? Parce que si l’on autorisait un recensement « ethnique » ,peut être que le résultat serait tel que certaines vérités officielles voleraient en éclat et mettraient encore plus à mal le peu de cohésion qui existe dans ce pays ? Je ne me soucie personnellement,de l’origine de qui que ce soit ,mais ne croit pas un instant aux raisons invoqués par nos gouvernants .


    • Iren-Nao 30 juin 2011 05:33

      @ kookabura

      Il me semble bien que Saint Levi Straus appelait un negre un negre et tout un tas de gens difficilement accusables de mechant racisme nauseabond utilisent le concept de race qui est une realite (le plus souvent revendiquee) de tous les jours pour une enorme majorite de la population mondiale.
      Que ce soit ou non une verite « scientifique » ne change rien a cette realite.
      Nier les races est a mon sens du negationnisme.

      Iren-Nao


    • schwitters schwitters 30 juin 2011 07:58

      @ iren nao




      Vous ne savez pas ce que le mot nègre veut dire ?


      Vous ne devez jamais avoir été appelé comme ça, ou avoir de la famille appelé comme ça.


      Vous faites un raisonnement métonymique, si tous nos historiens, chercheurs, philosophes, essayistes, faisaient de la sorte, le monde serait, au mieux « poétique », sinon complètement incompréhensible.


    • Tetsuko Yorimasa Tetsuko Yorimasa 30 juin 2011 08:27

      Les haplogroupes sont pour le moment la meilleure façon de classifier le genre humain, il me semble ?


    • Iren-Nao 30 juin 2011 11:26

      Cher schwitters

      Du temps ou les mots avaient un sens avant le temps des bons sentiments et des bobos le mot negre, sauf en litterature et en art, designait un type d’individu generalement africain ayant le cheveu crepu, le cul rebondi, des narines cimme des ray ban et la levre genereuse, le tout de couleur chocolatee.
      On pouvait etre tres noir et pas negre pour autant comme certains indiens ou moult ethiopien .
      Voire negre tres clair.
      Le vocabulaire ne s’enrichissant pas de precisions negre ou noir, ou negro ou black blackos designe aujourdhui pauvrement tout ce qui est peu ou prou noirpiaud.
      C’est un mot que les africains eux meme emploient pour se qualifier, non sans parfois des conotations pejoratives qui les regardent..
      Quant aux senegalais, ils disent carrement et se revendiquent bougnoule, ce qui ne veut dire autre chose que noir dans leur langue.
      Sauf pour ceux qui n’assument pas leur etat ou en quete de victimisation le mot negre n’est pas plus intrinsequement insultant que footbaleur ou belge.
      Et ca n’est pas incompatible...

      Je n’ai guere compris votre conclusion sur la metonymie.

      Définition du mot :
      métonymie
      Nom féminin singulier
      (rhétorique) figure par laquelle un concept est désigné par le nom d’un autre concept qui lui est relié par une relation nécessaire (« boire un verre ») Je n’ai pas trop compris cette definition non plus en fait.
      Ca me laisse un peu l’impression que vous la jouez intello.....bobo ??

      Cordialement

      Iren-Nao

    • Kookaburra Kookaburra 30 juin 2011 12:07

      Malheureusement je ne trouve plus la référence, mais Lévi-Strauss, devant un auditorium étonné a dit à peu près ce que vous dites - que tout le monde l’utilise et comprend ce que on veut dire par races. Vers la fin de sa vie il est donc revenu sur sa thèse de la «  non-existence  » des races.


    • schwitters schwitters 30 juin 2011 22:23

      @ iren-nao  Beau texte, j’espère qu’il est de vous,


      C’est mes lectures un peu con qui me font utiliser le mot « métonymie » (L’Obvie et l’Obtus de Roland Barthes)

      Les bobos, j’en fait pas parti, j’ai pas l’sou et je les exècre autant que les droiteux UMPFN

      Cordialement


    • schwitters schwitters 1er juillet 2011 12:07

      Alors il est où le métallo qui en a plein sa caboche (des bougnoules))



  • Pie 3,14 29 juin 2011 20:28

    Je mets l’auteur au défi de proposer une nomenclature raciale qui a un sens.

    Les USA ont des statistiques raciales fantaisistes qui comptabilisent en fait leurs minorités ( les hispaniques sont-ils une race ?), au Brésil la plupart des gens se déclarent métisses car être noir est mal vu, la Grande-Bretagne classe comme elle le peut les ressortissants de ses ex-colonies.

    En réalité, tous ces classements sont culturels et reflètent l’histoire de chaque pays sans avoir la moindre caution scientifique. Ils s’attachent aux signes extérieurs visibles dont la génétique nous dit qu’ils ne définissent en aucun cas une race au sens scientifique du terme et à la relation historique des peuples avec la nation.

    Si la France procédait ainsi, elle distinguerait des noirs ( mais les antillais n’ont pourtant rien à voir avec les sénégalais), des maghrébins ( qui sont pourtant aussi blancs que vous et moi) etc...
    Ces distinctions seraient culturelles, inutiles, remplies de contradictions et de situations impossibles à déméler et au total n’enseigneraient sur rien.

    Il suffit de regarder les innombrables nomenclatures d’avant-guerre pour comprendre à quel point elles sont stupides et ne reflètent que les préjugés de l’époque.

    Racialiser la population n’est pas anodin, cela correspond toujours à une période de crise et de volonté de contrôle social tout en cherchant à éviter la question sociale.


    • Annie 29 juin 2011 20:49

      Je ne suis pas d’accord avec vous, Pie, ce qui est rare. Mais je vis dans un pays qui pratique le recensement ethnique. La question est moins de savoir si les catégories correspondent vraiment à la réalité, ce qui n’est jamais le cas, (mais on peut au moins se faire une idée de la composition ethnique d’un pays, et des opportunités offertes ou refusées à chaque communauté), mais si le gouvernement en place utilisera ces données pour des raisons auxquelles elles n’étaient pas destinées ou à des fins électorales. Je dois dire qu’en Angleterre où j’habite, ces données n’ont jamais été utilisées pour stigmatiser certaines communautés. Au contraire. C’est le manque de confiance dans le gouvernement élu qui fait qu’il n’est pas jugé souhaitable en France. Et parce que cette confiance jusqu’ici et pour moi, ici et aujourd’hui n’a jamais été trahie, je ne suis pas opposée en soi au recensement ethnique. Mais je comprends qu’on puisse l’être.


    • Pie 3,14 29 juin 2011 21:09

      Vous avez raison, les statistiques ethniques ne sont pas répréhensibles quand elles visent à mesurer les discriminations dont peuvent être victimes les minorités. Elles sont courantes dans les pays anglo-saxons et dans quelques autres pays.

      Elles n’existent pas en France en raison du modèle intégrationiste universaliste qui a prévalu jusqu’ici. On devenait français par la nationalité, peu importait les origines. Le souvenir du Pétainisme et de ses fichiers juifs explique aussi cette réticence.

      Le fait que ce débat arrive aujourd’hui n’est pas anodin et ne me dit rien qui vaille. Je ne pense pas que ceux qui prônent les statistiques ethniques aient les meilleures intentions du monde. On peut toujours les instrumentaliser ou les utiliser à mauvais escient ( le cas des japonais américains enfermés dans des camps de 41 à 45 le prouve).

      Ce pays est aujourd’hui gavé de discours xénophobes, anti-immigrés et protectionnistes, il n’a nul besoin de statistiques ethniques dans ce contexte.


    • Kookaburra Kookaburra 29 juin 2011 21:19

      Le législateur suisse, dans le contexte du phénomène raciste, fournit explicitement l’explication suivante sur les notions de race et ethnie contenues dans cette convention :

      « Les motifs de distinction illicites visés par la Convention ne se limitent pas, comme on pourrait le croire à première vue, à des signes distinctifs physiques. Alors que la « race » et la « couleur » sont des caractéristiques biologiques et physiques, « l’ascendance » désigne l’appartenance sociale ; par la notion d’ « origine nationale ou ethnique » viennent encore s’ajouter des composantes linguistiques, culturelles et historiques. De toute façon, la notion de race comprend des éléments subjectifs et sociaux : dans ce sens large - sociologique -, la race est un groupe d’êtres humains qui, en raison de caractères héréditaires et immuables, se considère lui-même ou est considéré comme différent des autres groupes. »

      Le terme de race demeure usité dans le langage courant pour désigner les ethnies ou les groupes ethniques. Mais si cet emploi ne choque pas aux États-Unis, la pertinence de son usage est par exemple contestée en France, où il peut être mal vu de dire « la race » quand il est possible de dire « les origines », terme moins chargé d’idéologie. Néanmoins l’interdiction de discrimination dans la Constitution française précise « sans distinction d’origine, de race ou de religion ».

      Ainsi, malgré l’abandonnement officiel, la notion de race conserve un usage social.


  • easy easy 29 juin 2011 21:19

    Quand c’est la fête, tout le monde est léger, tout le monde s’embrasse, on est tous frères.

    Quand c’est la crise, la misère, l’hystérie, l’agoisse, chacun passe à la jalousie et conçoit d’éliminer quelqu’un, parfois massivement.

    Qui alors ? Qui éliminer quand on hystérise ou paranoïse ? N’importe qui, au hasard ?

    Quelques uns font ça. Il tirent au hasard.
    Mais c’est rare.

    La plupart du temps, quand on en vient à concevoir d’éliminer des gens, on les sélectionne selon tel ou tel critère (religion, fric, couleur, langue, fringues, sexualité, politique...)

    Quand c’est la fête, les statistiques raciales ou ethniques (je ne crise sur aucun de ces mots) ne me posent aucun souci et du reste, personne ne songe à en établir.

    Mais ce n’est pas toujours la fête.
    Depuis une paire d’année, c’est même plutôt l’angoisse, yaka voir la quantité d’anxiolytiques qu’on s’avale.
    Alors les statistiques ou pire encore les repérages nominatifs des races ou ethnies ou couleurs ou origines, ça me fait un peu peur. Je ne perdrai jamais de vue que si les Nazis avaient si facilement repéré les Juifs c’était parce qu’ils étaient nominativement repérés, marqués, cochés, listés.

    Les stats, ce n’est pas du nominatif. Certes. Mais c’est un bon début.


    En dehors des hystéries, il y a autre chose. 
    Notre monde, depuis les Etrusques, ne cesse de s’industrialiser (ça avait commencé dans les mines) Au début du XIXème siècle, tous les Français n’étaient pas passés sous les fourches de l’industrialisation.
    Aujourd’hui, tous les Français y sont soumis. 

    L’industrialisation-normalisation, qui depuis des millénaires ne vise qu’à obtenir les meilleurs rendements du matériel animal et humain, est parvenue au maximum de ce qu’elle peut tirer de nous en tant que n’importe-qui-fusse-t-il-diplômé.
    Même en exploitant les différences de niveau de vie à travers les océans, l’industrie atteint ses limites sur ce réservoir de 6 milliards de n’importe qui.
    L’industrie vit son pic de rentabilité du matériel animal et humain.

    Les machines ont été spécialisées, les habitats aussi, les cultures aussi, les animaux aussi, les métiers aussi.

    Il reste un seul espoir pour l’industrie. Et il consiste à sélectionner les matériels humains.

    Chacun d’entre nous, quand il lance quelque anathème contre quelque sous-groupe humain et sous quelque prétexte que ce soit, offre sur un plateau d’argent des éléments de thèse à l’industrialisme et à son normalisme efficaciste) afin qu’elle puisse dire un beau matin que telle ethnie est utile, telle autre inutile.


    Lorsque, pour une compagnie minière recherchant un filon de Wolfram, je faisais de l’échantilonnage de pierres sur une région, je ramenais de quoi établir une carte avec des statistiques de présence de ce minerai. Et c’est bien entendu en fonction de cette carte statistique que l’entreprise plaçait sa mine de façon à ce qu’elle soit la plus rentable possible.

    Je ne me doutais pas qu’un jour, on en viendrait à faire la même chose avec les humains.
     
    Mea maxima culpa.



    De toutes manières, l’industrie n’attend pas notre permission pour établir ses cartes. Internet la renseigne déjà très bien sur nous et en allant bien au-delà de la couleur de nos yeux.






  • franc 29 juin 2011 21:42

    Qui a peur de la vérité !

    je ne pense pas que les statistiques ethniques soient du racisme,c’est au pire du racialisme mais ceci n’est pas un délit encore moins un crime

    je suis favorable au statistique ethnique car c’est un outil scientifique au service de la vérité au prime abord

    et il n’ y pas beaucoup de difficultés pour le réaliser puisque d’ailleurs cela se pratique couramment dans les pays anglo-saxons 

    Il ya des groupes fondamentaux de race ,(terme tout à fait correct et même obligatoire à utiliser puisque c’est dans le dictionnaire établi par l’Académie française ) ,à l’intérieur de l’espèce unique humaine, d’après certains scientifiques il y’en aurait 5 ou 6 comme il ya des couleurs fondamentales  ;et puis il ya des races métissées comme il ya des couleurs métissées et donc des sous-groupes de métis suivant la composition du métissage et suivant le degré ou la fréquence du métissage ,suivant le nombre de métissage successif -------------------------on ne devrait que se limiter au quatrième métissage successif avec une même race fondamentale puiqu’après la différence s’estompe -----------avec cette race fondamentale ---------------------------------------------de plus pour les métis qui se trouvent dans l’ambiguité ,on tiendra compte de la psychologie de la personne qui se sent plus dans tel ou tel groupe que dans un autre et qui fera son choix purement administratif personnellement 


    je rappelle que le terme et le concept de race se trouve dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen ,comme dans les livres religieux fondamentaux comme la Bible ou le Coran 


  • Kookaburra Kookaburra 29 juin 2011 21:47

    Tant qu’on y est, il serait intéressant de définir le terme «  ethnie  ». Selon le Robert : «  L’ensemble d’individus que rapprochent un certain nombre de caractères de civilisation, notamment de langue et de culture (alors que la race dépend de caractères anatomiques). L’ethnie française englobe la Belgique, la Suisse romande, le Canada français.  » Cette définition vous convient-elle ? Et la Martinique ?


  • Le péripate Le péripate 29 juin 2011 22:24

    Avoir un air de famille n’a rien d’extraordinaire. Et l’expérience sensible que chacun a de la race n’est rien qu’une compétence à distinguer, à discriminer entre différents airs de famille.

    Pas de quoi s’énerver.


  • Lorelei Lorelei 29 juin 2011 22:43

    au fait un kabyle c’est quoi comme ethnie et si ce dernier où cette derniere à une maman allemande ???


  • jacques lemiere 30 juin 2011 01:18

    On voit mal à quoi conduiraient des statistiques ethniques si ce n’est une politique ou des decisions reposant sur la notion d’ethnie voire une façon de penser reposant sur cette notion....

    Mais allons plus loin...une politique raciale est inacceptable car elle est INJUSTE , mais faut il condamner les racistes individuellement ? au nom de quoi ? Les préjuges raciaux reposent sur l’éducation l’environnement et l’habitude d’une certaine façon, les gens n’en sont pas responsables ...en outre on peut être raciste et ne faire de mal à personne...
    Il faut toujours privilégier un discours humaniste reposant sur la justice ; et d’ailleurs ce type de raisonnement n’a t il pas permis aux POLITIQUES racistes et crimes racistes d’être condamnés par des populations encore essentiellement racistes ?
    En clair il y a des racistes qui sont de braves types et des racistes qui sont de fieffés salauds...on ne doit condamner que les actes

    • Le péripate Le péripate 30 juin 2011 08:45

      On ne doit condamner que les actes. Vous avez tout à fait raison. Mais il faut bien constater que une évolution sensible a eu lieu ces dernières décennies. Insidieusement des opinions, des pensées, sont devenues condamnables en soi. La réglementation a un pied dans nos esprits. Un pied encore léger. Pour le moment.


  • Asp Explorer Asp Explorer 30 juin 2011 08:26

    La différence entre le Canada et la France n’est pas que culturelle, elle est aussi historique. Le Canada est né de l’immigration, les populations indigènes ayant été marginalisées comme partout ailleurs en Amérique du nord. Du coup, les populations européennes n’ont pas de légitimité particulière à dominer l’espace, et le fait qu’il y ait 5, 15 ou 25% de non-blancs dans le pays n’est pas de nature à causer pas de psychodrame. La France en revanche est une nation dont la population est européenne depuis toujours, une population qui n’a connu aucun changement majeur durant mille années de moyen-âge et n’a commencé à se mélanger - avec d’autres européens tout d’abord - qu’à partir des années 1850. Il préexiste une forte culture autochtone liée, et je suis désolé d’écrire le mot tabou, à une race.

    D’autres pays n’ont pas ce genre de questionnements. Le problème est différent en Grande-Bretagne par exemple, où un immigré Pakistanais peut devenir Britannique, mais ne sera jamais Anglais, Gallois, Ecossais... En France, la faiblesse des cultures régionales et le tabou racial conduisent à ce que l’importation de populations d’aspects, de cultures et de religions différentes revient à déposséder les autochtones de leur identité, à charger le mot « Français » d’un sens qu’ils ne reconnaissent pas. D’où le sentiment répandu de « on n’est plus chez nous ».


  • frédéric lyon 30 juin 2011 08:38

    Pourquoi essaye-t-on de faire dévier le débat sur l’immigration vers un débat sur les « races » ??


    Rien n’interdit de bâtir des statistiques sur les populations humaines d’un pays en segmentant les populations concernées en fonction de leur origines géographiques, ou de l’origine géographique de leurs ascendants à une ou deux générations, ou en fonction de leur appartenance religieuse.

    C’est à dire en les segmentant à partir de critères parfaitement objectifs et peu contestables.

    Cela sera bien suffisant pour constater si, oui ou non, les immigrants d’origine asiatique s’intègrent mieux que les immigrants africains sur le marché du travail, par exemple, ou pour savoir si les enfants d’immigrants de la seconde génération ont un meilleur taux d’échec scolaire que ceux de la première génération, ou pour savoir si les individus de confession musulmane ont une plus forte représentation dans la population carcérale que les individus qui se déclarent orthodoxes ou athées.

    Après tout celà, on pourra débattre en toute connaissance de cause des raisons qui expliquent les disparités que l’on aura constatées et quantifées par des statistiques sérieuses.

    La notion de race, beaucoup trop imprécise, et qui ouvrirait des débats sans fin sur la question de savoir à quelle catégorie appartiendra tel ou tel individu de l’échantillon humain concerné, n’est d’aucune utilité.

    D’ailleurs les statistiques américaines sont bien confuses, qui mélangent des éléments qui semblent se référer à une appartenace ethnique (« noirs » ou « blancs ») avec des éléments qui semblent se référer à une origine géographique, ou même seulement à la pratique d’une langue maternelle (« hispaniques », par opposition sans doute à « anglophones »).

    Ces statistiques mélangent donc tout avec n’importe quoi pour finir par multiplier des pommes par des fraises. 

  • frédéric lyon 30 juin 2011 08:52

    La question de fond est bien la question de l’immigration.


    Quels sont les coûts et les bénéfices réels de cette immigration ?

    Ces coûts, ou ces bénéfices, réels sont-ils identiques pour toutes les populations immigrés ?

    Voilà les questions que nous devons nous poser.

    Car il s’agit d’aller vers une immigration maîtrisée qui soit définie en fonction de nos objectifs, en fonction de son coût et de son bénéfice réel escompté.

    Et il s’agit de mettre fin à une immigration sauvage de populations qui ne parviennent pas à s’intégrer dans notre économie et dans notre société qui coûtent sans aucun doute fort cher au budget de l’Etat, qui enfoncent encore un peu plus les déficits de nos comptes sociaux, qui ruinent notre Système éducatif et qui remplissent nos prisons.

    En bref, il s’agit d’imposer à nos candidats à l’immigration en France les mêmes règles qui s’appliquent aux candidats français à l’immigration aux USA, au Canada ou en Australie. 

    • Jean Yanne Jean Yanne 29 décembre 2012 08:35

      L’immigration ?


      Actuellement le capitalisme marchand , dans le but d’accroitre la consommation , fait venir en masse en France tout le sous prolétariat africain primitif qu’elle peut .

      Le principe consistant à accroitre la consommation intérieure , consommation assistée , qui est le moteur de la croissance !
      Ils le disent et le démontrent !

      Bien sûr , les défauts de cette immigration d’individus bons marchés sont connues , racisme , primitivisme , inadaptation mais soumission au régime et incapacité de contester intellectuellement celui ci !
      Par le jeu majoritaire démocratique cela revient à étouffer les Français et leur pouvoir de contestation .

  • Bug Cafard Bug Cafard 30 juin 2011 08:56

    Encore un dogme français décidé par « l’élite », or il est à peu près certain que si vous questionnez le quidam de la rue il ne s’offusque pas de répondre à une question sur ses origines, cela se pratique tous les jours mais la politique officielle en a décidé autrement. Pourquoi ? c’est simple ceux qui posent problème dans ce pays sont majoritairement d’origine nord africaine et africaine mais surtout musulmans. ça il ne faut pas le dire, c’est du racisme mais tout le monde le pense et le dit en privé.
    La France un pays de faux culs peut-être, alors qu’on ne fasse pas de comptage « ethnique » ok mais qu’on apprenne à ceux qui viennent dans ce pays à respecter la langue, la culture la religion mais surtout ses habitants.
    Ne venez pas me faire chier avec Le Pen, je connais pas mal de gens de gauche qui disent la même chose, trop bon trop con.

    Bug cafard ethnique


    • schwitters schwitters 30 juin 2011 09:42

       « je connais pas mal de gens de gauche »,

      c’est quoi ? un nouveau concept de « propre sur soi » ?

    • Bug Cafard Bug Cafard 30 juin 2011 11:59

       « je connais pas mal de gens de gauche »,

      c’est quoi ? un nouveau concept de « propre sur soi » ?

      Vas chier dans ta caisse. ça c’est pas un concept c’est factuel.
       
      Bug cafard factuel


    • schwitters schwitters 30 juin 2011 17:47

      Ecrasé qui Bug Cafard etn nique ?


    • Asp Explorer Asp Explorer 30 juin 2011 23:15

      Ce n’est pas être faux cul de ne pas le dire. C’est craindre la loi, on n’a pas envie de finir en taule.


  • frédéric lyon 30 juin 2011 09:38

    Ceux qui s’intéressent à la question des « races » humaines peuvent se référer aux études génétiques effectuées par Luigi Luca Cavalli Sforza, professeur de génétique des populations humaines à Stanford et qui est considéré comme un des généticiens les plus importants du 20ème siècle.


    Car il semblerait que malgré toutes les confusions que la notion de « races humaines » peut engendrer, la notion de « race humaine », Cavalli Sforza préfère parler de « clusters », repose bien en dernier ressort sur les bases génétiques objectives.

    Voici les neuf « clusters » fondamentaux qui peuvent servir à définir et à classer toutes les populations humaines en fonction de leurs distances génétiques relatives, selon les travaux des généticiens modernes :

    Africains
    Aborigènes Australiens et de Nouvelle Guinée
    Iliens du Pacifique
    Asiates du Sud Est 
    Asiates du Sud et Nord Africains
    Amérindiens
    Asiates du Nord et de l’Artique
    Asiates de l’Est
    Caucasoïdes Européens

    La couleur de la peau n’a que peut d’intérêt, on voit qu’un même « cluster » peut regrouper ensemble des populations à couleur de peau plus ou moins foncée.

    On voit aussi que la taille des clusters est très variables, le cluster « Aborigènesd’Australie » ne compte que quelques centaines de milliers d’individus, tandis que le cluster « Asiates de l’Est », c’est à dire principalement les Chinois et le Japonais, compte plus d’un milliard d’individus, de même que le cluster « Caucasoïdes Européens ».

     

    • schwitters schwitters 30 juin 2011 10:27

      Je me réfère à Wikipédia en suivant votre réaction :

      « En génétique, des gènes appartenant à la même famille peuvent dans certains cas être groupés les uns derrière les autres au niveau d’une même région chromosomique, ils forment alors un cluster. »                                         Ce scientifique ne parle pas de races.
      D’ailleurs on peut voir un « arbre phylogénétique » très intéressant car il rejoint les travaux de paléoanthropologie : pour cette science, « la génétique fournit des éléments sur le brassage génétique et les mouvements de populations au cours de l’histoire ».


      « Dans mon cas d’espèce », mon génome est de trois continents, résultat : un rebrassage qui se surajoute à tous les anciens brassages, faire une carte pour « le savoir » de la science ne me poserait aucun problème en tant que citoyen, à partir du moment que cela ne soit pas un moyen de créer des virus où autre afin de se débarrasser de certaines combinaisons...(c’est un exemple, mais pas si idiot que cela)
      Par contre le racialisme, ça ne passe pas ainsi que les théories de races humaines qui pourrait faire croire aux gens qu’une « race pure » ou des « races pures » existent, la diversité existe d’une région à une autre par le simple fait des mouvements de notre espèce.

      Comme vous le dites : « La couleur de la peau n’a que peut d’intérêt, on voit qu’un même »cluster« peut regrouper ensemble des populations à couleur de peau plus ou moins foncée. »

      La science a tous les mérites, pas celle de la manipulation des esprits comme primat.
      Merci pour la référence à Luigi Luca Cavalli-Sforza





  • franc 1er juillet 2011 15:25

    C’est une question de terminologie ,dans les anciens temps on parle de race ,aujourd’huis on parle de cluster ,mais c’est à peu près le même concept

    on veut bannir le terme de race idéologiquement surtout en France ,mais la réalité ou le concept reste la même et on ne peut bannir le racisme en bannissant le terme race ,au contraire je pense car on affronte pas alors la réalité ---------------------------------au lieu de parler de racisme ,on parlera d’ ethnicisme ou de clustérisme et ainsi de suite

    il ya en effet des différences génétiques à l’intérieur même d’une famille au sens strict de ce terme ,par exemple on peut trouver dans une famille des enfants avec des caractères physiques , psychologiques ,intellectuels et même spirituels tout à fait différent ,ce n’est pas pour autant qu’on ne puisse pas catégoriser pour la science de la psychologie des groupes humains suivant les caractères psychiques dominants ,comme les colériques ,les sanguins ,intellectuels,manuels,émotifs,extravertis ou introvertis,etc.....(voir le livre de Pierre Daco,« les prodigieuses victoires de la psychologie moderne »)

     parralèlement aux individus et au niveau des peuples peuples, il ya des qualités qui rassemblent un certain groupe de gènes qui caractérisent spécifiquement les peuples qu’on appelle « cluster » selon la terminologie de Cavali Sforza et qui différencient les peuples


  • Kookaburra Kookaburra 1er juillet 2011 16:28

    Faudrait peut-être différencier le langage scientifique et le langage populaire - dans le sens populaire la notion de race est claire pour tout le monde, et cela n’a rien a faire avec la génétique, c’est l’aspect physique uniquement. Pas valable ! diront les scientifiques, mais ils se disputent entre eux aussi. En Australie les Asiatiques réussissent mieux que les Aussies de souche parce qu’ils sont plus disciplinés, plus ambitieux, plus travailleur. Déjà à l’école se sont les meilleurs élèves. J’ai beaucoup de respect pour cette «  race  ».


  • kinette 5 juillet 2011 19:56

    Atterrée... vraiment atterrée de lire certaines « justifications » scientifiques de personnes qui n’ont manifestement pas idée de ce qu’est un marqueur génétique, de la façon dont on fait des « clusters » mais sont toutes joyeuses à l’idée de prétendre que les scientifiques justifient leur idée de « l’existence des races, qui va si bien avec l’idée que tout le monde a que ça existe »...

    J’ai presque l’impression de lire un discours de créationniste qui cite des papiers scientifiques en prétendant que ça prouve bien l’existence de Dieu.

    Oui, l’espèce humaine a une certaine structure de populations, liée à son histoire (séparations de groupes humains, mutations...). La génétique permet de retracer les passages de gènes d’un groupe à l’autre et certaines histoires de migrations. Elle fait appel à différents marqueurs, qui, de façon intéressante, n’ont pas toujours « glissé » de la même façon d’un endroit à l’autre. Imaginez un immense tableau où un artiste s’amuse à déverser des peintures de différentes couleurs. Il fait ça sur plusieurs couches, et les couleurs sont plus ou moins miscibles. A la fin, on obtient une œuvre d’art tridimensionnelle, avec des mélanges, des nuances, parfois des zones de séparation un peu plus franches. Avec certains outils statistiques, on pourra reconstituer le fait que dans la première couche, la peinture rouge a diffusé surtout vers la droite, tandis que la bleue était à l’origine au milieu, et la verte à droite. Si on aime faire des catégories, on découpera l’espace de cette couche en zones (en faisant fi des zones bien mélangées, parce que si on fait des catégories, il faut bien fixer des limites... d’ailleurs en statistiques, on a un joli terme pour certaines méthodes permettant de séparer des unités, l’analyse discriminante...). Ceci dit, si on décide de considérer une autre couche de peinture, on obtiendra peut-être un découpage différent...
    Parfois on a un découpage, avec des sous-découpage, des sous-sous découpages, etc...

    Bref, si on VEUT vraiment couper l’humanité en morceaux, on y arrive. Ce qui ne signifie pas que tous les individus soient facilement attribuables à un des morceaux... la grande question de ces jeux de génétique est : que souhaite-t-on faire ? Quand c’est pour reconstituer l’histoire, on a des questions scientifiquement valables, et pour s’y retrouver, on fait bien des groupes (tout comme on le fait avec les langues, même si certaines langues sont bien « mêlées »). Ce qui me pose question, c’est l’idée de « faire des groupes pour faire des groupes ». Une sorte de manie humaine qui n’a pas grand chose à voir avec les réalités biologiques. Quand on voit les problèmes qu’on a déjà avec la notion d’espèce (qui est loin d’être si simple qu’il n’y paraît, alors que « tout le monde pense savoir ce que c’est »)... faut-il vraiment s’emmerder avec des histoires de race pour le plaisir de catégoriser ?

    Qu’on s’intéresse à l’origine géographique d’une personne dans un but essentiellement pratique (et sans se voiler la face sur l’imprécision inhérente à ce genre de chose), comme par exemple essayer de diagnostiquer une maladie dont la fréquence diffère selon les continents, ou adapter un traitement médical, pourquoi pas.

    Mais force est de constater que l’idée de race (souvent euphémisée en « ethnie ») est le plus souvent utilisée pour affirmer des stéréotypes, et si possibles les renforcer. Ceci rassure les gens (on sait à quoi s’attendre) et leur permet de se comparer (le plus souvent à leur avantage). Evidemment, ça a des effets pervers, très bien mis en évidence par des expériences de psychologie sociale (mais difficile à faire réaliser aux gens, car c’est le propre du stéréotype d’être renforcé par toute expérience qui semble le confirmer, sans que les expériences inverses n’aient vraiment de prise. De plus, les victimes de stéréotypes en arrivent souvent à s’y conformer, sous la pression sociale...).

    Triste monde, mais tellement humain...

    K.


  • Jean Yanne Jean Yanne 27 décembre 2012 18:57

    Le problème avec le recensement « ethnique » consiste à définir les « ethnies » ...


    Personnellement en tant que métis de je ne sais combien d’ethnies , je ne sais pas dans quelle cas on pourrait bien me ranger !


    Je me souviens d’avoir fait un cours introduisant les statistiques en Guyane sur la base de sondages et le proviseur , antillais , me faisait remarquer que je n’avais pas fait de distinction sur la base d’ethnie .... ça m’a considérablement surpris et ai compris que lui , par contre , était très marqué par l’ethnisme ou le racisme pour être plus direct !

    Par contre , et pour faire scientifique , je pense qu’il conviendrait de corréler toutes les statistiques sur la base du génome ce qui serait plus rationnel et scientifique d’ailleurs !

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