jeudi 8 juin 2017 - par chems eddine Chitour

Tempête dans un verre d’eau au Golfe : la guerre picrocholine entre Salman et Tamim

« Nombre d'États du Golfe lorgnent sur le patrimoine français et tentent, des pétrodollars plein les poches, d'acheter tout ce qui peut l'être avant épuisement de l'or noir. Jusqu'ici nos dirigeants leur avaient résisté - du moins en apparence -, offusqués par tant d'audace. Mais, avec le Qatar, c'est une tout autre histoire. La France est devenue le terrain de jeu sur lequel la famille Al-Thani place et déplace ses pions politiques, diplomatiques, économiques, immobiliers ou industriels. »

Pierre Péan et Vanessa Ratignier « Une France sous influence. Quand le Qatar fait de notre pays son terrain de jeu », éd. Fayard, septembre 2014.

 

 Voilà ce que peut faire la diplomatie du chéquier qui arrive à venir à bout de tous ceux qui, en apparence, sont incorruptibles. On prête à Henri Kissinger cette fameuse phrase : « Tout homme a son prix. » C'est dans ce cadre que l'on peut comprendre entre autres les réceptions de l'ambassadeur du Qatar en France qui offre à ses invités au moment du départ, des chèques de 10 000 euros. Combien parmi les bien-pensants politiques en France n'ont pas émargé ?

Combien n'ont pas fait du chantage en demandant carrément de l'argent pour prix d'une position conciliante ? C'est d'ailleurs dans ce cadre que l'on peut comprendre l'octroi de l'organisation de la Coupe du monde au Qatar en 2022 avec dit-on son cortège de corruptions multiples. La rente imméritée, des pays arabes pétroliers installés dans les temps morts, leur permet de prendre en otage leurs peuples les condamnant à regarder filer à toute vitesse le train du progrès tandis qu'ils ruminent sur le quai de la gare leur frustration.

On peut comprendre le mépris dans lequel sont tenus ces potentats gros, gras et bien nourris pendant que la misère s'avère être la calamité la mieux partagée pour des centaines de millions, voire des milliards de besogneux, quelles que soient leurs latitudes. Non, les Arabes ne sont pas que cela ! Il fut une époque où ils représentaient l'espérance de l'humanité.

Un colosse financier avec un sabre nain

Le Qatar est un Emirat du Moyen-Orient d'une superficie de 11 427 km². pour trois cent mille autochtones et un million d'étrangers qui ont un statut peu enviable, surtout s'ils ne sont pas des Occidentaux. Petit producteur de pétrole, il est aussi le troisième producteur de gaz naturel du monde après l'Iran et la Russie. On ne parle du Qatar que dans la démesure, en termes de gaspillage d'une rente imméritée, on oublie aussi de parler de sa capacité de nuisance qui lui a permis -diplomatie du chéquier aidant- de faire ce qu'il veut et de se donner une visibilité à travers une chaîne médiatique « El Jazeera » avec des appréciations sélectives, mais aussi en se prenant pour un stratège guerrier quand il s'est agi de chasser en meute derrière la France et le Royaume-Uni le gibier Kadhafi. (1)

« Si des personnes ont pu être dupes de la pseudo-révolution libyenne soutenue par les « révolutionnaires » bien connus que sont Nicolas Sarkozy, Bernard-Botul-Henri Lévy ou David Cameron, voilà qui pourrait leur ouvrir les yeux... Pour la première fois, le Qatar admet avoir participé aux opérations sur le terrain aux côtés des rebelles libyens. (...) Trois jours après la proclamation par le CNT de la « libération » totale de la Libye, les chefs d'état-major des pays engagés militairement en Libye se retrouvent pour une réunion à Doha, au Qatar. A cette occasion, le chef d'état-major qatari, le général Hamad ben Ali al-Attiya, a révélé que des centaines de soldats du Qatar ont participé aux opérations militaires aux côtés des rebelles en Libye. On apprend même que le président Omar el-Béchir du Soudan a fourni quantité d'armes aux prétendus « rebelles ». Il apparaît aussi, écrit Ian Black, que c'est le Qatar qui dirigera les efforts internationaux pour former l'armée libyenne, récupérer les armes et intégrer les unités rebelles souvent autonomes dans de nouvelles institutions militaires et de sécurité (...) Et lors de l'assaut final contre le QG de Kadhafi à Tripoli fin août, les forces spéciales qatariennes étaient en première ligne. Le Qatar a aussi accordé 400 millions de dollars aux rebelles, les a aidés à exporter le pétrole depuis Benghazi et a monté une station de télévision à Doha. (...) » (2)

La rupture des relations Arabie saoudite et consorts vs le Qatar

Une tempête dans un verre d'eau ! Le monde va s'arrêter de tourner car deux potentats gros et gras et bien nourris, qui n'ont rien apporté à la civilisation humaine, sont en froid ! On dit même que le mardi 6 juin à midi, l'émir du Qatar a promulgué un décret mettant les forces armées qataries en état d'alerte pour faire face à toute agression éventuelle contre ce pays. Le Qatar a annoncé dans la nuit du mardi 23 mai que son agence de presse QNA avait été piratée par une entité inconnue et qu'un faux communiqué attribué à l'émir avait été diffusé. Ce dernier affirmait que Tamim Ben Hamad Al-Thani s'était prononcé sur divers sujets sensibles mettant en cause ses voisins du Golfe et notamment la nécessité de réexaminer les relations avec l'Iran. Et alors ?

Ce sont des farces risibles qui n'intéressent que les médias qui font du scoop, sans épaisseur leurs fonds de commerce. On dit que tout cela est dû à la rencontre Trump-Salmane qui a conforté les Saoudiens en leur disant faites ce que vous voulez, mais en payant le prix du deal. D'abord, les cadeaux inimaginables une épée de 25 kg d'or et incrusté de diamants, un voilier de 140m et en prime un petit cadeau à la fille du président évalué à 200 millions de dollars Ensuite, la consistance du deal : près de 400 milliards de contrats dont 100 milliards d'armes qui vont servir à l'Arabie saoudite de faire la guerre à d'autres Arabes.

Pendant ce temps, les Saoudiens lambda vont se serrer la ceinture d'autant que le déficit frise les 90 milliards de dollars et que le prix du baril est à moins de 50 dollars. Bref, l'Arabie saoudite veut créer une Otan arabe - elle a enrôlé l'Egypte- avec une armée de 34 000 hommes et elle a reçu l'assurance de Trump dans sa « croisade » ou « djihad » contre un autre pays musulman qui vient de faire une leçon magistrale au monde occidental en organisant des élections transparentes propres et honnêtes qui ont vu la reconduction de Rohani universitaire et homme pondéré qui a réussi l'accord sur le nucléaire. Aucun média occidental n'a était objectif pour rapporter l'évènement L'acharnement des Saoudiens à l'endroit de l'Iran est conforté par les Américains et par Israël qui y voit une occasion de démolir le dernier domino qui représente un islam du savoir. Naturellement, pour les vassaux américains du Golfe, ce serait le rêve et cela restera un rêve.

Pourquoi le Qatar est-il devenu infréquentable ?

Hala Kodmani, ancienne fille de diplomate syrien ayant émargé au râtelier de la République syrienne avant de déclarer par ses filles interposées la guerre à Bachar el Assad, nous donne des éléments de réponse complémentaires : « Cette décision vise surtout à affaiblir l'activisme diplomatique de l'Emirat et à raviver les tensions avec l'Iran. C'est la grande déchirure entre pays arabes sunnites. Le Qatar est accusé de soutenir le « terrorisme ». Doha a dénoncé une décision « injustifiée » et « sans fondement ». Celle-ci a été prise « avec l'Egypte » et a un « objectif clair : placer le Qatar sous tutelle, ce qui marque une violation de sa souveraineté », a affirmé le ministère qatari des Affaires étrangères. (...) Mais tout commence le 23 mai lorsque l'agence de presse officielle du Qatar annonce que son site a été piraté et que de fausses informations ont été diffusées. Il s'agit de déclarations prêtées au dirigeant du Qatar, le cheikh Tamim al-Thani. » (3)

« Ce dernier aurait mis en garde ses pairs du Golfe contre une confrontation avec « l'Iran, poids lourd régional islamique qu'on ne peut ignorer », tout en défendant le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais (...) La querelle survient au lendemain de la visite de Donald Trump à Riyadh (le 21 mai) où a été célébrée en grande pompe l'alliance historique retrouvée entre les Etats-Unis et les pays arabes sunnites longtemps qualifiés de « modérés ». A contre-pied de la politique de Barack Obama, marquée par la volonté de conclure l'accord international sur le nucléaire iranien, Donald Trump dénonce dans son discours à Riyadh « les interventions déstabilisatrices » de l'Iran chiite dans les pays arabes, accusant Téhéran d'être derrière le terrorisme. « Le soutien de Trump a donné des ailes à l'Arabie saoudite pour conforter son leadership dans la région et sa ligne dure face à l'Iran » (3)

Le soutien au terrorisme, la chose la mieux partagée dans les pays du Golfe

C'est se moquer du monde que d'attribuer au seul Qatar le soutien au terrorisme ! Pourtant, toute honte bue, les Saoudiens invoquent cela comme mise au ban du Qatar. Pour rappel, 15 des 19 kamikazes du WTC étaient saoudiens et curieusement, le Sénat américain qui a voulu demander des comptes à l'Arabie saoudite n'a pas vu sa demande aboutir ! : « Le communiqué officiel saoudien justifiant sa décision souligne que « le Qatar accueille divers groupes terroristes pour déstabiliser la région, comme la confrérie des Frères musulmans, Daesh et Al-Qaeda ». Des accusations qui mettent sur le même plan les Frères musulmans et les organisations jihadistes extrémistes, y compris l'Etat islamique, ne peuvent qu'emporter l'adhésion de l'Egypte du maréchal Al-Sissi et des Emirats arabes unis, qui ont mis la confrérie sur liste noire.

L'Iran technologique pomme de discorde

L’Iran à bien des égards, est l’ennemi juré des potentats du golfe mené par l’Arabie Saoudite. La première raison est la jalousie menée d’impuissance. Comment se fait il que ce pays par la force de sa capacité scientifique et technologique arrive à faire jeu égal avec les pays occidentaux industrialisés ? La seconde raison est la peur du chiisme et de l’hypothétique arc qui va de l’Iran, à l’Irak, à Bahrein, mais aussi à la Syrie et à la population chiite saoudienne évaluée à 20 % en proche du golfe persique ..La troisième raison est l’hubris au rabais des saoudiens qui se veulent les maitres du monde arabe dictant la norme au Moyen Orient. A tort ils pensent que l’armement peut faire la différence ; L’a t-il fait au Yemen où les Saoudiens s’enlisent ? Tous les pays occidentaux ont ravitaillés les Saoudiens pour aller porter l’épouvante au sein d’une population yéménite qui fait face à la terreur des bombes de la « coalition menée par l’Arabie Saoudite imitant celle de Norman Schwarzkopf pendant la deuxième guerre du golfe de 1991. Cette même population oubliée des médias occidentaux et pour cause de contrats d’armements fait face à la famine, mais aussi au choléra qui prend sa dîme chaque jour.

 Au moment où le Royaume wahhabite veut constituer un axe sunnite fort face à la République islamique chiite (son grand rival régional), le Qatar vient brouiller les cartes. « Cette division au sein du CCG - qui est un ensemble régional cohérent et réussi, et dans lequel l'Iran a toujours vu une menace - ne peut que réjouir Téhéran ». Une médiation prochaine devrait calmer le jeu. Elle peut venir du Koweït ou du Sultanat d'Oman, les deux membres du Conseil de coopération du Golfe qui n'ont pas pris partie dans la querelle. La Turquie, qui entretient des rapports étroits avec les monarchies du Golfe, s'est déclarée prête à aider au dialogue. Mais c'est surtout l'appel du secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson « aux pays du Golfe à résoudre leurs désaccords », qui devrait constituer une pression forte.

« Il s'agit finalement d'une querelle de famille entre enfants gâtés », Olivier Demeulenaere abonde dans le même sens : « L'Orient étant, comme on le sait, compliqué, d'autres raisons s'ajoutent naturellement à cette guerre contre l'Iran. « Les raisons de la crise entre le Qatar et l'Arabie saoudite ne tiennent pas au soutien qatari apporté aux terroristes islamiques en Libye, en Syrie, au Yémen ou en Irak, mais bel et bien au rapprochement du Qatar avec l'Iran. Ce que les pays du Golfe sunnites et alliés d'Israël ne pouvaient tolérer plus longtemps. Certains vont jusqu'à considérer que le Qatar est l'ouverture de l'Iran sur les pays du Golfe. Le Qatar est le seul pays membre du Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui maintient des relations normales avec Téhéran. La récente rencontre entre Donald Trump et les élites politiques saoudiennes avait pour objectif non seulement de vendre massivement des armes, mais aussi de créer une sorte d'« Otan arabe » dans le but de contenir l'Iran » (4)

« En matière de terrorisme, si le Qatar a financé et armé les groupes terroristes tels qu'Al-Qaïda en Syrie, l'Arabie saoudite (principal allié des Etats-Unis, d'Israël, de la France et de la Grande-Bretagne dans la région) finance et arme également le « terrorisme islamiste dans le monde. Une investigation récente publiée par le think tank étatsunien Institute of Gulf Affairs » révèle que la nationalité la plus répandue au sein de l'Etat islamique est la nationalité saoudienne. De plus, cette étude révèle que plus de 400 étudiants saoudiens aux Etats-Unis ont rejoint les camps de l'Etat islamique avec la bénédiction de l'Arabie saoudite et la complicité des services états-uniens. Une vaste hypocrisie que les médias atlantistes tendent à masquer''. On sait depuis 2011 que les Occidentaux financent, arment les terroristes d'Al-Qaïda avec la complicité du Qatar et de l'Arabie saoudite d'abord en Libye puis en Syrie, mais silence dans les rangs il ne faut pas trop le répéter. Sauf si cela sert la cause saoudo-israélo-états-unienne contre leur ennemi juré : l'Iran ? Où l'on perçoit que le terrorisme et son financement ne sont que l'instrument d'une géopolitique à la confluence des intérêts occidentaux et des pays du Golfe au Moyen-Orient ? » (4)

Benjamin Barthe va plus loin. Il parle d'une mise au pas : « L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Yémen, Bahreïn, l'Egypte et les Maldives accusent le petit Emirat gazier de complaisance à l'égard de l'Iran et des mouvements islamistes, les deux principales sources de déstabilisation dans la région selon eux. Ces pays ont accompagné leur décision de mesures de rétorsion : la fermeture de leurs frontières terrestres et maritimes avec Doha, la suspension des vols de leurs compagnies aériennes en direction de cette ville, la fermeture de leurs espaces aériens à la compagnie Qatar Airways Le Qatar a également été exclu de la coalition militaire intervenant au Yémen sous commandement saoudien. » (5).

« Il s'agit poursuit-il principalement d'obliger le Qatar à rentrer dans le rang. Depuis son indépendance, en 1971, ce petit Emirat la joue solo. La mise en valeur de son immense champ de gaz, au début des années 1990, lui a donné les moyens de développer un activisme diplomatique frénétique et de développer un soft power tapageur, en investissant tous azimuts, dans le sport, la culture, les musées, etc. A cela s'ajoute son tropisme islamiste, qu'il ne justifie pas tant par une adhésion aux thèses de l'islam politique que par la nécessité d'ouvrir des canaux de communication avec tous les acteurs politiques du monde arabe, et de s'offrir ainsi des relais d'influence. Un positionnement insupportable pour les Emirats et l'Arabie saoudite qui redoutent l'influence des islamistes sur leur opinion publique. » (5)

Le rapport du Qatar à l'Iran est compliqué. L'Emirat partage l'inquiétude de ses voisins en ce qui concerne l'ingérence de Téhéran au Proche-Orient. Il s'est beaucoup investi en Syrie, en soutenant l'opposition armée au régime de Bachar Al-Assad, qui est soutenu, là encore par des milices à la solde de Téhéran. Mais le Qatar ne semble pas disposé à aller plus loin. Il considère que l'escalade prônée par Washington, Riyadh et Abou Dhabi n'est pas la bonne solution. Juste après le sommet de Riyadh, l'émir du Qatar, Tamim Ben Hamad Al-Thani, a appelé le président iranien, Hassan Rohani, pour insister sur la nécessité de poursuivre le dialogue entre les deux rives du Golfe. Pour ce qui est des Etats-Unis, on peut se dire de prime abord qu'ils ne sont pas mécontents de ce qui arrive au Qatar. » (5)

On l'aura compris aves Jean Christophe Catalon, : « Les déclarations du président américain, Donald Trump, lors de sa tournée diplomatique au Moyen-Orient deux semaines plus tôt, définissant un axe du « Mal » composé de l'Etat islamique et de l'Iran, ont pu jouer dans le déclenchement de cette crise entre les monarchies du Golfe. » (6)

Quel est le grand bénéficiaire de cette fitna dans un verre d'eau qui doit prêter à sourire dans les chancelleries occidentales ? Ce sera le futur allié Israël qui commence déjà à aider les pays du Golfe enterrant implicitement la cause palestinienne. 

1. Chems Eddine Chitour https://www.egaliteetreconciliation.fr/L-enigme-du-Qatar-Un-colosse-gazier-avec-un-sabre-nain-9427.html

2. http://www.mathaba.net/news/?x= 629178

3. http://www.liberation.fr/planete/2017/06/05/isolement-du-qatar-l-arabie-saoudite-joue-avec-le-golfe_1574733

4 . https://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2017/06/06/crise-qatar-arabie-saoudite-terrorisme-islamique-iran/

5. http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2017/06/06/les-emirats-sont-determines-a-mettre-le-qatar-d-une-maniere-ou-d-une-autre-agenoux_5139631_3218.html

6. http://www.latribune.fr/economie/international/qatar-l-hypocrisie-de-l-arabie-saoudite-sur-le-financement-du-terrorisme-732216.html

Professeur Chems eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz

 



12 réactions


  • njama njama 8 juin 2017 18:29

    L’Arabie Saoudite fait la guerre au Yémen avec la bénédiction des États-Unis, de l’Angleterre, de la France, d’Israël ...

    Ryad convoite aussi les îles Tiran et Sanafir à l’entrée du Golfe d’Aqaba ... rétrocession annulée par la Haute cour administrative égyptienne

    Cherche-t-elle à ouvrir un nouveau front sur le Qatar pour installer une hégémonie régionale sur toute la péninsule arabique ?

    Quand on regarde une carte, l’idée saute aux yeux ...

     


  • Christian Labrune Christian Labrune 8 juin 2017 19:12

    Quel est le grand bénéficiaire de cette fitna dans un verre d’eau qui doit prêter à sourire dans les chancelleries occidentales ? Ce sera le futur allié Israël qui commence déjà à aider les pays du Golfe enterrant implicitement la cause palestinienne.
    ==================================
    La « cause palestinienne » est morte et ne tardera guère à être profondément enterrée, comme celle des totalitarismes les plus infects. Les Palestiniens, désormais, se débrouilleront comme ils pourront. et quand ils auront compris qu’au petit jeu imbécile de l’assassinat quotidien ils ont tout à perdre, ils commenceront peut-être à se mettre au boulot et à essayer de faire quelque chose d’un peu plus intelligent avec leurs plus proches voisins qui, eux au moins, n’ont jamais eu dessein de les exterminer.

    Pour l’instant, tout ce qu’ils savent faire, les pauvres et bons Palestiniens, c’est planter des couteaux de cuisine dans le lard des passants. C’est un art qui s’est exporté un peu partout dans le monde, et dont on commence partout à être ulcéré. Ce n’est pas de cette manière-là qu’on risque de faire avancer la civilisation et encore moins ses propres intérêts.

    Trump appelle un chat un chat et un terroriste un assassin. Nikki Haley, l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU n’a pas non plus sa langue dans sa poche. Le mythe palestinien à l’usage du minus habens antisémite n’en a plus pour bien longtemps.


    • njama njama 8 juin 2017 20:17

      @Christian Labrune

      La « cause sioniste » est en état végétatif sous perfusion us ...
      La solution pour Israël est de tourner la page au sionisme, et de faire son update postsioniste


    • Christian Labrune Christian Labrune 9 juin 2017 01:10

      @njama
      Avec son taux de croissance supérieur à 3% que bien des états européens pourraient lui envier, Israël n’est certainement pas « sous perfusion ». C’est devenu, sur un territoire minuscule, une très grande puissance dans tous les domaines, particulièrement celui des sciences et des techniques.
      Si les « Palestiniens » ne s’étaient pas comportés comme ils l’ont fait dès la fin des années 20 sous l’influence du mufti nazi de Jérusalem et des Frères musulmans de Hassan el-Banna, le sionisme que les élites égyptiennes avaient vu d’un très bon oeil après Balfour n’aurait jamais été et un problème et il y a fort longtemps qu’on n’en parlerait même plus. Gaza aujourd’hui, ressemblerait à Tel Aviv. 

      Il viendra donc nécessairement un moment, probablement après la très prochaine guerre avec le Hezbollah et l’Iran, où aucun état ne se risquera plus à remettre en question l’existence d’Israël. Les pays du Golfe et l’Egypte ont déjà compris que non seulement ils n’avaient rien à craindre de ce petit pays s’ils ne l’attaquaient pas, mais qu’ils pouvaient même compter sur sa puissance militaire, qui est une des plus redoutables, pour contenir les visées hégémoniques des néo-nazis iraniens bientôt nucléarisés. Les faux-culs de la diplomatie arabe refusent toujours de reconnaître Israël. Le roi du Maroc, récemment, a refusé de se rendre à un sommet où il aurait pu rencontrer Netanyahou parce qu’il a peur de la rue marocaine et vit dans la même trouille que le roi de Jordanie, mais il y a déjà longtemps qu’un début de coordination existe entre l’aviation israélienne et celle des saoudiens directement menacés aussi par l’Iran.

      Il y a encore une assez grande différence entre la prospérité économique d’Israël et ce ce qu’on peut voir dans les territoires qui relèvent de l’Autorité ; si on compare avec Gaza, c’est même le jour et la nuit, mais quand un peuple rêve d’en détruire un autre, comme c’était le cas en 48 et dans toutes les guerres qui ont suivi sans parler des intifadas, il ne peut rien construire et il se condamne à végéter. Il n’y a cependant aucun rapport entre la paix dont jouissent les musulmans en Israël ou dans sa proximité immédiate (j’exclus Gaza qui est un équivalent de l’Etat coranique) et ce qu’ils vivent dans d’autres pays du Moyen-Orient où c’est la guerre.
      S’ils ne sont pas complètement idiots, ils finiront par comprendre où est leur intérêt, mais le rôle de la diplomatie internationale serait de le leur faire voir bien clairement, comme Trump a commencé à le faire, et non pas de flatter complaisamment et très lâchement, comme l’immonde Quai d’Orsay, leurs passions génocidaires.


    • microf 9 juin 2017 10:35

      @Christian Labrune

      J´ai lu vos deux commentaires sur le sujet et ils m´ont beaucoup attristés et affligés.
      Dans les vos deux commentaires, vous n´avez fait qu´insulter et vous moquer des Palestiniens, je ne sais pas si un Palestinien vous a déjá fait du mal.
      Je ne vous demanderai pas de prendre parti pour eux, mais tout simplement de ne pas les insulter et de ne pas vous moquer d´eux.

      Quant á Israel, je pense que vous connaissez un tout petit peu son histoire, sinon, consultez et regardez dans le génèse de ce peuple, á chaque fois qu´il a eu le pouvoir, il a toujours écrasé tous ceux qui sont autour de lui, jusqu´au jour oú la donne se renverse et ceux qui sont autour de lui l´écrase á son tour et l´envoi en exil, et ainsi de suite...
      Et savez vous pourquoi ?, parceque Israel n´a pas encore reconnu son Messie qui est JÉSUS le CHRIST, le jour oú ISRAEL reconnaitra son Messie JÉSUS le CHRIST, il y aura la Paix, c´est ce que en tant que Chrétien, je prie pour Israel tous les jours.
      Je sais que Israel n´aime pas entendre ce que je dis, mais c´est la vérité, il n´ya pas d´autres chemins pour Israel, sinon celui-lá.
      Alors que ce hâte ce jour comme il est écrit dans les Écritures oú Israel ayant reconnu son Messie JÉSUS le CHRIST entrainera l´humanité vers ce CHRIST.
      En attendant, je vous prierai de ne plus vous moquer de Palestiniens ni de les insulter, mais de participer plutôt á la Reconciliation des Palestieniens et des Juifs en priant pour la Paix.


    • Christian Labrune Christian Labrune 9 juin 2017 15:58

      J´ai lu vos deux commentaires sur le sujet et ils m´ont beaucoup attristés et affligés.

      @microf

      Tant mieux !


    • Hannibal GENSERIC Hannibal GENSERIC 10 juin 2017 09:39

      @njama
      Christian Labrune reprend les poncifs éculés de la propagande sioniste, en oubliant, bien sûr, la perfusion ... Quant à l’invincibilité de Tsahal, les quelques centaines de combattants libanais lui ont assénés une défaite mémorable...Voici ce qui écrit par :

      Selon le Military Times, Tsahal a passé en début d’année 2014, une commande de 120.000 unités de couches lavables auprès de la société israélienne SK TRADING, spécialisée dans les produits d’absorbance et fournisseur de l’armée depuis 2009. L’existence des couches culottes dans le paquetage israélien est connue depuis 2006 et les opérations contre le Hezbollah au Liban.


      En soignant les blessés islamistes de DAECH, d’Al-Nosra, et d’autres, les médecins israéliens ont constaté le même phénomène d’incontinence liquide et solide que celui observé chez les soldats de Tsahal. Ces soins sont prodigués à la demande et à la charge des Saoudiens et des Qataris (chacun payant pour sa chapelle djihadiste). Par la même occasion, les djihadistes de DAECH et d’Al-Nosra sont devenues, par osmose si l’on ose dire, des utilisateurs des mêmes couches israéliennes. Tablant sur des guerres quasi éternelles au Moyen-Orient, une start-up israélienne, la société Cine’al, vient de se lancer dans ce créneau extrêmement prometteur.

      http://numidia-liberum.blogspot.sg/2014/11/tunisie-les-islamistes-puants.html


    • microf 10 juin 2017 12:32

      @Christian Labrune

      C´est tout ce que vous avez trouvez á dire sur mon commentaire ? de se réjouir de ma tristesse et de mon affliction ?, ce n´est pas convenable mon cher Christian Labrune.
      Mais c´est pas grave, serait ce trop vous demander de prier pour la Paix dans cette région ?, cela au moins vous pouvez le faire, c´est pas difficile.


    • microf 10 juin 2017 13:12

      @OMAR

      Vous savez Omar, il ne faut jamais désespérer, lorsqu´on perd espoir, il n´ya plus la vie, c´est fini, et je sais que Christian Labrune n´est pas mauvais, un peu égaré, qu´il ya du bon en lui et c´est ce côté bon que je voudrais exploiter, et il faut l´aider á faire découvrir ce côté en lui, et il n´est jamais trop tard.

      Voici une histoire vraie qui´s´est passé au Liban.
      Pendant l´occupation Israélienne au Liban, les Palestiniens musulmans arrêtent un chrétien et se mettent á le frapper. L´un des Palestiniens demande á ce chrétien de se défendre, le chrétien répond, non, ma religion chrétienne me demande d´aimer mon ennemi, de ne pas rendre les coups, le Palestinien se fâche et cogne plus fort, l´insulte en lui disant qu´il est un lâche, et qu´il allait le tuer.
      Oui j´accepte je suis un lâche, même si tu vas me tuer, je ne me défendrais pas et je te pardonne comme me le demande ma religion.
      Le Palestinien continua á le frapper, le chrétien ne ce défendit, pas, á un moment, le Palestinien arrêta de le frapper et s´en alla alors qu´il voulait le tuer, on dit qu´un an plus tard, le Palestinien se convertit á la religion Chrétienne, revint voir ce chrétien et aujourd´hui, ils vivent ensembles en Paix.
      Que c´était-il passé pour sa conversion ?. Il dit lui même qu´après avoir laissé le chrétien en vie, il alla se pencher sur cette religion qui demande de pardonner, l´ayant découvert, il se convertit.

      Notre frère Christian Labrune est tout simplement égaré comme ce Palestinien, il faut lui donner une chance, une occasion de changer.


  • Odin Odin 8 juin 2017 21:25

    Merci à l’auteur pour cet article.

    Dans le plan sioniste du grand Israël (du Nil à l’Euphrate) l’Iran est le vilain petit canard contre l’éclatement du Levant. L’éventualité d’un rapprochement du Qatar avec l’Iran ne peut être envisageable et l’AIPAC, via son représentant Trump, a donné la direction pour que le plan d’Oded Yinon puisse se concrétiser à terme.


  • Hannibal GENSERIC Hannibal GENSERIC 10 juin 2017 09:19
    L’Arabie va-t-elle envahir le Qatar ?
    « Méfiez-vous des Arabes [du Golfe ]. Il se disent rois et princes mais, en réalité, ce sont des traîtres de père en fils » 
    Président Haouari Boumediene
    Nous avons vu, dans "Le Cauchemar du Qatar", que contrairement aux affirmations officielles américano-saoudiennes, les raisons de la crise entre le Qatar et l’Arabie saoudite ne tiennent pas au soutien qatari apporté aux terroristes islamistes en Tunisie, en Libye, en Syrie, au Yémen, en Irak et ailleurs, mais à deux autres facteurs : 1) L’appel au meurtre émis par le Qatar contre le président Trump ; et 2) Le rapprochement du Qatar avec l’Iran.  
    Or, ce rapprochement du Qatar de l’Iran n’est pas du à des affinités politiques ou religieuses, mais à l’intérêt des deux pays pour l’exploitation du plus grand gisement de gaz dans le monde. En criant « haro sur le vilain petit Qatar », l’Arabie Saoudite et ses vassaux du Golfe veulent tout simplement voler au Qatar sa fantastique richesse. Cette razzia, bien ancrée, depuis la nuit des temps, dans les traditions bédouines des Saoudiens, ne pourra pas se faire sans une guerre contre l’Iran.

    http://numidia-liberum.blogspot.com/2017/06/larabie-va-t-elle-envahir-le-qatar.html


    • microf 10 juin 2017 12:27

      @Hannibal GENSERIC

      Le Pakistan a décidé d´envoyer 20.000 soldats au Qatar, et la Turquie s´y trouve déjá,
      quant á l´Iran, nous sommes prêt pour la guerre, et nous saurons nous défendre l´a dit une fois l´ex-Président Ahmadinejad, ce que je crois, alors, de côté pas de problèmes á se faire.


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